ABOLIR LA CONTENTION DE MATHIEU BELLAHSEN

Vous allez entendre la présentation du livre de Mathieu Bellahsen paru le 31 août aux éditions Libertalia. La politique d’invisibilisation, de déshumanisation, d’enfermement, d’isolement et de contention est une logique qui dépasse largement le secteur psychiatrique. Sous couvert de réduction budgétaires, de gestion performante, elle colonise nos cerveaux et nos pratiques.

La lecture du livre de Mathieu Bellahsen ; Abolir la contention, est un bon moyen pour interroger nos réflexions et nos actes en se nourrissant des nombreux exemples de résistances qui y sont décrits.

« Quoi qu’on en dise, attacher une personne à un lit n’a jamais été et ne sera jamais thérapeutique. La contention est un contrôle physique témoin d’un corps-à-corps brutal qui touche en premier lieu l’intégrité des psychiatrisé·es. La contention est le symptôme du système contentionnaire, réagencement de l’univers asilaire à l’heure de la e-santé mentale et de ses promesses virtuelles.

Là comme ailleurs, la dématérialisation annoncée s’accompagne de matérialités renforcées. Moins de relations humaines, c’est plus de sangles et de contraintes. Le système contentionnaire a sa mécanique d’entraves. Contention du corps social par l’imaginaire sécuritaire. Contention des soins par des pratiques sans âmes, « cérébrologiques ». Contention du langage par des euphémisations, des banalisations, des renversements des mots et du sens. Contentions financière et législative adaptées au corsetage néolibéral.

Rompre le silence et les complicités autour de la contention est une nécessité pour ne plus laisser le sadisme ordinaire et les abus s’instituer au grand jour comme si de rien n’était. Abolir la contention est une première brèche dans le système contentionnaire. Notre expérience en témoigne. Il est possible de ne pas attacher. Il est possible, collectivement, de faire autrement, que ce soit au niveau des pratiques que dans la société. »

LUTTE CONTRE LES CENTRES DE RETENTION EN EUROPE

Le système des frontières, des expulsions et de l’enfermement des personnes sans-papiers n’est pas qu’une affaire d’État, mais est de plus en plus régi par le cadre européen. La montée en puissance de Frontex, le financement de charters et de nouveaux centres de rétention administrative (CRA) par les fonds européens et le perfectionnement du fichage biométrique des personnes non européennes sont des signaux éclairants de cette européanisation grandissante.

Le 2 octobre 2021, l’assemblée contre les CRA Ile-de-France organisait une rencontre publique avec des camarades qui se mobilisent contre les centres de rétention en Belgique, Allemagne et Italie. D’autres collectifs anti-CRA français fut aussi présents, pour discuter de la situation dans les différents pays et pour raconter les luttes qui se développent à l’intérieur et à l’extérieur des centres de rétention.

Nous vous proposons dans l’émission de ce jour, l’écoute d’une grande partie des interventions qui se tenait au Marbré, lieu occupé à Montreuil.

Bonne écoute !

LES CENTRES DE RÉTENTION

Comme régulièrement, nous poursuivons notre collaboration avec un membre du collectif à bas les cra, pour revenir en ce mois de septembre sur les mouvements dans les centres de rétention

L’émission de ce jour, sera principalement consacré à la situation au centre de rétention du Canet à Marseille.

Au centre de rétention du Canet à Marseille, une grève de la faim a commencé ce vendredi 10 septembre pour protester contre les conditions d’enfermement. Alors qu’un rassemblement de soutien se tenait à l’extérieur du CRA, un incendie s’est déclenché dans le centre.

Nous aurons, par téléphone, le témoignage d’une proche de prisonnier incarcéré dans le centre de rétention du Canet et suivit par un appel de prisonniers de ce même centre de rétention.

QUE PENSER DES « ALTERNATIVES » A LA PRISON ?

À L’occasion d’une conférence donnée à Montréal peu après la publication de Surveiller et punir, en 1976, Michel Foucault avance l’idée que les sanctions « alternatives », loin de rompre avec l’emprisonnement, reviennent bien souvent à étendre les murs de la prison à toute la société.

En effet, le progressisme pénal semble aller de pair avec le développement des techniques de surveillance. Devant les transformations pénales, la bonne question est donc la suivante : font-elles décroître le contrôle social ou contribuent-elles à l’étendre et à le diffuser ? En une époque où le confinement et la surveillance ne concernent plus seulement les prisonniers, mais toute la population, la lecture rétrospective d’« Alternatives » à la prison suscite de nombreuses interrogations.

Des textes de Sylvain Lafleur, Tony Ferri et Anthony Amicelle viennent actualiser ces analyses. Un ouvrage dirigé par Sylvain Lafleur. »”Alternatives” à la prison
Michel Foucault Paru le 29.1.21 /112 pages/14 euros.

Nous avons demandé à Tony Ferri d’échanger sur cette nouvelle publication qui d’une manière prémonitoire dénonce les errances des gauches en mal de projet politique de rupture, qui ne proposent que d’étendre l’enfermement hors les murs.

L’actualité donne raison à Foucault, en constatant que les « peines alternatives » bien loin de faire reculer l’institution prison : 72000 prisonniers aujourd’hui contre 35000 quand il écrit, étend à l’infini la surveillance, le contrôle, l’enfermement domiciliaire : 180000 personnes sous main de justice.

C’est pourquoi nous les appellerons des « peines supplémentaires ». Les nouvelles technologies, notamment le numérique, viennent permettre à l’œil de l’État de s’infiltrer partout, de réaliser si l’on n’y prend garde le panoptique parfait…


LUTTES AU CRA

Dans l’émission de ce jour, nous parlons de la situation des personnes enfermées en centre de rétention, avec différentes prises de position sur la lutte à mener au sein de ces lieux d’enfermement en pleine épidémie de Covid 19.

ENFERMER, CONFINER, DÉROGER


Après un mois de confinement dans les prisons françaises, nous voulions faire un point. Demander aux prisonniers et à leurs familles comment ça se passe à l’ intérieur, demander à l’OIP- observatoire internationale des prisons , puis qu’il s’est fait débouter du recours qu’il avait déposé pour alerter sur la surpopulation carcérale nécessitant des libérations conséquentes et des mesures sanitaires.

Meriem avocate du 93 et membre du SAF- syndicat des avocats de France revient sur le quotidien de l’application de la justice sous covid-19 ou le droit de la défense, les possibilités de recours, ou même les libérations prévues sont remis en question. Et quand les règles du droit ralentissent ou gênent , il suffit d’en changer, vite et sans débat ni concertations… sous État d’urgence.

TÉMOIGNAGE EN CENTRE DE RÉTENTION

Dans l’émission de ce jour nous allons parler de centre de rétention en vous partageant des témoignages en collaboration avec l’envolé.

CENTRE DE RÉTENTION, LE COMBAT CONTINU

Dans l’émission de ce jour nous faisons le point sur les problèmes dans les centres de rétentions qui ne s’arrangent pas ainsi que dans d’autres lieux d’enfermement!

CENTRE DE RETENTION

Dans l’émission de ce jour nous faisons le point sur les centres de rétention en direct des studios de FPP avec comme invité un animateur de l’émission l’Envolée. Nous diffuserons des reportages et témoignages en direct du centre de rétention de Vincennes et de celui de Oissel.

Pour plus d’information : abaslescras.noblog.org