ÉDUCATION NATIONALE: 3eme semaines de grève dans le 93

Depuis trois semaines, les enseignant-e-s, des élèves et parent d’élèves du 93 sont mobilisés et en grève pour obtenir un plan d’urgence. Depuis le 26 février dernier, le mot d’ordre « en février, le 93 ne fait pas sa rentrée » est devenu réalité.

Jeudi dernier, une nouvelle journée de mobilisation se tenait avec une manifestation convergente venant de différentes villes de Seine-Saint-Denis, se sont fait entendre à proximité de la Direction des services départementaux de l’éducation (DSDEN), avant une journée « écoles, collèges et lycées déserts »le lendemain, appelée par les parents d’élèves mobilisés.

Dans l’émission de ce jour, nous avons fait un tour d’horizon de la mobilisation qui se poursuit.

Nous avons commencé avec des lycéennes et professeur du lycée Blaise Cendrars de Sevran-Livry, après que Quatre enseignants, qui avaient participé à une vidéo dénonçant la vétusté de leur établissement sur le réseau social TikTok, ont été convoqués vendredi 15 mars par leur hiérarchie.

Nous avons poursuivi, avec Louise, institutrice a la Plaine-Saint-Denis et co-secrétaire de la CGT éducation 93, Pour la question de la mobilisation et des enjeux pour le département de la Seine-Saint-Denis.

Pour terminer ce panorama, nous étions avec Olivier, professeur en école élémentaire à Montreuil, sur notamment le soutien aux AESH (accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap).

Les prochains rendez-vous ce mardi à partir de 8 h 30, un rassemblement devant le lycée Blaise Cendrars de Sevran-Livry, 12 Avenue Léon Jouhaux, 93270 Sevran

Ensuite à 14 h au départ du jardin du Luxembourg, manifestation pour la fonction publique

Et jeudi 14 mars manifestation éducation nationale 93 au départ des halles à 12 h en direction de Matignon suivi d’une assemblée générale a la bourse du travail de Paris

LES AESH DU 94 POURSUIVENT LA LUTTE / LA GRÈVE CONTINUE A L’EHPAD LE CHÂTEAU DE NEUVILLE SUR OISE

Les accompagnant-es d’élèves en situation de handicap (AESH) du Val-de-Marne, avec l’appui de l’intersyndicale FO-FSU-CGT-SUD souhaitent que la mobilisation entamée dans le département puisse désormais s’élargir aux autres départements, notamment ceux d’Ile-de-France.

Nous travaillons au quotidien dans les classes de vos enfants, pour aider les élèves en situation de handicap dans les apprentissages. Nous faisons souvent ce travail depuis plusieurs années, sur des temps partiels de 21 heures qui nous sont imposés et rémunérés 728 euros par mois, soit sous le seuil de pauvreté (57% du SMIC, à peine 160 euros de plus que le RSA).

Ce 10 janvier 2022, débute dans le val-de-marne une grève qui se poursuit. Pour faire le point sur ce mouvement, nous accueillons dans cette première partie d’émission, Magalie Trarieux, enseignante et déchargée syndicale au SNUIPP-FSU du Val-de-Marne et en charge du secteur des AESH.

Pour le soutien financier : https://www.leetchi.com/c/caisse-de-solidarite-avec-la-greve-illimitee-des-aesh-du-val-de-marne

Le 3 janvier 2022, commence une grève des salariées de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privé du Château de Neuville-sur-Oise, dans l’agglomération de Cergy.

Le 10 mars dernier, nous rencontrions les salariées grévistes sur le piquet de grève situé devant l’établissement(voir notre émission du 21 mars 2022).

Les quelques séquences, qui se sont déroulés depuis :

-Médiation entreprise par l’inspection du travail, trois rendez-vous stériles sur des aspects réglementaires et conventionnels.
-La direction ne s’est pas présentée à la 4ᵉ médiation et a informé l’inspection de son arrêt.
-Rupture du dialogue qui n’existait déjà plus depuis très longtemps. Le dialogue social n’existe par pour la Société de portefeuille EPINOMIS.

-L’établissement est accompagné dans ce sens depuis 15 mois par l’inspection du travail, sans aucune avancée, bien au contraire un véritable pourrissement.

Du harcèlement caractérisé des représentants du personnel (deux mises à pied en vue d’un licenciement retoqué par l’inspection du travail), les poursuites sont d’ailleurs toujours en cours (recours ministère du Travail).

Pour cette seconde partie d’émission, nous serons en compagnie de Siham, infirmière, déléguée CSE (comité social et économique) et déléguée syndicale CGT de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privé du Château de Neuville-sur-Oise qui nous parlera de la suite de cette grève.

Pour les soutenir sur le piquet de grève : EHPAD Château de Neuville 4 Rue Joseph CORNUDET 95000 Neuville sur Oise

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTES DU DROIT DES FEMMES : retour sur la manifestation parisienne

Le 8 mars est la Journée Internationale pour les Droits des Femmes. Elle trouve son origine dans les luttes des ouvrières et des suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. En 1977, elle est officialisé par les Nations Unies comme la Journée Internationale des Femmes.

