Réseau écosyndicaliste : de la question des déchets dans la lutte

Le mercredi 5 avril 2023, au Cirque électrique (Paris 20e), le Réseau éco syndicaliste organisait une soirée festive de solidarité aux salariés des déchets. Le réseau écosyndicaliste a été créé en décembre 2021 sur la base d’un appel lancé par plus d’une centaine de militants syndicaux de différents métiers et confédérations. Lors de cette soirée de nombreux membres de ce réseau, des salariés des déchets, des soutiens, une chercheuse travaillant sur la question des déchets (ici comme outils de lutte et de manifestation), mais aussi des personnes militant contre les violences policières et la répression d’État (avocat, membres du collectif Désarmons-les)*, ont pris la parole.

Un peu plus de 1000 euros ont été collecté à cette occasion, pour être reversé à la caisse de solidarité de la CGT le 14 avril. Ce moment de rencontre avait pour but également de lancer un réseau de solidarité pour les mobilisations en cours (la contre-réforme des retraites donc), et au-delà. Nous vous diffusons donc aujourd’hui une partie des prises de paroles réalisées lors de cette soirée, précédé d’un interview de présentation du réseau par un de ces membre.

L’APPEL POUR UN RESEAU ECO SYNDICALISTE :

” Chaque jour les effets du « dérèglement climatique » sont de plus en plus visibles notamment avec la multiplication des catastrophes environnementales. Ils s’ajoutent à l’épuisement progressif des ressources naturelles, aux pollutions de toutes natures, à l’affaiblissement de la biodiversité et à la dénaturation des équilibres au sein des écosystèmes. L’Humanité qui a longtemps pensé pouvoir régenter ces équilibres soumet les conditions de la vie sur la planète à des dégradations irréversibles, aux effets désastreux, y compris favoriser l’épidémie de Covid et ses conséquences sanitaires, sociales et économiques.

Une telle situation n’a rien d’une fatalité liée à une nature humaine intrinsèquement destructrice. Elle résulte en grande partie du modèle de production « industrialisation-financiarisation-mondialisation » capitaliste. Une poignée de possédant.es ou de trusts s’approprient de plus en plus de moyens de production et d’échange, les délocalisent, s’accaparent sans limites, ni contrôle les énergies fossiles et nucléaire, pillent et gâchent les ressources naturelles. Iels continuent d’opposer à la dénonciation des crises structurelles du capitalisme, le mythe du progrès, comme croissance « infinie » des productions et des technosciences, en fonction du profit maximal attendu au lieu de leur utilité sociale et écologique. Cette course aux profits passe par l’oppression des peuples autochtones et de leur mode de vie, par la régression sociale, par l’exploitation de plus en plus violente des travailleurs -ses condamné.es à perdre leur vie à mal la gagner et réduit.es à une consommation « de masse » dictée par les médias et les pouvoirs au service des multinationales.

Des résistances à ce système productiviste et extractiviste se développent : luttes populaires pour la préservation des terres et des forêts, mouvements pour la « justice environnementale », ZAD et JAD (Jardins à défendre), lutte éco-féministes, gilets jaunes…  Ces mobilisations impliquent souvent les plus exploité.es et dominé.es, qui subissent le plus la dégradation environnementale : peuples des pays pauvres, jeunes, précaires, femmes, populations racisées subissant les séquelles du colonialisme et du racisme. Elles se fondent aussi sur l’auto-organisation des opprimé.es, montrant leur potentiel émancipateur et défiant des pouvoirs en place de plus en plus autoritaire (comme la 5e République en France). Car aujourd’hui la politique de plus en plus brutale et cynique des gouvernements capitalistes ne peut s’imposer que par le recours à des méthodes de plus en plus répressives. Mais si ces mobilisations permettent localement de préserver et se réapproprier le cadre de vie, et si elles commencent à se coordonner, elles ne permettent pas, à elles seules de s’attaquer au cœur économique du système et font encore trop souvent abstraction des problématiques sociales.

