La défense collective de Toulouse /dissolution des soulèvements de la terre

En première partie d’émission, nous entendrons un entretien réaliser le 24 juin dernier avec un membre de la défense collective de Toulouse, qui nous parlera de la nécessité du collectif et de son histoire. Puis, nous reviendrons sur la décision du gouvernement de dissoudre les soulèvements de la terre

La dissolution des Soulèvements de la Terre a été annoncée ce mercredi 21 juin. Ce dangereux précédent est une attaque inouïe contre la démocratie, contre le vivant, et contre celles et ceux qui les défendent. À Paris, le mercredi 28 juin, se tenait grand rassemblement en soutien aux Soulèvements de la Terre, Place de la République. Nous entendrons dans cette seconde partie d’émission, le reportage réalisé ce mercredi 28 juin 2023

La défense collective de Toulouse

Publié le Été 2020

La défense collective émane du mouvement gilet jaune, et s’est constituée en tant que commission du mouvement. Articulée à la commission action, les réunions qui se tenaient chaque lundi étaient ouvertes à toutes les personnes participant au mouvement gilet jaune. Elle s’est créée en réponse à une forte répression.  

En plus de la nécessité évidente de soutenir moralement et matériellement les personnes incarcérées et jugées, la défense collective avait pour but de diffuser des pratiques d’autodéfense face à la répression. Toujours en partant du principe qu’en s’attaquant à des individus, la justice s’attaquait au mouvement dans son ensemble.   Cet espace d’échange permettait d’analyser les stratégies policières, pour que les expériences de chacun/chacune puissent servir à tout le monde. 

Cette commission, ouverte, a tendu à se resserrer autour d’un groupe qui variait de moins en moins chaque semaine. Or, nous ne voulons pas devenir un groupe de spécialistes, les pratiques que l’on a encouragées ne nous ont jamais appartenu et elles continueront à se diffuser partout et tout le temps. 

Le matériel que nous avons pu produire est bien sûr réutilisable par tous les gens/les mouvements de lutte qui partagent les positions, les pratiques et les idées qui ont fait la force du mouvement GJ et que nous avons pu porter à la défense collective : solidarité, refus de la dissociation, autonomie politique, refus des représentants, ne pas parler avec la police en général – au commissariat comme dans la rue – ne pas déclarer les manifs, ne rien déclarer en garde à vue…  

Les espaces de réunion et de permanence sont de moins en moins utilisés. Notamment parce que le mouvement gilet jaune est fortement affaibli, les manifs ont du mal à se tenir, la commission action n’a plus lieu, et moins de mandats sont à envoyer car moins de GJ sont en prison.  

Nous avons donc décidé de diminuer la fréquence des réunions, deux réunions/permanences auront lieu cet été : le 12 juillet et le 23 août, à la Chapelle.   Si pendant cette période des personnes souhaitent appeler à des réunions en plus, permanence ou autre, les créneaux sont disponibles et nous diffuserons les RDV.  

En cas de besoin (préparation de procès, interpellation, garde à vue et pour tous contacts et plus d’info : defcotoulouse@riseup.net

Dissolution des Soulèvements de la terre/Rassemblement anti-JO

Devant l’hôtel de ville à Paris, le 21 juin

Mercredi dernier était annoncé la dissolution des mouvements de la terre en conseil des ministres. Une dissolution qui n’a pas manqué d’indigner et de mettre en colère les multiples composantes de celles et ceux qui se revendiquent ou participent aux soulèvement de la terre. A Paris, devant l’hôtel de ville le soir-même, avait alors lieu un rassemblement pour protester contre la décision ministérielle. On ne dissout pas des idées. On ne saurait dissoudre non plus des liens de lutte, et encore moins un mouvement social. C’est absurde. Et dangereux.
Vous entendrez en conséquence en première partie d’émission le reportage réalisé ce mercredi 21 juin dernier, et qui appelle à un nouveau rassemblement, plus massif, le mercredi 28 juin, à place de la république à 19h.

La seconde partie d’émission quant à elle, traitera d’un rassemblement contre les jeux olympiques, vendredi 23 juin dernier, à l’occasion de la révélation de l’itinéraire de la flamme olympique. Ses détracteurs reprochent au flambeau de constituer un symbole raciste et sexiste, hérité du IIIe Reich.

Lien vers le communiqué des Ami-es des Soulèvement de la Terre
Lien vers le convoi de l’eau 18 – 27 août – Sainte-Soline–Orléans–Paris
Lien vers la campagne 100 jours pour les sécher!

