Lors de l’émission de ce jour en compagnie de Brahim
Entre le 15 et le 30 novembre, un piquet de grève des travailleurs sans- papiers de cette société de colis, filiale de la Poste, s’est tenu à l’intérieur du site. Un jugement, assimilant les grévistes à des squatteurs (“sans droit [de bail] ni titre [de propriété]”) a ordonné l’évacuation. La trentaine d’occupants a alors rejoint le piquet extérieur qui existe depuis lors et se renforce de jour en jour.
Le 13 décembre,Poste/DPD/Derichebourg/Derichebourg Intérim, prétend ne pas connaître les grévistes. Mais confronté au manque de personnel pour les chargements, les déchargements et le tri des colis, les agences d’intérim recherchent de nouveaux Sans-papiers pour remplacer les grévistes.
Dans l’émission de ce jour, nous sommes en compagnie de Brahim, postier a Asnières-sur-Seine qui nous parle de la situation des sans papier à la poste
À noter, que nous ne pouvons vous diffuser q’une partie de cette émission, car une panne d’électricité a eu lieu dans les locaux de la radio ce même jour.
Les intérimaires de Bonna Sabla construisent les tunnels du Grand Paris : leur entreprise ferme et le patron jette les intérimaires dehors sans même verser les primes qu’il leur avait promis.
Plus de la moitié de l’effectif est en intérim dont beaucoup d’entre eux sont dans l’usine depuis deux ou trois ans.
Le 2 novembre, commence une grève sur le site de Conflans Sainte Honorine.
Ce 9 décembre 2021, une délégation était reçue par la région Île-de-France
Dans ce reportage, nous entendrons une interview avec deux salariés et avec une membre de la CGT intérim, nous reviendront sur l’utilisation de l’intérim par des entreprises travaillant pour l’état.
Depuis 2018, la maison du 18, rue de l’Ermitage était occupée. Propriété de la mairie de Montreuil depuis 1990 et jusque-là louée à des proches des maires successifs, elle était restée vacante depuis l’arrivée au pouvoir de Patrick Bessac, mais la situation de détresse de logement de Mme Fahima LAIDOUDI, son fils et d’autres occupantEs sans logement nous avait conduits à la réquisitionner.
Cet été, des pourparlers étaient en cours avec le cabinet du maire et la préfecture pour résoudre les problèmes de logement de ses occupantEs et décider d’un avenir collectif pour cette maison qui ne devrait pas être bradée à des promoteurs immobiliers, mais servir au bien commun.
Samedi 25 septembre, après avoir préparé des sandwichs pour être distribués dans une manifestation, les habitantEs avaient quitté les lieux à 13 heures pour se rendre à Paris au lieu du rassemblement. À leur retour aux alentours de 19 h, les habitantEs ont alors trouvé porte close, une chaîne avait été installée ainsi que des vigiles et chiens d’attaque afin de les empêcher de réintégrer leur logement. Les voisinEs leur ont alors expliqué qu’un incendie s’était déclaré une heure après leur départ de la maison, vers 14 heures, et qu’ils avaient immédiatement prévenu les pompiers que des personnes étaient potentiellement restées bloquées à l’intérieur. Merci à eux pour leur réactivité et leur solidarité !
Ce serait vers 18 heures que la mairie aurait décidé d’envoyer une société de gardiennage privée changer la serrure et prendre possession des lieux. Pourtant, sur le plan légal et de l’aveu même de la police, aucun commandement de quitter les lieux n’avait alors été émis contre les occupantEs, un point devant être fait avec la préfecture en octobre sur la situation de la maison et de ses habitantEs.
L’expertise des pompiers a permis de constater trois départs de feux, à trois endroits différents de la maison… De quoi prêter à interrogation. Tout comme l’absence totale de préoccupation de la mairie pour ses habitantEs, premièrEs sinistréEs, dont elle avait les contacts au travers du cabinet de la mairie et avec qui elle avait durant l’été entamé des négociations ! Loin de s’inquiéter de leur situation, c’est étonnement les agents de police qui ont demandé des nuits d’hôtel pour les occupantEs, et pas la mairie, uniquement préoccupée de la condamnation informelle des lieux par une société de sécurité financée avec l’argent des contribuables.
C’est ainsi que dès le lundi matin des agentEs des services d’hygiène de la mairie étaient dépêchéEs sur place, accompagnéEs de la BAC, pour faire légaliser au plus vite le gardiennage de la maison pour raison de sécurité suite à l’incendie, bien qu’une seule des huit pièces de la maison ait été touchée par les flammes.
Malgré le campement improvisé par les habitantEs à l’extérieur de la maison, aucun éluE, aucun membre du cabinet, aucune personne des services de l’habitat ne s’est rendu sur place pour discuter avec les habitantEs, leur permettre de constater les dégâts, ni leur donner accès à leurs affaires, leur mobilier et les provisions restés à l’intérieur de la maison. De sorte que les habitantEs de l’Ermitage se trouvent actuellement dans une situation d’expulsion de fait, cet incendie venant à point nommé pour contourner la procédure légale en cours, l’avocat de la mairie ne se privant pas d’ailleurs de rappeler la précarité juridique de ses habitantEs plutôt que de s’inquiéter de leur situation.
Suite à l’incendie, une plainte a été déposée contre X par les habitantEs. Une autre devrait être ouverte pour violation de domicile. Nous attendons des explications de la mairie. Nombre d’habitations ont connu des sinistres bien plus graves, n’ayant jamais conduit à la mise à la rue de leurs habitantEs.
Depuis l’incendie, aucun contact n’a été établi par les services de la mairie en vue de résoudre le problème critique du logement des habitantEs, aucune assistance mise en place de son propre chef et aucun accès aux affaires n’a été jusque-là permis, bien que trois vigiles vivent et dorment sur place.
Par rapport à cette expulsion et l’ensemble des problèmes de logement sur la ville de Montreuil, le 8 décembre avait lieu une assemblée populaire sur la question du logement sur la place de la Mairie de Montreuil lors du conseil municipal tenu à huis clos ce même jour.
Nous entendrons dans cette seconde partie d’émission, le reportage réalisé sur l’assemblé populaire.
Le moyen pour les mal logés-e-s de se faire entendre publiquement, mais aussi de commencer à s’organiser sur la ville de Montreuil en appelant à une nouvelle réunion le mercredi 15 décembre à l’AERI au 57 rue Étienne marcelmétro croix de chavaux
Paris 4 décembre 2021 : 19ᵉ manifestation contre la précarité et le chômage
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons le reportage réalisé ce samedi 4 décembre 2021, sur la 19ᵉ manifestation contre la précarité et le chômage
Pour plus d’info lire également : Comité pour le rétablissement de la semaine des 4 jeudis
L’accès à une santé de qualité et de proximité est de moins en moins assuré malgré l’abnégation des personnels. L’hôpital public se désintègre avec partout des fermetures de lits, de services, en particulier d’urgence et de SMUR mais aussi en psychiatrie, en chirurgie, en médecine, en soins de suite … Le laisser-faire actuel privilégie le secteur privé, avec des conséquences dramatiques pour l’accès aux soins (dépassement d’honoraire, frais administratifs… Mais aussi recul de la proximité).
C’est une catastrophe sanitaire qui s’amplifie. La situation actuelle des hôpitaux a pour conséquence d’accroître les souffrances des malades, des personnes en situation de handicap, et de provoquer une surmortalité. Le renoncement aux soins s’accroît.
Le gouvernement ne peut se contenter de distribuer quelques millions ici et là pour tenter de calmer les esprits. L’hôpital public est garant de l’accès aux soins de toutes et tous.
Nous demandons un plan d’urgence pour l’hôpital public !
Un choc d’attractivité pour les personnels, par une vraie reconnaissance salariale, par une amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi en leur permettant de travailler conformément à leur éthique ce qui suppose de les écouter et de réformer la gouvernance. Il faut changer les systèmes de fonctionnement et de management basés sur des critères de performance et de rentabilité. Il n’y pas de soins sans humanité ! Un vaste plan de formation, de recrutement et la titularisation des contractuels.le.s : La réouverture de tous les lits et services fermés et des ouvertures autant que de besoin. L’établissement d’une vraie démocratie sanitaire unissant personnels et usagers-citoyens. Les moyens financiers suffisants doivent en être donnés par une modification du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022.
Face aux fermetures de lits et à un hôpital public « qui se désintègre », des associations, syndicats, collectifs de soignant.es et de citoyens appelait à une journée de mobilisations pour l’accès aux soins, le samedi 4 décembre 2021.
L’actualité des luttes se trouvait dans le cortège parisien, et nous vous proposons le reportage réalisé ce samedi 4 décembre. Nous pourrons entendre entre autre les paroles d’un médecin urgentiste au CHU d’Angers , d’une pédopsychiatre qui officie dans l’Essonne, le collectif grand Est…
Mercredi 1er décembre 2021, Act Up-Paris organisait la manifestation pour la journée mondiale de lutte contre le sida à Paris. Mot d’ordre : PRÉCARITÉ SANITAIRE, RIPOSTE COMMUNAUTAIRE.
Au-delà de l’invisibilisation, la chute du nombre de dépistages du fait de la crise sanitaire liée à la Covid-19 est le présage d’un retard dans la découverte de personnes contaminées, de leur mise sous traitement, de leur prise en charge, des impasses thérapeutiques et une hausse probable des contaminations, sans parler des effets délétères sur la santé mentale.
Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons le reportage réalisé ce 1er décembre et nous entendrons les prises de paroles place de la Bastille et un entretien avec le collectif ACCEPTESS
Depuis le 27 octobre dernier, un groupe d’étudiants et étudiantes emmené par une tendance de l’UNEF, occupe les locaux de la présidence de l’université de Nanterre. Ce mouvement des “sans-facs”revendique l’inscription en licence ou en master d’une soixantaine d’étudiants et étudiantes qui se sont retrouvés sans aucune place en formation à la rentrée, à cause de la sélection de plus en plus grande à l’université.
Le jeudi 2 décembre, un appel à soutenir et rejoindre l’occupation a amené des enseignant.e.s du 1er et 2ᵉ, des étudiant.e.s d’autres universités et des syndicalistes de différents secteurs à s’inviter eux et elles aussi dans les bureaux occupés.
Plusieurs participantes racontent cette journée et les raisons de leur participation dans des Interviews enregistrées pendant l’occupation. Et nous pourrons entendre également des prises de parole issue des meetings de fin novembre et début décembre.
En fin d’après midi, un huissier est entré avec des responsables de la fac, pour “constater l’occupation et les éventuelles dégradations”… Les personnes présentes en ont profité pour lui demander de constaté qu’elles étaient empêchées de sortir. Les agents de sécurité ont alors enfin accepté la sortie des quelques soutiens qui avaient besoin de partir.
À 19 h, une sorte de meeting s’est tenu dans l’entrée, avec le soutien des personnes dehors à travers des grilles et portes vitrées. Et le lendemain matin (vendredi), une rencontre s’est enfin tenue entre la direction de l’université et une délégation de sans-facs et de militants de l’UNEF. La direction a proposé que chaque sans-fac soit reçu par les responsables des UFR concernées.
En attendant, l’occupation se poursuit et une nouvelle rencontre a été proposée lundi à la présidence pour poursuivre la négociation.
Le communiqué de presse de la présidence et ses déclarations dans le Parisien comportent des mensonges flagrants :
– des agents de sécurité blessés… alors qu’ils m’ont parus en bon état, et que les contacts physiques les plus risqués sont systématiquement venus d’eux (et encore, pas tous, car la plupart étaient raisonnables) ;
– plusieurs fenêtres fracturées… alors qu’il y a eu simplement une fenêtre ouverte pour entrer.
– un agent de sécurité retenu plusieurs heures contre son gré… alors que ce sont ses collègues qui verrouillaient tout le bâtiment, l’enfermant dans l’occupation !
Depuis la mi-novembre, plusieurs mouvements de grève ont débuté dans des bibliothèques universitaires franciliennes.
Nous commencerons cette partie d’émission avec une des grévistes de la bibliothèque universitaire de Paris-8 (Saint-Denis) nous explique les motifs de ce mouvement lui aussi très suivi : la lutte contre le non-renouvellement de trois magasiniers et bibliothécaires contractuels qui enchaînent pourtant les CDD depuis cinq ans, et plus généralement la lutte contre la précarité de l’emploi. Dans les deux bibliothèques, les grévistes se rassemblent malgré les différences de statut pour défendre leurs conditions d’emploi et de rémunération.
Ensuite, nous nous rendrons au campus Condorcet à Aubervilliers, ou le 30 novembre dernier, se tenait un rassemblement et nous avons rencontré une salariée du campus qui nous entretien de la difficulté de fonctionnement du site.
Et nous terminerons avec des grévistes de la Bibliothèque Sainte-Geneviève (Paris) à l’occasion du rassemblement qui s’est tenu sur place le jeudi 2 décembre pour demander le maintien du niveau de rémunération des horaires de soirée pour les magasiniers.
C’est la première fois que cette bibliothèque est fermée du fait d’une grève, très suivie par les personnels de différents statuts (fonctionnaires titulaires, contractuels en CDD, étudiants et étudiantes vacataires).
Voir par exemple le texte des vacataires étudiantes de la BSG :
Ce lundi 15 novembre, 70 salariés sans titre de séjour travaillant pour DPD de Coudray-Monceau ou pour d’autres établissements de filiales de la Poste, se sont mis en grève.
Des postiers sans-papiers toujours plus nombreux Avec les limitations d’accès aux magasins causées par la pandémie, le trafic du colis a explosé. Les plateformes se font une concurrence sauvage entre Amazon, Prisme, Geodis… et la Poste. La Poste avec ses différentes divisions ou filiales utilise, elle aussi, la main-d’œuvre sans papiers.
Alors Sans-papiers et postier, est-ce possible ? La direction de la Poste dira que non. Non, la Poste se contente de sous-traiter. La Poste, sous le nom de Viapost, Coliposte, DPD ou Chronopost, sous-traite à des sociétés qui gèrent les colis sur les lignes de roulement. Dans ses garages et ses plateformes, là Poste et ses filiales ont confié une partie du travail à des entreprises de manutention pour contourner l’organisation syndicale et intensifier le travail.
Au DPD de Coudray Montceaux, la société sous-traitante s’appelle DERICHEBOURG. Cette société a fabriqué une entreprise d’intérim, DERICHEBOURG INTERIM.
DERICHEBOURG se loue ainsi du personnel à lui-même, avec un artifice juridique organisé par l’État. Cela rajoute un niveau de sous-traitance qui rend encore plus difficile la défense de nos droits.
Il y a environ 200 Sans-papiers dans cette immense plateforme et il n’y a que des travailleurs sans titre qui arrivent à supporter ces conditions de travail sans fuir à toutes jambes.
Des conditions de travail de plus en plus abominables Tout le travail doit se faire dans la vitesse. Le déchargement d’un camion doit se faire en quinze minutes avec des colis qui peuvent atteindre 50 kg. À ce régime, tout le monde a les reins en compote et si vous ne pouvez plus, ce n’est pas grave. Votre mission sera interrompue et DERICHEBOURG trouvera quelqu’un d’autre. De toute façon, les missions d’intérim ne durent qu’une semaine, alors que nous pouvons être sur le même travail pendant des mois. L’argument pour l’utilisation de l’intérim est toujours le même « hausse temporaire de l’activité ».
Les horaires changent tout le temps, sans délai de prévenance. Nous pouvons faire des heures dans les transports en commun pour venir au travail et qu’on nous dise qu’on n’a pas besoin de nous. Quand des camions sont en retard, quand une machine de tri est en panne, notre temps de présence est transformé en pause non payée. Cela peut durer des heures. Les horaires sont totalement impossibles.
Le travail peut se terminer à minuit trente, nous obligeant à nous rendre à pied jusqu’à la gare de Corbeil, puis prendre deux bus de nuit pour rentrer. Certains jours, on peut passer 6 ou 7 heures dans les transports en commun.
Nous vous proposons un reportage réalisé, le mardi 30 novembre sur le piquet de grève des postiers sans papier de DPD et nous entendrons les grévistes et des syndicalistes, nous parler de la situation a DPD.
