Dans cette émission en direct du 18 janvier, deux interviews de membres du secteur public : Daniel A. professeur de lycée professionnel à Garges les Gonesse et Alison du secteur du social dans le Quinzième arrondissement de Paris. Dans un contexte d’attaque tous azimuts contre l’enseignement publique et celui de l’affaire Oudéa-Castéra, un mouvement social unitaire est lancé le 1ᵉʳ février. Dans son interview, Daniel aborde notamment les non-remplacements de professeurs, et la destruction de l’enseignement professionnel à travers sa dernière réforme avec la soumission au monde du travail et sa régionalisation.
Quant à Alison, elle nous a présenté les rencontres nationales du travail social en lutte des 20-21 janvier 2024 dans un secteur marqué par les inégalités lié au Ségur, le manque de postes, de moyen et de reconnaissance. Alison est assistante sociale en psychiatrie adulte. Il y a en ce moment beaucoup de grèves isolées dans le secteur social et médico-social sur les conditions de travail et d’accueil et les bas salaires. Mais comment les regrouper ? Quelles perspectives nationales ?
En promulguant la loi sur les retraites quelques heures après sa validation par le Conseil constitutionnel, puis en s’adressant aux Français dès ce lundi soir, Emmanuel Macron souhaite liquider la mobilisation contre sa réforme. Mais tourner la page semble impossible quand 64 % des Français disent souhaiter la poursuite du mouvement. Des actions, des grèves et des manifestations continuent en attendant un 1er mai dont la force déterminera en grande partie la suite de la contestation.
Dans l’émission de ce jour, nous allons voir, quelle suite donner à ce mouvement. En plateau, nous serons en compagnie de Tameris, étudiante à paris 3 et membre de la coordination nationale étudiante qui nous parlera de la mobilisation estudiantine. Nous rejoindra par téléphone, une salariée d’une école de travail social et en studio, nous serons avec des membres de la coordination contre la répression des violences policières.
Le 2 février 2023 à Paris dans le 3e arrondissement se tenait une manifestation énergique et revendicative des travailleurs du social et du médico-social, réunissant plusieurs collectifs et syndicats. Ceux-ci se sont donnés rendez-vous à 11h en face de Nexem, un syndicat patronal du travail social privé, où ont eu lieu des prises de parole. Les personnes ont ensuite rejoint la manifestation en début d’après-midi se dirigeant vers Matignon. Les manifestants revendiquaient l’attribution du Ségur pour toutes et tous, sans conditions, une partie d’entre elles et eux, n’ayant pas bénéficié des primes. Également, était revendiqué une augmentation d’au moins 300€ des salaires et l’indexation sur les prix, ainsi qu’une convention collective commune de haut niveau et non une convention collective unique alignée par le bas. Enfin, était exigé l’amélioration des conditions de travail et des conditions d’accueil et d’accompagnement, accompagnées des moyens humains et financiers à la hauteur des besoins de la population.
Musique entendue dans l’émission : Les Ancolies recrutent Texte accompagnant la musique :
Le 25 mai 2022 “En lien avec l’épidémie de COVID, le secteur Sanitaire vit actuellement une crise inédite de l’emploi avec une pénurie aiguë de professionnels. Aussi, afin de remobiliser l’attractivité de ces métiers, le personnel soignant des hôpitaux et des EHPAD a bénéficié de plusieurs revalorisations salariales dès septembre 2020 dont la Prime « Ségur ». Malgré les annonces et les promesses, le secteur Social et Médico-Social reste en marge de ces valorisations. Les MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) et les FAM (Foyer d’Accueil Médicalisé), établissement avec un fort versant sanitaire, ont été particulièrement sinistrés par cette négligence des pouvoirs publics. Par conséquences, ces établissements ont subi des départs en masse de leur personnel vers des structures plus attractives financièrement. Des mobilisations du secteur Social et Médico-Social en décembre 2021 ont abouti à une attribution partielle de cette valorisation, arrivée tardivement. Par cette « annonce d’emploi », décalée et inclusive, la culture RAP vient soutenir la cause du handicap. Par ce biais nous voulons passer plusieurs messages : – Faire entendre notre recherche de professionnels afin de maintenir ouvert ce lieu de vie pour personnes vulnérables. – Communiquer sur ce qu’est une MAS car nous sommes pénalisés par une méconnaissance de notre secteur d’activité. Et oui malgré le polyhandicap, dans une MAS il y a de la vie mais beaucoup de monde l’ignore. – Porter la lumière et la reconnaissance aux professionnels des MAS qui sont à 90 % des femmes et qui ont un mérite indéniable mais méconnu. – Défendre nos valeurs de solidarité, lutter pour une reconnaissance professionnelle. Faire reconnaitre la pénibilité spécifique de ce travail et revendiquer des revalorisations salariales indispensable tant les traitements actuels sont indignes. – Ce clip est aussi un message de notre vitalité, de notre souhait de s’en sortir, de soutenir les professionnels de terrain et surtout les familles et résidents de nos établissements.
