LOGEMENT : marche pour la réquisition / OFFICE PUBLIC DE L’HABITAT D’AUBERVILLIERS : Terreur et répression antisyndicale

Paris 2 janvier 2022 ; Marche des Réquisitions et pour L’application de la loi de réquisition pour les sans logis et les mal logé-e-s

Le logement a rapporté à l’état 78,8 milliards de recettes fiscales en 2020, il a rapporté 74,4mds en 2017 et 61,6 mds en 2011  ! C’est le produit de la hausse des prix immobiliers et fonciers, des transactions, des coûts de construction et d’entretien, de la taxe foncière…
L’état n’a consacré que 37,6 milliards au logement en 2020, contre 41,7 mds en 2017 et même 43,7 mds en 2011

Près de 500.000 locataires sont en impayé de loyer, 130.514 jugements d’expulsion ont été rendus en 2019, et plus de 30.000 expulsions forcées menacent en 2022.
Les loyers, les charges et l’énergie augmentent, les APL sont réduites, de plus en plus de locataires sont en difficulté. Les jugements d’expulsion pleuvent. À partir du 1er avril, 30.000 familles qui ont échappé à l’expulsion en 2020 et 2021 du fait de la crise sanitaire, pourraient être jetées à la rue et 700 000 sont menacées de coupure d’énergie.

Pour les habitant.e.s d’abris de fortune et de squats, les mises à la rue sont quotidiennes même en hiver ! Toujours plus de locataires sont expulsé.es illégalement et impunément par leur bailleur, souvent des marchands de sommeil !

Extrait de : Plate-forme 2022 des mouvements sociaux : « un logement pour touTEs »

Ce dimanche 2 janvier 2022, se tenait à paris, la Marche des Réquisitions et pour L’application de la loi de réquisition pour les sans logis et les mal logés, initié par association droit au logement. Le micro de l’actualité des luttes se trouvait dans le cortège qui partait du parvis de l’hôtel de ville de paris en direction du ministère du Logement

Dans ce reportage, nous entendrons les différentes prises de parole et notamment un entretien avec une demandeuse de logement et une locataire qui lutte contre la vente à la découpe de son immeuble.

Terreur et répression antisyndicale du DG de l’OPH d’Aubervilliers

Depuis l’arrivée du nouveau Directeur Général en juin dernier à la Direction de l’Office public de l’habitat (OPH) ­d’Aubervilliers et dès les premiers jours le ton était annoncé : froideur, condescendance et mépris. Puis il est passé rapidement à la vitesse supérieure avec insultes, humiliations, violences psychiques, traitements de faveur, division des troupes le tout complétement décomplexé et assumé.

Aujourd’hui plus de six mois après son arrivée, une ambiance délétère hante les couloirs de l’OPH. Plus personne n’ose exprimer ses idées, on ne compte plus le nombre d’arrêts de travail qui amoindrissent évidemment le service public rendu à la population : licenciements violents et contestés en justice, départs de collègues sans raison ni annonce : un vrai climat de terreur.

C’est cette situation anxiogène qui a poussé SUD à créer une section au sein de l’OPH en novembre dernier et dès lors notre Responsable de Section Syndicale a été intimidé, diffamé et mis à pied, alors qu’il est un travailleur protégé par son mandat. L’OPH n’a toujours pas accordé les droits syndicaux que la loi lui impose.

Ce lundi 3 janvier 2022, se tenait devant la mairie d’Aubervilliers, un rassemblement de soutien pour Tarek, le responsable de Section Syndicale qui a été intimidé

Dans ce reportage, nous entendrons l’entretien que nous avons réalisé avec Tarek et un focus sur les OPH

Bonne écoute !


CHRONOPOST : la lutte pour la régularisation continue


Il y a deux ans, en août 2019, le Ministère du Travail avait été obligé de lancer une enquête sur les pratiques de Chronopost et Derichebourg. À la faveur de la fin du conflit et de la crise sanitaire, l’État a lui-même liquidé son enquête.

Alors la Poste a continué à surexploiter les Sans-papiers exactement de la même manière, c’est-à-dire par le moyen d’une cascade de sous-traitance à l’intérieur de l’agence. Derichebourg n’a pas été inquiété et a continué à s’occuper d’une partie du tri et de la manutention en y employant des travailleurs sans-papiers.

Mais aujourd’hui affolés par la lutte de DPD Coudray, ces piteux patrons de La Poste ont lancé, dans la précipitation à Alfortville de pseudos contrôles de « papiers », et ont mis brutalement à la porte des « sans-papiers » qu’ils ont recrutés et exploitent pourtant en toute connaissance de cause depuis plusieurs années pour certains !

La lutte a repris devant Chronopost depuis le 3 décembre 2021 (piquet évacué par la police), et qu’un piquet permanent est installé devant l’agence depuis le 7 décembre. Plusieurs dizaines de travailleurs sont présents jour et nuit sur le piquet, malgré les conditions hivernales.

Le 29 décembre dernier, se tenait une manifestation qui partait de l’agence Chronopost Alfortville pour aller jusqu’à l’agence Colisposte qui se trouve à Créteil. Dans cette émission, nous entendrons le reportage réalisé ce même jour avec les interventions entre autre, des grévistes de Chronopost, de DPD Coudray-Montceau également filiale colis de La Poste et de RSI, intérimaires de cette société qui sont en luttes à Gennevilliers

En soutien aux grévistes de Chronopost, Le CTSPV, la fédération SUD PTT et l’Union Solidaires appellent à se rassembler devant le siège de Chronopost, 3 Boulevard Romain Rolland 75014 Paris, ce jeudi 6 janvier à 11 h 00. Métro porte d’Orléans ligne 4

JOURNÉE INTERNATIONAL DES MIGRANT-E-S / LE CAMPUS CONDORCET MOBILISÉ ; revendique du personnel et des espaces

Depuis le  10 décembre plus de 200 organisations, locales et nationales, et 800 signataires lancent la campagne « Antiracisme et Solidarité » avec l’appel « D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays s’appelle Solidarité ». Dans ce cadre la manifestation du 18/12, pour la Journée Internationale des Migrant·e·s, sera le point de départ de cette riposte solidaire aux politiques et discours racistes et sécuritaire.

Le 15 décembre avait donc lieu une conférence de presse en appel à la mobilisation du 18/12 que nous avons enregistré et dont nous vous diffusons en première partie d’émission un montage à partir des prises de parole.

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. » (Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays construit des ponts pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.

Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.

Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.

Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.

Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.

Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.

Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. À partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme en multipliant les initiatives de toutes sortes dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour : le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s. Et à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Depuis le 23 novembre, les personnels de l’Établissement Public Campus Condorcet (EPCC) sont mobilisé·es pour dénoncer leurs conditions de travail.

Au sein du Grand équipement documentaire (GED), pourtant l’épine dorsale du campus, il n’y a qu’une soixantaine de salarié⋅es, souvent précaires, sur les 106 postes prévus. Résultat : le lieu n’est ouvert au public que deux jours par semaine et fonctionne mal malgré le surmenage de son personnel.

Les personnels mobilisé·es réclament les moyens de faire leur travail, c’est-à-dire :

Le doublement des effectifs ;

La pérennisation des emplois, en tenant compte des savoirs-faire et des qualifications nécessaires pour tenir correctement ces postes.

Le 9 décembre dernier, une nouvelle journée de mobilisation se tenait sur le campus d’Aubervilliers et nous vous proposons le reportage réalisé ce même jour ou nous pourrons entendre notamment, l’entretien réalisé avec deux salariées dont le contrat se termine le 31 décembre 2021.

LA POSTE : les sans papiers comme variable d’ajustement

Lors de l’émission de ce jour en compagnie de Brahim

Entre le 15 et le 30 novembre, un piquet de grève des travailleurs sans-
papiers de cette société de colis, filiale de la Poste, s’est tenu à
l’intérieur du site. Un jugement, assimilant les grévistes à des squatteurs
(“sans droit [de bail] ni titre [de propriété]”) a ordonné l’évacuation. La
trentaine d’occupants a alors rejoint le piquet extérieur qui existe depuis
lors et se renforce de jour en jour.

Le 13 décembre,Poste/DPD/Derichebourg/Derichebourg Intérim, prétend ne pas connaître les grévistes. Mais confronté au manque de personnel pour les chargements, les déchargements et le tri des colis, les agences d’intérim recherchent de nouveaux Sans-papiers pour remplacer les grévistes.

Dans l’émission de ce jour, nous sommes en compagnie de Brahim, postier a Asnières-sur-Seine qui nous parle de la situation des sans papier à la poste

À noter, que nous ne pouvons vous diffuser q’une partie de cette émission, car une panne d’électricité a eu lieu dans les locaux de la radio ce même jour.

Bonne écoute !

BONNA SABLA: quand des intérimaires demandent leurs droits / MONTREUIL : le logement, ont en parlent quand ?

Dessin issu du site : https://www.droitaulogement.org/

Les intérimaires de Bonna Sabla construisent les tunnels du Grand Paris : leur entreprise ferme et le patron jette les intérimaires dehors sans même verser les primes qu’il leur avait promis.

Plus de la moitié de l’effectif est en intérim dont beaucoup d’entre eux sont dans l’usine depuis deux ou trois ans.

Le 2 novembre, commence une grève sur le site de Conflans Sainte Honorine.

Ce 9 décembre 2021, une délégation était reçue par la région Île-de-France

Dans ce reportage, nous entendrons une interview avec deux salariés et avec une membre de la CGT intérim, nous reviendront sur l’utilisation de l’intérim par des entreprises travaillant pour l’état.

Depuis 2018, la maison du 18, rue de l’Ermitage était occupée. Propriété de la mairie de Montreuil depuis 1990 et jusque-là louée à des proches des maires successifs, elle était restée vacante depuis l’arrivée au pouvoir de Patrick Bessac, mais la situation de détresse de logement de Mme Fahima LAIDOUDI, son fils et d’autres occupantEs sans logement nous avait conduits à la réquisitionner.

Cet été, des pourparlers étaient en cours avec le cabinet du maire et la préfecture pour résoudre les problèmes de logement de ses occupantEs et décider d’un avenir collectif pour cette maison qui ne devrait pas être bradée à des promoteurs immobiliers, mais servir au bien commun.

Samedi 25 septembre, après avoir préparé des sandwichs pour être distribués dans une manifestation, les habitantEs avaient quitté les lieux à 13 heures pour se rendre à Paris au lieu du rassemblement. À leur retour aux alentours de 19 h, les habitantEs ont alors trouvé porte close, une chaîne avait été installée ainsi que des vigiles et chiens d’attaque afin de les empêcher de réintégrer leur logement. Les voisinEs leur ont alors expliqué qu’un incendie s’était déclaré une heure après leur départ de la maison, vers 14 heures, et qu’ils avaient immédiatement prévenu les pompiers que des personnes étaient potentiellement restées bloquées à l’intérieur. Merci à eux pour leur réactivité et leur solidarité !

Ce serait vers 18 heures que la mairie aurait décidé d’envoyer une société de gardiennage privée changer la serrure et prendre possession des lieux. Pourtant, sur le plan légal et de l’aveu même de la police, aucun commandement de quitter les lieux n’avait alors été émis contre les occupantEs, un point devant être fait avec la préfecture en octobre sur la situation de la maison et de ses habitantEs.

L’expertise des pompiers a permis de constater trois départs de feux, à trois endroits différents de la maison… De quoi prêter à interrogation. Tout comme l’absence totale de préoccupation de la mairie pour ses habitantEs, premièrEs sinistréEs, dont elle avait les contacts au travers du cabinet de la mairie et avec qui elle avait durant l’été entamé des négociations ! Loin de s’inquiéter de leur situation, c’est étonnement les agents de police qui ont demandé des nuits d’hôtel pour les occupantEs, et pas la mairie, uniquement préoccupée de la condamnation informelle des lieux par une société de sécurité financée avec l’argent des contribuables.

C’est ainsi que dès le lundi matin des agentEs des services d’hygiène de la mairie étaient dépêchéEs sur place, accompagnéEs de la BAC, pour faire légaliser au plus vite le gardiennage de la maison pour raison de sécurité suite à l’incendie, bien qu’une seule des huit pièces de la maison ait été touchée par les flammes.

Malgré le campement improvisé par les habitantEs à l’extérieur de la maison, aucun éluE, aucun membre du cabinet, aucune personne des services de l’habitat ne s’est rendu sur place pour discuter avec les habitantEs, leur permettre de constater les dégâts, ni leur donner accès à leurs affaires, leur mobilier et les provisions restés à l’intérieur de la maison. De sorte que les habitantEs de l’Ermitage se trouvent actuellement dans une situation d’expulsion de fait, cet incendie venant à point nommé pour contourner la procédure légale en cours, l’avocat de la mairie ne se privant pas d’ailleurs de rappeler la précarité juridique de ses habitantEs plutôt que de s’inquiéter de leur situation.

Suite à l’incendie, une plainte a été déposée contre X par les habitantEs. Une autre devrait être ouverte pour violation de domicile. Nous attendons des explications de la mairie. Nombre d’habitations ont connu des sinistres bien plus graves, n’ayant jamais conduit à la mise à la rue de leurs habitantEs.

Depuis l’incendie, aucun contact n’a été établi par les services de la mairie en vue de résoudre le problème critique du logement des habitantEs, aucune assistance mise en place de son propre chef et aucun accès aux affaires n’a été jusque-là permis, bien que trois vigiles vivent et dorment sur place.

Par rapport à cette expulsion et l’ensemble des problèmes de logement sur la ville de Montreuil, le 8 décembre avait lieu une assemblée populaire sur la question du logement sur la place de la Mairie de Montreuil lors du conseil municipal tenu à huis clos ce même jour.

Nous entendrons dans cette seconde partie d’émission, le reportage réalisé sur l’assemblé populaire.

