THÉÂTRE DE L’ODÉON / JOURNÉE DE GRÈVE A LA POSTE

Les stratégies sociales se diversifient. Entre les occupations de théâtre, quelques salarié-e-s d’entreprises qui réagissent a des plans de licenciements, les occupations de terre face aux grands projets métropolitains et l’état qui continue de réduire les acquis sociaux.

Le 1er juillet, de nouveau dispositif de l’assurance chômage vont rentrer en service. Dispositifs qui va réduire les droits des chômeurs et chômeuses.

Dans l’émission de ce jour, il sera question de stratégies de luttes

Nous ouvrons cette émission, par l’assemblée générale des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon, qui se tenait a la bourse du travail de Paris, ce 10 mai 2021

Les projets de la direction de La Poste sont si violents et nombreux. Entre les réorganisations (1000 à la distribution), les suppressions de bureaux, la précarité qui monte, les changements divers et variés dans les missions des postier·e·s et le gel des salaires.

Le 11 mai dernier, une rencontre se tenait, en vue de la préparation de la grève du 18 mai 2021. La participation de militants de la CGT FAPT, d’une camarade chômeuse de La Poste et de syndicalistes de SUD-PTT notamment, on permit de faire le point sur la situation a la poste

Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons quelques extraits de cette rencontre.

Bonne écoute !

LA COMMUNE DE PARIS - Épisode 9

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

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Dans ce 9ème épisode de notre série, nous allons nous intéresser à la participation des étrangers à la Commune. Paris accueille une grande partie de ces étrangers, il s’agit essentiellement d’une immigration de travail.

Nous débutons cette émission en compagnie de Sylvie Aprile, historienne spécialiste de l’histoire des révolutions et de l’exil au XIXème siècle. Elle reviendra sur la place des étrangers dans l’insurrection parisienne de 1871.

En seconde partie d’émission, nous reviendrons sur les conditions de vie, de travail, et les luttes de l’immigration aujourd’hui à Paris. Nous serons avec des membres du Collectif des Sans-Papiers de Montreuil (CSP-M), qui sera suivi d’un entretien réalisé avec des membres du Collectif des Sans-Papiers 20ème (CSP-20) et du Collectif 20eme solidaire.

Il sera question de la situation des sans-papiers en France, et de la campagne en cours pour obtenir une carte d’habitant locale, qui fait écho aux revendications de la Commune de Paris.

COLOMBIE : une révolte qui appelle à la solidarité internationale / LE HAUT-KARABAGH

Paris place de la république 8 mai 2021 ; rassemblement de soutien au peuple Colombien

En Colombie, la situation est aussi glaçante que le silence qu’elle trouve à l’international, et particulièrement en France.

Depuis le 28 avril, le mouvement de Paro nacional s’élève contre la réforme fiscale du gouvernement d’extrême droite de Iván Duque. Au milieu du pic le plus meurtrier de l’épidémie, le gouvernement pensait pouvoir mobiliser l’argument sanitaire pour délégitimer et empêcher les manifestations. La réforme visait à taxer les plus pauvres à travers l’augmentation de la TVA sur les produits de première nécessité. Avec un système de santé privatisé et une gestion de la crise sanitaire catastrophique, la Colombie est particulièrement touchée par l’épidémie de la Covid-19. Durant la pandémie, la proportion de la population sous le seuil de la pauvreté est passée de 33 à 42%.

En Colombie, la violence politique à l’encontre des opposants, des leaders sociaux et des mouvements sociaux s’inscrit dans une histoire longue et se trouve au cœur du conflit armé. Durant les longues années de guerre contre les guérillas marxistes, l’État colombien, avec l’aide et en partie sous le contrôle des États Unis, a forgé une stratégie militaire particulièrement sanglante. Les groupes paramilitaires d’extrême droite, collaborateurs non officiels de l’État, de l’armée et de la police, ont perpétué des massacres contre les opposants politiques. Ils pratiquent aussi le massacre des civils dans des exécutions extra-judiciaires en les faisant passer pour des soldats des guérillas.

Actuellement, les leaders sociaux, qui luttent pour les droits environnementaux et pour les droits sociaux au sein d’organisations communautaires, dans les zones rurales et dans les quartiers populaires des grandes villes, sont assassinés par des groupes paramilitaires. Les accords de paix de 2016 qui a fait rendre les armes aux FARC sont loin d’être respectés, on recense ainsi plus de 1000 leaders sociaux et ex-combattant·e·s assassiné·e·s depuis leur signature.

Lors des manifestations de 2019, plusieurs manifestant·e·s sont mort·e·s sous les balles de la police.

En septembre 2020, d’énormes révoltes s’étaient organisées à Bogotá en réponse au meurtre de l’avocat Javier Ordóñez par deux policiers.

Mais aujourd’hui, la répression qui s’abat sur le mouvement social est véritablement cauchemardesque et incarne les méthodes d’une dictature paramilitaire qui ne dit pas son nom. Les rapports des organisations de défense des droits humains évoquent au moins 47 morts entre le 28 avril et le 8 mai . Le dimanche 9 mai, la police tire toujours sur les manifestant·e·s à Cali. Et pire, des cortèges de partisant·e·s du parti au pouvoir attaquent le mouvement, tirant sur les cortèges des militant·e·s des organisations indigènes aux côtés et sous la bénédiction de la police.

Dans sa folie répressive, le gouvernement ferme les frontières de certains départements, pour renforcer la militarisation et entraver le travail des ONG qui œuvrent pour le respect les droits humains.

Pour contrer la puissance d’information des réseaux sociaux, ces derniers se trouvent censurés.

Dans le contexte d’une répression extrême, l’État nie les meurtres, et assure tout son soutien à l’armée et à la police. Le gouvernement de Duque, lui-même extrêmement proche de l’ancien président Iván Uribe, mobilise la même rhétorique qui fut employée de nombreuses années contre les guérillas marxistes.

Alors qu’elle se trouve constamment stigmatisée par le discours officiel du gouvernement et dans les médias à travers le terme de « vándalos », la première ligne colombienne fait preuve d’une dignité et d’un courage immenses. La première ligne consiste, sur le même modèle de lutte mobilisé au Chili et dans beaucoup d’autres pays du monde, à former une ligne défensive en tête des cortèges pour protéger les manifestant·e·s, permettre la progression du cortège et faire face aux offensives de la police. Les personnes qui investissent la rue en Colombie luttent au péril de leur vie contre le gouvernement assassin de Iván Duque, avec une détermination et une organisation qui ne peut qu’inspirer les révoltes du monde entier.

Au-delà de la première ligne, il y a dans le mouvement social des milliers de lignes, des milliers d’organisations et de formes de luttes différentes. Le mouvement organise au jour le jour avec des travailleur·euse·s qui mettent à profit leur savoir-faire pour construire du matériel de défense, avec tous les gens qui apportent de la nourriture, qui visibilisent la situation sur les réseaux sociaux, qui filment la police, qui cachent les personnes pourchassées, qui soutiennent le mouvement financièrement, qui chantent depuis leurs fenêtres, ou encore qui s’organisent dans de longues et fatigantes réunions.

La particularité des mobilisations actuelles est qu’elle mobilise largement au-delà des universités et des secteurs en luttes traditionnels. En effet, la réforme fiscale touche tout le monde, et de nombreuses personnes qui d’ordinaire ne se joignent pas aux protestations sont descendues dans la rue. La jeunesse des quartiers populaires joue un rôle clé dans la lutte pour tenir la rue. Même les supporters des clubs de foot adverses, qui s’affrontent d’ordinaire de manière très violente, font face à la police ensemble. La force du mouvement social est qu’il s’est également développé depuis les zones rurales et dans les villages, avec plus de 800 points de concentration dans le pays.

Désormais, les revendications du Paro Nacional se sont élargies. Le mouvement revendique le départ de Duque, du ministre de la défense et de celui de l’intérieur, ainsi que le retrait définitif de la réforme de l’impôt, de la réforme du travail, de celle de la Santé et de la réforme des retraites.

Néanmoins, la Colombie est face à une incertitude extrêmement angoissante. Duque annonce à la télévision qu’il commencera à user de la manière forte si les violences des « vandales » continuent. Pour répondre aux atteintes à l’ordre public, les partisans uribistes lui demandent de déclarer l’état de « conmoción » intérieur, lequel énonce, en réalité, un pouvoir dictatorial à l’exécutif pendant 90 jours. Alors que la situation emprunte déjà largement aux méthodes d’une dictature établie, un tel virage institutionnel pourrait largement empirer la situation vers une répression encore plus cauchemardesque.

La France est le 7ème fournisseur d’armes et de matériel militaire à la Colombie. Si cela n’est pas étonnant, cela révèle la complicité criminelle du gouvernement français.

Nous avons des moyens de témoigner notre solidarité avec les révolté·e·s colombien·ne·s.

