Entretien avec un collectif brestois pour la gratuité des transports en commun

Un entretien effectué avec un collectif brestois pour la gratuité des transports. Au programme : présentation du collectif, présentation de la ville, de son réseau et de la politique municipale, coût des transports et inflation générale, politique de mobilité, gentrification, écologie, contrôle et répression…

Cette émission s’inscrit dans la continuité de l’émission réalisée fin 2022 avec des chercheurs à l’Observatoire des villes du transport gratuit.

Lien vers la musique Guéringrad : https://www.youtube.com/watch?v=aeGWDyL02l0

Manif Gilets jaunes – Manifestation commémoration kurde 10ans

Le 7 janvier 2023 se tenait des manifestations gilets jaunes à travers la France avec des revendications portant principalement sur les retraites, la vie chère et l’utilisation des articles 49.3. Vous pourrez entendre un reportage à cette occasion, réalisé dans le cortège parisien.

En complément d’information, nous recopions ici un extrait d’un article du Poing relatif à cette journée, publié le 8 janvier 2023. Le reste de l’article est à retrouver sur leur site internet à cette adresse : https://lepoing.net/retour-sur-la-mobilisation-des-gilets-jaunes-le-7-janvier-en-province/

“Les gilets jaunes d’Agde dans l’Hérault se sont retrouvés sur leur rond-point habituel. Ils étaient une vingtaine à Millau, et le même nombre à Nîmes. L’indépendant aura recensé une centaine de manifestants à Carcassonne.

Une centaine de Gilets jaunes sont réunis à Angers, où un gilet jaune géant floqué de l’inscription « Stop Macron et son monde » à été enlevé des grilles du Jardin des Plantes par la police. Sur Pau les contestataires ont plutôt opté pour une ouverture des barrières du péage d’autoroute local. Deux rendez-vous étaient proposés aux gilets jaunes de la région d’Avignon . Le premier sur un rond-point. Le second en centre-ville, où les manifestants ont dû se séparer en petits groupes pour échapper à une nasse mise en place par les forces de l’ordre. Le Progrès comptait une vingtaine de gilets jaunes en début d’après midi à Bellay. Sur Bordeaux une centaine de manifestants ont défilé en centre ville. Une petite quinzaine de gilets jaunes ont occupé un rond-point à Nancy. 60 personnes étaient rassemblées à Nice. France 3 Régions évoque des revendications contre la réforme des retraites, la vie chère et l’usage intensif de l’article 49.3 par la majorité macroniste, là où le journal indépendant Mouais parle d’une mobilisation contre le vaccin du Covid. La Dépêche compte une cinquantaine de manifestants à Tarbes La mobilisation était plus importante à Vannes où, selon « Le Télégramme »« 200 personnes environ ont manifesté ». Des chiffres similaires dans le Grand Est, où le quotidien régional « l’Alsace » évoque« autour de 150 manifestants à Strasbourg et Colmar, 200 à Mulhouse ». Trois cents gilets jaunes étaient mobilisés à Toulouse, et une vingtaine à Montauban. Une quarantaine de gilets se sont aussi retrouvés à Gerzat, tout près de Clermont Ferrand, au rond-point près du péage de l’A67. Mobilisation comparable au Mans. Cinquante GJ battaient le pavé à Chambéry et à Perpignan, pour une dizaine à Albertville.

D’autres rassemblements se sont tenus à Alençon, Andrézieux, Annecy, Annonay, Augny (près de Metz), Barentin, Belfort, Bergerac, Besançon, Cahors, Cannes, Choisey, Cognac, Colomiers, Davézieux, Dijon, Essay-les-Nancy, Etampes, Figeac, Fontainebleau, Gisors, Grenoble, Kingersheim, La Roche sur Yon, La Réunion, Lille, Lommes, Lons le Saunier, Marseille, Montabon, Montélimar, Montluçon, Niort, Le Puy en Velay, Saint-Avold, Saint-Brieuc, Saint- Nazaire, Saint-Geneviève des bois, Toulon, Trignac, Ussel, Villefranche de Lauragais, Villefranche sur Saône, Villeneuve sur Lot, Voujeaucourt ou encore Wassellonne.”