Souhaitant diffuser massivement notre production nous comptons sur vous pour la diffusion et restons à votre disposition pour des échanges éventuels et des précisions.”
Juste avant les vacances, le rectorat envisageait la fermeture de la formation de moniteur·rice éducateur·rice du Lycée D’Alembert (Paris 19eme). C’est l’une des rares formations de ce type gratuite en Île-de-France et la seule à Paris. Elle permet à des jeunes souvent précaires, majoritairement issu·es de lycées professionnels, et notamment des jeunes femmes (à 90 %) de se former, d’avoir un travail et de sortir de la précarité.
Dans l’émission de ce jour, nous recevions Éloïse et Tiffany, toutes deux professionnelles en formation et Bruno, enseignant, pour nous parler des mobilisations pour le maintien de ses postes de formation.
Paris le 20.12.2022
Le rectorat de l’académie de Paris continue dans sa frénésie de fermeture de lycées et de filières. Après l’annonce de la fermeture de lycées (professionnels et général) et de filières à Paris en novembre 2022, il s’attaque aujourd’hui à la formation de Moniteur·rice-éducateur·rice du lycée d’Alembert (Paris 19eme)
Cette formation a vu le jour au lycée D’Alembert parce que de nombreuses et nombreux élèves de lycées professionnels, et notamment du lycée D’Alembert, souhaitaient faire une formation dans le secteur social. Cependant, les conditions financières de ces jeunes âgé·es de 18 à 24 ans les empêchaient de passer les concours des écoles de travail social. D’autres ne se projetaient pas forcément dans l’enseignement supérieur et préféraient avoir un diplôme « en poche » pour travailler ou bien continuer ensuite leurs études. (Cette formation représente une poursuite d’études logique pour un certain nombre d’élèves des bacs professionnels ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne) et AEPA (Animation Enfance et Personnes Âgées) du lycée D’alembert.
Aujourd’hui encore, nous sommes la seule formation dont l’accès et le coût de formation sont entièrement gratuits à Paris. Et cela permet à beaucoup d’élèves de s’épanouir, parfois de reprendre leurs études et souvent de sortir de la précarité. Et dans tous les cas, de bénéficier d’une bonne insertion sur le marché de l’emploi.
Mais la formation au lycée d’Alembert, ce n’est pas que ça, c’est aussi :
– le choix de la pédagogie institutionnelle depuis 2017 pour permettre à chacun·e de trouver sa place et de s’exprimer,
– un suivi de stage qui permet à ces jeunes en formation de ne pas passer des mois sur un terrain de stage sans accompagnement
– l’initiation à la langue des signes française
– des ateliers d’écriture, des ateliers de pratique théâtrale et de cirque
– des parcours culturels avec des partenaires comme le Théâtre Paris Villette ou la Cie 2R2C
Nous constatons par ailleurs la dégradation des conditions d’accueil des structures de travail social qui n’arrivent plus à recruter des personnels éducatifs formés, et ont de plus en plus recours aux agences d’intérim. Alors pourquoi fermer la formation DEME ( Diplôme d’État de moniteur éducateur) au lycée D’Alembert lorsque c’est un métier en grande tension dans le bassin ?
Tous les jeunes, quel que soit leur milieu social ont droit à une formation de qualité et accessible.
Nous ne pouvons accepter cette violence faites aux jeunes des classes populaires et aux personnels qui les accompagnent.
La formation ne peut pas fermer ! Nous ne laisserons pas faire !
L’année commence par une victoire et la lutte paye, car grâce à la mobilisation exemplaire, notamment des élèves, le rectorat a renoncé à la fermeture de la formation.
Turn over massif, difficultés de recrutement, sous-effectifs chroniques, charge de travail exponentielle, perte de sens… Depuis plus d’une vingtaine d’années les professionnel.les de l’action sociale alertent sur la dégradation continue de leurs conditions de travail et le secteur est aujourd’hui particulièrement en souffrance.
Les politiques de numérisation successives devaient simplifier le travail administratif, pour l’usagère et l’usager, comme pour l’ensemble des professionnels du social. Elles ont plutôt engendré des difficultés matérielles et techniques mettant en défaut les professionnel.les et redéfini, parfois insidieusement, le périmètre et les attendus des métiers eux-mêmes. Les outils de gestion internes imposent des normes professionnelles qui doivent nous interpeller sur les transformations de l’administration et de l’État. En effet, qu’est-ce qu’un service public d’action sociale qui cherche, comme nous l’avons entendu chez un ancien haut fonctionnaire de la CAF, « le meilleur rendement de liquidation de dossiers par unité de travail » ?