Pour soutenir les grévistes :DPD, Chemin de Chevannes, 91830 LE COUDRAY MONTCEAUX
Paris 27 novembre 2021 : manifestation nationale contre les licenciements
Ce samedi 27 novembre, se tenait à l’initiative des salariés de PPG et de TUI, soutenus par de nombreuses organisations syndicales et politiques, parmi lesquelles notamment Sud poste Hauts-de-Seine, info’Com-CGT, Fédération Sud Commerces et services, une manifestation nationale contre les licenciements.
Fut présent également dans cette manifestation les salarié-e-s de H&M France au Bourget et des salarié-e-s de monoprix, que nous entendrons dans ce reportage, ainsi que différentes prises de parole.
Au même moment, se tenait la manifestation unitaire contre l’extrême droite et le racisme organisée par la Jeune garde, le collectif paris Queer Antifa, la Horde, l’Afa paris-Banlieue, l’UCL et le NPA Paris et pour cette manif antifasciste, l’Afa paris-Banlieue, l’Afa-Nantes, Grenoble, Lyon, Strasbourg et Toulouse, la Coordination Féministe Antifasciste.
Mais aussi le Réseau d’Entraide Vérité et Justice, Cerveaux Non Disponibles, Acta, Collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye, Collectif Paris-Ayotzinapa , Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, Les Mutilé.e.s pour l’Exemple, Le Printemps du Care, L’Offensive, l’Union des Juifs Français pour la Paix, Urgence Notre Police Assassine, ou encore Act Up – Paris, la Brigade Anti-Négrophobie et la Brigade de Solidarité Populaire Aubervilliers – Pantin appellent à faire-bloc contre les violences d’État
Nous pourrons entendre les différentes prises de parole et interview réalisé dans le cortège.
26 novembre 2021 : réunion au campement de la porte Tikri à Delhi
Nous passons cette heure d’émission en compagnie de Jacques Chastaing, pour revenir sur la victoire du mouvement paysan en Inde.
Le premier Ministre indien, Narendra Modi, voulait libéraliser l’agriculture. Après un an de colère et de mobilisation paysanne, il a annoncé vendredi 19 novembre 2021, de manière inattendue l’abrogation de la réforme.
Ces réformes prévoyaient de libéraliser les marchés agricoles donnant trop de pouvoir aux grands groupes. Les paysans indiens redoutaient également qu’à terme, ces lois ne marquent la fin des prix minimums garantis par l’État pour certaines denrées. Depuis l’adoption de ces réformes, les agriculteurs campaient aux portes de la capitale indienne. Ces mobilisations sont les plus importantes contestations depuis l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous en 2014.
La décision du SKM de continuer et amplifier la lutte, dessine l’émergence d’une organisation révolutionnaire originale et un changement de période où les classes populaires passent à l’offensive pour un monde meilleur et les classes bourgeoises se mettent en défensive, une tendance qu’on sent germer un peu partout, à la lumière de l’avant-garde du mouvement en Inde
Forts de leur succès, un jour après que le premier ministre Modi, ait annoncé le retrait des lois anti-paysannes le 19 novembre 2021, les paysans par la voix du SKM (Front Uni Paysan, la coordination qui anime le mouvement) ont répondu par une gifle à Modi en décidant de continuer leur mouvement et de l’amplifier en maintenant tous les programmes de luttes annoncés, y compris ceux pour marquer le premier anniversaire de la manifestation des paysans le 26 novembre tout en faisant porter maintenant le centre de leurs revendications sur une sorte de salaire minimum garanti pour les 600 millions de paysans.
Le SKM exige en effet maintenant que l’État garantisse des prix satisfaisants contre les cours du marché mondiaux à une fois et demi le prix de production pour tous les produits agricoles et pour tous les paysans du pays. C’est une vieille revendication pour laquelle les paysans se battent depuis longtemps et c’est considérable. On estime en effet à l’heure actuelle que 30 % environ des paysans ne bénéficient pas du tout de cette garantie que justement Modi voulait détruire pour ceux qui en bénéficiaient encore en partie. Cette demande importante équivaudrait à une espèce de salaire minimum garanti pour les paysans, négocié avec les syndicats paysans ou leur coordination.
Le SKM exige également le retrait du projet de loi d’amendement sur l’électricité qui avec la privatisation envisagée par le gouvernement Modi mettrait fin au système de prix bas pour les paysans.
Le SKM a déclaré que les centaines de poursuites judiciaires contre des milliers de paysansdoivent être retirées sans condition.
Il a également demandé que les familles des 700 paysans décédés durant le mouvement doivent recevoir une compensation et des emplois. Par ailleurs les 700 martyrs méritent également a-t-il dit qu’un hommage leur soit rendu lors de la session parlementaire et qu’un mémorial soit érigé en leur nom. Le SKM a également demandé des comptes dans les violences à Lakhimpur Kheri dans l’Uttar Pradesh, où une voiture appartenant au fils du ministre de l’Intérieur de l’Union, Ajay Mishra, a écrasé et tué quatre agriculteurs et un journaliste. Il a exigé que Ajay Mishra qui ne fait toujours l’objet d’aucune action en justice et reste ministre du gouvernement Modi, soit arrêté et renvoyé du Conseil des ministres.
Pour tout ces objectifs, le SKM a donc lancé un appel aux paysans des États du nord de l’Inde pour qu’ils rejoignent les différents campements de Delhi le 26 novembre. Des rassemblements seront organisés en même temps à travers toute l’Inde l’Inde pour marquer la journée. Dans les États éloignés de Delhi, le premier anniversaire sera célébré avec des défilés de tracteurs et de chars à bœufs dans les diverses capitales, ainsi que par d’autres manifestations.
En outre, le SKM a également exhorté les agriculteurs à faire du Mahapanchayat (Assemblée Générale de démocratie directe, pas tout à fait un soviet mais pas loin) qui se tiendra à Lucknow, la capitale de l’Uttar Pradesh, le 22 novembre, un grand succès avec un million de participants et d’y donner le maximum d’énergie.
Le 28 novembre, un gigantesque Mahapanchayat ouvrier et paysan sera également organisé à Mumbai (Bombay) dans le Maharashtra par une centaine d’organisations ouvrières, paysannes, associatives, citoyennes, ce qui est une première dans cette ville et cet État.
À partir du 29 novembre, une marche pacifique vers le Parlement avec 500 tracteurs sera organisée tous les jours jusqu’à la fin de la session afin de continuer à mettre les parlementaires sous pression et mobiliser ceux parmi eux qui disent soutenir le mouvement paysan en menaçant de faire perdre leur prochaine élection à toux ceux qui ne porteraient pas leur combat.
De même, les gares de péage autoroutières seront libérés de toute perception de frais.
En attendant, même s’ils restent méfiants, attendent que le Parlement ait voté le texte annoncé par Modi et se préparent aux prochains combats, partout l’état d’esprit est à la joie, et les paysans ont fêté avec intensité leur immense victoire notamment dans les campements paysans aux portes de Delhi.
POURQUOI LE RECUL SOUDAIN DE MODI ?
On peut se demander pourquoi Modi qui résistait depuis un an a tout d’un coup cédé, ce qui a surpris la presse aux ordres, toute déboussolée.
Bien sûr, la détermination des paysans et leur lutte massive et radicale ont bien sûr été l’élément majeur qui a fait reculer ce pouvoir d’extrême droite pourtant réputé inflexible face aux pauvres, bâti sur la haine des femmes, des castes inférieures, des religions non hindoues et dont le premier ministre Modi a fait ses armes dans un parti fasciste, le RSS et dont l’idéologue du parti n’hésite pas à se référer à Hitler ou Mussolini.
Mais il y a eu des éléments pour que Modi craque ces jours-ci.
Comme un signal politique de ce qui pouvait suivre, l’État du Télangana tout entier dont le gouvernement avait été un allié du BJP de Modi, a décidé le 18 novembre, de soutenir la lutte des paysans et des manifestations géantes ont été organisées à Hyderabad la capitale. Une tendance qui pourrait être générale puisqu’après le recul de Modi, les dirigeants des États et territoires de Delhi, Odisha, Jharkhand, Chattisgarh, Punjab, Maharashtra, Kerala, Rajasthan, Tamil Nadu et probablement d’autres à venir se sont félicités et ont demandé au gouvernement central de satisfaire aux nouvelles revendications des paysans.
Par ailleurs, le 22 novembre, les paysans avaient annoncé qu’ils attendaient un million de manifestants à Lucknow, la capitale de l’Uttar Pradesh, cœur du pouvoir du BJP . Cette manifestation aurait planté le dernier clou, disaient les paysans, dans le cercueil du BJP, avant sa défaite électorale probable dans cet État en début d’année prochaine – comme assurément au Pendjab, en Uttarakhand et peut-être encore au Manipur et Goa où ont lieu également des élections l’an prochain. L’échec électoral du BJP en début d’année prochaine notamment en Uttar Pradesh était prévisible au vu de la mobilisation paysanne montante dans ces États et au vu déjà de l’énorme défaite électorale au Bengale Occidental et dans les élections partielles en Uttarakhand du fait des actions du mouvement paysan malgré les énormes moyens qu’y avait mis le parti du pouvoir..
Cela aurait signifié la fin de toute autorité du BJP dans l’ensemble du pays, même s’il était resté formellement à la tête du pays jusqu’à son terme légal en 2024.
Les 26, 28 et 29 novembre, les paysans avaient également prévu toutes les mobilisations qui ont été décrites plus haut.
Mais peut-être et surtout, les paysans avaient annoncé conjointement avec les dix principales organisations syndicales ouvrières, une grève générale de deux jours consécutifs en début d’année prochaine lors de la session parlementaire sur le budget.
Une telle mobilisation générale de deux jours ne s’est jamais vu en Inde et aurait pu ouvrir la porte dans le climat actuel à bien des surprises.
En effet, pour le 26 novembre 2020, l’an dernier, avec un seul jour de grève générale, 250 millions de grévistes avaient participé à cette grève. Or les paysans en avaient profité pour lancer leur mouvement au niveau national alors que jusque là il était limité dans deux États, Pendjab et Haryana, en annonçant une seconde journée de grève une semaine après le 26 novembre. Dans la foulée, ils avaient organisé la marche sur Delhi qui s’était transformé en siège de la capitale avec des campements hébergeant jusqu’à 300 000 paysans et soutiens, syndicalistes, féministes, écologistes, étudiants, jeunes, indigènes, Intouchables, hindous, musulmans ou sikhs, faisant de ces campements des foyers permanents de fermentation de la révolution.
Cette grève générale de deux jours aurait donc pu être le point de départ d’un mouvement encore plus général dans tout le pays, d’autant que paysans et ouvriers à la base étaient déjà en train de la préparer activement ensemble dés maintenant.
L’affaiblissement général du régime en aurait dangereusement résulté pour les possédants.
Le cœur du pouvoir du BJP et sa vitrine résident en effet en Uttar Pradesh. Cet État géant – le plus grand de l’Inde avec 210 millions d’habitants quasi autant que le Brésil -, est dirigé par l’idéologue du parti, Yogi Adityanath, moine hindou fanatique et fascisant, faisant régner “l’Hindutva” dans l’État, le pire des régimes dictatorial et religieux mêlant les oppressions et divisions aussi exacerbées que violentes, de religions, de castes et de sexes. Une défaite démonstrative infligée en ce lieu par le mouvement populaire utilisant et détournant les élections à cette fin aurait signifié non seulement la défaite du BJP, mais aussi la défaite de tout le système idéologique de domination des riches indiens depuis des siècles avec leurs divisions des classes populaires entre sexes mais aussi entre mille religions et castes. Un basculement de l’histoire.
Car en effet, le soulèvement paysan n’est pas qu’économique, ce qui est aussi une révolution en soi.
LES PAYSANS INDIENS, DES PROLÉTAIRES ET DES FEMMES A L’IDÉAL SOCIALISANT
D’une part, sous l’effet de la mondialisation, comme partout dans le monde, avec l’augmentation de la paupérisation des campagnes et de l’exode rural, le travail agricole s’est profondément féminisé depuis quelques décennies et le monde paysan a été révolutionné dans ses habitudes par cette transformation.
D’autre part, par ce biais, le soulèvement paysan est lui-même l’héritier des valeurs d’un grand mouvement social, nommé Shaheen Bagh (du nom d’un quartier pauvre et musulman de Delhi). C’était un mouvement féminin et féministe mais aussi contre toutes les oppressions de religions et de castes, qui a eu lieu entre décembre 2019 et mars 2020, occupant massivement quotidiennement les places des grandes villes indiennes Il a été le premier grand mouvement à se lever contre Modi en s’opposant à une énième loi discriminatoire contre les musulmans et le premier à oser défier son système de haines de castes, religions ou sexes qui avait pourtant eu tant de succès électoral depuis 2014 et qui avait fait s’incliner tous les partis d’opposition et les avait tous amené eux aussi à suivre, peu pou prou, une telle idéologie réactionnaire. Quand le Covid et la répression avaient stoppé ce mouvement en mars 2020, le mouvement paysan sous les l’influence des paysannes en avait repris les valeurs humanistes dés ses débuts en juin 2020 au Pendjab et en Haryana puis les a porté et amplifié jusqu’à aujourd’hui donnant significativement une place centrale aux femmes, aux tribus indigènes, aux Dalits (Intouchables), aux jeunes et à l’alliance de toutes les religions musulmans, sikhs ou hindous en affichant clairement sa volonté de lutter contre toutes les oppressions.
Enfin, le mouvement paysan par ses nombreuses et fortes organisations syndicales combatives – très différemment de la plupart des organisations syndicales ouvrières – est l’héritier de toute l’histoire du socialisme indien et du Gandhisme de la période de l’indépendance et a maintenu en Inde le programme de l’autosuffisance alimentaire contre les groupes capitalistes agro-alimentaires.
À travers cela, se sont conservées, au moins en partie e dans certaines régions, par exemple au Pendjab et en Haryana, le cœur de la révolte, des structures étatiques de protection des paysans : pour l’essentiel, un prix des produits agricoles qui n’est pas dépendant du marché mondial, mais plus élevé (peut-être un des plus élevés au monde) et fixe qui est établi par l’État au cours de négociations avec les syndicats ; des marchés (mandis) d’État qui assurent la vente de ces produits agricoles aux prix fixés et les distribuent dans tout le pays ; la garantie de cent jours de travail salariés pour les paysans dans les périodes de faible activité agricole ; enfin, une démocratie directe à la campagne par des panchayats, des assemblées communales sous le contrôle d’Assemblées Générales de la population.
Tout cela faisait du monde paysan indien le dernier marché de taille qui ne soit pas entièrement ouvert à l’avidité des capitalistes. D’où l’enjeu des luttes qui s’y passent.
Ce n’est pas qu’une défaite de Modi, mais du capitalisme mondial.
Ainsi, si les 600 millions de paysans indiens ont moins de deux hectares et sont très pauvres, si la majorité de ces tout petits paysans sont aussi des ouvriers agricoles dans de plus grandes exploitations et s’ils sont enfin nombreux à être en même temps encore des salariés dans les communes et villes, un état d’esprit socialisant s’est maintenu chez ces prolétaires de la terre, et avec eux dans leurs organisations. Ainsi la moitié des 40 membres du SKM, la coordination paysanne qui anime le soulèvement, sont des militants communistes, libertaires, socialistes révolutionnaires ou syndicalistes radicaux.
LE SYSTÈME ÉLECTORAL REPRÉSENTATIF CONTOURNE ET UTILISE PAR LE MOUVEMENT PAYSAN
Il faut comprendre aussi dans les choix de Modi – et derrière lui de la bourgeoisie indienne – que s’ils avaient laissé arriver la défaite électorale annoncée du BJP en Uttar Pradesh, le système électoral représentatif aurait été lui-même tout entier ébranlé par une utilisation, un contournement et au final une dévalorisation des élections représentatives par le pouvoir de la rue mobilisée.
Or, ce système électoral complète les outils de divisions religieuses, de castes et de sexes quand ces dernières ne suffisent pas pour soumettre le million de révoltes et rebellions qui animent très régulièrement la population de ce pays tellement éruptif.
Les centaines de partis nationaux ou régionaux de ce système électoral presque tous plus ou moins corrompus, ses élections incessantes parfois de dimensions américaines, ses médias en grand nombre, ses millions de roupies dépensées en campagnes électorales spectaculaires et ses centaines de milliers de petits bureaucrates ainsi que ses dizaines millions de partisans illusionnés permettent aux notables indiens et leurs médias de parler de la plus grande démocratie du monde, mais seulement pour mieux changer le décor du théâtre afin que la pièce soit toujours la même et que rien ne change en profondeur dans la propriété des biens du monde et l’exploitation du travail humain.
