Locataires, squatters, sans-logis : la rue ou la prison !

La proposition de loi de « Renaissance » votée par les groupes LES RÉPUBLICAINS et RASSEMBLEMENT NATIONAL à l’Assemblée nationale le 2 décembre 2022, envoie en prison ou à la rue, les sans-logis squatteurs de logements vides et les locataires en précarité :

Il punit de 3 ans de prison et de 45 000€ d’amende :

-Les squatteurs ou les sans logis, qui occupent un bâtiment ou des
logements VIDES, une usine désaffectée, des bureaux vacants ….
-l’occupation de la résidence principale ou secondaire de petits propriétaires est déjà réprimée.
-Les locataires, y compris HLM, dont le bail a été résilié, pour retard de
loyer ou de charges, congé vente ou reprise, bail, mobilité ou bail étudiant
-Les personnes sans bail : hébergées, victimes de marchands de sommeil, conjointes…
-Les accédant.e.s à la propriété surendettés, qui perdent leur titre de propriété, ainsi que les petits commerçant.e.s et artisan.e.s dont le bail est résilié
-Et même les grévistes occupant leur lieu de travail et les piquets de grève…

La Loi Kasbarian-Bergé c’est la prison ou la rue !

Les profits tirés du logement cher sur notre dos n’ont jamais été aussi importants, comme le nombre de logements et immeubles entiers laissés vides pour spéculer. Le nombre de familles mal logées, sans logis ou menacées d’expulsion explose, tandis qu’il faut choisir entre manger, se chauffer et payer son loyer.

Cette loi est faite pour la spéculation, les riches et les groupes financiers Accélère les procédures d’expulsion en réduisant tous les délais, limitant les possibilités pour les locataires en impayé de se maintenir dans le logement en remboursant leur dette, et menace de la prison les locataires qui refusent de se jeter à la rue d’eux-même.

Dans ce contexte et avant le passage de la loi au Sénat, fin janvier, ce 5 janvier 2023, se tenait dans les locaux de l’association Droit au logement à Paris, une réunion publique de mobilisation contre ce projet de loi et dans l’émission de ce jour, c’est une partie de cette rencontre que nous vous proposons.

Bonne écoute !

Un Appel à mobilisation nationale intersquat contre la loi anti-squat portée par Guillaume Kasbarian, et une semaine d’action et de mobilisation auront lieu du 23 au 29 janvier 2023

MANIFESTATION CONTRE LA PRÉCARITÉ ET LE CHÔMAGE

Paris 4 décembre 2021 : 19ᵉ manifestation contre la précarité et le chômage

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons le reportage réalisé ce samedi 4 décembre 2021, sur la 19ᵉ manifestation contre la précarité et le chômage

Pour plus d’info lire également : Comité pour le rétablissement de la semaine des 4 jeudis

LES ACCOMPAGNANTES D’ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP

Mantes-la-jolie 19 octobre 2021

Après celles des 8 avril et 3 juin dernier, ce 19 octobre 2012,se déroulait la troisième journée de grève nationale des AESH à l’appel de l’intersyndicale. Les accompagnantes d’élève en situation de handicap (AESH) ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation et leur détermination.

Cette rentrée 2021 a été marquée par la généralisation des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL), outil de la mutualisation des moyens d’accompagnement. À l’inverse de l’évaluation des besoins des élèves au plus près de la réalité, c’est une logique de rentabilité et d’économie des moyens qu’impose le ministère.

L’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendue à Mantes-la-Jolie ou se tenait un rassemblement et nous avons rencontré ces femmes qui nous parlerons du peu de moyen qui leur est allouée et de la précarité dans laquelle, elle se trouve.

Dans ce reportage, nous entendrons également, un enseignant qui fera un point sur la situation des accompagnantes d’élève en situation de handicap au sein de l’éducation nationale.

Bonne écoute !

