LA GESTION MANAGÉRIALE DE L’HÔPITAL

Le 30 mars dernier se tenait à Saint-Ouen, dans le cadre du printemps des services publics, la projection du film Dans le ventre de l’hôpital réalisé en 2016 par Jérôme Le Maire, suivie d’un débat en présence de Marie Astride, enseignante chercheuse aux CNAM, Farida infirmière de l’hôpital public et Claire du collectif « nos services publics ». Et c’est une partie de ce débat que nous vous proposons dans l’émission de ce jour.

Depuis des dizaines d’années, malgré l’accroissement de la population, l’hôpital public se voit amputer de ses budgets, les lits se réduisent années après années, les hôpitaux et maternités de proximités ferment. Les maladies fautes de praticiens sont mal soignées et entraînent des complications. La liste des morts faute de soins s’allonge. Le constat est fait depuis longtemps.

C’est bien à un changement radical de société qu’il faut s’atteler. Il faut remettre en question le numerus clausus qui réduit le nombre de spécialistes et de généralistes. Il faut se battre contre la fermeture des hôpitaux. Il faut exiger que chaque commune ait des généralistes. Il faut dénoncer la privatisation de la santé pour qu’elle soit un bien commun géré par les travailleurs et travailleuses avec les usagers.

ÉDUCATION NATIONALE : enseignant-e-s et parents en luttes contre le manque de moyen

Dans l’émission de ce jour, il sera question de la situation dans l’enseignement publique

Mais tout de suite, nous nous rendons en Seine-Saint-Denis, car Au lycée Paul Éluard de Saint-Denis, les enseignant-e-s se mobilisent pour alerter sur le délabrement de leur établissement.

Après un hiver glacial et des radiateurs régulièrement HS (et insuffisants), suite aux pluies des vacances, nous avons retrouvé nos locaux dans un sale état (c’est peu de le dire). Un plafond s’est effondré dans un bureau de deux CPE (Conseiller principal d’éducation), des infiltrations ont lieu partout dans le bâtiment Général de trois étages, qui regroupe une quinzaine de salles par étages. Les canalisations fuient, les fenêtres ne servent à plus grand-chose et les murs fuient également. La région est alertée depuis le 9 mai.

Lundi 22 mai 2023, une réunion s’est tenue entre la direction de l’établissement et des membres du conseil régional Une partie des enseignant-e-s, c’était mis en droit de retrait. Dans ce premier reportage, nous entendrons l’entretien réalisé devant le lycée Paul Éluard avec une enseignante et une CPE et la réaction de prof suite à leur entretien avec une délégation de la région Île-de-France.

Voir les photos ici : Le Lycée Paul Eluard prend l’eau

Le 25 mai 2023, un rassemblement devant la DSDEN- Direction des services départementaux de l’éducation nationale des Hauts-de-Seine – s’est tenu dans un contexte de fragilisation et même de destruction de l’éducation nationale, notamment dans les quartiers populaires. 

Les 3 degrés de l’éducation sont touchés: les 1er et 2nd degrés par le manque de postes pourvus de professeurs, ce qui provoque dans le 1er degré des fusions de niveau. L’enseignement professionnel lui doit faire face à une privatisation rampante des formations avec sa mise sous tutelle partielle par le ministère du travail. La délégation qui a été reçu, n’a rien obtenu. Cette situation est la même au niveau national, des actions étaient prévus en Seine-Saint-Denis. 

Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons l’Intervention avant l’entrée de la délégation de professeurs du 1er & 2d degrés et parents reçus en audience par le directeur académique et un entretien avec trois enseignant-e-s suivi de la sortie d’audience avec le directeur d’académie et les réactions que cela a suscitées.

GRÈVE VICTORIEUSE CHEZ DOMIDOM / NON A L’AUGMENTATION DU PASS NAVIGO

Après plus de six semaines de GRÈVE, 8 salariées déterminées ont fait plier ORPÉA, groupe d’aide à domicile et d’EHPAD.

Suite au mouvement de grève de 45 jours, les auxiliaires de vie sociale de Caen ont arraché une augmentation de salaires pour toutes les AVS Domidom de France et elles ont obtenu un bonus pour leurs indemnités de transports ! Elles étaient venues manifester jeudi dernier devant le siège du groupe ORPEA à la Défense. Les avancées qu’elles ont obtenues vont profiter à près de neuf cents salariées de l’entreprise en France.

