TOUR DE FRANCE POUR LA SANTÉ

Le “Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale” promet un nouveau tour de vis, doublement des franchises médicales, participation forfaitaire d’un euro sur les consultations, quatrième jour de carence sur les arrêts de maladie, transfert des dépenses vers les complémentaires santé dont les prix vont encore exploser.une mobilisation populaire s’impose.

Un appel est lancé pour développer des mobilisations autour de la santé, du social, du médico-social et de la Sécurité Sociale, et à les faire converger pour arracher enfin un budget à la hauteur des besoins des usager·ères et des personnels.

Dans ce contexte, se tenait le lundi 11 septembre 2023 à la bourse du travail de Paris, la soirée de lancement du tour de France pour la santé. Dans l’émission de ce jour, nous proposons l’écoute de plusieurs interventions qui ont rythmé cette soirée.

Nous entendrons les interventions de : Rosine Leverrier, secrétaire de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité,

Céline Le Negaret Sage-femme à la maternité des Lilas, menacée une nouvelle fois de fermeture et sur la situation des maternités et du droit à l’avortement en Seine-Saint-Denis.

Olivier Milleron cardiologue à l’hôpital Bichat sur les fermetures de lits hospitaliers et la lutte engagée autour du projet de l’hôpital grand paris nord.

Christophe Prudhomme, médecin urgentiste en Seine-Saint-Denis sur la situation des Urgences.

Nicolas Da Silva auteur du livre “La bataille de la Sécu” sur le rôle des complémentaires santé.

Pour plus d’info sur le tour de France pour la santé Facebook Twitter : @TourFranceSante
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC1Bm0r7y-oqojy5VqXKI6oA

Sur le piquet de grève des éboueurs & Hôpital en perdition

Grève-ordure par The Chômeuse Go On

Dans cette émission, vous entendrez dans un premier temps un reportage réalisé le lundi 13 mars au centre de collecte des déchets de Pizzorno Environnement situé à Vitry-sur-Seine (30 rue Berthie Albrecht), où se tient un piquet de grève dans le cadre du mouvement social pour le retrait de la réforme des retraites. La séquence est complétée par deux interviews réalisées le même jour, à l’incinérateur de déchets d’Issy-les-Moulineaux, qui était également bloqué.

En seconde partie d’émission, vous entendrez une interview de soignantes recueillies en manifestation, pour parler de leur conditions de travail, de la répressions envers une infirmière ayant voulu prioriser les soins d’un patient, et in fine de la dégradation du service public hospitalier. Le tout est complété par des extraits d’une émission diffusée sur Radio Canut le 28 février dernier, réalisée par Salomé Dzuilka, intitulée “Plus de Champagne pour Champagnole”. Vous y entendrez des témoignages de soignant.es ayant perdu leur poste suite à la fermeture suspensive de l’hôpital dans lequel ils et elles travaillaient.

“L’hôpital de Champagnole, situé dans le Jura, subit une fermeture suspensive depuis novembre 2022. Pour des raisons économiques et politiques, ce petit centre hospitalier est encore aujourd’hui à l’arrêt. Plus d’une vingtaine de soignants et soignantes ont perdu leurs postes et ont dû trouver des solutions pour rebondir. Abasourdies de cette volonté de fermer cet hôpital qui avait pourtant tout pour continuer à exister, Isabelle, Didier, Paola, Christelle et Stéphanie témoignent aujourd’hui de la violence politique, émotionnelle et psychologique qu’ils et elles ont subis.

Malheureusement le cas de Champagnole n’est pas isolé : en France, les choix politiques de ces dernières années ont montré une volonté de réduire le budget économique accordé au service hospitalier. Partout, mais principalement en milieu rural, la population se voit privé de services médicaux et est mise en danger.”

Lien vers radio Canut : https://radiocanut.org/

PAROLE DE SOIGNANTE : le témoignage de Yasmina kettal épisode 2

Infirmière à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (93), membre du Collectif Inter-Urgences et syndiquée à Sud Santé, Yasmina Kettal écrivait en octobre 2020 « Je crois que ça y est, je n’ai même plus la force d’être en colère (…).

