GREVE CHEZ TRANSDEV

Le 20 novembre dernier, les salariés Transdev de Coubron ont démarré une gréve. Après deux semaines de luttes avec leur collègue de Chelles, le délégué syndical UNSA a décidéunilatéralement d’accepter les propositions de la direction et de signer le protocole de fin de conflit. Celui-ci entérine une augmentation de 0,7% des salaires brut, une prime de 500 euros dégressive en fonction de l’assiduité (0 euro dès 6 absences dans l’année), une prime d’intéressement exceptionnelle sur l’année 2023 de 200 euros et l’augmentation de la prime de tenue, qui passerait de 3€/mois à 18€/mois, rétroactive au 1er janvier 2023. Une proposition bien en deçà des revendications des grévistes, qui réclamaient 200 euros d’augmentation, une prime d’assiduité de 150 euros et de risque de 100 euros, ainsi que de meilleures conditions de travail.

Aujourd’hui, nous serons en direct pour revenir sur ce mouvement. Dans une première partie vous entendrez l’interview de James, gréviste de Coubron; et dans une seconde partie nous vous diffusons l’interview de Zohra de l’UL de Sevran réalisé le 05 décembre 2023.

KEOLIS: des grévistes assignés en justice

Dépôt Keolis Montesson

Depuis le 12 septembre, les conducteurs de bus du dépôt Keolis de Montesson (78) sont en grève reconductible afin de récupérer une prime annuelle de 700 euros qu’ils ont perdus en 2023.

Ils sont en grève pour conserver leurs primes dans le transfert de filiale qui s’effectue tous les cinq ans lors d’appels d’offres que se partagent principalement Keolis-SNCF, Transdev-CDC. Dans un contexte de dégradation des conditions de travail.

Pour les collègues du dépôt de Montesson, ceux-ci sont passés de Transdev à Keolis au 1ᵉʳ janvier 2022. Au passage, une prime annuelle de 700 euros versée en deux fois a été supprimée. Or cette prime payée l’été était particulièrement attendue pour ces salariés aux revenus modestes.

La Direction n’a cédé sur aucune revendication, au contraire le vendredi 6 octobre, une dizaine de grévistes ont été assignés au Tribunal judiciaire de Versailles. En effet, alors que les grévistes s’étaient rendus au siège de Keolis à la Défense afin d’ouvrir des négociations, la seule réponse apportée a été la menace de poursuites judiciaires. Ce qui fut fait dès le lendemain par courrier.

Le 12 octobre dernier, les salariés en grève du centre bus Keolis de Montesson, dans les Yvelines, étaient au tribunal de Versailles, accusé de dégradation de l’outil de travail soit des bus en y jetant des œufs à leurs piquets de grève. C’est l’émission que nous vous proposons aujourd’hui.

Nous entendrons, outre les prises de parole, mais également des entretiens avec des conducteurs de bus, qui nous parlerons des conditions de travail à la RATP puis du passage à la concurrence via les appels d’offre et nous terminerons par le verdict du tribunal.

Pour rejoindre le piquet de grève. 156, avenue Paul Doumer à Montesson (78)

La caisse de grève en ligne : https://www.leetchi.com/fr/c/conducteurs-de-bus-montesson-la-boucle-2773262

TRANSDEV / LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE EN DRÔME- ARDÈCHE / SAFRAN-SNECMA

Le 28 avril dernier, la députée France Insoumise de Seine-et-Marne Julie Garnier était convoquée au commissariat de Chelles. Son crime ? Avoir apporté son soutien aux grévistes du centre bus Transdev de Chelles. Celui-ci était à l’époque tenue par une ex-gendarme, ce qui explique que pour la première fois une députée était convoquée pour avoir fait son métier.

Un rassemblement de soutien a été organisé le jour de son audition. Une procédure judiciaire a été lancée contre la députée. Vous allez entendre les interviews de deux machinistes, l’un de la RATP, l’autre au centre bus de Chelles Transdev.

Ensuite, nous nous rendrons dans la Drôme où se tenait un rassemblement à Montélimar en ce 1er mai. En grève ce week-end à l’appel de la CGT pour réclamer un emploi de plus en gare de Montélimar et Pierrelatte.

Une partie des guichetiers et agents d’escale des gares de Pierrelatte et Montélimar étaient en grève. « 75 % du personnel », affirme la CGT Cheminots (majoritaire en Drôme-Ardèche), qui est à l’initiative de ce mouvement social, visant à dénoncer « la suppression de quatre emplois secs ». Nous entendrons l’entretien réalisé avec Rémi Fumat, secrétaire général de la CGT Cheminots de Montélimar et nous parlerons de la situation du service public ferroviaire en Drôme-Ardèche.

Le 9 mai dernier, un rassemblement était organisé à l’entrée de l’usine Safran-Snecma de Colombes, à la lisière du port de Gennevilliers. Depuis 17 semaines, les ouvriers de l’ex SNECMA sont en grève pour l’augmentation de leurs salaires et la sauvegarde de leur retraites. En outre, toujours au port de Gennevilliers, l’entreprise de logistique Geodis appartenant à la SNCF est frappé de nombreux et graves accidents de travail. Dans ce reportage, vous entendrez Olivier de saffran-Snecma, puis Mouloud de Geodis.