Le syndicalisme est plus ancré sur les lieux de travail. Depuis ses origines il pose la question de l’expropriation des grands groupes capitalistes et de la gestion démocratique de la production par la population, par les assemblées de travailleur.es, pour produire de façon organisée, rationnelle et planifiée en fonction des seuls besoins populaires et de l’économie de la ressource. Les grandes luttes syndicales et les épisodes révolutionnaires, comme la Commune de Paris, ont permis d’indéniables avancées. Mais le syndicalisme aussi connaît des difficultés : il s’est en partie intégré à l’ordre social, il s’est bureaucratisé et beaucoup de ses responsables ont renoncé à transformer en profondeur la société.

C’est dans les entreprises que nous devons affronter les conséquences du productivisme : amiante, pollution chimique, air pollué, ondes électromagnétiques, énergie nucléaire…Ce sont d’abord les ouvrier·es qui meurent des cancers professionnels liés aux produits chimiques… Pourtant même quand il n’élude pas délibérément les évolutions rendues indispensables par les urgences écologiques (nucléaire, chimie, transport…), le syndicalisme a du mal à intégrer les réponses environnementales dans ses revendications. Il a aussi largement perdu le contact avec les travailleur.es les plus pauvres et les plus précaires. Pour autant, lui aussi est traversé par des évolutions encourageantes : l’apparition régulière de structures d’auto-organisation des luttes, d’AG de base souveraines qui se coordonnent, qui organisent la solidarité collective. Les exemples abondent dans les mobilisations de ces dernières années, jusqu’à l’apparition de grèves dans des entreprises employant massivement des jeunes, des précaires et des femmes (luttes d’Ibis Batignolles, de Chronodrive, du nettoyage à Jussieu, des travailleurs -ses saisonnier.es…).

Ces mouvements sur la fin du monde et la fin du mois seront de plus en plus appelés à converger dans une même lutte anticapitaliste. Ils sont porteurs d’une même remise en cause  de la société, d’une même exigence de réponses à la crise écologique et ils concernent en premier lieu les mêmes secteurs de la population : le monde du travail, et en particulier ses parties les plus fragilisées dans le système actuel (chômeurs·ses, précaires, intérimaires, travailleur·ses exilé·es…), les jeunes, les femmes… Iels ont le même refus du repli sur les comportements individuels, des manœuvres de récupération de prétendant.es au pouvoir ou de toute réponse technocratique et institutionnelle… qui se situerait dans le cadre du système (capitalisme vert, green washing, « Green deal », croissance verte…).

Pour favoriser ces convergences, nous appelons à constituer un réseau « éco-syndicaliste ».

Pas pour fonder une nouvelle structure, mais au contraire pour irriguer de nos réflexions et expériences les organisations existantes. Nous souhaitons, par delà nos différences et divergences, dans le respect de notre diversité et sans hégémonisme, pouvoir confronter nos expériences et pratiques militantes, élaborer des réponses, selon les axes ci dessous, qui peuvent être précisés ou complétés :

-En commençant par soutenir et faire connaître les expériences de convergences existantes, fondées sur l’auto-organisation, comme récemment, à la raffinerie de Grandpuits, la lutte syndicale pour l’emploi dirigée par une AG de travailleur.es en grève reconductible, rejointe par des associations écologistes, pour porter un projet écologique et social opposé à celui de Total.

-En ayant l’objectif de faire converger le plus possible les mobilisations éco-syndicalistes, mais aussi les luttes éco-féministes, des jeunes et associations pour le climat, des travailleurs qui reprennent en autogestion leur outil de travail, du mouvement coopératif….

-En explorant avec les travailleurs -ses et les syndicats concernés et avec les associations de défense de l’environnement et les usagers, les débouchés éco-syndicalistes des luttes des secteurs directement impactés par les questions écologiques. Il en est ainsi des centaines de milliers de travailleurs -ses des déchets, du nettoyage, du BTP, des usines Seveso, de l’énergie, de l’agro alimentaire, des transports…

-Et faisant soutenir et étendre ces mobilisations par les syndicats et associations qui n’en sont pas encore partie prenante, en veillant à ce que les déclarations d’intention comme « plus jamais ça », impliquent un travail de convergence dès le niveau local, avec les habitant.es, sur des objectif précis.

