AUTONOMIE ALIMENTAIRE ET SECURITE SOCIALE DE L’ALIMENTATION

Le 30 septembre 2023, la cantine des Pyrénées, fêtait ses dix ans d’existence à la parole errante.  La cantine se situe au 77 rue de la mare dans le 20ᵉ arrondissement de Paris. C’est un lieu autogéré depuis 2013  où se déroule de nombreuses activités : cantine à prix libre le midi, cours de français, éduc pop, permanence d’accès aux droits, repas de soutien à des collectifs et des luttes, etc.

Tout commence en 2013, dans un immeuble vide, squatté par des militants proches du milieu autonome, au 331 rue des Pyrénées, à 500 mètres du local actuel. Un lieu en plein cœur de Belleville, quartier historiquement populaire du nord-est de Paris, toujours un peu plus menacé et grignoté par la gentrification.

Un lieu qui répond « solidarité » à une société qui dit « argent », un lieu qui répond « collectif » à une ville qui affirme « chacun pour soi ». La Cantine se veut un lieu de lutte et de résistance locale contre le sexisme, l’exploitation et le racisme qui nous oppriment.

Cette fête des 10 ans était l’occasion de réunir toutes celles et ceux qui ont contribué à cet élan collectif, mais aussi d’inviter d’autres mouvements similaires qui existent partout en France et de discuter autonomie interne et autonomie du ravitaillement.

Dans cette émission, nous vous diffusons un ensemble de prises de paroles autour de la question de l’autonomie du ravitaillement. Dans cette discussion avait été mise en avant la question d’une sécurité sociale de l’alimentation.

Pour aller plus loin sur cette question, dans une deuxième partie d’émission, nous vous diffusons un interview réalisé avec un membre du collectif “l’agriculture social club” qui a réalisé une analyse que vous pourrez retrouver dans son intégralité dans le journal https://lepoing.net/ lien ci-dessous.

L’AIDE MÉDICALE D’ÉTAT

Illustration issue de https://formesdesluttes.org/

Le 15 mars dernier, lors de l’examen du projet de loi immigration, a été voté au Sénat un amendement visant à supprimer l’Aide Médical d’État(AME) au profit d’une aide ne couvrant uniquement que les soins urgents et vitaux.

Suite à une proposition des Républicains (LR) de supprimer l’AME pour “la transformer en aide médicale d’urgence”. La question de l’AME figure dans le texte sur l’immigration, étudié au Sénat à partir de novembre.

Cette attaque contre ce dispositif n’est pas la première et elle s’inscrit dans une série de réformes qui visent à spécifier et à restreindre progressivement l’accès aux soins des personnes étrangères en situation irrégulière en France : exclusion de la Sécurité Sociale en 1993 avec la « Loi Pasqua », qui introduit une condition de régularité de séjour ; isolement au sein de l’AME, conçu comme dispositif spécifique aux « sans-papiers » dans les années 2000 ; restriction de l’offre de soin et de son accès via des reformes successives qui n’ont cessé de dégrader cet outil de soin.

Aujourd’hui, l’AME reste le seul véritable filet de santé publique pour les étrangers en situation irrégulière.

Alarmés par l’évolution que prendra le projet de loi immigration, des professionnels du Centre Hospitalier de Saint-Denis se mobilisent pour pouvoir continuer à soigner les patients et patientes

Dans ce contexte, se tenait le 26 septembre dernier, A l’hôpital Delafontaine, de Saint-Denis, une réunion d’information et d’échange sur l’avenir de L’aide médicale d’État.

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute de plusieurs interventions issue de cette rencontre.

TOUR DE FRANCE POUR LA SANTÉ

Le “Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale” promet un nouveau tour de vis, doublement des franchises médicales, participation forfaitaire d’un euro sur les consultations, quatrième jour de carence sur les arrêts de maladie, transfert des dépenses vers les complémentaires santé dont les prix vont encore exploser.une mobilisation populaire s’impose.

Un appel est lancé pour développer des mobilisations autour de la santé, du social, du médico-social et de la Sécurité Sociale, et à les faire converger pour arracher enfin un budget à la hauteur des besoins des usager·ères et des personnels.

Dans ce contexte, se tenait le lundi 11 septembre 2023 à la bourse du travail de Paris, la soirée de lancement du tour de France pour la santé. Dans l’émission de ce jour, nous proposons l’écoute de plusieurs interventions qui ont rythmé cette soirée.

Nous entendrons les interventions de : Rosine Leverrier, secrétaire de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité,

Céline Le Negaret Sage-femme à la maternité des Lilas, menacée une nouvelle fois de fermeture et sur la situation des maternités et du droit à l’avortement en Seine-Saint-Denis.

Olivier Milleron cardiologue à l’hôpital Bichat sur les fermetures de lits hospitaliers et la lutte engagée autour du projet de l’hôpital grand paris nord.

Christophe Prudhomme, médecin urgentiste en Seine-Saint-Denis sur la situation des Urgences.

Nicolas Da Silva auteur du livre “La bataille de la Sécu” sur le rôle des complémentaires santé.

