PANORAMA DE LA CRISE SOCIALE AUX ANTILLES : le regard du collectif Moun gwadeloupe

Le mardi 14 décembre, nous avons pu réaliser un interview avec Ludovic Tolassy porte-parole de l’organisation Moun Gwadeloup. Moun Gwdaloup est avant tout un concept qui sert à dénoncer et combattre les injustices que vivent les habitants de l’île par tous les moyens possible (Sur le terrain, Audio, Vidéo …) ainsi que d’éveiller la conscience du peuple face à certaines situations sans oublier la valorisation de la culture, des activités diverses et des traditions oubliées ou très peu visibles. 

En effet, connu depuis une poignée d’années pour ses actions coups de poing, ce mouvement citoyen radical se place en dehors des négociations pour l’instant au point mort, entre le gouvernement, l’intersyndicale et les élus locaux. Le 31 aout plusieurs dizaines de militants de l’organisation Moun Gwadloup ont investi le hall d’arrivée de l’aéroport Pôle Caraïbes vers 15 heures.

Rassemblés dans la zone de récupération des bagages, ils voulaient attirer l’attention des autorités et provoquer une rencontre avec la directrice de l’ARS (agence régionale de santé), Valérie Denux et le préfet Alexandre Rochatte. La stratégie a été plutôt payante, puisque le sous-préfet Bruno André s’est dépêché sur place. Néanmoins, le rendez-vous qui fut pris avec les autorités suite à cette action fut annulé.

Le collectif guadeloupéen qui a multiplié les actions pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire et le rôle supposé des autorités dans la hausse du taux d’incidence a par la suite lancé un appel à la « déportation » du préfet.

Moun Gwadloup, qui participe à la mobilisation qui agite les Antilles depuis plusieurs mois situe son action sur le terrain dans “La République du Boucan”, et à chercher à construire une coordination entre les différents barrages.

Lorsque nous avons réalisé cette interview, les barrages mis en place et tenus depuis plus d’un mois venait d’être levés. Un protocole de négociations entre les représentants syndicaux et les élus locaux avait été accepté le vendredi 10 décembre et les discussions s’ouvraient le jour même.

Ce processus de négociation qui exclu une partie des revendications et des acteurs de la mobilisation invisibilise la véritable parole et les revendications issues des barrages. Cette discussion fut alors l’occasion pour nous d’établir un constat social et politique sur le territoire que la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer ; et de revenir sur les modes de mobilisation, les revendications et les perspectives possibles de cette lutte.

Pour plus d’info sur moun gwadeloup:
https://www.youtube.com/channel/UCjVuTL7UoeO0ppqzl-Cqwjg

SANS EMPLOI MAIS PAS SANS SALAIRE !

La guerre contre les chômeurs et les chômeuses s’est encore intensifiée sous la présidence Macron : elle s’est traduite concrètement par une nouvelle attaque de l’assurance chômage. On en connaît les effets : réduction du nombre de bénéficiaires, diminution du montant et de la durée des prestations… On ignore en revanche largement l’histoire dans laquelle elle s’inscrit.

Cette brochure cherche à combler ce manque, en revenant sur la construction et la généralisation de l’indemnisation du chômage en France, puis sur les attaques dont elle a été la cible. D’abord pour comprendre la logique générale de toutes les réformes de ces dernières décennies : faire dépendre toujours plus fortement les droits aux chômages de l’emploi exercé avant.

Mais ce retour historique rappelle aussi la logique originale de l’assurance-chômage, qui tend à attribuer aux chômeurs et aux chômeuses un droit à conserver son salaire hors de l’emploi.

En rappelant cette voie, et en montrant comment les syndicats combattifs l’ont défendue avant d’intégrer partiellement la logique des réformes, ce texte vise à outiller leur lutte, et à nourrir la réflexion autour de nos revendications sur le versement des prestations, la gestion des régimes et leur financement.

