LA POSTE : les sans papiers comme variable d’ajustement

Lors de l’émission de ce jour en compagnie de Brahim

Entre le 15 et le 30 novembre, un piquet de grève des travailleurs sans-
papiers de cette société de colis, filiale de la Poste, s’est tenu à
l’intérieur du site. Un jugement, assimilant les grévistes à des squatteurs
(“sans droit [de bail] ni titre [de propriété]”) a ordonné l’évacuation. La
trentaine d’occupants a alors rejoint le piquet extérieur qui existe depuis
lors et se renforce de jour en jour.

Le 13 décembre,Poste/DPD/Derichebourg/Derichebourg Intérim, prétend ne pas connaître les grévistes. Mais confronté au manque de personnel pour les chargements, les déchargements et le tri des colis, les agences d’intérim recherchent de nouveaux Sans-papiers pour remplacer les grévistes.

Dans l’émission de ce jour, nous sommes en compagnie de Brahim, postier a Asnières-sur-Seine qui nous parle de la situation des sans papier à la poste

À noter, que nous ne pouvons vous diffuser q’une partie de cette émission, car une panne d’électricité a eu lieu dans les locaux de la radio ce même jour.

Bonne écoute !

DPD DE COUDRAY : Des postiers sans- papiers en grève

Ce lundi 15 novembre, 70 salariés sans titre de séjour travaillant pour DPD de Coudray-Monceau ou pour d’autres établissements de filiales de la Poste, se sont mis en grève.

Des postiers sans-papiers toujours plus nombreux
Avec les limitations d’accès aux magasins causées par la pandémie, le
trafic du colis a explosé. Les plateformes se font une concurrence sauvage
entre Amazon, Prisme, Geodis… et la Poste. La Poste avec ses différentes
divisions ou filiales utilise, elle aussi, la main-d’œuvre sans papiers.

Alors Sans-papiers et postier, est-ce possible ? La direction de la Poste dira
que non. Non, la Poste se contente de sous-traiter. La Poste, sous le nom de
Viapost, Coliposte, DPD ou Chronopost, sous-traite à des sociétés qui gèrent
les colis sur les lignes de roulement. Dans ses garages et ses plateformes, là
Poste et ses filiales ont confié une partie du travail à des entreprises de
manutention pour contourner l’organisation syndicale et intensifier le travail.

Au DPD de Coudray Montceaux, la société sous-traitante s’appelle
DERICHEBOURG. Cette société a fabriqué une entreprise d’intérim,
DERICHEBOURG INTERIM.

DERICHEBOURG se loue ainsi du personnel à lui-même, avec un artifice juridique organisé par l’État. Cela rajoute un niveau de sous-traitance qui rend encore plus difficile la défense de nos droits.

Il y a environ 200 Sans-papiers dans cette immense plateforme et il n’y a que des travailleurs sans titre qui arrivent à supporter ces conditions de travail sans fuir à toutes jambes.

Des conditions de travail de plus en plus abominables
Tout le travail doit se faire dans la vitesse. Le déchargement d’un camion doit se faire en quinze minutes avec des colis qui peuvent atteindre 50 kg. À ce régime, tout le monde a les reins en compote et si vous ne pouvez plus,
ce n’est pas grave. Votre mission sera interrompue et DERICHEBOURG trouvera quelqu’un d’autre. De toute façon, les missions d’intérim ne durent qu’une semaine, alors que nous pouvons être sur le même travail pendant des mois. L’argument pour l’utilisation de l’intérim est toujours le même « hausse temporaire de l’activité ».

Les horaires changent tout le temps, sans délai de prévenance. Nous pouvons faire des heures dans les transports en commun pour venir au travail et qu’on nous dise qu’on n’a pas besoin de nous. Quand des camions sont en retard, quand une machine de tri est en panne, notre temps de présence est transformé en pause non payée. Cela peut durer des heures. Les horaires sont totalement impossibles.

Le travail peut se terminer à minuit trente, nous obligeant à nous rendre à pied jusqu’à la gare de Corbeil, puis prendre deux bus de nuit pour rentrer. Certains jours, on peut passer 6 ou 7 heures dans les transports en commun.

Nous vous proposons un reportage réalisé, le mardi 30 novembre sur le piquet de grève des postiers sans papier de DPD et nous entendrons les grévistes et des syndicalistes, nous parler de la situation a DPD.

Pour soutenir les grévistes :DPD, Chemin de Chevannes, 91830 LE COUDRAY MONTCEAUX

Pass sanitaire/ grève des intérimaires sans papiers de RSI/ grève des intérimaires de Bonna sabla

Aujourd’hui, une émission autour des luttes menées par des intérimaires avec et sans papiers afin de mettre en question une fois la place des boîtes d’intérim dans l’organisation de l’exploitation des travailleurs avec ou sans papiers.