Parmi leurs revendications, trois points sont importants à leurs yeux : l’augmentation des frais kilométriques, une hausse de salaire et avoir un panier repas pour leur pause déjeuner. Les salariées soient au niveau 1 (aides ménagères) ou au niveau 4 (auxiliaires de vie diplômées), le taux horaire brut est le même : 11,07 €. Les salaires plafonnent actuellement à 1300 € nets par mois.

L’équipe de l’actualité des luttes, est partie à la rencontre des salariées de DOMIDOM CAEN, le 28 novembre 2022, devant le siège d’ORPÉA à Puteaux, dont DOMIDOM est la filiale.

Près du Barnum dressé, nous avons interviewé, Lola et Cloé, auxiliaire de vie à DOMIDOM Caen, suivit d’un échange entre le directeur d’ORPEA et les salariées et nous terminons ce reportage avec Séverine Marotel, porte-parole des auxiliaires de vie en grève de Domidom à Caen, pour faire le point sur le protocole de fin de conflit.

Temps d’attente insupportables, transports bondés, galères quotidiennes… rien ne va plus dans les transports en commun !

Malgré une offre réduite et un réseau dégradé. Valérie Pécresse a voté une hausse du prix du pass Navigo +98 € par an. Les autres titres de transports augmentent au 1er janvier 2023 de 10.5 % à 31.6 %. De nouvelles hausses sont à craindre en l’absence de solutions pérennes de financements : Or, d’autres sources de financement existent (entreprises, transactions immobilières, baisse de la TVA …) et permettraient de rétablir des tarifs acceptables pour les usagers.

Pour protester contre l’augmentation du pass navigo et la menace de privatisation des transports en commun en Île-de-France, Le collectif STOP GALÈRE conduit par les groupes de gauche et écologiste du Conseil régional : la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne, le Pôle Écologiste, la France Insoumise et Apparentés et le groupe Socialiste, Écologiste et Radical, appeler à un rassemblement devant le conseil régional d’Île-de-France, le 7 décembre dernier.

Nous avons glissé notre micro, pour comprendre les enjeux et l’avenir des transports en commun en Île-de-France. Dans ce reportage, nous entendrons Bernard Loup, président du collectif pour le triangle de Gonesse, romain, cheminot paris rive gauche et des membres du collectif des habitant-e-s de la Boissiére a Montreuil.

REFORME DU LYCÉE PROFESSIONNEL : la fabrique à exploiter

Aujourd’hui, nous parlerons enseignement professionnel. En effet, le gouvernement actuel, comme ces prédécesseurs, a décidé de poursuivre la privatisation de la formation professionnelle, en la délégant directement aux patrons. Histoire de faire des économies, mais surtout de fabriquer, dès le plus jeune âge, des travailleurs dociles, avec peu de connaissances techniques et intellectuelles. Des travailleurs attachés à un bassin d’emploi, sans savoir faire, complètement assujettis à leur entreprise, avec très peu de possibilité d’évolution. Des travailleurs précarisés, dépendant d’entreprises qui ferment, se délocalisent au gré des profits. Des travailleurs robots, assujettis à la machine, qu’elle soit mécanique ou numérique.

Le gouvernement essaie de faire passer une nouvelle réforme dans un silence terrible. Beaucoup de mobilisation concernant les augmentations dérisoires des salaires, mais bien peu de résistance concernant tout un tas de réformes qui contrôlent, répriment, détruisent nos vies comme la reforme du chômage, de la police et on en passe. Avant les vacances, de nombreux lycées professionnels étaient en grève, aussi bien du côté enseignants que du côté lycéens. Une fois de plus, les lycées qui faisaient des blocages devant leurs établissements ont été la cible de violence policière. Tout le gratin en bleu marine était de sorti, des policiers municipaux armés de gazeuses, aux brigades anti-émeutes pour mater des enfants de 15 à 18 ans. Gaz lacrymogène, matraques, arrestations, garde à vue, ont été la réponse du pouvoir aux désirs légitimes de la jeunesse de prendre leur destin en main, d’exercer leur droit à l’expression.

