Libertés d’expression et associative

Aujourd’hui nous vous diffusons le montage d’un débat intitulé : Libertés d’expression et associative : l’ordre et la liberté font-ils bon ménage ? Ce débat se déroulait dans le cadre des 8ᵉ rencontre des lanceurs d’alerte qui avait lieu à la plaine st Denis les 10, 11 et 12 novembre 2023.

Dès 2021, nous alertions sur la question des libertés associatives et des tentatives de limitation des actions associatives, notamment en référence au rapport parlementaire visant à « juguler les entraves aux activités légales » qui, au moment où se discutait la protection des lanceurs d’alerte, invitait le gouvernement à criminaliser des actions permettant d’alerter la population.

Cette année 2023, les déclarations criminalisant les actions de préservation de l’environnement, les convocations devant les tribunaux ou par les commissions d’enquêtes parlementaires d’associations cherchant à médiatiser leurs messages, voire encore la dissolution des « soulèvements de la terre » (suspendue par le Conseil d’État), marquent probablement le franchissement d’une étape dans le traitement politique des libertés associatives.

La Ligue des Droits de l’Homme a été particulièrement ciblée, y compris par le ministre de l’Intérieur, pourtant garant des droits de l’Homme comme de la force publique sous son contrôle. La déclaration du Préfet Nuñez considérant que des manifestations d’extrême droite radicale ne sont pas un problème dès lors qu’elles ont lieu dans l’ordre… n’est pas plus rassurante sur la gestion des libertés publiques…

Qu’il faille s’interroger sur la liberté d’expression constitue déjà une alerte dans un pays où des Maires demandent à ceux qui veulent distribuer des tracts de se déclarer pour les y autoriser, alors que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne s’imposent…

Intervenants :
Nathalie TEHIO
Lucie SIMON
Julien PORCHER
Julien TALPIN

Histoire des libertés associatives [et de leurs répressions] de 1791 à nos jours

Dans cette émission, vous pourrez entendre des discussions autour de l’ouvrage Une histoire des libertés associatives de 1791 à nos jours, écrit par Jean-Baptiste Jobard du Collectif des associations citoyennes (CAC). L’occasion de revenir légèrement sur l’histoire de l’action associative en France, mais surtout, de s’interroger sur que faire à présent, au regard peut-être d’une concordance des temps avec les répressions associatives récentes, et plus particulièrement celle amenée par la loi “confortant le respect des principes de la République”, dite ” loi séparatisme” — promulguée en aout 2021. Cette dernière, à la faveur d’un contrat d’engagement républicain, étend les motifs de dissolution et s’impose comme charte obligatoire pour recevoir par exemples des subventions auprès d’un organisme public, pour accueillir des volontaires en service civique mais aussi pour obtenir un agrément ou la reconnaissance d’utilité publique. Si la plupart de la répression se fait à bas bruit, certaines applications de la loi ont percé la bulle médiatique, avec les dissolutions effectives du Collectif contre l’islamophobie en France, celle de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie, et celle de Barakacity. Toutefois, toutes les dissolutions tentées n’ont pas abouti, certaines s’étant faite retoqué par le conseil d’état : c’est le cas de Palestine vaincra et du Groupe antifasciste Lyon et environs. Concernant le Bloc lorrain, une décision de dissolution a été votée en conseil des ministres le 23 novembre 2022 dernier quand Nantes révoltée, un média, s’était vu menacé en janvier 2022 de dissolution sans aucune suite à priori à ce jour. Enfin, pour terminer cette bien trop longue liste, dernièrement, Alternatiba Poitiers se voyait menacée de se faire couper les subventions, le préfet de la Vienne demandant à la mairie et à la métropole de Poitiers de sévir au motif que leur formation à la désobéissance civile inciterait à des troubles graves à l’ordre public.

Ont été invité pour participer à cette discussion par le CAC, Julien Talpin, chercheur en sciences sociales au CNRS et au Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales ; Alexandrina Najnowicz, secrétaire générale du Forum civique européen et Raquel Diaz Gonzales de Alternatiba. Il sera abordé entre autre chose la question du financement, des alliances/convergences et de la situation des libertés associatives en Europe.

Lien vers le site du Collectif des associations citoyennes : http://www.associations-citoyennes.net/
Lien vers le site de l’Observatoire des libertés associatives : https://www.lacoalition.fr/Observatoire-des-libertes-associatives

C’est avec cette émission que nous terminons l’année 2022 de l’actualité des luttes. À partir de lundi prochain, nous vous proposons sur l’antenne de FPP, une série de rediffusions de nos émissions jusqu’au 30 décembre.

