CHRONOPOST/RSI/DPD COUDRAY: une lutte pour la régularisation

Depuis maintenant bientôt un an les trois piquets de gréve de DPD Coudray, Chronopost, et RSI ( agence d’interim) sont en gréve reconductible pour leur régularisation.

Notre émission a pu réaliser de nombreux reportages lors de cette dernière année. Néanmoins, nous n’avions pu les recevoir dans les studios de Fréquence Paris Plurielle. Le 26 septembre dernier, et en vue de la “rentrée sociale”, il nous a semblé important de les accueillir afin de pouvoir faire un point de bilan sur les différentes étapes de la lutte l’année dernière afin ensuite de pouvoir envisager l’avenir.

Nous vous diffusons donc aujourd’hui une émission d’un format d’une heure et trente minutes, réalisé avec un membre de chacun des piquets de gréve qui permet de faire un point sur leur actualité et de revenir sur les stratégies de luttes qui s’offrent à nous.

Pour les soutenir :

https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd

GRÈVE A AMAZON/ RSI DPD ET CHRONOPOST DEVANT LE MINISTÈRE DU TRAVAIL/ MOBILISATION CONTRE LA MISE EN SERVICE DE OUIGO TRAIN CLASSIQUE

Depuis plusieurs jours, les salariés des huit grands centres logistiques que compte la filiale française d’Amazon sont en grève, à l’appel d’une large intersyndicale, pour réclamer de meilleurs salaires.

Le 7 avril dernier, un meeting de lutte était organisé pour penser la lutte après la présidentielle et ceux quelque soit les résultats de ces dernières. En présence de syndicalistes, d’acteurs des Luttes et d’intellectuels. Étaient présents les grévistes d’Amazon et dans ce premier reportage, nous entendrons la parole d’un des grévistes.

Le mardi 12 avril 2022, les grévistes sans-papiers de RSI, de DPD et de Chronopost (ces deux derniers sont des filiales de La Poste) étaient rassemblés devant puis aux abords du ministère du Travail. Et en marge de ce rassemblement ont été reçus par un fonctionnaire de ce ministère.

Cela fait maintenant près de six mois qu’ils ont en grève pour obtenir leur régularisation par le travail. Après de nombreux rendez-vous et rassemblement infructueux devant les préfectures du 91,92,94, ils ont décidé de changer de tactique et de se tourner vers ce ministère après des fins de non-recevoir de la part de celui de l’intérieur. Malheureusement, on craint une partie ping-pong entre les deux ministères, car celui du travail dit ne pas être compétentes. Nous entendrons dans ce reportage notamment la parole des grévistes et d’inspecteurs du travail.

Le 11 avril dernier s’est tenu un rassemblement à l’appel de Sud Rail et de la CFDT Cheminot pour retarder le départ en gare d’Austerlitz du premier train Ouigo classique. Cette offre tarifaire de la filiale low cost TGV de la SNCF vise à “compléter” l’offre intercités et Corail en mettant les Cheminots de cette branche de la SNCF sous statut privé ( CDI,CDD,etc) donc créé un nouveau dumping social au sein de la compagnie ferroviaire nationale.

Dans cet entretien, c’est Fabien Villedieu, de SUD-Rail, qui nous parle du moins-disant sur les conditions sociales de cette nouvelle filiale de la SNCF.

Nous terminerons cette émission par une note d’humour par l’entremise de Pierre-Emmanuel barré.

RSI DPD ET CHRONOPOST TOUJOURS EN LUTTES / LIBERTÉ POUR LIBRE FLOT

Le 23 mars était organisé une nouvelle manifestation de soutien aux travailleurs grévistes sans-papiers RSI, DPD et Chronopost en lutte depuis cinq mois. Elle prenait fin à Bercy devant le ministère de l’Économie et des finances, c’est-à-dire celui-là même qui décide de ne pas décider de délivrer les CERFA, qui décide de l’exploitation des travailleurs sans-papiers. Nous rappelons que c’est La Poste, entreprise en partie Étatique qui permet les contrats les plus pourris, et qui permet par le biais de la sous traitance de passer au-dessus des lois qui régissent le code du travail. Dans ce premier reportage, noue entendrons les prises de parole de cette manifestation

Le 30 mars, un nouveau rendez-vous se tenait à la préfecture de Nanterre en vue de la réponse sur les dossiers de régularisations. Une manifestation partait de l’arche de la défense, pour se rendre à la préfecture des Hauts-de-Seine. Dans ce second reportage, nous avons interviewé des salariés de DPD, RSI et Chronopost pour comprendre quelle est la stratégie de cette lutte.

