Petite histoire politique des banlieues françaises, de Hacène Belmessous

À la librairie de l’Atelier au 2 BIS RUE JOURDAIN 75020 PARIS, avait lieu le 24 mars dernier, la présentation du livre : Petite histoire politique des banlieues françaises. L’auteur ; Hacène Belmessous, interroge les idées reçues et fantasmes associés à ces quartiers populaires depuis les années 1970.

Il décrit des zones de relégation dominées par la pauvreté et les humiliations sociales, où l’application du droit commun ainsi que les promesses d’égalité républicaine sont restées lettre morte.

Hacène Belmessous est chercheur, auteur de nombreux ouvrages sur les questions urbaines dont Opération banlieues. Comment l’État prépare la guerre urbaine dans les cités françaises, La Découverte (2010), Le nouveau bonheur français. Ou le monde selon Disney, L’Atalante (2009) et Mixité sociale : une imposture. Retour sur un mythe français, L’Atalante (2006).

À propos

L’histoire récente des banlieues populaires demeure un terrain en grande partie délaissé et inexploré. Pourtant, ces lieux concentrent depuis plusieurs décennies tous les débats, toutes les polémiques, toutes les fractures qui témoignent d’une société française qui ne sait pas comment aborder ces quartiers de relégation où dominent la pauvreté et la ségrégation. Évoquer ces quartiers, c’est convoquer toute la série de fantasmes qui servent de support aux pratiques discriminatoires quotidiennes : ils formeraient la dernière étape avant le « grand remplacement », des « ségrégation » qui mettraient l’ordre républicain à feu et à sang…

Revenir sur l’histoire politique de ces quartiers, de ces villes, de ces banlieues, c’est constater que le droit commun n’y a jamais été instauré malgré les promesses d’égalité républicaine par les promoteurs de la politique de la Ville. C’est aboutir à ce constat implacable : la République, dans les banlieues populaires, c’est pour leurs habitants quarante années d’humiliations sociales.

Cet ouvrage s’efforce de décrire et analyser ce qui s’y est joué durant cette période en abordant avec profondeur et de façon incisive une série de questions : la police, le logement social, l’islam, la politique de la Ville, les politiques conduites dans ces quartiers par les partis politiques aux affaires (de droite comme de gauche), etc.

Pour cela, l’auteur s’est appuyé sur des archives locales de communes emblématiques (La Courneuve (93), Mantes-la-Jolie (78), Vaulx-en-Velin (69), Vénissieux (69), Montfermeil (93)…), des documents étonnamment souvent jamais consultés, et sur des entretiens avec des personnages historiques de l’histoire urbaine récente.

Cette histoire politique des banlieues livre finalement en creux ce qu’elles ont toujours incarné : les démons des mauvaises consciences françaises.

Nous vous proposons dans l’émission de ce jour, une large partie de la présentation par Hacène Belmessous de son ouvrage.

DROIT DES TRAVAILLEURS MIGRANTS EN FOYER

Aujourd’hui, les résidents des anciens foyers de travailleurs immigrés, vivant isolés en France, et en solidarité avec d’autres membres de leur communauté, sont contraints de subir un changement de statut de leurs logements, catastrophique pour leurs droits et leurs modes de vie.

À la place des foyers, ils habitent des résidences dites « sociales ». Ces résidences sont conçues pour être des logements passerelle en attendant l’accès à un HLM. Sauf que les travailleurs en question ne vont pas dans leur majorité accéder à un HLM. L’offre est massivement insuffisante. Et leur projet n’est pas de mourir en France. Beaucoup souhaitent passer une bonne partie de leur retraite de retour au pays.

Les règlements intérieurs et contrats imposés par les gestionnaires dans ces résidences sociales sont infantilisants et abusivement restrictifs des droits. Il est interdit, sous peine d’expulsion des lieux, d’accueillir sa femme, son fils ou tout autre membre de la famille ou invité. Il est interdit, sous peine d’expulsion, de copier ou modifier la clef, le mobilier ou l’arrangement de la chambre. Les retards de loyer, quelle qu’en soit la cause, mènent tout droit vers le tribunal sans passer par les dispositifs protégeant les locataires de l’expulsion évitable.

Les résidents âgés qui font des allers-retours entre le pays et la France pour les besoins de la santé ou pour garder les contacts faits le long d’une vie de travail sont les premières victimes de ces exclusions et expulsions. Les résidences doivent, selon la loi, comporter des espaces dédiés à la vie collective et démocratique des résidents : salles polyvalentes, bureau pour les délégués élus, éventuellement restaurants associatifs.

Ces espaces existaient dans les anciens foyers. Ils étaient gérés, en commun accord avec le gestionnaire, par les comités de résidents. Dans les résidences, ils sont trop souvent interdits, l’accès étant sous le contrôle total du gérant.

Cette transformation provoque une montée scandaleuse des expulsions !

Le 18 février 2022, se tenait dans la Salle Jean Dame à Paris, une réunion publique sur le thème de la restructuration des foyers des travailleurs migrants. Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute d’une grande partie des interventions de cette soirée. La rencontre se tenait dans le cadre de la campagne antiracisme et solidarité.

Bonne écoute !

THÉÂTRE DE L’ODÉON / JOURNÉE DE GRÈVE A LA POSTE

Les stratégies sociales se diversifient. Entre les occupations de théâtre, quelques salarié-e-s d’entreprises qui réagissent a des plans de licenciements, les occupations de terre face aux grands projets métropolitains et l’état qui continue de réduire les acquis sociaux.

Le 1er juillet, de nouveau dispositif de l’assurance chômage vont rentrer en service. Dispositifs qui va réduire les droits des chômeurs et chômeuses.

Dans l’émission de ce jour, il sera question de stratégies de luttes

Nous ouvrons cette émission, par l’assemblée générale des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon, qui se tenait a la bourse du travail de Paris, ce 10 mai 2021

Les projets de la direction de La Poste sont si violents et nombreux. Entre les réorganisations (1000 à la distribution), les suppressions de bureaux, la précarité qui monte, les changements divers et variés dans les missions des postier·e·s et le gel des salaires.

Le 11 mai dernier, une rencontre se tenait, en vue de la préparation de la grève du 18 mai 2021. La participation de militants de la CGT FAPT, d’une camarade chômeuse de La Poste et de syndicalistes de SUD-PTT notamment, on permit de faire le point sur la situation a la poste

Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons quelques extraits de cette rencontre.

Bonne écoute !