MANIFESTATION CONTRE LA LOI DARMANIN : Saint-Denis se mobilise

Aujourd’hui, une émission en appel a la manifestation de ce jour contre le projet de loi asile et immigration, qui partira de la place de l’opéra à 17 h.

CHANGEMENT DE POINT DE RALLIEMENT : suite à l’interdiction de la manifestation parisienne du 18 décembre entre Opéra et Concorde. Les collectifs de sans-papiers décident d’appeler à se rassembler ce lundi 18 décembre à 17 H place de la République, lieu autorisé par arrêté préfectoral.

Gérald Darmanin l’a dit : sa loi immigration est « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années ». Et devant le Sénat, il a fixé l’enjeu : il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre.

C’est effectivement l’enjeu. Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et anti-sociale ? Où allons-nous nous battre pour défendre nos libertés, l’égalité et la solidarité ?

Les modifications votées au Sénat, dont la suppression de l’aide médicale d’état est devenue l’emblème, durcissent encore le projet initial et étendent le champ des attaques. D’ailleurs, si la semaine dernière, même en votant la motion de rejet du projet de loi, celui-ci revient ce lundi 18 octobre en commission mixte paritaire, c’est-à-dire 14 parlementaires, 7 pour l’Assemblée nationale et 7 pour le sénat.

Le gouvernement espère ainsi, que cette commission s’accordera sur un texte commun qui devra ensuite être voté dans les deux chambres du Parlement. Voilà le niveau de la démocratie représentative en France.

Les associations et collectif de sans-papiers continuent la mobilisation. Et ce fut le cas mardi 12 décembre dernier à Saint-Denis où un rassemblement avait lieu.

Les organisations signataires appelaient à ce rassemblement pour le maintien de l’aide médicale d’état sans restrictions d’accès et contre le durcissement des conditions d’admission au titre de séjour pour étranger·e malade et dire non à la loi asile et immigration.

Dans cette émission, nous entendrons le reportage réaliser ce 12 décembre à Saint-Denis avec les prises de parole des collectifs et des associations et des interviews réalisés avec des habitantes du quartier des Francs-moisin a Saint-Denis.

Bonne écoute !

J.O chantier adidas arena acte 2

Le mardi 17 octobre, un grand mouvement de lutte des travailleurs sans-papiers a été lancé par de multiples structures syndicales et collectives en Île-de-France.

Les travailleurs sans-papiers des chantiers des JO, ont occupé le chantier de l’Arena (porte de la Chapelle, à Paris) toute la journée du 17 octobre 2023, avec le soutien de leurs collectifs et du syndicat du BTP, de la CNT-Solidarité Ouvrière.  Cette journée s’est soldée par une première victoire pour la régularisation qui en appelle d’autres !

Le vendredi 1ᵉʳ décembre, le chantier de l’Arena a de nouveau occupé, par la CNT-SO et les collectifs, pour rappeler au groupe Bouygues et aux donneurs d’ordre une chose simple : #PasDePapiersPasDeJo !

Dans l’émission de ce jour, nous vous rediffusons une partie de l’émission du 19 octobre sur l’occupation du chantier Adidas arena du 17 octobre et en seconde partie, l’action mené sur ce même chantier le vendredi 1ᵉʳ décembre 2023

DES SANS-PAPIERS METTENT UN COUP D’ARRÊT AU JO ET AU GRAND PARIS

Depuis le mardi 17 octobre 2023, un mouvement de luttes de travailleur sans-papier à débuter pour leur droit à la régularisation, a paris et en région parisienne et notamment le 17 octobre par l’occupation du chantier de l’Arena à paris. Obtenue grâce à la coopération entre collectifs de sans-papiers (CSP75, Droits devant, Gilets Noirs, CSPM, CSP20), le syndicat CNT-SO et différents réseaux.

L’émission de ce jour, sera consacré à ce mouvement. Dans un premier temps, nous serons sur l’occupation de chantier de l’aréna. Par là suite, nous entendrons le reportage réaliser le 18 octobre, car la veille, la CGT organisait des piquets devant une quarantaine d’agences intérim de la région parisienne pour réclamer des CERFA pour les travailleurs sans papiers.