Les travailleurs sans-papiers de RSI, DPD et Chronopost n’ont pour le moment rien gagné, mais ils restent déterminés.

En deuxième partie d’émission, nous vous diffuserons un montage dans lequel nous alternons les prises de parole de libre flot (orales ou écrites) avec les prises de parole du rassemblement organisé à Ménilmontant le 29 mars 2022 “pour crier la libération de Libre Flot en grève de la faim depuis le 27/02 et l’arrêt de l’isolement, torture blanche pour tout.es les prisonnier.es”.

Rappel : le 8 décembre 2020, la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) interpellait dans plusieurs régions neuf personnes « de la mouvance d’ultragauche » pour « association de malfaiteur en lien avec une entreprise terroriste ». Sept d’entre elles sont alors mises en examen et maintenues en détention provisoire. Six finiront par être libérées sous contrôle judiciaire au fil des mois. Et une reste enfermée, sous le régime de l’isolement, depuis plus d’un an.

Mercredi 26 janvier 2022, après près de deux ans d’une enquête menée depuis février 2020 par la DGSI, la chambre de l’instruction a rejeté sans surprise la série de « requêtes en nullité » déposées par les avocat·es de certain·es des inculpé·es. Sans surprise parce que la reconnaissance de ces nullités mettait en jeu l’existence même de l’affaire dite du 8 décembre, et que la justice s’est dans cette histoire montrée prête à s’asseoir sur ses propres principes pour valider le storytelling antiterroriste.

Libre Flot, un ancien volontaire français des YPG (Les Unités de protection du peuple kurde), maintenu en détention provisoire et à l’isolement depuis plus d’un an, entame alors une grève de la faim le 27 février et demande sa mise en liberté. Depuis le jeudi 24 mars, il est à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes et poursuit sa grève de la faim.

Au vu de ces circonstances et rappelant que son accès à la santé ayant été bafoué continuellement depuis son incarcération, Libre Flot souhaitait cette hospitalisation pour sortir de l’isolement et avoir accès directement à des médecins et des soins si nécessaires.

Le 29 mars était annoncé lors de ce rassemblement la levée de son isolement et la levée des interdictions de communication.

Plus d’info sur l’enquête judiciaire : https://iaata.info/La-justice-s-entete-dans-l-affaire-du-8-decembre-5129.html

Vous pourrez retrouver plusieurs de ces lettres sur : https://lenvolee.net/tag/libre-flo/

https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/?fbclid=IwAR3a2udRxPMlsy7znMrSKeeb2Ztp4F-CUMXx-aT1c7YNU0Azmcnu4vSxViA

RATP : appel a la grève le 25 mars / MANIFESTATION INTERPROFESSIONNELLE du 17 mars

La maison de la RATP à Lyon-Bercy. Crédit photo : O Phil Des Contrastes

Les agents RATP seront en grève ce vendredi pour les salaires et contre la privatisation. Un rassemblement est appelé à 9 h 30 devant le siège à Lyon-Bercy

Avec la privatisation en marche, les conducteurs de bus savent ce qui les attend dès cet été 2022 : « travailler le samedi en deux fois, rajouter 1 h 30 de travail et perdre six jours de repos pour une compensation d’à peine 80 € ».

Pour parler de cette journée de grève, nous vous proposons un entretien réalisé avec Ahmed Berrahal, délégué syndical CGT RATP.

L’intersyndicale nationale interprofessionnelle réunissant la CGT, FSU, Solidaires et UNSA, et les organisations de jeunesse, FIDL, MNL, UNEF et VL organisait une Manifestation pour L’augmentation des salaires et des pensions, ce 17 mars 2022.