Ce weekend a été l’occasion de montrer que la solidarité internationale est à même d’aider un mouvement de révolte. Les rassemblements dans de nombreux pays du monde en soutien à la Colombie, et notamment en France dans plusieurs villes, ont donné beaucoup de force à la mobilisation, qui se sent désormais beaucoup plus soutenue et moins invisible.

Ce texte est tiré d’un article du Poing.

Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les entretiens réalisés le 8 mai place de la république a Paris ou se tenait un rassemblement de soutien au peuple Colombien suivit d’un entretien réalisé le 10 mai avec Damien qui se trouve a Cali et il nous parlera de la situation dans la région.

Pour se tenir informé·e·s de la situation sur place, suivre la page Primeralineacol, Brujas: La banda feminista, ou Guarrillerass. Les vidéos des violences policières sont souvent relayées par le compte Laverdadcolombia

Pour consulter le bilan des violences d’État au jour le jour, suivre le compte de l’ONG temblores ou de l’ONG Human Rights Internacional.  Particulièrement à la nuit tombée, les violences physiques, les humiliations et les intimidations sont omniprésentes, avec plus de 1000 civiles blessé·e·s, et notamment 28 personnes mutilées à l’œil[j1]

Le 15 avril se tenait un rassemblement organisé par l’association charjoum ( le mouvement) sur la place de la République. Ils exigent  la libération des prisonniers de guerre arméniens en artsak, ou haut-Karabagh. En effet, depuis la fin de la guerre le 9 novembre 2020, ces prisonniers n’ont pas été libéré et de nouveaux ont été incarcérés.

De plus, ils dénoncent la guerre psychologique que les Arméniens subissent (que ce soit en Arménie même ou dans la diaspora) menée par le pouvoir médiatique azéri afin de faire taire toutes formes de revendications.

Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons deux interviews réalisées lors du rassemblement qui se tenait ce 15 avril 2021.

CRISE SANITAIRE :comment refonder notre système de santé ?

Des années que les gouvernements cassent notre système de santé et prennent les hôpitaux pour des start-ups. La crise sanitaire n’a fait que l’empirer et. un an après, le gouvernement continue de laisser des lits d’hôpitaux être supprimés.

Dans l’émission de ce jour, nous parlerons du système de santé au regard de la pandémie de covid-19.

Pour cela, nous vous diffusons une rencontre qui se tenait à Paris, le 11 avril 2021. Débat organisé par le CNNR(conseil national de la nouvelle résistance), avec André Grimaldi (CHU Pitié-Salpêtrière), Didier Ménard (Président de La Place santé), Pierre Schwob-Tellier (infirmier aux urgences, membre du Collectif Inter-Urgences).

LES RADIOS ASSOCIATIVES FACE AU PASSAGE A LA RADIO NUMÉRIQUE TERRESTRE

Dans cette émission, il est question de radio et plus précisément d’un
changement qui ne fait pas beaucoup parler de lui alors qu’il a des
implications importantes : le passage de la radio FM telle qu’on la
connaît à la radio dite numérique (DAB+ pour Digital Audio
Broadcasting), imposé par les autorités audiovisuelles.

On pourrait penser qu’il ne s’agit que d’un détail technique sans conséquences sur
le fond, même s’il aura des conséquences sur nos porte-monnaies
puisqu’il faudra forcément remplacer nos vieux transistors et autoradios
pour recevoir la radio en DAB+. Mais ce sont bien les implications
politiques de ce changement dont nous parlons dans l’émission
d’aujourd’hui en particulier pour les radios locales et associatives
telles que Fréquence Paris Plurielle.

On revient d’abord sur la mobilisation des radios associatives contre le
passage au format numérique lorsqu’il a été annoncé à la fin des années
2000, avec une archive de 2010 extraite d’une rencontre sur l’autonomie
des radios libres.

On reçoit ensuite deux militants des radios libres pour discuter des
modalités et des implications de ce basculement de la FM au DAB+ :
Clément de Radio Galère (88.4fm à Marseille) et Guy de Fréquence Paris
Plurielle.

Autonomie (ou non) de la diffusion, rapports avec les opérateurs commerciaux, manque de financements publics et débrouille pour continuer d’émettre sans pub, importance de défendre la FM et la liberté qu’elle permet sur nos antennes : il y a vraiment beaucoup à dire sur l’avenir des radios libres !

DÉCRET ASSURANCE CHÔMAGE / HÔTEL MELIA / ASSA TRAORÉ

Paris 23 avril 2021 ; manifestation contre le décret assurance chômage https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums crédit photo ; Serge D’Ignazio

Actuellement, 80% des chômeur-ses ne sont pas indemnisés. 450 000 personnes parmi les plus précaires les rejoindront.

Jusqu’à présent, seuls les jours travaillés par le demandeur d’emploi étaient pris en compte. À partir du 1er juillet, les périodes où vous n’aurez pas pu travailler diminueront d’autant votre indemnité journalière ! De ce fait, l’indemnité moyenne actuellement de 850 € descendra à 600 €.

Dans l’émission de ce jour, nous allons poursuivre la réflexion sur les mobilisations qui se mettent en place.

Nous allons entendre différentes interviews sur les mobilisations en cours. Deux entretiens avec Isabelle, travaillant dans le tourisme et Guillaume, maitre d’hôtel dans l’événementielle, tout deux faisant partie des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon.

Nous pourrons entendre également les entretiens réalisés avec Isabella, guide conférencière et Francine Royon, CGT pole emploi. Interviews réalisées le 23 avril dernier lors de la manifestation parisienne contre le décret assurance chômage.

La manifestation était organisée par les syndicats CGT et Solidaires et des associations comme le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) auxquels se sont joints des collectifs d’intermittents qui occupent des lieux culturels depuis plusieurs semaines.

Le groupe espagnol Meliá Hotels International, qui possède sept établissements en Île-de-France, a, lui aussi, conclu un plan de sauvegarde de l’emploi. Il touche 82 salariés, et 46 d’entre eux seront transférés dans une autre entreprise ; les autres seront licenciés. C’est dans ce contexte que, le 23 avril 2021, des femmes de chambre de l’hôtel mélia se sont rassemblées devant un des hôtels parisien du groupe pour protester contre ce plan de sauvegarde de l’emploi.

Dans ce reportage, nous entendrons l’entretien réalisé ce 23 avril, avec une salariée de l’hôtel et un syndicaliste de la CFDT qui suis la gréve.

Nous terminerons cette émission avec le reportage réalisé lors du rassemblement de soutien a Assa Traoré le 7 mai 2021, devant le tribunal de grande instance de paris ou elle comparaissait pour diffamation pour sa lettre, j’accuse.

ÉLECTRICITÉ ET GAZ ; QUEL AVENIR POUR SES ÉNERGIES ?

Dessin tiré du site ; privatisation barrage : ne nous laissons pas tondre

Nous axerons principalement la discussion sur la privatisation de l’énergie puisque nous sommes en désaccord avec le choix du gouvernement, appuyés par la CGT, de continuer à privilégier le nucléaire, au regard de ces coûts exorbitants, selon la Cour des Comptes, pour avoir une bonne estimation de ce qu’aura coûté le réacteur de Flamanville qui devrait être opérationnel en 2023, il conviendrait d’ajouter à cette somme des “coûts complémentaires” d’un montant de 6,7 milliards d’euros, dont plus de 4 milliards de frais financiers. Ceci porterait le coût total du réacteur à 19,1 milliards d’euros ! Mais aussi concernant l’extraction de la matière première ; l’uranium, le non-recyclage des déchets et de sa dangerosité…

Face à la privatisation des services de l’énergie ; électricité et gaz, la CGT propose un plan alternatif  sans remettre en cause l’extension au nucléaire, puisqu’il est prévu de construire 6 EPR (réacteur pressurisé européen) ou EPR (initialement European Pressurized Reacto) supplémentaires dans les années à venir. Nous avons demandé à Sébastien Menesplier secrétaire général de la FNME CGT (Fédération nationale des mines et de l’énergie) de nous parler de ce projet et de revenir sur le désastre que serait pour les usagers la poursuite de la privatisation d’EDF.