– En osant débattre de nos différences sur le nucléaire, la croissance, la reconversion écologique, la taxe carbone, les nouvelles formes de luttes issues de la désobéissance civile, le revenu garanti, le protectionnisme et les normes sociales et environnementales à imposer, sans préalables, mais avec la volonté de trouver des solutions nouvelles et adaptées à la crise du productivisme et de l’État providence. Nous devons nous saisir de ces perspectives pour en finir avec la culture productiviste.

-En rendant accessibles et en popularisant des outils pour promouvoir l’éco-syndicalisme, comme les diagnostics d’impact environnemental et des outils de formation (modules, podcasts, stages…), à la réalisation desquels seront associé.es des travailleurs·ses de l’éducation populaire, de l’éducation nationale, des associations de défense de l’environnement, du mouvement coopératif et mutualiste……”

TERRES FERTILES CONTRE LA BÉTONISATION !

Gonesse, Saclay, Thoiry, Val-Bréon : des quatre coins de la région parisienne, des citoyens marcheront vers Matignon pour obtenir un moratoire immédiat sur la destruction des terres nourricières, menacées par des projets d’infrastructures inutiles, coûteux, et néfastes pour les écosystèmes et la qualité de vie. Malgré les discours du gouvernement et de la Région sur la nécessité de lutter contre l’artificialisation des sols, les projets aberrants se multiplient en Île-de-France : gares inutiles du Grand Paris Express, infrastructures olympiques surdimensionnées, entrepôts de logistique, data centers, stockage de déchets inertes …

A Gonesse, dans le Val-d’Oise, depuis l’abandon du mégacentre commercial Europacity en novembre 2019, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le maintien de la construction d’une gare de métro automatique (sur la ligne 17 nord) au milieu des champs et l’urbanisation d’une partie du Triangle agricole, pourtant Interdite à l’habitat en raison du bruit des aéroports du Bourget et de Roissy-Charles-de-Gaulle. Le gouvernement y a annoncé la construction d’une cité scolaire, d’un internat et d’une administration de l’État. Le terminus de la ligne 17, prévu au Mesnil-Amelot, viendrait urbaniser des terres fertiles autour d’un village actuellement peuplé de 1100 habitants, accélérant ainsi l’étalement urbain.

À Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, les pelleteuses ont déjà commencé à détruire des jardins ouvriers centenaires pour y construire un solarium et une salle de sport prévus dans le cadre d’une piscine d’entraînement olympique.

À Saclay, dans l’Essonne, au nom d’un « intérêt national » jamais soumis à débat public, c’est l’ensemble des 4000 hectares du plateau, dont 2300 de terres agricoles, qui est à présent menacé d’urbanisation via le projet de la ligne 18 du Grand Paris Express, infrastructure surdimensionnée et inadaptée aux besoins. Plateformes de logistique, centres de données et dépôts de gravats du Grand Paris se multiplient au détriment des terres cultivées.

À Val Bréon, en Seine-et-Marne, aux portes d’un village rural, 150 hectares de terres nourricières sont menacées de destruction par un projet de plateforme logistique. En les achetant au prix fort (17 250 000 €) et en maintenant cette opération illégale, puisque l’urbanisation est subordonnée à la réalisation d’une gare qui n’est pas programmée, la Communauté de Communes ouvre la porte à la spéculation foncière sur les terres agricoles avoisinantes.

Dans les Yvelines, ce sont des hectares d’Espaces boisés classés (EBC) et de bonnes terres agricoles qui sont menacés par des projets autoroutiers : « Voie Nouvelle » de la Vallée de la Mauldre (Axe Nord/Sud) – déviation de la  route départementale 154 à Verneuil-sur-Seine, Vernouillet et Chapet, ainsi qu’un projet de pont à Achères, que va justifier ce nouveau flux de véhicules. Sur l’ensemble du département, c’est le mitage de terres agricoles par des constructions illégales, des défrichements sauvages ou l’apport de milliers de tonnes de déchets dits « inertes » venus des travaux du Grand Paris comme à Thoiry. Ailleurs, on brade le patrimoine public, l’agroécologie et la biodiversité, comme à Grignon. Partout, les zones humides, les EBC, les trames vertes et bleues inscrites au SDRIF (schéma directeur régional de la Région Île-de-France) ne sont pas respectées et les règlementations bafouées.