Or, comme déjà un peu au Bengale Occidental, une défaite du BJP en Uttar Pradesh, signifierait la fin de l’emprise des illusions électorales sur les opprimés, puisqu’il n’y a pas d’alternance au BJP. En effet, le Parti du Congrès, traditionnel parti gouvernemental de centre gauche et opposant d’alternance au BJP n’est pas le parti pour lequel les paysans appellent à voter. Il est tout autant discrédité. Les paysans appellent seulement à battre leurs plus grands ennemis du moment. Mais au Pendjab, c’est le Parti du Congrès. Du coup, dans cette région Sikh, ce n’est même pas un parti Sikh comme il l’est souvent qui sera élu, car trop institutionnel, ce sera peut-être l’AAP, le Parti de l’Homme Ordinaire, une sorte de Podemos qui soutient activement les paysans, qui sera élu, comme il l’a été déjà à Delhi. Bref, c’est le mouvement de la rue qui fait et défait les élus en fonction du fait qu’ils tiennent ou pas leurs promesses : en quelque sorte des élus révocables à presque tout moment, le vieux programme des socialistes révolutionnaires depuis la Commune de Paris.
C’est tout cela, la déconstruction du système de division des milieux populaires par la caste, le sexe, la religion, la remise en cause du système électoral représentatif et de ses illusion, la confiance dans l’énergie et l’intelligence populaire, que la révolution paysanne indienne envoie comme message dans le monde. Ce n’est pas le 1917 russe mais c’est une révolution en cours.
C’est cela que Modi et les riches indiens voulaient éviter en cédant un peu pour ne pas tout perdre.
Mais il n’est pas certain au vu de la décision du SKM de poursuivre la lutte, qu’ils ne perdront pas tout quand même.
ÉBRANLEMENT DU MONDE ET CHANGEMENT DE PÉRIODE
On imagine facilement les répercussions de la revendication de cette sorte de salaire minimum garanti pour les paysans, rendue crédible par le succès du mouvement, sur l’ensemble des paysans en Inde – 600 millions quand même et 800 millions de ruraux – mais aussi sur les quatre cent millions d’ouvriers précaires en Inde qui n’ont aucune protection ni garantie – et sur l’ensemble des paysans et pauvres du monde en commençant par ceux des pays de la périphérie indienne qui sont en train de se battre aujourd’hui comme au Sri Lanka ou au Pakistan mais aussi sur toutes les classes populaires en lutte aujourd’hui au Népal, Maldives, Birmanie qui regardent avec espoir ce qui se passe en Inde.
Des élections vont avoir lieu dans l’État du Manipur en Inde l’an prochain, à la frontière birmane, là où les frontières sont poreuses et là où l’armée birmane concentre actuellement ses attaques, craignant justement cette porosité et l’aide des ethnies côté indien à leurs frères du côté birman. Imaginons un instant que le BJP y soit battu et qu’y advienne un pouvoir sous l’influence des paysans révolutionnaires et des ethnies qui vivent de part et part de la frontière dans cette région. La lutte en Birmanie y serait probablement transformée.
On mesure aussi la profonde détermination des paysans au fait qu’un an après le début de leur lutte, 700 morts, d’innombrables efforts et sacrifices, le mouvement a encore l’énergie de ne pas accepter de se contenter de cette victoire qui est certes très importante politiquement mais sans grand effet socialement puisqu’elle ramène à ce qu’il y avait avant. Ce refus donne une idée de l’immense détermination des paysans et de l’effet que cela peut avoir sur tout le monde.
Les paysans ne se contentent plus de se défendre en cherchant à maintenir le statu quo, ils veulent plus et mieux, plus qu’ils n’ont jamais eu puisque même au moment de l’indépendance il n’y a jamais eu développé à l’échelle de tout le pays, ce système de prix garantis. Au cœur de leur combat, il y a les campements paysans de Delhi qui fonctionnent un peu comme des partis pour l’ensemble du mouvement. C’est là dans le croisement et l’échange de centaines de milliers de militants de tous bords, paysans, ouvriers, syndicalistes, communistes, libertaires, féministes, écologistes, jeunes, étudiants et intellectuels ou artistes, Intouchables ou tribus indigènes, que se forge l’envie et les moyens d’un monde meilleur.
C’est de cœur ardent, existant depuis un an, que partent les initiatives, les militants allant dans tous les coins du pays et insufflant en permanence courage, volonté et compréhension, la volonté offensive et non plus seulement défensive avec les syndicats, les associations, les combats locaux ou régionaux, professionnels ou parcellaires.
Tout cela, révélé par la décisions du SKM de continuer et amplifier la lutte, dessine l’émergence d’une organisation révolutionnaire originale et un changement de période où les classes populaires passent à l’offensive pour un monde meilleur et les classes bourgeoises se mettent en défensive, une tendance qu’on sent germer un peu partout dans le monde à la lumière de l’avant-garde du mouvement en Inde.
Jacques Chastaing 21.11.2021
Le poids du secteur agricole de l’Inde est considérable, assurant la subsistance de près de 70 % de 1,3 milliard d’habitants, et contribuant à 15 % environ de son PIB, soit 2 700 milliards de dollars. La « révolution verte » des années 70 a permis à l’Inde, pourtant régulièrement confrontée à des pénuries alimentaires, de devenir un pays excédentaire, aujourd’hui important exportateur.
Selon une enquête du ministère de l’agriculture sur la période 2015-2016, plus de 85 % des agriculteurs possédaient moins de deux hectares de terres, moins d’un agriculteur sur cent était propriétaire de plus de 10 hectares. L’Inde octroie en moyenne 32 milliards de dollars de subventions aux agriculteurs chaque année, selon le ministère des Finances.
Q : Quelle est la réalité des agriculteurs ?
Sécheresse, inondations, l’agriculture indienne subit des conditions météorologiques de plus en plus erratiques en raison du changement climatique. Selon un rapport du gouvernement du Pendjab (nord) publié en 2017, cet État aura épuisé toutes ses ressources en eau souterraine d’ici 2039. On compte un important endettement et taux de suicide chez les agriculteurs indiens (300 000 se sont suicidés depuis les années 1990). Selon de récentes données officielles, quelque 10 300 agriculteurs ont mis fin à leurs jours en 2019. Agriculteurs et travailleurs agricoles abandonnent en masse le secteur : 2 000 jetaient chaque jour l’éponge, selon le dernier recensement datant de 2011.
Q : Quels sont enjeux des réformes agricoles de Modi ?
Les gouvernements qui se sont succédé ont toujours fait de grandes promesses aux agriculteurs – qui constituent une cible électorale cruciale – et Modi n’a pas fait exception, en promettant de doubler les revenus des paysans indiens d’ici 2022. En septembre, le parlement a ainsi voté des lois qui autorisent les agriculteurs à vendre leurs productions aux acheteurs de leur choix, plutôt que de se tourner exclusivement vers les marchés contrôlés par l’État. Ces marchés avaient été créés dans les années 50 pour protéger les agriculteurs contre les situations d’abus et leur assuraient un prix de soutien minimal (PSM) pour certaines denrées.
Nombre de petits exploitants sont attachés au PSM, qui constitue pour eux un filet de sécurité essentiel, et se sentent désormais menacés par la libéralisation des marchés agricoles qu’engendrent les réformes. Ils redoutent la concurrence des grandes fermes qui risque de les obliger, pour écouler leurs marchandises, à les brader à vils prix aux grandes entreprises.
Paris 23 novembre 2021 : à proximité de l’assemblée nationale
Face aux urgences du secteur du maintien à domicile et des structures médico sociales, le 23 novembre 2021, le Collectif National La Force Invisible Des Aides à Domicile a appelé à un large rassemblement des métiers du lien et du soin, bénéficiaires usagers et aidants, associations, collectifs, syndicats !
Dans cette première partie d’émission, nous entendrons la parole de ses femmes, qui se tiennent prés des plus précaires.
Pour plus d’info :
Twitter : Collectif National LaForceInvisible Aide Domicile@NationalAide mail : collectif.laforceinvisible@gmail.com http://collectif-la-force-invisible.fr/
Depuis le 8 novembre au matin, les grévistes Sans-Papiers de la société d’intérim RSI tiennent un piquet de grève devant l’agence RSI de Gennevilliers.
Le 8 au soir, les policiers sont intervenus pour nous demander de démonter les trois tentes que nous avions posées. Ils se sont mis en ligne, à huit, bras croisés jusqu’à la fin du démontage. En gros, « vous pouvez revendiquer si vous voulez, mais vous aurez froid ». L’État se positionne aux côtés des patrons qui surexploitent leurs salariés. Il les protègent dans leurs illégalités.
Ce 22 et 24 novembre 2021, nous sommes allées à la rencontre des grévistes. C’est le reportage que nous vous proposons, en cette seconde partie d’émission.
Pour soutenir les grévistes sur le piquet : rsi10 rue de la Sablière 92230 Gennevilliers. Métro Gabriel Péri (ligne 13). Puis Bus 177 vers Villeneuve-la-Garenne, arrêt Grésillons-Félix Éboué.
Ce samedi 20 novembre avait lieu à Paris la marche annuelle contre les violences sexistes et sexuelles (à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre).
Cette année la marche parisienne a réuni environ 50000 personnes selon les organisatrices, soit une des plus grandes manifestations féministes récentes en France
L’Actualité des luttes a promené son micro dans le cortège à la rencontre de participantes et de participants, membres de collectifs ou non, pour donner à entendre leurs revendications et leurs approches de la lutte contre le patriarcat.
Le 19 novembre dernier, un rassemblement contre les discriminations à la RATP, organisé par Solidaires RATP a eu lieu afin de protester contre la mutation/promotion d’un agent convaincu de propos raciste proféré sur les réseaux sociaux en tenu d’agent de la RATP.
Dans cette seconde partie d’émission, nous pourrons entendre les prises de parole qui se sont tenu lors de ce rassemblement.
Un certain nombre de témoignages d’agents, exprimé leur expérience d’un racisme ancrée et dissimulé au sein de la régie publique ; qui va dès agents de sécurité au cadre de terrain ou administratif.
Aujourd’hui, une émission autour des luttes menées par des intérimaires avec et sans papiers afin de mettre en question une fois la place des boîtes d’intérim dans l’organisation de l’exploitation des travailleurs avec ou sans papiers.
L’émission débutera par le témoignage d’une lutte dans l’entreprise fuji film autour de la question du pass sanitaire qui a lui été réalisé hier mardi 16 novembre a la suite d’une réunion publique organisée à la bourse du travail de Paris intitulée ;pass sanitaire arme sécuritaire : résister et rester solidaire.
Ensuite, nous vous diffusons deux reportages sur les luttes dans les boites d’intérim. Nous commençons avec un reportage réalisé le 12 novembre a Gennevilliers avec les travailleurs sans papiers de RSI en lutte depuis le 22 octobre 2021. Cette lutte a démarré avec une occupation des locaux de l’agence RSI a Paris et a été en butte à une sévère répression.
La boîte d’intérim parisienne ayant une antenne à Gennevilliers, les grévistes se sont retournée vers elle ou un piquet de grève s’y est formé 1 rue de la Sablière. Ils y réclament des certificats de concordance des cerfas, sésames pour la suite de leur parcours administratifs de régularisation.
Cette émission est aussi l’occasion pour nous d’annoncer le début d’une campagne a l’appel de la marche des solidarités contre le racisme et les logiques sécuritaires, dont le prochain rdv est le mardi 23 novembre a 19h au local de solidaires 31 rue de la grange au Belle.
Nous poursuivons avec la diffusons du reportage réalisé le lundi 15 novembre avec les travailleurs en grève de Bonna sabla situé à Conflans-Sainte-Honorine.
Une soixantaine d’intérimaires en mission depuis trois ans pour les plus anciens sont en grève depuis deux semaines avec le soutien de la CGT Intérim pour exiger que les primes, dont la prime Covid qui ont été promises par la direction de l’usine Bonna Sabla, une filiale du groupe suédois Consolis aux salariés titularisés leur soient aussi versés !
Il faut savoir que les intérimaires représentent 80 % de l’effectif de l’entreprise. Bonna Sabla fabrique des composants qui servent à faire les tunnels des métros du Grand Paris Express.
La guerre contre les chômeurs et les chômeuses s’est encore intensifiée sous la présidence Macron : elle s’est traduite concrètement par une nouvelle attaque de l’assurance chômage. On en connaît les effets : réduction du nombre de bénéficiaires, diminution du montant et de la durée des prestations… On ignore en revanche largement l’histoire dans laquelle elle s’inscrit.
Cette brochure cherche à combler ce manque, en revenant sur la construction et la généralisation de l’indemnisation du chômage en France, puis sur les attaques dont elle a été la cible. D’abord pour comprendre la logique générale de toutes les réformes de ces dernières décennies : faire dépendre toujours plus fortement les droits aux chômages de l’emploi exercé avant.
Mais ce retour historique rappelle aussi la logique originale de l’assurance-chômage, qui tend à attribuer aux chômeurs et aux chômeuses un droit à conserver son salaire hors de l’emploi.
En rappelant cette voie, et en montrant comment les syndicats combattifs l’ont défendue avant d’intégrer partiellement la logique des réformes, ce texte vise à outiller leur lutte, et à nourrir la réflexion autour de nos revendications sur le versement des prestations, la gestion des régimes et leur financement.
Les militant⋅es contre la réforme de l’assurance chômage y trouveront de quoi défendre une vision cohérente et offensive d’un régime unifié du chômage, géré par les travailleurs et les travailleuses, et leur garantissant le maintien de leur salaire hors de l’emploi.
Pour parler de cette petite histoire de l’indemnisation du chômage, nous recevons dans l’émission de ce jour, Baptiste Panier, l’un des auteurs de cette brochure.
Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons une série de reportages sur les mouvements de grèves dans divers secteurs
Le 8 novembre dernier les salariés de PPG Bezons étaient au tribunal administratif de Cergy , pour faire casser la décision de la Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) de valider le plan social qui les affectent et qui les envoient à la case chômage.
En effet, cette validation est totalement contraire au droit. Car, la multinationale qui les employaient veut tout simplement délocaliser leur emploi pour plus de profits.
Par cette lutte qui peut paraître perdue d’avance, ils ont réussi à maintenir le versement de leur salaire durant ces 10 derniers mois.
Nous entendrons l’entretien réalisé avec un salarié de PPG le 8 novembre 2021 devant le tribunal administratif de Cergy.
Les salariés de PPG mais aussi les TUI France, appellent à une manifestation le 27 novembre à 14 h devant le ministère des Finances et du budget à Bercy.
Les grévistes de Bergams poursuivent leur grève entamée le 14 septembre dernier pour mettre fin à la modulation du temps de travail, retrouver de meilleures conditions de travail et une rémunération prenant en compte l’ancienneté, suite à l’accord de performance collective signé il y a un an.
Cet accord de performance collective a eu pour conséquences : une Augmentation de la charge de travail, des accidents du travail, des Horaires modulés et variables sur la journée qui ne permettent pas de concilier vie professionnelle et vie personnelle et une baisse de rémunération jusqu’à 800 € pour certaines personnes.
Le 11 novembre dernier, l’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendu à Grigny, à la rencontre des salarié-e-s de la société Bergams.
Nous poursuivons cette émission, avec le reportage réalisé le 10 novembre dernier sur la journée de mobilisation national des bibliothécaires contre le pass sanitaire et nous entendrons dans ce reportage, la parole de deux d’entre elles.
Mardi 9 novembre un rassemblement des salariées de l’hôtel de Berry s’est mis en grève pour obtenir contre la suppression du 13ᵉ mois et de l’indemnité nourriture des salarié-e-s sous-traitées à la société Luxe Et Traditions.
Alors qu’ils se lèvent le matin à 4 h 00 et qu’ils n’ont même pas le privilège de pouvoir avoir un panier repas pour midi !