Le moyen pour les mal logés-e-s de se faire entendre publiquement, mais aussi de commencer à s’organiser sur la ville de Montreuil en appelant à une nouvelle réunion le mercredi 15 décembre à l’AERI au 57 rue Étienne marcel métro croix de chavaux

L’HÔPITAL EN COLÈRE / SIDA : journée mondiale

L’accès à une santé de qualité et de proximité est de moins en moins assuré malgré l’abnégation des personnels. L’hôpital public se désintègre avec partout des fermetures de lits, de services, en particulier d’urgence et de SMUR mais aussi en psychiatrie, en chirurgie, en médecine, en soins de suite … Le laisser-faire actuel privilégie le secteur privé, avec des conséquences dramatiques pour l’accès aux soins (dépassement d’honoraire, frais administratifs… Mais aussi recul de la proximité).

C’est une catastrophe sanitaire qui s’amplifie. La situation actuelle des hôpitaux a pour conséquence d’accroître les souffrances des malades, des personnes en situation de handicap, et de provoquer une surmortalité. Le renoncement aux soins s’accroît.

Le gouvernement ne peut se contenter de distribuer quelques millions ici et là pour tenter de calmer les esprits. L’hôpital public est garant de l’accès aux soins de toutes et tous.

Nous demandons un plan d’urgence pour l’hôpital public !

Un choc d’attractivité pour les personnels, par une vraie reconnaissance salariale, par une amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi en leur permettant de travailler conformément à leur éthique ce qui suppose de les écouter et de réformer la gouvernance. Il faut changer les systèmes de fonctionnement et de management basés sur des critères de performance et de rentabilité. Il n’y pas de soins sans humanité !
Un vaste plan de formation, de recrutement et la titularisation des contractuels.le.s :
La réouverture de tous les lits et services fermés et des ouvertures autant que de besoin.
L’établissement d’une vraie démocratie sanitaire unissant personnels et usagers-citoyens.
Les moyens financiers suffisants doivent en être donnés par une modification du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022.

Face aux fermetures de lits et à un hôpital public « qui se désintègre », des associations, syndicats, collectifs de soignant.es et de citoyens appelait à une journée de mobilisations pour l’accès aux soins, le samedi 4 décembre 2021.

L’actualité des luttes se trouvait dans le cortège parisien, et nous vous proposons le reportage réalisé ce samedi 4 décembre. Nous pourrons entendre entre autre les paroles d’un médecin urgentiste au CHU d’Angers , d’une pédopsychiatre qui officie dans l’Essonne, le collectif grand Est…

Mercredi 1er décembre 2021, Act Up-Paris organisait la manifestation pour la journée mondiale de lutte contre le sida à Paris. Mot d’ordre : PRÉCARITÉ SANITAIRE, RIPOSTE COMMUNAUTAIRE.

Au-delà de l’invisibilisation, la chute du nombre de dépistages du fait de la crise sanitaire liée à la Covid-19 est le présage d’un retard dans la découverte de personnes contaminées, de leur mise sous traitement, de leur prise en charge, des impasses thérapeutiques et une hausse probable des contaminations, sans parler des effets délétères sur la santé mentale.

Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons le reportage réalisé ce 1er décembre et nous entendrons les prises de paroles place de la Bastille et un entretien avec le collectif ACCEPTESS

Bonne écoute !

OCCUPATION DES SANS FAC A L’UNIVERSITÉ DE NANTERRE/ LES BIBLIOTHÈQUES UNIVERSITAIRE EN LUTTE

Depuis le 27 octobre dernier, un groupe d’étudiants et étudiantes emmené par une tendance de l’UNEF, occupe les locaux de la présidence de l’université de Nanterre. Ce mouvement des “sans-facs”revendique l’inscription en licence ou en master d’une soixantaine d’étudiants et étudiantes qui se sont retrouvés sans aucune place en formation à la rentrée, à cause de la sélection de plus en plus grande à l’université.

Le jeudi 2 décembre, un appel à soutenir et rejoindre l’occupation a amené des enseignant.e.s du 1er et 2ᵉ, des étudiant.e.s d’autres universités et des syndicalistes de différents secteurs à s’inviter eux et elles aussi dans les bureaux occupés.

Plusieurs participantes racontent cette journée et les raisons de leur participation dans des Interviews enregistrées pendant l’occupation. Et nous pourrons entendre également des prises de parole issue des meetings de fin novembre et début décembre.

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/mobilisation-des-sans-facs-de-nanterre-un-combat-juste-20211111_ERCFNXT55RCWRHSMN2NKAJXHDI/)

En fin d’après midi, un huissier est entré avec des responsables de la fac, pour “constater l’occupation et les éventuelles dégradations”… Les personnes présentes en ont profité pour lui demander de constaté qu’elles étaient empêchées de sortir. Les agents de sécurité ont alors enfin accepté la sortie des quelques soutiens qui avaient besoin de partir.

À 19 h, une sorte de meeting s’est tenu dans l’entrée, avec le soutien des personnes dehors à travers des grilles et portes vitrées. Et le lendemain matin (vendredi), une rencontre s’est enfin tenue entre la direction de l’université et une délégation de sans-facs et de militants de l’UNEF. La direction a proposé que chaque sans-fac soit reçu par les responsables des UFR concernées.

En attendant, l’occupation se poursuit et une nouvelle rencontre a été proposée lundi à la présidence pour poursuivre la négociation.

Le communiqué de presse de la présidence et ses déclarations dans le Parisien comportent des mensonges flagrants :

– des agents de sécurité blessés… alors qu’ils m’ont parus en bon état, et que les contacts physiques les plus risqués sont systématiquement venus d’eux (et encore, pas tous, car la plupart étaient raisonnables) ;

– plusieurs fenêtres fracturées… alors qu’il y a eu simplement une fenêtre ouverte pour entrer.

– un agent de sécurité retenu plusieurs heures contre son gré… alors que ce sont ses collègues qui verrouillaient tout le bâtiment, l’enfermant dans l’occupation !

Depuis la mi-novembre, plusieurs mouvements de grève ont débuté dans des bibliothèques universitaires franciliennes.

Nous commencerons cette partie d’émission avec une des grévistes de la bibliothèque universitaire de Paris-8 (Saint-Denis) nous explique les motifs de ce mouvement lui aussi très suivi : la lutte contre le non-renouvellement de trois magasiniers et bibliothécaires contractuels qui enchaînent pourtant les CDD depuis cinq ans, et plus généralement la lutte contre la précarité de l’emploi. Dans les deux bibliothèques, les grévistes se rassemblent malgré les différences de statut pour défendre leurs conditions d’emploi et de rémunération.

Pour les soutenir, on peut passer sur les piquets de grève de chaque bibliothèque et même contribuer à la caisse de grève de Paris-8 :https://www.helloasso.com/associations/crev/collectes/caisse-de-greve-bibliotheque-paris-8

Ensuite, nous nous rendrons au campus Condorcet à Aubervilliers, ou le 30 novembre dernier, se tenait un rassemblement et nous avons rencontré une salariée du campus qui nous entretien de la difficulté de fonctionnement du site.

Et nous terminerons avec des grévistes de la Bibliothèque Sainte-Geneviève (Paris) à l’occasion du rassemblement qui s’est tenu sur place le jeudi 2 décembre pour demander le maintien du niveau de rémunération des horaires de soirée pour les magasiniers.

C’est la première fois que cette bibliothèque est fermée du fait d’une grève, très suivie par les personnels de différents statuts (fonctionnaires titulaires, contractuels en CDD, étudiants et étudiantes vacataires).

Voir par exemple le texte des vacataires étudiantes de la BSG :

https://paris-luttes.info/manifeste-deux-monitrices-de-la-15514?lang=fr
https://paris-luttes.info/manifeste-deux-monitrices-de-la-15514?lang=fr

DPD DE COUDRAY : Des postiers sans- papiers en grève

Ce lundi 15 novembre, 70 salariés sans titre de séjour travaillant pour DPD de Coudray-Monceau ou pour d’autres établissements de filiales de la Poste, se sont mis en grève.

Des postiers sans-papiers toujours plus nombreux
Avec les limitations d’accès aux magasins causées par la pandémie, le
trafic du colis a explosé. Les plateformes se font une concurrence sauvage
entre Amazon, Prisme, Geodis… et la Poste. La Poste avec ses différentes
divisions ou filiales utilise, elle aussi, la main-d’œuvre sans papiers.

Alors Sans-papiers et postier, est-ce possible ? La direction de la Poste dira
que non. Non, la Poste se contente de sous-traiter. La Poste, sous le nom de
Viapost, Coliposte, DPD ou Chronopost, sous-traite à des sociétés qui gèrent
les colis sur les lignes de roulement. Dans ses garages et ses plateformes, là
Poste et ses filiales ont confié une partie du travail à des entreprises de
manutention pour contourner l’organisation syndicale et intensifier le travail.

Au DPD de Coudray Montceaux, la société sous-traitante s’appelle
DERICHEBOURG. Cette société a fabriqué une entreprise d’intérim,
DERICHEBOURG INTERIM.

DERICHEBOURG se loue ainsi du personnel à lui-même, avec un artifice juridique organisé par l’État. Cela rajoute un niveau de sous-traitance qui rend encore plus difficile la défense de nos droits.

Il y a environ 200 Sans-papiers dans cette immense plateforme et il n’y a que des travailleurs sans titre qui arrivent à supporter ces conditions de travail sans fuir à toutes jambes.

Des conditions de travail de plus en plus abominables
Tout le travail doit se faire dans la vitesse. Le déchargement d’un camion doit se faire en quinze minutes avec des colis qui peuvent atteindre 50 kg. À ce régime, tout le monde a les reins en compote et si vous ne pouvez plus,
ce n’est pas grave. Votre mission sera interrompue et DERICHEBOURG trouvera quelqu’un d’autre. De toute façon, les missions d’intérim ne durent qu’une semaine, alors que nous pouvons être sur le même travail pendant des mois. L’argument pour l’utilisation de l’intérim est toujours le même « hausse temporaire de l’activité ».

Les horaires changent tout le temps, sans délai de prévenance. Nous pouvons faire des heures dans les transports en commun pour venir au travail et qu’on nous dise qu’on n’a pas besoin de nous. Quand des camions sont en retard, quand une machine de tri est en panne, notre temps de présence est transformé en pause non payée. Cela peut durer des heures. Les horaires sont totalement impossibles.

Le travail peut se terminer à minuit trente, nous obligeant à nous rendre à pied jusqu’à la gare de Corbeil, puis prendre deux bus de nuit pour rentrer. Certains jours, on peut passer 6 ou 7 heures dans les transports en commun.

Nous vous proposons un reportage réalisé, le mardi 30 novembre sur le piquet de grève des postiers sans papier de DPD et nous entendrons les grévistes et des syndicalistes, nous parler de la situation a DPD.

Pour soutenir les grévistes :DPD, Chemin de Chevannes, 91830 LE COUDRAY MONTCEAUX

LES AIDES A DOMICILE / LES INTÉRIMAIRES SANS PAPIERS DE RSI TOUJOURS EN LUTTES

Paris 23 novembre 2021 : à proximité de l’assemblée nationale

Face aux urgences du secteur du maintien à domicile et des structures médico sociales, le 23 novembre 2021, le Collectif National La Force Invisible Des Aides à Domicile a appelé à un large rassemblement des métiers du lien et du soin, bénéficiaires usagers et aidants, associations, collectifs, syndicats !

À l’appel du Collectif National La Force Invisible Des Aides à Domicile, des auxiliaires de vies de plusieurs régions de France étaient rassemblées devant Assemblée nationale.

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons la parole de ses femmes, qui se tiennent prés des plus précaires.

Pour plus d’info :

Twitter : Collectif National LaForceInvisible Aide Domicile@NationalAide mail : collectif.laforceinvisible@gmail.com http://collectif-la-force-invisible.fr/

Depuis le 8 novembre au matin, les grévistes Sans-Papiers de la société d’intérim RSI tiennent un piquet de grève devant l’agence RSI de Gennevilliers.

Le 8 au soir, les policiers sont intervenus pour nous demander de démonter les trois tentes que nous avions posées. Ils se sont mis en ligne, à huit, bras croisés jusqu’à la fin du démontage. En gros, « vous pouvez revendiquer si vous voulez, mais vous aurez froid ». L’État se positionne aux côtés des patrons qui surexploitent leurs salariés. Il les protègent dans leurs illégalités.

Ce 22 et 24 novembre 2021, nous sommes allées à la rencontre des grévistes. C’est le reportage que nous vous proposons, en cette seconde partie d’émission.

Pour soutenir les grévistes sur le piquet : rsi 10 rue de la Sablière 92230 Gennevilliers. Métro Gabriel Péri (ligne 13). Puis Bus 177 vers Villeneuve-la-Garenne, arrêt Grésillons-Félix Éboué.

MARCHE CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES/PROPOS RACISTES A LA RATP

Ce samedi 20 novembre avait lieu à Paris la marche annuelle contre les violences sexistes et sexuelles (à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre).

Cette année la marche parisienne a réuni environ 50000 personnes selon les organisatrices, soit une des plus grandes manifestations féministes récentes en France

L’Actualité des luttes a promené son micro dans le cortège à la rencontre de
participantes et de participants, membres de collectifs ou non, pour donner à entendre leurs revendications et leurs approches de la lutte contre le patriarcat.

Le 19 novembre dernier, un rassemblement contre les discriminations à la RATP, organisé par Solidaires RATP a eu lieu afin de protester contre la mutation/promotion d’un agent convaincu de propos raciste proféré sur les réseaux sociaux en tenu d’agent de la RATP.

Dans cette seconde partie d’émission, nous pourrons entendre les prises de parole qui se sont tenu lors de ce rassemblement.

Un certain nombre de témoignages d’agents, exprimé leur expérience d’un racisme ancrée et dissimulé au sein de la régie publique ; qui va dès agents de sécurité au cadre de terrain ou administratif.

SANS EMPLOI MAIS PAS SANS SALAIRE !

La guerre contre les chômeurs et les chômeuses s’est encore intensifiée sous la présidence Macron : elle s’est traduite concrètement par une nouvelle attaque de l’assurance chômage. On en connaît les effets : réduction du nombre de bénéficiaires, diminution du montant et de la durée des prestations… On ignore en revanche largement l’histoire dans laquelle elle s’inscrit.