RELAXE POUR LES ÉTUDIANTS DE NANTERRE/ AMADOU KOUMÉ / MOBILISATION A SANOFI

Vitry-sur-Seine 4 mars 2021 ; devant la plateforme R&D et industrielle de Sanofi

En cette journée de mobilisation étudiante, nous commençons par un reportage réalisé le lundi 15 mars à la sortie du Tribunal administratif de Nanterre lors d’un rassemblement organisé en soutien à 4 étudiants poursuivis pour des violences en réunion présumées, exercées à l’encontre de vigiles de l’université Paris-Nanterre.

Le 7 octobre 2019, quatre militants étudiants à Nanterre étaient empêchés de prendre part à une réunion de CFVU- Commission de la Formation et de la vie universitaire. Accusés par les vigiles en lien avec les tensions générées par cette entrave à leur droit syndical, ils étaient par la suite placés en garde à vue et convoqués au tribunal.

À cette période une mobilisation qui s’organiser en faveur des « sans fac » multiplient les actions et les rassemblements, allant jusqu’à investir, pendant plus de 55 heures, le bâtiment B qui abrite l’administration, ainsi que le bureau du président de l’université.

Dans cette émission, nous vous diffusons la prise de parole de Victor qui annonce la relaxe obtenue suite à leur audience et l’interview d’une personne présente à ce rassemblement en appel à la mobilisation d’aujourd’hui, mardi 16 mars à 14 h rue de Grenelle afin de manifester contre la précarité étudiante.

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé samedi 13 mars 2021 lors de la commémoration de la mort d’Amadou koumé, et à l’occasion de la journée internationale contre les violences policières au départ de la Gare du Nord à Paris.

Six ans après sa mort, un procès aura bien lieu dans l’affaire d’Amadou Koumé.
Amadou, âgé de 33 ans, est décédé dans la nuit du 5 au 6 mars 2015 au cours d’une violente opération de police. Menotté au sol par trois policiers, c’est finalement un agent de la brigade anti-criminalité qui a procédé à la clé d’étranglement qui lui a ôté la vie. Laissé à plat-ventre durant plusieurs minutes, il est mort alors que le fourgon de police l’emportait au commissariat du 10ème arrondissement de Paris.

Alors que le procureur de la République avait initialement classé l’affaire sans suite le 9 novembre 2015, et que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait conclu le 16 juin 2016 à l’absence de faute professionnelle, la famille d’Amadou n’a cessé d’exiger justice et vérité sur les circonstances de sa mort. Et la lutte commence à porter ses fruits.

Suite au dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire avait été ouverte le 20 juin 2016, pour “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “non-assistance à personne en péril”. Trois fonctionnaires de police ont été mis en examen, l’un en 2017 pour “coups mortels” et les deux autres en 2019 pour “homicide involontaire”. Aujourd’hui, l’instruction est close et un procès devrait se tenir.

Nous terminerons l’émission avec un reportage réalisé le jeudi 10 mars autour de la mobilisation organisée par les salariés de Sanofi.

Sur leur plaquette de présentation Sanofi se décrit comme une entreprise bio-pharmaceutique mondiale spécialisée dans la santé humaine qui marche et pour cause en 2018 Sanofi dans le palmarès des entreprises du CAC40 est la seconde qui se goinfre le plus avec 5,66 milliard d’euros distribué à ses actionnaires.

C’est comme d’habitude, le schéma est le même : externalisation, sous-traitance de l’ensemble de l’activité… La recherche interne jugée trop coûteuse est abandonnée au profit de l’acquisition de molécules, d’entreprises pharmaceutiques, la mise en place de partenariats et le recours à la prestation. Les fonctions supports sont délocalisées et sous traitées dans des pays à bas coût. Des médicaments majeurs comme les anti-infectieux et le cardiovasculaire sont abandonnés par Sanofi, pas assez rentable.

En temps de confinement dû à la Covid la farce est difficile à digérer. Pendant que les big-pharma se gavent, leur incapacité de répondre aux besoins des populations est patente et mortifère. (Pour les vaccins anti covid, Bruxelles a négocié les tarifs : 1,78 euro pour AstraZeneca, 10 euros pour CureVac et 14,68 pour Moderna…) Sans rendre public leur composition, ni de le rendre universelle… Et tout ça avec l’argent public puisque c’est la sécu qui paye pour la France.