Nous vous diffusons le reportage réalisé ce 9 novembre devant l’hôtel de Berry dans le 8eme arrondissement de Paris
Nous terminons cette émission avec un appel pour une soirée de soutien a Mimmo Lucano
Domenico « Mimmo » Lucano, ex-maire de Riace (Calabre) a été condamné en septembre 2021 à plus de treize années de prison et 500 000 € d’amende pour avoir fait preuve d’humanité envers les réfugié•es arrivé•es par la mer en les accueillant dans son village frappé par l’exode rural, et en proposant un modèle d’intégration efficace.
Rappelons que le nombre de personnes ayant péri en tentant de rejoindre l’Europe a plus que doublé cette année ; selon les statistiques de l’OIM, il se monte à 1 146 pour le premier semestre 2021. Il était de 513 en 2020.
Le rendez-vous pour la soirée de soutien sera le 17 novembre 2021 de 18 h 00 à 21 h 45 à La Bourse du Travail (salle Ambroise Croizat), 3, rue du Château d’eau – 75010 Paris – Métro République
La lutte s’ancre désormais dans la durée pour obtenir la levée du passe sanitaire dans les établissements, et plus généralement pour en exempter la culture et les services publics. Ainsi, à Grenoble, les personnels des bibliothèques entrent dans leur deuxième mois de mobilisation malgré les pressions et les sanctions demandées par le maire.
Le 22 octobre, les bibliothécaires grenoblois.e.s se sont mobilisé.e.s contre les sanctions dont sont victimes quatre de leurs collègues pour n’avoir pas voulu exécuter ce contrôle.
Troisième journée de mobilisation nationale dans les bibliothèques pour la levée du pass dans les lieux essentiels, comme les bibliothèques ce 10 novembre 2021.
Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 5 novembre 2021 place du palais royal a Paris ou se tenait le rassemblement des bibliothécaires en luttes.
Depuis le 7 octobre dernier, le site de logistique de H&M France est en grève pour lutter contre sa fermeture à la faveur d’une délocalisation. 150 salariées risquent le licenciement. Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé le 26 octobre dernier sur le site de logistique de H&M France au Bourget.
Après celles des 8 avril et 3 juin dernier, ce 19 octobre 2012,se déroulait la troisième journée de grève nationale des AESH à l’appel de l’intersyndicale. Les accompagnantes d’élève en situation de handicap (AESH) ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation et leur détermination.
Cette rentrée 2021 a été marquée par la généralisation des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL), outil de la mutualisation des moyens d’accompagnement. À l’inverse de l’évaluation des besoins des élèves au plus près de la réalité, c’est une logique de rentabilité et d’économie des moyens qu’impose le ministère.
L’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendue à Mantes-la-Jolie ou se tenait un rassemblement et nous avons rencontré ces femmes qui nous parlerons du peu de moyen qui leur est allouée et de la précarité dans laquelle, elle se trouve.
Dans ce reportage, nous entendrons également, un enseignant qui fera un point sur la situation des accompagnantes d’élève en situation de handicap au sein de l’éducation nationale.
Le lundi 25 octobre 2021, plus de 200 travailleurs sans-papiers ont entamé un mouvement de grève coordonné avec occupation de leurs entreprises sur huit sites en Île-de-France.
Dans diverses professions : Livreurs, plongeurs, ouvriers, éboueurs, intérimaires, les travailleurs sans-papiers, ont décidé de s’organiser avec la CGT pour gagner leur régularisation et pour ne plus subir la surexploitation dont ils sont victimes de la part des employeurs.
Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce mercredi 27 octobre devant le site de Sepur, entreprise spécialisée dans la collecte et le tri des déchets à Pavillons sous bois ou les travailleurs sans papiers menait une action de blocage.
En seconde partie d’émission, nous parlerons de l’abattage judiciaire qui s’exercent tous les jours dans les audiences des juges des libertés et de la détention pour les prisonniers des centres de rétention administrative(CRA). Nos invités reviendront sur une audience à laquelle ils ont pu assister, a l’annexe du tribunal de grande instance de Meaux qui se trouve à l’intérieur du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.
Paris musée du Louvre 15 octobre 2021 Licenciements à Ducasse Paris
Dans l’émission de ce jour, nous diffuserons un panorama de reportages sur des grèves et des victoires de luttes
Courant octobre, en marge du rassemblement de soutien à Foued qui risque le licenciement pour avoir fait son travail de syndicaliste, Claude revient sur la situation dans l’hôtellerie, et à la CGT HPE.
Toujours en ce mois d’octobre, en marge d’un rassemblement de soutien à Patrick, un cheminot menacé de licenciement pour une erreur envers un proche de la direction de l’axe Paris Nord, Karim revient sur la situation à la SNCF, les conséquences de sa privatisation et l’état de la riposte syndicale.
Nous poursuivons avec un reportage réalisé le 15 octobre dernier au musée du Louvre : En grève contre le grand cuisinier Pierre Ducasse qui possède un restaurant à l’intérieur du musée du Louvre, Georges de la CGT, profite d’une action de paralysie du restaurant, le jour où les entretiens préalables au licenciement se sont déroulés pour nous expliquer les raisons de cette grève et le rapport de force dans la restauration du musée du Louvre.
Lancée jeudi 14 octobre, la grève de 46 agents de Xvéo (groupe Veolia) a mis à l’arrêt les activités de collecte sélective et de tri des déchets ménagers du Syctom Paris XVe. Un gros coup de pression infligé à la direction du site pour qu’elle consente à revaloriser les salaires. Nous terminerons l’émission par le reportage réalisé ce 20 octobre 2021, devant le site Xvéo ou les salariés était regroupé.
La direction de Monoprix a décidé de geler des embauches. Les quelques salarié-e-s présent-e-s malgré tout dans les rayons doivent faire plusieurs tâches à la fois.
Beaucoup d’arrêts maladies, d’abandons de poste, accidents de travail… car les salariés croulent sous une surcharge de travail qui ne fait qu’empirer.
Cette politique qui consiste à faire des économies dans tous les secteurs y compris en niveau même des frais de gardiennage.
L’enseigne demande toujours de fournir plus d’efforts sans contrepartie. Les salaires stagnent toujours au même niveau. Les primes sont très réduites, voire supprimées.
Dénoncer cette politique de réduction des effectifs a valu deux assignations en justice. Les salarié-e-s ont été attaqué-e-s en justice par l’enseigne à deux reprises et un appel a suivi ces deux décisions.
La Cour d’Appel de Paris a fait condamner Monoprix concernant le premier jugement et les salarié-e-s sont en attente de la décision du deuxième jugement en appel.
Monoprix a été condamné par la cour d’appel de Paris le 20 mai 2021 à verser 150 € aux 13 assignés. Monoprix se pourvoit en cassation pour sa condamnation en appel.
À la veille de la décision judiciaire, nous recevons dans nos studios, le collectif CGT Monoprix Île-de-France, ils nous parleront de la situation à Monoprix.
Bien que les sages-femmes exercent une profession médicale, leur métier reste très peu reconnu avec un salaire comparable à celui d’une infirmière. Les sages-femmes se battent afin d’obtenir plus de reconnaissance. Comment s’explique la colère grandissante de ces professionnelles de santé ?
Le quotidien d’une sage-femme
Le métier des sages-femmes est axé principalement sur l’accompagnement de la grossesse et de l’accouchement. La grossesse est une période particulièrement intense dans la vie d’une femme. La sage-femme s’assure alors du bien-être physique et psychologique de sa patiente et de son bébé à venir.
Ainsi, la sage-femme s’occupe de la surveillance de la grossesse : échographie, examens sanguins et urinaires, etc… Elle prend en charge les futures mamans tout au long des neuf mois nécessaires au développement du fœtus.
En dehors des accouchements à risque de complications (grossesse gémellaire, bébé en siège, etc…) et des césariennes obligatoirement pratiqués par un gynécologue-obstétricien, la mise au monde du bébé est accompagnée par cette spécialiste.
C’est elle qui organise les soins en salle de naissance et qui alerte le médecin en cas de complications. Elle gère aussi les situations d’urgence. Les sages-femmes libérales sont les cheffes d’orchestre des accouchements à domicile.
Par ailleurs, la prise en charge des sages-femmes ne s’arrête pas à la naissance du bébé. Elle se poursuit dans les semaines qui suivent la mise au monde de l’enfant. Le suivi post-natal ou encore la rééducation périnéale font ainsi partie des missions de la sage-femme.
Son rôle ne s’arrête pas là. La sage-femme s’occupe plus généralement de la santé des Femmes.
Elle peut également accompagner les femmes et leurs partenaires sur des sujets comme la contraception, la sexualité ou encore la ménopause. Toutes les femmes peuvent faire appel à une sage-femme même en dehors du cadre de la grossesse.
Covid-19 : des sages-femmes délaissées et désabusées
La crise sanitaire liée au coronavirus a compliquée le quotidien des sages-femmes. Elles ont dû s’adapter pour assurer la prise en charge des femmes dans des conditions de travail parfois très difficiles. Lors du pic épidémique, les parturientes (femmes qui accouchent), interdites de visite, étaient souvent seules pendant l’accouchement et lors du séjour à la maternité. Cette solitude les rendaient particulièrement vulnérables.
Les sages-femmes ont également été oubliées lors de la distribution de masques réservés au professionnel de santé. Elles ont dû batailler pour obtenir l’équipement permettant de protéger les patientes d’une éventuelle contamination. La crainte s’appliquait aussi à ces professionnelles de santé, qui retournaient à leurs domicile en espérant ne pas infecter leurs familles.
Malgré les contraintes imposées par le virus, les sages-femmes n’ont reçu aucune prime pour leur travail durant l’épidémie. De plus, les mesures promises par le gouvernement à l’occasion du Ségur de la Santé n’ont pas été à la hauteur des attentes de la profession.
C’est dans ce contexte, que nous recevons dans nos studios : Nadège, Coralie et Édith, sages-femmes a l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis. Nous aurons également par téléphone, l’intervention du chef de service le docteur Stéphane Bounan.
5 octobre 2021 Saint-Ouen : devant le siège du conseil régional Île-de-France
Nous nous sommes rendues à la manifestation parisienne de rentrée, organisée par l’intersyndicale. C’est vrai qu’elle se faisait attendre, il faut dire que la contestation syndicale est restée plutôt aphone pendant toute la période dite de la covid. Pourtant coté patronat et gouvernement ça a pas chômé ; licenciement, confinement, pass sanitaire, loi de sécurité global, loi séparatiste, loi antiterroriste et on en passe jusqu’à la plus ressente ; la reforme de l’assurance chômage.
Cette manif du 5 octobre était lamentable ; tout d’abord par son nombre, il faut dire que les centrales n’avaient pas vraiment informé et mobilisé. Les secteurs en crises ; l’éducation nationale, la santé, les transports brillaient par leur absence ou leur invisibilité. Les secteurs en lutte qui traditionnellement devraient prendre la tête du cortège étaient remplacés par un service d’ordre particulièrement conséquent. Question ballons, sonos, fanions et drapeaux il y avait ce qu’il fallait, à croire que tout les permanents syndicaux étaient de sorti.
Loin de nous, l’envie de jeter l’opprobre sur les syndicalistes de basse, qui se démènent comme ils peuvent pour maintenir leurs conquis. La colère légitime face à un gouvernement autiste qui détruit les biens communs, bétonne nos quartiers, flique nos vie n’avait aucun espace pour s’exprimer ce 5 octobre.
Il y avait comme un goût de monde d’avant, avant les mobilisations contre la loi travail, le mouvement des gilets jaunes et celui des retraites de 2019. Comme une reprise en main mortifère de la part des confédérations pour pacifier les contestations. Fini les cortèges de tête ou syndicalistes et non syndiqués, jeunes, précaires, sans papiers se mêlaient pour chercher ensembles des possibles.
Tout était fait pour que rien ne se passe ; entre cordons de CRS qui ouvraient la manif et la rythmaient en une déambulation insupportablement lente et un service d’ordre nerveux.
Les sonos avaient beau gueuler « Et la rue elle est à qui, elle est a nous » et « on nous empêchera pas de manifester » la réalité était tout autre. Le parcours de la manifestation avait belle et bien était interdit et c’est le préfet qui l’avait modifié en accord avec les organisateurs.
Bien que la réforme sur l’assurance chômage, qui va plonger des centaines de milliers de personnes dans encore plus de précarité, venait d’être appliquée, le sujet était peu abordé alors qu’il était à l’ordre du jour.
Encore heureux que le matin, des secteurs en lutte s’étaient donnés rendez-vous pour exprimer leur colère. Nous étions avec les travailleurs de TRANSDEV en grève depuis quatre semaines devant le siège du conseil régional d’Île-de-France et au cours de la manifestation, nous avons pu rencontrer les personnes en grève, en conflit ou tout simplement dégoûtés.
Et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute des différentes interviews réalisée ce 5 octobre 2021
Journaliste et sympathisant cégétiste, Jean-Bernard Gervais intègre les rangs de la Confédération générale du Travail fin 2016, comme conseiller en communication. La Confédération vient de perdre la bataille contre la loi Travail, menée par son tout nouveau secrétaire général, Philippe Martinez.
Pour le conseiller en com’ qui se pense alors au plus près de ses convictions, l’illusion sera de courte durée. Au siège de la CGT, à Montreuil, se côtoient des « camarades » sans morale, des militants nostalgiques et des opportunistes sans états d’âme, évoluant dans un climat de crainte et de jalousie.
Durant deux ans, il sera ainsi le spectateur impuissant de la lente, mais inexorable perte de vitesse de la CGT, grevée par ses échecs consécutifs – les ordonnances Macron et la réforme de la SNCF – et spoliée de sa place de premier syndicat de France au profit de la CFDT.
Sur le terrain du combat social, force est de constater que la lutte se fait désormais ailleurs, au sein de corporations et de secteurs mieux organisés et plus déterminés, bien éloignés des querelles et mesquineries de la direction de la Confédération.
Dans l’émission de ce jour, nous recevons Jean-Bernard Gervais auteur du livre : AU ROYAUME DE LA CGT La résistible ascension de Philippe Martinez, chez Michalon éditeur. En sa compagnie, nous reviendrons sur les motivations qui l’ont poussée a l’écriture de cet ouvrage et la situation au sein de la confédération générale du travail.
Aujourd’hui, nous rediffusons une émission de vive la sociale de juin 2021 sur la victoire des femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles.
Dans un article précédent (« Clash interne à la CGT-HPE »), paru juste avant le confinement, nous rendions public les conflits qui traversent le syndicat, ainsi que les relations houleuses – manière de parler – avec l’UD de Paris et l’US Commerce Paris, elle-même en conflit avec la Fédération…
On aurait pu espérer que le confinement et l’isolement forcé auraient permis de calmer le jeu et de réfléchir conjointement à une sortie de crise honorable.
On aurait pu espérer que le confinement et l’isolement forcé auraient permis de calmer le jeu et de réfléchir conjointement à une sortie de crise honorable Malheureusement, c’est l’inverse qui s’est produit et la crise s’envenime.
Une partie de la CGT-HPE avait scissionné du syndicat en 2016 pour constituer l’UES Constellation (hôtels Hyatt Étoile, Louvre et Martinez), et cette scission a été actée par les 103 syndiqués présents lors de l’AG statutaire de la CGT-HPE le 3 mars. Les procédures juridiques se poursuivent, avec la volonté manifestement explicite de détruire la CGT-HPE pour s’en partager les dépouilles, quels qu’en soient les dégâts pour les syndiqués.
La première procédure a eu lieu le 4 septembre où un ancien délégué HPE passé à l’UES Constellation attaquait Claude Lévy pour avoir diffusé sa fiche de paye, ce qui révélait que ses heures de délégation étaient grassement payées en heures supplémentaires le samedi.
Pratique que nous connaissons bien chez les délégués appelés à intervenir hors de leurs heures de travail, toujours syndicalement condamnée puisque cela ouvre évidemment la porte à la possibilité de corruption indirecte. Les syndicalistes de classe confrontés à ces obligations soit viennent bénévolement lorsque c’est occasionnel (rencontrer l’équipe de nuit dans une usine, par exemple), soit récupèrent leurs heures de travail, puisque nous sommes en principe CONTRE les heures supplémentaires.
La révélation de cette feuille de paye, pour incorrecte politiquement qu’elle soit, est la preuve de la nature du syndicalisme de cet ancien délégué.
Notons, à titre anecdotique, que les conclusions de l’avocat de cet ancien délégué s’appuyaient sur les publications de notre blog « Où va la CGT ? ». Et bien, nous sommes assez satisfaits d’avoir contribué, à notre modeste échelle, à démasquer cet imposteur.