Pour plus d’info sur le tour de France pour la santé Facebook Twitter : @TourFranceSante
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC1Bm0r7y-oqojy5VqXKI6oA

JUSSIEU : Grève du personnel de nettoyage / QUEL ENSEIGNEMENT POUR LA LANGUE BRETONNE ?

Paris 21 septembre 2021 ; Jussieu : Salarié-es du ménage en grève. Crédit photos Serge D’IGNAZIO Ouvrier/Photographe
https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Le 14 septembre dernier, a débuté à l’université de la sorbonne Jussieu, une grève des salarié-e-s du nettoyage.

La direction de l’université, sous-traite le nettoyage à la société Arc En Ciel qui exploite les salarié.e.s, allant jusqu’à des pratiques illégales. Arc En Ciel a fait signer des contrats antidatés à des salariés comprenant mal le français pour pouvoir les virer. Ces salariés travaillaient sans contrat depuis février.

Arc En Ciel fait travailler en août 20 salariés au lieu des 30 déclarés à l’université qui n’a rien contrôlé. Ces 20 salariés ont donc fait le travail de 30 agents ce qui était déjà insuffisant pour décaper les locaux, nettoyer l’ensemble des parkings du site et nettoyer toutes les toilettes de Jussieu chaque jour et de vider toutes les poubelles du site deux fois par semaine. Une salariée devait nettoyer à elle seule 160 WC par jour : elle a fini aux urgences.

Des centaines d’heures complémentaires n’ont pas été payées : par exemple 164 heures complémentaires non payées pour une salariée, maîtrisant mal le français.

Arc En Ciel a imposé la diminution des cotisations sociales : pour 10 euros gagnés par un salarié, Arc En Ciel cotise 40 euros de moins qu’à la Sécurité Sociale. Avec ce système, les agents perdent entre 20 et 30 euros par mois lors de leur retraite.

C’est dans ce contexte que le mardi 21 septembre, se tenait à l’entrée de l’Université un grand rassemblement de soutien au personnel en grève et nous vous proposons en première partie de cette émission, le reportage réalisé ce même jour.

En juin dernier à l’occasion de l’arrivée de la Redadeg, près de 15 000 bretons défilaient dans les rues de Guingamp pour s’opposer à la décision du Conseil Constitutionnel annulant en partie la loi Molac sur les langues dites régionales et déclarant l’enseignement immersif anticonstitutionnel. C’était le point culminant d’une série de mobilisations en faveur de l’enseignement en langue bretonne dans toutes les filières et pour une Convention État Région pour la transmission et l’usage des langues Bretagne ambitieuse et à la hauteur des attentes des Bretonnes et des Bretons.

Dans l’enseignement bilingue public on dénombre de multiples difficultés : fermetures, projets d’ouvertures non aboutis, difficultés de recrutement… :

Dans le secondaire aux lycées de Guingamp, Morlaix et dans les collèges de Callac, Plouha, Lanmeur, Ploemeur, St-Brieuc et dans le primaire à Cléder, Cleden-Poher, Morlaix, Ploezal-Runan, Montfort-Sur -Meu, Languidic

Dans les écoles Diwan les classes des collèges du Releg-Kerhuon et de Plesidy sont surchargées notamment par ce qu’y sont accueillis les élèves à qui l’État n’est pas capable d’offrir la continuité pédagogique dans la filière bilingue publique (jusqu’à 40 élèves par classe !!)

Nous vous proposons en seconde partie d’émission, un entretien réalisé il y a quelques jours avec un professeur de langue bretonne.

Bonne écoute !

L’HÔPITAL EST DANS LA RUE

Alors que Paris et la petite couronne sont depuis le 5 octobre en état
d’alerte maximum face à la deuxième vague de Covid-19, la situation est
toujours aussi critique dans l’ensemble des établissements de santé.
Les personnels soignants étaient les héros du printemps, applaudis aux
balcons, couverts de promesses par le gouvernement, qu’en est-il
quelques mois plus tard ?

Face à la résurgence de la pandémie des aides exceptionnelles et des
créations d’emplois dans un secteur aussi stratégique que la santé
devrait être une évidence ! Tout comme la défense de la Sécurité
Sociale, indispensable pour protéger la population.
Sans la Sécurité Sociale qui prendrait en charge les dépenses en matière
de santé (test PCR, lits de réanimation, sans compter toutes les autres
affections que le COVID n’a pas fait disparaître.

Ce 15 Octobre, l’équipe de l’actualité des luttes était dans la manifestation parisienne du secteur hospitalier et dans l’émission de ce jour, nous allons entendre quelques entretien réalisé ce même jour.

nous commencerons avec une soignante de l’hôpital de Clermont-Ferrand, suivi de l’intervention d’une infirmière du service des urgences de Toulon, nous poursuivons avec Christophe Prudhomme, du Service d’URgences Médicales de la Seine St-Denis SMUR 93 et nous terminerons avec un médecin du centre hospitalier RAVENEL dans le département des Vosges.