UN POLICIER COMPARAIT AUX ASSISES

Le 15 septembre 2016 sur la place de la République,Laurent, syndicaliste de la santé, a eu un œil arraché par une grenade de désencerclement lancée par un policier antiémeute. Les 12, 13 et 14 décembre 2022, Alexandre Mathieu sera l’un des rares policiers de l’histoire contemporaine a être jugé par une cour d’assises pour avoir mutilé un manifestant. Nous n’attendons rien de l’institution judiciaire. Il a était décidé d’organiser un tribunal populaire en amont (11 novembre et 11 décembre) et pendant ces trois jours de décembre. Ce procès sera celui de la Police, de la Justice et de l’État.

La France est l’un des seuls pays d’Europe a utiliser des armes de guerre contre la population : grenades et balles de gomme sont employées depuis les années 2000 et ont laissées des milliers de personnes blessées et mutilées. Plus de 40 personnes ont été éborgnées au cours des six dernières années et plus de cinq ont eu une main arrachée [lien].

Les 12, 13 et 14 décembre 2022, Alexandre Mathieu sera l’un des rares policiers de l’histoire contemporaine à être jugé par la Cour d’Assises pour avoir mutilé un manifestant. Il sera défendu par le pire des avocat-e-s, Laurent Franck Liénard, spécialisé dans la défense de tous les policiers les plus violents [lien].

Dans l’émission de ce jour, nous étions au téléphone avec Laurent qui nous parle des enjeux de son procès.

pour venir soutenir Laurent au procès, ce sera les 12, 13 et 14 décembre 2022 au palais de justice de paris métro Cité de 9h à 18h

Technocentre Renault Guyancourt: les agents d’entretien sont en grève, balayés par le télétravail et la réduction des coûts/Boubacar et Fadigui, tués au pont-neuf par un policier

Mercredi 4 mai 2022 Guyancourt, Technocentre Renault

Renault sous traite à un prestataire de service l’entretien de ses bâtiments. Les salariés, parfois depuis plusieurs dizaines d’années, qui interviennent dans le centre de recherche et de développement du groupe automobile sont en grève depuis mardi 3 mai. Suite à une réduction d’activité, conséquence du développement du télétravail et de la réduction des coûts.

Le jeudi matin, la direction de Renault du Technocentre, à décider de désactiver les badges d’accès au centre des agents d’entretien, réduisant par là-même leur droit de grève.

En plus de la réduction de leur temps de travail dû au télétravail, La direction ferme une partie du Technocentre le vendredi, ce qui ampute d’environ 30 % de leur salaire.

Concernant l’entretien du centre de recherche et de développement, le nouveau contrat prendra effet le 20 mai prochain. Le recours à la sous-traitance permet à de nombreuses boites de se dédouaner des conditions de travail et de salaire de leurs salariés. Elle se défausse en prétendant ne peut pas pouvoir intervenir dans la gestion des ressources humaines de PEI, entreprise installée dans l’Essonne qui intervient dans plus de 2 000 entreprises en France.

Pour nous parler de cette grève à Renault Guyancourt, nous seront en compagnie de Jérôme et Mohamed.

Le soir de la réélection d’Emmanuel Macron, au cœur de Paris, sur le Pont Neuf, près de la Préfecture, un policier a ouvert le feu avec une arme de guerre ; un fusil d’assaut HK G36, qui équipe l’armée allemande et permet de tirer en rafales. Pourquoi utiliser une telle arme contre des civils ? Pour un simple refus d’obtempérer. Deux frères, noirs, meurent sur le coup. Un troisième homme est blessé par balle au bras. Le policer à tirer une dizaine de cartouches en deux temps. Le fou de la gâchette est âgé de 24 ans et avait six mois d’expérience. Voilà à qui l’État français confie des armes aussi puissantes et dangereuses, avec l’autorisation de s’en servir.

Le tireur plaide la « légitime défense », récit immédiatement repris en boucle par les médias. Pourtant, les juges viennent de le mettre en examen pour « homicide volontaire » après sa garde à vue. Ils estiment qu’il a tiré pour tuer, tiré avec l’intention de donner la mort. Néanmoins, le tireur est ressorti libre, en attendant les suites de l’enquête. Les syndicats de policiers d’extrême droite dénoncent une décision « inadmissible » et ont appelé à manifester pour élargir encore le cadre de la légitime défense. Chaque crime policier est pour eux l’occasion de réclamer plus de droits.

