ITALIE : Soutien à la lutte pour la reprise de l’usine GKN

GKN est un fabricant de composants automobiles et aéronautiques britannique basé à Redditch, au Royaume-Uni. Son nom provient de Guest, Keen and Nettlefolds, trois entreprises regroupées en 1902.

En 2021, une lutte initiée suite à un plan de délocalisation impliquant le licenciement des ouvriers de l’usine de composants automobiles Driveline GKN située dans la banlieue de Florence en Italie, a donné lieu à l’occupation de l’usine, à l’élaboration d’un plan de reconversion écologique par les travailleurs avec l’aide du groupe de solidarité Insorgiamo con i lavoratori GKN (Nous nous insurgeons avec les ouvriers de GKN) et un collectif de chercheurs militants, ainsi qu’au développement de réseaux de soutien aux niveaux local, national et international .

Cela montrent ainsi qu’il n’y aura pas de révolution écologique sans lutte des travailleur·ses, pas d’émancipation du travail sans une défense des conditions d’habitabilité de la Terre.

Le 23 octobre 2023 à la Bourse du travail de Paris, se tenait, une soirée de soutien en présence d’ouvriers en lutte de l’usine de Florence ainsi que de chercheur.ses solidaires qui ont contribué à rédiger le plan de reconversion écologique de la production.

C’est une partie de cette rencontre que nous vous proposons aujourd’hui et nous entendrons les interventions de : • Alexis Cukier (pour les organisateur·ices) • Angelo Moro (sociologue, chercheur solidaire) • Francesca Gabriellini (historienne, chercheuse solidaire) • Sara Marano (pour les organisateur·ices) • Dario Salvetti (ouvrier ex-GKN, porte-parole de la lutte) • Davide Gallo Lassere (traduction).

Organisateurs : Attac , Ateliers Travail et Démocratie , Association autogestion, CGT Paris, Coopcycle, Les Utopiques, Réseau Écosyndicaliste, Réseau Salariat Grand Paris, Solidaires Paris Strike. Collectif d’enquêtes militantes, Syndicalistes.org

URGENT: SOLIDARITÉ AVEC LA LUTTE DES OUVRIÉ.RE.S EX-GKN DE FLORENCE

Nous savons que vous, en tant que membres d’organisations du mouvement sociale et écologiste, ou bien en tant qu’individus, avez exprimé de l’intérêt pour la lutte des ouvriè.re.s de l’usine ex-GKN, maintenant occupée depuis deux ans.Le collectif d’usine nous a envoyé un appel à rejoindre l’actionnariat populaire pour devenir membre financeur de la nouvelle coopérative ouvrière GFF (GKN For Future). C’est à dire, contribuer à faire exister le plan de reconversion par le bas, écologique et socialement intégrée de l’usine, nécessairement AVANT LE 31/12/2023. C’est la dernière occasion d’éviter les licenciements et l’évacuation de l’occupation.
Les raisons sont contenues dans l’APPEL (en pièce jointe) : non seulement faire un don, mais essayer de pratiquer un contrôle démocratique sur le projet, à travers tout le réseau de solidarité qui a permis à cette usine de résister pendant deux ans et de tisser des alliances avec les autres mouvements sociaux.
Qu’est ce que on vous demande?


1. PARTICIPEZ à L’ACTIONNARIAT POPULAIRE !
Les différentes modalités de participation sont expliqués dans les INFOGRAPHIQUES   file:///C:/Users/Acer/AppData/Local/Temp/pid-11112/infographiques%20GKN.pdf   en différents formats, ainsi que sur le site en anglais, italien et allemand.
Pour rappel:

  • pour les organisations, il est possible de
  1. acheter collectivement des actions. Il faut juste télécharger la demande d’admission pour sociétés, associations ou institutions,file:///C:/Users/Acer/Downloads/Admission-Form-for-companies.pdf
  2.  la remplir, l’envoyer via Courrier Electonique Certifié, ou bien via courrier recommandé (au moins 500 euro). L’argent sera effectivement versé si et seulement si le projet démarre. Pour nous, c’est la forme conseillée d’engagement pour toute association politique ou syndicale : elle permet de construire un lien de solidarité plus actif que le simple don.
  3. participer avec un don à la cagnotte en ligne https://www.cotizup.com/lutte-ex-gkn   . L’argent sera employé pour acheter directement des action de la part de la Société de Mutualisme SOMS (premier actionnaire du projet). Si le projet de reconversion ne démarre pas, l’argent reste à la SOMS pour d’autres initiatives de solidarité.
  • pour les individus, il y a trois possibilités:
  1. télécharger la demande d’admission pour individus,   file:///C:/Users/Acer/Downloads/Admission-Form-for-individuals.pdf   la remplir, l’envoyer via Courrier Electonique Certifié, ou bien via courrier recommandé (au moins 500 euro – ça peut être aussi un groupe d’ami.e.s qui récolte l’argent à la hauteur de 500 euros et âpres désigne un unique représentant). L’argent sera effectivement versé si et seulement si le projet démarre.
  2. contribuer avec 100/200/300/400 euros: télécharger la demande d’admission pour individus, la remplir, l’envoyer via Courrier Electonique Certifié, ou bien via courrier recommandé. Vous recevrez un lien pour une réunion en ligne, dans laquelle on organisera des groupes de 5 personnes avec un représentant pour chaque groupe. L’argent sera effectivement versé si et seulement si le projet démarre.
  3. participer avec un don à au RIB ou à la cagnotte en ligne.https://www.cotizup.com/lutte-ex-gkn L’argent sera employé pour acheter directement des action de la part de la Société de Mutualisme SOMS. Si le projet de reconversion ne démarre pas, l’argent reste à la SOMS pour d’autres initiatives de solidarité.

2. DIFFUSEZ AU MAXIMUM!

Nous vous prions de partager les INFOGRAPHIQUES pour l’actionnariat populaire et aussi le lien pour la cagnotte en ligne, pour rejoindre un plus grand nombre de personnes et contribuer à arriver à la hauteur de l’objectif prévu d’un million d’euros. Instagram, Facebook, boucles Telegram, articles sur des blogs, journaux, contributions sur des médias indépendants…toute forme de diffusion avant le 31/12 est la bienvenue.
Vous allez trouver les matériaux de la campagne (APPEL, INFOGRAPHIQUES, DEMANDES D’ADMISSION) en pièce jointe, ainsi que dans ce drive:
GKN français
.https://drive.google.com/drive/folders/1ve3xH6EnZl2r1ND_LQCysSxclOHj_zSw

Contribuons à sauver cette expérimentation politique inédite ! MERCI POUR VOTRE AIDE !!!

Comité de soutien ex-GKN – France et Belgique

p.s. matériels en langue française pour en savoir plus et pour plus d’informations sur cette lutte :

https://www.humanite.fr/social-et-economie/automobile/dario-salvetti-louvrier-qui-veut-ecrire-lavenir-de-son-usine

https://www.humanite.fr/social-et-economie/desindustrialisation/italie-a-florence-des-anciens-ouvriers-de-lusine-gkn-menent-une-lutte-historique-et-creative

https://lanticapitaliste.org/sites/default/files/25-marzo-post.png?fbclid=IwAR0LopE0Drz1ndRX_tY3V_DDFlmlyYsvW20Ss7sAH2_4KA-Z-aUcCrdPQog
https://www.contretemps.eu/lutte-sociale-ecologique…/
https://www.contretemps.eu/travailleurs-gkn-europe…/
https://ires.fr/publications/chronique-internationale-de-l-ires/n177/italie-la-lutte-des-ouvriers-de-gkn-a-florence-entre- auto-organisation-ouvriere-et-mobilisation-sociale/