Derrière les hommages, Macron asphyxie l’hôpital. Je me rappelle avoir dit juste avant la première vague : « On sera là, on fera le boulot » ». La gestion de cette première vague a été telle que, nous avons développé des trésors d’imagination et d’inventivité pour parfaire aux défaillances de l’État.

Les soignant.e.s avait fait de même.« La situation a changé depuis ! (…) Ce ne sont plus les respirateurs qu’il faut compter, mais les soignants. ». À la sortie du premier confinement, la manifestation des soignant.e.s du 16 juin 2020 contre la réforme du Ségur était violemment réprimée. Dans l’été, la réforme était adoptée et les fameux héros méprisés.

« Ces fameux gens, toujours là, toujours prêts (…). Tous ces gens ne vont pas de nouveau se donner autant, une fois encore. Car ils ont eu des crachats en retour. (…) C’est notre faute, on n’a pas assez déconstruit notre côté héroïnes, mais en même temps il ne nous reste plus que ça. Là est toute la perversion. Ce qui devrait être la contrepartie gratifiante est devenu notre poison ».

(…) Mais dans tout cela rendons à César ce qui appartient à César. La plus grande part de responsabilité revient à ceux qui décident. Oui, certaines mesures sont absurdes. Tout comme ne pas avoir mis les moyens tant qu’il en était encore temps, ne pas se pencher sur la gestion de facs surpeuplées ou la situation au sein des écoles. On laisse la gestion d’une épidémie au préfet ? Soyons sérieux deux minutes, crise sanitaire/préfet, ça ne choque personne ? La défiance est partout, mais n’est le fruit que de leur inconséquence et de leur mensonge.(…)

L’économie nous coûte la vie. Je suis bien placée pour le savoir. La surmortalité dans le 93 durant la première vague, j’en assez parlé. Je ne vais pas donner de chiffres, je ne les supporte plus. A-t-on eu le temps de prendre conscience que c’étaient des êtres humains, des familles ? Pendant le confinement, lorsque certains se mettaient au yoga ou à une langue étrangère, j’ai vu les miens partir travailler ou grossir les files d’attentes pour des colis alimentaires.(…)Et à présent il faudra peut-être les maintenir « quoi qu’il en coûte » au travail pour ne pas sacrifier l’économie ?

Pourquoi ne serait-il pas possible d’envisager que le coût incombe à ceux qui possèdent ? Pourquoi culpabiliser la population alors qu’ils font déjà beaucoup de sacrifices ? Si on n’était pas tributaires de décisions parfois absurdes ou injustes, pourquoi pas, mais là… (…) Toutes les décisions ou leur absence vont peser sur le bout de la chaîne, entre autres l’hôpital. Il y aura des choix à opérer et une nouvelle fois, ils seront pour ceux habitué à faire le sale boulot. Et donc, en ce moment, comment va le bout de la chaîne ?

Lire le texte en entier https://blogs.mediapart.fr/yasmina-kettal/blog/021020/probablement-qu-y-est-l-hopital-s-effondre-0

Au mois de février 2022, nous réalisons un entretien avec Yasmina justement à ce sujet : comment va le bout de la chaîne ? L’occasion de revenir sur les luttes qui se sont déroulées avant la covid-19 avec le collectif inter-urgence et inter-hôpitaux, de comprendre comment la gestion de cette épidémie les a éteintes, mais aussi ce qui nous reste aujourd’hui de nos envies de luttes et de changement profond sur la question du soin et la gestion de la santé.

Dans ce second volet, nous poursuivons cet entretien avec Yasmina Kettal et nous débutons avec son récit qui part de son expérience de septembre 2020.