Enfin, pour compléter, la CGT UES Constellation est confrontée à des licenciements dans lesdits hôtels, et pour l’instant n’a pas jugé utile de s’y opposer, se contentant de négocier les miettes de départ, à la sauce CFDT. Cela a amené la CGT-HPE à dénoncer publiquement cette soumission à la direction et à démandater officiellement les délégués syndicaux dans l’entreprise, bloquant de fait la procédure en cours. Nous publions également ci-contre le communiqué de presse diffusé pour l’occasion.
La deuxième procédure est tragi-comique, mais lourde de conséquences.
Un incident sérieux a eu lieu lors du Congrès de l’UD de Paris fin janvier, entre Claude Lévy, et Rémy Picaud membre de l’US Commerce et de la CE départementale. Insultes, bousculades, coup de boule, ça n’a pas été reluisant, disons-le.
Les protagonistes se sont expliqués, Claude Lévy s’est excusé publiquement devant le congrès avant de le quitter prématurément, on pensait que l’incident était clos. En fait il n’en est rien. Il s’avère que Rémy Picaud a porté plainte avec le grand jeu, ITT, désignation d’un expert, supposé « problème à l’œil », etc.
Cela pourrait faire sourire puisque tout le monde a pu constater que ce militant a assisté au Congrès jusqu’à la fin, ainsi qu’à un concert de soutien jusqu’à minuit.
Cette affaire a révélé toutes les sordides manœuvres de l’US Commerce et de l’UD de Paris pour liquider le syndicat : démandatements de mandats de défenseurs syndicaux, pressions pour que l’URIF (qui n’est qu’une union d’UDs) prenne parti et interdise à l’UD 92 de donner ces mandats, etc.
On est en plein dans la bureaucratie et la lutte des places, et bien loin de la lutte des classes. Certes, la CGT-HPE est loin d’être un syndicat parfait et souffre de défauts bien visibles, mais quel syndicat est à l’abri de la critique ? L’US Commerce ? L’UD de Paris ?
Et il faut rappeler que derrière ces affaires sordides qui ne font pas honneur à notre syndicat, on laisse de côté la lutte des classes, le combat courageux des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, les victoires passées contre la sous-traitance (voir le film « On a grévé »), les centaines de procédures gagnées aux Prud’hommes en défense des salarié.e.s. Sans oublier de répéter que les animateurs du syndicat sont absolument intègres, ce qu’heureusement personne ne conteste.
D’autres procédures sont à venir avec le même objectif. Liquider le syndicat CGT-HPE pour en récupérer les restes, quoiqu’il en coûte pour les syndiqués – et pour la CGT dans son ensemble. Pour l’US Commerce, il s’agit de récupérer des mandats dans son combat (par ailleurs légitime) contre la direction de la Fédération, ainsi que le trésor de guerre du syndicat. Pour tous les réformistes, qu’ils ou elles soient à l’URIF, l’UD ou ailleurs, c’est faire taire un combat de lutte de classe qui tranche avec les conciliabules nauséabonds dans les bureaux du patronat, comme en ce moment face aux licenciements prévus à l’UES Constellation.
Nous le disons avec force. Il y a des tas de choses à critiquer dans la CGT-HPE. Mais il faut choisir son camp, celui de la lutte des classes. Et là, il n’y a pas l’ombre d’une ambiguïté : les camarades ont tout notre soutien.
Quant à tou.te.s celles et ceux qui s’acharnent pour la liquider, ils montrent également dans quel camp ils sont : celui de la bureaucratie et de la collaboration.
Dans cette émission, nous souhaitons faire un appel au contre sommet Afrique France organisé a Montpellier le 8 octobre.
Pour cela nous vous diffusons plusieurs reportage et témoignage afin de faire le lien entre la question de la lutte pour la régularisation des sans papiers et l’ingérence de l’État français sur le territoire africain.
Dans une première partie d’émission nous vous diffusons donc un reportage réalisé vendredi 1er octobre lors de la manifestation qui avait lieu dans le 20e arrondissement de paris devant plusieurs foyers de travailleurs immigrés dans lesquels les expulsions sont de plus en plus fréquentes et dont la politique des gestionnaires est de plus en plus répressive.
Ensuite, nous vous diffuserons le témoignage de Seyba qui réside a Bamako et milite pour que l’armée française qui occupe le Mali à travers l’opération Serval en 2013, puis Barkhane 2014, et bientôt, à partir de janvier 2021 la force Takuba, quitte le pays.
Enfin, nous vous diffuserons un entretien réalisé avec deux membres de la CSP Montreuil à la suite de l’enregistrement du témoignage de Seyba le lundi 04 octobre, qui réagissent et expliquent pourquoi eux se rendront à Montpellier en cette fin de semaine.
Texte de la marche des solidarités :
Il est fini le temps des colonies, ouvrez les frontières !
Le 8 octobre, Macron organise à Montpellier le premier sommet Afrique-France de son mandat pour lequel il promet « le sommet du nouvel imaginaire entre pays » avec un « New Deal » de financement des économies africaines qui se fera « d’égal à égal » et mettra au centre la jeunesse africaine.
Il n’a pas prévu de parler des milliers de soldats français de l’opération Barkhane. Rien non plus sur les trois coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest en treize mois (au Mali, au Tchad et en Guinée). Aucune solution proposée pour sauver les migrant.e.s de la mort en Méditerranée. Et encore rien pour les droits des centaines de milliers de sans-papiers qui vivent en France, dont la très grande majorité vient de quelques pays africains. Puisque ce n’est pas au programme du sommet, nous les mettons au cœur de notre contre-sommet !
Arrachons nos droits !
Alors que l’État français dénonce les violations des droits humains là où ses intérêts le lui permettent, il est bien plus complaisant avec les dirigeants des anciennes colonies françaises en Afrique subsaharienne qui réduisent les libertés publiques ou contournent la Constitution pour briguer un nouveau mandat. La France veut défendre son « pré-carré » en Afrique, mais son influence économique ne cesse d’y décliner face aux États-Unis, à la Chine et ou à d’autres européens.
Nos frères et sœurs en Afrique subissent toujours l’implantation de multinationales qui accaparent les terres, polluent, détruisent les forêts et spolient les richesses avec la complicité des dirigeants africains. S’ils et elles quittent leur pays, parviennent à survivre à la traversée et enfin arrivent dans les pays d’émigration comme la France, alors l’État les harcèle, les prive de droits et les livre à un patronat sans scrupules.
Les sans-papiers ont travaillé en 1re ligne pendant le confinement en France, dans les métiers de la livraison, du nettoyage, sur les chantiers ; ou alors ont été licencié.e.s, sans aucune chance d’aide financière et sans droits. Pourtant Macron n’a eu qu’un mot à leur égard : « Vous avez des devoirs avant d’avoir des droits ».
La solidarité n’a pas de papier, pas de frontières, pas de nationalité
Face à la politique meurtrière et au silence coupable de nos dirigeants, nous devons lutter pour nos libertés et pour l’égalité ! Ce contre-sommet est l’occasion de rappeler à ces gouvernements que nous refusons d’être la monnaie d’échanges de leur grand marché néocolonial.
Les collectifs de sans-papiers et la marche des Solidarités porteront leurs revendications à Montpellier lors d’une manifestation d’ouverture (7 octobre), de forums de rue (8 octobre) et d’une grande manifestation de clôture (9 octobre à 15h au parking Arceaux) de ce contre-sommet Afrique-France.
Des autocars sont prévus au départ de Paris dans la nuit du 6 et du 8 octobre. Si vous souhaitez vous inscrire, veuillez contacter Youssef (07 51 14 35 60) ou Khaled (07 53 91 61 66), membres de la Coordination des Sans-Papiers 75.
Rappelons aux gouvernants que la solidarité n’a pas de papier, n’a pas de frontières, et n’a pas de nationalité ! Que la solidarité, c’est la lutte ! Une lutte internationale contre le système injuste des frontières qui brise des communautés, des vies, qui dominent les plus pauvres et les plus précaires !
Le 9 octobre, marchons nombreu.x.ses à Montpellier pour exiger :
– La liberté de circulation et d’installation
– La fin des expulsions depuis la France
– La réciprocité des visas entre la France et les pays africains
Notre invitée, Claire vives a participé à un rapport : « Quelle évolution des droits à l’assurance chômage ? (1979-2020) », avec Mathieu Grégoire, Claire Vivès, Jérôme Deyris. Ce rapport a été commandé par la CGT, IRES, en mai 2020.
Claire Vives revient dans cette émission sur l’histoire de l’indemnisation du chômage depuis les années 70 à nos jours. Comment, plus précisément, les droits des chômeurs se sont transformés depuis 40 ans ? Qui décident et payent les chômeurs ? Comment progressivement ils sont passés de « sans emploi » à des « faignants » incapables de traverser une rue pour trouver du taf et qu’il faut fliquer.
Le 1er octobre une nouvelle réforme de l’assurance chômage est entrée en application.
Réforme après réforme, ce sont le taux de rémunération des chômeurs, la durée des indemnisations, les critères d’admission qui se modifient pour devenir de plus en plus restrictifs et faibles.
La nouvelle réforme va faire basculer des centaines de milliers de travailleurs précaires dans de plus en plus de pauvreté. Depuis les années 79, c’est toujours à cette catégorie que l’État s’attaque pour dégager des milliards d’économie mais surtout pour mettre sur le marché du travail des personnes pris à la gorge qui seront contraintes d’accepter des boulots aux conditions de plus en plus dégradées. A l’heure actuelle ou dans pas mal de secteur, les travailleurs préfèrent déserter, plutôt que de supporter le mépris, le harcèlement, des payes dérisoires… La situation des chômeurs – armée de réserve du capitalisme – nous regarde tous, travailleurs, précaires ou non, avec ou sans statut, car de leur nombre et leur indemnisation dépendra les conditions de travail de tous.
NOUVELLE ATTAQUE CONTRE L’ASSURANCE CHÔMAGE
Le gouvernement s’acharne à imposer par la force la réforme de l’assurance-chômage avant la campagne présidentielle, prétextant de la reprise économique pour accuser les chômeurs d’être des profiteurs ne voulant pas rechercher d’emploi. Il vient d’informer les organisations syndicales d’un nouveau décret imposant au 1er octobre de nouvelles règles de calcul des allocations, déjà prévues par le décret du 30 mars dernier. Or ce décret s’est vu suspendu le 22 juin par le Conseil d’État, celui-ci arguant des « incertitudes sur la situation économique », et estimant que « ces nouvelles règles de calcul pénaliseront les salariés ayant alterné contrats courts et inactivité ».
Le gouvernement impose cette réforme alors même que le Conseil d’État ne s’est pas encore prononcé sur le fond des recours déposés par les organisations syndicales, à savoir les inégalités de droits entre demandeurs d’emploi. Une étude de l’Unedic estimait que 1,15 millions de demandeurs d’emploi connaîtraient une baisse significative de leur allocation, notamment les plus précaires. Or 87 % des embauches sont actuellement en CDD.
Comme à son habitude, le gouvernement veut passer en force et imposer sa politique de régression sociale. En détruisant allègrement le droit du travail, et en transformant le service public de l’emploi en structure de contrôle et de coercition à l’égard des salarié·es privé·es d’emploi, le gouvernement compte les contraindre à accepter n’importe quel travail et à n’importe quel prix.
Mais cette stratégie va peser sur l’ensemble de la société, en faisant pression sur les salaires et en continuant de généraliser la précarité. Cette réforme de l’assurance chômage est une nouvelle étape dans la destruction de notre système social.
NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS CONCERNÉS !
Pour défendre les droits de toutes et tous les chômeur·es et précaires, nous exigeons :
L’abrogation définitive de la réforme de l’assurance chômage,
L’abrogation du décret sur le renforcement des sanctions de décembre 2018,
La revalorisation immédiate des allocations des chômeur·es et précaires,
L’indemnisation de tous les chômeur·es et précaires,
La baisse des loyers et l’augmentation des APL.
ACCÈS PLUS DIFFICILE AUX DROITS
Pour ouvrir des droits : au moins 6 mois de travail dans les 24 derniers mois au lieu de 4 mois dans les 28 derniers mois auparavant.
Pour recharger ses droits : 6 mois de travail ou 910 heures contre 1 mois ou 150 heures auparavant. Quasi fin du rechargement des droits pour les précaires. RECUL DES CRITÈRES DE L’OFFRE RAISONNABLE D’EMPLOI
Dès le deuxième refus d’une Offre Raisonnable d’Emploi (ORE), possibilité de radiation et de suppression d’allocation.
Abrogation du critère du salaire antérieurement perçu
L’ORE mentionne la zone géographique privilégiée, mais plus la durée de trajet ni le kilométrage maximum comme auparavant.
DE NOUVEAU DE NOUVEAUX DROITS DÉRISOIRES
Démissionnaires : 5 ans dans la même entreprise, projet de reconversion validé. Très peu de salariés concernés
Indépendants : en cas de liquidation ou de redressement judiciaires : allocation théorique de 800 euros par mois pendant 6 mois…mais en mars 2021, on ne comptait qu’un peu plus de 900 bénéficiaires ! DÉGRESSIVITÉ POUR LES CADRES SUPÉRIEURS +
Dégressivité des indemnités des chômeurs les mieux rémunérés : – 30% après 6 mois d’indemnisation (application prévue en 2022).
ET LE PLUS GRAVE : LA MODIFICATION DU CALCUL DES INDEMNITÉS
Changement des modalités de calcul du Salaire Journalier de Référence en prenant en compte une partie des périodes d’inactivité ; ce qui baissera les allocations chômage, surtout pour les plus précaires.
DURCISSEMENT DES CONTRÔLES ET DES SANCTIONS
Renforcement de la mission de contrôle de Pôle emploi
Sanctions alourdies en cas de manquements (non-présentation rendez-vous à Pôle emploi, insuffisance de recherche d’emploi) : suppression des allocations et non-suspension. Les chômeurs sont assimilés à des fraudeurs. Alors que 6 chômeur.euse.s sur 10 n’étaient pas indemnisés avant la crise, le gouvernement persiste à vouloir appliquer sa réforme brutale de l’assurance chômage qui durcit l’accès aux droits et abaisse les indemnités. Plus d’un milliard d’euros d’économies par an sur le dos des chômeurs, centrées sur les plus précaires !
La grève des bus Transdev, qui a démarrée début septembre, prend de l’ampleur au fil des semaines. Il s’est étendu dans toute la Seine-et-Marne (dépôts de Lieusaint, Montereau, Vulaines, Melun, Marne-la-Vallée…) et touche désormais le Val-d’Oise.
Les grévistes protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail, la perte de salaire et de conquis sociaux. En cause : la renégociation de l’accord-cadre entre Transdev et Île-de-France Mobilités, avec l’ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien, impulsé par Valérie Pécresse (présidente de région et d’Île-de-France Mobilités).
Lundi 27 septembre, plusieurs centaines de manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s place Saint-Jean à Melun en soutien au mouvement de grève des salariés de Transdev.
Nous consacrons l’entièreté de cette émission au mouvement de grève a Transdev. Nous pourrons entendre les prises de parole des soutiens et interviews des grévistes et en fin de reportage, un entretien avec les grévistes du dépôt de Montereau.
Dans cette émission du 30 septembre 2021 nous abordons plusieurs sujets. Tout d’abord nous vous diffusons un reportage réalisé à gare du nord le 21 septembre dernier lors d’un rassemblement appelé par sud rail afin de dénoncer un ensemble de pratiques racistes au sein même de l’organisation de l’entreprise et suite à l’agression d’une de leur camarade.
Ensuite nous diffusons un entretien réalisé avec des membres de l’assemblée des blessées et désarmons la police suite à un communiqué critique sur la mobilisation contre la loi de sécurité globale de l’année dernière qu’ils et elles ont publié avec le réseau entraide vérité et justice.
Le communiqué de Désarmons la Police : ” L’article 36 de la Loi contre le Séparatisme (“confortant le respect des principes de la République”) prouve une fois de plus que la construction des désaccords par des bonimenteurs soi-disant alliés permettent au pouvoir de toujours arriver à ses fins. Nous n’occultons pas notre propre responsabilité, mais rien ne se construit durablement sur une vérité feinte.