Il ne restait plus le 18 octobre que 13 agences qui ne s’étaient pas régularisées. Ce même jour, nous nous sommes rendus à celles de porte Clichy chez Mistertemp.

Communiqué de la Marche des Solidarités du mercredi 18 octobre 2023

Occupation chantier des JO : Cette victoire obtenue par la lutte n’est qu’un début !

La Marche des Solidarités se félicite de la victoire de l’occupation du chantier de l’Arena obtenue grâce à la coopération entre collectifs de sans-papiers (CSP75, Droits devant, Gilets Noirs, CSPM, CSP20), le syndicat CNT-SO et différents réseaux.Les grévistes vont être régularisés. Plus encore, tous les sans-papiers qui ont travaillé pour les 3 sous-traitants concernés et ont été licenciés parce que sans-papiers seront réintégrés. Plus encore, tous les sans-papiers travaillant pour ces sous-traitants ont 3 mois pour se signaler aux syndicats pour que leur situation soit régularisée.

Une délégation sera reçue au ministère du Travail pour exprimer l’opposition à la loi Darmanin et exiger la régularisation de tous les sans-papiers.Au-delà, la victoire obtenue aujourd’hui démontre, si besoin en était, qu’il n’y a pas besoin de nouvelle loi pour régulariser les sans-papiers. Seule la lutte et la solidarité sont nécessaires. Le roi est nu : le projet de loi Darmanin apparaît ainsi pour ce qu’il est, un projet raciste et sécuritaire qui n’a d’autre but que de ´mener la vie impossible pour tous les étrangers et étrangères’ dans ce pays. Et d’amplifier la précarisation de tous et toutes les travailleurs aux conditions du patronat.

Cette victoire obtenue par la lutte n’est qu’un début. Nous l’avons dit, on ne recule plus. Nous appelons à apporter tout soutien aux camarades en lutte sur les piquets organisés par la CGT, tout comme nous exigeons la régularisation des grévistes de Chronopost, DPD et Emmaüs. Nous appelons toutes et tous à venir le lundi 23 octobre à la réunion de la Marche des Solidarités à la Bourse du travail de Paris à 19 h pour organiser la suite de la lutte.

L’AIDE MÉDICALE D’ÉTAT

Illustration issue de https://formesdesluttes.org/

Le 15 mars dernier, lors de l’examen du projet de loi immigration, a été voté au Sénat un amendement visant à supprimer l’Aide Médical d’État(AME) au profit d’une aide ne couvrant uniquement que les soins urgents et vitaux.

Suite à une proposition des Républicains (LR) de supprimer l’AME pour “la transformer en aide médicale d’urgence”. La question de l’AME figure dans le texte sur l’immigration, étudié au Sénat à partir de novembre.

Cette attaque contre ce dispositif n’est pas la première et elle s’inscrit dans une série de réformes qui visent à spécifier et à restreindre progressivement l’accès aux soins des personnes étrangères en situation irrégulière en France : exclusion de la Sécurité Sociale en 1993 avec la « Loi Pasqua », qui introduit une condition de régularité de séjour ; isolement au sein de l’AME, conçu comme dispositif spécifique aux « sans-papiers » dans les années 2000 ; restriction de l’offre de soin et de son accès via des reformes successives qui n’ont cessé de dégrader cet outil de soin.

Aujourd’hui, l’AME reste le seul véritable filet de santé publique pour les étrangers en situation irrégulière.

Alarmés par l’évolution que prendra le projet de loi immigration, des professionnels du Centre Hospitalier de Saint-Denis se mobilisent pour pouvoir continuer à soigner les patients et patientes

Dans ce contexte, se tenait le 26 septembre dernier, A l’hôpital Delafontaine, de Saint-Denis, une réunion d’information et d’échange sur l’avenir de L’aide médicale d’État.

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute de plusieurs interventions issue de cette rencontre.