Cette brochure cherche à combler ce manque, en revenant sur la construction et la généralisation de l’indemnisation du chômage en France, puis sur les attaques dont elle a été la cible. D’abord pour comprendre la logique générale de toutes les réformes de ces dernières décennies : faire dépendre toujours plus fortement les droits aux chômages de l’emploi exercé avant.

Mais ce retour historique rappelle aussi la logique originale de l’assurance-chômage, qui tend à attribuer aux chômeurs et aux chômeuses un droit à conserver son salaire hors de l’emploi.

En rappelant cette voie, et en montrant comment les syndicats combattifs l’ont défendue avant d’intégrer partiellement la logique des réformes, ce texte vise à outiller leur lutte, et à nourrir la réflexion autour de nos revendications sur le versement des prestations, la gestion des régimes et leur financement.

Les militant⋅es contre la réforme de l’assurance chômage y trouveront de quoi défendre une vision cohérente et offensive d’un régime unifié du chômage, géré par les travailleurs et les travailleuses, et leur garantissant le maintien de leur salaire hors de l’emploi.

Pour parler de cette petite histoire de l’indemnisation du chômage, nous recevons dans l’émission de ce jour, Baptiste Panier, l’un des auteurs de cette brochure.

PPG/BERGAMS/PAROLES DE BIBLIOTHÉCAIRES/HÔTEL DE BERRY/ MIMMO LUCANO

Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons une série de reportages sur les mouvements de grèves dans divers secteurs

Le 8 novembre dernier les salariés de PPG Bezons étaient au tribunal administratif de Cergy , pour faire casser la décision de la Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) de valider le plan social qui les affectent et qui les envoient à la case chômage.

En effet, cette validation est totalement contraire au droit. Car, la multinationale qui les employaient veut tout simplement délocaliser leur emploi pour plus de profits.  

Par cette lutte qui peut paraître perdue d’avance, ils ont réussi à maintenir le versement de leur salaire durant ces 10 derniers mois.

Nous entendrons l’entretien réalisé avec un salarié de PPG le 8 novembre 2021 devant le tribunal administratif de Cergy.

Les salariés de PPG mais aussi les TUI France, appellent à une manifestation le 27 novembre à 14 h devant le ministère des Finances et du budget à Bercy.

Les grévistes de Bergams poursuivent leur grève entamée le 14 septembre dernier pour mettre fin à la modulation du temps de travail, retrouver de meilleures conditions de travail et une rémunération prenant en compte l’ancienneté, suite à l’accord de performance collective signé il y a un an.

Cet accord de performance collective a eu pour conséquences : une Augmentation de la charge de travail, des accidents du travail, des Horaires modulés et variables sur la journée qui ne permettent pas de concilier vie professionnelle et vie personnelle et une baisse de rémunération jusqu’à 800 € pour certaines personnes.

Le 11 novembre dernier, l’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendu à Grigny, à la rencontre des salarié-e-s de la société Bergams.

Nous poursuivons cette émission, avec le reportage réalisé le 10 novembre dernier sur la journée de mobilisation national des bibliothécaires contre le pass sanitaire et nous entendrons dans ce reportage, la parole de deux d’entre elles.

Mardi 9 novembre un rassemblement des salariées de l’hôtel de Berry s’est mis en grève pour obtenir  contre la suppression du 13ᵉ mois et de l’indemnité nourriture des salarié-e-s sous-traitées à la société Luxe Et Traditions.

Alors qu’ils se lèvent le matin à 4 h 00 et qu’ils n’ont même pas le privilège de pouvoir avoir un panier repas pour midi !

Nous vous diffusons le reportage réalisé ce 9 novembre devant l’hôtel de Berry dans le 8eme arrondissement de Paris

Nous terminons cette émission avec un appel pour une soirée de soutien a Mimmo Lucano

Domenico « Mimmo » Lucano, ex-maire de Riace (Calabre) a été condamné en septembre 2021 à plus de treize années de prison et 500 000 € d’amende pour avoir fait preuve d’humanité envers les réfugié•es arrivé•es par la mer en les accueillant dans son village frappé par l’exode rural, et en proposant un modèle d’intégration efficace.

Rappelons que le nombre de personnes ayant péri en tentant de rejoindre l’Europe a plus que doublé cette année ; selon les statistiques de l’OIM, il se monte à 1 146 pour le premier semestre 2021. Il était de 513 en 2020.

Le rendez-vous pour la soirée de soutien sera le 17 novembre 2021 de 18 h 00 à 21 h 45 à La Bourse du Travail (salle Ambroise Croizat), 3, rue du Château d’eau – 75010 Paris – Métro République

BIBLIOTHÉCAIRES CONTRE PASS SANITAIRE / H&M EN GRÈVE

La lutte s’ancre désormais dans la durée pour obtenir la levée du passe sanitaire dans les établissements, et plus généralement pour en exempter la culture et les services publics. Ainsi, à Grenoble, les personnels des bibliothèques entrent dans leur deuxième mois de mobilisation malgré les pressions et les sanctions demandées par le maire.

Le 22 octobre, les bibliothécaires grenoblois.e.s se sont mobilisé.e.s contre les sanctions dont sont victimes quatre de leurs collègues pour n’avoir pas voulu exécuter ce contrôle.

Troisième journée de mobilisation nationale dans les bibliothèques pour la levée du pass dans les lieux essentiels, comme les bibliothèques ce 10 novembre 2021.

Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 5 novembre 2021 place du palais royal a Paris ou se tenait le rassemblement des bibliothécaires en luttes.

Depuis le 7 octobre dernier, le site de logistique de H&M France est en grève pour lutter contre sa fermeture à la faveur d’une délocalisation. 150 salariées risquent le licenciement. Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé le 26 octobre dernier sur le site de logistique de H&M France au Bourget.

LES ACCOMPAGNANTES D’ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP

Mantes-la-jolie 19 octobre 2021

Après celles des 8 avril et 3 juin dernier, ce 19 octobre 2012,se déroulait la troisième journée de grève nationale des AESH à l’appel de l’intersyndicale. Les accompagnantes d’élève en situation de handicap (AESH) ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation et leur détermination.

Cette rentrée 2021 a été marquée par la généralisation des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL), outil de la mutualisation des moyens d’accompagnement. À l’inverse de l’évaluation des besoins des élèves au plus près de la réalité, c’est une logique de rentabilité et d’économie des moyens qu’impose le ministère.

L’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendue à Mantes-la-Jolie ou se tenait un rassemblement et nous avons rencontré ces femmes qui nous parlerons du peu de moyen qui leur est allouée et de la précarité dans laquelle, elle se trouve.

Dans ce reportage, nous entendrons également, un enseignant qui fera un point sur la situation des accompagnantes d’élève en situation de handicap au sein de l’éducation nationale.

Bonne écoute !

Hôtel campanile :gréve victorieuse / sncf : ouverture a la concurrence/ musée du Louvre : grève à la restauration /Veolia : blocage d’un centre de tri.

Paris musée du Louvre 15 octobre 2021 Licenciements à Ducasse Paris

Dans l’émission de ce jour, nous diffuserons un panorama de reportages sur des grèves et des victoires de luttes

Courant octobre, en marge du rassemblement de soutien à Foued qui risque le licenciement pour avoir fait son travail de syndicaliste, Claude revient sur la situation dans l’hôtellerie, et à la CGT HPE.

Toujours en ce mois d’octobre, en marge d’un rassemblement de soutien à Patrick, un cheminot menacé de licenciement pour une erreur envers un proche de la direction de l’axe Paris Nord, Karim revient sur la situation à la SNCF, les conséquences de sa privatisation et l’état de la riposte syndicale.

Nous poursuivons avec un reportage réalisé le 15 octobre dernier au musée du Louvre : En grève contre le grand cuisinier Pierre Ducasse qui possède un restaurant à l’intérieur du musée du Louvre, Georges de la CGT, profite d’une action de paralysie du restaurant, le jour où les entretiens préalables au licenciement se sont déroulés pour nous expliquer les raisons de cette grève et le rapport de force dans la restauration du musée du Louvre.

Lancée jeudi 14 octobre, la grève de 46 agents de Xvéo (groupe Veolia) a mis à l’arrêt les activités de collecte sélective et de tri des déchets ménagers du Syctom Paris XVe. Un gros coup de pression infligé à la direction du site pour qu’elle consente à revaloriser les salaires. Nous terminerons l’émission par le reportage réalisé ce 20 octobre 2021, devant le site Xvéo ou les salariés était regroupé.

LES SAGES FEMMES EN COLÉRE

Bien que les sages-femmes exercent une profession médicale, leur métier reste très peu reconnu avec un salaire comparable à celui d’une infirmière. Les sages-femmes se battent afin d’obtenir plus de reconnaissance. Comment s’explique la colère grandissante de ces professionnelles de santé ?

Le quotidien d’une sage-femme

Le métier des sages-femmes est axé principalement sur l’accompagnement de la grossesse et de l’accouchement. La grossesse est une période particulièrement intense dans la vie d’une femme. La sage-femme s’assure alors du bien-être physique et psychologique de sa patiente et de son bébé à venir.

Ainsi, la sage-femme s’occupe de la surveillance de la grossesse : échographie, examens sanguins et urinaires, etc… Elle prend en charge les futures mamans tout au long des neuf mois nécessaires au développement du fœtus.

En dehors des accouchements à risque de complications (grossesse gémellaire, bébé en siège, etc…) et des césariennes obligatoirement pratiqués par un gynécologue-obstétricien, la mise au monde du bébé est accompagnée par cette spécialiste.

C’est elle qui organise les soins en salle de naissance et qui alerte le médecin en cas de complications. Elle gère aussi les situations d’urgence. Les sages-femmes libérales sont les cheffes d’orchestre des accouchements à domicile.

Par ailleurs, la prise en charge des sages-femmes ne s’arrête pas à la naissance du bébé. Elle se poursuit dans les semaines qui suivent la mise au monde de l’enfant. Le suivi post-natal ou encore la rééducation périnéale font ainsi partie des missions de la sage-femme.

Son rôle ne s’arrête pas là. La sage-femme s’occupe plus généralement de la santé des Femmes.

Elle peut également accompagner les femmes et leurs partenaires sur des sujets comme la contraception, la sexualité ou encore la ménopause. Toutes les femmes peuvent faire appel à une sage-femme même en dehors du cadre de la grossesse.

Covid-19 : des sages-femmes délaissées et désabusées

La crise sanitaire liée au coronavirus a compliquée le quotidien des sages-femmes. Elles ont dû s’adapter pour assurer la prise en charge des femmes dans des conditions de travail parfois très difficiles. Lors du pic épidémique, les parturientes (femmes qui accouchent), interdites de visite, étaient souvent seules pendant l’accouchement et lors du séjour à la maternité. Cette solitude les rendaient particulièrement vulnérables.

Les sages-femmes ont également été oubliées lors de la distribution de masques réservés au professionnel de santé. Elles ont dû batailler pour obtenir l’équipement permettant de protéger les patientes d’une éventuelle contamination. La crainte s’appliquait aussi à ces professionnelles de santé, qui retournaient à leurs domicile en espérant ne pas infecter leurs familles.

Malgré les contraintes imposées par le virus, les sages-femmes n’ont reçu aucune prime pour leur travail durant l’épidémie. De plus, les mesures promises par le gouvernement à l’occasion du Ségur de la Santé n’ont pas été à la hauteur des attentes de la profession.

C’est dans ce contexte, que nous recevons dans nos studios : Nadège, Coralie et Édith, sages-femmes a l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis. Nous aurons également par téléphone, l’intervention du chef de service le docteur Stéphane Bounan.

MANIFESTATION INTERSYNDICALE DE RENTRÉE

5 octobre 2021 Saint-Ouen : devant le siège du conseil régional Île-de-France

Nous nous sommes rendues à la manifestation parisienne de rentrée, organisée par l’intersyndicale. C’est vrai qu’elle se faisait attendre, il faut dire que la contestation syndicale est restée plutôt aphone pendant toute la période dite de la covid. Pourtant coté patronat et gouvernement ça a pas chômé ; licenciement, confinement, pass sanitaire, loi de sécurité global, loi séparatiste, loi antiterroriste et on en passe jusqu’à la plus ressente ; la reforme de l’assurance chômage.

Cette manif du 5 octobre était lamentable ; tout d’abord par son nombre, il faut dire que les centrales n’avaient pas vraiment informé et mobilisé. Les secteurs en crises ; l’éducation nationale, la santé, les transports brillaient par leur absence ou leur invisibilité. Les secteurs en lutte qui traditionnellement devraient prendre la tête du cortège étaient remplacés par un service d’ordre particulièrement conséquent. Question ballons, sonos, fanions et drapeaux il y avait ce qu’il fallait, à croire que tout les permanents syndicaux étaient de sorti.

Loin de nous, l’envie de jeter l’opprobre sur les syndicalistes de basse, qui se démènent comme ils peuvent pour maintenir leurs conquis. La colère légitime face à un gouvernement autiste qui détruit les biens communs, bétonne nos quartiers, flique nos vie n’avait aucun espace pour s’exprimer ce 5 octobre.

Il y avait comme un goût de monde d’avant, avant les mobilisations contre la loi travail, le mouvement des gilets jaunes et celui des retraites de 2019. Comme une reprise en main mortifère de la part des confédérations pour pacifier les contestations. Fini les cortèges de tête ou syndicalistes et non syndiqués, jeunes, précaires, sans papiers se mêlaient pour chercher ensembles des possibles.

Tout était fait pour que rien ne se passe ; entre cordons de CRS qui ouvraient la manif et la rythmaient en une déambulation insupportablement lente et un service d’ordre nerveux.

Les sonos avaient beau gueuler « Et la rue elle est à qui, elle est a nous » et «  on nous empêchera pas de manifester » la réalité était tout autre. Le parcours de la manifestation avait belle et bien était interdit et c’est le préfet qui l’avait modifié en accord avec les organisateurs.

Bien que la réforme sur l’assurance chômage, qui va plonger des centaines de milliers de personnes dans encore plus de précarité, venait d’être appliquée, le sujet était peu abordé alors qu’il était à l’ordre du jour.