C’est dans ce contexte que nous vous proposons dans l’émission de ce jour, le reportage réalisé le 28 août dernier a Saclay sur la fête des dernières moissons. Nous pourrons y entendre plusieurs interventions et notamment un entretien avec la brigade écologiste et un second avec un journaliste du petit zpl- zone de publication libre. Bonne écoute !

Pour la marche de ce samedi 9 octobre en Île-de-France

Départ de Gonesse : La marche nord partira à 9 h 30 de la Patte d’Oie de Gonesse

Départ de Saclay : La Marche Sud partira à 9 h, du camp de Zaclay à Villiers-le-Bâcle

Départ de Val Bréon :  La Marche Est partira à 9 h de la ferme communautaire de la Communauté de communes du Val Briard à Les Chapelles-Bourbon

Départ de Thoiry : De 9 h à 9 h 30 regroupement route de Versailles sur la RD 11 devant l’entrée du Parc zoologique de Thoiry.

ÉLECTRICITÉ ET GAZ ; QUEL AVENIR POUR SES ÉNERGIES ?

Dessin tiré du site ; privatisation barrage : ne nous laissons pas tondre

Nous axerons principalement la discussion sur la privatisation de l’énergie puisque nous sommes en désaccord avec le choix du gouvernement, appuyés par la CGT, de continuer à privilégier le nucléaire, au regard de ces coûts exorbitants, selon la Cour des Comptes, pour avoir une bonne estimation de ce qu’aura coûté le réacteur de Flamanville qui devrait être opérationnel en 2023, il conviendrait d’ajouter à cette somme des “coûts complémentaires” d’un montant de 6,7 milliards d’euros, dont plus de 4 milliards de frais financiers. Ceci porterait le coût total du réacteur à 19,1 milliards d’euros ! Mais aussi concernant l’extraction de la matière première ; l’uranium, le non-recyclage des déchets et de sa dangerosité…

Face à la privatisation des services de l’énergie ; électricité et gaz, la CGT propose un plan alternatif  sans remettre en cause l’extension au nucléaire, puisqu’il est prévu de construire 6 EPR (réacteur pressurisé européen) ou EPR (initialement European Pressurized Reacto) supplémentaires dans les années à venir. Nous avons demandé à Sébastien Menesplier secrétaire général de la FNME CGT (Fédération nationale des mines et de l’énergie) de nous parler de ce projet et de revenir sur le désastre que serait pour les usagers la poursuite de la privatisation d’EDF.

Les 3 axes pour réussir la transition énergétique pour la CGT :
• La construction d’un mix énergétique bas carbone.
• Une efficacité et une performance énergétiques renforcées (ex : isolation du bâti, pompe à chaleur…).
• Une répercussion faible des coûts de production sur les usagers
L’indépendance énergétique, la sécurité et la responsabilité sociale dans l’approvisionnement, mais aussi la lutte contre l’exclusion et la lutte contre le réchauffement climatique devront être des priorités de la Nation portées par le service public de l’énergie. La planification de la lutte contre le réchauffement climatique devra être effectuée par le service public de l’énergie, en ayant un regard pointu sur l’impact carbone dans sa globalité. » Sauver le service public L’énergie est un besoin vital qui ne peut être livré au profit : A chacun selon ses besoins.« 

Le gaz reste l’énergie la moins émettrice de gaz à effets de serre. Le développement des filières biogaz, hydrogène ou méthane de synthèse va faire de cette filière un des acteurs centraux dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’articulation entre toutes les activités permettant la production, le transport, la distribution d’énergie, la recherche et le développement, les études et conceptions et le développement des services énergétiques ainsi que le démantèlement des ouvrages industriels. »