BTP : l’envers du bâtiment

Dix travailleurs sans papiers, ayant travaillé sur les chantiers des jeux olympiques 2024, assignent des géants du BTP devant le conseil de prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ces ouvriers pointent le fait d’avoir travaillé sur les chantiers des JO, notamment le village olympique, sans contrat de travail, sans fiche de paie, sans congés payés ni heures supplémentaires.

Dans l’émission de ce jour, réalisé en direct dans nos studios, nous recevons Richard Bloch, défenseur syndical a la CGT qui suit les dossiers des dix travailleurs. En sa compagnie, nous sommes revenus sur cette affaire et plus globalement sur la situation dans le BTP

GRÈVE DES SALARIE-E-S SANS PAPIERS DE NTI

NTI, est une entreprise opérant dans les secteurs du bâtiment, de la propreté et du traitement de déchets.

Cette société sous-traitante de grands groupes qui gèrent, au titre de délégations de service public, des sites de traitement et de tri des déchets,  notamment pour : Veolia, Suez, Paprec, Urbaser, etc.

Le lundi 28 août, 11 salarié-e-s de la société NTI , ont décidé de se mettre en gréve pour exiger leurs droits et soutenue par la CGT VEOLIA. Le mercredi 30 aout 2023, un rassemblement de soutien se tenait devant le centre de tri de collecte sélective du 15ᵉ arrondissement de Paris.

Dans ce reportage, nous entendrons le témoignage de deux salariés qui nous parlent de leurs situations et un point sur les négociations avec VEOLIA.

DROITS DES ÉTRANGER-E-S : DES LOIS TOUJOURS PLUS RESTRICTIVES

Compliqué et fluctuant, le droit des étranger-e-s (droit d’asile et droit du séjour) est souvent mal connu, autorisant l’extrême-droite à dénoncer un prétendu laxisme de l’État français. En réalité, cette législation est de plus en plus restrictive et les façons dont elle est mise en application restreignent encore les possibilités pour les étranger-e-s : manque de moyens, règles arbitraires, tout-numérique… Qu’il s’agisse de demander une protection (asile, protection subsidiaire), de faire valoir son droit au rapprochement familial ou à la régularisation par le travail, tout est fait pour décourager et mener une politique de fermeture.

C’est ce qu’abordent Vincent Sizaire (enseignant-chercheur en droit à Nanterre) et Sophie Giroud (avocate, membre de la Ligue des Droits de l’Homme) lors d’une rencontre organisée le 23 juin 2022 par l’association des Amis du Monde Diplomatique de Paris.

Dans la dernière partie de l’émission, deux membres de la CSP 75 et de la CSP Montreuil qui participaient au rassemblement du 28 juin devant l’Assemblée Nationale expliquent les revendications des collectifs de sans-papiers et leurs attentes pour cette nouvelle législature, puisqu’ils et elles comptent sur les député-e-s de l’union de la gauche pour défendre leurs droits et mener une véritable politique d’accueil.

DES PRISONS POURQUOI FAIRE ?

Nous étions une trentaine de personnes aux profils très diversifiés ce mercredi 2 février 2022, à l’appel de l’Union Syndicale Solidaire, à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay, pour discuter de la prison et du modèle de société qu’elle représente : des militant.es qui luttent contre le système carcéral, des anciens détenus, des personnes qui interviennent auprès des prisonniers, des curieux, et beaucoup d’habitant.es du Mantois qui refusent la construction d’une prison de Magnanville.

Au cours de cette rencontre, Nadia Menenger, autrice de deux livres sur la prison (“A ceux qui se croient libres” et “La liberté ne se mendie pas”, éditions l’Insomniaque) et Alex, membre du journal l’Envolée (porte voix des prisonniers en lutte, qui a édité le livre “La peine de mort n’a jamais été abolie”), ont pu donner un état des lieux actuel de la prison : 70 000 personnes sont détenues en France aujourd’hui, nombre qui ne fait qu’augmenter ces dernières années du fait de l’alourdissement des peines, des prolongements de détention pour contestation des conditions de (sur)vie carcérale, et que les programmes de construction pénitentiaires n’ont en rien amélioré. Plus on construit de prisons plus on enferme.