De Châtenay-Malabry, à Gennevilliers en passant par Nanterre ou Paris ils se sont révoltés contre le mépris, la volonté de l’État de s’immiscer jusque dans leurs tenues vestimentaire, de réprimer leurs profs… Pas toujours aussi solidaires qu’eux aussi bien dans la forme que prennent les mobilisations lycéennes, c’est à dire le blocage ! Que lors des répressions qu’elles soient policières, judiciaires ou administratives.

Les fermetures rien qu’à Paris du site de Charenton du Lycée Professionnel Théophile Gautier, du LP Brassaï, du LP Charles de Gaulle, du LP Valadon, du LP Carrel, du site Friant du LP Lucas de Nehou ainsi que du lycée Georges Brassens sont programmées dès la rentrée de septembre 2023.

Des réunions de profs et d’élevés ont eu lieu pendant ces vacances, dors et déjà une date de mobilisation pour le 17 novembre est prévue. Restons vigilant et protégeons les jeunes de la violence policière devant les écoles si le mouvement reprend.

Nous avons demandé à deux professeurs de deux établissements différents de nous informer sur le contenu de la réforme et les raisons de leurs mobilisations.

Communiqué sur la situation au lycée Joliot-Curie, ce jeudi 13 octobre

Après les violents incidents qui se sont renouvelés ce matin et ont entraîné la fermeture du lycée, les enseignant.e.s et les personnels du lycée Joliot-Curie se sont réuni.e.s en assemblée générale. Nous souhaitons exprimer notre très vive émotion, notre colère et notre inquiétude face à cette situation qui s’enlise depuis lundi. Nous constatons qu’il nous est impossible d’effectuer nos missions d’éducation, pas plus qu’il n’est possible pour nos élèves de venir sereinement au lycée. Nous comprenons l’inquiétude de très nombreux parents qui disent ne pouvoir envoyer en confiance leurs enfants au lycée. Nous tenons à rappeler la légitimée des revendications de nos élèves et l’indépendance de leur mouvement. Les tracts rédigés par les élèves mettent en avant deux demandes. Ils/elles réclament premièrement le retour de l’aide aux devoirs. Ce dispositif existant depuis dix ans a été remis en cause et fortement tronqué cette rentrée pour des raisons budgétaires.

Deuxièmement, ils/elles réclament un réel dialogue avec la direction et une écoute sur des questions relatives à la vie de l’établissement (contrôle inégal et aléatoire des tenues vestimentaires, interdiction nouvelle d’apporter de la nourriture au lycée, civilité des échanges avec la direction…). De plus, les élèves ont exprimé leur soutien à leur enseignant muté sans aucun motif légitime, Kai Terada. En l’absence d’avancées constructives sur ces revendications avec la direction, un appel au blocus a été lancé, moyen d’action dont nous nous dissocions. Nous condamnons le déploiement tout à fait disproportionné et même surréaliste des brigades anti-émeute devant le lycée, dispositif présenté comme devant simplement « sécuriser les abords du lycée ». Nous tenons à rappeler que nos élèves sont des adolescent.e.s entre 15 et 18 ans. Nous sommes extrêmement choqué.e.s que les services de l’État envoient dès lundi, pour « sécuriser » un mouvement alors pacifique, des policier.e.s suréquipé.e.s de casques, de boucliers anti-émeute, de gaz lacrymogène et de LBD. Ce déploiement entraîne un climat anxiogène et conflictuel, attisant l’opposition entre certain.e.s jeunes, parfois extérieur.e.s au lycée, et les forces de l’ordre.

De notre point de vue d’enseignant.e.s et de personnel.es, nous tenons à souligner notre mise en danger et notre sentiment d’abandon par un pilotage incohérent et déconnecté du terrain de la part de nos hiérarchies. Ainsi, il est aberrant que les autorités académiques aient refusé à plusieurs reprises la fermeture de l’établissement réclamée par la direction. Ce matin, il nous a été demandé de nous porter volontaires pour nous interposer physiquement entre forces de l’ordre et jeunes. Certain.e.s d’entre nous ont ainsi été bousculé.e.s, gazé.e.s et mis.es en danger immédiat. Il ne peut être envisageable de reprendre le travail dans de telles conditions. Nous demandons donc des conditions de réouverture sereine du lycée préparées en concertation avec tous les acteurs/actrices de la communauté éducative. Ceci passera par des gestes forts de conciliation et d’apaisement. Nous sommes convaincu.e.s que la situation actuelle révèle en fait les difficultés des lycées qui relevaient du dispositif de l’Éducation Prioritaire disparu en 2014. Nous demandons à être reçu.e.s avec les autres lycées relevant de situations similaires par monsieur le ministre. Enfin, nous condamnons avec la plus grande fermeté l’instrumentalisation mensongère de cette situation de crise par l’extrême-droite et ses alliés. Il est indécent de délégitimer les revendications de nos élèves avec cynisme ou racisme. Les personnels.