Encore heureux que le matin, des secteurs en lutte s’étaient donnés rendez-vous pour exprimer leur colère. Nous étions avec les travailleurs de TRANSDEV en grève depuis quatre semaines devant le siège du conseil régional d’Île-de-France et au cours de la manifestation, nous avons pu rencontrer les personnes en grève, en conflit ou tout simplement dégoûtés.

Et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute des différentes interviews réalisée ce 5 octobre 2021

LES DROITS DES CHÔMEURS ET CHÔMEUSES ENCORE ATTAQUÉS

Notre invitée, Claire vives a participé à un rapport : « Quelle évolution des droits à l’assurance chômage ? (1979-2020) », avec Mathieu Grégoire, Claire Vivès, Jérôme Deyris. Ce rapport a été commandé par la CGT, IRES, en mai 2020.

Claire Vives revient dans cette émission sur l’histoire de l’indemnisation du chômage depuis les années 70 à nos jours. Comment, plus précisément, les droits des chômeurs se sont transformés depuis 40 ans ? Qui décident et payent les chômeurs ? Comment progressivement ils sont passés de « sans emploi » à des « faignants » incapables de traverser une rue pour trouver du taf et qu’il faut fliquer.

Le 1er octobre une nouvelle réforme de l’assurance chômage est entrée en application.

Réforme après réforme, ce sont le taux de rémunération des chômeurs, la durée des indemnisations, les critères d’admission qui se modifient pour devenir de plus en plus restrictifs et faibles.

La nouvelle réforme va faire basculer des centaines de milliers de travailleurs précaires dans de plus en plus de pauvreté. Depuis les années 79, c’est toujours à cette catégorie que l’État s’attaque pour dégager des milliards d’économie mais surtout pour mettre sur le marché du travail des personnes pris à la gorge qui seront contraintes d’accepter des boulots aux conditions de plus en plus dégradées. A l’heure actuelle ou dans pas mal de secteur, les travailleurs préfèrent déserter, plutôt que de supporter le mépris, le harcèlement, des payes dérisoires… La situation des chômeurs – armée de réserve du capitalisme – nous regarde tous, travailleurs, précaires ou non, avec ou sans statut, car de leur nombre et leur indemnisation dépendra les conditions de travail de tous.

NOUVELLE ATTAQUE CONTRE L’ASSURANCE CHÔMAGE

Le gouvernement s’acharne à imposer par la force la réforme de l’assurance-chômage avant la campagne présidentielle, prétextant de la reprise économique pour accuser les chômeurs d’être des profiteurs ne voulant pas rechercher d’emploi. Il vient d’informer les organisations syndicales d’un nouveau décret imposant au 1er octobre de nouvelles règles de calcul des allocations, déjà prévues par le décret du 30 mars dernier. Or ce décret s’est vu suspendu le 22 juin par le Conseil d’État, celui-ci arguant des « incertitudes sur la situation économique », et estimant que « ces nouvelles règles de calcul pénaliseront les salariés ayant alterné contrats courts et inactivité ».

Le gouvernement impose cette réforme alors même que le Conseil d’État ne s’est pas encore prononcé sur le fond des recours déposés par les organisations syndicales, à savoir les inégalités de droits entre demandeurs d’emploi. Une étude de l’Unedic estimait que 1,15 millions de demandeurs d’emploi connaîtraient une baisse significative de leur allocation, notamment les plus précaires. Or 87 % des embauches sont actuellement en CDD.

Comme à son habitude, le gouvernement veut passer en force et imposer sa politique de régression sociale. En détruisant allègrement le droit du travail, et en transformant le service public de l’emploi en structure de contrôle et de coercition à l’égard des salarié·es privé·es d’emploi, le gouvernement compte les contraindre à accepter n’importe quel travail et à n’importe quel prix.

Mais cette stratégie va peser sur l’ensemble de la société, en faisant pression sur les salaires et en continuant de généraliser la précarité. Cette réforme de l’assurance chômage est une nouvelle étape dans la destruction de notre système social.

NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS CONCERNÉS !

Pour défendre les droits de toutes et tous les chômeur·es et précaires, nous exigeons :

  • L’abrogation définitive de la réforme de l’assurance chômage,
  • L’abrogation du décret sur le renforcement des sanctions de décembre 2018,
  • La revalorisation immédiate des allocations des chômeur·es et précaires,
  • L’indemnisation de tous les chômeur·es et précaires,
  • La baisse des loyers et l’augmentation des APL.

ACCÈS PLUS DIFFICILE AUX DROITS

Pour ouvrir des droits : au moins 6 mois de travail dans les 24 derniers mois au lieu de 4 mois dans les 28 derniers mois auparavant.

Pour recharger ses droits : 6 mois de travail ou 910 heures contre 1 mois ou 150 heures auparavant. Quasi fin du rechargement des droits pour les précaires. RECUL DES CRITÈRES DE L’OFFRE RAISONNABLE D’EMPLOI

Dès le deuxième refus d’une Offre Raisonnable d’Emploi (ORE), possibilité de radiation et de suppression d’allocation.

Abrogation du critère du salaire antérieurement perçu

L’ORE mentionne la zone géographique privilégiée, mais plus la durée de trajet ni le kilométrage maximum comme auparavant.

DE NOUVEAU DE NOUVEAUX DROITS DÉRISOIRES

Démissionnaires : 5 ans dans la même entreprise, projet de reconversion validé. Très peu de salariés concernés

Indépendants : en cas de liquidation ou de redressement judiciaires : allocation théorique de 800 euros par mois pendant 6 mois…mais en mars 2021, on ne comptait qu’un peu plus de 900 bénéficiaires ! DÉGRESSIVITÉ POUR LES CADRES SUPÉRIEURS +

Dégressivité des indemnités des chômeurs les mieux rémunérés : – 30% après 6 mois d’indemnisation (application prévue en 2022).

ET LE PLUS GRAVE : LA MODIFICATION DU CALCUL DES INDEMNITÉS

Changement des modalités de calcul du Salaire Journalier de Référence en prenant en compte une partie des périodes d’inactivité ; ce qui baissera les allocations chômage, surtout pour les plus précaires.

DURCISSEMENT DES CONTRÔLES ET DES SANCTIONS

Renforcement de la mission de contrôle de Pôle emploi

Sanctions alourdies en cas de manquements (non-présentation rendez-vous à Pôle emploi, insuffisance de recherche d’emploi) : suppression des allocations et non-suspension. Les chômeurs sont assimilés à des fraudeurs. Alors que 6 chômeur.euse.s sur 10 n’étaient pas indemnisés avant la crise, le gouvernement persiste à vouloir appliquer sa réforme brutale de l’assurance chômage qui durcit l’accès aux droits et abaisse les indemnités. Plus d’un milliard d’euros d’économies par an sur le dos des chômeurs, centrées sur les plus précaires !

GRÈVE CHEZ TRANSDEV

La grève des bus Transdev, qui a démarrée début septembre, prend de l’ampleur au fil des semaines. Il s’est étendu dans toute la Seine-et-Marne (dépôts de Lieusaint, Montereau, Vulaines, Melun, Marne-la-Vallée…) et touche désormais le Val-d’Oise.

Les grévistes protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail, la perte de salaire et de conquis sociaux. En cause : la renégociation de l’accord-cadre entre Transdev et Île-de-France Mobilités, avec l’ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien, impulsé par Valérie Pécresse (présidente de région et d’Île-de-France Mobilités).

Lundi 27 septembre, plusieurs centaines de manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s place Saint-Jean à Melun en soutien au mouvement de grève des salariés de Transdev.

Nous consacrons l’entièreté de cette émission au mouvement de grève a Transdev. Nous pourrons entendre les prises de parole des soutiens et interviews des grévistes et en fin de reportage, un entretien avec les grévistes du dépôt de Montereau.

LES CENTRES DE RÉTENTION

Comme régulièrement, nous poursuivons notre collaboration avec un membre du collectif à bas les cra, pour revenir en ce mois de septembre sur les mouvements dans les centres de rétention

L’émission de ce jour, sera principalement consacré à la situation au centre de rétention du Canet à Marseille.

Au centre de rétention du Canet à Marseille, une grève de la faim a commencé ce vendredi 10 septembre pour protester contre les conditions d’enfermement. Alors qu’un rassemblement de soutien se tenait à l’extérieur du CRA, un incendie s’est déclenché dans le centre.

Nous aurons, par téléphone, le témoignage d’une proche de prisonnier incarcéré dans le centre de rétention du Canet et suivit par un appel de prisonniers de ce même centre de rétention.

JUSSIEU : Grève du personnel de nettoyage / QUEL ENSEIGNEMENT POUR LA LANGUE BRETONNE ?

Paris 21 septembre 2021 ; Jussieu : Salarié-es du ménage en grève. Crédit photos Serge D’IGNAZIO Ouvrier/Photographe
https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Le 14 septembre dernier, a débuté à l’université de la sorbonne Jussieu, une grève des salarié-e-s du nettoyage.

La direction de l’université, sous-traite le nettoyage à la société Arc En Ciel qui exploite les salarié.e.s, allant jusqu’à des pratiques illégales. Arc En Ciel a fait signer des contrats antidatés à des salariés comprenant mal le français pour pouvoir les virer. Ces salariés travaillaient sans contrat depuis février.

Arc En Ciel fait travailler en août 20 salariés au lieu des 30 déclarés à l’université qui n’a rien contrôlé. Ces 20 salariés ont donc fait le travail de 30 agents ce qui était déjà insuffisant pour décaper les locaux, nettoyer l’ensemble des parkings du site et nettoyer toutes les toilettes de Jussieu chaque jour et de vider toutes les poubelles du site deux fois par semaine. Une salariée devait nettoyer à elle seule 160 WC par jour : elle a fini aux urgences.

Des centaines d’heures complémentaires n’ont pas été payées : par exemple 164 heures complémentaires non payées pour une salariée, maîtrisant mal le français.

Arc En Ciel a imposé la diminution des cotisations sociales : pour 10 euros gagnés par un salarié, Arc En Ciel cotise 40 euros de moins qu’à la Sécurité Sociale. Avec ce système, les agents perdent entre 20 et 30 euros par mois lors de leur retraite.

C’est dans ce contexte que le mardi 21 septembre, se tenait à l’entrée de l’Université un grand rassemblement de soutien au personnel en grève et nous vous proposons en première partie de cette émission, le reportage réalisé ce même jour.

En juin dernier à l’occasion de l’arrivée de la Redadeg, près de 15 000 bretons défilaient dans les rues de Guingamp pour s’opposer à la décision du Conseil Constitutionnel annulant en partie la loi Molac sur les langues dites régionales et déclarant l’enseignement immersif anticonstitutionnel. C’était le point culminant d’une série de mobilisations en faveur de l’enseignement en langue bretonne dans toutes les filières et pour une Convention État Région pour la transmission et l’usage des langues Bretagne ambitieuse et à la hauteur des attentes des Bretonnes et des Bretons.

Dans l’enseignement bilingue public on dénombre de multiples difficultés : fermetures, projets d’ouvertures non aboutis, difficultés de recrutement… :

Dans le secondaire aux lycées de Guingamp, Morlaix et dans les collèges de Callac, Plouha, Lanmeur, Ploemeur, St-Brieuc et dans le primaire à Cléder, Cleden-Poher, Morlaix, Ploezal-Runan, Montfort-Sur -Meu, Languidic

Dans les écoles Diwan les classes des collèges du Releg-Kerhuon et de Plesidy sont surchargées notamment par ce qu’y sont accueillis les élèves à qui l’État n’est pas capable d’offrir la continuité pédagogique dans la filière bilingue publique (jusqu’à 40 élèves par classe !!)

Nous vous proposons en seconde partie d’émission, un entretien réalisé il y a quelques jours avec un professeur de langue bretonne.

Bonne écoute !

PASS SANITAIRE / LUBRIZOL

Reportage et vignettes sonores dans l’émission de ce jour.

Des centaines de manifestants se sont une nouvelle fois donné rendez-vous partout en France ce samedi 18 septembre, pour la neuvième semaine consécutive, afin de protester contre la loi validée par le conseil constitutionnel et qui est entrée en vigueur le 9 aout dernier avec comme conséquence l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour de nombreux professionnels, dont les soignant-e-s.

Nous étions dans la manifestation parisienne et nous vous proposons le reportage qui sera composer essentiellement de deux entretiens avec notamment une soignante du val de Marne

La suite de l’émission sera de lecture de texte lié a la question du pass sanitaire mais aussi un appel a une Rencontre autour de “Nous sommes en guerre” de Pierre Douillard-Lefèvre Café librairie Michèle Firk Dimanche 26 septembre, 17h00 a Montreuil

Nous reviendrons également avec un membre du collectif Lubrizol sur l’initiative de ce week-end a Rouen. Les Associations de Victimes organisent le 26 septembre 2021,un rendez-vous à 11 h 00 devant la préfecture de Rouen, pour des échanges, des rencontres tout au long de la journée.

LES CENTRES DE RÉTENTION / LES MINEURS ISOLÉS

Le 19 mai dernier avait lieu une première manifestation contre la construction d’un bâtiment en plus au centre de rétention du Mesnil-Amelot, afin d’ouvrir 64 places supplémentaires. Ce projet fait partie d’un plan de construction qui implique trois nouveaux Centres de Rétention : à Lyon, à Bordeaux et à Olivet (près d’Orléans), et deux extensions vont avoir lieu à Coquelles (près de Calais) et Lesquin (près de Lille).

Le gouvernement vise 800 places supplémentaires en rétention en 2023 par rapport à 2018, soit 60 % de plus ! Cette manifestation était appelée par les gilets noirs, le collectif des sans papiers de Montreuil, le collectif des sans papiers du 93 et le collectif abaslescras, dont vous entendrez les prises de paroles au sein du reportage que nous vous diffusons aujourd’hui.


Pour aller plus loin autour des luttes de régularisation des étrangers et de la liberté de circulation, nous diffusons par la suite un reportage réalisé le 16 juin 2021 lors d’un rassemblement devant la préfecture des Hauts-de-Seine a Nanterre quant à la situation de mineurs isolés ayant reçu des obligations de quittée le territoire français (OQTF) malgré des procédures de régularisation obtenue ou entamée.