Après le projet de loi Ciotti avorté mais remis sournoisement à plus tard, la Coordination contre la Loi de Sécurité Globale, campée sur son article 24 sans se soucier des quartiers populaires, a permis au gouvernement de jouer un coup à trois bandes en sachant fort bien que personne ou presque ne contesterait la loi séparatisme.
Normal, personne ne bouge (ou si peu) pour les musulmans, l’épouvantail social si facile à agiter. Voilà comment après avoir divisé le peuple, ils l’ont mis dans le même sac avec l’article 36, en tenant compte des arguments du conseil constitutionnel sur l’article 24 de la LSG. L’article 24 n’a pas été censuré, il a juste été demandé au législateur de revoir légèrement sa copie. D’où la formulation de l’article 36 ! Toujours la même stratégie du pouvoir : diviser les uns et les autres pour mieux régner sur l’ensemble.
Voilà encore une fois la réalité et la conséquence de ces machines à perdre telles que la Coordination contre la Loi de Sécurité Globale, bâtie sur un boniment originel, un mensonge inscrit dans le titre même de son slogan (“stop loi sécurité globale”) pour tromper militants et manifestants, alors que dans son programme originel, son mandat clair, écrit noir sur blanc, se réduisait au retrait de l’article 24, seul point de la LSG relayé par les médias complices ou aveugles, corporatisme oblige!D’ailleurs, pour récompenser certains de leurs turpitudes, on les a même protégés dans la loi contre le séparatisme. Alors, pouvait-on vraiment parler de victoire de la Coordination contre la Loi de Sécurité Globale comme on entendait il y a peu, notamment aux Universités d’été des Mouvements Sociaux à Nantes… Où peut-être devions-nous comprendre… une victoire individuelle, personnelle, corporative, pour cacher une défaite collective ! Le temps a dit la vérité !
Le Réseau d’Entraide Vérité et Justice fait partie des rares qui ont tout tenté pour éviter cela. À l’arrière, nous avons fait ce que nous avions à faire avec nos petits moyens et c’était honorable. Merci à celles et ceux du REV&J qui siégeaient avec patience et courage aux côtés de ces inconscients. L’important est que nous tou.te.s, partie prenante du REV&J, pouvons encore nous regarder dans la glace. Seule la Vérité nous rendra Justice… avec Dignité !
Pour, finir nous écouterons la présentation du dernier numéro de “résistons ensemble” enregistré avec un de ses membres.
RÉSISTONS ENSEMBLE – bulletin numéro 199 – du 20 septembre 2021
Les contrôleurs qui ne sont pas contrôlés Bonne nouvelle pour les riches : l’épidémie de Covid a ouvert l’opportunité extraordinaire de développer des nouvelles formes d’oppression et de contrôle de la population… et, en passant, d’ouvrir de nouvelles mines de profit. Privation de salaires, licenciements à terme, harcèlements dans la vie quotidienne, des récalcitrants qualifiés d’« égoïstes » par le Grand Virologue Macron.
Dans ces conditions le « Pass Sanitaire » n’a de « sanitaire » que le nom. Il n’a rien à voir avec la lutte contre le virus, il est simplement une nouvelle arme policière. La preuve : les patrons, eux-mêmes contrôleurs du Pass ne sont pas contrôlés et les « forces de l’ordre » en sont exemptées, pourtant elles ont bien le pouvoir de mettre les PV. Le développement des technologies, avec entre autres le QR code, et la massification des smartphones, a permis une généralisation du contrôle de la population, et ce, sans que l’État ait à déployer des moyens logistiques et humains difficiles à réunir.
Ce contrôle et fichage est, pour le moment, majoritairement accepté, car enrobé du vernis de la soi-disant utilité sanitaire. L’idée de Macron semble être de prolonger l’état d’urgence sanitaire au-delà du 15 novembre en maintenant le climat de confusion, crainte et interdictions. En tout cas, la méthode Pass/QR code/PV est rodée. L’unique objectif dans son viseur, c’est sa réélection l’année prochaine. Pas d’illusion ! Après son galop d’essai le « Pass Sanitaire » continuera sous une nouvelle forme encore plus vicieuse et il survivra à la Covid. Serons-nous alors tous du bétail numérisé ? >
C H R O N I Q U E D E L’A R B I T R A I R E Quand la loi assouplit les règles de légitime défense à Marseille 4 août à 19 h, Souheil El Khalfaoui est avec un ami dans sa voiture à l’arrêt. La police reconnaît le véhicule qui aurait fui un contrôle la veille. De cette nouvelle rencontre le jeune homme ne sortira pas vivant.
Pour les syndicats de police, en reculant, Souheil aurait heurté un policier légitimant le tir en plein cœur. Mais les témoignages des riverains (lire mars-infos.org/souhil-tue-par-la-police-une-5880) sont tout autres. Au moment du contrôle les policiers étaient très agités, « Ils avaient la haine ».
Lorsque le policier à l’arrière du véhicule s’écarte pour téléphoner, le jeune homme fait une marche arrière et touche à la jambe le policier resté à l’avant. Pour les témoins, « La version de la légitime défense, c’est n’importe quoi. Le policier qui a tiré était complètement hors de portée du véhicule », et celui tombé « était très loin à ce moment, puisqu’il était devant et que la voiture partait sur l’autre rue ».
Ensuite les policiers ont laissé le blessé se vider de son sang, trop occupés à interpeller le passager « à coups de latte ». C’est une infirmière de passage qui, non sans mal, apportera les premiers soins, avant que les pompiers arrivent et constatent le décès. Le quartier est sous le choc… Le 11 août plusieurs centaines de personnes manifestaient pour l’ouverture d’une information judiciaire.
À Stains est 1 h 30 du matin le lundi 16 août lorsque des policiers de la BAC procèdent à un contrôle routier. Le véhicule aurait reculé et blessé un policier : deux agents tirent avec leur arme à feu à sept reprises. Quatre balles ont atteint le conducteur et sa passagère les blessant grièvement.
La vidéo d’un témoin interroge. Pourquoi avoir tiré autant de fois, en visant les personnes à bout portant et non pas les roues du véhicule pour l’immobiliser ? Pourquoi ne voit-on pas de signes permettant d’identifier les policiers comme tels (pas de brassards, pas de gyrophare…) ? Les victimes s’en sortent heureusement, mais pas sans séquelles. Samedi 21 aout une marche rassemblait une centaine de personnes derrière une banderole « Justice pour Nordine ».
La famille qui se constitue partie civile, a déposé plainte pour « tentative d’homicide volontaire » et « faux en écriture publique ». À Rosny-sous-Bois« On était effrayé. Dans le bus, tout le monde s’est jeté à terre. Des enfants criaient. Une petite fille était traumatisée. » Mardi 17 août dans l’après-midi des policiers descendus de leur moto font feu sur une voiture grise qui tente de prendre la fuite et de s’extraite de la circulation en marche arrière en renversant au passage une moto de la police. La version officielle explique que le véhicule était poursuivi depuis l’A86 à hauteur de Créteil pour un « un refus d’obtempérer ». Les flics invoquent la légitime défense. Le conducteur s’est rendu de lui-même à l’hôpital pour une blessure au cou. Une enquête est confiée à l’IGPN -L’inspection générale de la Police nationale.
Le 9 juillet 2020 commençait une lutte inédite à bien des égards à Biocoop : alors que les salarié.e.s avaient travaillé en première ligne pour répondre aux besoins fondamentaux de notre société, la direction de Biocoop – Le Retour à la Terre, franchise de deux magasins parisiens, a annoncé à la sortie du premier confinement sa volonté de vendre ses magasins et d’instaurer le travail du dimanche à partir du mois de septembre 2020. Face à cette menace,
les salarié.e.s des magasins de Rive Droite et de Rive Gauche sont partis en grève majoritaire durant l’été 2020 contre le travail dominical, mais également pour obtenir de meilleurs salaires et deux jours de repos consécutifs hebdomadaire.
Cette grève a permis de révéler au grand jour ce qu’était Biocoop : non pas une coopérative utopique de 700 magasins, mais plutôt une grande entreprise capitaliste comme les autres avec, à sa tête, d’anciens dirigeants de Carrefour, Super U et Intermarché qui n’en ont que faire de la « coopération » et de l’écologie alors qu’une minorité de magasins sont réellement coopératifs et que la direction nationale a supprimé la grille évolutive des salaires.
En 10 ans de grève à Biocoop, des magasins jusqu’aux plateformes de livraison, la grève au Retour à la Terre est la première dans l’histoire du réseau à avoir établi une véritable jonction avec les salarié.e.s des autres magasins, notamment à l’occasion de la journée interprofessionnelle du 17 septembre 2020 où 6 magasins Biocoop étaient représentés dans la grève.
Cette lutte a permis une libération de la parole pour les salarié.e.s du réseau et d’obtenir des augmentations de salaire à Biocoop Montgallet mais également une prime de 1.000 euros à Strasbourg car, à ce point de la mobilisation, les directions de ces magasins s’inquiétaient à juste titre d’une extension de la grève.
Ce jeudi 9 juillet 2020 se tenait le délibéré de Laetitia ainsi que l’audience de jugement de Konstantin dans l’optique d’obtenir la jonction avec le dossier de Tiphaine, licenciée pour les mêmes motifs : avoir simplement pris la parole sur un piquet de grève et dénoncé les mauvaises conditions de travail ainsi que des agissements sexistes de certains membres de la direction.
Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons le reportage réalisé ce 2 septembre 2021 devant le Conseil de Prud’hommes de paris et nous terminerons l’émission avec l’interview de Konstantin réalisé vendredi dernier et en sa compagnie, nous revenons sur l’audience qui c’est tenue le 7 septembre dernier.
Paris 21 septembre 2021 ; Jussieu : Salarié-es du ménage en grève. Crédit photos Serge D’IGNAZIO Ouvrier/Photographe https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums
Le 14 septembre dernier, a débuté à l’université de la sorbonne Jussieu, une grève des salarié-e-s du nettoyage.
La direction de l’université, sous-traite le nettoyage à la société Arc En Ciel qui exploite les salarié.e.s, allant jusqu’à des pratiques illégales. Arc En Ciel a fait signer des contrats antidatés à des salariés comprenant mal le français pour pouvoir les virer. Ces salariés travaillaient sans contrat depuis février.
Arc En Ciel fait travailler en août 20 salariés au lieu des 30 déclarés à l’université qui n’a rien contrôlé. Ces 20 salariés ont donc fait le travail de 30 agents ce qui était déjà insuffisant pour décaper les locaux, nettoyer l’ensemble des parkings du site et nettoyer toutes les toilettes de Jussieu chaque jour et de vider toutes les poubelles du site deux fois par semaine. Une salariée devait nettoyer à elle seule 160 WC par jour : elle a fini aux urgences.
Des centaines d’heures complémentaires n’ont pas été payées : par exemple 164 heures complémentaires non payées pour une salariée, maîtrisant mal le français.
Arc En Ciel a imposé la diminution des cotisations sociales : pour 10 euros gagnés par un salarié, Arc En Ciel cotise 40 euros de moins qu’à la Sécurité Sociale. Avec ce système, les agents perdent entre 20 et 30 euros par mois lors de leur retraite.
C’est dans ce contexte que le mardi 21 septembre, se tenait à l’entrée de l’Université un grand rassemblement de soutien au personnel en grève et nous vous proposons en première partie de cette émission, le reportage réalisé ce même jour.
En juin dernier à l’occasion de l’arrivée de la Redadeg, près de 15 000 bretons défilaient dans les rues de Guingamp pour s’opposer à la décision du Conseil Constitutionnel annulant en partie la loi Molac sur les langues dites régionales et déclarant l’enseignement immersif anticonstitutionnel. C’était le point culminant d’une série de mobilisations en faveur de l’enseignement en langue bretonne dans toutes les filières et pour une Convention État Région pour la transmission et l’usage des langues Bretagne ambitieuse et à la hauteur des attentes des Bretonnes et des Bretons.
Dans l’enseignement bilingue public on dénombre de multiples difficultés : fermetures, projets d’ouvertures non aboutis, difficultés de recrutement… :
Dans le secondaire aux lycées de Guingamp, Morlaix et dans les collèges de Callac, Plouha, Lanmeur, Ploemeur, St-Brieuc et dans le primaire à Cléder, Cleden-Poher, Morlaix, Ploezal-Runan, Montfort-Sur -Meu, Languidic
Dans les écoles Diwan les classes des collèges du Releg-Kerhuon et de Plesidy sont surchargées notamment par ce qu’y sont accueillis les élèves à qui l’État n’est pas capable d’offrir la continuité pédagogique dans la filière bilingue publique (jusqu’à 40 élèves par classe !!)
Nous vous proposons en seconde partie d’émission, un entretien réalisé il y a quelques jours avec un professeur de langue bretonne.
Reportage et vignettes sonores dans l’émission de ce jour.
Des centaines de manifestants se sont une nouvelle fois donné rendez-vous partout en France ce samedi 18 septembre, pour la neuvième semaine consécutive, afin de protester contre la loi validée par le conseil constitutionnel et qui est entrée en vigueur le 9 aout dernier avec comme conséquence l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour de nombreux professionnels, dont les soignant-e-s.
Nous étions dans la manifestation parisienne et nous vous proposons le reportage qui sera composer essentiellement de deux entretiens avec notamment une soignante du val de Marne
Nous reviendrons également avec un membre du collectif Lubrizol sur l’initiative de ce week-end a Rouen. Les Associations de Victimes organisent le 26 septembre 2021,un rendez-vous à 11 h 00 devant la préfecture de Rouen, pour des échanges, des rencontres tout au long de la journée.
Ils étaient environ 300 le 10 février 2020 à avoir occupé, bloqué et refait “la déco” du siège de Black Rock France à Paris. Sur les 300 activistes, 17 ont été en garde à vue dont quatre mineurs.2 personnes vont passer en procès.
Dans cette première partie d’émission, nous pourront entendre l’intervention issue d’un débat de l’assemblée des assemblées des gilets jaunes du 24 juin 2021 à la parole errante à Montreuil et cette intervention portera sur la société black rock. BlackRock Financial Management Inc. est une société américaine de gestion d’investissement.
Rendez-vous pour le procès, le mercredi 7 juillet 2021 à 13 h au tribunal de grande instance de Paris, Porte de Clichy dans le 17ᵉ arrondissement de Paris.
Ce 21 mai 2021, un protocole d’accord a été signé entre la société STN, le syndicat CGT-HPE(Hôtels Prestige et Économiques), et les représentantes des femmes de chambre en lutte depuis le 17 juillet 2019, 22 mois déjà dont 8 mois de grève totale et 14 mois et cinq jours de chômage partiel dû à la crise sanitaire.
Pour fêter la victoire des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, le 28 juin dernier, un grand nombre de personnes et soutiens, ce sont retrouvé au théâtre de la Belle Étoile à Saint-Denis et ce sont quelques une de ses interventions que nous allons entendre dans cette seconde parties d’émission.
Réforme de l’assurance chômage. Dessin issu du poing https://lepoing.net/
Le Conseil d’État a suspendu ce mardi 22 juin plusieurs articles de son décret du 30 mars 2021 sur la réforme de l’assurance chômage. En l’occurrence, ceux fixant au 1er juillet, la mise en place du nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) qui sert au calcul du montant des allocations.
Est-ce que cette décision du conseil d’État, remet en question l’ensemble de la réforme ? Voici le thème de l’émission de ce jour et pour en parler, nous avons invité dans nos studios, François du syndicat SNU Pôle Emploi FSU.
Nous ouvrons cette émission par un entretien réalisé le 28 juin dernier avec Claude Lévy, du syndicat CGT HPE (Hôtels Prestige et Économiques).
Les 22 et 23 juin 2021, Tiziri Kandi et Claude Lévy, animatrice et animateur de la CGT-HPE , ont été réveillés par la gendarmerie à 6 h 25 du matin pour une perquisition et placés en garde à vue pendant 36 heures. Au terme de la garde à vue, tout deux ont été lavé·e·s de tout soupçon d'”enrichissement personnel” et d’”abus de biens sociaux”, à la lecture notamment de leurs comptes bancaires.
Dans cet entretien avec Claude Lévy, nous reviendrons sur les diverses péripéties qui les ont amenés en garde à vue et des suites de cette affaire.