Les enseignant-e-s du lycée Joliot-Curie réuni.e.s en assemblée générale

Face à l’annonce de la fermeture de 7 lycées à Paris pour la rentrée prochaine, les personnels mobilisé·es et les organisations syndicales, appellent à la grève mardi 8 novembre, à l’occasion de la réunion du CIEN. Le Comité interacadémique de l’éducation nationale est l’instance consultative de la région Île-de-France ; à l’ordre du jour de cette réunion du 8 novembre figure un unique point : la carte des lycées à Paris.

C’est donc ce jour-là que la région Île-de-France va présenter aux organisations syndicales et aux associations de parents d’élèves sont projet de fermeture. Faisons-nous entendre face à cette décision inique : soyons massivement en grève ! L’intersyndicale appelle à un rassemblement à 9 h au 8 boulevard Victor Hugo à Saint-Ouen (métro Mairie de Saint Ouen). SUD éducation Paris a déposé un préavis de grève couvrant l’ensemble des personnels.

Rassemblement devant le Conseil régional mardi 8 novembre à 9 h
8 boulevard Victor Hugo 93400 Saint-Ouen
Métro : Mairie de Saint-Ouen (ligne 13 et 14)

GRÈVE A LA RATP/QUEL AVENIR POUR LE CINÉMA LA CLEF ?

Suite à la mobilisation du 18 février a la RATP pour de meilleures conditions de travail et contre la privatisation de la RATP, le 25 mars 2022 avait lieu un second appel à la grève.

Ce jour, ce sont principalement les agents de conduite surface (bus- tram) de la RATP qui se sont mis en grève à 80 %, car ils seront impactés les premiers par la bascule sociale qui s’opère avec la privatisation. Le réseau métro et RER n’était effectivement que très peu mobilisé suite à l’annonce de la direction selon laquelle la privatisation ne serait pas mise en place d’ici à 2039. 

Aujourd’hui, nous vous diffusons donc un reportage réalisé le 25 mars lors du rassemblement qui avait lieu le matin devant la direction de la RATP à Paris.

Près d’un mois après son expulsion et le retrait du Groupe SOS, le 1er mars 2022, l’équipe de la Clef reviendra dans cette seconde partie d’émission sur les objectifs du fonds de dotation, Cinéma Revival, créé afin de racheter le bâtiment pour le sortir du marché spéculatif, et en faire un lieu tout à la fois de diffusion, de création et de formation, indépendant et ouvert à toutes et tous.

Cette Conférence publique VENDEZ-NOUS LA CLEF // pour présenter le projet de reprise du ciné la Clef, se tenait ce 28 mars 2022 à la bourse du travail de Paris.

DES POSTIERS MENACÉ DE RÉVOCATION / SNCF RATP : l’ouverture a la concurrence en Île-de-France

16 février 2022 Saint-Ouen : devant le siège d’Île-de-France mobilité

Les rassemblements du 13 janvier et 3 février dernier ont été un véritable succès, tant en termes du nombre de participants que par le caractère large des intervenantes et intervenant qui sont venues s’y exprimer. Pour gagner, la mobilisation contre la révocation de Christophe et le licenciement d’Antoine de la CGT FAPT 14.

Le 14 février dernier, la CGT FAPT Poste Calvados 14, SUD Poste 78, et SudPoste92 organisaient un rassemblement de soutien à Christophe (militant CGT FAPT 14) menacé de révocation par la direction de La Poste. Ce rassemblement se tenait devant le siège de La Poste à Montrouge.

Dans ce reportage réalisé se jour là, nous entendrons notamment des entretiens réalisés avec Christophe et Antoine, qui nous parlerons de la stratégie de la poste pour museler les syndicalistes.

