EDUCATION NATIONALE : 1er mois de mobilisation dans le 93

La 4ᵉ semaine de mobilisation pour un plan d’urgence pour l’école publique en Seine-Saint-Denis, contre le « choc des savoirs » a vu un cortège 93 de plus de 5 000 personnes prendre la tête de la manifestation parisienne du mardi 19 mars pour la défense des services publics.

Ce jeudi 21 mars, la mobilisation était toujours forte : il y avait 3 000 personnes en manifestation vers Matignon !

Plus de 150 personnes réunies à la Bourse du travail à Paris ont discuté des perspectives de la mobilisation. À l’issue de cette assemblée générale

depuis un mois, à l’appel de l’intersyndicale FSU, CGT Éduc’action, Sud éducation et CNT éducation, une mobilisation aussi puissante qu’historique rassemble élèves, parents, personnels et élu·es de la Seine-Saint-Denis pour exiger un plan d’urgence pour l’école publique, contre le « choc des savoirs ». Depuis le 26 février 2024, dans le département le plus jeune, mais aussi le plus pauvre de l’Hexagone. La mobilisation se poursuit pour demander l’égalité réelle des droits pour tou·tes les élèves.

Dans l’émission de ce jour, nous serons dans les journées du 19 et 21 mars et nous commençons par la journée du 19 mars au matin avec un reportage réalisé devant le lycée Blaise Cendras de Sevran.

Vendredi 29 mars, (13 h) à Bercy ! Élèves, parents et personnels de la Seine-Saint-Denis ont rendez-vous devant le ministère de l’Économie et des finances pour arracher le plan d’urgence !

Samedi 30 mars, (dès 11 h), les habitant·es de la Seine-Saint-Denis se soulèveront partout pour défendre l’école publique !

POURQUOI UNE CITÉ SCOLAIRE SUR LE TRIANGLE DE GONESSE ?

En dépit de l’abandon du projet EuropaCity, des élus d’Ile-de-France, dont M. Blazy, maire de Gonesse, et Mme Pécresse, présidente de la région IDF, s’obstinent à vouloir construire une gare sur la ligne 17 nord au milieu des champs du Triangle de Gonesse.

Comme personne – pas une entreprise, pas une administration – ne veut jusqu’à présent s’y installer, ils ont décidé, sans consultation publique, d’y envoyer des élèves du territoire avec un projet de cité scolaire (collège et lycée avec internat). Ce choix exprime un profond mépris envers eux et les habitant·es de l’est du Val d’Oise.

Le dimanche 1ᵉʳ octobre 2023, se tenait une ZADimanche, comme a chaque début de mois, sur le triangle de Gonesse. Suite à cette ZADimanche , nous nous sommes dirigés vers Villiers-le-Bel ou un campement sans autorisation, sur le terrain municipal de cette même ville, à proximité de l’ancien hôpital, a vu le jour.

L’émission de ce jour, sera consacré à cette occupation et au début de cette ZIAC : Zone d’Imagination pour l’Aménagement Concerté.

Nous entendrons les différentes prises de parole de ce dimanche puis un entretien réalisé avec les occupantes et occupants le vendredi 6 octobre au 5ᵉ jour de cette ZIAC: Zone d’Imagination pour l’Aménagement Concerté.

Les Vieux·et Vieilles Campeurs·euses pour les Terres Nourricières
Communiqué de presse du mardi 3 octobre 2023

Les vieilles branches de la ZIAC de Villiers-le-Bel (95) prennent racine.
Qu’elles fleurissent de mille initiatives !

Voilà maintenant plus de 48 h que nous, les Vieux et Vieilles Campeur·euse·s pour les Terres Nourricières, avons installé notre campement, surnommé ZIAC, comme Zone d’Imagination pour un Aménagement Concerté, sur un terrain municipal de l’hôpital désaffecté de la ville de Villiers-le-Bel dans le Val-d’Oise.

Ces premières 48h sont une première victoire. Les autorités n’ont pas osé nous en déloger et, maintenant, notre occupation sans droit ni titre de ce terrain est devenue une occupation de fait. Autrement dit, les vieilles branches de la ZIAC prennent racine. La ZIAC est maintenant officiellement notre domicile. Et, depuis notre nouvelle maison commune, nous allons faire fleurir mille initiatives jusqu’à ce que notre revendication obtienne satisfaction.