Et avant la diffusion de ces reportages, nous commençons cette émission par la lecture du communiqué de presse des organisateurs- trices du teknival des musiques interdites de Redon suite à l’intervention policière ayant entraîné des violences et mutilations lors de leur événement du 19 juin dernier.

Bonne écoute !

PRISON ; L’ABOLITION DU MITARD

Le dimanche 30 mai, une journée nationale contre les violences pénitentiaires, les crimes maquillés en suicides, pour la fermeture des mitards, était organisée partout en France comme à Lyon, Paris, Nantes, Bordeaux, Saint-Étienne, Béziers, Perpignan … et d’autres villes, par le réseau d’entraide Vérité et justice.

En France, en prison, on ne fait pas que vivre mal. La prison tabasse aussi en bande organisée et tue en silence. Le 9 septembre 2020, Idir Mederes, était retrouvé pendu dans sa cellule. Bien qu’un détenu ait affirmé qu’Idir avait été passé à tabac par des surveillants, l’enquête piétine et la famille n’arrive pas à obtenir Vérité et Justice.

Le Réseau d’Entraide Vérité et Justice ainsi que l’association « Nous sommes Idir », justice pour Jimony, invitent toutes celles et tous ceux qui sont indigné-es par les violences pénitentiaires à nous rejoindre le 30 mai 2021 dans le cadre de la mobilisation nationale pour la dignité et le respect des détenu.e.s, contre les violences pénitentiaires, les crimes maquillés en suicides, et l’injustice carcérale, pour l’abolition des mitards et la justice pour toutes et tous ! »

Le décès récent de Jimony R. alors incarcéré au centre pénitentiaire de Meaux après avoir été, selon le témoignage d’un surveillant pénitentiaire, « roué de coups » notamment « à la tête (…) alors qu’il était menotté et maîtrisé au sol » vient également rappeler la tragique actualité de cette réalité.

Les mécanismes institutionnels qui permettent à cette réalité de perdurer sont également aujourd’hui parfaitement connus et identifiés : difficultés à réunir les preuves de faits qui se déroulent le plus souvent à l’abri des regards et des caméras de vidéosurveillance et la plus souvent dans les mitards, manque d’information sur les modalités de dépôt de plainte et d’accompagnement juridique dans ces démarches, représailles pour les personnes détenues, leurs proches ou toute autre personne qui entendrait dénoncer des violences subies en détention, mutisme des autorités hiérarchiques qui préfèrent bien souvent détourner le regard, manque de diligence des autorités administratives et judiciaires dans la réalisation des enquêtes, et un « parole contre parole » qui tourne presque systématiquement à l’avantage de l’uniforme.

Dans l’émission de ce jour, consacré aux violences pénitentiaires, nous entendrons notamment les témoignages de la maman d’Idir avec les prises de parole du 30 mai dernier place de la république de membres du collectif justice pour Jimony et du réseau d’entraide vérité et justice.

Association « Nous sommes Idir Espoir Solidarité »
contact mail : mederresespoiretsolidaritee@gmail.com
Justice pour jimonyPétition pour radier les mitards
Réseau d’Entraide Vérité et Justice
contact mail : reseau.veriteetjustice@protonmail.com

LUTTE POUR UN SERVICE PUBLIC DU RAIL / LES SALARIÉS DE SIGNIFY CONTRE LEUR EXTERNALISATION

Site Signify de Villeneuve-Saint-Georges

Nous débutons cette émission par un entretien réalisé avec Romain, de la CGT énergie, car ce mardi 22 juin aura lieu a l’appel de la CGT FNME, une manifestation nationale pour défendre un service public de l’énergie.

Le 3 juin dernier se tenait à Marseille, un rassemblement cheminot à l’appel de la section locale de SUD Rail contre la privatisation du service public ferroviaire. Dans le cadre de la régionalisation des transports qui n’est qu’une privatisation rampante, en accord avec les injonctions de l’union européenne, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’une des régions françaises les plus déterminés à ouvrir au privé les transports. Un rassemblement combatif, mais malheureusement pas unitaire.

Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé à Marseille.

Le groupe Signify (ex-Philips Lighting), spécialiste mondial des produits, systèmes et services d’éclairage LED connectés, a annoncé son intention d’externaliser les activités de son centre de distribution de Villeneuve-Saint-Georges au groupe logistique ID Logistics.Ce transfert doit prendre effet le 1er juillet. Les syndicats ont pris connaissance de cela le 6 avril dernier. Depuis fin mai un piquet de grève est organisé.

C’est depuis ce site industriel situé à la limite de Villeneuve-Saint-Georges et Valenton que transitent 28% du flux logistique européen des équipements d’éclairage. Environ 180 salariés (127 en CDI et 55 intérimaires en moyenne). Rien n’est dit sur l’avenir des intérimaires.

Au 1er janvier 2022, ID Logistics va déménager la plateforme au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, à 35 kilomètres, pas desservi par les transports en commun. Or la plupart des salariés habitent près du site.

De plus ils devront passer sous le statut de la convention des transports beaucoup moins avantageuse que celui de la métallurgie.

Dans cette dernière partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 8 juin 2021, sur le piquet de grève du site Signify de Villeneuve-Saint-Georges.

LE PASSE SANITAIRE

Dessin publié dans le n°187 de CQFD https://cqfd-journal.org/

Le gouvernement vient de lancer son système de passe sanitaire. Un référé(recours d’urgence) a été déposer contre ce passe sanitaire devant le Conseil d’État notamment par la quadrature du net, car il divulgue de façon injustifiée des données sur l’état civil et des données de santé.

L’accès aux grands événements sera limité aux personnes présentant certaines garanties contre la pandémie, telles que le fait d’être vaccinées, d’avoir réalisé un test PCR ou de s’être récemment rétablies de la maladie. Ce n’est pas cette limitation que s’adresse le référé.

Le problème principal est que, pour apporter la preuve d’une telle garantie, chaque personne devra fournir un passe sanitaire comportant son nom afin, comme l’a expliqué Cédric O, de prouver qu’elle en est bien la titulaire par la production d’une carte d’identité ou d’un passeport. Ainsi, l’accès aux grands événements sera en pratique limité aux personnes disposant d’une carte d’identité ou d’un passeport.

Pour aborder le thème du passe sanitaire et de ses multiples enjeux pour les libertés publiques, nous passons cette heure en compagnie de Bastien et Nono, membres de la quadrature du net.

Contre la construction de prisons pour étranger.e.s, le 19 juin 2021, on marche sur le Mesnil-Amelot !

Ce texte a été écrit conjointement par des personnes avec et sans papiers.

L’État français ne cesse de durcir la répression envers les migrant.es. Le projet gouvernemental de construire des nouveaux Centres de Rétention Administrative (CRA) est la volonté manifeste de s’en prendre toujours plus aux libertés de circulation et d’installation. Trois nouveaux Centres de Rétention sont en projet : à Lyon, à Bordeaux et à Olivet (près d’Orléans), et deux extensions vont avoir lieu à Coquelles (près de Calais) et Lesquin (près de Lille).

En tout, le gouvernement vise 800 places supplémentaires en rétention en 2023 par rapport à 2018, soit 60 % de plus ! En plus de ça, un nouveau projet vise à construire un autre CRA de 64 places au Mesnil–Amelot, à côté de l’aéroport de Roissy. Tous ces projets témoignent de la volonté d’enfermer toujours plus de personnes.

En 20 ans, le nombre de places en Centre de Rétention a doublé : en 2019, 54000 personnes y ont été enfermées. La loi asile et immigration de 2018 permet d’enfermer les personnes jusqu’à trois mois. Les contrôles de police et les mesures d’éloignement se multiplient. La répression aux frontières, et l’augmentation de l’enfermement et des expulsions ont un impact concret dans la vie des personnes sans-papiers. Les Interdictions de Retour sur le Territoire Français (IRTF) visent à faire de nous des sans-papiers à vie. Alors que la crise sanitaire dure depuis plus d’un an désormais, l’État français continue de maintenir la machine à déporter des vies humaines. Retenues dans des conditions indignes, les personnes sont de plus en plus réprimées dans ces centres.

Pour expulser, les tests sont généralement obligatoires : les personnes qui refusent de s’y soumettre prennent souvent des peines de prison ferme où sont renvoyées au CRA pour une nouvelle période de 90 jours. Nous marcherons aussi en solidarité avec les prisonnier.e.s des CRA qui se révoltent. Dans tous les CRA de France, des grèves de la faim s’organisent régulièrement et la solidarité à l’intérieur est la seule arme face aux conditions de rétention infectes, aux violences policières, à l’absence de soin, à la nourriture dégueulasse (et parfois périmée), à l’eau froide pour la douche, etc.

Au Mesnil-Amelot, en janvier, des prisonniers ont mis le feu à une partie du CRA 3 et ont pris des peines de prison ferme pour ça : nous marcherons aussi pour eux ! Nous manifestons pour la fermeture de tous les Centres de Rétention. Nous manifestons pour la fin des reconduites à la frontière. Nous manifestons pour la régularisation de toutes et tous. Nous manifestons pour la dignité et la liberté de circulation et d’installation. 

Rendez-vous le samedi 19 juin 2021 à 15 h à l’arrêt de RER Aéroport Charles-de-Gaulle 1, sortie Gare routière Départ collectif une heure avant (14 h) du RER B Gare du Nord

Dans l’émission d’aujourd’hui, nous revenons sur cet appel en vous diffusant dans une première partie, le témoignage d’un détenu du CRA du Mesnil- Amelot réaliser le dimanche 14 juin. Dans un second temps nous vous diffusons un entretien réalisé avec Alex membre de l’assemblée contre les centres de rétention et de l’émission l’Envolée sur FPP 106.3fm

Pour plus d info https://abaslescra.noblogs.org/

QUE PENSER DES « ALTERNATIVES » A LA PRISON ?

À L’occasion d’une conférence donnée à Montréal peu après la publication de Surveiller et punir, en 1976, Michel Foucault avance l’idée que les sanctions « alternatives », loin de rompre avec l’emprisonnement, reviennent bien souvent à étendre les murs de la prison à toute la société.

En effet, le progressisme pénal semble aller de pair avec le développement des techniques de surveillance. Devant les transformations pénales, la bonne question est donc la suivante : font-elles décroître le contrôle social ou contribuent-elles à l’étendre et à le diffuser ? En une époque où le confinement et la surveillance ne concernent plus seulement les prisonniers, mais toute la population, la lecture rétrospective d’« Alternatives » à la prison suscite de nombreuses interrogations.

Des textes de Sylvain Lafleur, Tony Ferri et Anthony Amicelle viennent actualiser ces analyses. Un ouvrage dirigé par Sylvain Lafleur. »”Alternatives” à la prison
Michel Foucault Paru le 29.1.21 /112 pages/14 euros.

Nous avons demandé à Tony Ferri d’échanger sur cette nouvelle publication qui d’une manière prémonitoire dénonce les errances des gauches en mal de projet politique de rupture, qui ne proposent que d’étendre l’enfermement hors les murs.

L’actualité donne raison à Foucault, en constatant que les « peines alternatives » bien loin de faire reculer l’institution prison : 72000 prisonniers aujourd’hui contre 35000 quand il écrit, étend à l’infini la surveillance, le contrôle, l’enfermement domiciliaire : 180000 personnes sous main de justice.

C’est pourquoi nous les appellerons des « peines supplémentaires ». Les nouvelles technologies, notamment le numérique, viennent permettre à l’œil de l’État de s’infiltrer partout, de réaliser si l’on n’y prend garde le panoptique parfait…


LA COORDINATION LYCÉENNE DE PANAME

Le dimanche 9 mai la coordination lycéenne autonome  de Paname nous appeler à manifester :”Cette année covid 2020-2021, sous chape de plomb, n’en finit pas de finir et nombreux sont ceux qui commencent à comprendre qu’elle n’en finira peut-être jamais, ce qui est pour le moins effrayant.

Ajoutons à cela, à cette crise sanitaire systémique, une raison encore de désespérer : la perspective d’une période électorale exécrable, déjà entamée, durant laquelle le nauséabond le disputera au répugnant : de la laïcité, des valeurs de la République, de l’islamophobie, des réunions en non-mixité, du non-débat sur l’écriture inclusive, en passant par la raréfaction à très vive allure de nos libertés, la surveillance généralisée, les incitations à la délation de tout ordre, à l’instrumentalisation sans aucune vergogne, de nos peurs, celle de la mort en particulier, induite par le virus qui nous assiège en effet, virus dont on ne dira jamais assez qu’il a notre mode de vie pour cause, le capitalisme agonisant pour le dire autrement, nous allons, les 12 mois à venir, en baver, jusqu’à la nausée.

Tout cela, évidemment, pour ne surtout pas avoir à parler des problèmes essentiels : un système hospitalier à l’agonie, une école et une université exsangues, un creusement de plus en plus obscène des inégalités, une crise sociale cataclysmique à venir, des problèmes écologiques à ne plus pouvoir les compter, bref une fuite en avant qui poursuit, quasi à l’identique, en pire peut-être, dans le monde d’après, tout ce qu’il faudrait pourtant éradiquer du monde d’avant.

D’aucuns veulent croire que la manifestation du 1er mai pourrait relancer les luttes, si nécessaires en effet et faire fleurir un vent de révolte printanier. J’espère me tromper, mais la manif du 1er mai, avec son habituel cortège de tête où quasi tout le monde se connaît, ses rituels de “chamailleries” contre les condés, quelques mobiliers urbains ciblés amochés et agences bancaires redécorées ou réellement roussies, pas plus qu’une autre mobilisation, ne parviendra pas à ébranler le pouvoir en place, muré dans sa surdité feinte, donc abjecte, mais fort bien orchestrée.

Le retour du : Moi-Macron ou le chaos et le fascisme dans lequel on veut, de nouveau, nous enferrer, risque bien une nouvelle fois de fonctionner et de permettre au pantin managérial de renouveler – ou pas – son mandat. Ou non ? Peu importe en effet puisque le chaos et le fascisme sont déjà bien là qui devraient nous conduire, acte de résistance sans fumée ni danger, à déserter, fissa, fissa, toute fréquentation des urnes électorales qui n’ont maintenant avec les urnes funéraires pas que le substantif de commun.