MANIFESTATION INTERSYNDICALE DE RENTRÉE

5 octobre 2021 Saint-Ouen : devant le siège du conseil régional Île-de-France

Nous nous sommes rendues à la manifestation parisienne de rentrée, organisée par l’intersyndicale. C’est vrai qu’elle se faisait attendre, il faut dire que la contestation syndicale est restée plutôt aphone pendant toute la période dite de la covid. Pourtant coté patronat et gouvernement ça a pas chômé ; licenciement, confinement, pass sanitaire, loi de sécurité global, loi séparatiste, loi antiterroriste et on en passe jusqu’à la plus ressente ; la reforme de l’assurance chômage.

Cette manif du 5 octobre était lamentable ; tout d’abord par son nombre, il faut dire que les centrales n’avaient pas vraiment informé et mobilisé. Les secteurs en crises ; l’éducation nationale, la santé, les transports brillaient par leur absence ou leur invisibilité. Les secteurs en lutte qui traditionnellement devraient prendre la tête du cortège étaient remplacés par un service d’ordre particulièrement conséquent. Question ballons, sonos, fanions et drapeaux il y avait ce qu’il fallait, à croire que tout les permanents syndicaux étaient de sorti.

Loin de nous, l’envie de jeter l’opprobre sur les syndicalistes de basse, qui se démènent comme ils peuvent pour maintenir leurs conquis. La colère légitime face à un gouvernement autiste qui détruit les biens communs, bétonne nos quartiers, flique nos vie n’avait aucun espace pour s’exprimer ce 5 octobre.

Il y avait comme un goût de monde d’avant, avant les mobilisations contre la loi travail, le mouvement des gilets jaunes et celui des retraites de 2019. Comme une reprise en main mortifère de la part des confédérations pour pacifier les contestations. Fini les cortèges de tête ou syndicalistes et non syndiqués, jeunes, précaires, sans papiers se mêlaient pour chercher ensembles des possibles.

Tout était fait pour que rien ne se passe ; entre cordons de CRS qui ouvraient la manif et la rythmaient en une déambulation insupportablement lente et un service d’ordre nerveux.

Les sonos avaient beau gueuler « Et la rue elle est à qui, elle est a nous » et «  on nous empêchera pas de manifester » la réalité était tout autre. Le parcours de la manifestation avait belle et bien était interdit et c’est le préfet qui l’avait modifié en accord avec les organisateurs.

Bien que la réforme sur l’assurance chômage, qui va plonger des centaines de milliers de personnes dans encore plus de précarité, venait d’être appliquée, le sujet était peu abordé alors qu’il était à l’ordre du jour.

Encore heureux que le matin, des secteurs en lutte s’étaient donnés rendez-vous pour exprimer leur colère. Nous étions avec les travailleurs de TRANSDEV en grève depuis quatre semaines devant le siège du conseil régional d’Île-de-France et au cours de la manifestation, nous avons pu rencontrer les personnes en grève, en conflit ou tout simplement dégoûtés.

Et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute des différentes interviews réalisée ce 5 octobre 2021

GRÈVE CHEZ TRANSDEV

La grève des bus Transdev, qui a démarrée début septembre, prend de l’ampleur au fil des semaines. Il s’est étendu dans toute la Seine-et-Marne (dépôts de Lieusaint, Montereau, Vulaines, Melun, Marne-la-Vallée…) et touche désormais le Val-d’Oise.

Les grévistes protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail, la perte de salaire et de conquis sociaux. En cause : la renégociation de l’accord-cadre entre Transdev et Île-de-France Mobilités, avec l’ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien, impulsé par Valérie Pécresse (présidente de région et d’Île-de-France Mobilités).

Lundi 27 septembre, plusieurs centaines de manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s place Saint-Jean à Melun en soutien au mouvement de grève des salariés de Transdev.

Nous consacrons l’entièreté de cette émission au mouvement de grève a Transdev. Nous pourrons entendre les prises de parole des soutiens et interviews des grévistes et en fin de reportage, un entretien avec les grévistes du dépôt de Montereau.

L’OUVERTURE A LA CONCURRENCE DANS LES TRANSPORTS

les premiers cas de privatisation se mettent en place en menaçant de licenciement des cheminot-e-s dans le grand est et le transfert de 1000 cheminot-e-s dans le secteur privé d’ici 2024 dans la région Haut de France, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence.

Voici le thème de l’émission de ce jour. Pour illustré cela, nous vous diffusons quelques échanges et perspectives de la rencontre qui se tenait le 3 Octobre dernier au théâtre l’échangeur à Bagnolet et organiser par la coordination SNCF RATP IDF

nous entendrons les interventions de plusieurs secteurs des transports (RATP, SNCF, Keolis, Transdev.