APPEL URGENT À SOLIDARITÉ AVEC LA LUTTE DES OUVRIÉ.RE.S EX-GKN DE FLORENCE : VERSL’HEURE X


Ces dernières semaines, des pluies torrentielles ont frappé Florence, en provoquant des nombreux dégâts. Ce n’est que le dernier épisode d’un scénario qu’on a déjà vu et qu’on va expérimenter de plus en plus souvent: celui des événements météorologiques extrêmes liés au réchauffement climatique. Comme il est désormais troublante habitude, les citoyens et citoyennes se sont auto-organisé.e.s pour la première solidarité sur le territoire. Le collectif d’Usine ex-Gkn, donc, est maintenant engagé dans le nettoyage des maisons inondées à côté de l’usine occupée. Dans ces moments particulièrement difficiles, ils demandent de faire circuler cet appel.

A faire circuler à l’ensemble de notre réseau de solidarité : Vers l’heure X

1. Les licenciements ont repris. Notre temps est compté. Toute activité de solidarité ou de soutien à Gkn doit maintenant s’accommoder de ce temps.

2. L’heure X est aujourd’hui le 1er janvier 2024 : les licenciements seront définitifs et Gkn seradéfinitivement transformée en une opération immobilière.

3. Il n’y a pas de troisième voie : usine Gkn vide ou usine socialement intégrée. Soit un symbole du fait qu'”ils” finissent toujours, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, par gagner. Soit, un exemple du fait que, ici et maintenant, “nous pouvons”. Atteindre le bord de l’abîme, s’envoler ou tomber.

4. Nous n’avons pas le choix, c’est notre lieu de travail. Nous essaierons de résister jusqu’au bout. Vous avez le choix : prendre acte de la tournure des événements, ou bien vous mettre en jeu ici avec nous,pour soutenir un exemple concret de nouveaux rapports de force pour le mouvement syndical, pour la justice sociale et le mouvement climatique.

5. Nous sommes conscients du contexte. Nous sommes confrontés à une escalade de la guerre à niveau global et à un massacre à Gaza. Nous ne sommes pas la seule entreprise en crise, ni le seul conflit exemplaire. Et nous ne nous démenons certainement pas pour être plus visibles ou plus urgents que les autres. Nous ne sommes qu’une infime partie de l’ensemble. Mais nous soulignons que cette infime partie a, ici et maintenant, atteint son épilogue. Et c’est maintenant qu’il faut décider quel sera cetépilogue. À vous d’évaluer l’importance de cet épilogue pour l’équilibre général des pouvoirs.

6. Il n’est pas facile de communiquer sur les différentes étapes de la lutte. L’autre camp s’est équipé au fil du temps pour polluer tous nos récits, les embrouiller, les enchevêtrer, les techniciser. Nous devons vous demander d’être plus attentifs, en suivant nos réseaux sociaux, en vous inscrivant dans les groupes gkn info sur Whatsapp (écrivez à 3478646481) ou en vous abonnant à notre canal Telegram.Sur insorgiamo.org, vous trouverez

– un dossier résumant les différentes étapes et la spéculation immobilière potentielle  https://insorgiamo.org/dossier-gkn/
– toutes les informations sur le projet cargobike https://insorgiamo.org/cargo-bike/
– toutes les informations sur l’actionnariat populaire https://insorgiamo.org/100×10-000/

7. La réindustrialisation par le bas est un instrument de lutte et, en tant que tel, doit dépendre des moments de la lutte. Toutes les activités liées aux cargobikes, au plan photovoltaïque et à l’actionnariat populaire s’accélèrent maintenant ou deviennent superflues.