Par quoi donc les nervis nous tenant lieu de gouvernants pourraient-ils donc se sentir déstabilisés et être ébranlés ? La jeunesse fougueuse, si fébrile à l’approche du sacro-saint baccalauréat, pourrait bien être notre planche de salut, il n’est pas déraisonnable, en tout cas, d’en faire le pari alors que depuis la reprise en présentiel, ce lundi 3 mai, les blocages de bahuts essaiment comme le pollen se propageant anarchiquement au gré du vent durant le printemps.

Ne laissons pas les lycéens, une fois encore, se faire massacrer, sans coup férir, lycéens qui après plus d’une année de scolarité chaotique sous confinement liberticide et scolarité rabougrie, se trouvent légitimement à bout et secondons-les ce dimanche dans les rues de Paname !

Le “relâchement” des examens, en 1968, a permis, selon une étude, l’ascension sociale des bacheliers de cette année-là, diplômés de l’université par la suite, plus souvent mieux intégrés. Cette “faveur” de départ a aussi eu des conséquences positives pour leurs enfants, surtout ceux issus des classes populaires, les conduisant à mieux réussir à l’école.

Au vu de ce que les élèves de terminales ont dû subir depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, il ne serait que justice que tous obtiennent ce sésame qu’est le bac, tel un baume largement mérité, après ces plus de 15 mois de scolarité asphyxiante, et pas seulement du fait du port du masque. Quant à contrer Parcoursup, cet algorithme à sélectionner et à gérer des flux sans considération de l’humain, quant à créer des places à l’université et à construire de nouvelles universités, sur tout le territoire, c’est une autre affaire encore, dont ces mêmes futurs étudiants pourront s’emparer lorsqu’ils seront, toutes et tous, dans la place.
Et Georges Bernanos de déclarer : « Hélas ! C’est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents » ; « Il faut beaucoup d’indisciplinés pour faire un peuple libre ».”

Afin de mieux connaitre cette organisation et les enjeux politiques qui l’anime nous les avons invitées en studio afin de réaliser une émission ensemble.

Plus information sur https://twitter.com/clapaname?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Eembeddedtimeline%7Ctwterm%5Eprofile%3Aclapaname%7Ctwgr%5EeyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&ref_url=http%3A%2F%2Factualitedesluttes.info%2Fwp-admin%2Fpost.php%3Fpost%3D8389%26action%3Dedit

CONVOCATION ARBITRAIRE POUR DES ENSEIGNANT-E-S / LA CENTRALE DE GARDANNE

Depuis le début de l’année, cinq collègues, dont quatre ont déjà été convoqués à deux reprises au rectorat, ont reçu des rapports de la part de la direction de l’établissement : tou.te.s sont élu.e.s et/ou syndiqué.e.s, et les motifs sont toujours peu étayés. Ces convocations arbitraires et ces menaces de sanctions à répétition créent un climat de stress et de détresse chez nombre de personnels.

Un rassemblement a eu lieu le 31 mai au rectorat de Créteil dont dépend la Seine-Saint-Denis. Dans ce reportage, nous allons entendre les interventions et entretiens réalisées ce même jour.

Ils et elles n’ont reçu que des tapes sur les doigts, mais cette répression rappelle celle de la Poste actuellement où encore France Télécom en son temps.

Signez aussi la pétition de soutien sur : tinyurl.com/LycAngelaDavis

Les travailleurs de La Centrale de Gardanne en grève reconductible depuis le 7 décembre 2018 avec des travailleurs de l’énergie de la région parisienne et d’autres salariés des Bouches-du-Rhône devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. 
Ils ont fait le voyage pour appuyer leur demande de suspension en référé du plan de casse de l’emploi de  GazelEnergie  validé par la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) anciennement la DIRECCTE en attendant que ce Tribunal statue sur le fond le 12 juillet 2021.

Nous allons entendre un reportage réalisé le 27 mai dernier devant le tribunal de tribunal administratif de Cergy ou exprimerons les salariés de La Centrale de Gardanne en grève.

Depuis la réalisation de ce reportage, nous apprenons ce 2 juin que le plan de sauvegarde de l’emploi a été suspendu.

LA FORCE INVISIBLE DES AIDES A DOMICILE / L’HÔPITAL EST DANS LA RUE

Le 25 mai dernier, nous avons rencontré Sabrina et Isabelle du collectif national des aides a domicile d’Île-de-France.

Elles se battent pour rejoindre statutairement le secteur de la santé, avec un statut unique, pour l’ensemble des aides a domicile, cela entend une augmentation conséquente de leur salaire et de pouvoir bénéficier de formation afin d’accomplir leur métier dans de bonne condition.

CONTACT: collectiflaforceinvisible75@gmail.com

Les politiques d’austérité pour la santé conduisent depuis des années à une dégradation des conditions de travail des professionnels de santé et de l’accès, de la qualité et de la sécurité des soins avec des pertes de chance inacceptables pour toutes et tous ; aussi pour réclamer :un accès universel aux soins de santé et aux médicaments une nouvelle politique de santé publique engagée socialement, qui lutte contre les discriminations.

Une augmentation massive du financement des systèmes de santé à la hauteur des besoins de santé de la population.

Une vraie revalorisation des métiers de la santé qui permettre un choc d’attractivité indispensable à la pérennité du système de santé.

Un changement de gouvernance qui associe les acteurs de terrain et usagers aux prises de décision.

Plus de 60 collectifs, associations et syndicats rejoignent l’appel européen pour la Santé et se sont retrouvés à Paris ce 29 mai 2021, pour une manifestation qui se tenait de l’hôpital de la pitié-salpêtrière a république.

Dans ce reportage, nous entendrons les paroles d’étudiantes en médecine et celle d’une infirmière a l’hôpital Saint-Louis.

LES ÉBOUEURS DE PARIS EN ACTION/ VICTOIRE DES FEMMES DE CHAMBRES / GRÈVE SUR UN SITE DE SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons trois sujets.

Nous débuterons cette émission avec un entretien réalisé ce 25 mai avec un salarié de la ville de paris sur l’action mené ce même jour dans la capitale par les éboueurs contre le passage a un service privé de la voirie. Cela fait suite au mouvement social a la ville de paris contre le projet d’augmentation du temps de travail.

En seconde partie d’émission, nous reviendrons sur la victoire des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles après plus de 22 mois de grève. À cet effet, nous entendrons les grévistes de l’hôtel Ibis revenir sur cette fin de grève victorieuse.

Et nous terminerons cette émission, par un reportage réalisé le 22 mai dernier a Bezons dans le val d’Oise, lors d’un rassemblement sur le site de l’entreprise PPG. PPG est spécialisée dans la production de mastics pour l’aéronautique et l’automobile. En effet, La direction de PPG Sealants Europe a annoncé un plan de cessation d’activités lors d’un comité social et économique (CSE), le 1er octobre 2020. La fermeture définitive est annoncée pour l’été 2021.

Une partie des salariés est en grève depuis le 29 avril et nous entendrons les prises de paroles et interviews réalisées ce 22 mai 2021, lors du rassemblement devant le site, qui réunissait plusieurs entreprises en luttes.

Bonne écoute !

L’ASSURANCE CHÔMAGE / RETOUR SUR LA GRÉVE A LA POSTE

Paris 17 mars 2021; théâtre de l’Odéon. crédit photo Serge D’Ignazio https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Le gouvernement l’écrit noir sur blanc à l’Union Européenne : pour «relancer la France», l’ensemble des travailleurs, y compris les plus précaires, doit payer la crise. Encore et toujours, par le sacrifice de notre modèle social. Et ce alors que la fortune des milliardaires français a augmenté de 55% en un an de crise sanitaire (130 milliards d’euros) et que 51 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC40.

C’est dans ce contexte que ce poursuit les occupations de théâtre. A paris, les occupants et occupante du théâtre de l’Odéon ont décidé de quitté ce lieu pour occupé le 104 dans le 19eme arrondissement.

dans ce premier sujet, nous entendrons, une partie de la conférence de presse donné le 19 mai dernier au théâtre de l’Odéon et nous écouterons l’intervention d’une personne qui se trouvé a l’Odéon et qui se trouve sur l’occupation du 104.

Nous poursuivons cette émission avec un reportages réalisé a Issy-les-Moulineaux le 18 mai 2021, sur la journée de mobilisation intersyndicale a la poste.

LES FAUX DE VIRY-CHATTILON /LUTTE DES TERRITORIAUX DE LA VILLE DE PARIS


L’affaire des « policiers brûlés à Viry-Châtillon » débute le 8 octobre 2016 vers 15 h par l’attaque de deux voitures de police postées en observation au carrefour menant à La Grande Borne, un quartier de Viry-Châtillon dans l’Essonne. Un groupe de personnes s’en prennent aux véhicules de police, jette des cocktails Molotov en direction des agents à l’intérieur des voitures.

Une policière est grièvement brûlée aux mains et aux jambes tandis qu’un adjoint de sécurité est grièvement brûlé. L’attaque provoque un fort émoi parmi les policiers, émoi qui va jusqu’à l’organisation de manifestations de protestation et la constitution d’une association : Mobilisation des policiers en colère. Le gouvernement réagit également à cette attaque.

Treize accusés sont jugés par la cour d’assises de l’Essonne à l’automne 2019. À l’issue du verdict prononcé le 4 décembre, huit d’entre eux sont condamnés à des peines allant de dix à vingt années de prison, tandis que les cinq autres sont acquittés. Le Parquet fait appel de cette décision quelques jours plus tard. Le 17 avril 2021, la Cour d’assises des mineurs de Paris acquitte huit des accusés et condamne les cinq autres à des peines allant de six à dix-huit ans d’emprisonnement.

Cinq ans après les faits de Viry-Châtillon une enquête de Mediapart, construite autour de vidéos et de documents inédits, dessine un fiasco policier et judiciaire qui a conduit des innocents à passer des années en prison, avant d’être finalement acquittés par la cour d’assises des mineurs de Paris en appel le 18 avril 2021. Les policiers se déclarent les victimes d’une justice laxiste, alors qu’ils feraient mieux de se taire aux vues des documents et des faux qui devraient leur valoir selon la loi des poursuites.

Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont rédigé des procès-verbaux truqués, ne correspondant pas aux déclarations de plusieurs mis en cause et d’un témoin central, ce qui a eu des conséquences importantes dans la conduite de l’enquête judiciaire et sur la vie des jeunes incarcérés à tord.

Les policiers ont conduit certains interrogatoires avec des méthodes illégales, en insultant plusieurs jeunes, les intimidant, les décourageant de faire appel à un avocat ou même en proposant des « deals » avec eux ou leur famille. Ce qui n’est évidement pas fait état dans les procès-verbaux joints au dossier.

Ces méthodes auraient pu rester secrètes mais depuis 2007, les gardes à vue sont filmées pour les faits de nature criminelle. Il faut contester le procès-verbal pour espérer en obtenir la copie. C’est ce qu’on fait plusieurs avocats lors de la préparation du procès en appel en mars 2021, découvrant alors les pratiques des policiers et leurs dissimulations.

Indignés par les méthodes policières, cinq avocats ont déposé plainte contre les policiers chargés de l’enquête en dénonçant notamment des « faux en écriture publique ». Un crime en droit français, qui peut en théorie conduire les policiers à comparaître devant une cour d’assises.

pour illustrée cette affaire, nous allons entendre le travail du site Médiapart sur les vidéos d’audition de garde à vue diffusées en accès libre prouvant le truquage des procès-verbaux 

LA LUTTE DES TERRITORIAUX DE PARIS : Du 17 au 21 mai, les agents territoriaux employés par la Ville de Paris ont manifesté par diverses actions et des journées de grève contre l’augmentation de leur temps de travail annuel, qui passerait de 1 552 à 1 607 heures.

Prévue pour le 1er janvier 2022, cette mesure se traduirait par une perte d’au moins huit jours de congés et un réaménagement contraignant des horaires, notamment pour les banlieusards, qui sont la majorité.

Cette attaque a été programmée dès 2019, par la loi de transformation de la fonction publique, dite loi Dussopt, qui prévoit entre autres d’aligner le statut des agents du secteur public sur ceux du privé. Son but, telle qu’elle a été présentée, serait « d’améliorer la qualité et l’efficacité des services publics » ainsi que « les droits sociaux des agents publics, dans le sens d’une plus grande équité entre les agents de la fonction publique et ceux du secteur privé.

Pour les classes dirigeantes, la justice sociale consiste à ôter à une catégorie de travailleurs les quelques avantages qu’ils ont pu obtenir par leurs luttes ! Quant à l’efficacité du service public, toutes les mesures de restriction budgétaire, à commencer par celles frappant les hôpitaux, ainsi que les fermetures d’écoles, de postes, de petites lignes de chemins de fer, etc. montrent le peu de cas que les gouvernements successifs font de leur « qualité ».

Jeudi 20 mai 2021, ce tenait un rassemblement des territoriaux devant la mairie du 11 arrondissement de Paris et dans cette seconde parties d’émission, nous allons entendre le reportage réalisé ce jeudi. les manifestantes et manifestant parlerons de leurs conditions de travail et de leurs revendications.

QUAND LA RATP VEUT LICENCIER UN SYNDICALISTE COMBATIF

Paris 10 mai 2021 ; conseil de discipline d’Ahmed Berrahal

Le lundi 10 mai a eu lieu le conseil de discipline d’Ahmed Berrahal, près de 200 personnes étaient venues place Lachambeaudie pour le soutenir, pour s’opposer avec force à son licenciement.

Ahmed est délégué du personnel CGT, référant harcèlement. Il se bat avec ténacité et sans compromis contre les mauvaises conditions de travail et soutient les femmes qui se font harceler sur leur lieu de travail. Malgré les grandes intentions et la féminisation de la PDG de la RATP, la boite ne fait rien et à tendance à sanctionner les femmes victimes de harcèlement et les délégués syndicaux qui les soutiennent.