Cette année, les collectifs et associations qui participent de l’organisation de cette manifestation ont fait le choix d’une journée de grève des femmes avec une manifestation de la Gare du Nord à l’Hôpital Tenon. Nous vous diffusons un reportage réalisé lors de cette manifestation afin d’illustrer la diversité des personnes présentes et une partie des prises de paroles officielles. De plus, nous vous diffusons dans le corps du texte l’appel à cette journée, afin que vous puissiez mieux contextualiser cette mobilisation.
 

” La prise de conscience et les mobilisations féministes grandissent et font bouger les lignes partout dans le monde. Nous sommes debout, nous voulons décider de nos vies. Nous voulons l’égalité.

→ Nous voulons être reconnues dans nos métiers, bien payées, à égalité avec les hommes au travail !

Avec la crise sanitaire, les femmes sont toujours en première ligne, mal payées, majoritaires dans des métiers essentiels (soins, santé, services publics). Nous sommes touchées de plein fouet par la précarité, les bas salaires et le temps partiel subi. Notre travail est déconsidéré et invisibilisé. Aides à domicile, assistantes d’élèves en situation de handicap (AESH), enseignantes, soignantes, travailleuses sociales…Les grèves se multiplient dans les métiers féminisés. Faisons converger ces luttes le 8 mars pour imposer des revalorisations salariales, des emplois stables et durables et des perspectives de carrière ambitieuses ! Les femmes immigrées ou sans papiers sont surexploitées, peu reconnues socialement et peu susceptibles d’évoluer dans leurs emplois. Nous voulons qu’elles soient régularisées !

→ Nous voulons vivre dans une société sans violence sexiste et sexuelle ! Nous voulons être libres de nos choix sur nos corps !

#Metoo, notre mobilisation partout dans le monde bouscule les rapports de domination et met à mal le patriarcat. Nous refusons les violences sexistes et sexuelles que ce soit dans les bars (#BalanceTonBar), dans nos couples ou nos familles (#MeTooInceste), dans la santé (#StopVog, Stop violences obstetricales et gynécologiques), dans notre travail, les lieux scolaires universitaires (#metoofac), dans les fédérations sportives, la culture (#metootheatre), le journalisme, la politique (#metoopolitique).

Les femmes handicapées sont pénalisées par le manque de soins et freinées dans leur choix d’autodétermination de leur sexualité ou dans la possibilité de mettre au monde des enfants. Elles subissent d’autant plus les violences sexistes et sexuelles qu’elles soient d’ordre privé, institutionnel, médical ou économique (le versement de l’allocation d’adulte handicapé.e dépend des revenus du conjoint).

Nous dénonçons l’élection à la présidence du parlement européen d’une parlementaire anti-avortement et nous exigeons que le droit à l’IVG entre dans la charte des droits fondamentaux. En France, l’allongement du délai pour avorter doit enfin être voté, plus question d’être obligée de partir à l’étranger !

L’éducation non sexiste, la lutte contre les stéréotypes dans les manuels scolaires, contre le cyberharcèlement doivent enfin être effectives ! L’orientation ne doit plus être genrée, personne ne doit contrôler nos corps et la façon dont nous nous habillons !

→ Nous voulons avoir du temps pour nous, nous en avons assez d’assurer toutes les tâches à la maison, parce que c’est l’égalité et que nous le valons bien !

Nous refusons d’être les variables d’ajustement, celles qui sacrifient leur travail, qui enchaînent les doubles journées avec le ménage, les courses, la cuisine, etc. pour pallier les déficits de services publics et prendre soin des enfants ou des personnes dépendantes. Comble du mépris : notre travail est si dévalorisé que deux ans après le début de la crise sanitaire, le pouvoir fait toujours comme si on pouvait télétravailler tout en gardant les enfants ! Nous voulons une réduction du temps de travail pour toutes et tous, allongement du congé maternité et du congé paternité et d’accueil de l’enfant, nous voulons une meilleure rémunération du congé parental pour qu’il soit plus partagé, nous voulons un vrai service public de prise en charge de la petite enfance et de la dépendance !

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous ferons la grève féministe partout dans le monde pour