Les 3 axes pour réussir la transition énergétique pour la CGT :
• La construction d’un mix énergétique bas carbone.
• Une efficacité et une performance énergétiques renforcées (ex : isolation du bâti, pompe à chaleur…).
• Une répercussion faible des coûts de production sur les usagers
L’indépendance énergétique, la sécurité et la responsabilité sociale dans l’approvisionnement, mais aussi la lutte contre l’exclusion et la lutte contre le réchauffement climatique devront être des priorités de la Nation portées par le service public de l’énergie. La planification de la lutte contre le réchauffement climatique devra être effectuée par le service public de l’énergie, en ayant un regard pointu sur l’impact carbone dans sa globalité. » Sauver le service public L’énergie est un besoin vital qui ne peut être livré au profit : A chacun selon ses besoins.« 

Le gaz reste l’énergie la moins émettrice de gaz à effets de serre. Le développement des filières biogaz, hydrogène ou méthane de synthèse va faire de cette filière un des acteurs centraux dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’articulation entre toutes les activités permettant la production, le transport, la distribution d’énergie, la recherche et le développement, les études et conceptions et le développement des services énergétiques ainsi que le démantèlement des ouvrages industriels. »

La CGT défend dans son plan :
• Un système solidaire basé sur le principe « chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».
• Un mécanisme permettant l’accès au service de façon identique à tous les usagers quels qu’ils soient et où qu’ils soient, réduisant les inégalités sociales et territoriales (péréquation).
• Une évaluation constante des besoins à travers l’expression des usagers pour faire évoluer les services publics.
• Le financement pour assurer en permanence les infrastructures, l’organisation et les emplois stables et qualifiés nécessaires »
La production hydroélectrique doit être développée. Les concessions hydroélectriques doivent être sorties de la mise en concurrence


La FNME CGT est donc totalement opposée à la régionalisation de l’énergie en cours suite aux dernières lois impactant l’énergie comme la loi transition énergétique ou la loi PACTE (pour la croissance et la transformation des entreprises).

La précarité énergétique est grandissante depuis l’ouverture du marché (13 Millions de personnes sur notre territoire) due en partie à l’augmentation du TRV (Tarifs Réglementés de Vente) : • +50% TTC pour une inflation de 20% sur l’électricité et +85% sur le gaz, • dont une part HT (Fourniture et Transport) qui a vu une croissance de 40% (chiffres CRE), • et les diverses taxes (TVA, CSPE, TCFE, CTA) qui ont doublé »

Il y a aussi lieu de reconstruire la relation de proximité avec l’usager par
• L’ouverture d’agences d’accueil de proximité adaptées aux spécificités des territoires.
• La réouverture de centres techniques d’exploitation.
• La ré internalisation des activités des relations avec les usagers (du téléphone jusqu’au compteur).
• Faire des EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) des acteurs du service public dans l’organisation et le contrôle des actions de maîtrise et d’efficacité énergétique »
Cette responsabilité sociale nécessite que l’ensemble des travailleurs des filières énergétiques ait un même statut, le statut de l’énergéticien. Celui-ci doit être composé des meilleurs conquis de chaque statut ou conventions collectives actuelles existantes dans les filières énergétiques. Pour les salariés, la base doit être le statut des IEG (industries électriques et gazières).

Le dernier quart d’heure sera consacré à la centrale à charbon et à biomasse de Gardanne  avec Nicolas Casoni délégué CGT.

Après 4 ans d’instruction pour « association de malfaiteurs », le procès des militant.e.s contre la poubelle nucléaire Cigéo à Bure (Meuse) est annoncé, les 1,2,3 juin. Nous terminerons cette émission en diffusant l’appel de soutien.

LA COMMUNE DE PARIS/ Épisode 8

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce 8ème épisode de notre série, nous allons nous intéresser à la participation des artistes à la Commune de Paris avec Jean-Louis Robert, professeur émérite à l’Université Paris 1.

En deuxième partie d’émission, vous entendrez des extraits d’un entretien avec Lask, du collectif Black Lines.

Bonne écoute !

MANIFESTATION DU 1ER MAI 2021/ RATP ; MENACE DE LICENCIEMENT D’AHMED BERRAHAL / PROCÈS D’ASSA TRAORÉ

Dans l’émission de ce jour, nous diffusons une partie des reportages réalisés lors du rassemblement du 1er mai 2021 a Paris et nous reviendrons sur la fin de cette journée du 1er mai avec la lecture de texte d’analyse.

Ensuite, nous parlerons de la menace de licenciement d’Ahmed Berrahal, élues CGT en Seine-Saint-Denis et chauffeur de bus RATP du dépôt de Pantin, pour avoir dénoncé des agressions sexuelles.

Nous terminerons avec l’appel de soutien d’Assa Traoré suite au procès a son encontre pour diffamation.

FOYER MANOUCHIAN DE VITRY-SUR-SEINE / BARY KEITA

24 avril 2021 Montreuil ; hommage a Bary Keita

Samedi 24 avril, le comité des résidents du foyer ADEF de Vitry (foyer Manouchian), soutenu par de nombreux collectifs, associations, mouvements politiques et syndicats, appelait à une manifestation. Pas loin d’un millier de personnes ont participé à un défilé déterminé et festif, depuis le foyer jusqu’à la mairie en passant par le centre-ville.

Les résidents refusent les conditions de déménagement que veut l’ADEF. Celles-ci mettraient de fait un grand nombre de personnes à la rue et imposeraient des conditions de vie indignes à ceux qui seraient relogés. Face à cette situation, les résidents ont mis en place un blocage de l’accès au foyer pour empêcher un déménagement contraint. Les résidents appuient leur exigence d’un déménagement en bloc sans filtrage et non au cas par cas. Ils font référence, à titre de comparaison, à la situation désastreuse que vivent de nombreux anciens résidents du foyer Bara de Montreuil, où les résidents sans titre hébergés n’ont eu aucune solution de relogement.

Dans cette première partie d’émission, nous allons entendre les prises de parole qui se sont tenues lors de la manifestation du 24 avril dernier

Comme de nombreux et nombreuses sans-papiers, Bary faisait partie des « premierEs de corvée » célébréEs pourtant par Emmanuel Macron. Il a continué de travailler dans la même entreprise en bâtiment cette dernière année en pleine crise sanitaire. Sans pouvoir bénéficier d’aucune protection et sans logement salubre :  Bary vivait depuis décembre 2019  dans un squat appelé “le hangar 138 rue de Stalingrad” où, en l’absence de logement, sont réfugiéEs les sans-papiers, ancienNEs habitantEs du foyer expulsé des Baras puis de l’AFPA à Montreuil.

Ce 1er mai 2021, un hommage fut rendu a Bary Keita à Montreuil et nous allons entendre les prises de parole de ce 1er mai.

LES JARDINS DES VERTUS / IL FAUT SAUVER LA BUTTE ROUGE ET SES JARDINS

Aubervilliers 17 avril 2021 ; manifestation contre la destruction d’une partie des jardins. Crédit photos Tomislav

Dans l’émission de ce jour, nous irons de jardin en jardin

Au pied du fort d’Aubervilliers, les jardins des Vertus sont cultivés depuis un siècle par des jardinier·es  et des ouvrier·e·s qui y font pousser des courges, des pommes de terre, des tomates, de la sauge, des cerisiers, des pommiers, des belles de nuit ou encore des amaranthes.

Mais ce trésor de petites parcelles et de cabanes est aujourd’hui menacé : la Société du Grand Paris veut y stocker les déblais du chantier de la station Fort d’Aubervilliers de la nouvelle ligne 15 du métro. Plusieurs milliers de mètres carrés de jardin et des dizaines d’arbres sont menacés de finir sous les gravats.

Comble du cynisme, ce ne sont pas les bassins qui vont détruire les jardins, mais un “Splashpad, un pentagliss, un solarium minéral et un village finlandais” tout ceci dans un des quartiers les plus pauvres de France.

Ce 17 avril 2021, une marche partait de la mairie d’Aubervilliers pour se rendre au jardin des vertus, près du fort d’Aubervilliers. C’est le reportage réalisé ce samedi d’avril que vous allez entendre. Nous y entendrons pêle-mêle ; les brigades de solidarité populaire, une réflexion sur la société du grand Paris, une occupante du théâtre de l’Odéon et un membre des jardins familiaux de Fleury-Mérogis


En seconde partie d’émission, nous revenons sur la cité jardin de la butte rouge et la volonté de la mairie de Châtenay-Malabry de la détruire.

La Butte Rouge est une cité jardin est un patrimoine architectural populaire magnifique qui peut disparaitre. Conçu dès les années 30, il abrite 8000 habitants sur 72 hectares dans un écrin de verdure, d’arbres centenaires, de jardins ouvriers… Les promoteurs lorgnent depuis longtemps sur cet espace proche du bois de Verrières, non loin du parc de sceaux, de la vallée aux loups et à 15 km de Paris. C’est indéniable, pour eux, cette cité est trop bien pour les prolos et le projet du grand Paris les éjectera toujours plus loin de la capitale.

Ce projet de démolition porté par la mairie de Châtenay-Malabry (92290) ferait perdre 2000 à 3000 logements HLM : à bas loyer. Cette disparition importante de logements sociaux programmée viendrait aggraver la crise du logement déjà patente en Île-de-France. Il faut rappeler que c’est dans ces logements que vivent les personnes et familles privées d’emploi, des smicards, tous les premiers de corvée.
Le gouvernement a débloqué deux milliards supplémentaires de fonds à l’ANRU(agence nationale de rénovation urbaine) avec l’engagement d’Action logement dans une rénovation urbaine adaptée au contexte d’urgence, et pourtant il continue à donner son feu-vert à de multiples démolitions.