PAROLE DE SOIGNANTE : le témoignage de Yasmina kettal épisode 1

Infirmière à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis (93), membre du Collectif Inter-Urgences et syndiquée à Sud Santé, Yasmina Kettal écrivait en octobre 2020 « Je crois que ça y est, je n’ai même plus la force d’être en colère (…).

Derrière les hommages, Macron asphyxie l’hôpital. Je me rappelle avoir dit juste avant la première vague : “On sera là, on fera le boulot” ». La gestion de cette première vague a été telle que, nous avons développé des trésors d’imagination et d’inventivité pour parfaire aux défaillances de l’État.

Les soignant.e.s avait fait de même.« La situation a changé depuis ! (…) Ce ne sont plus les respirateurs qu’il faut compter, mais les soignants. ». À la sortie du premier confinement, la manifestation des soignant.e.s du 16 juin 2020 contre la réforme du Ségur était violemment réprimée. Dans l’été, la réforme était adoptée et les fameux héros méprisés.

« Ces fameux gens, toujours là, toujours prêts (…). Tous ces gens ne vont pas de nouveau se donner autant, une fois encore. Car ils ont eu des crachats en retour. (…) C’est notre faute, on n’a pas assez déconstruit notre côté héroïnes, mais en même temps il ne nous reste plus que ça. Là est toute la perversion. Ce qui devrait être la contrepartie gratifiante est devenu notre poison ».

(…) Mais dans tout cela rendons à César ce qui appartient à César. La plus grande part de responsabilité revient à ceux qui décident. Oui, certaines mesures sont absurdes. Tout comme ne pas avoir mis les moyens tant qu’il en était encore temps, ne pas se pencher sur la gestion de facs surpeuplées ou la situation au sein des écoles. On laisse la gestion d’une épidémie au préfet ? Soyons sérieux deux minutes, crise sanitaire/préfet, ça ne choque personne ? La défiance est partout, mais n’est le fruit que de leur inconséquence et de leur mensonge.(…)

L’économie nous coûte la vie. Je suis bien placée pour le savoir. La surmortalité dans le 93 durant la première vague, j’en assez parlé. Je ne vais pas donner de chiffres, je ne les supporte plus. A-t-on eu le temps de prendre conscience que c’étaient des êtres humains, des familles ? Pendant le confinement, lorsque certains se mettaient au yoga ou à une langue étrangère, j’ai vu les miens partir travailler ou grossir les files d’attentes pour des colis alimentaires.(…)Et à présent il faudra peut-être les maintenir « quoi qu’il en coûte » au travail pour ne pas sacrifier l’économie ?

Pourquoi ne serait-il pas possible d’envisager que le coût incombe à ceux qui possèdent ? Pourquoi culpabiliser la population alors qu’ils font déjà beaucoup de sacrifices ? Si on n’était pas tributaires de décisions parfois absurdes ou injustes, pourquoi pas, mais là… (…) Toutes les décisions ou leur absence vont peser sur le bout de la chaîne, entre autres l’hôpital. Il y aura des choix à opérer et une nouvelle fois, ils seront pour ceux habitué à faire le sale boulot. Et donc, en ce moment, comment va le bout de la chaîne ?

Lire le texte en entier https://blogs.mediapart.fr/yasmina-kettal/blog/021020/probablement-qu-y-est-l-hopital-s-effondre-0

Au mois de février 2022, nous réalisons un entretien avec Yasmina justement à ce sujet : comment va le bout de la chaîne ? L’occasion de revenir sur les luttes qui se sont déroulées avant la covid-19 avec le collectif inter-urgence et inter-hôpitaux, de comprendre comment la gestion de cette épidémie les a éteintes, mais aussi ce qui nous reste aujourd’hui de nos envies de luttes et de changement profond sur la question du soin et la gestion de la santé.

JOURNÉE D’ACTION DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ/ MILITANTES KURDES ASSASSINÉES

Saint-Denis 8 janvier 2022 : devant le siège de l’agence régionale de santé

L’actuelle vague épidémique de la COVID-19 met une nouvelle fois durement à l’épreuve notre hôpital public, déjà fortement sollicité par cette pandémie. Cette crise sanitaire a par ailleurs mis en lumière les inégalités d’accès au soin et les grandes difficultés de notre hôpital public complétement dévasté par des années d’austérité budgétaire.