Notre exigence est simple. Le ministère de l’Éducation nationale doit organiser, sous l’égide des garants de la Commission nationale du débat public, une concertation publique sur l’emplacement de la cité scolaire avec internat (voir ci-dessous le rappel du désastre annoncé de la cité scolaire sur le Triangle de Gonesse). C’est d’ailleurs
ce qui a été fait pour un projet de centre pénitentiaire dans le Val d’Oise. Cela a conduit à l’abandon du site de Goussainville en raison de sa proximité avec l’aéroport de Roissy.

Samedi 7 octobre au soir, nous appelons les marcheur·euse·s contre le projet de tronçon autoroutier, le BIP – qui détruirait des dizaines d’hectares d’espaces naturels et agricoles pour déverser des flots de camions et grossir les flux logistiques entre les entrepôts Garonor, ceux de Fedex et DHL à Roissy, et le port de Gennevilliers avec son projet d’entrepôt géant Green Dock – à se retrouver à la ZIAC pour un moment festif et délibératif.

Dimanche 8 octobre après-midi, retrouvons-nous tous et toutes pour continuer les discussions et la fête de la veille.
Nous vous tiendrons informés par la suite du programme détaillé du week-end. N’hésitez pas à venir avec votre tente et votre maillot. Vous profiterez de la piscine municipale et de ses douches qui jouxtent la ZIAC !!

Rappel du désastre annoncé de la cité scolaire sur le Triangle de Gonesse
La cité scolaire avec son internat serait située au bout des pistes des aéroports de Roissy et du Bourget. À 500 mètres de là où le Concorde s’est écrasé il y a 20 ans. De même, l’effondrement climatique qui a commencé – selon les mots
même du secrétaire générale des Nations unies – exige que des terres agricoles aussi fertiles que celles du Triangle de Gonesse soient préservées. Il en va de notre souveraineté alimentaire.

À 6 km du Triangle, l’hôpital désaffecté de Villiers-le-Bel est l’un des sites déjà artificialisés de l’est du Val-d’Oise qui, grâce à sa situation exceptionnelle (près d’une gare de la ligne D, près de champs, près d’un complexe sportif…) pourrait idéalement accueillir la future cité scolaire que nous appelons d’autant plus de nos vœux qu’elle inclut un lycée agricole.

Pour rejoindre la ZIAC : Au bout de l’avenue du Champ Bacon, à Villiers-le-Bel,
à 10 min à pied de la gare RER D Villers-le-bel/Arnouville/Gonesse

ÉDUCATION NATIONALE ; RÉFLEXION SUR LE SYSTÈME ÉDUCATIF

Banderole lors d’une manifestation, le 30 mars 2019

Aujourd’hui mardi 26 janvier est un jour d’appel à mobilisation et nationale dans l’éducation nationale.

À cette occasion nous en profitons pour vous diffuser deux interviews, l’un assistant d’éducation dans la région parisienne réalisée lundi 25 janvier 2021 et l’autre avec une professeure dans un lycée en banlieue parisienne réalisée le 24 janvier 2021.

Un moyen pour nous de revenir avec eux sur les différentes polémiques qui ont agitée le milieu scolaire depuis cette rentrée de septembre 2020, de revenir sur les stratégies de gréve, mais aussi sur la manière dont l’école se présente, avec les différentes réformes de l’éducation nationale qui se sont appliquées ces dernières années et qui sont en projet, de plus en plus comme un outil de contrôle sociale au service de l’État.

COMMENT PENSER NOTRE ÉPOQUE ?

Entre l’instauration du couvre feu sanitaire et assassinat de Samuel Paty, enseignant à Conflans-Sainte-Honorine , comment continuer a réfléchir et agir sur les questions sociales et politiques ?

D’un seul coup, la classe politique verse des larmes de crocodile pour les enseignant-e-s. Mais avant d’être la cible d’un assassinat, le personnel de l’éducation nationale est, depuis des années, la cible des politiques libérales.

Dans l’émission de ce jour , nous tentons une esquisse de ce moment. nous lirons quelques textes de réflexion glané ici et la et nous diffuserons le reportage réalisé le 12 Octobre dernier a Poitiers sur la manifestation de soutien au « 3 de Melle » qui sont désormais quatre : aux côtés d’Aladin Lévêque, Sylvie Contini et Cécile Proust se retrouve Sandrine Martin, car Le rectorat de l’académie de Poitiers, dont dépend l’établissement, reproche aux enseignant-e-s d’avoir participé à trois journées de mobilisation : le 10 janvier, le 22 janvier et le 3 février, dans leur établissement, le lycée Joseph Desfontaines à Melle (Deux-Sèvres) .