Le jeudi 24 novembre était abordé les conséquences de la numérisation sur les travailleurs et travailleuses de l’action administrative et sociale : comment le numérique vient-il bouleverser les métiers (pratiques professionnelles, relation à l’usager, organisation du travail, sens donné à son travail…) ? Comment cela reconfigure-t-il le champ de l’accompagnement social ? Dans quelles politiques sociales plus larges ces transformations s’insèrent-elles ? A quelle vision de l’action sociale et administrative cela répond-t-il ?
Les intervenants étaient Nadia Okbani, maîtresse de conférence en sciences politiques à l’Université Toulouse-Jean Jaurès et spécialiste des politiques sociales et de l’accès aux droits, et Yoan Piktoroff, conseiller au Pôle Emploi Aubervilliers (93) et délégué syndical à la CGT Pôle Emploi d’Île-de-France.
Le Mouton numérique est un collectif de réflexion technocritique sur les enjeux que posent les technologies à nos sociétés. Il regroupe des personnes qui s’interrogent individuellement et souhaitent passer à l’échelon collectif dans un cadre associatif et collaboratif.
Les 31 mai et 1er juin dernier, le secteur du médico-social était en grève, ce secteur regroupe tous les métiers du paramédical prise en charge qu’en partie par les accords dit du ségur de la santé dont le fait marquant est la prime de 183 euros.
Au bout d’un an et demi de mobilisation, les professionnels du travail social et médico-social avaient obtenu l’extension des 183 euros nets du Ségur. L’annonce avait été faite à la mi-février, par Jean Castex. Depuis, les travailleurs sociaux déchantent. Côté fonction public, des métiers indispensables au fonctionnement des structures sont laissés de côté. Des collectivités commencent aussi à expliquer qu’elles ne pourront pas procéder au versement. Dans le privé non lucratif, l’obtention du Ségur reste conditionné à la mise en place d’une convention collective unique. Or, les négociations sont plus que jamais tendues
En ce début d’émission, nous seront sur le parvis de l’hôtel de ville de paris ce 31 mai 2022, où se tenait le rassemblement en vue de la manifestation qui se dirigeait vers l’hôtel Matignon. Avant le départ de cette manifestation, des prises de parole pour rappeler la situation dans le secteur du travail social ont eux lieux, nous entendrons certaines d’entre elles et également des interviews des secteurs présents.
Puis ce 1er juin, nous étions au rassemblement des salariées de l’établissement des jours heureux d’Epinay qui réclament plus de considération, ainsi qu’une revalorisation salariale et nous entendrons certain d’entre eux.
En fin d’émission, nous entendrons l’intervention du 1er juin, puisqu’une cinquantaine de grévistes se sont invitées au siège de NEXEM, principale organisation patronale du social et médico social à Paris.
Face aux mobilisations du 7 décembre 2021 et du 1er février 2022, le gouvernement ne pouvait plus faire comme si le secteur du travail social n’exister pas. Voilà pourquoi, il a décidé d’attribuer 183 € d’augmentation des rémunérations pour les filières socio-éducatives dans le public comme dans le privé.
Le compte n’y est pas :
183€ c’est moins que les 300€ revendiquer pour rattraper le (quasi) gel du point d’indice.
Un certain nombre de collègues (assistantes familiales, filières administratives, techniques, et d’autres) pourraient être à nouveau exclus de cette augmentation
. Des travaux sur une nouvelle architecture des diplômes et des qualifications est annoncé. Pour rappel, les derniers décrets datent de 2018 et des mobilisations avaient déjà fait reculer en partie le gouvernement de l’époque sur leur volonté de créer un diplôme « unique ».
confirmation du projet de convention collective unique sans garantie de la niveler par le haut. À noter, que là aussi les mobilisations ont pesé puisque le gouvernement a annoncé mettre 500 millions d’euros pour espérer obtenir la signature de syndicats. Un accord de méthode pourrait être signé d’ici au printemps laissant ensuite place à une négociation pendant 15 à 18 mois.
Le 12 et 13 mars se tiendrons à Poitiers, les 8eme rencontres nationales du travail social en lutte et a cette occasion, l’émission de ce jour est consacré à la situation dans ce secteur.
Nous débutons par l’intervention d’une assistante sociale en psychiatrie lors de la mobilisation du 1er février dernier.