Ci-après, un article de Saccage2024 sur la flamme olympique :
« Pour dévoiler le parcours de la flamme olympique, qui débute le 8 mai 2024 à Marseille, le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) a choisi de rendre hommage à Pierre de Coubertin, le fondateur des Jeux Olympiques modernes. Le dévoilement aura lieu le 23 juin 2023 au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, l’endroit symbolique où les JO modernes sont nés à la même date en 1894.

Pour nous, cela représente une occasion de se rappeler que les Jeux Olympiques sont nés d’un fantasme de Grèce antique d’un baron français raciste et misogyne, voire eugéniste. «Les races sont de valeur différente et à la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance», a-t-il dit selon Wikipédia. Ce n’est pas si étonnant que quelqu’un avec cet esprit ait activement soutenu le régime nazi : les JO 1936 ont bel et bien lieu dans la capitale du Troisième Reich, avec la grande complicité du Comité international olympique (CIO). Il est également impératif de se rappeler que le relais de la flamme olympique est une invention du secrétaire du comité d’organisation des Jeux de Berlin, Carl Diem.

Après tout cela, ce qui est étonnant, c’est que cet héritage nazi n’ait pas été abandonné jusqu’à aujourd’hui. En été 2020, à un an des JO de Tokyo reportés à cause du Covid-19, le CIO nous a carrément rappelé son origine, avec une série de Tweets montrant un film des Jeux de Berlin 1936, accompagné du hashtag #StrongerTogether. Ces Tweets ont suscité quelques indignations, mais sans éteindre la flamme.

Une dizaine des départements français (les Vosges, la Meurthe-et-Moselle, l’Indre-et-Loire, le Lot-et-Garonne, la Creuse, la Haute-Loire, la Haute-Vienne …) ont refusé d’accueillir cette flamme à cause de la somme demandée par le COJOP, qui peut atteindre jusqu’à 180 000 EUR. Nous regrettons que tous les départements n’aient pas suivi ce chemin, d’autant plus que le relais est sponsorisé par deux grandes entreprises, Coca-cola et Banque Populaire – Caisse d’Épargne. L’argent public des départements complices finance donc le convoi qui sert à la pub de ses sponsors.

Les JOP de Paris ont déjà saccagé nos espaces verts, nos habitats et nos libertés publiques. Les Jeux sont en train d’évacuer les plus précaires de la région parisienne et ce processus va s’accélérer d’ici un an, comment on a vu maintes fois ailleurs : à Pékin, à Londres, à Rio de Janeiro et à Tokyo. Pour montrer notre colère contre ce spectacle qui ne cache même pas son origine réactionnaire, nous voudrions éteindre sa flamme symbolique. »

Lien vers la brochure sur le baron Pierre de Courbetin, considéré comme “le fondateur des Jeux Olympiques modernes” : ici

PAS DE BASSINE A SAINTE- SOLINE ET AILLEURS !

Depuis un an, le mouvement parti du marais poitevin pour arrêter les méga-bassines a pris une ampleur retentissante par le biais d’une série de manifestations populaires et d’actions de désobéissance destinées à arrêter les chantiers en cours. Ces cratères géants d’une dizaine d’hectares, remplis en puisant dans les nappes phréatiques sont devenus le symbole d’une maladaptation au changement climatique. Ils incarnent le maintien coûte que coûte d’une irrigation excessive et d’un modèle agro-industriel qui écrase les paysan.ne.s, détruit les milieux naturels et menace in fine les populations.

A partir d’une série de nouvelles bassines projetées dans les Deux-Sèvres, ces infrastructures menacent de se répandre dans d’autres régions à grand renfort d’argent public. Avec la mobilisation historique de Sainte-Soline, c’est à l’ensemble du pays et bien au-delà que se sont vus révélés les enjeux de l’accaparement de l’eau par une minorité d’irrigants, en pleine sécheresse systémique.

Face à la détermination et au nombre chaque fois croissant de manifestant•es, le gouvernement n’a pour l’instant pour seule réponse que d’interdire, réprimer et annoncer à l’arracher 30 nouvelles méga-bassines dans la Vienne. Mais de toutes parts, le dispositif bassine et ses protocoles prennent l’eau, de nombreux•ses acteurs•trices clés des territoires concernés – tout comme une partie croissante du monde paysan ou scientifique – le rejettent de plus en plus ouvertement.

Les 25 et 26 mars 2023, se tenait dans les Deux-Sèvres, une Mobilisation Internationale pour la défense de l’eau et contre les mégabassines intitulée : Pas une bassine de plus !

Le samedi 26 mars, une manifestation se dirige vers Sainte-Soline ou se construit une bassine de rétention d’eau et l’équipe de la mégaradio (groupement de radio associatif.) dont l’actualité des luttes fut partie prenante.