Malgré les campagnes mensongères orchestrées par le maire et les promoteurs ; la cité est viable et nécessite effectivement des travaux de rénovation pour entretenir le patrimoine et résoudre les problèmes d’humidité, de chauffage… Comment expliquer que la mairie et l’office HLM aient pu laisser vivre des familles avec des enfants malades dans des appartements dangereux pour leur santé alors qu’ils peuvent leurs en accorder un autre et engager des travaux dans ceux qui en ont besoin ? Pourquoi mettre il en avant le besoin de détruire la cité par le manque d’accessibilité pour les personnes handicapées alors qu’il suffit de construire des rampes d’accès.

Si, au dire de monsieur le maire monsieur Segaud, les journalistes et les collectifs de défense de la cité de la butte rouge auraient fait circuler des chiffres fantaisistes, c’est dû à un manque de transparence de sa part. En effet, aucune maquette n’a à ce jour été révélée aux habitants. Quelles formes auront les bâtiments, ou seront-ils implantés, quelle hauteur, quelle largeur auront-ils ? C’est le flou, les grands mots et les belles promesses qui suscitent inquiétude et légitimes suspicions. De plus ce projet est vivement combattu par les plus grands noms de l’architecture comme Jean Nouvel, les descendants des bâtisseurs de la cité les sirvin, Jean-Louis Cohen, Christian de Portzamparc, ou les architectes tout récemment récompensés par le Prix Pritzker 2021 : Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal.

Le classement de la cité jardin de la butte-rouge en patrimoine culturel est primordial pour la sauver. La mairie sous couvert de protection a fait voter la modification du Plan local d’urbanisme qui permettra la démolition de la cité, malgré le résultat largement défavorable de l’enquête de proximité.

L’État dispose de tous les leviers pour s’opposer à ce projet porté par la ville de Châtenay-Malabry :
• Il peut refuser de financer la démolition des logements sociaux via l’ANRU.
• l’État peut refuser le dé-conventionnement des logements sociaux, sur l’ensemble du périmètre de la cité-jardin, sans lequel la mairie ne peut démolir.
L’argent sera-t-il plus fort que la logique et que les besoins du peuple, l’argent sera-t-il plus fort que la nécessité de préserver notre environnement.

Les prises de paroles que vous pouvez entendre dans cette émission ont été enregistrées lors des délibérations du 18 mars 2021 du conseil du territoire.

REFORME DES RETRAITES, LE COMBAT CONTINU(rediffusion du 24janvier 2020)

En ce jour de mobilisation contre la reforme des retraites nous vous diffusons l’intervention de Danièle Linhart, sociologue, directrice de recherche au CNRS., autour du Travail aujourd’hui et demain, possibilités d’un travail sans subordination et sans souffrance .

Cette rencontre se tenait le 16 janvier dernier au théâtre de La Belle Étoile, à la Plaine Saint-Denis a l’initiative des Amis du Monde diplomatique, Jolie Môme, les organisateurs des Cafés Santé Travail…

En préambule fut joué le spectacle La seconde chance de Camélia Huppe conte merveilleux pour monde cruel par Nathalie Leone, conteuse.

LA COMMUNE DE PARIS/ Épisode 7

Le Drapeau Rouge sur la Mairie, Place des Terreaux.
Raspouteam, Lyon, 2021.

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce 7ème épisode de notre série, il sera question des communes de province.

Sur ce thème, nous débuterons avec Marc César, enseignant en histoire à l’Université Paris 13 et qui a travaillé sur les communes de province et plus particulièrement, celle de Narbonne.

En seconde partie d’émission, nous serons en compagnie de Joël, Membre des gilets jaune de Commercy, qui reviendra sur le mouvement des gilets jaunes en général avec un focus sur les assemblées des assemblées depuis l’appel de Commercy en janvier 2019 et les suites du mouvement des gilets jaunes aujourd’hui.

Bonne écoute !

JOURNÉE D’ACTION EUROPÉENNE POUR LE DROIT AU LOGEMENT ET À LA VILLE / LE LANDY SAUVAGE (rediffusion)

Le cortège de la manifestation parisienne, samedi 27 mars.

Paris est vidée de ses populations, Paris, c’est pour les riches !

2020 en France, le prix des logements a encore augmenté. Les profits issus du logement cher ont à peine diminué, malgré la crise sanitaire et sociale. La crise du logement s’aggrave : toujours plus de sans-abri, de mal-logé.e.s, de jeunes et d’étudiant.e.s en galère, d’expulsions…

Berlin : les locataires se mobilisent et gagnent !  Plusieurs dizaines de milliers de locataires berlinois ont manifesté et obtenu que les loyers privés ne dépassent pas 6 à 12 euros le mètre carré et que des amendes jusqu’à 500 000 euros soient délivrées sans délai par la commune contre les bailleurs fraudeurs…

Je suis logée en résidence sociale dans le Xe : 11 m2, 468 euros par mois. Avant j’habitais en squat, c’était mieux, au moins j’avais de l’espace !


Ce 27 mars 2021, nous étions dans le cortège parisien. Nous entendrons les interventions des représentants de syndicat de locataires, mais aussi des entretiens avec des collectifs de locataires, une habitante en résidence sociale, le collectif Stop Airbnb et celui des architectes.

INTERVIEW

Le maire ne doit pas apprécier que les gens se réunissent chez nous pour résister aux JO ou à la création d’une bretelle d’autoroute !

Retour au Landy sauvage à Saint-Denis, un lieu occupé sans droit ni titre depuis 2018. Il a pris au fur et à mesure de ces années une étoffe particulière dans une ville comme Saint-Denis qui poursuit de manière rapide une restructuration urbaine dans le sillage du projet de Jeux olympiques, que la ville doit en partie accueillir en 2024. Pour cela, la société du Grand-Paris prévoit le développement de nouvelles lignes de métro et celle de Saint-Denis Pleyel passe pour prioritaire. L’intérêt soudain porté à des quartiers pauvres et qui n’intéressaient personne auparavant a fait de la ville une usine à gaz. Et les habitants trouvent dans le projet associatif du lieu et son discours de résistance à la promotion d’une nouvelle ville une certaine résonance. En 2020, l’affaire a pris un tour franchement politique avec l’élection du nouveau maire socialiste, pressé de donner à la ville “un nouveau souffle”. La justice avait donné jusqu’à juillet 2021 aux habitants et aux associations le temps de s’organiser et de déménager. Qu’à cela ne tienne, la mairie se saisissant du prétexte d’un incendie mineur a décidé de précipiter leur éviction. 

DES DÉTENUS PORTENT PLAINTE CONTRE LES CONDITIONS DE VISITE DE LEURS PROCHES(rediffusion)

Depuis le début de la crise de la Covid-19 véritable État de guerre et d’État d’urgence sanitaire, le gouvernement plutôt que de donner des réponses sanitaires a décidé de privilégier la réponse sécuritaire.

Il en va de l’extérieur des prisons comme de l’intérieur. Le peu d’aménagement gagné de dures luttes est repris petit à petit. Au lieu de faire des tests l’administration pénitentiaire dresse des vitres en plexiglas pour séparer les parloirs entre les prisonniers et leurs proches ; sas de décompression.

Saisi par cinq détenus de la maison d’arrêt de Seysses qui contestent le dispositif de séparation mis en place dans les parloirs depuis le début de la crise sanitaire, le tribunal administratif de Toulouse a confirmé que ce dispositif portait atteinte au maintien des liens entre les détenus et leurs proches,

Depuis la reprise des parloirs en mai dernier, les dispositifs visant, pour des raisons sanitaires, à séparer physiquement les personnes détenues de leurs visiteurs n’ont cessé de se multiplier.

Depuis l’automne, la mise en place de cloisons de plexiglas hermétiques courant du sol au plafond s’est généralisée et la quasi-totalité des boxes de parloir en sont désormais dotés. Chacun d’un côté de la vitre, les détenus et leurs proches se retrouvent ainsi contraint de hausser la voix, parfois jusqu’à hurler, pour s’entendre.

À Seysses, c’est une vingtaine de boxes contigus qui accueillent les visiteurs, dans une cacophonie géante, empêchant tout échange et toute intimité. Ce nouveau dispositif se rapproche désormais des parloirs réservés aux prisonniers punis.

Confronté à une telle situation, cinq détenus de la maison d’arrêt ont demandé à la direction de retirer ce dispositif puis, face à son refus, ont saisi le tribunal administratif de Toulouse en référé. Celui-ci a, dans une ordonnance datée du 18 février 2021, de leur donner raison, confirmant que le fait « de refuser de retirer l’installation de deux plaques de plexiglas séparant les parloirs en deux zones hermétiquement fermées du sol au plafond est de nature à créer un doute sérieux quant à sa légalité dans la mesure où les dégradations acoustiques de telles mesures ne permettent plus aux détenus de maintenir les liens personnels et affectifs avec les membres de leurs familles ».

En outre, prenant acte du fait que la direction a, entre temps, fait percer des trous dans les parois de plexiglas pour faciliter les échanges ainsi qu’elle l’a affirmé dans sa défense, le juge a exigé qu’un contrôle acoustique de cet aménagement soit effectué rapidement, sans la présence des avocats et hors des conditions d’utilisation ordinaire.