8. Nous manquons de temps. Nous ne sommes plus en mesure de répondre à des propositions isolées, à des invitations isolées, à des activités isolées. Le mois de novembre est déjà presque terminé et le mois de décembre est raccourci par les vacances. Nous devons réduire considérablement le nombre de réunions, d’appels et d’initiatives. Nous lançons un Insorgiamo Tour (une “Tournée Ensourgeons-nous”) en vue de l’heure X : Rome, Milan, Padoue, Naples, Turin. Et au niveau international : Vienne, Barcelone, peut-être Berlin, peut-être Londres. Nous demandons à toutes les réalités de converger avec nous aux dates qui seront indiquées.

9. La feuille de route vers l’heure X doit être caractérisée par des moments d’intensité croissante: Insorgiamo Tour; grève générale le 17 novembre à Florence, quand nous ferons bloc à nouveau dans la rue; le 2 et 3 décembre, nous vous appelons tou.te.s à l’usine encore une fois. Marquez dans vos agendas qu’il y aura des actions de lutte tout au long du mois de décembre pour conjurer l’heure x, qui frappera le 31 décembre à 00h00.

10. Ces jours-ci, la justice climatique, la justice sociale, le mutualisme, l’usine socialement intégrée, le soin du territoire et de la communauté, le besoin de convergence semblent s’être effondrés ensemble en quelques heures à Campi Bisenzio. Tout cela semble être le fruit du hasard. En réalité, c’est le signe que nous nous étions préparés à ce moment. Que nous avons fait des choix. Le rapport de force estécrasant, le contexte peut nous dominer, mais on a toujours une marge de choix. On ne peut pas choisir quand il pleut, mais on peut choisir quel genre de personne on sera sous la pluie. Nous choisissons de ne pas tomber.

Nous demandons de participer à l’actionnariat populaire : https://insorgiamo.org/100×10-000/ ou d’adresser toute donation au RIB: IT75E0501802800000017261280 ou à la cagnotte en ligne https://www.cotizup.com/lutte-ex-gkn

L’argent sera employé pour financer l’actionnariat populaire afin de commencer la production autogérée pour la reconversion écologique et socialement intégrée de l’usine.

Pour tous les détails techniques, pour écrire et demander un rdv téléphonique (en anglais) via Whatsapp ou Telegram au +39 3478646481

Italie : Répression et héritage fasciste – Vincenzo Vecchi et Alfredo Cospito

Dans cette émission, vous pourrez entendre une conférence de presse où s’exprimait des personnes du comité de soutiens et des avocats de Vincenzo Vecchi. Celle-ci prenait lieu après la décision de la cour d’appel de Lyon, refusant de livrer Vincenzo à l’Italie, et avant la nouvelle heureuse de l’abandon par le parquet, des poursuites à son encontre. En seconde partie d’émission, nous vous ferons connaître des actualités de l’anarchiste Alfredo Cospito, soumis à un régime de détention carcérale particulièrement sévère, qu’il dénonce, et contre lequel il a commencé une grève de la faim depuis 5 mois.

Cette émission contient un extrait de Radio Sauvage, “une web-radio libre, au cœur des luttes sociales, écologiques et antifascistes. C’est un média dont les militants peuvent s’emparer pour auto-construire du contenu, des émissions et des podcasts avec un soutien technique.”
Lien vers Radio Sauvage

Vincenzo Vecchi est un ressortissant italien qui avait manifesté contre les décisions du sommet du G8 à Gênes, en 2001. La répression y avait été forte, avec un mort et des centaines de blessés. L’Italie avait alors décidé d’arrêter dix hommes et femmes pour l’exemple en prenant appui sur une loi datant de l’époque fasciste mussolinienne : la loi “dévastation et pillage”. Vincenzo avait été alors arrêté, et mis en détention provisoire pendant 1 an. Puis, anticipant la peine excessive le menaçant, il avait gagné la France où il s’y est installé. Quinze ans plus tard, l’Italie émettait deux mandats d’arrêt européen à son encontre afin de demander son extradition. Ce sont donc ces derniers, à présent, qui ont été abandonné, le parquet ne s’étant pas pourvu en cassation, suite au refus par la cour de Lyon de remettre Vincenzo à l’Italie. A part, la Cour de Cassation a rejeté le recours visant 10 italiens en confirmant ainsi le droit d’asile. C’est donc d’anciens militants italiens, réfugiés en France depuis une bonne trentaine d’années qui ne pourront être extradés depuis la France vers l’Italie. [Édité]

[Édit] : Une erreur a été faite concernant les personnes s’étant vues confirmé leur droit d’asile. Nous avons corrigé en conséquence.