Également, nous vous partageons un article de Politis en date du 14 novembre 2022 et relatif au rachat d’équipement et de fourniture pour les force de l’ordre par le ministère de l’intérieur, et ce, pour les 4 ans à venir : https://www.politis.fr/articles/2022/11/maintien-de-lordre-un-appel-doffres-de-38-millions-deuros-de-grenades-45030/

Le deuxième reportage porte sur la marche commémorative en hommage à trois militantes kurdes assassinées il y a 10 ans, pour crier leur exigence de vérité et de justice, et ce, alors que deux semaines plus tôt, trois personnes kurdes, se faisaient tuer à nouveau dans les rues de Paris.

Communiqué du Conseil démocratique kurde en France :

“Alors que nous étions entièrement affairés aux préparatifs du 10e anniversaire du triple assassinat des militantes kurdes exécutées par l’État turc à Paris le 9 janvier 2013, trois autres militants kurdes ont été froidement assassinés le 23 décembre 2022, dans un attentat terroriste visant le siège de notre association, dans le 10e arrondissement de Paris.

Parmi les victimes, figure Emine Kara (connue sous le nom d’Evîn Goyî), une figure emblématique du Mouvement des Femmes kurdes, ainsi que le jeune chanteur kurde Mîr Perwer, qui avait été contraint de se réfugier en France suite à une condamnation par la justice turque à une peine de prison en raison de son engagement pour la culture kurde. La troisième victime est Abdurrahman Kizil, un homme kurde d’une soixantaine d’années qui fréquentait régulièrement l’association. L’attentat a fait par ailleurs trois blessés.

Pour le CDK-F, il ne fait aucun doute que la Turquie et ses services de renseignements sont impliqués dans cet attentat terroriste qui a endeuillé le peuple kurde et toute la France. C’est pourquoi, nous avons aussitôt soulevé auprès des autorités judiciaires le caractère terroriste de ces crimes. Cependant, à ce stade, aucune de nos revendications n’a été prise en compte. Bien que toutes les conditions soient réunies pour qualifier cette attaque meurtrière de terroriste, le parquet n’a pas retenu cette qualification, considérant qu’il s’agissait d’un acte raciste.

C’est la deuxième fois en moins de dix ans que Paris est le théâtre d’un massacre politique contre les Kurdes et particulièrement contre les femmes kurdes. Ces crimes terroristes ne touchent pas seulement la France et sa communauté kurde, mais un peuple de 50 millions de personnes dispersées dans les quatre coins du monde.

10 ans après l’assassinat à Paris des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, le sentiment d’impunité règne plus que jamais, le sentiment que la France cherche à jeter aux oubliettes ce crime politique, comme tant d’autres qui jalonnent son histoire contemporaine.

En effet, durant ces 10 longues années, l’État français n’a manifesté aucune volonté politique pour élucider cette affaire, ni fait aucun geste pour faciliter les investigations et le travail de la justice. Or, il ne s’agit pas là d’une simple affaire judiciaire, mais d’un crime terroriste dans lequel sont impliqués les services d’un État étranger, comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT dans l’instigation et la préparation des assassinats. »

Sollicité à plusieurs reprises par les juges d’instruction pour la déclassification des informations détenues par les différents services de renseignements français concernant cette affaire, les gouvernements français successifs ont toujours opposé le secret-défense. En refusant de lever le secret-défense, la France commet un déni de justice et entretient l’impunité d’un crime politique et terroriste.

Nous le disons haut et fort: tant que les commanditaires du triple assassinat du 9 janvier 2013 ne seront pas jugés et condamnés, l’attentat politique du 23 décembre 2022 restera également impuni. Toute la lumière doit être faite, tant sur la première affaire que sur la deuxième qui endeuille et meurtrit une fois de plus notre communauté.

C’est pourquoi, il est plus que jamais nécessaire d’adopter une position commune face à cette barbarie du régime turc dont les répercussions dépassent largement la sphère kurde.

Le 7 janvier sera l’occasion de manifester notre colère et de crier haut et fort notre exigence de vérité et de justice.

Nous appelons les élus de la République, de quelque bord qu’ils soient, à se joindre à nous dans cette marche, avec leur écharpe tricolore, afin de revendiquer la justice et de mettre fin à cette impunité qui ternit l’honneur de la France.

En outre, nous appelons les défenseurs des droits humains, et particulièrement les avocats, à se joindre à la manifestation avec leur robe, afin de rappeler la primauté du droit et de revendiquer la justice aux côtés des familles des victimes et des milliers d’autres manifestants.

Enfin, nous demandons aux organisations politiques, syndicales et associatives de nous rejoindre pour porter haut nos voix et notre quête de justice.