En entendant parler de cette plainte 15 prisonniers de la maison centrale de Châteauroux ont entrepris de porter le même recours.

Dans cette émission vous pourrez entendre non seulement les prisonniers de Châteauroux expliquer les conditions de visites sous Covid-19 et les raisons de leur colère, mais également maître julien Brel du barreau de Toulouse et maître Romain profit pour Châteauroux.

Cette initiative renoue, dans un contexte particulièrement difficile, avec l’action collective. Nous verrons combien malgré le fait que la forme choisie ; la contestation juridiques, n’est pas une évidence au sein des prisons.

Cette émission est faite pour soutenir ce dépôt de plainte et sera diffusée le plus largement possible afin que d’autres prisonniers s’en saisissent. Nous saluons ici le courage de ceux et celles qui l’ont intenté et espérons que d’autres feront de même.

THÉÂTRE DE L’ODÉON / POLE EMPLOI(rediffusion)

Paris 20 mars 2021 ; théâtre de l’Odéon crédit photo Ludivine bantigny

Denis Gravouil, le négociateur CGT sur l’assurance-chômage est sidéré. « On frise l’incompétence ! », s’emporte-t-il, à la lecture du décret de la réforme d’assurance-chômage, publié le 31 mars au Journal officiel« Le ministère du Travail n’a pas réagi aux alertes et laissé passer des inégalités flagrantes ! » Réforme de l’assurance chômage qui rentre en vigueur le 1er juillet 2021

Dans l’émission de ce jour, nous allons nous pencher sur cette réforme et sur la précarité quelle accentuera.

Nous débuterons cette émission, par une série d’entretiens réalisé par un camarade intermittent, la semaine dernières à l’intérieur du théâtre de l’Odéon toujours occupé

En seconde partie d’émission, nous serons à Aubervilliers ou avait lieu devant le pole emploi une action de tractage, le 29 mars 2021 et nous pourrons entendre un entretien avec Pierre Garnodier, secrétaire du comité national CGT des privé-e-s d’emploi et des précaires et l’intervention d’un demandeur d’emploi sur la stratégie des syndicats.

LA COMMUNE DE PARIS/ Épisode 6

Femmes de la Commune devant le siège de l’Union des Femmes.
Raspouteam, Paris, 2021.

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce 6ème épisode de notre série, nous poursuivons sur la participation des femmes à la Commune de Paris

Nous débuterons avec Laure Godineau, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité (USPC), qui nous parlera de Louise Michel. Ensuite, nous évoquerons des femmes moins connues de la commune avec Michèle Audin.

En seconde partie d’émission, nous parlerons des luttes des femmes aujourd’hui avec une interview réalisée le 8 mars dernier avec une femme de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles et ensuite, nous entendrons l’entretien réalisé avec Tiziri Kandi, animatrice syndicale a la CGT-HPE (Hôtels Prestige et Économiques).

Bonne écoute !

INDE ; L’INSURRECTION SE POURSUIT

Femmes assemblées le 8 mars ; AG des ouvriers des aciéries Vizag.

Dans l’émission de ce jour, nous poursuivons en compagnie de Jacques Chastaing, de parler de la suite du soulèvement en Inde.

LE SOULÈVEMENT PAYSAN EN INDE EST PLUS FORT QUE JAMAIS

IL ÉBRANLE TOUTE LES NORMES ET LES VALEURS DE LA SOCIÉTÉ INDIENNE

Les lois que veut faire passer le gouvernement de Narendra Modi signent la mort de la petite paysannerie indienne.

Aussi les petits paysans qui sont très prolétarisés et les ouvriers agricoles, mènent un combat à la vie à la mort qui non seulement ne faiblit pas depuis le mois de juin 2020 quand ce mouvement a commencé, mais s’approfondit et s’élargit toujours un peu plus.

De fait, chacune des dates du calendrier social indien et chacune des attaques du gouvernement contre le soulèvement indien, devient l’occasion pour ce dernier d’une riposte encore plus déterminée qui en fait à chaque fois une nouvelle étape vers un mouvement qui n’est plus seulement paysan mais qui devient celui de toutes les classes populaires pour renverser Modi et le système qu’il défend.

Tout cela est lent, puisque le mouvement paysan a commencé en juin 2020, mais on comprend bien qu’il faut du temps pour ébranler un continent de 600 millions de paysans et plus d’un milliard d’habitants, avec 28 États, 8 territoires, aux 3 000 castes, aux très nombreuses formes de pratiques religieuses, aux milliers de tribus, aux traditions et expériences probablement encore plus variées que celles du continent européen.

Par ailleurs, si la détermination du soulèvement ne décline pas et exerce ainsi une énorme pression sur les dirigeants des organisations paysannes, celles-ci n’étaient pas conçues pour avoir une politique de renversement de Modi et du système capitaliste même si certains de ses membres ont personnellement cet objectif. Ainsi le mouvement avance par a-coups, par la logique sociale de la prolétarisation paysanne et de sa détermination en réponse aux attaques gouvernementales qui le poussent, à chaque offensive de Modi, à s’engager toujours plus loin sur le chemin de cette logique.

Aujourd’hui, nous en sommes à un moment où le soulèvement paysan qui bénéficie d’un très large soutien des classes populaires essaie de se transformer peu à peu en soulèvement de l’ensemble de ces mêmes classes populaires.

Cette évolution qui suppose une énorme transformation des consciences, au moins des plus avancées, a commencé le 26 novembre 2020.

LES ÉTAPES DE LA TRANSFORMATION RÉCENTE DES CONSCIENCES

Le 26 novembre 2020 les directions syndicales ouvrières appuyés par la première coordination paysanne, l’AIKSCC, née elle-même d’une première révolte en 2017, ont organisé une grève nationale d’un jour qui avait fait descendre 250 millions de travailleurs dans la rue.

En général, les directions syndicales ouvrières s’arrêtent là, un journée d’action puis rien avant l’année suivante.

Mais là, le soulèvement paysan a saisi l’occasion pour appeler aussitôt à renouveler cette grève générale la semaine d’après, le 8 décembre, voire continuer plus loin encore s’il y en avait la possibilité.

Lorsque cette seconde journée de lutte nationale du 8 décembre a été passée, le gouvernement a espéré une pause, mais non, ça a été le contraire, le soulèvement paysan a profité de cet élan pour appeler aussitôt à marcher sur New Delhi la capitale montrant ainsi sa détermination à lui-même et à toute la population. Il a cristallisé ce moment d’alliance et de débordement des directions syndicales ouvrières, dans l’apparition d’une nouvelle coordination paysanne, le SKM (Front Uni Paysan) qui anime encore aujourd’hui le soulèvement, en synchronisation avec l’AIKSCC.

Lorsque le gouvernement a alors bloqué cette marche aux portes de Delhi par une armée de policiers, ni une ni deux, le soulèvement paysan n’a pas reculé, mais a installé des campements de plusieurs centaines de milliers de paysans aux portes autoroutières de New Delhi qui sont devenus le foyer de rencontre de tous les secteurs et professions en opposition à Modi et au système, le creuset organisateur de la convergence de toutes les luttes, ouvrant le soulèvement paysan, par ces lieux fréquentés de toutes les oppositions au régime, à toutes les questions sociétales, religions, castes, femmes, tribus, Intouchables, jeunes, écologie….

Puis, quand le gouvernement a tenté de profiter d’une légère pause, après l’aboutissement de la marche des paysans à 1 million à New Delhi le 26 janvier, pour tenter de détruire les campements paysans de la capitale, les paysans ont non seulement appelé à monter en masse à Delhi ce qui s’est fait, mais ils ont appelé à construire les bases d’un pouvoir paysan durable au travers de la démocratie directe des Mahapanchayats dès le 29 janvier 2021.

Du coup, aujourd’hui, depuis ce premier Mahapanchayat, le soulèvement en a tenu 100 qui sont devenus les organes d’un pouvoir paysan, structurant 3 millions de participants, assurant une autorité organisée au soulèvement paysan sur une zone d’influence d’environ 100 millions de personnes qui se soustraient ainsi en partie à l’autorité du pouvoir central et sont en capacité de bannir socialement de ces zones les représentants du Bharatiya Janata Party (BJP), le parti de Modi et ses alliés, fussent-ils les dirigeants des États inclus de ces zones.

Maintenant, en cette seconde quinzaine d’avril, craignant intensément l’appel des paysans à toutes les classes populaires à une marche nationale début mai sur le Parlement pour l’assiéger, le pouvoir essaie de profiter de la saison des récoltes qui a commencé en avril et qui oblige bien des paysans à retourner au travail pour mener une campagne de masse avec l’aide de ses médias pour faire croire que le soulèvement paysan est en train de s’arrêter et tenter de l’attaquer à cette occasion.

Il a récolté en riposte contre cela, une organisation quasi soviétique du travail à la campagne.