Les militant⋅es contre la réforme de l’assurance chômage y trouveront de quoi défendre une vision cohérente et offensive d’un régime unifié du chômage, géré par les travailleurs et les travailleuses, et leur garantissant le maintien de leur salaire hors de l’emploi.

Pour parler de cette petite histoire de l’indemnisation du chômage, nous recevons dans l’émission de ce jour, Baptiste Panier, l’un des auteurs de cette brochure.

MANIFESTATION INTERSYNDICALE DE RENTRÉE

5 octobre 2021 Saint-Ouen : devant le siège du conseil régional Île-de-France

Nous nous sommes rendues à la manifestation parisienne de rentrée, organisée par l’intersyndicale. C’est vrai qu’elle se faisait attendre, il faut dire que la contestation syndicale est restée plutôt aphone pendant toute la période dite de la covid. Pourtant coté patronat et gouvernement ça a pas chômé ; licenciement, confinement, pass sanitaire, loi de sécurité global, loi séparatiste, loi antiterroriste et on en passe jusqu’à la plus ressente ; la reforme de l’assurance chômage.

Cette manif du 5 octobre était lamentable ; tout d’abord par son nombre, il faut dire que les centrales n’avaient pas vraiment informé et mobilisé. Les secteurs en crises ; l’éducation nationale, la santé, les transports brillaient par leur absence ou leur invisibilité. Les secteurs en lutte qui traditionnellement devraient prendre la tête du cortège étaient remplacés par un service d’ordre particulièrement conséquent. Question ballons, sonos, fanions et drapeaux il y avait ce qu’il fallait, à croire que tout les permanents syndicaux étaient de sorti.

Loin de nous, l’envie de jeter l’opprobre sur les syndicalistes de basse, qui se démènent comme ils peuvent pour maintenir leurs conquis. La colère légitime face à un gouvernement autiste qui détruit les biens communs, bétonne nos quartiers, flique nos vie n’avait aucun espace pour s’exprimer ce 5 octobre.

Il y avait comme un goût de monde d’avant, avant les mobilisations contre la loi travail, le mouvement des gilets jaunes et celui des retraites de 2019. Comme une reprise en main mortifère de la part des confédérations pour pacifier les contestations. Fini les cortèges de tête ou syndicalistes et non syndiqués, jeunes, précaires, sans papiers se mêlaient pour chercher ensembles des possibles.

Tout était fait pour que rien ne se passe ; entre cordons de CRS qui ouvraient la manif et la rythmaient en une déambulation insupportablement lente et un service d’ordre nerveux.

Les sonos avaient beau gueuler « Et la rue elle est à qui, elle est a nous » et «  on nous empêchera pas de manifester » la réalité était tout autre. Le parcours de la manifestation avait belle et bien était interdit et c’est le préfet qui l’avait modifié en accord avec les organisateurs.

Bien que la réforme sur l’assurance chômage, qui va plonger des centaines de milliers de personnes dans encore plus de précarité, venait d’être appliquée, le sujet était peu abordé alors qu’il était à l’ordre du jour.

Encore heureux que le matin, des secteurs en lutte s’étaient donnés rendez-vous pour exprimer leur colère. Nous étions avec les travailleurs de TRANSDEV en grève depuis quatre semaines devant le siège du conseil régional d’Île-de-France et au cours de la manifestation, nous avons pu rencontrer les personnes en grève, en conflit ou tout simplement dégoûtés.

Et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute des différentes interviews réalisée ce 5 octobre 2021

AU ROYAUME DE LA CGT

Émission en compagnie de jean-Bernard Gervais

Journaliste et sympathisant cégétiste, Jean-Bernard Gervais intègre les rangs de la Confédération générale du Travail fin 2016, comme conseiller en communication. La Confédération vient de perdre la bataille contre la loi Travail, menée par son tout nouveau secrétaire général, Philippe Martinez.