L’émission débutera par le témoignage d’une lutte dans l’entreprise fuji film autour de la question du pass sanitaire qui a lui été réalisé hier mardi 16 novembre a la suite d’une réunion publique organisée à la bourse du travail de Paris intitulée ;pass sanitaire arme sécuritaire : résister et rester solidaire.

Ensuite, nous vous diffusons deux reportages sur les luttes dans les boites d’intérim. Nous commençons avec un reportage réalisé le 12 novembre a Gennevilliers avec les travailleurs sans papiers de RSI en lutte depuis le 22 octobre 2021. Cette lutte a démarré avec une occupation des locaux de l’agence RSI a Paris et a été en butte à une sévère répression.

La boîte d’intérim parisienne ayant une antenne à Gennevilliers, les grévistes se sont retournée vers elle ou un piquet de grève s’y est formé 1 rue de la Sablière. Ils y réclament des certificats de concordance des cerfas, sésames pour la suite de leur parcours administratifs de régularisation.

Cette émission est aussi l’occasion pour nous d’annoncer le début d’une campagne a l’appel de la marche des solidarités contre le racisme et les logiques sécuritaires, dont le prochain rdv est le mardi 23 novembre a 19h au local de solidaires 31 rue de la grange au Belle. 

Nous poursuivons avec la diffusons du reportage réalisé le lundi 15 novembre avec les travailleurs en grève de Bonna sabla situé à Conflans-Sainte-Honorine.

Une soixantaine d’intérimaires en mission depuis trois ans pour les plus anciens sont en grève depuis deux semaines avec le soutien de la CGT Intérim pour exiger que  les primes, dont la prime Covid qui ont été promises par la direction de l’usine Bonna Sabla, une filiale du groupe suédois Consolis aux salariés titularisés leur soient aussi versés !

Il faut savoir que les intérimaires représentent 80 % de l’effectif de l’entreprise. Bonna Sabla fabrique des composants qui servent à faire les tunnels des métros du Grand Paris Express.

Bonne écoute !

AFFAIRE VECCHI ; ÉDUCATION NATIONALE ; SANOFI ; ADECCO ; CGT-SANTÉ ACTION SOCIALE ; AIDES À DOMICILE

Communiqué de soutien à Vincenzo Vecchi en date du 26 janvier 2021. La cour de cassation déboute le procureur d’Angers dans son pourvoi, demande l’aide de Cour de justice européenne. Une nouvelle audience est fixée le 22 juin.

Vincenzo Vecchi a été arrêté le 8 août 2019 sur le territoire de Rochefort-en-Terre, sous le coup de deux mandats d’arrêt européens.

Pour en savoir plus : https://www.comite-soutien-vincenzo.org/

SUIVI DE

Échos de la manifestation du 26 janvier 2021 à Paris

Éducation nationale. Des professeurs de maternelle reviennent sur le projet du conseil supérieur qui pousse à la « mécanisation des apprentissages ».

Nouveau rendez-vous : le 4 février à Paris.

Échos du rassemblement des salariés de Sanofi le 27 janvier 2021 à Gentilly

Les salariés se sont réunis contre l’annonce de la suppression de 400 postes de chercheurs dans la recherche pharmaceutique. En douze ans, presque la moitié des postes de chercheurs aura été supprimée.

Nouveau rendez-vous : le 4 février dans la matinée à Vitry.

Échos du rassemblement devant l’agence Adecco à Choisy-le-Roi le 27 janvier 2021

Les personnes rassemblées devant l’agence réclamaient la régularisation des travailleurs en intérim sans papiers, employés par Adecco.

suivi de

Échos du rassemblement de la CGT Santé-Action sociale devant le ministère le 21 janvier 2021

Les personnels médico-sociaux réclament des moyens, dans cette période d’inquiétudes et de crise sanitaire.

Ils nous disent : on vous entend… Mais quand on demande après un plan ? On ne nous répond plus !

Suivi de

Une convention collective pour les aides à domicile !

Un boulot super, mais trop, c’est trop. Le pouvoir public ne les voit pas. Elles dépendent de secteurs différents et donc de conventions collectives différentes. Certaines renoncent de guerre lasse, car trop mal payées.

En moyenne, une aide à domicile gagne 900 euros. Elle est en temps partiel imposé.

Un collectif s’est monté. Les aides à domicile sillonnent la France pour se rencontrer.

Pour les contacter : Facebook, la force invisible.