Cette affaire intervient alors que le nombre de tirs à balles réelles par la police française explose. Cet été, deux voitures ont été criblées de balles à Rosny et Stains par des agents qui n’étaient pas en danger, comme l’ont montrées les images de ces scènes. Idem fin mars, à Sevran : un père de famille tué d’une balle dans le dos. Il n’est plus exceptionnel de voir les forces de l’ordre sortir leur arme à feu, voire de tirer sur des véhicules ou des individus.

En 1995, lorsqu’il est distribué pour la première fois par le gouvernement français, le Flash-Ball Super Pro est pourtant présenté comme une « arme anti-bavure », qui permettrait au policier de tirer sans tuer, et d’éviter d’avoir à sortir leurs pistolets. C’est tout l’inverse qui s’est passé.

Durant la campagne présidentielle de 2012, les policiers manifestaient, en arme, dans des véhicules de police, sur les Champs-Élysées, pour réclamer une «présomption de légitime défense» – autrement dit, un permis de tuer –, revendication vite reprise par les candidats du FN et de l’UMP. La mesure sera mise en œuvre par le Parti Socialiste qui «assouplit» en 2017 le cadre de la légitime défense et étend l’usage des armes à feu. Les policiers obtiennent le droit de tirer non seulement pour se défendre, mais aussi pour «défendre un lieu sous leur responsabilité» – on devine les interprétations qui peuvent être faites dans le cas de luttes contre des grands projets –, «lorsqu’ils doivent empêcher un détenu de s’échappe» mais aussi «pour empêcher une voiture de se soustraire à un contrôle».

En 2020, dans le cadre de la «Loi de sécurité globale», le Parlement vote l’autorisation, pour les policiers, de se promener armés dans les établissements publics. Une mesure qui s’inscrit dans la continuité de l’État d’exception : dès 2015, le gouvernement avait autorisé les policiers à garder leurs armes en dehors du travail.

Le geste de brandir une arme à feu n’est plus exclu. Les tirs pour de simples contrôles non plus. À présent, c’est un double homicide au fusil d’assaut. Et ces gens sont armés 24h/24. Entre 2016 et 2019, les tirs à balles réelles par la police ont augmenté de 54%.

En 2019, le Ministère de l’Intérieur commandait simultanément plusieurs dizaines de milliers de grenades pour le maintien de l’ordre et 25 millions de cartouches destinées aux fusils d’assaut. Les autorités elles-mêmes s’alarment dans une note confidentielle du nombre de tirs « accidentels » ou commis « par imprudence » avec ces armes de guerre.

Dans cette seconde partie d’émission, nous serons avec Christian, de l’assemblée des blessées et en sa compagnie, nous reviendrons sur la contre-manifestation en réponse à celle organisée par les policiers plaidant la « légitime défense ».

MARSEILLE : l’après Macdo/ UN CONTRÔLE D’IDENTITÉ QUI DÉGÉNÈRE

La Société Citoyenne Immobilière“la part du peuple”

La Société Citoyenne Immobilière est une association à but non lucratif dont l’ensemble des adhérents participent à acquérir ou plutôt reprendre la maîtrise légale des bâtiments, des terrains et du matériel de l’ex MacDo de Sainte Marthe à Marseille. Ce lieu est l’emblème d’une lutte syndicale dans le secteur de la restauration rapide multinationale devenu depuis le 1er confinement en plateforme de lutte contre la détresse et la précarité alimentaire.

Rapidement rejoints par des habitants, des militants, des bénévoles et des artistes, l‘équipe de l’AprèsM (nom de plateforme) a permis de porter assistance à plus de 100 000 personnes en un an. C’est encore plus de 2000 familles par semaine qui bénéficient de colis.

La SCI a pour ambition de rassembler au moins 50 000 personnes pour donner les moyens au projet de Fast-Social-Food géré pas une SCIC composée d’anciens salariés, d’habitants, de commerçants, d’artistes et de tous ceux qui rêvent d’un monde centré sur l’humain, le partage et l’entraide

Dans cette première partie d’émission, nous sommes au téléphone avec Fati, qui nous parle de cette initiative.