Pour prendre l’exemple du Pendjab, pour faire face au fait qu’une partie des tracteurs était utilisée dans les mobilisations, tout le matériel, les moissonneuses-batteuses et les tracteurs restants sont mis en commun.

Plus que cela, pour ne pas abandonner la mobilisation et en même temps pouvoir faire les récoltes avec donc un manque de bras, des réunions ont eu lieu sur la manière dont toute cela sera organisé et coordonné dans chaque quartier de village, chaque village et chaque département ; tout le monde s’est prononcé en faveur d’une mise en commun de tout. Un système démocratique à trois niveaux (quartier, village, département) a été créé pour couvrir toutes les familles afin que personne ne subisse de perte et puisse mener de front, travail et politique.

Ainsi les paysans partent pour les frontières de Delhi par lots en fonction du moment de la récolte. Un lot part d’un quartier, un lot d’un autre quartier arrive. Un autre lot achemine les récoltes au Mandi (marché d’État).

Et ce qu’il y a de plus remarquable, c’est que ces différents lots, sont composés bien sûr de paysans, mais aussi d’ouvriers agricoles mais encore d’ouvriers, d’employés, d’étudiants, d’enseignants, tous les soutiens qui le veulent. Ainsi, les paysans et leurs soutiens, vont et viennent des villages à New Delhi et réciproquement sur la base d’une organisation démocratique et solidaire remarquable, améliorant la solidarité humaine et accélérant ainsi, de fait, le processus de récolte.

De cette organisation du travail est sorti une coordination paysans-ouvriers-étudiants-enseignants qui se substitue peu à peu à la coordination strictement paysanne. Son premier geste a été d’envoyer aux campements de New Delhi, des ouvriers, enseignants et étudiants pour remplacer les paysans obligés de quitter les campements afin de faire les récoltes. En sachant qu’en plus des campements de New Delhi, il y a une centaine de lieux occupés en permanence seulement dans le Pendjab, on mesure mieux combien le brassage de paysans, ouvriers, étudiants, employés, enseignants qui était déjà une réalité aux campements de Delhi, passe un cap et devient une fusion dans un combat mené en commun.

Or le phénomène ne touche pas que le Pendjab.

Ainsi par exemple, un meeting commun massif ouvriers-paysans a eu lieu le 18 avril, à Visakhapatnam dans l’État de l’Andhra Pradesh, pour organiser une lutte commune ouvriers-paysans contre la privatisation de l’aciérie publique Vizag de cette ville dont 400 000 personnes dépendent sur trois États. Ce qui est marquant pour témoigner de la popularité du soulèvement paysan, c’est que c’est le collectif ouvrier qui anime cette lutte contre la privatisation depuis déjà plusieurs mois qui a fait appel aux paysans, non pas pour les aider, mais pour diriger ensemble le mouvement à l’échelle de l’État entier, voire plus.

Ce qui est frappant aussi pour l’évolution actuelle du combat, c’est que le dirigeant paysan le plus connu, Rakesh Tikait, a appelé dans ce meeting à créer un front général paysans, ouvriers, cheminots, employés de banques et d’assurances – qui sont aussi en lutte aujourd’hui contre leur privatisation, mais chacun dans leur coin – afin de redonner au peuple la propriété de son travail, un programme très révolutionnaire par les moyens et très socialisant par les objectifs.

En même temps que le gouvernement essaie en avril de profiter du temps des récoltes, il cherche en même temps à profiter d’une montée des contaminations au Covid ces derniers jours pour mener une immense campagne de peur accusant les rassemblements et campements paysans d’être responsables des contaminations. Il veut donc interdire tout rassemblement (sauf ses propres meetings électoraux et les pèlerinages hindous, parce que le gouvernement ne fait strictement rien contre le Covid), en menaçant de “nettoyer” de force les campements de Delhi. Et, cerise sur le gâteau, dans le même moment, il utilise une tempête qui a partiellement détruit les campements paysans de Delhi pour finir de les détruire en tentant avec ses voyous fascistes d’y mettre le feu.

Or, face à cela, le soulèvement paysan trouve l’énergie de reconstruire les campements mais plus encore, refuse de céder au chantage sanitaire du pouvoir et maintien ses mobilisations contre le gouvernement tout en cherchant des réponses qui étendent l’influence du soulèvement à la question de la santé publique.

Ainsi, bien sûr, il a dénoncé l’inaction totale du gouvernement depuis un an contre le Covid, en matière de lits d’hôpitaux, de respirateurs, d’oxygène, de formations, de soignants, etc… Politiquement, le soulèvement paysan a répondu que si le gouvernement avait réellement le souci de la santé des indiens, il n’aurait qu’à céder aux revendications des paysans, ce qui mettrait immédiatement fin aux campements et mobilisations..

Mais le soulèvement est allé plus loin, défiant très concrètement l’autorité du pouvoir et construisant le sien. Il a démonstrativement ouvert des cliniques de campagne dans ses campements de Delhi aux soins gratuits non seulement pour ses membres mais aussi pour tous les habitants qui le veulent en demandant au gouvernement, s’il est sincère dans sa lutte contre le Covid, de lui fournir des vaccins qu’il pourrait ainsi utiliser rapidement et largement.

Ainsi, au fur et à mesure que la confiance dans le gouvernement s’amenuise, le soulèvement montre le visage d’un autre gouvernement possible, paysan et ouvrier.

Pour le moment, même si le gouvernement voudrait utiliser le Covid et le temps des récoltes, il est relativement coincé dans sa volonté de “nettoyer” les campements paysans, non seulement parce que les paysans et leurs soutiens proposent de soigner, mais aussi parce qu’il y a aujourd’hui des élections qui ont cours jusqu’à fin avril pour renouveler parlement et gouvernements dans 5 États.

Modi ne peut se permettre de trop grandes violences contre les paysans au risque de perdre des électeurs car il a mis en effet dans ces élections toutes ses forces en espérant enrayer ses reculs voire même gagner peut-être des États, en particulier le Bengale occidental qui aurait une signification symbolique importante.

Il interdit donc les meetings des partis qui lui sont opposés au prétexte du Covid, mais lui-même continue les siens sans aucune protection sanitaire.

Mais il augmente aussi les salaires des ouvriers agricoles du thé (Darjeeling) qui sont une part importante de l’électorat, la veille des élections, offrant par ailleurs cadeaux, argent et même logements à ceux qui voteraient pour lui. Pire, il promet que les musulmans indiens deviendraient avec lui des étrangers expulsables, sous-entendant ainsi qu’il y aurait des maisons et des boutiques à prendre, libérant toutes les haines et les violences. Il commence ainsi dans chacune des villes où il organise un meeting par obliger par la force de ses bandes fascistes, les musulmans à fermer boutiques et échoppes dans la ville du meeting, cherchant à transformer ce scrutin en des violences de pogroms religieux.

Par contre, une fois, ces élections terminées dans les derniers jours d’avril, les paysans craignent les pires des violences du pouvoir contre eux.

Cependant, les derniers jours d’avril sont aussi les derniers jours des récoltes et les paysans pourront reprendre leur mobilisation à 100%.

Déjà, la principale organisation paysanne du Pendjab appelle tous ceux qui ont fini leurs récoltes à monter sur Delhi le 21 avril, tandis que le SKM appelle l’ensemble des paysans du pays à le faire le 24 avril et invite à une convention nationale de l’ensemble des organisations paysannes le 10 mai à Delhi afin de discuter de la marche sur le Parlement et de la stratégie du mouvement dans la période qui s’ouvre.

Les jours qui viennent vont donc être tendus

S’il est peu probable malgré des attaques violentes très possibles du pouvoir que le mouvement paysan soit stoppé même s’il prend des coups.

Par contre, si le gouvernement qui joue son va-tout dans les jours qui viennent, prend une claque électorale ou même sans perdre, s’il ne gagne pas de manière probante et démonstrative dans les élections et si en même temps il n’arrive pas à se faire obéir des paysans en cette période de Covid, il est bien envisageable qu’on entre dans une nouvelle période qui soit celle de la marche inéluctable vers la chute de Modi.

COMMENT LES PAYSANS ONT DÉJÀ TRANSFORMÉ LA SOCIÉTÉ INDIENNE

Chaque attaque du gouvernement s’est donc traduite par un élargissement du champ d’action du soulèvement paysan et de son influence sur la société.

Or, pour tenter de diviser le soulèvement et le discréditer aux yeux de l’opinion, le gouvernement a cherché à s’appuyer sur tous les préjugés sociaux et les développer en disant que le soulèvement est celui des ignorants, des incultes, des arriérés, des barbares… bref des Intouchables, des tribus indigènes, des femmes, des sikhs, des musulmans, des jeunes pauvres…

En riposte, le soulèvement paysan a organisé de manière démonstrative des mahapanchayats ayant une portée politique symbolique importante pour l’élargissement de son combat, avec des ouvriers agricoles, des femmes, des Intouchables, des tribus indigènes, des jeunes et des musulmans. Il a fait plus que de les organiser ensemble, il a fournit l’infrastructure pour que les plus opprimées puissent avoir leurs propres Mahapanchayats, leur propre organisation autonome.