Les salarié-es du secteur public comme du privé, les retraité-es, les jeunes partagent toutes et tous une même priorité face à l’augmentation du coût de la vie, il demande une augmention des salaires, les pensions, les allocations et des bourses étudiantes.

Les micros de l’actualité des luttes se trouvaient dans cette manifestation, ou nous avons rencontré, notamment, les salariés en lutte de Chronopost/ DPD et RSI , les salarié-e-s de la FNAC Saint-Lazare et nous avons réalisé en fin de manifestation, un entretien avec un syndicaliste de SUD-ÉDUCATION 93 sur une menace de dissolution de ce même syndicat.

les salarié-e-s de la FNAC Saint-Lazare sont toujours en gréve depuis le 8 décembre .

Voici le lien pour les soutenir : https://www.cotizup.com/grevefnacstlaz

En fin d’émission, nous vous lirons l’appel à mobilisation de cette fin de semaine contre le projet de méga-bassine ”un printemps maraîchin contre les méga- bassines”

Les infos sur ce weekend contre les bassines et les départs en bus sont ici : https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/un-printemps-maraichin-contre-les-megabassines

APPEL AU 19 MARS : CONFÉRENCE DE PRESSE/MEETING DES DPD CHRONOPOST ET RSI

En 2022, c’est la 26eme années consécutive que l’appel du collectif opposé à la brutalité policière de Montréal est lancé pour faire du 15 mars la journée internationale contre les violences policières. En France, l’appel est repris de sorte à faire de la mi Mars un moment de convergences de toutes les luttes contre les violences d’état.

Cette année, ce sont le réseau entraide vérité et justice et la Campagne antiracisme et Solidarité qui s’associe pour appeler à la manifestation annuelle se déroulera le 19 mars à 14 h à partir de Châtelet.

En appel, dans cette émission, nous vous diffusons dans une première partie d’émission la Conférence de presse réalisée par les collectifs organisateurs de la marche le 15 mars dernier. Dans une deuxième partie d’émission, nous vous diffusons une partie des prises de parole qui avait lieu lors du meeting de soutien des travailleurs sans papier de DPD Coudray RSI et Chronopost Alfortville du 10 mars dernier.

Le texte d’appel à la marche de la Campagne Antiraciste et de Solidarité:

Notre pays construit des ponts pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

  • en multipliant les initiatives de toutes sortes,
  • dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,
  • à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

APPEL AU 19 MARS CONTRE LES VIOLENCES D’ÉTAT : JUSTICE POUR NORDINE / JUSTICE POUR JIMONY

En 2022, c’est la 26eme années consécutive que l’appel du collectif opposé à la brutalité policière de Montréal est lancé pour faire du 15 mars la journée internationale contre les violences policières. En France, l’appel est repris de sorte à faire de la mi Mars un moment de convergences de toutes les luttes contre les violences d’état.

Cette année, ce sont le réseau entraide vérité et justice et la Campagne antiracisme et Solidarité qui s’associe pour appeler à la manifestation annuelle se déroulera le 19 mars à 14 h à partir de Châtelet.

En appel, dans cette émission, nous vous diffusons trois reportages.

Tout d’abord nous vous diffusons la conférence de presse qui se tenait le 22 févier 2022 devant le tribunal de Bobigny suite au rendu de justice du 18 février 2022 qui condamnait Nordine (victime de violences policières dans la nuit du 16 aout 2021 a Stains) à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt et 15000 euros d’amendes pour refus d’obtempérer vis-à-vis des policiers de la BAC qui l’ont atteint de sept balles.

Ensuite nous vous diffuserons la prise de parole de Charlotte, compagne de Jimony Rousseaux, décédé le 2 février 2021 des suites des violences que lui ont fait subir des surveillants pénitentiaires dans la prison de Meaux Chauconin, lors du rassemblement organisé le 19 janvier 2022 devant le Tribunal de Meaux pour demander la mise en examen des surveillants pénitentiaires mis en cause.