Ce mercredi 16 février 2022, des centaines de salariés de la SNCF et de la RATP se sont rassemblés devant le siège d’IDF Mobilité, suite à l’appel des syndicats Sud Rail, CGT et Force Ouvrière. Ils dénoncent la déshumanisation des gares et la destruction du service public, et plus largement la privatisation et l’ouverture à la concurrence de la SNCF.

L’actualité des luttes se trouvait dans le rassemblement et c’est le reportage que nous vous proposons en cette seconde partie d’émission ou nous entendrons les entretiens réalisés avec une cheminote du secteur nord du RER B, un cheminot, agent d’équipe mobile sur la ligne H et un syndicaliste de la RATP sur la gréve du 18 février.

Nous terminerons cette émission en revenant sur la déambulation nocturne qui se tenait ce 12 février, contre le fascisme et l’extrême droite, organiser par le Collectif Paris 20ᵉ Solidaire avec tous les migrants, la Campagne Antiracisme et Solidarité, le collectif des sans papiers de Montreuil et la marche des solidarités.

Ce vendredi, c’est jour de grève dans les transports publics pour réclamer des hausses de salaires, et plusieurs rassemblements sont prévus.
À 8 h 30, la CGT RATP, FO, l’UNSA et Solidaires organisent un rassemblement à la gare de Val-de-Fontenay.
À 10 h 30, la CGT Cheminots-Paris Austerlitz organise un rassemblement en Gare d’Austerlitz devant les guichets pour interpeller la direction. 

Pour la campagne antiracisme et solidarité : les collectifs de sans-papiers et la campagne nationale Antiracisme et Solidarité appellent à Manifestation de soutien aux 5 de Montpellier ce vendredi 18 février à Paris à 16 h à partir de place de la République.

Le même jour Réunion publique COPAF : Droits des travailleurs migrants résidant en foyers Centre Sportif Jean Dame 17 Rue Léopold Bellan -75002, Paris métro sentier.

LUTTE POUR UN SERVICE PUBLIC DU RAIL / LES SALARIÉS DE SIGNIFY CONTRE LEUR EXTERNALISATION

Site Signify de Villeneuve-Saint-Georges

Nous débutons cette émission par un entretien réalisé avec Romain, de la CGT énergie, car ce mardi 22 juin aura lieu a l’appel de la CGT FNME, une manifestation nationale pour défendre un service public de l’énergie.

Le 3 juin dernier se tenait à Marseille, un rassemblement cheminot à l’appel de la section locale de SUD Rail contre la privatisation du service public ferroviaire. Dans le cadre de la régionalisation des transports qui n’est qu’une privatisation rampante, en accord avec les injonctions de l’union européenne, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’une des régions françaises les plus déterminés à ouvrir au privé les transports. Un rassemblement combatif, mais malheureusement pas unitaire.

Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé à Marseille.

Le groupe Signify (ex-Philips Lighting), spécialiste mondial des produits, systèmes et services d’éclairage LED connectés, a annoncé son intention d’externaliser les activités de son centre de distribution de Villeneuve-Saint-Georges au groupe logistique ID Logistics.Ce transfert doit prendre effet le 1er juillet. Les syndicats ont pris connaissance de cela le 6 avril dernier. Depuis fin mai un piquet de grève est organisé.

C’est depuis ce site industriel situé à la limite de Villeneuve-Saint-Georges et Valenton que transitent 28% du flux logistique européen des équipements d’éclairage. Environ 180 salariés (127 en CDI et 55 intérimaires en moyenne). Rien n’est dit sur l’avenir des intérimaires.

Au 1er janvier 2022, ID Logistics va déménager la plateforme au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, à 35 kilomètres, pas desservi par les transports en commun. Or la plupart des salariés habitent près du site.

De plus ils devront passer sous le statut de la convention des transports beaucoup moins avantageuse que celui de la métallurgie.

Dans cette dernière partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 8 juin 2021, sur le piquet de grève du site Signify de Villeneuve-Saint-Georges.

ÉLECTRICITÉ ET GAZ ; QUEL AVENIR POUR SES ÉNERGIES ?

