MANIFESTATION INTERPROFESSIONNELLE DU 27 JANVIER 2022

Les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications dans le secteur privé comme dans le public.

Dans de certains secteurs et entreprises des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte.

La jeunesse confrontée à une grande précarité de vie et de travail, à la pauvreté accentuée par la crise sanitaire, économique et sociale, se contre des réformes libérales, de l’éducation, de la formation, de l’assurance chômage décidées par le gouvernement.

Ce 27 janvier 2022, se tenait à l’appel des organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL, une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi. 

L’équipe de l’actualité des luttes se trouvait dans cette manifestation et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons le reportage réalisé ce jeudi.

Nous entendrons des interviews notamment avec une personne en statut AESH, un sapeur-pompier de Melun, des lycéens et lycéennes et une salariée en EHPAD…

LA SOCIÉTÉ AVEYRONNAISE DE MÉTALLURGIE / JOURNÉE DE GRÈVE DANS L’ÉDUCATION NATIONAL

Les salariés de la Société Aveyronnaise de la Métallurgie (SAM) situé à Viviez (Aveyron), occupent leur site depuis plusieurs semaines pour dénoncer la liquidation de leur entreprise et le sacrifice de 333 salarié.e.s, de leurs familles et de leur territoire tout entier et en décidant de délocaliser leur activité notamment en Roumanie et en Espagne.

L’entreprise, placée en redressement judiciaire, attend un repreneur. En 2017, l’entreprise est reprise par Jinjiang, prévoyait d’investir 18,5 millions d’euros sur le site aveyronnais.

Ce mercredi 12 janvier, les salarié.e.s de la Société Aveyronnaise de la Métallurgie (SAM) se sont rassemblé.e.s devant le ministère de l’Économie et des Finances, soutenu.e.s par des centaines de militant.e.s de la CGT et par de nombreux élus et personnalités.

L’équipe de l’actualité des luttes se trouvait sur ce rassemblement et nous avons recueilli les propos des salarié-e-s et soutien syndicaux et notamment, un entretien réalisé avec un salarié de Renault qui nous parle de la gestion de la Société Aveyronnaise de la Métallurgie.

Face à la crise sanitaire, les fédérations de l’Éducation nationale FSU, UNSA, FO, CGT Educ’action, SNALC, SNE, SUD Education, la fédération de parents d’élèves FCPE, les organisations lycéennes MNL, La Voix Lycéenne, la FIDL, appelaient ce 13 janvier 2022, à la grève nationale et à une journée d’actions pour exiger le respect des personnels et des moyens de fonctionner.

La manifestation parisienne partait du Luxembourg pour se rendre en direction du ministère de l’Éducation nationale. Dans cette seconde partie d’émission, nous pourrons entendre le reportage réalisé dans le cortège avec la parole de lycéen-n-es, d’enseignant et enseignante et une réflexion sur cette journée de mobilisation.

PANORAMA DE LA CRISE SOCIALE AUX ANTILLES : le regard du collectif Moun gwadeloupe

Le mardi 14 décembre, nous avons pu réaliser un interview avec Ludovic Tolassy porte-parole de l’organisation Moun Gwadeloup. Moun Gwdaloup est avant tout un concept qui sert à dénoncer et combattre les injustices que vivent les habitants de l’île par tous les moyens possible (Sur le terrain, Audio, Vidéo …) ainsi que d’éveiller la conscience du peuple face à certaines situations sans oublier la valorisation de la culture, des activités diverses et des traditions oubliées ou très peu visibles. 

En effet, connu depuis une poignée d’années pour ses actions coups de poing, ce mouvement citoyen radical se place en dehors des négociations pour l’instant au point mort, entre le gouvernement, l’intersyndicale et les élus locaux. Le 31 aout plusieurs dizaines de militants de l’organisation Moun Gwadloup ont investi le hall d’arrivée de l’aéroport Pôle Caraïbes vers 15 heures.

Rassemblés dans la zone de récupération des bagages, ils voulaient attirer l’attention des autorités et provoquer une rencontre avec la directrice de l’ARS (agence régionale de santé), Valérie Denux et le préfet Alexandre Rochatte. La stratégie a été plutôt payante, puisque le sous-préfet Bruno André s’est dépêché sur place. Néanmoins, le rendez-vous qui fut pris avec les autorités suite à cette action fut annulé.

Le collectif guadeloupéen qui a multiplié les actions pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire et le rôle supposé des autorités dans la hausse du taux d’incidence a par la suite lancé un appel à la « déportation » du préfet.

Moun Gwadloup, qui participe à la mobilisation qui agite les Antilles depuis plusieurs mois situe son action sur le terrain dans “La République du Boucan”, et à chercher à construire une coordination entre les différents barrages.