Nous vous proposons, dans l’émission de ce jour, le reportage réalisé ce 26 mars. Nous entendrons successivement un collectif venant de Redon, les prises de parole du samedi matin avant le départ en manifestation, un entretien avec le porte-parole de la confédération paysanne des deux- Sèvres et une série de sons de la manifestation.

Bien évidemment, nous affirmons, notre solidarité avec les nombreux et nombreuses blessé-e-s et personne dans le coma, victime de la violence de l’état de cette journée

La réponse du gouvernement ne s’est pas fait attendre. La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur a demandé la dissolution du collectif les soulèvement de la terre. En réponse, le collectif a publié un communiqué que nous mettons ci-dessous

Le 02 avril 2023 – Réponse à la trumpisation accélérée du ministre de l’Intérieur Darmanin dans le JDD

Nous sommes les Soulèvements de la Terre

Depuis vendredi matin plus de 50 000 personnes dont des milliers de personnalités, syndicalistes, artistes, scientifiques, élu-es, et des dizaines d’organisations politiques, associatives et syndicales en France et à l’international ont affirmé leur adhésion au mouvement des Soulèvements de la Terre par un appel « Nous sommes les Soulèvements de la Terre » initialement publié dans le Monde.

Cependant et alors que les autres initiatives de soutien se multiplient à travers plusieurs tribunes indépendantes, un ministre de l’intérieur, aux abois, s’entête hier soir encore dans un entretien au JDD à prétendre dissoudre cette large coalition pour la défense des terres et de l’eau. Voici pour rappel notre réaction à l’annonce cette mesure de dissolution.

Faire disparaître les luttes locales ?

Mais après les Soulèvements de la Terre, ce sont désormais aussi les « zads », et derrière ce terme les luttes locales, que le gouvernement prétend faire disparaître.

Rappelons en passant qu’à Sainte-Soline, que ce soit lors des mobilisations d’octobre ou de mars, personne n’a jamais prétendu constituer une zad et rester sur le terrain en dehors du temps de la mobilisation, à part le ministre de l’intérieur qui agitait une pure chimère pour pouvoir affirmer qu’il avait empêché quelque chose de se produire.

En réalité, au vu de la carte des 42 « sites sous surveillance » offerte par le JDD sur la base des services de renseignement, c’est l’ensemble des luttes écologistes vivaces de ce pays – face à des projets inutiles et écocidaires d’autoroutes, d’extension d’aéroports, de mines de lithium, de méga-bassines, de bétonisation de jardins populaires – qu’il s’agit pour ce gouvernement de museler. Sa cellule « anti-zad » et ce qu’elle recouvre réellement est bien une déclaration de guerre au mouvement écologiste et paysan dans son ensemble, aux habitant-es des territoires qui lui font face.

Par ses fables sur la menace d’ultra-gauche et ses mensonges éhontés sur les blessé-es, le ministre de l’intérieur déploie évidemment un exercice de propagande destiné à se protéger de l’ensemble des vives critiques sur sa gestion brutale du maintien de l’ordre auquel il va devoir répondre cette semaine, y compris du côté d’institutions internationales et ONG emblématiques : ONU, Conseil de l’Europe, défenseurs des droits, commission des lois, Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty international… Mais nul doute que dans les délires paranoïaques et fantasmes diabolisateurs du ministère de l’intérieur, l’ensemble de ces personnes soient désormais passées dans le camp des dits « éco-terroristes ». Nul doute aussi que ses allégations délirantes sur les manifestant.es venu.es pour « tuer du flic » ne cherchent qu’à cacher la réalité : ceux qui ont tué ces 20 dernières années dans ce pays ne sont pas les manifestant.es écologistes mais bien la police : dans son service du maintien de l’ordre  et dans les quartiers populaires, entre autre. Elle a éborgné et mutilé ces dernières années des dizaines de personnes durant le soulèvement des gilets jaunes, le mouvement loi travail, l’expulsion des zads ou le mouvement actuel des retraites. 

Quant à son déni réitéré sur l’usage de LBD, d’armes de guerre et surtout sur l’obstruction faite au secours par les forces de l’Ordre à Sainte-Soline, on constate une trumpisation effarante de la parole gouvernementale passée dans une réalité alternative en qualifiant de fake news des éléments délivrés par des journaux de référence sur la base d’enregistrements et de témoignages concordants délivrés par des observateurs de la Ligue des Droits de l’Homme, élu.es et représentant.es syndicaux présents sur place (https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/sainte-soline-lenregistrement-qui-prouve-que-le-samu-na-pas-eu-le-droit-dintervenir).