Enfin, nous vous diffuserons la prise de parole de la CSP 75 lors du rassemblement qui avait lieu le 4 mars 2022 devant le Ministère de l’Intérieur dans le cadre du rassemblement organisé en soutien a la gréve des travailleurs sans papiers de RSI/ DPD Coudray et Chronopost qui durent depuis maintenant cinq mois.

LA LUTTE DES SANS PAPIERS DE RSI ET DE LA POSTE SE POURSUIT /SOLIDARITÉ AVEC LES CINQ DE MONTPELLIER

C’est le règne de l’impunité pour les exploiteurs de sans-papiers !
Il y a deux ans, en août 2019, le Ministère du Travail avait été obligé de lancer une enquête sur les pratiques de Chronopost et de son sous-traitant Derichebourg. Enquête qu’il a lui-même liquidé, sans aucune suite, à la faveur de la fin du conflit et de la crise sanitaire !

Le jeudi 13 janvier dernier les grévistes de Chronopost, soutenus par les travailleurs sans-papiers en lutte sur les piquets DPD à Coudray-Montceaux et RSI à Gennevilliers se sont rassemblés devant la Direction du travail du Val-de-de-Marne à Créteil.
Ils demandaient à être reçus par cette antenne du ministère du Travail afin de faire valoir leurs droits, et d’obtenir une relance de l’enquête avortée il y a deux ans. La Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS) du 94 a une fois de plus refusé de recevoir une délégation !

À la suite de cette mobilisation, un rassemblement se tenait le 20 janvier dernier, devant la direction régionale du Ministère du Travail à Aubervilliers, pour dénoncer le comportement des services de L’État face à Derichebourg et Chronopost à Alfortville.

Le reportage suivant a était réalisé lors de ce rassemblement et nous pourront entendre les prises de parole et les interviews réalisées avec les grévistes et leurs soutiens.

Le jeudi 7 octobre 2021, à Montpellier, huit militants sans-papiers ont été arrêtés sur le quai de la gare quelques heures avant le début du contre-sommet Afrique-France organisé par un collectif d’organisations locales et nationales. La préfecture de police et le Ministère de l’Intérieur ont été prévenus de cet évènement.

Le matin du 1er jour de ce contre-sommet, la préfecture a envoyé des policiers procéder à des arrestations ciblées et discriminatoires sur le quai de la gare. Deux d’entre eux ont été transférés en centre de rétention avant d’être enfin libérés cinq jours plus tard grâce, entre autres, à une riposte et une mobilisation rapide qui ont commencé le jour-même devant le commissariat de Montpellier.

Cinq autres sont sortis des locaux de la police avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) assortie d’une IRTF (Interdiction de Retour sur le Territoire Français) dès jeudi 7 octobre.

Le 18 novembre, ces cinq militants passaient devant le tribunal administratif pour contester l’illégalité de leur interpellation et des OQTF et IRTF prononcées par le préfet. Le tribunal de Montpellier a confirmé les obligations à quitter le territoire français (OQTF) et les interdictions d’y retourner (IRTF) complètement sourd aux éléments forts qui devraient logiquement amener à une annulation de ces dernières.

Des voix pour s’élever contre l’entrave au droit de manifester

E. Macron affirmait vouloir échanger avec la jeunesse africaine et « les acteurs du changement » durant ce sommet France Africain. Quelque chose ne change pas, la brutalité avec laquelle sont traités les militant.es antiracistes, et celles et ceux du mouvement social plus généralement sous l’ère Macron.

L’arrestation des huit militants de différents collectifs de la région parisienne est bien une remise en cause du droit de se faire entendre par l’action collective et le rapport de force, seuls véritables moteurs de changement et d’émancipation. La situation des sept interpellés est notre cause à toutes et tous.

Des voix pour en finir avec le contrôle aux faciès

Ces arrestations discriminatoires et illégales, jugées comme telles par le juge des libertés et de la détention ayant prononcé la libération des deux camarades enfermés en Centre de Rétention, sont à l’image des pratiques à dimension raciste de la police. Une étude de 2017, dirigée par le défenseur des droits, Jacques Toubon, démontrait que les contrôles de Police touchent 20 fois plus les jeunes “d’apparence noirs ou arabes”. Les contrôles d’identité ciblés visant à harceler la jeunesse des quartiers populaires et à expulser des migrant.es devant cesser.