Lorsque nous avons réalisé cette interview, les barrages mis en place et tenus depuis plus d’un mois venait d’être levés. Un protocole de négociations entre les représentants syndicaux et les élus locaux avait été accepté le vendredi 10 décembre et les discussions s’ouvraient le jour même.

Ce processus de négociation qui exclu une partie des revendications et des acteurs de la mobilisation invisibilise la véritable parole et les revendications issues des barrages. Cette discussion fut alors l’occasion pour nous d’établir un constat social et politique sur le territoire que la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer ; et de revenir sur les modes de mobilisation, les revendications et les perspectives possibles de cette lutte.

Pour plus d’info sur moun gwadeloup:
https://www.youtube.com/channel/UCjVuTL7UoeO0ppqzl-Cqwjg

RÉVOLTE AUX ANTILLES

Ce dimanche 28 avait lieu une manifestation à Paris en solidarité avec la révolte qui gronde dans les Antilles françaises depuis plusieurs mois. Depuis le 17 de juillet dernier, des manifestations avaient lieu tous les samedis contre les mesures sanitaires et la crise de la covid dans les Antilles françaises. Le 2 septembre une liste de revendications avait été communiquée au gouvernement français, que le Préfet a rejeté dans son ensemble le 29 septembre.

Avec l’obligation vaccinale des personnels soignants et des sapeurs-pompiers c’est l’ensemble de l’archipel qui se met en révolte à la mi-novembre avec la mise en places de barrages et un appel à la gréve général de 17 organisations syndicales en Martinique le 22 novembre.

Face à cela l’état a mis en place un couvre-feu de 18 h à 5 h du matin le jeudi 19 novembre qui perdure encore aujourd’hui. Un envoi 200 policiers et gendarmes et 50 membres du GIGN et du RAID a été effectué le 22 novembre et un autre a été annoncé ce lundi 29 novembre de 70 gendarmes et 10 membres du GIGN.

Cette révolte qui est partie de la gestion de la crise sanitaire met en avant de nombreuses revendications sociales qui touchent à l’ensemble des conditions de vies des peuples d’outre-mer. Pour toutes ces raisons le mouvement ne faiblit pas, les barrages sont maintenus et les organisations syndicales se refusent à condamner les actes de violences et a appelé à levé les barrages.

Dans cette émission, vous pourrez entendre les reportages et interviews réalisés lors de la manifestation du 28 novembre à Paris. L’interview d’une syndicaliste de Guadeloupe de Combat ouvrier, et deux interventions glanées sur internet : Eli Domota ( syndicaliste du LKP) à la sortie d’une réunion de travail avec le préfet le 26 novembre et un militant martiniquais réalisé par Combat ouvrier et datant du 24 novembre.

Plateforme des revendications :

Revendications sociales :

  • La résolution de tous les conflits en cours ;
  • Le respect de tous les accords signés, y compris celui du SDIS-971, toujours pas appliqué ;
  • L’augmentation généralisée des salaires, des minima sociaux, des allocations chômage et des pensions de retraite en même temps que l’augmentation des prix ;
  • Le remplacement de tous les départs à la retraite ;
  • L’arrêt des licenciements, dans le privé et des suppressions de postes, dans le public ;
  • L’embauche massive de titulaires, dans toutes les fonctions publiques, à la poste, dans les écoles, à l’université… ;
  • L’arrêt de la répression judiciaire et patronale, contre les militants, les travailleurs et les organisations syndicales ;
  • L’abrogation des règles d’indemnisation du chômage ;
  • Le maintien de toutes les primes de vie chère ;
  • L’ouverture de négociations collectives, dans toutes les branches professionnelles, sur les salaires, l’emploi, la formation, la durée du travail, la protection sociale, la priorité d’emploi des jeunes, des chômeurs et des salariés de Guadeloupe, le fait syndical guadeloupéen.
  • La résorption de tous les emplois précaires et des embauches massives, dans le privé ;

Quant à la gestion de la crise Covid et la situation sanitaire locale : 

  • L’abrogation de la loi du 5 août 2021, relative à la gestion de la crise sanitaire ; 
  • La suppression de l’obligation vaccinale ;
  • La suppression du pass sanitaire ;
  • Le maintien de la gratuité des tests ;
  • Des protocoles sanitaires stricts, adaptés aux établissements publics et privés ;
  • Des recrutements de soignants et de personnel, dans les hôpitaux et cliniques privées, ainsi que dans le secteur social et médico-social ;
  • La mise en place d’un plan d’urgence pour l’embauche et la formation des jeunes ;
  • Des moyens matériels pour la santé, le secteur social et médico-social ;
  • La mise en place d’un système de santé de qualité pour accueillir et soigner les usagers, dignement et efficacement ;
  • Des mesures immédiates pour approvisionner les établissements en oxygène ;

Exigences très spécifiques concernant les pompiers : 