Par la suite, nous vous proposons un entretien avec Morgane, éducatrice spécialisée qui travaille auprès des personnes à la rue et usagères de crack dans le nord de Paris (18e-19e arrondissement). Elle aborde la grande précarité, les personnes suivies, la difficulté des conditions de travail des éducateurs et éducatrices et les mobilisations, à la fois en interne, face à une hiérarchie qui tient serrés les cordons de la bourse, et de manière plus générale les perspectives de mobilisation dans le secteur du travail social.
Nous terminerons cette émission, par un entretien réalisé avec Julien, éducateur de rue dans l’est parisien. Il nous parle de son parcours et du contexte actuel dans lequel il exerce son métier.
à l’appel de la FNME CGT, les travailleurs de l’énergie sont en grève reconductible depuis ce mardi 25 janvier.
À Paris, une action a été menée par la CGT Mines-Énergie avec les travailleurs au siège de la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie), un meeting a également lieu dans les Bouches-du-Rhône, à la centrale de Gardanne où les travailleurs sont en lutte, avec la CGT, pour l’emploi et la sauvegarde des outils de travail.
L’explosion des prix de l’électricité, la précarité et les bas salaires chez les travailleurs de l’énergie, le choix patronal et gouvernemental de ne surtout pas remettre en cause la libéralisation et l’éclatement du secteur (avec la complicité autoritaire de Bruxelles), le détricotage scandaleux d’EDF au profit des opérateurs privés.
En grève et mobilisés, les électriciens et gaziers revendiquent une ‘augmentation des salaires et des pensions, la sortie du secteur de l’énergie hors du marché, la renationalisation immédiate d’EDF et d’Engie (Gaz de France) et un Service public de l’Énergie.
Pour revenir sur la situation dans le secteur de l’énergie, nous saurons en compagnie de Karim Abed, responsable de l’UFICT-CGT ÉNERGIE OUEST IDF.
1er février : la grève du social et médico-social
Un mouvement de lutte du secteur social et médico-social s’inscrit dans le paysage depuis 2020. La prochaine date de mobilisation nationale du secteur est appelée le 1er février.
Elle fait suite à la grève historique du 7 décembre 2021, avec 80 000 salarié.e.s et etudiant.es en grève et dans la rue dans toute la France, à une nouvelle mobilisation le 11 janvier 2022 auprès des salarié.es de la santé.
À quelques jours de ce mouvement de grève dans le secteur du social et médico-social, nous vous proposons dans cette seconde partie d’émission, un entretien tiré d’une émission diffusée le 9 juin 2021.
Le rendez-vous à paris pour cette journée de mobilisation se tiendra
Le mardi 1er février a 13 h 30 devant la DGCS 5 Paris Place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon, 75015, Paris,
Depuis le 3 décembre 2020, un mouvement sans précédent dans le social et médico-social bouillonne dans toutes les régions. Les travailleurs.e.s du social et médico-social, du secteur privé comme du public sont unis et la mobilisation s’est accélérée par la réussite de la grève reconductible des 7-8-9 avril 2021.
Dans l’émission de ce jour, il sera question de la place du travail social dans notre société. Nous en parlerons en compagnie d’Alice, assistante sociale et membre du comité de mobilisation du travail social et cela sera ponctué par des extraits de l’assemblée générale qui se tenait a distance le 31 mai 2021
les conséquences des politiques sociales désastreuses augmentées par la situation de crise sanitaire que nous traversons sont importante, mais surtout, quelle réponse, salarié.e.s et étudiant.e.s du social peuvent donner face à cela ! Voici le thème de l’émission de ce jour.
Et pour illustrer cela , nous vous proposons l’écoute des prises de parole lors du grand meeting national du travail social en lutte qui se tenait ce 23 Avril. Interviendront ; une étudiante, des salarié-e-s de l’insertion, de la pédopsychiatrie et aussi de l’hébergement d’urgence.
Dans l’émission de ce jour nous vous tenons au courant de la situation pendant ce confinement
En ces temps de coronavirus tous ces témoignages mettent en relief les difficultés qui existent dans le monde du travail social qui s’abattent sur les personnes qui doivent beneficier du secteur social.
Dans l’émission de ce jour , nous parlerons de la situation dans le secteur de la santé . Pour cela , nous vous proposons l’écoute d’une rencontre qui ce tenait le 29 Octobre dernier au bar restaurant Le Lieu Dit dans le 20eme arrondissement de Paris.
Nous entendrons successivement les interventions de : Nicolas urgentiste a L’hôpital Tenon dans le 20eme arrondissement de Paris, Carole , de L’hôpital Avicenne situé à Bobigny , Bernard , retraité de la sécurité social sur la question du financement de cette organisme , Mathilde pour le secteur du travail social , Christian de médecin du monde sur la question de l’aide médicale d’état et une éducatrice spécialisée en psychiatrie adulte de Seine-Saint-Denis .