Paris 22 juin 2021 ; mobilisation de la CGT pour le maintien des services publics
Ce 22 juin 2021, plusieurs manifestations sont organisées pour la défense des services publics et la lutte contre la réforme du chômage.
Une première mobilisation, se tenait le matin à Saint-Denis, près du siège de la SNCF et a l’initiative de la CGT cheminot et en ce début d’émission, nous entendrons notamment un entretien avec des cheminots de Roanne et une interview avec des cheminotes et cheminots de Châtillon pendant le rassemblement de Saint-Denis.
Dans la seconde parties d’émission, nous poursuivrons cette journée de mobilisation pour la défense des services publics avec le rassemblement de plusieurs secteurs du service public place de la République à Paris et nous questionnerons notamment, le rapport de la CGT au nucléaire et l’absence d’autres syndicats.
Nous débutons cette émission par un entretien réalisé avec Romain, de la CGT énergie, car ce mardi 22 juin aura lieu a l’appel de la CGT FNME, une manifestation nationale pour défendre un service public de l’énergie.
Le 3 juin dernier se tenait à Marseille, un rassemblement cheminot à l’appel de la section locale de SUD Rail contre la privatisation du service public ferroviaire. Dans le cadre de la régionalisation des transports qui n’est qu’une privatisation rampante, en accord avec les injonctions de l’union européenne, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’une des régions françaises les plus déterminés à ouvrir au privé les transports. Un rassemblement combatif, mais malheureusement pas unitaire.
Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé à Marseille.
Le groupe Signify (ex-Philips Lighting), spécialiste mondial des produits, systèmes et services d’éclairage LED connectés, a annoncé son intention d’externaliser les activités de son centre de distribution de Villeneuve-Saint-Georges au groupe logistique ID Logistics.Ce transfert doit prendre effet le 1er juillet. Les syndicats ont pris connaissance de cela le 6 avril dernier. Depuis fin mai un piquet de grève est organisé.
C’est depuis ce site industriel situé à la limite de Villeneuve-Saint-Georges et Valenton que transitent 28% du flux logistique européen des équipements d’éclairage. Environ 180 salariés (127 en CDI et 55 intérimaires en moyenne). Rien n’est dit sur l’avenir des intérimaires.
Au 1er janvier 2022, ID Logistics va déménager la plateforme au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, à 35 kilomètres, pas desservi par les transports en commun. Or la plupart des salariés habitent près du site.
De plus ils devront passer sous le statut de la convention des transports beaucoup moins avantageuse que celui de la métallurgie.
Dans cette dernière partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 8 juin 2021, sur le piquet de grève du site Signify de Villeneuve-Saint-Georges.
Le nombre de chômeur.euse.s ne cesse d’augmenter et va véritablement exploser dans les prochains mois pour atteindre de dramatiques record historiques. C’est au moment même de ce temps troublé et anxiogène que le gouvernement s’en-tête à imposer, au 1er juillet 2021, une réforme assassine qui va détruire le principe même de l’Assurance-Chômage : protéger les privées.e.s d’emploi et les précaires !
C’est dans ce contexte que fut organisé a l’initiative des salarié-e-s de tui France une conférence de presse devant le siège de France télévision ce 9 juin 2021. Un appel rejoint par différent secteurs syndicaux et politiques en vue de la manifestation qui partira du MEDEF pour se rendre a Matignon ce samedi 19 juin 2021
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons de large extrait de cette conférence de presse du 9 juin dernier qui illustre le nombre de plans de suppressions d’emploi actuellement en vigueur.
Depuis le 3 décembre 2020, un mouvement sans précédent dans le social et médico-social bouillonne dans toutes les régions. Les travailleurs.e.s du social et médico-social, du secteur privé comme du public sont unis et la mobilisation s’est accélérée par la réussite de la grève reconductible des 7-8-9 avril 2021.
Dans l’émission de ce jour, il sera question de la place du travail social dans notre société. Nous en parlerons en compagnie d’Alice, assistante sociale et membre du comité de mobilisation du travail social et cela sera ponctué par des extraits de l’assemblée générale qui se tenait a distance le 31 mai 2021
Gestion incohérente de la pandémie de Covid-19, mépris du travail des soignant·e·s, démantèlement du droit du travail, incendies toxiques de Notre-Dame-de-Paris et de Lubrizol, invisibilisation des cancers d’origine professionnelle… Ce livre révèle le point commun entre ces différentes catastrophes : la mise en danger généralisée des travailleur·se·s par l’État et le patronat. Il tente également de répondre à cette question brûlante : que faire pour promouvoir la santé et la démocratie au travail ?
Dans ces entretiens, Annie Thébaud-Mony revient sur son expérience internationale de recherche et de militantisme sur les maladies professionnelles, explique ce que la pandémie révèle de la destruction des droits à la santé en France, raconte les luttes actuelles auxquelles elle participe et étudie les liens entre leurs dimensions sociale et environnementale. L’analyse de ces mobilisations, où se rencontrent travailleur·se·s, chercheur·e·s, militant·e·s et habitant·e·s, trace ainsi le chemin d’une possible démocratisation du travail, afin de le mettre au service de la santé et de la vie.
Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons une partie de cette rencontre autour du livre d’entretiens réalisés par Alexis Cukier et Hélène Stevens intitulé : Politiques assassines et luttes pour la santé au travail. Covid-19, cancers professionnels, accidents industriels, paru aux éditions La Dispute.
Cette rencontre débat se tenait ce 29 mai 2021à la Bourse du travail de Paris, a l’initiative de L’Association Henri Pézerat, Santé – Travail – environnement, Les Ateliers Travail et Démocratie, Les Éditions La Dispute et L’UD CGT Paris.
Nous entendrons entre autre, les interventions de la sociologue de la santé et du travail, Annie Thébaud-Mony.
Depuis le début de l’année, cinq collègues, dont quatre ont déjà été convoqués à deux reprises au rectorat, ont reçu des rapports de la part de la direction de l’établissement : tou.te.s sont élu.e.s et/ou syndiqué.e.s, et les motifs sont toujours peu étayés. Ces convocations arbitraires et ces menaces de sanctions à répétition créent un climat de stress et de détresse chez nombre de personnels.
Un rassemblement a eu lieu le 31 mai au rectorat de Créteil dont dépend la Seine-Saint-Denis. Dans ce reportage, nous allons entendre les interventions et entretiens réalisées ce même jour.
Ils et elles n’ont reçu que des tapes sur les doigts, mais cette répression rappelle celle de la Poste actuellement où encore France Télécom en son temps.
Les travailleurs de La Centrale de Gardanne en grève reconductible depuis le 7 décembre 2018 avec des travailleurs de l’énergie de la région parisienne et d’autres salariés des Bouches-du-Rhône devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Ils ont fait le voyage pour appuyer leur demande de suspension en référé du plan de casse de l’emploi de GazelEnergie validé par la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) anciennement la DIRECCTE en attendant que ce Tribunal statue sur le fond le 12 juillet 2021.
Nous allons entendre un reportage réalisé le 27 mai dernier devant le tribunal de tribunal administratif de Cergy ou exprimerons les salariés de La Centrale de Gardanne en grève.
Depuis la réalisation de ce reportage, nous apprenons ce 2 juin que le plan de sauvegarde de l’emploi a été suspendu.
Le 25 mai dernier, nous avons rencontré Sabrina et Isabelle du collectif national des aides a domicile d’Île-de-France.
Elles se battent pour rejoindre statutairement le secteur de la santé, avec un statut unique, pour l’ensemble des aides a domicile, cela entend une augmentation conséquente de leur salaire et de pouvoir bénéficier de formation afin d’accomplir leur métier dans de bonne condition.
CONTACT: collectiflaforceinvisible75@gmail.com
Les politiques d’austérité pour la santé conduisent depuis des années à une dégradation des conditions de travail des professionnels de santé et de l’accès, de la qualité et de la sécurité des soins avec des pertes de chance inacceptables pour toutes et tous ; aussi pour réclamer :un accès universel aux soins de santé et aux médicaments une nouvelle politique de santé publique engagée socialement, qui lutte contre les discriminations.
Une augmentation massive du financement des systèmes de santé à la hauteur des besoins de santé de la population.
Une vraie revalorisation des métiers de la santé qui permettre un choc d’attractivité indispensable à la pérennité du système de santé.
Un changement de gouvernance qui associe les acteurs de terrain et usagers aux prises de décision.
Plus de 60 collectifs, associations et syndicats rejoignent l’appel européen pour la Santé et se sont retrouvés à Paris ce 29 mai 2021, pour une manifestation qui se tenait de l’hôpital de la pitié-salpêtrière a république.
Dans ce reportage, nous entendrons les paroles d’étudiantes en médecine et celle d’une infirmière a l’hôpital Saint-Louis.
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons trois sujets.
Nous débuterons cette émission avec un entretien réalisé ce 25 mai avec un salarié de la ville de paris sur l’action mené ce même jour dans la capitale par les éboueurs contrele passage a un service privé de la voirie. Cela fait suite au mouvement social a la ville de paris contre le projet d’augmentation du temps de travail.
En seconde partie d’émission, nous reviendrons sur la victoire des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles après plus de 22 mois de grève. À cet effet, nous entendrons les grévistes de l’hôtel Ibis revenir sur cette fin de grève victorieuse.
Et nous terminerons cette émission, par un reportage réalisé le 22 mai dernier a Bezons dans le val d’Oise, lors d’un rassemblement sur le site de l’entreprise PPG. PPG est spécialisée dans la production de mastics pour l’aéronautique et l’automobile. En effet, La direction de PPG Sealants Europe a annoncé un plan de cessation d’activités lors d’un comité social et économique (CSE), le 1er octobre 2020. La fermeture définitive est annoncée pour l’été 2021.
Une partie des salariés est en grève depuis le 29 avril et nous entendrons les prises de paroles et interviews réalisées ce 22 mai 2021, lors du rassemblement devant le site, qui réunissait plusieurs entreprises en luttes.
Paris 17 mars 2021; théâtre de l’Odéon. crédit photo Serge D’Ignazio https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums
Le gouvernement l’écrit noir sur blanc à l’Union Européenne : pour «relancer la France», l’ensemble des travailleurs, y compris les plus précaires, doit payer la crise. Encore et toujours, par le sacrifice de notre modèle social. Et ce alors que la fortune des milliardaires français a augmenté de 55% en un an de crise sanitaire (130 milliards d’euros) et que 51 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC40.
C’est dans ce contexte que ce poursuit les occupations de théâtre. A paris, les occupants et occupante du théâtre de l’Odéon ont décidé de quitté ce lieu pour occupé le 104 dans le 19eme arrondissement.
dans ce premier sujet, nous entendrons, une partie de la conférence de presse donné le 19 mai dernier au théâtre de l’Odéon et nous écouterons l’intervention d’une personne qui se trouvé a l’Odéon et qui se trouve sur l’occupation du 104.
Nous poursuivons cette émission avec un reportages réalisé a Issy-les-Moulineaux le 18 mai 2021, sur la journée de mobilisation intersyndicale a la poste.
L’affaire des « policiers brûlés à Viry-Châtillon » débute le 8 octobre 2016 vers 15 h par l’attaque de deux voitures de police postées en observation au carrefour menant à La Grande Borne, un quartier de Viry-Châtillon dans l’Essonne. Un groupe de personnes s’en prennent aux véhicules de police, jette des cocktails Molotov en direction des agents à l’intérieur des voitures.
Une policière est grièvement brûlée aux mains et aux jambes tandis qu’un adjoint de sécurité est grièvement brûlé. L’attaque provoque un fort émoi parmi les policiers, émoi qui va jusqu’à l’organisation de manifestations de protestation et la constitution d’une association : Mobilisation des policiers en colère. Le gouvernement réagit également à cette attaque.
Treize accusés sont jugés par la cour d’assises de l’Essonne à l’automne 2019. À l’issue du verdict prononcé le 4 décembre, huit d’entre eux sont condamnés à des peines allant de dix à vingt années de prison, tandis que les cinq autres sont acquittés. Le Parquet fait appel de cette décision quelques jours plus tard. Le 17 avril 2021, la Cour d’assises des mineurs de Paris acquitte huit des accusés et condamne les cinq autres à des peines allant de six à dix-huit ans d’emprisonnement.
Cinq ans après les faits de Viry-Châtillon une enquête de Mediapart, construite autour de vidéos et de documents inédits, dessine un fiasco policier et judiciaire qui a conduit des innocents à passer des années en prison, avant d’être finalement acquittés par la cour d’assises des mineurs de Paris en appel le 18 avril 2021. Les policiers se déclarent les victimes d’une justice laxiste, alors qu’ils feraient mieux de se taire aux vues des documents et des faux qui devraient leur valoir selon la loi des poursuites.
Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont rédigé des procès-verbaux truqués, ne correspondant pas aux déclarations de plusieurs mis en cause et d’un témoin central, ce qui a eu des conséquences importantes dans la conduite de l’enquête judiciaire et sur la vie des jeunes incarcérés à tord.
Les policiers ont conduit certains interrogatoires avec des méthodes illégales, en insultant plusieurs jeunes, les intimidant, les décourageant de faire appel à un avocat ou même en proposant des « deals » avec eux ou leur famille. Ce qui n’est évidement pas fait état dans les procès-verbaux joints au dossier.
Ces méthodes auraient pu rester secrètes mais depuis 2007, les gardes à vue sont filmées pour les faits de nature criminelle. Il faut contester le procès-verbal pour espérer en obtenir la copie. C’est ce qu’on fait plusieurs avocats lors de la préparation du procès en appel en mars 2021, découvrant alors les pratiques des policiers et leurs dissimulations.
Indignés par les méthodes policières, cinq avocats ont déposé plainte contre les policiers chargés de l’enquête en dénonçant notamment des « faux en écriture publique ». Un crime en droit français, qui peut en théorie conduire les policiers à comparaître devant une cour d’assises.
pour illustrée cette affaire, nous allons entendre le travail du site Médiapart surles vidéos d’audition de garde à vue diffusées en accès libre prouvant le truquage des procès-verbaux
LA LUTTE DES TERRITORIAUX DE PARIS : Du 17 au 21 mai, les agents territoriaux employés par la Ville de Paris ont manifesté par diverses actions et des journées de grève contre l’augmentation de leur temps de travail annuel, qui passerait de 1 552 à 1 607 heures.
Prévue pour le 1er janvier 2022, cette mesure se traduirait par une perte d’au moins huit jours de congés et un réaménagement contraignant des horaires, notamment pour les banlieusards, qui sont la majorité.
Cette attaque a été programmée dès 2019, par la loi de transformation de la fonction publique, dite loi Dussopt, qui prévoit entre autres d’aligner le statut des agents du secteur public sur ceux du privé. Son but, telle qu’elle a été présentée, serait « d’améliorer la qualité et l’efficacité des services publics » ainsi que « les droits sociaux des agents publics, dans le sens d’une plus grande équité entre les agents de la fonction publique et ceux du secteur privé.
Pour les classes dirigeantes, la justice sociale consiste à ôter à une catégorie de travailleurs les quelques avantages qu’ils ont pu obtenir par leurs luttes ! Quant à l’efficacité du service public, toutes les mesures de restriction budgétaire, à commencer par celles frappant les hôpitaux, ainsi que les fermetures d’écoles, de postes, de petites lignes de chemins de fer, etc. montrent le peu de cas que les gouvernements successifs font de leur « qualité ».
Jeudi 20 mai 2021, ce tenait un rassemblement des territoriaux devant la mairie du 11 arrondissement de Paris et dans cette seconde parties d’émission, nous allons entendre le reportage réalisé ce jeudi. les manifestantes et manifestant parlerons de leurs conditions de travail et de leurs revendications.
Paris 10 mai 2021 ; conseil de discipline d’Ahmed Berrahal
Le lundi 10 mai a eu lieu le conseil de discipline d’Ahmed Berrahal, près de 200 personnes étaient venues place Lachambeaudie pour le soutenir, pour s’opposer avec force à son licenciement.
Ahmed est délégué du personnel CGT, référant harcèlement. Il se bat avec ténacité et sans compromis contre les mauvaises conditions de travail et soutient les femmes qui se font harceler sur leur lieu de travail. Malgré les grandes intentions et la féminisation de la PDG de la RATP, la boite ne fait rien et à tendance à sanctionner les femmes victimes de harcèlement et les délégués syndicaux qui les soutiennent.