Lien vers le site du comité de soutien à Vincenzo

Le 20 octobre, lors d’une audience au tribunal d’application des peines de Sassari, l’anarchiste Alfredo Cospito a essayé de lire une longue déclaration par laquelle il annonce avoir commencé une grève de la faim contre le régime de détention 41 bis, auquel il est soumis, et contre la peine de perpétuité incompressible. Une bataille qu’Alfredo n’a pas l’intention d’interrompre avant son décès. Le compagnon, qui est en régime 41 bis depuis le 5 mai dernier, suite à un décret signé par la ministre de la Justice de l’époque, Marta Cartabia, est actuellement détenu dans la prison de Bancali, en Sardaigne.

“Le régime de 41 bis est une suspension des règles de traitement à l’égard des détenus et des internés pour des crimes considérés particulièrement graves (de « terrorisme »ou de subversion de l’ordre démocratique), ou pour des crimes d’association de type mafieux ou d’association de malfaiteurs avec des buts spécifiques à propos desquels on a des éléments qui laisseraient croire que des liens existent encore entre le détenu et les « organisations criminelles », « terroristes » ou « subversives ». Cette suspension implique les restrictions nécessaires à garantir les exigences d’ordre et de sécurité et à empêcher les contacts avec les dites organisations. Les détenus qu’y sont soumis doivent être accueillis dans des établissements qui leur sont consacrés de manière exclusive ou bien dans des quartiers spéciaux et séparés du point de vue logistique du reste de l’établissement.”
“Le régime de 41bis fût introduit en 1992 après l’attentat de Capaci*. La disposition avait été déjà introduite par la loi Gozzini (loi 633/86), qui avait modifié la loi 354/75 sur le système pénitentiaire. À ce moment-là ce régime pouvait être appliqué seulement dans le cas d’urgence internes aux prisons : « En cas exceptionnels de révolte ou dans autres situations d’émergence, le Ministre de la Justice a le pouvoir de suspendre complètement ou partiellement l’application des règles normales de traitement des détenus et des internés. La suspension doit être motivée par la nécessité de rétablir l’ordre et la sécurité et sa durée est celle strictement nécessaire à atteindre le but susdit ». À ce temps-là, ce régime pouvait donc intéresser seulement un établissement entier ou une partie d’un établissement, pas les prisonniers individuellement. […]”

Lien vers le site Lutter contre le 41bis où vous pourrez en apprendre davantage sur ce régime d’incarcération et sur la lutte qui l’accompagne.

Nucléaire : Actualité en France et retour historique sur l’Italie

La première partie de cette émission est consacrée à l’actualité du nucléaire en France tandis que la seconde partie, elle, aborde l’arrêt du nucléaire en Italie. Cette partie retrace à gros traits l’historique du nucléaire en Italie, de son acquisition à son rejet, à partir d’un texte sur le sujet écrit par Gianni CARROZZA (http://collectif-adn.fr/2022/Italie.html).

Cette émission interroge également le discours des lobbys nucléaires la présentant comme une énergie décarbonée et servant une transition écologique. Est abordé également l’EPR (European Pressurized Reactor), l’EPR de Flamandville, la sous-traitance, la Commission Nationale de Débat Public de fin 2022, le projet de loi visant à accélérer la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants (retoquée depuis par le Conseil d’Etat le 27 octobre) et la déclaration d’utilité publique du projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure. Enfin, est contenue une courte discussion sur les différents positionnements en faveur de la sortie ou de l’arrêt selon, du nucléaire.