  • Affirmer notre solidarité avec les femmes du monde entier qui subissent la répression, la négation de leurs droits, à commencer par nos sœurs d’Afghanistan, violemment réprimées par les talibans et abandonnées par les pays occidentaux
  • Exiger des moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, sachant que pour les seules violences conjugales, le Conseil Economique Social et Environnemental estime à 1 milliard l’investissement nécessaire. Afin de prévenir toutes les formes de violence, il est indispensable d’accompagner et protéger les victimes, de former toutes les personnes qui travaillent à leurs côtés, de sanctionner les agresseurs, de faire appliquer les lois existantes et de compléter la législation.
  • Exiger l’égalité salariale et professionnelle et dénoncer le fait que les femmes sont toujours payées un quart en moins. En France, c’est comme si nous arrêtions d’être payées chaque jour à partir de 15h40
  • Revendiquer la revalorisation des métiers féminisés, la fin de la précarité et des temps partiels et l’application de la loi qui – depuis 50 ans ! – prévoit un salaire égal pour un travail de valeur égale
  • Obtenir le rattrapage des pensions des femmes retraitées qui sont inférieures de 40% à celles des hommes
  • Exiger un investissement financier et un recrutement massif dans les services publics, notamment dans les secteurs du soin, du lien et de l’éducation pour socialiser les tâches domestiques !
  • Développer une éducation féministe et égalitaire qui lutte enfin contre les stéréotypes et les violences et qui donne à tou.te.s la possibilité de réussir leur parcours scolaire et professionnel
  • Exiger l’allongement des délais pour l’IVG et l’accès sur l’ensemble du territoire à des centres IVG

Ce 8 mars, nous serons à la veille des élections présidentielles. Le gouvernement et le patronat bloquent toute avancée et multiplient le féminisme washing. Pire, la réaction masculiniste s’organise relayée par l’extrême droite qui revendique un discours sexiste, raciste et LGBTophobe. Partout dans le monde, la première chose que font ces partis réactionnaires quand ils arrivent au pouvoir, c’est de remettre en cause les droits fondamentaux des femmes.

Alors que la « grande cause » d’Emmanuel Macron s’est avérée une vaste opération d’enfumage, que les idées misogynes relèvent la tête, nous donnons rendez-vous à toutes les femmes, à tous et toutes les féministes. Le 8 mars, on s’arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s’en charge ! “

Appel lancé par : Action Aid Peuples Solidaires, Appel Femmes Debout, Assemblée des Femmes, Association Nationale des Etudes Féministes (ANEF), APEL-Égalité, ATTAC, Chiennes de garde, CGT, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV), CFD syndicale afghane, Collectif Tenon, Collectif bas les masques, Les Effrontées, Émission Remue Méninge féministe, Enfants d’Afghanistan, la FAGE, Féministes Tunisiennes, Femmes Egalité, Femmes Solidaires, Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir – FDFA, Fffrac, FIDL, Fond pour les Femmes en Méditerranée, Fondation Copernic, FSU, Hero.ïnes 95, Latir Por Mexico, Las Rojas, Les Rosies, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Maison des femmes de Paris, Maison des Femmes Thérèse Clerc Montreuil, Marche mondiale des femmes France, Mariachi au féminin ArrieraSomos, Mémoire Traumatique et Victimologie, Mouvement Femen, Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F), Negar- soutien aux femmes afghanes, Nous Toutes, NUAWE, Osez le féminisme, Planning Familial, Plus jamais ça, RajFire, Réseau Féministe « Ruptures », Solidaires, Stop Violences Obstetricales et Gynécologiques, SKB, UNEF, Union Nationale des Familles de Feminicides (UNFF), Union citoyenne pour la liberté, Urgences Afghanes.

Soutien des partis politiques : EELV, Ensemble !, France Insoumise, Génération.s, NPA, Parti de Gauche, PCF, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti Socialiste, Place Publique, Union des Communistes Libertaires

MANIFESTATION INTERPROFESSIONNELLE DU 27 JANVIER 2022

Les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications dans le secteur privé comme dans le public.

Dans de certains secteurs et entreprises des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte.

La jeunesse confrontée à une grande précarité de vie et de travail, à la pauvreté accentuée par la crise sanitaire, économique et sociale, se contre des réformes libérales, de l’éducation, de la formation, de l’assurance chômage décidées par le gouvernement.

Ce 27 janvier 2022, se tenait à l’appel des organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL, une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi. 

L’équipe de l’actualité des luttes se trouvait dans cette manifestation et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons le reportage réalisé ce jeudi.

Nous entendrons des interviews notamment avec une personne en statut AESH, un sapeur-pompier de Melun, des lycéens et lycéennes et une salariée en EHPAD…

LES ACCOMPAGNANTES D’ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP

Mantes-la-jolie 19 octobre 2021

Après celles des 8 avril et 3 juin dernier, ce 19 octobre 2012,se déroulait la troisième journée de grève nationale des AESH à l’appel de l’intersyndicale. Les accompagnantes d’élève en situation de handicap (AESH) ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation et leur détermination.

Cette rentrée 2021 a été marquée par la généralisation des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL), outil de la mutualisation des moyens d’accompagnement. À l’inverse de l’évaluation des besoins des élèves au plus près de la réalité, c’est une logique de rentabilité et d’économie des moyens qu’impose le ministère.

L’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendue à Mantes-la-Jolie ou se tenait un rassemblement et nous avons rencontré ces femmes qui nous parlerons du peu de moyen qui leur est allouée et de la précarité dans laquelle, elle se trouve.

Dans ce reportage, nous entendrons également, un enseignant qui fera un point sur la situation des accompagnantes d’élève en situation de handicap au sein de l’éducation nationale.

Bonne écoute !