Rencontre avec le Roucous : une expérience de lieu de vie et d’accueil

Rencontre avec “le Roucous »Une expérience de lieu de vie et d’accueil (LVA), autogéré et situé en Aveyron.

Discussion en présence de l’équipe du lieu ainsi que Bertrand Ogilvie, psychanalyste et professeur de philosophie à Paris ayant travaillé sur l’expérience de Deligny dans les Cévennes.

Aujourd’hui dans votre émission, on vous parle du Roucous, un lieu de vie et d’accueil (LVA) un peu particulier, qui a plus de 30 ans. C’est une structure de soin et d’éducation qui accueille en petit effectif des enfants, adolescents ou adultes qui vivent une situation difficile.

C’est une structure de vie aussi. La particularité est que les acteurs de l’accueil sont présents en permanence. Les acteurs tentent de reproduire un schéma d’accueil familial qui repose sur le partage des tâches du quotidien ou des activités pédagogiques spécifiques.

Le roucous est apparu avant que les LVA ne soient reconnues en 2002. Il est particulier aussi parce qu’il est autogéré en association, l’organisation est horizontale et ne répond pas forcément aux exigences des institutions avec lesquelles ils ont réussi à imposer un rapport de force qui leur permet tout simplement de vivre comme ils l’entendent avec les jeunes accueillis.

Le Roucous est situé en Aveyron. Leurs membres travaillent avec différentes institutions comme L’aide sociale à l’enfance (ASE), la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), les institutions médicales de la pédopsychiatrie, ou d’éducation spécialisée.

Vous allez entendre Nunu, un des fondateurs de ce lieu, et les autres permanents Arnaud, Pierre ou Solange nous parler de leur quotidien avec Yanis, Myriam ou Hugo, des enfants, en marge, souffrant de difficultés familiales et de troubles psychiques et autistiques.

La discussion s’est déroulée à la parole errante à Montreuil, dans le cadre de la semaine de la folie ordinaire qui a eu lieu du 28 mars au 3 avril 2022. Ce festival est animé par le collectif Artaud, un collectif de patient(e)s et soignant(e)s, et a été créé en contrepoint des « Semaines d’information sur la Santé mentale ».

LA SEMAINE DE LA FOLIE ORDINAIRE

Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons un entretien réalisé avec des membres du collectif organisateur de la semaine de la folie ordinaire sur Paris.

En effet, la Semaine de la Folie ordinaire (SDLFO) est de retour du 28 mars au 3 avril 2022, avec au programme, une déambulation festive dans les rues de Montreuil le vendredi 1er avril et un week-end de folie à la Parole Errante.

Les Semaines de la Folie ordinaire (SDLFO) ont été créées en 2011 à Reims par le collectif Artaud, un collectif de patient(e)s et soignant(e)s, en contrepoint des « Semaines d’information sur la Santé mentale ».

Au travers des manifestations culturelles et artistiques, des rencontres et des débats, nous souhaitons questionner la politique dite de « santé mentale ». C’est l’occasion de créer et rendre visible des espaces libres, créatifs et politiques ; se redonner de l’air collectivement ; se réapproprier les questions liées au soin et à l’accueil ; continuer à nourrir nos luttes et se raconter avec nos mots !

L’HÔPITAL EN COLÈRE / SIDA : journée mondiale

L’accès à une santé de qualité et de proximité est de moins en moins assuré malgré l’abnégation des personnels. L’hôpital public se désintègre avec partout des fermetures de lits, de services, en particulier d’urgence et de SMUR mais aussi en psychiatrie, en chirurgie, en médecine, en soins de suite … Le laisser-faire actuel privilégie le secteur privé, avec des conséquences dramatiques pour l’accès aux soins (dépassement d’honoraire, frais administratifs… Mais aussi recul de la proximité).

C’est une catastrophe sanitaire qui s’amplifie. La situation actuelle des hôpitaux a pour conséquence d’accroître les souffrances des malades, des personnes en situation de handicap, et de provoquer une surmortalité. Le renoncement aux soins s’accroît.

Le gouvernement ne peut se contenter de distribuer quelques millions ici et là pour tenter de calmer les esprits. L’hôpital public est garant de l’accès aux soins de toutes et tous.

Nous demandons un plan d’urgence pour l’hôpital public !

Un choc d’attractivité pour les personnels, par une vraie reconnaissance salariale, par une amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi en leur permettant de travailler conformément à leur éthique ce qui suppose de les écouter et de réformer la gouvernance. Il faut changer les systèmes de fonctionnement et de management basés sur des critères de performance et de rentabilité. Il n’y pas de soins sans humanité !
Un vaste plan de formation, de recrutement et la titularisation des contractuels.le.s :
La réouverture de tous les lits et services fermés et des ouvertures autant que de besoin.
L’établissement d’une vraie démocratie sanitaire unissant personnels et usagers-citoyens.
Les moyens financiers suffisants doivent en être donnés par une modification du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022.

Face aux fermetures de lits et à un hôpital public « qui se désintègre », des associations, syndicats, collectifs de soignant.es et de citoyens appelait à une journée de mobilisations pour l’accès aux soins, le samedi 4 décembre 2021.

L’actualité des luttes se trouvait dans le cortège parisien, et nous vous proposons le reportage réalisé ce samedi 4 décembre. Nous pourrons entendre entre autre les paroles d’un médecin urgentiste au CHU d’Angers , d’une pédopsychiatre qui officie dans l’Essonne, le collectif grand Est…

Mercredi 1er décembre 2021, Act Up-Paris organisait la manifestation pour la journée mondiale de lutte contre le sida à Paris. Mot d’ordre : PRÉCARITÉ SANITAIRE, RIPOSTE COMMUNAUTAIRE.

Au-delà de l’invisibilisation, la chute du nombre de dépistages du fait de la crise sanitaire liée à la Covid-19 est le présage d’un retard dans la découverte de personnes contaminées, de leur mise sous traitement, de leur prise en charge, des impasses thérapeutiques et une hausse probable des contaminations, sans parler des effets délétères sur la santé mentale.

Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons le reportage réalisé ce 1er décembre et nous entendrons les prises de paroles place de la Bastille et un entretien avec le collectif ACCEPTESS

Bonne écoute !