Pourtant, si les États le voulaient, aux vues de la situation d’urgence nationale et les circonstances d’extrêmes urgences ils pourraient tout à fait légalement activer la licence obligatoire des vaccins.

Nous nous sommes rendus à une action organisée par les salariés de Sanofi devant le siège de l’entreprise. Plusieurs sites touchés étaient représentés.

Pour plus d’info : antisanofric@gmail.com
la lutte des Sanofis pour les nuls

PRÉCARITÉ A L’UNIVERSITÉ

Lyon 26 novembre 2019 ; manifestation étudiante contre la précarité

En novembre 2019, Anas, un jeune étudiant stéphanois s’était immolé devant le Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) pour dénoncer la précarité étudiante. En février 2021, c’est Guillaume qui a été retrouvé pendu dans sa chambre d’étudiant du campus de Nanterre.

Avec l’épidémie de Covid-19, c’est l’ensemble des inégalités qui se sont creusées et le sujet de la précarité étudiante a pu faire les choux gras de l’actualité médiatique. Néanmoins, la dégradation des conditions d’études, de travail et de vie de l’ensemble de la population universitaire se dégradent depuis de nombreuses années.

Les réponses de l’état ont été d’une part la mise en place d’un numéro vert, une prime de 150 euros et un chèque psy de 30 euros. D’autre part, le passage en force de la réforme loi de programmation recherche (LPR) sur le financement de la recherche qui renforce la précarité des conditions de la recherche et contre laquelle les enseignants se battent depuis son annonce.

Enfin, une campagne de discrédit médiatique autour d’une mouvance “islamo-gauchiste” à l’origine de tous les maux de l’université.

Dans cette émission, nous avons donc décidé de prendre le temps de revenir sur l’ensemble de ces sujets. Tout d’abord vous pourrez écouter une interview de Victor étudiant et résidant du CROUS de Nanterre et militant à l’UNEF (l’union nationale des étudiants de France). Ensuite vous pourrez entendre un entretien avec deux étudiantes de Paris 1 Panthéon Sorbonne et de Paris 8 Saint-Denis, toutes les deux militantes à solidaires étudiant, avec qui nous revenons sur l’ensemble de ces sujets, sur les difficultés et les perspectives de luttes qui existent dans cette période particulière.

Pour plus d’info sur le cahier revendicatif de solidaires étudiant-e-s : https://www.google.com/url?esrc=s&q=&rct=j&sa=U&url=https://solidaires-etudiant-e-s.org/site/2020/09/15/contre-la-precarite-etudiante-et-pour-lamelioration-des-conditions-detudes-nos-revendications/&ved=2ahUKEwjJ0efbw6XvAhUGx4UKHUN3ArUQFjAAegQICRAB&usg=AOvVaw3c6KvGPdv09nElSRCZnm8v

LA QUESTION DU CHÔMAGE

À l’heure ou se succèdent les plans de licenciement économique ou des entreprises ayant reçu des aides de l’état, ne se privent pas de faire de même, ou en somme nous sur la lutte contre le chômage et la précarité ?

Pour aborder cette question, nous diffusons un montage de la conférence de presse qui se tenait dans les locaux de solidaire, le 30 novembre dernier a l’appel du collectif unedic.

Nous entendrons les interventions de différents secteurs associatifs et syndicaux, dans la perspectives de la manifestation annuelles qui se tiendra ce samedi 5 décembre à 14 h et qui partira de porte des lilas à place de la république.