Pour plus d’info : https://www.apresm.org

Soleymane, travaillant a Champigny-sur-Marne, dans le secteur de l’automobile, voit débarquer des policiers pour un contrôle de tarification non affiché à l’extérieur de son garage. S’ensuit un contrôle d’identité, mais Soléman n’a pas ses papiers identité. L’un des policier lui dit qu’il ment et ensuite cela dégénère de la part de policiers.

Cette affaire aurait pu en rester la. il se fait que Evelyne (présente en studio) et habitante de Champigny-sur-Marne, a suivi cette affaire.

Soleymane, que nous avons au téléphone, nous raconte la suite.

RÉVOLTE AUX ANTILLES

Ce dimanche 28 avait lieu une manifestation à Paris en solidarité avec la révolte qui gronde dans les Antilles françaises depuis plusieurs mois. Depuis le 17 de juillet dernier, des manifestations avaient lieu tous les samedis contre les mesures sanitaires et la crise de la covid dans les Antilles françaises. Le 2 septembre une liste de revendications avait été communiquée au gouvernement français, que le Préfet a rejeté dans son ensemble le 29 septembre.

Avec l’obligation vaccinale des personnels soignants et des sapeurs-pompiers c’est l’ensemble de l’archipel qui se met en révolte à la mi-novembre avec la mise en places de barrages et un appel à la gréve général de 17 organisations syndicales en Martinique le 22 novembre.

Face à cela l’état a mis en place un couvre-feu de 18 h à 5 h du matin le jeudi 19 novembre qui perdure encore aujourd’hui. Un envoi 200 policiers et gendarmes et 50 membres du GIGN et du RAID a été effectué le 22 novembre et un autre a été annoncé ce lundi 29 novembre de 70 gendarmes et 10 membres du GIGN.

Cette révolte qui est partie de la gestion de la crise sanitaire met en avant de nombreuses revendications sociales qui touchent à l’ensemble des conditions de vies des peuples d’outre-mer. Pour toutes ces raisons le mouvement ne faiblit pas, les barrages sont maintenus et les organisations syndicales se refusent à condamner les actes de violences et a appelé à levé les barrages.

Dans cette émission, vous pourrez entendre les reportages et interviews réalisés lors de la manifestation du 28 novembre à Paris. L’interview d’une syndicaliste de Guadeloupe de Combat ouvrier, et deux interventions glanées sur internet : Eli Domota ( syndicaliste du LKP) à la sortie d’une réunion de travail avec le préfet le 26 novembre et un militant martiniquais réalisé par Combat ouvrier et datant du 24 novembre.

Plateforme des revendications :

Revendications sociales :

  • La résolution de tous les conflits en cours ;
  • Le respect de tous les accords signés, y compris celui du SDIS-971, toujours pas appliqué ;
  • L’augmentation généralisée des salaires, des minima sociaux, des allocations chômage et des pensions de retraite en même temps que l’augmentation des prix ;
  • Le remplacement de tous les départs à la retraite ;
  • L’arrêt des licenciements, dans le privé et des suppressions de postes, dans le public ;
  • L’embauche massive de titulaires, dans toutes les fonctions publiques, à la poste, dans les écoles, à l’université… ;
  • L’arrêt de la répression judiciaire et patronale, contre les militants, les travailleurs et les organisations syndicales ;
  • L’abrogation des règles d’indemnisation du chômage ;
  • Le maintien de toutes les primes de vie chère ;
  • L’ouverture de négociations collectives, dans toutes les branches professionnelles, sur les salaires, l’emploi, la formation, la durée du travail, la protection sociale, la priorité d’emploi des jeunes, des chômeurs et des salariés de Guadeloupe, le fait syndical guadeloupéen.
  • La résorption de tous les emplois précaires et des embauches massives, dans le privé ;

Quant à la gestion de la crise Covid et la situation sanitaire locale : 