Les intervenants ont aussi insisté sur la composition sociale de la population carcérale : ce sont en très grosse majorité les pauvres, les exclus, les sans-papiers, les chômeurs que l’on enferme. L’image du prisonnier ultra-violent, asocial et inarrêtable ne sert qu’à renforcer l’adhésion de la population à un système carcéral qui maintient l’ordre économique injuste et inégalitaire imposé par cette société.

Les différentes réformes, de droite comme de gauche, n’ont pas infléchi cette tendance et les auteurs ont souligné l’hypocrisie de l’abolition de la peine de mort (la France étant la dernière à l’avoir votée en Europe !) alors que l’on enferme parfois jusqu’à la mort, avec des peines qui n’en finissent plus.

Enfin, avant un échange riche avec la salle, où chacun.e a pu exprimer soit un témoignage de détention particulièrement violent et injuste, soit un désaccord, soit une question ou un prolongement sur un aspect de la discussion, nous sommes revenus sur les luttes de prisonniers contre le sort qui leur est fait et sur les solidarités possibles avec l’extérieur. La prison étant un pilier de cette société capitaliste, au même titre que la police et la justice, lutter contre la prison c’est aussi lutter pour des hausses de salaires, contre le chômage, pour le lien social, la santé et l’éducation et contre l’exclusion, l’autoritarisme et le tout sécuritaire.

Toujours est-il que l’opposition au projet de prison de Magnanville nous rassemble, et que nous avons affûté nos armes théoriques pour combattre ce projet, et tous les autres !

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons un montage de cette rencontre

Les ouvrages de cette soirée :

À ceux qui se croient libres – Thierry Chatbi, 1955-2006, Nadia Menenger, L’Insomniaque

La liberté ne se mendie pas, L’Envolée, 2001-2008, Olivier Cuelo, Nadia Menenger, L’Insomniaque.

La Peine de mort n’a jamais été abolie, Dits et écrits de prison choisis par L’Envolée

MEETING DE SOUTIEN AUX 5 DE MONTPELLIER

Le jeudi 7 octobre 2021, à Montpellier, huit militants sans-papiers ont été arrêtés sur le quai de la gare quelques heures avant le début du contre-sommet Afrique-France organisé par un collectif d’organisations locales et nationales. La préfecture de police et le Ministère de l’Intérieur ont été prévenus de cet évènement.

Le matin du 1er jour de ce contre-sommet, la préfecture a envoyé des policiers procéder à des arrestations ciblées et discriminatoires sur le quai de la gare. Deux d’entre eux ont été transférés en centre de rétention avant d’être enfin libérés cinq jours plus tard grâce, entre autres, à une riposte et une mobilisation rapide qui ont commencé le jour-même devant le commissariat de Montpellier.

Cinq autres sont sortis des locaux de la police avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) assortie d’une IRTF (Interdiction de Retour sur le Territoire Français) dès jeudi 7 octobre.

Le 18 novembre, ces cinq militants passaient devant le tribunal administratif pour contester l’illégalité de leur interpellation et des OQTF et IRTF prononcées par le préfet. Le tribunal de Montpellier a confirmé les obligations à quitter le territoire français (OQTF) et les interdictions d’y retourner (IRTF) complètement sourd aux éléments forts qui devraient logiquement amener à une annulation de ces dernières.


Le 29 janvier 2022, se tenait un meeting de Solidarité à la Parole Errante à Montreuil. Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons la diffusion des différentes interventions qui ont animé ce meeting.

Bonne écoute !