Ainsi le soulèvement paysan a déjà transformé l’Inde en faisant tomber dans le mouvement lui-même et en les ébranlant ailleurs, les barrières entre castes, religions, sexes, et autres stéréotypes du même style. Les normes et les valeurs sociales sont en train d’être ré-écrites.

Et c’est pour ça qu’il attire de plus en plus largement : chaque maison, chaque ferme du paysage indien a un drapeau paysan (en tous cas dans le Nord), montrant là toute sa puissance et toute l’ambition des aspirations populaires qu’il représente, car c’est toute cette société d’oppression et d’exploitation qu’il ébranle.

Les jeunes sont particulièrement attirés qui étouffent dans cette société cloisonnée. Le soulèvement paysan est à la mode, dans les vêtements, les T-shirts, les mouvements de jeunes, la musique, les badges… Paysan, c’est cool.

C’est évidemment un danger mortel pour le capitalisme et sa capacité à exploiter les prolétaires de la ville et la campagne, des femmes et des hommes… en les divisant.

Les femmes paysannes mais aussi les autres femmes, qu’elle soient hindoues, sikhs ou musulmanes, sont à la pointe du combat, alors que jusque là les traditions patriarcales dominaient plutôt le monde rural et la société indienne en général.

Dans ce pays aux nombreuses règles millénaires et moyenâgeuses les plus coercitives, toutes les normes et les valeurs sociales sont en train d’être réécrites dont les campements paysans sont les foyers incubateurs puisqu’y vivent et coopèrent en fraternité toutes les castes, toutes les religions, toutes les croyances ou les idées, celles des hindous, sikhs, musulmans, bouddhistes ou chrétiens, mais aussi celles des multiples écoles du marxisme ou de l’anarchie. On y trouve des ouvriers et des paysans, des universitaires et des personnes qui ne sont jamais allés à l’école, des femmes et des hommes, des féministes et des chefs de clans patriarcaux, des guerriers Nyangs et des pacifistes, des tribus des forêts et des jeunes urbains, des écologistes et des syndicalistes de l’industrie la plus polluante, des personnes de 90 ans et d’autres de 14 ans…

Le soulèvement paysan est la vitrine vivante d’un autre monde possible qui existe déjà dans le cœur de chaque indien mais de manière étouffée et l’envers visible du monde de haines et de divisions que veut encore aggraver le pouvoir.

Pour en faire la démonstration chaque jour, au delà de ses luttes, le soulèvement s’empare de chaque journée importante du calendrier indien pour en faire celle de l’idéal du soulèvement.

Il l’avait déjà fait en choisissant le 26 janvier 2021 comme journée de son entrée dans Delhi. Il a transformé la fête nationale de ce jour-là qui est dédiée traditionnellement au soulèvement de l’indépendance, mais qui est récupérée par les riches comme notre 14 juillet. Il lui a redonné le sens subversif d’origine de ceux qui se révoltent contre l’injustice et l’inégalité par un défilé paysan dans Delhi bien plus applaudi par les habitants que le défilé national du gouvernement.

Le soulèvement s’empare ainsi de toutes les grandes dates du calendrier national pour en faire celles du peuple modelant peu à peu les valeurs abstraites du pays pour en faire les valeurs réelles des révoltes, du courage et de la dignité populaire.

Après les fêtes traditionnelles de Diwali, Lohri et Holi et bien d’autres dates d’hommages nationaux, le soulèvement paysan a décidé pour ne donner que l’exemple de ces derniers jours, de fêter le 13 avril, le Baisakhi, une fête traditionnelle pour l’ouverture de la période des récoltes qui a lieu dans de nombreux États et sous le nom de Baisakhi au Pendjab.

Il a donc organisé des grandes fêtes populaires dans les campements paysans des portes de Delhi avec spectacles sportifs, de danse, de musique, feux d’artifice auxquels participent les paysans des campements mais aussi tous ceux qui de Delhi ou ses banlieues veulent s’y associer…

Le soulèvement paysan s’empare des événements de la société indienne pour leur donner sa propre tonalité subversive et populaire, pour les faire siens en y associant tous ceux qui le veulent, pour faire de tout le calendrier indien, le calendrier du soulèvement et du peuple. En rendant son histoire au peuple, il se saisit de son histoire pour refaire vivre son désir de changer le monde. IL montre de plus en plus qu’il y a deux pouvoirs, deux sociétés qui s’affichent à toute occasion et chaque événement, l’une contre l’autre, la société et le pouvoir du gouvernement des capitalistes et des riches d’un côté et la société et le pouvoir des paysans et des pauvres de l’autre.

En même temps, en plus de l’horizon qu’il dessine, il associe la lutte qui y mène. Dans les zones que le soulèvement paysan influence, là où les représentants du BJP et ses alliés ont voulu aussi fêter ces événements, ils ont été chahutés voire empêchés de les célébrer par les paysans comme l’ont décidé les Mahapanchayats en bannissant socialement le BJP et ses alliés, en leur interdisant de participer à toute cérémonie, toute inauguration, tout meeting, en leur interdisant parfois tout simplement de rentrer ou sortir de chez eux.

Le 13 avril, également, le soulèvement paysan commémore le massacre de Jallianwala bagh où des centaines d’indiens ont été tués par les britanniques le 13 avril 1019. De cette manière, en commémorant de très nombreux héros du mouvement social ou des faits de son histoire, le soulèvement paysan reconstruit aussi une autre histoire de l’Inde que celle de l’histoire officielle des riches et des puissants, une histoire des pauvres, des invisibles et de leurs combats mais aussi de leurs valeurs et leur dignité, il rend leur dignité aux opprimés et expoloités.

Le 14 avril, il a rendu hommage au plus célèbre des Intouchables, Ambedkar, l’homme qui a écrit la constitution de l’Inde indépendante. Le soulèvement a appelé ce jour-là tous les intouchables, les tribus et tous les exclus, des basses castes, des femmes, les musulmans, etc… à s’emparer de cette journée, à ne pas la laisser dans les mains de ceux, qui la plupart du temps, étaient les alliés ou les valets des britanniques. Il l’a fait toujours dans le même esprit afin que cette journée doive être celle du peuple combattant et non celle de ceux qui au pouvoir écrasent tous les jours les opprimés et ne les célèbrent qu’une fois par an. Les Intouchables et bien d’autres opprimés ont donc ce jour-là organisé de grands rassemblements partout tout en gênant ou empêchant également les rassemblements du même type organisés par le BJP et ses alliés.

Le 19 avril, il a organisé un hommage aux habitants des banlieues pauvres et riveraines des campements paysans dans le pays, qui par leur solidarité active, leur apport de nourriture, d’eau, de couvertures, vêtements, leurs hébergements, leurs toilettes et douches, le prêt de leurs téléphones, leur transport entre les camps et la ville qui sont interdits par la police aux paysans… ont rendu possible l’existence de ces campements.

Le soulèvement paysan a aussi changé la société en amenant déjà Modi à suspendre les lois anti-ouvrières liquidant l’essentiel des acquis ouvriers que le gouvernement voulait également imposer. Modi espérait ainsi acheter les directions syndicales ouvrières, ce qu’il a en partie réussi, puisque pour la grève générale commune paysans-ouvriers prévue le 26 mars 2021, les directions syndicales ouvrières se sont désistées au dernier moment pour ne s’engager qu’à un soutien symbolique. Mais peu importe, le blocage général du 26 mars a été un grand succès montrant l’influence nationale des paysans. Et puis, le processus recommence, le soulèvement paysan a à nouveau imposé aux directions syndicales ouvrières l’organisation commune du 1er mai, et il espère bien dans la foulée entraîner la base ouvrière et populaire à marcher avec lui sur le Parlement dans les jours qui suivent.

Alors bien sûr, bien des combats sont encore à mener.

Le gouvernement a tenté de faire assassiner ces derniers jours, le leader le plus populaire du soulèvement paysan, Rakesh Tikait. Il a récolté du coup un blocage général de Delhi pendant un jour.

Et ce n’est pas fini. Les paysans craignent que Modi ne cherche à faire assassiner dans les jours qui viennent les principaux dirigeants du soulèvement et donc ils s’organisent pour cela, argumentant que si la police est incapable d’assurer leur protection, il va bien falloir qu’ils s’en occupent eux-mêmes, menaçant ou annonçant ainsi la naissance d’une milice paysanne.

Le gouvernement pour le moment du seul État de l’Haryana (dirigé par le BJP) le plus enragé contre les paysans, a annoncé qu’il interdisait au commun du peuple de parler à des paysans en lutte sous peine de sanction, et a sorti une loi lui permettant de saisir les biens, maison ou champs, des paysans pris à participer à une manifestation illégale. Cela amènera-t-il les paysans à annoncer leur droit à saisir les biens des capitalistes qui font violence contre le mouvement ? On verra, mais toute l’évolution pousse à cette spirale vers la révolution.