Nous vous retrouverons pour de nouvelles émissions à partir du 2 janvier 2023

Nous vous souhaitons une bonne fin d’année et de bonne écoute !

L’équipe radio actualité des luttes

CAS DE RACISME A LA SNCF / DÉSARMONS LES ! / RÉSISTONS ENSEMBLE

Dans cette émission du 30 septembre 2021 nous abordons plusieurs sujets. Tout d’abord nous vous diffusons un reportage réalisé à gare du nord le 21 septembre dernier lors d’un rassemblement appelé par sud rail afin de dénoncer un ensemble de pratiques racistes au sein même de l’organisation de l’entreprise et suite à l’agression d’une de leur camarade.

Ensuite nous diffusons un entretien réalisé avec des membres de l’assemblée des blessées et désarmons la police suite à un communiqué critique sur la mobilisation contre la loi de sécurité globale de l’année dernière qu’ils et elles ont publié avec le réseau entraide vérité et justice.

Le communiqué de Désarmons la Police :
” L’article 36 de la Loi contre le Séparatisme (“confortant le respect des principes de la République”) prouve une fois de plus que la construction des désaccords par des bonimenteurs soi-disant alliés permettent au pouvoir de toujours arriver à ses fins. Nous n’occultons pas notre propre responsabilité, mais rien ne se construit durablement sur une vérité feinte.

Après le projet de loi Ciotti avorté mais remis sournoisement à plus tard, la Coordination contre la Loi de Sécurité Globale, campée sur son article 24 sans se soucier des quartiers populaires, a permis au gouvernement de jouer un coup à trois bandes en sachant fort bien que personne ou presque ne contesterait la loi séparatisme.

Normal, personne ne bouge (ou si peu) pour les musulmans, l’épouvantail social si facile à agiter. Voilà comment après avoir divisé le peuple, ils l’ont mis dans le même sac avec l’article 36, en tenant compte des arguments du conseil constitutionnel sur l’article 24 de la LSG. L’article 24 n’a pas été censuré, il a juste été demandé au législateur de revoir légèrement sa copie. D’où la formulation de l’article 36 ! Toujours la même stratégie du pouvoir : diviser les uns et les autres pour mieux régner sur l’ensemble.

Voilà encore une fois la réalité et la conséquence de ces machines à perdre telles que la Coordination contre la Loi de Sécurité Globale, bâtie sur un boniment originel, un mensonge inscrit dans le titre même de son slogan (“stop loi sécurité globale”) pour tromper militants et manifestants, alors que dans son programme originel, son mandat clair, écrit noir sur blanc, se réduisait au retrait de l’article 24, seul point de la LSG relayé par les médias complices ou aveugles, corporatisme oblige!D’ailleurs, pour récompenser certains de leurs turpitudes, on les a même protégés dans la loi contre le séparatisme. Alors, pouvait-on vraiment parler de victoire de la Coordination contre la Loi de Sécurité Globale comme on entendait il y a peu, notamment aux Universités d’été des Mouvements Sociaux à Nantes… Où peut-être devions-nous comprendre… une victoire individuelle, personnelle, corporative, pour cacher une défaite collective ! Le temps a dit la vérité !

Le Réseau d’Entraide Vérité et Justice fait partie des rares qui ont tout tenté pour éviter cela. À l’arrière, nous avons fait ce que nous avions à faire avec nos petits moyens et c’était honorable. Merci à celles et ceux du REV&J qui siégeaient avec patience et courage aux côtés de ces inconscients. L’important est que nous tou.te.s, partie prenante du REV&J, pouvons encore nous regarder dans la glace. Seule la Vérité nous rendra Justice… avec Dignité !

Assemblée des Blessés IDF et Désarmons-les!Rappel déc 2020https://m.youtube.com/watch?v=2uMqBSTtBEU

https://desarmons.net/2021/09/20/communique-de-24-a-36-ou-quand-la-loi-de-securite-globale-se-recycle-dans-la-loi-contre-le-separatisme/

Pour, finir nous écouterons la présentation du dernier numéro de “résistons ensemble” enregistré avec un de ses membres.

RÉSISTONS ENSEMBLE – bulletin numéro 199 – du 20 septembre 2021

Les contrôleurs qui ne sont pas contrôlés
Bonne nouvelle pour les riches : l’épidémie de Covid a ouvert l’opportunité extraordinaire de développer des nouvelles formes d’oppression et de contrôle de la population… et, en passant, d’ouvrir de nouvelles mines de profit. Privation de salaires, licenciements à terme, harcèlements dans la vie quotidienne, des récalcitrants qualifiés d’« égoïstes » par le Grand Virologue Macron.