Ahmed est un syndicaliste de base qui prend son mandat au sérieux, il fait parti de ces syndicalistes qui se battent avec leurs collègues, qui cherchent par tous les moyens à dénoncer les conditions de travail dégueulasses et se battent pour les améliorer, à renforcer le camps des travailleurs et à l’élargir ; il a été de ceux et celles qui ont fait vivre la convergence des luttes pendant la contre réforme des retraites, qui ne rechignait pas à bloquer les dépôts de bus, ni à faire des grèves reconductibles, qui a pris position contre les crimes racistes et sécuritaire. Il est déjà passé en conseil de discipline et a pris deux mois de mise à pied pour avoir fait vivre son engagement syndical ! Il risque lors de cette deuxième comparution son licenciement.

Une campagne de soutien a été réalisée à l’appel de ses collègues : appel/vidéo de 30 agents RATP à faire grève en solidarité avec Ahmed : « Nous sommes 30 agents de la RATP, au dépôt de bus de Flandre et ailleurs, et nous lançons un appel urgent à nos collègues : ne laissons pas se faire licencier notre camarade Ahmed, syndicaliste référent harcèlement et secrétaire de La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). Pour nous, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et à un moment il faut savoir dire stop ! Stop au harcèlement, stop aux violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, aux pressions et à la dégradation de nos conditions de travail…

Tous Ahmed, tous en grève le 10 mai ! ». Malheureusement, comme à son accoutumé, la confédération a une fois de plus brillé par son absence de soutien ; aucun communiqué, aucune affiche, autocollant… n’ont été réalisés par la centrale. Devant la mobilisation du 10, le lendemain elle s’est fendu d’un texte !

« Est-ce que oui ou non la CGT RATP (pas la CGT RATP bus, pas la CGT RATP métro RER), la CGT RATP a fait un tract avant le conseil de discipline d d’Ahmed ? Est-ce que le secrétaire de la CGT RATP est venu à Flandre lors de l’entretien ? Est-ce que le Secrétaire de la CGT RATP est venu à Lachambeaudie hier ? »NON !

Une fois de plus nous tenons à faire la distinction entre les syndicalistes de bases qui se battent pour leur classe et les bureaucrates cogestionnaires du capitalisme qui défendent leurs places.

Ce reportage a été réalisé le 10 mai 2021 devant le conseil de discipline de la RATP ou comparaissait Ahmed Berrahal.

THÉÂTRE DE L’ODÉON / JOURNÉE DE GRÈVE A LA POSTE

Les stratégies sociales se diversifient. Entre les occupations de théâtre, quelques salarié-e-s d’entreprises qui réagissent a des plans de licenciements, les occupations de terre face aux grands projets métropolitains et l’état qui continue de réduire les acquis sociaux.

Le 1er juillet, de nouveau dispositif de l’assurance chômage vont rentrer en service. Dispositifs qui va réduire les droits des chômeurs et chômeuses.

Dans l’émission de ce jour, il sera question de stratégies de luttes

Nous ouvrons cette émission, par l’assemblée générale des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon, qui se tenait a la bourse du travail de Paris, ce 10 mai 2021

Les projets de la direction de La Poste sont si violents et nombreux. Entre les réorganisations (1000 à la distribution), les suppressions de bureaux, la précarité qui monte, les changements divers et variés dans les missions des postier·e·s et le gel des salaires.

Le 11 mai dernier, une rencontre se tenait, en vue de la préparation de la grève du 18 mai 2021. La participation de militants de la CGT FAPT, d’une camarade chômeuse de La Poste et de syndicalistes de SUD-PTT notamment, on permit de faire le point sur la situation a la poste

Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons quelques extraits de cette rencontre.

Bonne écoute !

CRISE SANITAIRE :comment refonder notre système de santé ?

Des années que les gouvernements cassent notre système de santé et prennent les hôpitaux pour des start-ups. La crise sanitaire n’a fait que l’empirer et. un an après, le gouvernement continue de laisser des lits d’hôpitaux être supprimés.

Dans l’émission de ce jour, nous parlerons du système de santé au regard de la pandémie de covid-19.

Pour cela, nous vous diffusons une rencontre qui se tenait à Paris, le 11 avril 2021. Débat organisé par le CNNR(conseil national de la nouvelle résistance), avec André Grimaldi (CHU Pitié-Salpêtrière), Didier Ménard (Président de La Place santé), Pierre Schwob-Tellier (infirmier aux urgences, membre du Collectif Inter-Urgences).

LES RADIOS ASSOCIATIVES FACE AU PASSAGE A LA RADIO NUMÉRIQUE TERRESTRE

Dans cette émission, il est question de radio et plus précisément d’un
changement qui ne fait pas beaucoup parler de lui alors qu’il a des
implications importantes : le passage de la radio FM telle qu’on la
connaît à la radio dite numérique (DAB+ pour Digital Audio
Broadcasting), imposé par les autorités audiovisuelles.

On pourrait penser qu’il ne s’agit que d’un détail technique sans conséquences sur
le fond, même s’il aura des conséquences sur nos porte-monnaies
puisqu’il faudra forcément remplacer nos vieux transistors et autoradios
pour recevoir la radio en DAB+. Mais ce sont bien les implications
politiques de ce changement dont nous parlons dans l’émission
d’aujourd’hui en particulier pour les radios locales et associatives
telles que Fréquence Paris Plurielle.

On revient d’abord sur la mobilisation des radios associatives contre le
passage au format numérique lorsqu’il a été annoncé à la fin des années
2000, avec une archive de 2010 extraite d’une rencontre sur l’autonomie
des radios libres.

On reçoit ensuite deux militants des radios libres pour discuter des
modalités et des implications de ce basculement de la FM au DAB+ :
Clément de Radio Galère (88.4fm à Marseille) et Guy de Fréquence Paris
Plurielle.

Autonomie (ou non) de la diffusion, rapports avec les opérateurs commerciaux, manque de financements publics et débrouille pour continuer d’émettre sans pub, importance de défendre la FM et la liberté qu’elle permet sur nos antennes : il y a vraiment beaucoup à dire sur l’avenir des radios libres !

DÉCRET ASSURANCE CHÔMAGE / HÔTEL MELIA / ASSA TRAORÉ

Paris 23 avril 2021 ; manifestation contre le décret assurance chômage https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums crédit photo ; Serge D’Ignazio

Actuellement, 80% des chômeur-ses ne sont pas indemnisés. 450 000 personnes parmi les plus précaires les rejoindront.

Jusqu’à présent, seuls les jours travaillés par le demandeur d’emploi étaient pris en compte. À partir du 1er juillet, les périodes où vous n’aurez pas pu travailler diminueront d’autant votre indemnité journalière ! De ce fait, l’indemnité moyenne actuellement de 850 € descendra à 600 €.

Dans l’émission de ce jour, nous allons poursuivre la réflexion sur les mobilisations qui se mettent en place.

Nous allons entendre différentes interviews sur les mobilisations en cours. Deux entretiens avec Isabelle, travaillant dans le tourisme et Guillaume, maitre d’hôtel dans l’événementielle, tout deux faisant partie des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon.

Nous pourrons entendre également les entretiens réalisés avec Isabella, guide conférencière et Francine Royon, CGT pole emploi. Interviews réalisées le 23 avril dernier lors de la manifestation parisienne contre le décret assurance chômage.

La manifestation était organisée par les syndicats CGT et Solidaires et des associations comme le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) auxquels se sont joints des collectifs d’intermittents qui occupent des lieux culturels depuis plusieurs semaines.

Le groupe espagnol Meliá Hotels International, qui possède sept établissements en Île-de-France, a, lui aussi, conclu un plan de sauvegarde de l’emploi. Il touche 82 salariés, et 46 d’entre eux seront transférés dans une autre entreprise ; les autres seront licenciés. C’est dans ce contexte que, le 23 avril 2021, des femmes de chambre de l’hôtel mélia se sont rassemblées devant un des hôtels parisien du groupe pour protester contre ce plan de sauvegarde de l’emploi.

Dans ce reportage, nous entendrons l’entretien réalisé ce 23 avril, avec une salariée de l’hôtel et un syndicaliste de la CFDT qui suis la gréve.

Nous terminerons cette émission avec le reportage réalisé lors du rassemblement de soutien a Assa Traoré le 7 mai 2021, devant le tribunal de grande instance de paris ou elle comparaissait pour diffamation pour sa lettre, j’accuse.

PAROLES DE SOIGNANT.E.S / épisode 2

Crédit photo ; Serge D’Ignazio Ouvrier/Photographe
https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Cette dernière année, les soignant.e.s ont fait l’actualité. Au mois de février ils étaient mobilisés depuis plus d’un an ; au mois de mars ils étaient des héros en 1ère ligne ; au mois de juin ils étaient des manifestants violent, au mois de septembre nous n’entendions plus parler d’eux.

Pourtant, c’est en novembre que s’est déclarée la deuxième vague ; alors que nous sommes en pleine troisième vague, les hôpitaux n’ont pas cessé d’être surchargés. Qu’en est-il de nos héros ? Où ont-ils disparu ? Finalement Macron est “en guerre”, et il a sacrifié la 1ère ligne.

Dans cette deuxième émission, nous poursuivons avec le récit de soignants et soignantes. Un bilan de la seconde vague. L’expression de leurs volontarismes qui se heurte à la machine hospitalière, comment articuler un mouvement de gréve à l’hôpital à ce moment-là ? Le manque de matériel, la dévotion qu’induit ce métier, imaginer une structure de soin débarrassée des contingences économiques et du pouvoir.


PAROLES DE SOIGNANT.E.S / épisode 1

Cette dernière année, les soignant.e.s ont fait l’actualité. Au mois de février ils étaient mobilisés depuis plus d’un an ; au mois de mars ils étaient des héros en 1ère ligne ; au mois de juin ils étaient des manifestants violents, au mois de septembre nous n’entendions plus parler d’eux.

Pourtant, c’est en novembre que s’est déclarée la deuxième vague ; alors que nous sommes en pleine troisième vague, les hôpitaux n’ont cessé d’être surchargés. Qu’en est-il de nos héros ? Où ont-ils disparu ? Finalement Macron est “en guerre”, et il a sacrifié la 1ère ligne.

Nous consacrons une émission en deux épisodes aux témoignages de trois soignant.e.s qui reviennent sur leur expérience de la dernière année. C’est l’occasion pour elles/eux de nous décrire leurs conditions de travail et d’expliquer les raisons qui les ont mené.e.s à vouloir quitter L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).

MANIFESTATION ANTIFASCISTE/ RÉPRESSION SYNDICALE ET POURSUITES JUDICIAIRES / LA VILLE DE PARIS ET LE TEMPS DE TRAVAIL

Quatre reportages, illustre l’émission de ce jour.

Nous débuterons par le sujet réalisé ce samedi 10 avril ou se tenait à Paris une manifestation antifasciste appelée par plusieurs groupes antifascistes large, incluant collectifs spécifiques, organisations syndicales et politiques.

Nous pourrons entendre différents entretiens réalisé dans cette manifestation.

Nous poursuivons cette émission avec la question de la répression syndicale et des poursuites judiciaire qui en découle. Illustration de cela avec dans un premier temps, un entretien réalisé avec Ahmed Berrahal, syndicaliste CGT a la RATP, qui nous parlent de la lutte qu’il mène au sein de son entreprise contre le harcèlement.

Dans un second temps, nous parlerons de la situation a Monoprix, avec Rodrigue membre du collectif CGT monoprix et qui avec d’autre salarié-e-s du groupe comparaissait au tribunal de Paris le 8 avril 2021, suite a une assignation de l’enseigne qui estime qui y a eu lors des actions syndicales, blocage des magasins.

Nous terminerons cette émission par un reportage réalisé le 4 février 2021, suite a la mobilisation des agentes et agents communaux de la ville de Paris contre l’augmentation du temps de travail et nous entendrons l’entretien réalisé avec une bibliothécaire.

Ceci en appel a une journée de gréve et de manifestation qui se tiendra ce mardi 13 avril, jour du Conseil de Paris. Manifestation jusqu’à l’Hôtel de Ville, rendez-vous à confirmer :9 h 30 à Gare de Lyon, Tour Mattei, 207 rue de Bercy, 75012 Paris.

THÉÂTRE DE L’ODÉON / POLE EMPLOI

Paris 20 mars 2021 ; théâtre de l’Odéon crédit photo Ludivine bantigny

Denis Gravouil, le négociateur CGT sur l’assurance-chômage est sidéré. « On frise l’incompétence ! », s’emporte-t-il, à la lecture du décret de la réforme d’assurance-chômage, publié le 31 mars au Journal officiel« Le ministère du Travail n’a pas réagi aux alertes et laissé passer des inégalités flagrantes ! » Réforme de l’assurance chômage qui rentre en vigueur le 1er juillet 2021

Dans l’émission de ce jour, nous allons nous pencher sur cette réforme et sur la précarité quelle accentuera.

Nous débuterons cette émission, par une série d’entretiens réalisé par un camarade intermittent, la semaine dernières à l’intérieur du théâtre de l’Odéon toujours occupé

En seconde partie d’émission, nous serons à Aubervilliers ou avait lieu devant le pole emploi une action de tractage, le 29 mars 2021 et nous pourrons entendre un entretien avec Pierre Garnodier, secrétaire du comité national CGT des privé-e-s d’emploi et des précaires et l’intervention d’un demandeur d’emploi sur la stratégie des syndicats.

RATP ; DE NOUVEAUX TÉMOIGNAGE DE HARCÈLEMENTS

Le 27 janvier dernier, nous recevions dans nos studios, Rabhi et Karim pour parler de leurs cas et appeler à ne pas subir, à se regrouper et à réagir collectivement. Émission en réécoute sur notre site http://actualitedesluttes.info/ratp-france-telecom-meme-combat/

Dans l’émission de ce jour, nous serons en plateau avec Karim et nous entendrons par téléphone, de nouveaux témoignages sur les questions de harcèlement a la RATP

Nous débuterons avec Bruno, ancien agent a la RATP et aujourd’hui a la retraite, suivra le témoignage de Xavier, machiniste receveur entré en CDI en 2013, nous poursuivrons avec Mohammed, entré a la RATP début 2011, par la suite, nous serons avec Djamila, embauchée en 2009 en contrat de professionnalisation et nous conclurons cette série de témoignages avec Thierry, aillant travailler durant 23 ans a la régie autonome des transports parisien.