La France doit lever le secret-défense et faire tout le nécessaire pour résoudre l’affaire du triple assassinat du 9 janvier. La justice française doit reconnaître le caractère terroriste de l’attentat du 23 décembre 2022 afin que les commanditaires soient jugés et condamnés.

Conseil démocratique kurde en France”

Lien vers le site du CDK-F : https://cdkf.fr/

1er rencontre de la coordination des salarié-e-s des transports

En ce mois de septembre 2022, commençait une grève de grande ampleur dans une grande partie des raffineries, gréve qui se poursuit toujours.

TotalEnergies, dont le directeur Patrick Pouyanné peut se féliciter d’avoir augmenté de 52 % la part variable de son salaire entre 2020 et 2022. La CGT, syndicat majoritaire chez Total, demande une augmentation générale des salaires de 10 % pour amortir les effets de l’inflation et partager les profits. La multinationale pétrolière a attendu plus de 10 jours de grève pour réagir aux demandes des grévistes. Seule proposition pour l’instant : avancer la date des négociations, prévues en novembre, si les grévistes arrêtent leur mouvement.

La première ministre Élisabeth Borne a annoncé la réquisition des raffineries ExxonMobil le 11 octobre dernier. La négociation salariale, louée jusqu’ici là par le gouvernement, ne convient plus lorsqu’elle se fait avec un rapport de force réel.

Comment, dans cette perspective, intensifier et étendre la gréve à d’autres secteurs ?

Le 15 octobre 2022, au théâtre de l’Échangeur à Bagnolet se tenait la première Rencontre des travailleurs et travailleuses des transports. 

Était présent-e-s ce samedi, des syndicalistes de la RATP, de la SNCF, de la société de car TRANSDEV , des raffineurs de TOTAL Grandpuits.

Dans l’émission de ce jour, nous allons entendre une grande partie des interventions qui ont rythmé cette rencontre qui mettait l’emphase sur les moyens d’étendre la gréve et la stratégie des confédérations syndicale et cela, a la veille du mouvement de grève interprofessionnelle de ce 18 octobre.

Communiqué intersyndical CGT – FO – FSU – Solidaires et organisations lycéennes et étudiantes

Que ce soit dans les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et nucléaire, les organismes sociaux, les banque-assurances, les services informatiques, la maintenance industrielle, l’éducation, la santé, le commerce, la métallurgie… les salarié.e.s de très nombreux secteurs professionnels se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises ou leurs services pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, des emplois de qualité. Les jeunes se mobilisent aussi pour leurs conditions de vie et d’études ainsi que pour une réforme des bourses ambitieuse.

Le mouvement des lycées professionnels, d’ores et déjà décidé pour le 18 octobre, s’inscrit dans cette dynamique.

Pourtant, et alors qu’elles réalisent d’énormes profits, les entreprises de la branche Pétrole, en particulier Total ou Exxon, refusent d’accéder, aux exigences des salarié.e.s massivement mobilisés par l’ouverture immédiate d’une négociation sérieuse. Ces dernier.e.s réclament avant tout le rattrapage de l’inflation et une meilleure répartition des richesses créées par les travailleuses et travailleurs, alors que des milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires.

C’est cette situation de blocage patronal qui crée aujourd’hui la pénurie de carburants. Mardi dernier, une limite a été franchie par le gouvernement, annonçant faire procéder aux réquisitions des salarié.e.s des raffineries et dépôts par les préfectures. Elles sont en cours depuis hier. Cette procédure déjà condamnée par l’OIT (organisation internationale du travail) constitue une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales.

La mobilisation gagne des secteurs de plus en plus nombreux dans le privé comme dans le public. Elles et ils obtiennent par leurs actions avec leurs organisations syndicales l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives. C’est aujourd’hui qu’il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé.

C’est pourquoi les organisations syndicales et les organisations de jeunesse signataires décident d’appeler ensemble les travailleuses et travailleurs et la jeunesse à la mobilisation, y compris par la grève le mardi 18 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de vie et d’études.

Elles appellent également les salarié.e.s, les retraité.e.s, les privé.e.s d’emploi et la jeunesse à se mobiliser pour la défense du droit de grève en participant aux rassemblements organisés devant les préfectures et sous-préfectures.
Le 18 octobre, elles s’engagent à organiser partout avec les jeunes et les salarié.e.s des différents secteurs professionnels des mobilisations et actions, dans les entreprises et les services.