Dans ces conditions le « Pass Sanitaire » n’a de « sanitaire » que le nom. Il n’a rien à voir avec la lutte contre le virus, il est simplement une nouvelle arme policière. La preuve : les patrons, eux-mêmes contrôleurs du Pass ne sont pas contrôlés et les « forces de l’ordre » en sont exemptées, pourtant elles ont bien le pouvoir de mettre les PV. Le développement des technologies, avec entre autres le QR code, et la massification des smartphones, a permis une généralisation du contrôle de la population, et ce, sans que l’État ait à déployer des moyens logistiques et humains difficiles à réunir.

Ce contrôle et fichage est, pour le moment, majoritairement accepté, car enrobé du vernis de la soi-disant utilité sanitaire. L’idée de Macron semble être de prolonger l’état d’urgence sanitaire au-delà du 15 novembre en maintenant le climat de confusion, crainte et interdictions. En tout cas, la méthode Pass/QR code/PV est rodée. L’unique objectif dans son viseur, c’est sa réélection l’année prochaine. Pas d’illusion ! Après son galop d’essai le « Pass Sanitaire » continuera sous une nouvelle forme encore plus vicieuse et il survivra à la Covid. Serons-nous alors tous du bétail numérisé ? >

C H R O N I Q U E D E L’A R B I T R A I R E
Quand la loi assouplit les règles de légitime défense à Marseille 4 août à 19 h, Souheil El Khalfaoui est avec un ami dans sa voiture à l’arrêt. La police reconnaît le véhicule qui aurait fui un contrôle la veille. De cette nouvelle rencontre le jeune homme ne sortira pas vivant.

Pour les syndicats de police, en reculant, Souheil aurait heurté un policier légitimant le tir en plein cœur. Mais les témoignages des riverains (lire mars-infos.org/souhil-tue-par-la-police-une-5880) sont tout autres. Au moment du contrôle les policiers étaient très agités, « Ils avaient la haine ».

Lorsque le policier à l’arrière du véhicule s’écarte pour téléphoner, le jeune homme fait une marche arrière et touche à la jambe le policier resté à l’avant. Pour les témoins, « La version de la légitime défense, c’est n’importe quoi. Le policier qui a tiré était complètement hors de portée du véhicule », et celui tombé « était très loin à ce moment, puisqu’il était devant et que la voiture partait sur l’autre rue ».

Ensuite les policiers ont laissé le blessé se vider de son sang, trop occupés à interpeller le passager « à coups de latte ». C’est une infirmière de passage qui, non sans mal, apportera les premiers soins, avant que les pompiers arrivent et constatent le décès. Le quartier est sous le choc… Le 11 août plusieurs centaines de personnes manifestaient pour l’ouverture d’une information judiciaire.

À Stains est 1 h 30 du matin le lundi 16 août lorsque des policiers de la BAC procèdent à un contrôle routier. Le véhicule aurait reculé et blessé un policier : deux agents tirent avec leur arme à feu à sept reprises. Quatre balles ont atteint le conducteur et sa passagère les blessant grièvement.

La vidéo d’un témoin interroge. Pourquoi avoir tiré autant de fois, en visant les personnes à bout portant et non pas les roues du véhicule pour l’immobiliser ? Pourquoi ne voit-on pas de signes permettant d’identifier les policiers comme tels (pas de brassards, pas de gyrophare…) ? Les victimes s’en sortent heureusement, mais pas sans séquelles. Samedi 21 aout une marche rassemblait une centaine de personnes derrière une banderole « Justice pour Nordine ».

La famille qui se constitue partie civile, a déposé plainte pour « tentative d’homicide volontaire » et « faux en écriture publique ». À Rosny-sous-Bois« On était effrayé. Dans le bus, tout le monde s’est jeté à terre. Des enfants criaient. Une petite fille était traumatisée. » Mardi 17 août dans l’après-midi des policiers descendus de leur moto font feu sur une voiture grise qui tente de prendre la fuite et de s’extraite de la circulation en marche arrière en renversant au passage une moto de la police. La version officielle explique que le véhicule était poursuivi depuis l’A86 à hauteur de Créteil pour un « un refus d’obtempérer ». Les flics invoquent la légitime défense. Le conducteur s’est rendu de lui-même à l’hôpital pour une blessure au cou. Une enquête est confiée à l’IGPN -L’inspection générale de la Police nationale.

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