Mais Darmanin entend aussi détourner l’attention sur le fond du problème : l’action anti-écologique du gouvernement au profit d’intérêts privés. En pleine crise climatique et hydrologique, alors que des centaines de milliers de personnes à travers le pays ressentent une urgence aussi vitale que salutaire à agir, Darmanin se permet de mettre le doute sur la sincérité de leurs motivations. Il est désormais clair en tout cas que la motivation de son gouvernement est de continuer à protéger les profits de quelques industries du ciment, du sable, des engrais et pesticides (1)quel qu’en soit le coût humain, écologique, et d’ailleurs économique (5 millions d’euros de coût de l’opération de maintien de l’ordre le 25 mars à Sainte-Soline – soit plus que la facture du chantier, des bassines qui profitent aux intérêts privés de quelques agriculteurs mais qui sont financées à 70% par de l’argent public, un ministre de l’Agriculture vient tout juste de revenir sur l’interdiction du S-metholachlore en guise d’allégeance au nouveau président de la FNSEA, émissaire de l’agro-business….).   

Nous ne savons pas jusqu’où ira ce gouvernement pour espérer sauver sa peau en mutilant et piétinant sa population et en augmentant quotidiennement le niveau de mensonges assénés aux médias, mais nous réaffirmons qu’il est grand temps que Darmanin démissionne et que son gouvernement se dissolve.

En ce qui concerne la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre dont le mouvement a reçu la notification jeudi 30 mars et qui pourrait être prononcée dès le 12 avril : l’ensemble des collectifs et les dizaines de milliers de personnes partie prenante des Soulèvements de la Terre n’entendent pas se laisser interdire d’agir ensemble par des décisions ministérielles d’un gouvernement illégitime. Plus d’un millier de personnes sont d’ores et déjà prêtes à attaquer juridiquement le décret de dissolution s’il devait paraître.

Nous attirons à ce sujet l’attention sur la note des renseignements intérieur ayant abouti à cette procédure de dissolution et lisible dans son intégralité sur le site de Lundi Matin avec notre analyse. En effet, à la lecture de cette note confidentielle étonnamment élogieuse, on comprend qu’au-delà du prétexte affiché de la violence, si le ministre cherche à dissoudre le mouvement, c’est essentiellement parce qu’il réussit à fédérer et peser sur le champ politique !

## Enfin et pour l’heure, nos premières préoccupations vont toujours aux blessé-es que le gouvernement a choisi délibérément de démultiplier pour tenter de terrifier un mouvement, à Serge toujours entre la vie et la mort, à Michaël encore dans un état  extrêmement grave, à celles et ceux qui ont perdu un œil, un pied, qui resteront meurtri-es dans leurs corps et dans leurs têtes. 

Pour elles et eux, parce qu’une lame de fond ne peut être dissoute, nous continuerons notre combat pour les terres et l’eau, immédiatement en solidarité avec le mouvement des retraites et pour la fin rapide des méga-bassines.

DERNIÈRES MOISSONS II / Vendange militante » chez LVMH

La deuxième édition du festival Dernières Moissons a eu lieu samedi 27 août 2022 à Zaclay. Toujours pour lutter contre la ligne 18 et la métropolisation ici et ailleurs !

La métropole parisienne est fortement dépendante des approvisionnements extérieurs et 90 % des produits alimentaires consommés sont importés. Son autonomie alimentaire n’est que de trois jours environ. Depuis 2008, le processus de destruction des espaces agricoles connaît une accélération en Île-de-France avec le projet du Grand Paris, métropole « mondiale » et sa « Silicon Valley à la française ». Les promoteurs du Grand Paris entendent poursuivre cette bétonisation sans relâche, notamment autour des lignes 17 et 18.

En cette fin du mois d’aout, sur cet espace occupé du plateau de Saclay, nous avons rencontré Michel, membre d’une association environnementale et en sa compagnie, nous sommes revenus sur l’aménagement du plateau de Saclay depuis 2005.

Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons un reportage réalisé par radio Zinzine, station de radio basé à Fortcalquier, qui s’intitule les vendanges de la colère.

Ce dimanche 28 aout au matin – à l’appel des Soulèvements de la Terre et de la Confédération Paysanne – 300 personnes ont investi dans le Var une parcelle de vignes de #ChateaudEsclans accaparée par le groupe @LVMH dirigé par le milliardaire Bernard Arnault.