Dessin tiré du site ; privatisation barrage : ne nous laissons pas tondre

Nous axerons principalement la discussion sur la privatisation de l’énergie puisque nous sommes en désaccord avec le choix du gouvernement, appuyés par la CGT, de continuer à privilégier le nucléaire, au regard de ces coûts exorbitants, selon la Cour des Comptes, pour avoir une bonne estimation de ce qu’aura coûté le réacteur de Flamanville qui devrait être opérationnel en 2023, il conviendrait d’ajouter à cette somme des “coûts complémentaires” d’un montant de 6,7 milliards d’euros, dont plus de 4 milliards de frais financiers. Ceci porterait le coût total du réacteur à 19,1 milliards d’euros ! Mais aussi concernant l’extraction de la matière première ; l’uranium, le non-recyclage des déchets et de sa dangerosité…

Face à la privatisation des services de l’énergie ; électricité et gaz, la CGT propose un plan alternatif  sans remettre en cause l’extension au nucléaire, puisqu’il est prévu de construire 6 EPR (réacteur pressurisé européen) ou EPR (initialement European Pressurized Reacto) supplémentaires dans les années à venir. Nous avons demandé à Sébastien Menesplier secrétaire général de la FNME CGT (Fédération nationale des mines et de l’énergie) de nous parler de ce projet et de revenir sur le désastre que serait pour les usagers la poursuite de la privatisation d’EDF.

Les 3 axes pour réussir la transition énergétique pour la CGT :
• La construction d’un mix énergétique bas carbone.
• Une efficacité et une performance énergétiques renforcées (ex : isolation du bâti, pompe à chaleur…).
• Une répercussion faible des coûts de production sur les usagers
L’indépendance énergétique, la sécurité et la responsabilité sociale dans l’approvisionnement, mais aussi la lutte contre l’exclusion et la lutte contre le réchauffement climatique devront être des priorités de la Nation portées par le service public de l’énergie. La planification de la lutte contre le réchauffement climatique devra être effectuée par le service public de l’énergie, en ayant un regard pointu sur l’impact carbone dans sa globalité. » Sauver le service public L’énergie est un besoin vital qui ne peut être livré au profit : A chacun selon ses besoins.« 

Le gaz reste l’énergie la moins émettrice de gaz à effets de serre. Le développement des filières biogaz, hydrogène ou méthane de synthèse va faire de cette filière un des acteurs centraux dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’articulation entre toutes les activités permettant la production, le transport, la distribution d’énergie, la recherche et le développement, les études et conceptions et le développement des services énergétiques ainsi que le démantèlement des ouvrages industriels. »

La CGT défend dans son plan :
• Un système solidaire basé sur le principe « chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».
• Un mécanisme permettant l’accès au service de façon identique à tous les usagers quels qu’ils soient et où qu’ils soient, réduisant les inégalités sociales et territoriales (péréquation).
• Une évaluation constante des besoins à travers l’expression des usagers pour faire évoluer les services publics.
• Le financement pour assurer en permanence les infrastructures, l’organisation et les emplois stables et qualifiés nécessaires »
La production hydroélectrique doit être développée. Les concessions hydroélectriques doivent être sorties de la mise en concurrence


La FNME CGT est donc totalement opposée à la régionalisation de l’énergie en cours suite aux dernières lois impactant l’énergie comme la loi transition énergétique ou la loi PACTE (pour la croissance et la transformation des entreprises).

La précarité énergétique est grandissante depuis l’ouverture du marché (13 Millions de personnes sur notre territoire) due en partie à l’augmentation du TRV (Tarifs Réglementés de Vente) : • +50% TTC pour une inflation de 20% sur l’électricité et +85% sur le gaz, • dont une part HT (Fourniture et Transport) qui a vu une croissance de 40% (chiffres CRE), • et les diverses taxes (TVA, CSPE, TCFE, CTA) qui ont doublé »

Il y a aussi lieu de reconstruire la relation de proximité avec l’usager par
• L’ouverture d’agences d’accueil de proximité adaptées aux spécificités des territoires.
• La réouverture de centres techniques d’exploitation.
• La ré internalisation des activités des relations avec les usagers (du téléphone jusqu’au compteur).
• Faire des EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) des acteurs du service public dans l’organisation et le contrôle des actions de maîtrise et d’efficacité énergétique »
Cette responsabilité sociale nécessite que l’ensemble des travailleurs des filières énergétiques ait un même statut, le statut de l’énergéticien. Celui-ci doit être composé des meilleurs conquis de chaque statut ou conventions collectives actuelles existantes dans les filières énergétiques. Pour les salariés, la base doit être le statut des IEG (industries électriques et gazières).