LES POSTIERS SANS PAPIERS DEVANT CHRONOPOST / MANIFESTATION CONTRE LE PASS VACCINAL

Samedi 8 janvier 2022 – Place de Catalogne → Place de la nation. Crédit photo : Serge D’Ignazio https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Avec les limitations d’accès aux magasins causées par la pandémie, le trafic du colis a explosé. Les plateformes se font une concurrence sauvage entre Amazon, Prisme, Geodis… et la Poste. La Poste avec ses différentes divisions ou filiales utilise, elle aussi, la main-d’œuvre sans papiers. Alors Sans-papiers et postier, est-ce possible ? La direction de la Poste dira que non. Non, la Poste se contente de sous-traiter. La Poste, sous le nom de Viapost, Coliposte, DPD ou Chronopost, sous-traite à des sociétés qui gèrent les colis sur les lignes de roulement.

Dans ses garages et ses plateformes, la Poste et ses filiales ont confié une partie du travail à des entreprises de manutention pour contourner l’organisation syndicale et intensifier le travail. Au DPD de Coudray Montceaux comme au Chronopost d’Alfortville, la société sous-traitante s’appelle DERICHEBOURG. Cette société a fabriqué une entreprise d’intérim, DERICHEBOURG INTERIM. DERICHEBOURG se loue ainsi du personnel à lui-même à l’aide d’un artifice juridique validé par l’État. Cela rajoute un niveau de sous-traitance qui rend encore plus difficile la défense de nos droits.

Pendant 7 mois, de juin 2019 à janvier 2020, une lutte devant l’agence Chronopost d’Alfortville, avec un piquet installé jour et nuit, a permis d’imposer la régularisation de 27 travailleurs surexploités par cette filiale de La Poste et ses sous-traitants. Cela a permis aussi la régularisation de 46 autres travailleurs, travaillant dans d’autres sociétés et ayant activement participé à ce combat.

Depuis le 7 décembre 2021, un piquet de grève est réinstallé devant l’agence Chronopost Alfortville. Cette action a été décidée suite aux ruptures de contrats imposées par le sous-traitant Derichebourg sur le site de l’agence.

Le jeudi 6 janvier, se tenait devant le siège de Chronopost, un rassemblement des postiers sans papiers. Cela concernait tout particulièrement les deux piquets de grève liés à la Poste : celui de DPD, au Coudray-Montceaux avec Solidaires et SUD Poste 91 et celui devant l’agence Chronopost d’Alfortville avec Solidaires et SUD Poste 94.

Nous vous proposons dans ce premier temps d’émission, le reportage réalisé ce 6 janvier 2022 devant le siège de Chronopost dans le 14eme arrondissement de Paris.

La prochaine manifestation de soutien aux grévistes sans-papiers du piquet Chronopost Alfortville aura lieu jeudi 13 janvier à 11H, de la Direction de La Poste, 3 Place Salvador Allende à Créteil (M° Créteil Préfecture), jusqu’à l’antenne 94 de la Direction du travail (DRIEETS), hall B, immeuble Le Pascal (entrée sur le parking du centre commercial Créteil Soleil, niveau 2).

Le 8 janvier 2022, les Gilets jaunes et citoyens en colère était bien décidés à emmerder Macron, alors que la loi sur le Pass Vaccinal a été votée à l’Assemblée nationale puis renvoyée au sénat et un appel national fut lancer aux gilets jaunes.

Ce samedi, la manifestation parisienne partait de la place de Catalogne, en direction de nation. L’équipe de l’actualité des luttes se trouvait dans le cortège et nous vous diffusons le reportage réalisé ce même jour.

Bonne écoute !

 

CHRONOPOST : la lutte pour la régularisation continue


Il y a deux ans, en août 2019, le Ministère du Travail avait été obligé de lancer une enquête sur les pratiques de Chronopost et Derichebourg. À la faveur de la fin du conflit et de la crise sanitaire, l’État a lui-même liquidé son enquête.

Alors la Poste a continué à surexploiter les Sans-papiers exactement de la même manière, c’est-à-dire par le moyen d’une cascade de sous-traitance à l’intérieur de l’agence. Derichebourg n’a pas été inquiété et a continué à s’occuper d’une partie du tri et de la manutention en y employant des travailleurs sans-papiers.