  • Le recrutement de 15 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), sur dossier, dans l’immédiat ;
  • Le recrutement de personnel administratif technique et spécialisé (PATS), pour la filière administrative et technique ;
  • La réparation, l’entretien et le renouvellement des engins véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) et fourgon pompe tonne (FPT) ; 
  • L’organisation de concours pour les sapeurs-pompiers professionnels, au grade de caporal ;
  • La mise en place d’une nouvelle organisation : 12h00 de travail jour et 24h00 de repos, 12h00 de travail nuit et 72h00 de repos, pour le sapeur-pompier ;

Revendications sociétales et dans le secteur de l’éducation :

  • Des moyens supplémentaires et des recrutements de personnels techniques et encadrant, pour le dédoublement des classes et le respect des mesures sanitaires dans les écoles ;
  • Un bâti scolaire et des équipements sportifs et culturels, rénové au plus vite, conforme aux normes parasismiques et débarrassé des rats ;
  • Un plan d’urgence pour l’eau, pour un accès permanent de tous à une eau potable, buvable, sans pesticide, sans chlordécone, à un prix bas et unique, dans le cadre d’un véritable service public ;
  • Le nettoyage de toutes les citernes dans tous les établissements publics ;
  • La condamnation des empoisonneurs au chlordécone et la dépollution des sols ;
  • La mise en place d’un véritable service public de transport permettant aux usagers de se déplacer à toute heure sur l’ensemble du territoire.

BLACK ROCK / HÔTEL IBIS BATIGNOLLES

Ils étaient environ 300 le 10 février 2020 à avoir occupé, bloqué et refait “la déco” du  siège de Black Rock France à Paris. Sur les 300 activistes, 17 ont été en garde à vue dont quatre mineurs.2 personnes vont passer en procès.

Dans cette première partie d’émission, nous pourront entendre l’intervention issue d’un débat de l’assemblée des assemblées des gilets jaunes du 24 juin 2021 à la parole errante à Montreuil et cette intervention portera sur la société black rock. BlackRock Financial Management Inc. est une société américaine de gestion d’investissement.

Rendez-vous pour le procès, le mercredi 7 juillet 2021 à 13 h au tribunal de grande instance de Paris, Porte de Clichy dans le 17ᵉ arrondissement de Paris.

Ce 21 mai 2021, un protocole d’accord a été signé entre la société STN, le syndicat CGT-HPE(Hôtels Prestige et Économiques), et les représentantes des femmes de chambre en lutte depuis le 17 juillet 2019, 22 mois déjà dont 8 mois de grève totale et 14 mois et cinq jours de chômage partiel dû à la crise sanitaire.

Pour fêter la victoire des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, le 28 juin dernier, un grand nombre de personnes et soutiens, ce sont retrouvé au théâtre de la Belle Étoile à Saint-Denis et ce sont quelques une de ses interventions que nous allons entendre dans cette seconde parties d’émission.

Bonne écoute !

L’ASSURANCE CHÔMAGE / RETOUR SUR LA GRÉVE A LA POSTE

Paris 17 mars 2021; théâtre de l’Odéon. crédit photo Serge D’Ignazio https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Le gouvernement l’écrit noir sur blanc à l’Union Européenne : pour «relancer la France», l’ensemble des travailleurs, y compris les plus précaires, doit payer la crise. Encore et toujours, par le sacrifice de notre modèle social. Et ce alors que la fortune des milliardaires français a augmenté de 55% en un an de crise sanitaire (130 milliards d’euros) et que 51 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC40.

C’est dans ce contexte que ce poursuit les occupations de théâtre. A paris, les occupants et occupante du théâtre de l’Odéon ont décidé de quitté ce lieu pour occupé le 104 dans le 19eme arrondissement.

dans ce premier sujet, nous entendrons, une partie de la conférence de presse donné le 19 mai dernier au théâtre de l’Odéon et nous écouterons l’intervention d’une personne qui se trouvé a l’Odéon et qui se trouve sur l’occupation du 104.

Nous poursuivons cette émission avec un reportages réalisé a Issy-les-Moulineaux le 18 mai 2021, sur la journée de mobilisation intersyndicale a la poste.

CRISE SANITAIRE :comment refonder notre système de santé ?

Des années que les gouvernements cassent notre système de santé et prennent les hôpitaux pour des start-ups. La crise sanitaire n’a fait que l’empirer et. un an après, le gouvernement continue de laisser des lits d’hôpitaux être supprimés.

Dans l’émission de ce jour, nous parlerons du système de santé au regard de la pandémie de covid-19.

Pour cela, nous vous diffusons une rencontre qui se tenait à Paris, le 11 avril 2021. Débat organisé par le CNNR(conseil national de la nouvelle résistance), avec André Grimaldi (CHU Pitié-Salpêtrière), Didier Ménard (Président de La Place santé), Pierre Schwob-Tellier (infirmier aux urgences, membre du Collectif Inter-Urgences).