Tous ces problèmes nous les retrouvons démultiplié en Seine-Saint-Denis, territoire particulièrement frappé par l’épidémie, où ici plus qu’ailleurs l’hôpital public joue un rôle déterminant pour l’accès au soin, alors qu’il connait un épuisement très inquiétant des personnels.

Pour ne prendre qu’un seul exemple, l’hôpital Robert Ballanger dénombre plus de 30 % de ses lits fermés par manque de personnels. Et pour tordre le cou aux affirmations qui martèlent que nous ne pouvons pas former des soignants en 3 mois, nous rappelons que cette pandémie dure depuis 2 ans et qu’il y a quelques mois des étudiants ont dû saisir le conseil d’État pour contraindre le gouvernement à ouvrir des places dans les facultés de médecine.

Ce ne sont que des exemples parmi d’autres qui témoignent d’un véritable abandon de l’hôpital public. Car notre système de santé est bien au bord de l’effondrement et les grands discours, les promesses généreuses, sont vécus par les personnels comme autant de gifles tant ils peinent à se concrétiser et sont à rebours des réalités du terrain.

La communication semble vouloir agir comme un contrefeu pour tenter de masquer une situation de crise d’une intensité jamais égalée. Pourtant, chacun reconnait que les salarié.e.s des secteurs du sanitaire, médico-social et social public et privé sont essentiels, notamment pour garantir à toutes et tous l’accès aux droits sociaux et aux soins. Quand va-t-on enfin leur donner les moyens d’exercer leur métier dans de bonnes conditions ? Quand va-t-on réellement décider de valoriser les métiers du soin ? Combien de crises faut-il pour qu’enfin les demandes citoyennes soient traduites en politiques publiques à la hauteur des besoins et des enjeux ?

Ce tract d’appel cosigné par une intersyndicale du 93, appelait à un rassemblement le 11 janvier 2022 au matin devant l’Agence régionale de Santé à Saint-Denis et en début d’après-midi, une manifestation partait de l’hôpital Cochin.

Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons un reportage mixant ses deux rendez-vous.

Comme chaque année à la date anniversaire de l’assassinat des trois militantes le 9 janvier 2013, les organisations kurdes en France, appelle à descendre dans les rues afin de réclamer justice pour Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez. Dans cette seconde partie d’émission, nous entendront un entretien réalisé avec deux militantes kurdes, lors de la manifestation du samedi 8 janvier 2022 à Paris.

RATP : LES TRAVAILLEURS DE L’OMBRE / SOS HÔPITAL / LES FEMMES DE CHAMBRE EN GRÉVE

190607 manif des hopitaux -6 juin 2019 (2)

Trois temps dans cette émission. Nous parlerons des agents de nettoyage du métro, de la société Samsic Nettoyage, sous-traitant de la RATP et ils sont en grève depuis le 28 mai revendiquant des améliorations des conditions de travail et de salaire (hausse de 3% du salaire de base, second jour de repos hebdomadaire, revalorisation de la prime de nuit et embauche des CDD sur les postes vacants). Nous sommes allées à leur rencontre ce mercredi.

Le 25 mai 2019, la 1ère Assemblée générale nationale des collectifs Inter Urgences a voté une manifestation nationale des services d’accueil des urgences pour le jeudi 6 juin 2019. Et nous vous diffusons le reportage réalisé dans la manifestation des hospitaliers / hospitalières ce jeudi à Paris.

Dans la suite de cette émission, nous seront par téléphone avec un délégué syndical des hôtels Campanile et Première Classe du Pont de Suresnes, ou une grève a débuté le 21 mai dernier. Avec notre interlocuteur, nous reviendrons sur les raisons de cette grève .

Nous terminerons l’émission par un agenda