L’UNIVERSITÉ ET LA RECHERCHE S’ARRÊTENT

la deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte a rassemblé à l’université de Nanterre les 6 et 7 mars dernier plus de 500 travailleur·ses et étudiant·es mobilisé·es, mandaté·es par des assemblées générales de 63 établissements, réunies en 154 délégations. Cette coordination a regroupé; des enseignant·es et/ou chercheur·ses, des BIAT·O·SS-IT·A, des étudiant·es, des précaires et des titulaires

Dans l’émission de ce jour , nous recevons un étudiant en master 2 en école d’urbanisme ; Anne , doctorante ; Cloé, doctorante en sociologie ; Gabriel , doctorant en économie et Cédric , chercheur titulaire en sociologie. En leurs compagnies , nous revenons sur les mobilisations suite aux attaques faites aux systèmes de solidarités du service public de l’enseignement , de la recherche et il sera également question de la précarité.

PRÉCARITÉ CHÔMAGE

Dans l’émission de ce jour nous parlerons précarité et chomage.

En réalité, la question du “nombre de chômeurs” est piégée : les chiffres du chômage sont un enjeu de luttes, qui engagent un ensemble d’institutions et d’acteurs politiques, administratifs, médiatiques, militants, etc.
Leur brouillage sert les intérêts des politiques d’austérité budgétaires actuelles, qui affaiblissent le service public et ont pour objectif de diminuer les redistributions des ressources publiques, tout en retraduisant la dégradation du marché du travail (développement des contrats courts et des temps partiels : actuellement, plus de 8/10e des emplois disponibles sont des CDD).
Les deux principaux indicateurs sont celui du BIT et le nombre d’inscrits à Pôle Emploi. Du fait de sa fonction de contrôle des chômeurs, Pôle Emploi distingue d’abord les personnes “tenues de chercher un emploi” (catégories A, B et C : 5,4 millions d’inscrits) de celles qui ne le sont pas (catégories D et E : 0,7 millions d’inscrits). La distinction des catégories A, B et C reflète la dégradation actuelle des conditions d’activité des travailleurs : 4 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi et tenues de chercher un emploi sont sans activité ou ayant travaillé moins d’un mi-temps au cours du mois précédent (3,3 millions en catégorie A, c’est-à-dire n’ayant pas travaillé le moins précédent, et 720 000 relèvent de la catégorie B, c’est-à-dire qu’elles ont travaillé moins de 78h). 1,4 millions ont travaillé plus de 78h le mois précédent (catégorie C). Autrement dit, les “chiffres du chômage” reflètent l’explosion de l’intermittence de l’emploi.
En outre, le nombre inscrits à Pôle Emploi ne recouvrent pas la totalité des personnes qui n’ont pas d’activité rémunérée et sont à la recherche d’un emploi. Ainsi, près d’un quart des chômeurs au sens du BIT n’y sont pas inscrits (càd 22% des 2,4 millions personnes qui n’ont pas travaillé au cours d’une semaine de référence et sont disponibles dans les 15 jours). 
Au-delà de l’intérêt politique, électoraliste, à publier de “bons chiffres du chômage”, il y a évidemment un enjeu budgétaire de manipulation des catégories: Mathieu Grégoire et Claire Vivès indiquaient en 2018 que seuls 51% des chômeurs étaient réellement indemnisés, quand Pôle Emploi mettait en avant un pourcentage de 69% de chômeurs dits “indemnisables”. Ce glissement masquait la part croissante des chômeurs non indemnisés au cours des quinze années précédentes et, comme le notaient alors les auteurs “on semble ainsi faire de moins en moins cas de la fonction première de l’assurance chômage : indemniser.” (note de l’IES, n°42, mars 2018) La réforme de novembre 2019 marque une rupture, et elle est d’une grande violence institutionnelle, mais elle est aussi un point d’aboutissement des politiques répressives menées depuis plusieurs années.

VIOLENCE POLICIÈRE A SEVRAN / FESTIVAL DES CANTINES AUTOGÉRÉES

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Dans l’émission d’aujourd’hui nous parlerons premièrement du rassemblement en soutien d’un jeune qui a été agressé par des policiers à Sevran, ensuite nous parlerons du festival des cantines autogérés qui se déroulera du 30 Septembre au 6 Octobre 2019 a la parole errante a Montreuil.