Pour le conseiller en com’ qui se pense alors au plus près de ses convictions, l’illusion sera de courte durée. Au siège de la CGT, à Montreuil, se côtoient des « camarades » sans morale, des militants nostalgiques et des opportunistes sans états d’âme, évoluant dans un climat de crainte et de jalousie.

Durant deux ans, il sera ainsi le spectateur impuissant de la lente, mais inexorable perte de vitesse de la CGT, grevée par ses échecs consécutifs – les ordonnances Macron et la réforme de la SNCF – et spoliée de sa place de premier syndicat de France au profit de la CFDT.

Sur le terrain du combat social, force est de constater que la lutte se fait désormais ailleurs, au sein de corporations et de secteurs mieux organisés et plus déterminés, bien éloignés des querelles et mesquineries de la direction de la Confédération.

Dans l’émission de ce jour, nous recevons Jean-Bernard Gervais auteur du livre : AU ROYAUME DE LA CGT La résistible ascension de Philippe Martinez, chez Michalon éditeur. En sa compagnie, nous reviendrons sur les motivations qui l’ont poussée a l’écriture de cet ouvrage et la situation au sein de la confédération générale du travail.

QUAND DES SALARIE-E-S DE BIOCOOP SE RETROUVENT DEVANT LES PRUD’HOMMES

Le 9 juillet 2020 commençait une lutte inédite à bien des égards à Biocoop : alors que les salarié.e.s avaient travaillé en première ligne pour répondre aux besoins fondamentaux de notre société, la direction de Biocoop – Le Retour à la Terre, franchise de deux magasins parisiens, a annoncé à la sortie du premier confinement sa volonté de vendre ses magasins et d’instaurer le travail du dimanche à partir du mois de septembre 2020. Face à cette menace,

les salarié.e.s des magasins de Rive Droite et de Rive Gauche sont partis en grève majoritaire durant l’été 2020 contre le travail dominical, mais également pour obtenir de meilleurs salaires et deux jours de repos consécutifs hebdomadaire.

Cette grève a permis de révéler au grand jour ce qu’était Biocoop : non pas une coopérative utopique de 700 magasins, mais plutôt une grande entreprise capitaliste comme les autres avec, à sa tête, d’anciens dirigeants de Carrefour, Super U et Intermarché qui n’en ont que faire de la « coopération » et de l’écologie alors qu’une minorité de magasins sont réellement coopératifs et que la direction nationale a supprimé la grille évolutive des salaires.

En 10 ans de grève à Biocoop, des magasins jusqu’aux plateformes de livraison, la grève au Retour à la Terre est la première dans l’histoire du réseau à avoir établi une véritable jonction avec les salarié.e.s des autres magasins, notamment à l’occasion de la journée interprofessionnelle du 17 septembre 2020 où 6 magasins Biocoop étaient représentés dans la grève.

Cette lutte a permis une libération de la parole pour les salarié.e.s du réseau et d’obtenir des augmentations de salaire à Biocoop Montgallet mais également une prime de 1.000 euros à Strasbourg car, à ce point de la mobilisation, les directions de ces magasins s’inquiétaient à juste titre d’une extension de la grève.

Ce jeudi 9 juillet 2020 se tenait le délibéré de Laetitia ainsi que l’audience de jugement de Konstantin dans l’optique d’obtenir la jonction avec le dossier de Tiphaine, licenciée pour les mêmes motifs : avoir simplement pris la parole sur un piquet de grève et dénoncé les mauvaises conditions de travail ainsi que des agissements sexistes de certains membres de la direction.

Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons le reportage réalisé ce 2 septembre 2021 devant le Conseil de Prud’hommes de paris et nous terminerons l’émission avec l’interview de Konstantin réalisé vendredi dernier et en sa compagnie, nous revenons sur l’audience qui c’est tenue le 7 septembre dernier.

Bonne écoute !