  • L’abrogation de la loi du 5 août 2021, relative à la gestion de la crise sanitaire ; 
  • La suppression de l’obligation vaccinale ;
  • La suppression du pass sanitaire ;
  • Le maintien de la gratuité des tests ;
  • Des protocoles sanitaires stricts, adaptés aux établissements publics et privés ;
  • Des recrutements de soignants et de personnel, dans les hôpitaux et cliniques privées, ainsi que dans le secteur social et médico-social ;
  • La mise en place d’un plan d’urgence pour l’embauche et la formation des jeunes ;
  • Des moyens matériels pour la santé, le secteur social et médico-social ;
  • La mise en place d’un système de santé de qualité pour accueillir et soigner les usagers, dignement et efficacement ;
  • Des mesures immédiates pour approvisionner les établissements en oxygène ;

Exigences très spécifiques concernant les pompiers : 

  • Le recrutement de 15 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), sur dossier, dans l’immédiat ;
  • Le recrutement de personnel administratif technique et spécialisé (PATS), pour la filière administrative et technique ;
  • La réparation, l’entretien et le renouvellement des engins véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) et fourgon pompe tonne (FPT) ; 
  • L’organisation de concours pour les sapeurs-pompiers professionnels, au grade de caporal ;
  • La mise en place d’une nouvelle organisation : 12h00 de travail jour et 24h00 de repos, 12h00 de travail nuit et 72h00 de repos, pour le sapeur-pompier ;

Revendications sociétales et dans le secteur de l’éducation :

  • Des moyens supplémentaires et des recrutements de personnels techniques et encadrant, pour le dédoublement des classes et le respect des mesures sanitaires dans les écoles ;
  • Un bâti scolaire et des équipements sportifs et culturels, rénové au plus vite, conforme aux normes parasismiques et débarrassé des rats ;
  • Un plan d’urgence pour l’eau, pour un accès permanent de tous à une eau potable, buvable, sans pesticide, sans chlordécone, à un prix bas et unique, dans le cadre d’un véritable service public ;
  • Le nettoyage de toutes les citernes dans tous les établissements publics ;
  • La condamnation des empoisonneurs au chlordécone et la dépollution des sols ;
  • La mise en place d’un véritable service public de transport permettant aux usagers de se déplacer à toute heure sur l’ensemble du territoire.

BURE : LA MASCARADE JUDICIAIRE DU NUCLÉAIRE

Bar-Le-Duc 3 juin 2021 ; procès « des sept malfaiteurs »

Il n’y a toujours aucun déchet nucléaire à Bure. Pour autant, nous sommes à un moment charnière, car Cigéo (centre industriel de stockage géologique) pourrait bientôt être reconnu d’utilité publique : expropriations, défrichement du Bois Lejuc et premiers chantiers qui pourraient voir le jour d’ici à 2022.

Après 4 ans d’instruction pour « association de malfaiteurs », des milliers d’heures d’écoutes par la gendarmerie, un dossier de 15.000 pages, des mètres cubes de matériel saisi, un harcèlement policier omniprésent dénoncé par la Ligue des Droits de l’Homme, l’heure de la mascarade judiciaire a sonné. Les 1, 2 et 3 juin au Tribunal de Bar-le-Duc se tenait le procès des sept « malfaiteurs » de la lutte à Bure.

Alors qu’à partir de ce 29 juin, débutera une action de masse pour la fin de la saison 1 des soulèvements de la terre, une semaine d’action au cœur des ravages de la construction et du Grand Paris en Île-de-France. À l’occasion de cette semaine de lutte, nous décidons de vous diffuser une partie des sons réalisés lors du procès a Bar-le-Duc par l’actualité des luttes, radio zinzine et l’émission les amis d’Orwell.

Nous commencerons avec un rappel du projet cigéo et nous poursuivrons avec les différentes interventions et notamment les contres rendus des trois jours de procès

Bonne écoute !

PLUS D’INFOS sur :
https://bureburebure.info/123proces/https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/ FB : @Bureacuire2 / Tw : @BureaCuire

LOI TRAVAIL : UN SYNDICALISTE BLESSÉ


Laurent Theron est éborgné par une grenade de désencerclement policière lors de la manifestation parisienne contre la loi Travail le 15 septembre 2016 sur la place de la République en fin de manifestation .

Le 20 Mai dernier , deux juges d’instruction envoie aux assises le policier Alexandre M., 51 ans, pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente».

Dans l’émission de ce jour , nous sommes en compagnie de Laurent Theron et nous reviendrons avec lui sur les différentes étapes de cette affaire.

En fin d’émission, nous reviendrons sur le développement du concept des voisins vigilants.