Mais aujourd’hui affolés par la lutte de DPD Coudray, ces piteux patrons de La Poste ont lancé, dans la précipitation à Alfortville de pseudos contrôles de « papiers », et ont mis brutalement à la porte des « sans-papiers » qu’ils ont recrutés et exploitent pourtant en toute connaissance de cause depuis plusieurs années pour certains !

La lutte a repris devant Chronopost depuis le 3 décembre 2021 (piquet évacué par la police), et qu’un piquet permanent est installé devant l’agence depuis le 7 décembre. Plusieurs dizaines de travailleurs sont présents jour et nuit sur le piquet, malgré les conditions hivernales.

Le 29 décembre dernier, se tenait une manifestation qui partait de l’agence Chronopost Alfortville pour aller jusqu’à l’agence Colisposte qui se trouve à Créteil. Dans cette émission, nous entendrons le reportage réalisé ce même jour avec les interventions entre autre, des grévistes de Chronopost, de DPD Coudray-Montceau également filiale colis de La Poste et de RSI, intérimaires de cette société qui sont en luttes à Gennevilliers

En soutien aux grévistes de Chronopost, Le CTSPV, la fédération SUD PTT et l’Union Solidaires appellent à se rassembler devant le siège de Chronopost, 3 Boulevard Romain Rolland 75014 Paris, ce jeudi 6 janvier à 11 h 00. Métro porte d’Orléans ligne 4

DPD DE COUDRAY : Des postiers sans- papiers en grève

Ce lundi 15 novembre, 70 salariés sans titre de séjour travaillant pour DPD de Coudray-Monceau ou pour d’autres établissements de filiales de la Poste, se sont mis en grève.

Des postiers sans-papiers toujours plus nombreux
Avec les limitations d’accès aux magasins causées par la pandémie, le
trafic du colis a explosé. Les plateformes se font une concurrence sauvage
entre Amazon, Prisme, Geodis… et la Poste. La Poste avec ses différentes
divisions ou filiales utilise, elle aussi, la main-d’œuvre sans papiers.

Alors Sans-papiers et postier, est-ce possible ? La direction de la Poste dira
que non. Non, la Poste se contente de sous-traiter. La Poste, sous le nom de
Viapost, Coliposte, DPD ou Chronopost, sous-traite à des sociétés qui gèrent
les colis sur les lignes de roulement. Dans ses garages et ses plateformes, là
Poste et ses filiales ont confié une partie du travail à des entreprises de
manutention pour contourner l’organisation syndicale et intensifier le travail.

Au DPD de Coudray Montceaux, la société sous-traitante s’appelle
DERICHEBOURG. Cette société a fabriqué une entreprise d’intérim,
DERICHEBOURG INTERIM.

DERICHEBOURG se loue ainsi du personnel à lui-même, avec un artifice juridique organisé par l’État. Cela rajoute un niveau de sous-traitance qui rend encore plus difficile la défense de nos droits.

Il y a environ 200 Sans-papiers dans cette immense plateforme et il n’y a que des travailleurs sans titre qui arrivent à supporter ces conditions de travail sans fuir à toutes jambes.

Des conditions de travail de plus en plus abominables
Tout le travail doit se faire dans la vitesse. Le déchargement d’un camion doit se faire en quinze minutes avec des colis qui peuvent atteindre 50 kg. À ce régime, tout le monde a les reins en compote et si vous ne pouvez plus,
ce n’est pas grave. Votre mission sera interrompue et DERICHEBOURG trouvera quelqu’un d’autre. De toute façon, les missions d’intérim ne durent qu’une semaine, alors que nous pouvons être sur le même travail pendant des mois. L’argument pour l’utilisation de l’intérim est toujours le même « hausse temporaire de l’activité ».

Les horaires changent tout le temps, sans délai de prévenance. Nous pouvons faire des heures dans les transports en commun pour venir au travail et qu’on nous dise qu’on n’a pas besoin de nous. Quand des camions sont en retard, quand une machine de tri est en panne, notre temps de présence est transformé en pause non payée. Cela peut durer des heures. Les horaires sont totalement impossibles.