Ahmed est un syndicaliste de base qui prend son mandat au sérieux, il fait parti de ces syndicalistes qui se battent avec leurs collègues, qui cherchent par tous les moyens à dénoncer les conditions de travail dégueulasses et se battent pour les améliorer, à renforcer le camps des travailleurs et à l’élargir ; il a été de ceux et celles qui ont fait vivre la convergence des luttes pendant la contre réforme des retraites, qui ne rechignait pas à bloquer les dépôts de bus, ni à faire des grèves reconductibles, qui a pris position contre les crimes racistes et sécuritaire. Il est déjà passé en conseil de discipline et a pris deux mois de mise à pied pour avoir fait vivre son engagement syndical ! Il risque lors de cette deuxième comparution son licenciement.
Une campagne de soutien a été réalisée à l’appel de ses collègues : appel/vidéo de 30 agents RATP à faire grève en solidarité avec Ahmed : « Nous sommes 30 agents de la RATP, au dépôt de bus de Flandre et ailleurs, et nous lançons un appel urgent à nos collègues : ne laissons pas se faire licencier notre camarade Ahmed, syndicaliste référent harcèlement et secrétaire de La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). Pour nous, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et à un moment il faut savoir dire stop ! Stop au harcèlement, stop aux violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, aux pressions et à la dégradation de nos conditions de travail…
Tous Ahmed, tous en grève le 10 mai ! ». Malheureusement, comme à son accoutumé, la confédération a une fois de plus brillé par son absence de soutien ; aucun communiqué, aucune affiche, autocollant… n’ont été réalisés par la centrale. Devant la mobilisation du 10, le lendemain elle s’est fendu d’un texte !
« Est-ce que oui ou non la CGT RATP (pas la CGT RATP bus, pas la CGT RATP métro RER), la CGT RATP a fait un tract avant le conseil de discipline d d’Ahmed ? Est-ce que le secrétaire de la CGT RATP est venu à Flandre lors de l’entretien ? Est-ce que le Secrétaire de la CGT RATP est venu à Lachambeaudie hier ? »NON !
Une fois de plus nous tenons à faire la distinction entre les syndicalistes de bases qui se battent pour leur classe et les bureaucrates cogestionnaires du capitalisme qui défendent leurs places.
Ce reportage a été réalisé le 10 mai 2021 devant le conseil de discipline de la RATP ou comparaissait Ahmed Berrahal.
Les stratégies sociales se diversifient. Entre les occupations de théâtre, quelques salarié-e-s d’entreprises qui réagissent a des plans de licenciements, les occupations de terre face aux grands projets métropolitains et l’état qui continue de réduire les acquis sociaux.
Le 1er juillet, de nouveau dispositif de l’assurance chômage vont rentrer en service. Dispositifs qui va réduire les droits des chômeurs et chômeuses.
Dans l’émission de ce jour, il sera question de stratégies de luttes
Nous ouvrons cette émission, par l’assemblée générale des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon, qui se tenait a la bourse du travail de Paris, ce 10 mai 2021
Les projets de la direction de La Poste sont si violents et nombreux. Entre les réorganisations (1000 à la distribution), les suppressions de bureaux, la précarité qui monte, les changements divers et variés dans les missions des postier·e·s et le gel des salaires.
Le 11 mai dernier, une rencontre se tenait, en vue de la préparation de la grève du 18 mai 2021. La participation de militants de la CGT FAPT, d’une camarade chômeuse de La Poste et de syndicalistes de SUD-PTT notamment, on permit de faire le point sur la situation a la poste
Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons quelques extraits de cette rencontre.
Actuellement, 80% des chômeur-ses ne sont pas indemnisés. 450 000 personnes parmi les plus précaires les rejoindront.
Jusqu’à présent, seuls les jours travaillés par le demandeur d’emploi étaient pris en compte. À partir du 1er juillet, les périodes où vous n’aurez pas pu travailler diminueront d’autant votre indemnité journalière ! De ce fait, l’indemnité moyenne actuellement de 850 € descendra à 600 €.
Dans l’émission de ce jour, nous allons poursuivre la réflexion sur les mobilisations qui se mettent en place.
Nous allons entendre différentes interviews sur les mobilisations en cours. Deux entretiens avec Isabelle, travaillant dans le tourisme et Guillaume, maitre d’hôtel dans l’événementielle, tout deux faisant partie des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon.
Nous pourrons entendre également les entretiens réalisés avec Isabella, guide conférencière et Francine Royon, CGT pole emploi. Interviews réalisées le 23 avril dernier lors de la manifestation parisienne contre le décret assurance chômage.
La manifestation était organisée par les syndicats CGT et Solidaires et des associations comme le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) auxquels se sont joints des collectifs d’intermittents qui occupent des lieux culturels depuis plusieurs semaines.
Le groupe espagnol Meliá Hotels International, qui possède sept établissements en Île-de-France, a, lui aussi, conclu un plan de sauvegarde de l’emploi. Il touche 82 salariés, et 46 d’entre eux seront transférés dans une autre entreprise ; les autres seront licenciés. C’est dans ce contexte que, le 23 avril 2021, des femmes de chambre de l’hôtel mélia se sont rassemblées devant un des hôtels parisien du groupe pour protester contre ce plan de sauvegarde de l’emploi.
Dans ce reportage, nous entendrons l’entretien réalisé ce 23 avril, avec une salariée de l’hôtel et un syndicaliste de la CFDT qui suis la gréve.
Nous terminerons cette émission avec le reportage réalisé lors du rassemblement de soutien a Assa Traoré le 7 mai 2021, devant le tribunal de grande instance de paris ou elle comparaissait pour diffamation pour sa lettre, j’accuse.
Dessin tiré du site ; privatisation barrage : ne nous laissons pas tondre
Nous axerons principalement la discussion sur la privatisation de l’énergie puisque nous sommes en désaccord avec le choix du gouvernement, appuyés par la CGT, de continuer à privilégier le nucléaire, au regard de ces coûts exorbitants, selon la Cour des Comptes, pour avoir une bonne estimation de ce qu’aura coûté le réacteur de Flamanville qui devrait être opérationnel en 2023, il conviendrait d’ajouter à cette somme des “coûts complémentaires” d’un montant de 6,7 milliards d’euros, dont plus de 4 milliards de frais financiers. Ceci porterait le coût total du réacteur à 19,1 milliards d’euros ! Mais aussi concernant l’extraction de la matière première ; l’uranium, le non-recyclage des déchets et de sa dangerosité…
Face à la privatisation des services de l’énergie ; électricité et gaz, la CGT propose un plan alternatif sans remettre en cause l’extension au nucléaire, puisqu’il est prévu de construire 6 EPR (réacteur pressurisé européen) ou EPR (initialement European Pressurized Reacto) supplémentaires dans les années à venir. Nous avons demandé à Sébastien Menesplier secrétaire général de la FNME CGT (Fédération nationale des mines et de l’énergie) de nous parler de ce projet et de revenir sur le désastre que serait pour les usagers la poursuite de la privatisation d’EDF.
Les 3 axes pour réussir la transition énergétique pour la CGT : • La construction d’un mix énergétique bas carbone. • Une efficacité et une performance énergétiques renforcées (ex : isolation du bâti, pompe à chaleur…). • Une répercussion faible des coûts de production sur les usagers L’indépendance énergétique, la sécurité et la responsabilité sociale dans l’approvisionnement, mais aussi la lutte contre l’exclusion et la lutte contre le réchauffement climatique devront être des priorités de la Nation portées par le service public de l’énergie. La planification de la lutte contre le réchauffement climatique devra être effectuée par le service public de l’énergie, en ayant un regard pointu sur l’impact carbone dans sa globalité. » Sauver le service public L’énergie est un besoin vital qui ne peut être livré au profit : A chacun selon ses besoins.«
Le gaz reste l’énergie la moins émettrice de gaz à effets de serre. Le développement des filières biogaz, hydrogène ou méthane de synthèse va faire de cette filière un des acteurs centraux dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’articulation entre toutes les activités permettant la production, le transport, la distribution d’énergie, la recherche et le développement, les études et conceptions et le développement des services énergétiques ainsi que le démantèlement des ouvrages industriels. »
La CGT défend dans son plan : • Un système solidaire basé sur le principe « chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». • Un mécanisme permettant l’accès au service de façon identique à tous les usagers quels qu’ils soient et où qu’ils soient, réduisant les inégalités sociales et territoriales (péréquation). • Une évaluation constante des besoins à travers l’expression des usagers pour faire évoluer les services publics. • Le financement pour assurer en permanence les infrastructures, l’organisation et les emplois stables et qualifiés nécessaires » La production hydroélectrique doit être développée. Les concessions hydroélectriques doivent être sorties de la mise en concurrence
La FNME CGT est donc totalement opposée à la régionalisation de l’énergie en cours suite aux dernières lois impactant l’énergie comme la loi transition énergétique ou la loi PACTE (pour la croissance et la transformation des entreprises).
La précarité énergétique est grandissante depuis l’ouverture du marché (13 Millions de personnes sur notre territoire) due en partie à l’augmentation du TRV (Tarifs Réglementés de Vente) : • +50% TTC pour une inflation de 20% sur l’électricité et +85% sur le gaz, • dont une part HT (Fourniture et Transport) qui a vu une croissance de 40% (chiffres CRE), • et les diverses taxes (TVA, CSPE, TCFE, CTA) qui ont doublé »
Il y a aussi lieu de reconstruire la relation de proximité avec l’usager par • L’ouverture d’agences d’accueil de proximité adaptées aux spécificités des territoires. • La réouverture de centres techniques d’exploitation. • La ré internalisation des activités des relations avec les usagers (du téléphone jusqu’au compteur). • Faire des EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) des acteurs du service public dans l’organisation et le contrôle des actions de maîtrise et d’efficacité énergétique » Cette responsabilité sociale nécessite que l’ensemble des travailleurs des filières énergétiques ait un même statut, le statut de l’énergéticien. Celui-ci doit être composé des meilleurs conquis de chaque statut ou conventions collectives actuelles existantes dans les filières énergétiques. Pour les salariés, la base doit être le statut des IEG (industries électriques et gazières).
Le dernier quart d’heure sera consacré à la centrale à charbon et à biomasse de Gardanne avec Nicolas Casoni délégué CGT.
Après 4 ans d’instruction pour « association de malfaiteurs », le procès des militant.e.s contre la poubelle nucléaire Cigéo à Bure (Meuse) est annoncé, les 1,2,3 juin. Nous terminerons cette émission en diffusant l’appel de soutien.
Dans l’émission de ce jour, nous diffusons une partie des reportages réalisés lors du rassemblement du 1er mai 2021 a Paris et nous reviendrons sur la fin de cette journée du 1er mai avec la lecture de texte d’analyse.
Ensuite, nous parlerons de la menace de licenciement d’Ahmed Berrahal, élues CGT en Seine-Saint-Denis et chauffeur de bus RATP du dépôt de Pantin, pour avoir dénoncé des agressions sexuelles.
Nousterminerons avec l’appel de soutien d’Assa Traoré suite au procès a son encontre pour diffamation.
Samedi 24 avril, le comité des résidents du foyer ADEF de Vitry (foyer Manouchian), soutenu par de nombreux collectifs, associations, mouvements politiques et syndicats, appelait à une manifestation. Pas loin d’un millier de personnes ont participé à un défilé déterminé et festif, depuis le foyer jusqu’à la mairie en passant par le centre-ville.
Les résidents refusent les conditions de déménagement que veut l’ADEF. Celles-ci mettraient de fait un grand nombre de personnes à la rue et imposeraient des conditions de vie indignes à ceux qui seraient relogés. Face à cette situation, les résidents ont mis en place un blocage de l’accès au foyer pour empêcher un déménagement contraint. Les résidents appuient leur exigence d’un déménagement en bloc sans filtrage et non au cas par cas. Ils font référence, à titre de comparaison, à la situation désastreuse que vivent de nombreux anciens résidents du foyer Bara de Montreuil, où les résidents sans titre hébergés n’ont eu aucune solution de relogement.
Dans cette première partie d’émission, nous allons entendre les prises de parole qui se sont tenues lors de la manifestation du 24 avril dernier
Comme de nombreux et nombreuses sans-papiers, Bary faisait partie des « premierEs de corvée » célébréEs pourtant par Emmanuel Macron. Il a continué de travailler dans la même entreprise en bâtiment cette dernière année en pleine crise sanitaire. Sans pouvoir bénéficier d’aucune protection et sans logement salubre : Bary vivait depuis décembre 2019 dans un squat appelé “le hangar 138 rue de Stalingrad” où, en l’absence de logement, sont réfugiéEs les sans-papiers, ancienNEs habitantEs du foyer expulsé des Baras puis de l’AFPA à Montreuil.
Ce 1er mai 2021, un hommage fut rendu a Bary Keita à Montreuil et nous allons entendre les prises de parole de ce 1er mai.
Cette dernière année, les soignant.e.s ont fait l’actualité. Au mois de février ils étaient mobilisés depuis plus d’un an ; au mois de mars ils étaient des héros en 1ère ligne ; au mois de juin ils étaient des manifestants violent, au mois de septembre nous n’entendions plus parler d’eux.
Pourtant, c’est en novembre que s’est déclarée la deuxième vague ; alors que nous sommes en pleine troisième vague, les hôpitaux n’ont pas cessé d’être surchargés. Qu’en est-il de nos héros ? Où ont-ils disparu ? Finalement Macron est “en guerre”, et il a sacrifié la 1ère ligne.
Dans cette deuxième émission, nous poursuivons avec le récit de soignants et soignantes. Un bilan de la seconde vague. L’expression de leurs volontarismes qui se heurte à la machine hospitalière, comment articuler un mouvement de gréve à l’hôpital à ce moment-là ? Le manque de matériel, la dévotion qu’induit ce métier, imaginer une structure de soin débarrassée des contingences économiques et du pouvoir.
Cette dernière année, les soignant.e.s ont fait l’actualité. Au mois de février ils étaient mobilisés depuis plus d’un an ; au mois de mars ils étaient des héros en 1ère ligne ; au mois de juin ils étaient des manifestants violents, au mois de septembre nous n’entendions plus parler d’eux.
Pourtant, c’est en novembre que s’est déclarée la deuxième vague ; alors que nous sommes en pleine troisième vague, les hôpitaux n’ont cessé d’être surchargés. Qu’en est-il de nos héros ? Où ont-ils disparu ? Finalement Macron est “en guerre”, et il a sacrifié la 1ère ligne.
Nous consacrons une émission en deux épisodes aux témoignages de trois soignant.e.s qui reviennent sur leur expérience de la dernière année. C’est l’occasion pour elles/eux de nous décrire leurs conditions de travail et d’expliquer les raisons qui les ont mené.e.s à vouloir quitter L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Quatre reportages, illustre l’émission de ce jour.
Nous débuterons par le sujet réalisé ce samedi 10 avril ou se tenait à Paris une manifestation antifasciste appelée par plusieurs groupes antifascistes large, incluant collectifs spécifiques, organisations syndicales et politiques.
Nous pourrons entendre différents entretiens réalisé dans cette manifestation.
Nous poursuivons cette émission avec la question de la répression syndicale et des poursuites judiciaire qui en découle. Illustration de cela avec dans un premier temps, un entretien réalisé avec Ahmed Berrahal, syndicaliste CGT a la RATP, qui nous parlent de la lutte qu’il mène au sein de son entreprise contre le harcèlement.
Dans un second temps, nous parlerons de la situation a Monoprix, avec Rodrigue membre du collectif CGT monoprix et qui avec d’autre salarié-e-s du groupe comparaissait au tribunal de Paris le 8 avril 2021, suite a une assignation de l’enseigne qui estime qui y a eu lors des actions syndicales, blocage des magasins.
Nous terminerons cette émission par un reportage réalisé le 4 février 2021, suite a la mobilisation des agentes et agents communaux de la ville de Paris contre l’augmentation du temps de travail et nous entendrons l’entretien réalisé avec une bibliothécaire.
Ceci en appel a une journée de gréve et de manifestation qui se tiendra ce mardi 13 avril, jour du Conseil de Paris. Manifestation jusqu’à l’Hôtel de Ville, rendez-vous à confirmer :9 h 30 à Gare de Lyon, Tour Mattei, 207 rue de Bercy, 75012 Paris.