Deux convois différents se sont rejoints au pied des rangs en chantant « Ô Bernard Arnault, espèce de blaireau, on vient vendanger chez toi ! » sur l’air d’avertissement frondeur du mouvement des gilets jaunes ou encore «

Après une distribution de 200 sécateurs, nous sommes passés directement des déclarations d’intentions à l’action et avons entrepris de vendanger sans plus attendre les profits des spéculateurs ! Les gendarmes qui avaient suivi le cortège en nous spécifiant en vain l’interdiction de pénétrer sur des terrains privés ainsi que les agents de sécurité « pacific » (sic) de LVMH se sont tenus en retrait. Suite à la vendange rapide d’1,5 tonne de raisins, nous avons déambulé parmi les vignes puis sur la départementale jusqu’à la future cave de @lvmh, encore en chantier.

Nous y avons alors déployé des pressoirs et foulé les raisins pour en faire plus de 1000 litres de jus redistribué aux participant.es et en soutien à la ZAP de Pertuis, expulsée, mais encore en mouvement pour empêcher la bétonisation de dizaines d’hectares de terres maraîchères.

Ce raisin était initialement destiné par Bernard Arnault à la production de la cuvée Whispering Angels. C’est sur ce domaine que le milliardaire revendique fièrement de produire le rosé le plus cher du monde. Nous avons ainsi repris notre part des anges et une petite revanche de classe qui en appelle d’autres.

Cette action était la seconde – en quelques mois- des Soulèvements de la Terre et de la Confédération paysanne sur des vignobles livrés à la spéculation. La première – dans le Jura en mars – avait réuni des centaines de personnes pour reprendre et nettoyer une vigne qu’un obscur fond d’investissement laissait mourir. (https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/dans-le-jura-600-personnes-reprennent-la-terre-aux-aux-speculateurs)

Le vignoble du Var est, lui aussi, la proie d’investisseurs qui font flamber le prix du foncier et placent l’avenir du territoire sous la mainmise de grands groupes. Cette nouvelle reprise de terres visait donc à s’en prendre en action à l’accaparement des terres agricoles et la financiarisation qui en découle. Nous invitons à décliner et multiplier à l’envie partout dans le pays ces initiatives de récoltes des fruits de l’accaparement et de ponction directe dans le porte-monnaie des bénéficiaires de jet-privés et de golfs arrosés cet été.

Cette action inaugurale de la saison 4 des soulèvements de la terre, venue clôturer 2 jours d’assemblées, sera bientôt suivie d’une mobilisation nationale pour stopper le nouveau chantier de mégabassine qui menace chaque jour de démarrer à Saint-soline dans les Deux-Sèvres malgré un été de sécheresse sans précédent.

Guettez les réseaux sociaux des #SoulèvementsdelaTerre, un rendez-vous pour se rejoindre en masse sur le terrain devrait tomber dans les jours qui viennent ! #PasUneBassinedePlus #ManifdeFindeChantier – https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/pas-une-bassine-de-plus

https://lessoulevementsdelaterre.org/

BURE : LA MASCARADE JUDICIAIRE DU NUCLÉAIRE

Bar-Le-Duc 3 juin 2021 ; procès « des sept malfaiteurs »

Il n’y a toujours aucun déchet nucléaire à Bure. Pour autant, nous sommes à un moment charnière, car Cigéo (centre industriel de stockage géologique) pourrait bientôt être reconnu d’utilité publique : expropriations, défrichement du Bois Lejuc et premiers chantiers qui pourraient voir le jour d’ici à 2022.

Après 4 ans d’instruction pour « association de malfaiteurs », des milliers d’heures d’écoutes par la gendarmerie, un dossier de 15.000 pages, des mètres cubes de matériel saisi, un harcèlement policier omniprésent dénoncé par la Ligue des Droits de l’Homme, l’heure de la mascarade judiciaire a sonné. Les 1, 2 et 3 juin au Tribunal de Bar-le-Duc se tenait le procès des sept « malfaiteurs » de la lutte à Bure.

Alors qu’à partir de ce 29 juin, débutera une action de masse pour la fin de la saison 1 des soulèvements de la terre, une semaine d’action au cœur des ravages de la construction et du Grand Paris en Île-de-France. À l’occasion de cette semaine de lutte, nous décidons de vous diffuser une partie des sons réalisés lors du procès a Bar-le-Duc par l’actualité des luttes, radio zinzine et l’émission les amis d’Orwell.

Nous commencerons avec un rappel du projet cigéo et nous poursuivrons avec les différentes interventions et notamment les contres rendus des trois jours de procès

Bonne écoute !

PLUS D’INFOS sur :
https://bureburebure.info/123proces/https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/ FB : @Bureacuire2 / Tw : @BureaCuire