Les intervenants sont des personnes du collectif contre l’ordre atomique et membre de Arrêt du nucléaire, et une personne par téléphone du collectif anti-nucléaire Ouest, membre du réseau Sortir du nucléaire.

Lien vers la tribune “La relance du nucléaire ? Surtout pas” par le collectif anti-nucléaire Ouest : https://drive.google.com/file/d/1bjWOPIM0hTDKChL4rDPRqKuryFC4eJA_/view

AFFAIRE VINCENZO VECCHI…MENACE SUR LES DROITS FONDAMENTAUX

Aujourd’hui Dissonances revient sur le cas de Vincenzo Vecchi.

Vincenzo Vecchi,  est sous le coup d’un Mandat d’Arrêt Européen (MAE) émis par la justice italienne en 2019 à la suite de sa condamnation à 12 ans de prison pour avoir participé au contre-sommet du G8 à Gênes en 2001, alors même qu’il vit,  réfugié en France à Rochefort-en-terre, dans le Morbihan, en Bretagne, depuis 11 ans, parfaitement intégré et apprécié de tous.

Et c’est sur la base d’une   vieille loi prise à l’époque où les fascistes étaient au pouvoir en Italie, sous Mussolini, que Vincenzo est poursuivi.

La Cour de Justice européenne vient de donner son avis ce 14 juillet 2022, autorisant l’application d’une loi fasciste dans l’Union Européenne.

À quand l’exécution d’un mandat d’arrêt européen à l’encontre d’une citoyenne polonaise réfugiée en France après avoir avorté dans son pays ?

Laurence, Pascale et Hervé, membres du Comité de Soutien à Vincenzo Vecchi viennent évoquer l’urgence et l’importance qu’il y a à soutenir cette lutte, qui aujourd’hui dépasse le cadre du cas de Vincenzo. 

Emission réalisée par Josef Ulla, co-produite et diffusée avec et sur Radio Saint Affrique .

Couleur musicale : 

  • Bella Ciao, Micol Arpa Rock
  • On lâche rien, HK & les saltimbanks
  • Oh libertà, Serge Reggiani (musique G. Moustaki)
  • Cello Suite no. 6 in D Major BWV 1012, interprétée par Ana Maria Iordache
  • Le début de notre monde, 

MIMMO LUCANO : La solidarité n’est pas un délit !

Bourse du travail de paris : l8 novembre 2021

Un collectif de citoyennes et de citoyens ont organisé à la Bourse du Travail à Paris une soirée de soutien à Mimmo Lucano le mercredi 17 novembre en présence de Mimmo Lucano, de collectifs et associations ainsi que de personnalités engagées dont MM. Eric Fassin, Sylvie Glissant, Cédric Herrou, Marie Cosnay, Olivier Favier, Romain Filhol, Maîtres Arié Alimi, Agnès Tricoire, Nicolas De Sa-Pallix et Vincent Brengarth… 

C’est l’intervention de mimmo lucanno que nous vous proposons d’écouter dans l’émission de ce jour.

Domenico « Mimmo » Lucano, ex-maire de Riace (Calabre) a été condamné en septembre 2021 à plus de treize années de prison et 500 000 € d’amende pour avoir fait preuve d’humanité envers les réfugié•es arrivé•es par la mer en les accueillant dans son village frappé par l’exode rural, et en proposant un modèle d’intégration efficace. Rappelons que le nombre de personnes ayant péri en tentant de rejoindre l’Europe a plus que doublé cette année; selon les statistiques de l’OIM, il se monte à 1 146 pour le premier semestre 2021. Il était de 513 en 2020.