Nous terminerons cette émission, par un entretien avec Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association droit au logement (DAL) en appel a la manifestation, ce samedi 27 mars, journée européenne d’actions pour le logement et pour Paris le rendez-vous sera à 15 h place du Châtelet.

Pour plus d’info : Facebook : DÉNONÇONS LA RATP

REFORME DES RÉDUCTIONS DE PEINE

Dupont Morreti souhaite présenter sa réforme en Conseil des ministres « mi-avril », avant un examen au Parlement un mois plus tard.

Il s’agit de filmer les audiences, supprimer des crédits de réduction de peine, encadrer les enquêtes préliminaires et construire 7 000 nouvelles places de prisons supplémentaires. Il « ne s’agit pas d’incarcérer plus, mais d’incarcérer dans la dignité ». Une promesse d’avenir barbelé, mais dans le respect des droits… Le but de cette loi pour le ministre est de « restaurer la confiance de nos concitoyens dans la justice ». Ce sera d’ailleurs probablement son nom : « Loi pour la confiance dans l’institution judiciaire ».

Aujourd’hui nous revenons sur la réduction des remises de peine, bien que le peu de réactions et de critiques concernant cette énième réforme soit affligeantes.

Depuis les lois Perben de 2004, les crédits réduction de peine, qui s’octroie en fonction du comportement en détention soit trois mois de moins la première année de détention, deux mois par an pour les années suivantes ou 7 jours par mois, limités à 60 jours, si la peine est inférieure à 12 mois. « C’est une carotte pour le détenu : on lui donne la possibilité d’anticiper à date certaine sa libération.

De quoi l’inciter à bien se comporter d’emblée, car il peut les perdre en cas de faute disciplinaire. Il faut créer de l’espoir si on veut pouvoir tenir des taules surpeuplées », souligne Cécile Mamelin, ancien juge de l’application des peines. « Mais pour les établissements sous pression, c’est aussi une façon efficace de gérer la détention en prévoyant ses flux de détenus et son taux d’occupation », poursuit-elle.

Et les remises de peines supplémentaires : qui viennent gratifier les efforts de réadaptations sociales des détenus (travail, participation aux activités, visite chez le psy, mais surtout payer les parties civiles…) les remises de peine exceptionnelles viennent quant à elles récompenser la délation, la soumission, la traîtrise.

La trouvaille de super Dupont si elle voit le jour… À l’avenir, les remises de peine ne seraient donc octroyées qu’aux détenus qui témoigneraient d’un comportement exemplaire. Va t il fusionner des deux systèmes, mais les barèmes ne sont pas connus pour le moment. On ne sait pas si le cumul sera moins important ?

Est-ce que celui-ci rendra illisible la date de fin de peine ? Est-ce qu’elle sera jugée chaque année au risque d’embouteiller des commissions d’application des peines et qu’il sera difficile d’anticiper les sorties de prison. On peut dire que nous croulons sous les réformes successives, et qu ‘elles sont illisibles. Coté juge d’application des peines, c’est la panique et l’incompréhension ; Coté matons ont se réjoui d’avoir moins de boulot puisque ce serait le juge de l’application des peines qui en serait chargé.

Parmi les dispositions envisagées, le ministre entend « mettre un terme aux crédits de remise de peine (…) mis en place au début des années 2000. « Ce que je veux, c’est en finir avec l’hypocrisie et remettre de la vertu dans le système : des remises de peine, oui, si elles profitent à la société, au personnel et au détenu lui-même, qui devra faire, pour en bénéficier, les efforts de réinsertion nécessaires », justifie-t-il.

Le gouvernement est bien mal placé pour nous parler de vertu, et semble également ignorer le fonctionnement de ces tribunaux qui assènent des peines de plus en plus longues et qui prennent en compte les remises de peines dans le prononcé de la peine. Sa vertu rougirait aux vues des conditions de détention.
Depuis le début de la création des remises de peine en 1972, celles-ci n’ont fait que diminuer tandis que les peines augmentaient.

Le délire de nos dirigeants serait de faire exécuter dans leur totalité les peines. Le précédant qui touche certains détenus pourrait se généraliser ; En effet depuis quelques années, l’octroi des crédits de peine a été supprimé pour certains prisonniers : pour les peines liées à des faits de terrorisme d’une part, puis, depuis 2019, pour certains détenus condamnés dans le cadre de violences conjugales et en projet pour les personnes inculpées dans des dossiers liés aux fonctionnaires dépositaires de l ‘autorité publique.

Mais ce dispositif n’est pas un cadeau, mais une nécessité pour pacifier la détention. Non seulement la suppression de remise de peine aggraverait la surpopulation carcérale, elle rallongerait les peines déjà très longues et boucherait les perspectives pour beaucoup.

Elle créerait une compétition insupportable dans les prisons puisque du travail, il n’y en à pas pour tout le monde, loin de là, idem pour les activités et tout le reste… Entamer une démarche de soins ou une thérapie en prison ou reprendre des études ou une formation révèle de l’exploit.

LA REFORME DE L’ASSURANCE CHÔMAGE

Élisabeth Borne a présenté début mars, le contenu du nouveau décret qui s’appliquera au 1er juillet. Sans grands changements sur le fond par rapport à la version initiale de 2019.

Les économies se feront au prix d’une baisse des allocations chômage pour des centaines de milliers de demandeurs et demandeuses d’emploi. 840 000 plus exactement, selon les estimations de l’Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unedic), soit 38 % du total des chômeurs en France.

Certain-e-s demandeurs et demandeuses d’emploi pourraient voir leur allocations chômage baisser de 250 € par mois, selon ce nouveau mode de calcul.

Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur cette réforme de l’assurance chômage et nous le ferons par la diffusion de la rencontre qui se tenait le 15 mars 2021 a la bourse du travail d’Aubervilliers et organisé par la CGT secteur des travailleurs privés d’emploi et précaires.

Et nous débuterons cette rencontre avec l’intervention de Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT qui poseras les cadres de cette réforme.

Il sera également question, de l’accès des sans papiers salariés aux allocations chômage.

LES CENTRES DE RÉTENTION

Depuis plusieurs mois la situation dans les Centres de Rétention Administrative (CRA, prisons pour sans-papiers) est encore plus pourrie que d’habitude. Les centres sont blindés, tous les jours les personnes enfermées risquent de tomber malades, alors que le suivi médical est inexistant. Si moins de personnes sont expulsées actuellement, c’est notamment grâce à des pratiques de résistance massive : pour être expulsé.e vers un certain nombre de pays, il faut faire un test covid, ce que les retenu.e.s refusent souvent.

Pour punir celles et ceux qui n’acceptent pas de se faire tester, les flics les emmènent presque systématiquement en garde-à-vue, et les juges les condamnent souvent à des peines de prison. Il est aussi de plus en plus fréquent qu’une personne qui a passé 90 jours en rétention (le maximum légal) soit mise en Garde à Vue (GAV), condamnée à une nouvelle mesure d’éloignement, puis de nouveau placée en rétention : dans le CRA de Mesnil-Amelot, des prisonnier.e.s sont en train de redoubler leurs 90 jours. Six mois enfermé.e.s, pour ne pas avoir les « bons » papiers et pour refuser de se faire expulser ! 

Pour lutter contre cette situation, mercredi 20 janvier les retenus du CRA3 de Mesnil-Amelot se sont révoltés. Deux bâtiments ont cramé ! Les flics ont dû appeler les renforts, certains prisonniers ont été hospitalisés et une dizaine d’autres ont été interpellés. Au total, 44 places en cellule sont aujourd’hui inutilisable.

Un procès s’est tenu ce 5 mars 2021. 7 personnes comparaissait pour « rébellion en réunion », dont 4 aussi pour « destruction d’un bien par incendie, une substance explosive ou un moyen de nature à créer un danger pour les personnes ».

Dans l’émission de ce jour, nous reviendrons sur les mouvements de révolte qui ont eu lieu dans plusieurs centres de rétentions depuis le début de cette année 2021

Et nous en parlerons en compagnie d’Alex, membre du collectif à bas les cra ! Et co animateur de l’émission l’envolée diffusée sur fréquence Paris plurielles le vendredi de 19 h à 20 h 30.

Nous commencerons cette émission, en parlant de l’incendie qui a eu lieu ce jeudi 18 mars au centre de rétention du Mesnil-Amelot puis nous écouterons le témoignage d’un prisonnier du centre de rétention de Vincennes recueillie sur le site https://abaslescra.noblogs.org/ et ensuite en direct, nous aurons par téléphone un second témoignage d’un autre prisonnier du centre de rétention de Vincennes.

Dans la suite de cette émission, nous diffusons un reportage réalisé le jeudi 11 mars lors du rassemblement qui se tenait devant la préfecture de police situés sur l’ile de la cité à Paris.

Et nous conclurons cette émission, en revenant sur le procès des 7 prisonniers du CRA 3 de Mesnil-Amelot qui se sont révoltés le 20 janvier dernier.

RELAXE POUR LES ÉTUDIANTS DE NANTERRE/ AMADOU KOUMÉ / MOBILISATION A SANOFI

Vitry-sur-Seine 4 mars 2021 ; devant la plateforme R&D et industrielle de Sanofi

En cette journée de mobilisation étudiante, nous commençons par un reportage réalisé le lundi 15 mars à la sortie du Tribunal administratif de Nanterre lors d’un rassemblement organisé en soutien à 4 étudiants poursuivis pour des violences en réunion présumées, exercées à l’encontre de vigiles de l’université Paris-Nanterre.

Le 7 octobre 2019, quatre militants étudiants à Nanterre étaient empêchés de prendre part à une réunion de CFVU- Commission de la Formation et de la vie universitaire. Accusés par les vigiles en lien avec les tensions générées par cette entrave à leur droit syndical, ils étaient par la suite placés en garde à vue et convoqués au tribunal.

À cette période une mobilisation qui s’organiser en faveur des « sans fac » multiplient les actions et les rassemblements, allant jusqu’à investir, pendant plus de 55 heures, le bâtiment B qui abrite l’administration, ainsi que le bureau du président de l’université.

Dans cette émission, nous vous diffusons la prise de parole de Victor qui annonce la relaxe obtenue suite à leur audience et l’interview d’une personne présente à ce rassemblement en appel à la mobilisation d’aujourd’hui, mardi 16 mars à 14 h rue de Grenelle afin de manifester contre la précarité étudiante.

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé samedi 13 mars 2021 lors de la commémoration de la mort d’Amadou koumé, et à l’occasion de la journée internationale contre les violences policières au départ de la Gare du Nord à Paris.

Six ans après sa mort, un procès aura bien lieu dans l’affaire d’Amadou Koumé.
Amadou, âgé de 33 ans, est décédé dans la nuit du 5 au 6 mars 2015 au cours d’une violente opération de police. Menotté au sol par trois policiers, c’est finalement un agent de la brigade anti-criminalité qui a procédé à la clé d’étranglement qui lui a ôté la vie. Laissé à plat-ventre durant plusieurs minutes, il est mort alors que le fourgon de police l’emportait au commissariat du 10ème arrondissement de Paris.

Alors que le procureur de la République avait initialement classé l’affaire sans suite le 9 novembre 2015, et que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait conclu le 16 juin 2016 à l’absence de faute professionnelle, la famille d’Amadou n’a cessé d’exiger justice et vérité sur les circonstances de sa mort. Et la lutte commence à porter ses fruits.

Suite au dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire avait été ouverte le 20 juin 2016, pour “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “non-assistance à personne en péril”. Trois fonctionnaires de police ont été mis en examen, l’un en 2017 pour “coups mortels” et les deux autres en 2019 pour “homicide involontaire”. Aujourd’hui, l’instruction est close et un procès devrait se tenir.

Nous terminerons l’émission avec un reportage réalisé le jeudi 10 mars autour de la mobilisation organisée par les salariés de Sanofi.

Sur leur plaquette de présentation Sanofi se décrit comme une entreprise bio-pharmaceutique mondiale spécialisée dans la santé humaine qui marche et pour cause en 2018 Sanofi dans le palmarès des entreprises du CAC40 est la seconde qui se goinfre le plus avec 5,66 milliard d’euros distribué à ses actionnaires.

C’est comme d’habitude, le schéma est le même : externalisation, sous-traitance de l’ensemble de l’activité… La recherche interne jugée trop coûteuse est abandonnée au profit de l’acquisition de molécules, d’entreprises pharmaceutiques, la mise en place de partenariats et le recours à la prestation. Les fonctions supports sont délocalisées et sous traitées dans des pays à bas coût. Des médicaments majeurs comme les anti-infectieux et le cardiovasculaire sont abandonnés par Sanofi, pas assez rentable.

En temps de confinement dû à la Covid la farce est difficile à digérer. Pendant que les big-pharma se gavent, leur incapacité de répondre aux besoins des populations est patente et mortifère. (Pour les vaccins anti covid, Bruxelles a négocié les tarifs : 1,78 euro pour AstraZeneca, 10 euros pour CureVac et 14,68 pour Moderna…) Sans rendre public leur composition, ni de le rendre universelle… Et tout ça avec l’argent public puisque c’est la sécu qui paye pour la France.

Pourtant, si les États le voulaient, aux vues de la situation d’urgence nationale et les circonstances d’extrêmes urgences ils pourraient tout à fait légalement activer la licence obligatoire des vaccins.

Nous nous sommes rendus à une action organisée par les salariés de Sanofi devant le siège de l’entreprise. Plusieurs sites touchés étaient représentés.

Pour plus d’info : antisanofric@gmail.com
la lutte des Sanofis pour les nuls

DE LA DÉMOCRATIE EN PANDÉMIE : SANTÉ, RECHERCHE, ÉDUCATION PAR BARBARA STIEGLER

Dans la Collection Tracts (n° 23), Gallimard parue le 14 janvier 2021
Pour Barbara Stiegler : « La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties.

La stratégie de l’omerta n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant. »