Le travail peut se terminer à minuit trente, nous obligeant à nous rendre à pied jusqu’à la gare de Corbeil, puis prendre deux bus de nuit pour rentrer. Certains jours, on peut passer 6 ou 7 heures dans les transports en commun.

Nous vous proposons un reportage réalisé, le mardi 30 novembre sur le piquet de grève des postiers sans papier de DPD et nous entendrons les grévistes et des syndicalistes, nous parler de la situation a DPD.

Pour soutenir les grévistes :DPD, Chemin de Chevannes, 91830 LE COUDRAY MONTCEAUX

LES AIDES A DOMICILE / LES INTÉRIMAIRES SANS PAPIERS DE RSI TOUJOURS EN LUTTES

Paris 23 novembre 2021 : à proximité de l’assemblée nationale

Face aux urgences du secteur du maintien à domicile et des structures médico sociales, le 23 novembre 2021, le Collectif National La Force Invisible Des Aides à Domicile a appelé à un large rassemblement des métiers du lien et du soin, bénéficiaires usagers et aidants, associations, collectifs, syndicats !

À l’appel du Collectif National La Force Invisible Des Aides à Domicile, des auxiliaires de vies de plusieurs régions de France étaient rassemblées devant Assemblée nationale.

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons la parole de ses femmes, qui se tiennent prés des plus précaires.

Pour plus d’info :

Twitter : Collectif National LaForceInvisible Aide Domicile@NationalAide mail : collectif.laforceinvisible@gmail.com http://collectif-la-force-invisible.fr/

Depuis le 8 novembre au matin, les grévistes Sans-Papiers de la société d’intérim RSI tiennent un piquet de grève devant l’agence RSI de Gennevilliers.

Le 8 au soir, les policiers sont intervenus pour nous demander de démonter les trois tentes que nous avions posées. Ils se sont mis en ligne, à huit, bras croisés jusqu’à la fin du démontage. En gros, « vous pouvez revendiquer si vous voulez, mais vous aurez froid ». L’État se positionne aux côtés des patrons qui surexploitent leurs salariés. Il les protègent dans leurs illégalités.

Ce 22 et 24 novembre 2021, nous sommes allées à la rencontre des grévistes. C’est le reportage que nous vous proposons, en cette seconde partie d’émission.

Pour soutenir les grévistes sur le piquet : rsi 10 rue de la Sablière 92230 Gennevilliers. Métro Gabriel Péri (ligne 13). Puis Bus 177 vers Villeneuve-la-Garenne, arrêt Grésillons-Félix Éboué.

ACTION DE RÉGULARISATION DES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS / LE FONCTIONNEMENT DE LA JUSTICE DANS LES CRA

Le lundi 25 octobre 2021, plus de 200 travailleurs sans-papiers ont entamé un mouvement de grève coordonné avec occupation de leurs entreprises sur huit sites en Île-de-France.

Dans diverses professions : Livreurs, plongeurs, ouvriers, éboueurs, intérimaires, les travailleurs sans-papiers, ont décidé de s’organiser avec la CGT pour gagner leur régularisation et pour ne plus subir la surexploitation dont ils sont victimes de la part des employeurs.

Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce mercredi 27 octobre devant le site de Sepur, entreprise spécialisée dans la collecte et le tri des déchets à Pavillons sous bois ou les travailleurs sans papiers menait une action de blocage.

En seconde partie d’émission, nous parlerons de l’abattage judiciaire qui s’exercent tous les jours dans les audiences des juges des libertés et de la détention pour les prisonniers des centres de rétention administrative(CRA). Nos invités reviendront sur une audience à laquelle ils ont pu assister, a l’annexe du tribunal de grande instance de Meaux qui se trouve à l’intérieur du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.

Contre la construction de prisons pour étranger.e.s, le 19 juin 2021, on marche sur le Mesnil-Amelot !

Ce texte a été écrit conjointement par des personnes avec et sans papiers.