Il s’agissait pour les organisateurs et les personnes présentes d’émettre un message qui franchisse les frontières et résonne à travers l’Europe – car c’est aussi au niveau européen que se livrera la prochaine bataille pour Mimmo. Interventions, projections, musique, livres… ce sera l’occasion d’exprimer chacune et chacun à sa manière un enjeu commun : protester contre le sort réservé aux exilé•es en Occident, et dénoncer la criminalisation de la solidarité.

Il s’agissait d’apporter un soutien à Mimmo, ainsi qu’aux vingt autres personnes condamnées avec lui, et à faire entendre le plus largement possible des paroles d’accueil, de lutte et de fraternité face à la violence des frontières.

 Le collectif de soutien à Mimmo Lucano

(collectifsoutienmimmolucano@protonmail.com)

En Italie, Domenico Lucano a été condamné à treize ans de prison. L’ancien maire de la ville calabraise de Riace avait mis en œuvre une politique d’accueil des exilés qui a permis de repeupler son village et développer les services publics. Un collectif de citoyen a organisé une soirée de solidarité à Paris.

Quand la solidarité s’exprime envers un Italien, c’est « Bella ciao » qui est chantée. À la Bourse du travail de Paris, ils étaient plusieurs centaines dans cette enceinte qui avait accueilli les réunions de Nuit Debout à entonner ce chant de la résistance transalpine, mercredi, en début et en fin de soirée.

Tous venaient dire combien est injuste la peine de plus 13 années de prison, infligée par la justice italienne, à l’encontre de l’ex-maire de Riace, Mimmo Lucano. Ce dernier a été accusé d’abus de bien social, de favoriser l’immigration illégale. En réalité, il paie le prix de sa politique exemplaire de solidarité avec les migrants.

Le village se repeuple

Car il a redonné vie à son village. Face à la salle, c’est l’émotion quand celui qui peut encore faire appel raconte, à la fin des années 1990, l’arrivée d’un navire sur la côte ionienne. Avec l’évêque, il aide à l’accueil des Kurdes qui débarquent sur la plage. « Ils étaient 200, alors que mon village ne comptait que 500 habitants », narre-t-il. Il s’entend avec les émigrés italiens – ceux partis de Riace vers le nord du pays ou en Amérique latine chercher un travail – pour qu’ils mettent à disposition des nouveaux venus leurs maisons vides. Le village se repeuple.

Cabale judiciaire

Et en 2004, il est élu maire. Il utilise les 35 euros de subvention aux villes qui accueillent les migrants, à la fois pour ces derniers, et pour développer les services publics et le développement économique, dans une terre mitée par la mafia. « Il faut que toute la société profite de l’accueil des migrants », explique l’ancien maire. L’histoire est trop belle. Et quand les politiques d’immigrations se durcissent en 2016, une cabale judiciaire se met en place.

Signer la pétition sur change.org

Contact : libertepourmimmo@orange.fr

Suivre l’actualité : «Liberté pour Mimmo»

En 2018, Mimmo est arrêté et placé en résidence surveillée sur ordre du ministre de l’Intérieur d’extrême droite, Matteo Salvini. Il est accusé d’avoir organisé des mariages de convenance pour aider des femmes déboutées du droit d’asile à rester en Italie. La justice reproche également à l’ex-édile de ne pas avoir fait d’appel d’offres pour la gestion des déchets du village et de l’avoir attribuée à des coopératives liées aux migrants. Le 30 septembre 2021, Mimmo Lucano est condamné à 13 ans de prison et à 500 000 euros d’amende pour « escroquerie, abus de biens sociaux, fraude aux dépens de l’État et aide à l’immigration clandestine ».

Nous sommes consternés tant par la qualification des faits que par l’extravagante sévérité de la peine, qui va bien au-delà des réquisitions du parquet. Comment en est-on arrivé là, alors que le tribunal a retenu qu’il ne s’était pas personnellement enrichi ? Les signataires de cet appel considèrent que cette condamnation purement politique a pour seul objet de dissuader ceux qui mettent en œuvre la solidarité avec les migrants.