La CGT défend dans son plan :
• Un système solidaire basé sur le principe « chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».
• Un mécanisme permettant l’accès au service de façon identique à tous les usagers quels qu’ils soient et où qu’ils soient, réduisant les inégalités sociales et territoriales (péréquation).
• Une évaluation constante des besoins à travers l’expression des usagers pour faire évoluer les services publics.
• Le financement pour assurer en permanence les infrastructures, l’organisation et les emplois stables et qualifiés nécessaires »
La production hydroélectrique doit être développée. Les concessions hydroélectriques doivent être sorties de la mise en concurrence


La FNME CGT est donc totalement opposée à la régionalisation de l’énergie en cours suite aux dernières lois impactant l’énergie comme la loi transition énergétique ou la loi PACTE (pour la croissance et la transformation des entreprises).

La précarité énergétique est grandissante depuis l’ouverture du marché (13 Millions de personnes sur notre territoire) due en partie à l’augmentation du TRV (Tarifs Réglementés de Vente) : • +50% TTC pour une inflation de 20% sur l’électricité et +85% sur le gaz, • dont une part HT (Fourniture et Transport) qui a vu une croissance de 40% (chiffres CRE), • et les diverses taxes (TVA, CSPE, TCFE, CTA) qui ont doublé »

Il y a aussi lieu de reconstruire la relation de proximité avec l’usager par
• L’ouverture d’agences d’accueil de proximité adaptées aux spécificités des territoires.
• La réouverture de centres techniques d’exploitation.
• La ré internalisation des activités des relations avec les usagers (du téléphone jusqu’au compteur).
• Faire des EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) des acteurs du service public dans l’organisation et le contrôle des actions de maîtrise et d’efficacité énergétique »
Cette responsabilité sociale nécessite que l’ensemble des travailleurs des filières énergétiques ait un même statut, le statut de l’énergéticien. Celui-ci doit être composé des meilleurs conquis de chaque statut ou conventions collectives actuelles existantes dans les filières énergétiques. Pour les salariés, la base doit être le statut des IEG (industries électriques et gazières).

Le dernier quart d’heure sera consacré à la centrale à charbon et à biomasse de Gardanne  avec Nicolas Casoni délégué CGT.

Après 4 ans d’instruction pour « association de malfaiteurs », le procès des militant.e.s contre la poubelle nucléaire Cigéo à Bure (Meuse) est annoncé, les 1,2,3 juin. Nous terminerons cette émission en diffusant l’appel de soutien.

RÉPRESSION CONTRE LA LUTTE ANTINUCLÉAIRE A BURE

Des dizaines de personnes placées sur écoute, un millier de discussion retranscrites, plus de 85.000 conversations et messages interceptés:  l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 est une machine démesurée de renseignement sur le mouvement antinucléaire de ce village de la Meuse. Des visages pris dans une toile de flèches et de diagrammes. Sous chaque photo : date et lieu de naissance, surnom, organisation.


Ce schéma a été réalisé par la cellule d’analyse criminelle Anacrim de la gendarmerie nationale. Son logiciel, Analyst’s notebook, permet de visualiser les liens entre des personnes via leurs numéros de téléphone, des lieux, des événements ; une véritable machine de renseignement sur le mouvement antinucléaire de Bure, selon le dossier d’instruction qu’ont consultés Reporterre et Mediapart, et Libération . 

Une enquête hors norme, extrêmement intrusive et focalisée sur la surveillance de militants politiques que la justice semble considérer comme des ennemis de la démocratie. Quels faits ont déclenché l’autorisation d’un recueil aussi massif de données ? Dans cette captation du son d’un film réalisé par des opposants au projet d’enfouissement de déchet radioactif nous revenons, dans cette émission, sur la lutte qui se mène à Bure et sur la répression qui s’y exerce.

Pour plus d’info : lien pour le film https://peertube.club/videos/watch/8e864051-19a1-45db-a2e4-6ff656fb7b77
Article Reporterrehttps://reporterre.net/1-3-La-justice-a-massivement-surveille-les-militants-antinucleaires-de-Bure