Des voix pour faire vivre la solidarité contre le racisme et les frontières

Depuis les manifestations du 18 décembre, des centaines d’associations, de collectifs, de syndicats et d’organisations politiques s’organisent à travers la campagne Solidarité Antiraciste.

Les mesures administratives d’éloignement que sont les IRTF et OQTF condamnent à l’errance ceux et celles qui partent, et privent de tous leurs droits ceux et ou celles qui contreviennent à l’obligation de quitter l’espace Schengen. Harceler les migrant.e.s, les priver de leurs droits et les expulser, telle est la devise du ministère de l’Intérieur, à l’ère Macron.

C’est pourquoi, nous devons nous mobiliser afin d’éradiquer ces pratiques qui bâtissent des frontières dans nos villes, nos villages et nos quartiers.

Des voix pour exiger
• La levée immédiate des mesures administratives d’éloignement pour les cinq camarades arrêtés à Montpellier.
• La fin des arrestations discriminatoires à l’encontre de personnes racisé.es
• La liberté de circulation et d’installation
• La régularisation de tous les Sans-Papiers

Meeting de Solidarité à la Parole Errante,
9 rue François Debergue, Montreuil, le samedi 29 janvier à 17 h

Pour appeler à cet événement nous vous diffusons l’interview de Anthioumane militant du CSPM et de la marche des solidarités réalisé le 26 janvier 2022,

Solidarité avec les cinq de Montpellier !
Solidarité Antiraciste !
Liberté ! De manifester ! De circuler ! De s’installer !

CHRONOPOST : la lutte pour la régularisation continue


Il y a deux ans, en août 2019, le Ministère du Travail avait été obligé de lancer une enquête sur les pratiques de Chronopost et Derichebourg. À la faveur de la fin du conflit et de la crise sanitaire, l’État a lui-même liquidé son enquête.

Alors la Poste a continué à surexploiter les Sans-papiers exactement de la même manière, c’est-à-dire par le moyen d’une cascade de sous-traitance à l’intérieur de l’agence. Derichebourg n’a pas été inquiété et a continué à s’occuper d’une partie du tri et de la manutention en y employant des travailleurs sans-papiers.

Mais aujourd’hui affolés par la lutte de DPD Coudray, ces piteux patrons de La Poste ont lancé, dans la précipitation à Alfortville de pseudos contrôles de « papiers », et ont mis brutalement à la porte des « sans-papiers » qu’ils ont recrutés et exploitent pourtant en toute connaissance de cause depuis plusieurs années pour certains !

La lutte a repris devant Chronopost depuis le 3 décembre 2021 (piquet évacué par la police), et qu’un piquet permanent est installé devant l’agence depuis le 7 décembre. Plusieurs dizaines de travailleurs sont présents jour et nuit sur le piquet, malgré les conditions hivernales.

Le 29 décembre dernier, se tenait une manifestation qui partait de l’agence Chronopost Alfortville pour aller jusqu’à l’agence Colisposte qui se trouve à Créteil. Dans cette émission, nous entendrons le reportage réalisé ce même jour avec les interventions entre autre, des grévistes de Chronopost, de DPD Coudray-Montceau également filiale colis de La Poste et de RSI, intérimaires de cette société qui sont en luttes à Gennevilliers

En soutien aux grévistes de Chronopost, Le CTSPV, la fédération SUD PTT et l’Union Solidaires appellent à se rassembler devant le siège de Chronopost, 3 Boulevard Romain Rolland 75014 Paris, ce jeudi 6 janvier à 11 h 00. Métro porte d’Orléans ligne 4

LES AIDES A DOMICILE / LES INTÉRIMAIRES SANS PAPIERS DE RSI TOUJOURS EN LUTTES

Paris 23 novembre 2021 : à proximité de l’assemblée nationale

Face aux urgences du secteur du maintien à domicile et des structures médico sociales, le 23 novembre 2021, le Collectif National La Force Invisible Des Aides à Domicile a appelé à un large rassemblement des métiers du lien et du soin, bénéficiaires usagers et aidants, associations, collectifs, syndicats !