Le dernier quart d’heure sera consacré à la centrale à charbon et à biomasse de Gardanne  avec Nicolas Casoni délégué CGT.

Après 4 ans d’instruction pour « association de malfaiteurs », le procès des militant.e.s contre la poubelle nucléaire Cigéo à Bure (Meuse) est annoncé, les 1,2,3 juin. Nous terminerons cette émission en diffusant l’appel de soutien.

GAZ ET ÉLECTRICITÉ ; VERS UNE PRIVATISATION ? / RÉVEILLON AVEC LES GRÉVISTES DE L’HÔTEL IBIS BATIGNOLLES

Dans l’émission de ce jour, nous poursuivons la diffusion de reportages retraçant une partie des mobilisations de cette fin d’année 2020.

Le projet “Hercule” semble motivé par deux objectifs apparents. Le premier est celui de mettre fin au mécanisme ARENH, qu’EDF juge “asymétrique”, grevant ses recettes, et l’empêchant de financer son projet industriel. Le second, est d’éviter la mise en concurrence des concessions hydroélectriques demandée par l’Union européenne. Quelle en sera la conséquence pour la population ?

Le 17 décembre dernier, des gazières et gaziers, ainsi que des électriciens et des électriciennes, se sont retrouvés une journée pour protester contre ce projet de privatisation et de vente à la découpe. Dans ce premier reportage, nous entendrons notamment, un entretien réalisé lors du rassemblement qui se tenait près du ministère des finances, avec une salariée d’EDF recherche & développement des Hauts-de-Seine.

Dans la suite de l’émission, nous entendrons l’entretien réalisé le 18 décembre dernier avec un salarié de Renault.

Nous poursuivrons avec la diffusion d’une interview d’un salarié de la raffinerie Grandpuits en Seine-et-Marne et en lutte contre 700 suppressions d’emplois.

Nous terminerons cette émission avec les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, en grève depuis dix-sept mois, qui organisaient un réveillon de lutte non loin de l’hôtel Novotel des Halles à Paris et, dans ce reportage, nous entendrons notamment l’entretien réalisé avec Rachel, gouvernante à l’hôtel Ibis Batignolles.

GAYE CAMARA / VINCENZO VECCHI / SNCF RATP ; MENACE DE PRIVATISATION

Ce 15 décembre 2020, la décision sera rendue par un juge d’instruction concernant le non-lieu de l’affaire Gaye CAMARA, le procès aura lieu mardi 15 décembre à 16 h 00 au Palais de Justice (sur l’île de la cité).

En ce début d’émission, nous serons en compagnie de Mahammadou Camara, le frère de Gaye, qui nous retracera l’affaire.

Ce mardi 15 décembre à 9h, Vincenzo Vecchi passe en audience devant la Cour de Cassation de paris au Palais de Justice (sur l’île de la cité). Dans ce second temps, nous entendrons l’émission réalisée par le collectif de soutien à Vincenzo Vecchi, concernant cette audience.

Nous terminerons cette émission, sur la question de la privatisation des transports en Île-de-France avec un reportage réalisé le 9 décembre dernier, sur le rassemblement des salarié-e-s de la SNCF et de la RATP devant le siège de Île-de-France MOBILITÉ à Paris.

L’OUVERTURE A LA CONCURRENCE DANS LES TRANSPORTS

les premiers cas de privatisation se mettent en place en menaçant de licenciement des cheminot-e-s dans le grand est et le transfert de 1000 cheminot-e-s dans le secteur privé d’ici 2024 dans la région Haut de France, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence.

Voici le thème de l’émission de ce jour. Pour illustré cela, nous vous diffusons quelques échanges et perspectives de la rencontre qui se tenait le 3 Octobre dernier au théâtre l’échangeur à Bagnolet et organiser par la coordination SNCF RATP IDF

nous entendrons les interventions de plusieurs secteurs des transports (RATP, SNCF, Keolis, Transdev.