Face au climat de montée des haines racistes et xénophobes que connaissent l’Italie, la France et bon nombre de pays européens, il est impérieux que ceux qui, comme cet élu, ont défendu les droits de l’homme les plus élémentaires et transformé un village mourant en lieu de vie, continuent à être salués pour leur action et leur courage plutôt que transformés en délinquants pour satisfaire l’extrême droite. Non, la solidarité n’est pas un délit.

LUTTE CONTRE LES CENTRES DE RETENTION EN EUROPE

Le système des frontières, des expulsions et de l’enfermement des personnes sans-papiers n’est pas qu’une affaire d’État, mais est de plus en plus régi par le cadre européen. La montée en puissance de Frontex, le financement de charters et de nouveaux centres de rétention administrative (CRA) par les fonds européens et le perfectionnement du fichage biométrique des personnes non européennes sont des signaux éclairants de cette européanisation grandissante.

Le 2 octobre 2021, l’assemblée contre les CRA Ile-de-France organisait une rencontre publique avec des camarades qui se mobilisent contre les centres de rétention en Belgique, Allemagne et Italie. D’autres collectifs anti-CRA français fut aussi présents, pour discuter de la situation dans les différents pays et pour raconter les luttes qui se développent à l’intérieur et à l’extérieur des centres de rétention.

Nous vous proposons dans l’émission de ce jour, l’écoute d’une grande partie des interventions qui se tenait au Marbré, lieu occupé à Montreuil.

Bonne écoute !

BLOCUS LYCÉEN / VINCENZO VECCHI

Nous débuterons cette émission avec un reportage réalisé le 4 Novembre dernier, devant le commissariat de Saint Denis ou se tenait un rassemblement en soutien a des lycéens arrêté et qui avait bloqué leur établissement depuis plus d’une semaines.

Nous poursuivrons cette émission avec la suite du procès de Vincenzo Vecchi . dès l’annonce par toute la presse écrite du verdict favorable de la cour d’Angers: mandat d’arrêt européen cassé, remplacé par une peine légère, aménageable et applicable en France. La satisfaction a été de très courte durée car dès vendredi dernier, le parquet d’Angers se pourvoyait en cassation. Vincenzo serait donc à nouveau menacé de purger les 12 ans et demi en Italie.

Nous parlerons de tout cela avec des membres du comité de soutien pour Vincenzo Vecchi.

GILETS JAUNES / VINCENZO VECCHI

Le 12 Septembre dernier, manifestation de rentrée des gilets jaunes à Paris . Dans cette première partie d’émission , nous diffusons le reportage réalisé Samedi dernier dans la manifestation.

Dans la seconde parties d’émission , nous diffusons l’entretien réalisé par l’émission l’agenda avec Laurence Du Comité de soutien à Vincenzo Vecchi pour parler des échéances à venir et de l’audience qui aura lieu le 2 octobre prochain, à la Cour d’appel d’Angers. vous pouvez suivre et soutenir le Comité de Soutien de Vincenzo Vecchi, de Rochefort-en-Terre sur : www.comite-soutien-vincenzo.org

L’Agenda est une des deux émissions quotidiennes de Radio Fréquence Paris Plurielle (FPP), écoutable sur le 106.3FM et le site, www.rfpp.net. L’émission est en direct, tous les jours du lundis au vendredis de 12h à 12h30

VINCENZO VIECCHI


A quelques jours de la décision de justice concernant Vincenzo Viecchi sur la demande d’extraction venant de la justice italienne , Vincenzo saura fin octobre s’il reste ou s’il est renvoyé en Italie. nous vous proposons dans l’émission de ce jour , une émission enregistrée par le comité de soutien de Vincenzo de Rochefort en Terre .

Il y aura notamment un retour sur l’histoire du contre sommet de Gênes en 2001