L’État français ne cesse de durcir la répression envers les migrant.es. Le projet gouvernemental de construire des nouveaux Centres de Rétention Administrative (CRA) est la volonté manifeste de s’en prendre toujours plus aux libertés de circulation et d’installation. Trois nouveaux Centres de Rétention sont en projet : à Lyon, à Bordeaux et à Olivet (près d’Orléans), et deux extensions vont avoir lieu à Coquelles (près de Calais) et Lesquin (près de Lille).

En tout, le gouvernement vise 800 places supplémentaires en rétention en 2023 par rapport à 2018, soit 60 % de plus ! En plus de ça, un nouveau projet vise à construire un autre CRA de 64 places au Mesnil–Amelot, à côté de l’aéroport de Roissy. Tous ces projets témoignent de la volonté d’enfermer toujours plus de personnes.

En 20 ans, le nombre de places en Centre de Rétention a doublé : en 2019, 54000 personnes y ont été enfermées. La loi asile et immigration de 2018 permet d’enfermer les personnes jusqu’à trois mois. Les contrôles de police et les mesures d’éloignement se multiplient. La répression aux frontières, et l’augmentation de l’enfermement et des expulsions ont un impact concret dans la vie des personnes sans-papiers. Les Interdictions de Retour sur le Territoire Français (IRTF) visent à faire de nous des sans-papiers à vie. Alors que la crise sanitaire dure depuis plus d’un an désormais, l’État français continue de maintenir la machine à déporter des vies humaines. Retenues dans des conditions indignes, les personnes sont de plus en plus réprimées dans ces centres.

Pour expulser, les tests sont généralement obligatoires : les personnes qui refusent de s’y soumettre prennent souvent des peines de prison ferme où sont renvoyées au CRA pour une nouvelle période de 90 jours. Nous marcherons aussi en solidarité avec les prisonnier.e.s des CRA qui se révoltent. Dans tous les CRA de France, des grèves de la faim s’organisent régulièrement et la solidarité à l’intérieur est la seule arme face aux conditions de rétention infectes, aux violences policières, à l’absence de soin, à la nourriture dégueulasse (et parfois périmée), à l’eau froide pour la douche, etc.

Au Mesnil-Amelot, en janvier, des prisonniers ont mis le feu à une partie du CRA 3 et ont pris des peines de prison ferme pour ça : nous marcherons aussi pour eux ! Nous manifestons pour la fermeture de tous les Centres de Rétention. Nous manifestons pour la fin des reconduites à la frontière. Nous manifestons pour la régularisation de toutes et tous. Nous manifestons pour la dignité et la liberté de circulation et d’installation. 

Rendez-vous le samedi 19 juin 2021 à 15 h à l’arrêt de RER Aéroport Charles-de-Gaulle 1, sortie Gare routière Départ collectif une heure avant (14 h) du RER B Gare du Nord

Dans l’émission d’aujourd’hui, nous revenons sur cet appel en vous diffusant dans une première partie, le témoignage d’un détenu du CRA du Mesnil- Amelot réaliser le dimanche 14 juin. Dans un second temps nous vous diffusons un entretien réalisé avec Alex membre de l’assemblée contre les centres de rétention et de l’émission l’Envolée sur FPP 106.3fm

Pour plus d info https://abaslescra.noblogs.org/

LES CENTRES DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE

190626 centre de retention

Nous poursuivons notre rendez-vous mensuel avec l’équipe radio de l’émission anticarcérale l’envolée diffusée sur FPP le vendredi de 19 h à 20 h 30 et nous parlons de la situation dans les centres de rétention pour migrant-e-s.

Tout au long de cette émission, nous diffuserons des témoignages de Fleury-Mérogis et des Baumettes et nous aurons par téléphone des témoignages de prisonniers de centres de rétention du Mesnil-Amelot près de Roissy et de Plaisir dans les Yvelines.

Nous terminerons cette émission par une vue européenne en passant par l’Allemagne avec Alain, membre du CISPM. Coalition Internationale des Sans-Papiers, Migrant-e-s, Réfugié-e-s et Demandeurs d’asile