À l’appel du Collectif National La Force Invisible Des Aides à Domicile, des auxiliaires de vies de plusieurs régions de France étaient rassemblées devant Assemblée nationale.

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons la parole de ses femmes, qui se tiennent prés des plus précaires.

Pour plus d’info :

Twitter : Collectif National LaForceInvisible Aide Domicile@NationalAide mail : collectif.laforceinvisible@gmail.com http://collectif-la-force-invisible.fr/

Depuis le 8 novembre au matin, les grévistes Sans-Papiers de la société d’intérim RSI tiennent un piquet de grève devant l’agence RSI de Gennevilliers.

Le 8 au soir, les policiers sont intervenus pour nous demander de démonter les trois tentes que nous avions posées. Ils se sont mis en ligne, à huit, bras croisés jusqu’à la fin du démontage. En gros, « vous pouvez revendiquer si vous voulez, mais vous aurez froid ». L’État se positionne aux côtés des patrons qui surexploitent leurs salariés. Il les protègent dans leurs illégalités.

Ce 22 et 24 novembre 2021, nous sommes allées à la rencontre des grévistes. C’est le reportage que nous vous proposons, en cette seconde partie d’émission.

Pour soutenir les grévistes sur le piquet : rsi 10 rue de la Sablière 92230 Gennevilliers. Métro Gabriel Péri (ligne 13). Puis Bus 177 vers Villeneuve-la-Garenne, arrêt Grésillons-Félix Éboué.

Pass sanitaire/ grève des intérimaires sans papiers de RSI/ grève des intérimaires de Bonna sabla

Aujourd’hui, une émission autour des luttes menées par des intérimaires avec et sans papiers afin de mettre en question une fois la place des boîtes d’intérim dans l’organisation de l’exploitation des travailleurs avec ou sans papiers.

L’émission débutera par le témoignage d’une lutte dans l’entreprise fuji film autour de la question du pass sanitaire qui a lui été réalisé hier mardi 16 novembre a la suite d’une réunion publique organisée à la bourse du travail de Paris intitulée ;pass sanitaire arme sécuritaire : résister et rester solidaire.

Ensuite, nous vous diffusons deux reportages sur les luttes dans les boites d’intérim. Nous commençons avec un reportage réalisé le 12 novembre a Gennevilliers avec les travailleurs sans papiers de RSI en lutte depuis le 22 octobre 2021. Cette lutte a démarré avec une occupation des locaux de l’agence RSI a Paris et a été en butte à une sévère répression.

La boîte d’intérim parisienne ayant une antenne à Gennevilliers, les grévistes se sont retournée vers elle ou un piquet de grève s’y est formé 1 rue de la Sablière. Ils y réclament des certificats de concordance des cerfas, sésames pour la suite de leur parcours administratifs de régularisation.

Cette émission est aussi l’occasion pour nous d’annoncer le début d’une campagne a l’appel de la marche des solidarités contre le racisme et les logiques sécuritaires, dont le prochain rdv est le mardi 23 novembre a 19h au local de solidaires 31 rue de la grange au Belle. 

Nous poursuivons avec la diffusons du reportage réalisé le lundi 15 novembre avec les travailleurs en grève de Bonna sabla situé à Conflans-Sainte-Honorine.

Une soixantaine d’intérimaires en mission depuis trois ans pour les plus anciens sont en grève depuis deux semaines avec le soutien de la CGT Intérim pour exiger que  les primes, dont la prime Covid qui ont été promises par la direction de l’usine Bonna Sabla, une filiale du groupe suédois Consolis aux salariés titularisés leur soient aussi versés !

Il faut savoir que les intérimaires représentent 80 % de l’effectif de l’entreprise. Bonna Sabla fabrique des composants qui servent à faire les tunnels des métros du Grand Paris Express.

Bonne écoute !