LUTTE CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRE

Nous consacrons cette heure a la lutte contre les violences policières lors de la marche commémoratif pour Lamine Dieng samedi 20 Juin ensuite au reportage réalisé le lundi 22 juin 2020 a Stains suite a l’appel du collectif Justice pour Adama Traore!

LA MARCHE DES SOLIDARITÉS

Nous passerons la totalité de cette heure d’émission dans la manifestation de Samedi dernier entre Montreuil et Paris ou les sans papiers furent nombreux.

RÉPRESSION CONTRE LA LUTTE ANTINUCLÉAIRE A BURE

Des dizaines de personnes placées sur écoute, un millier de discussion retranscrites, plus de 85.000 conversations et messages interceptés:  l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 est une machine démesurée de renseignement sur le mouvement antinucléaire de ce village de la Meuse. Des visages pris dans une toile de flèches et de diagrammes. Sous chaque photo : date et lieu de naissance, surnom, organisation.


Ce schéma a été réalisé par la cellule d’analyse criminelle Anacrim de la gendarmerie nationale. Son logiciel, Analyst’s notebook, permet de visualiser les liens entre des personnes via leurs numéros de téléphone, des lieux, des événements ; une véritable machine de renseignement sur le mouvement antinucléaire de Bure, selon le dossier d’instruction qu’ont consultés Reporterre et Mediapart, et Libération . 

Une enquête hors norme, extrêmement intrusive et focalisée sur la surveillance de militants politiques que la justice semble considérer comme des ennemis de la démocratie. Quels faits ont déclenché l’autorisation d’un recueil aussi massif de données ? Dans cette captation du son d’un film réalisé par des opposants au projet d’enfouissement de déchet radioactif nous revenons, dans cette émission, sur la lutte qui se mène à Bure et sur la répression qui s’y exerce.

Pour plus d’info : lien pour le film https://peertube.club/videos/watch/8e864051-19a1-45db-a2e4-6ff656fb7b77
Article Reporterrehttps://reporterre.net/1-3-La-justice-a-massivement-surveille-les-militants-antinucleaires-de-Bure

DETER POUR TOUT-E-S LES PRÉCAIRES!/ AG SNCF RATP


Les mobilisations contre la réforme des retraites prennent de l’ampleur, M.Delevoye a démissionné et de nouveaux secteurs rejoignent la lutte. Mais la lutte déborde le retrait du projet de loi en cours

Comment rejoindre la lutte quand on n’ai dans des secteurs précaires? Voici le thème de la discussion avec différents secteurs en lutte du 93, qui se tenait ce 21 Décembre au Landy sauvage à Saint-Denis et dans l’émission de ce jour , nous vous proposons l’écoute de quelques une des interventions de cette soirée


En ce moment de gréves et de luttes contre la réforme des retraites, des assemblées générales se tiennent chaque jour dans différents lieux .

Un rassemblement se tenait ce lundi matin à la maison de la RATP , notamment pour dénoncer la répression sur les piquets de grève orchestrée par la direction RATP.

plus tard dans la journée avait lieu Gare du nord , une assemblée générale salarié-e-s SNCF/ RATP.

Nous vous proposons un reportage réalisé lors de cette AG

LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS DE CHRONOPOST


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Un rassemblement se tenait le 9 juillet dernier devant le siège de Chronopost pour exiger la régularisation et l’embauche en CDI des travailleurs sans-papiers de Chronopost Alfortville en lutte depuis 1 mois.

Dans ce reportage réalisé devant le siège de Chronopost , nous entendrons les grévistes et leurs soutiens exprimé les motivations de ce mouvement social.

Les travailleurs sans-papiers employés par Chronopost sont présents jours et nuits devant l’agence d’Alfortville pour demander leur régularisation.pour les soutenir devant l’agence Chronopost – 2 chemin de Villeneuve St Georges à Alfortville (94 Val de Marne) RER Maisons -Alfort/Alfortville bus 103 arrêt Val-de-Seine