Et c’est ce virus de la révolution, ce variant indien, que craignent surtout les possédants jusqu’en France qui font fermer à leurs journaux toute information provenant d’Inde à l’exception de celles de la campagne de peur que mène la presse de Modi sur le Covid qui est en fait une campagne contre les paysans.

Jacques Chastaing. 19.04.2021

RETOUR SUR LA JOURNÉE DU 30 JANVIER À PARIS, suivi de « SÉCURITÉ GLOBALE, DE QUEL DROIT ? » (rediffusion)

Contre la loi de sécurité globale, Marseille 30 janvier 2021

Le 30 janvier dernier, une fois encore, à l’appel de différentes organisations, des milliers de personnes se sont mobilisées contre le projet de loi de “sécurité globale”, à Paris. Une ambiance festive avait surgi sur la place de la République, où teufeurs et monde du spectacle étaient venus appuyer les prises de parole de plusieurs collectifs, dont le syndicat national des journalistes (SNJ), le collectif Vérité et justice pour Gaye Camara et la coordination contre la répression. Ce rassemblement fut rejoint, vers 17 heures, par la manifestation des gilets jaunes qui avait défilé depuis la place de la Nation.

Pas du tout la même ambiance dans les rangs des manifestants, qui arrivent le visage fermé, le corps tendu. Plusieurs accrochages avec des flics encadrant le cortège ont eu lieu. Les manifestants ont essuyé une dizaine de ruées des fonctionnaires cherchant à battre ou à arrêter un manifestant au hasard, comme cela s’était déjà produit le 12 décembre, nous rappelle une gilet jaune, dont nous écouterons le témoignage. Une stratégie d’encadrement de la manifestation, visant à instiller une certaine terreur, en multipliant les arrestations arbitraires.

Comment on se retrouve ensemble ? C’est quoi la stratégie ?

A peine étaient-ils rendus sur la place de la République que l’ordre d’évacuer est pris. Aucun retour n’est possible, faute de temps, sur ce qui vient de se passer, chacun repart avec son incompréhension. Et, de nouveau, c’est la charge musclée des CRS pour ceux et celles qui ne veulent pas évacuer assez vite. Ils arrêtent encore au hasard. A la fin de cette journée, 26 personnes ont été interpellées et placées en garde en vue. Les chefs d’accusation sont les mêmes pour presque tous : outrage, rébellion et attroupement en vue de commettre des dégradations et des violences. Une des personnes interpellées témoigne.

On se sentait comme dans un gros piège à poissons !

suivi de

La coordination est restée sur la simple idée de défendre les journalistes. La loi sécurité globale dépasse largement ce problème-là !

Karine Parrot et Stéphane Elmadjian ont réalisé un documentaire dans lequel sept juristes décryptent les dispositifs techno-policiers prévus par le texte et, au-delà, le projet politique qu’il recèle. Ce sont Pascal Beauvais, professeur à Paris-I Panthéon-Sorbonne, Olivier Cahn, professeur à l’université de Tours, Lucie Cluzel, professeure à Paris-Nanterre, Christine Lazerges, professeure émérite de Paris-I Panthéon-Sorbonne, Raphaëlle Parizot, professeure à Paris-Nanterre, Ludivine Richefeu, maîtresse de conférences à CY Cergy Paris Université et Noé Wagener, professeur à Paris-Est Créteil.

De ces réflexions, nous avons tiré un petit montage pour revenir sur l’essentiel de ce que contient le projet de loi de sécurité globale et montrer à quel point il est important de se mobiliser contre. Le réexamen de la loi et son article 24 passera le 3 mars devant la commission des lois de la Chambre haute, puis les 16, 17 et 18 mars en hémicycle.

Au lieu d’un basculement – comme on a connu historiquement – dans un système autoritaire, on a une construction progressive, par petites touches…

PROJET HERCULE ; TROIS COULEURS AU CHOIX ! (rediffusion)

Paris mars 2021; occupation du théâtre de l’Odéon

Depuis le 4 mars 2021, une cinquantaine de personnes, intermittentes/ intermittents du spectacle, travailleurs/ travailleuses des secteurs de l’hôtellerie, de l’événementiel, du tourisme et de la culture, occupent le théâtre de l’odéon à paris.

Cette action est menée pour manifester leur colère de la situation. Tous souhaitent interpeller le gouvernement sur leur situation et réclament, notamment, la prolongation de l’année blanche pour les intermittents/ intermittentes.

Pour illustrer cela, en ce début d’émission, nous entendrons un son pris sur le net sur l’occupation de l’intérieur du théâtre de l’Odéon puis un reportage que nous avons réalisé ce samedi 6 février devant ce mème théâtre.

En seconde partie d’émission, nous nous rendrons dans le val de Marne ou ce 4 mars les grévistes des différents sites, répondant à un appel à la grève posé par la CGT Sanofi, étaient réunis à Vitry-sur-Seine pour une marche funèbre, celle de la recherche.

RATP ; DE NOUVEAUX TÉMOIGNAGE DE HARCÈLEMENTS (rediffusion)

En cette période de vacances, nous vous proposons en alternance la diffusion d’émissions en nouvelles diffusions et des émissions inédites. Bonne écoute !

Le 27 janvier dernier, nous recevions dans nos studios, Rabhi et Karim pour parler de leurs cas et appeler à ne pas subir, à se regrouper et à réagir collectivement. Émission en réécoute sur notre site http://actualitedesluttes.info/ratp-france-telecom-meme-combat/

Dans l’émission de ce jour, nous serons en plateau avec Karim et nous entendrons par téléphone, de nouveaux témoignages sur les questions de harcèlement a la RATP

Nous débuterons avec Bruno, ancien agent a la RATP et aujourd’hui a la retraite, suivra le témoignage de Xavier, machiniste receveur entré en CDI en 2013, nous poursuivrons avec Mohammed, entré a la RATP début 2011, par la suite, nous serons avec Djamila, embauchée en 2009 en contrat de professionnalisation et nous conclurons cette série de témoignages avec Thierry, aillant travailler durant 23 ans a la régie autonome des transports parisien.

Nous terminerons cette émission, par un entretien avec Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association droit au logement (DAL) en appel a la manifestation, ce samedi 27 mars, journée européenne d’actions pour le logement et pour Paris le rendez-vous sera à 15 h place du Châtelet.

Pour plus d’info : Facebook : DÉNONÇONS LA RATP

BILAN DE LA 10eme MARCHE VÉRITÉ ET JUSTICE / COORDINATION DES SANS PAPIERS DE MONTREUIL

Paris ; 18 décembre 2020. Crédit photo serge D’ignazio

À l’occasion des deux journées internationales contre le racisme et contre les violences policières la Marche des Solidarités et les Marches Vérité et Justice pour toutes les victimes ont appelé à manifester le samedi 20 mars 2021. « On étouffe, de l’air ! Contre le racisme, les violences et l’impunité policière, l’islamophobie, le fascisme » ; des manifestations auront lieu dans plusieurs villes en France et internationalement. L’appel de la Marche des Solidarités est signé par plus de 200 organisations.

Pour cette manifestation, les collectifs de familles ayant perdu un proche tué par la police, mais également par les surveillants de prison, les mutilés, les collectifs de sans papiers avaient décidés de  défiler ensemble. Dans cette première partie d’émission, nous avons demandé à Fatou, sœur de Lamine Dieng, co-organisatrice de la marche de revenir sur l’organisation de celle-ci.

Dans cette seconde partie d’émission, nous serons avec des membres de la coordination des sans papiers de Montreuil (CSPM). En leurs compagnies, nous reviendrons sur leurs analyses des dernières mobilisations des sans papiers et sur les luttes à venir.

La Commune de Paris / Episode 5

Marie Ferré, Louise Michel et Paule Minck à la mairie du Xème arrondissement, quartier général de l’Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés.                                  Raspouteam – Paris – 2021

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce 5ème épisode de notre série, nous allons nous intéresser à la participation des femmes à la Commune de Paris avec Laure Godineau, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité (USPC).

En deuxième partie d’émission, vous entendrez des extraits d’un entretien avec Camille, infirmière à l’hôpital public, en première ligne pendant la crise du Covid.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien ainsi que d’autres témoignages dans le podcast Paroles de Soignant.e.s , réalisé par l’Actualité des Luttes.

Bonne écoute !

PAROLES DE SOIGNANT.E.S / épisode 2

Crédit photo ; Serge D’Ignazio Ouvrier/Photographe
https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Cette dernière année, les soignant.e.s ont fait l’actualité. Au mois de février ils étaient mobilisés depuis plus d’un an ; au mois de mars ils étaient des héros en 1ère ligne ; au mois de juin ils étaient des manifestants violent, au mois de septembre nous n’entendions plus parler d’eux.

Pourtant, c’est en novembre que s’est déclarée la deuxième vague ; alors que nous sommes en pleine troisième vague, les hôpitaux n’ont pas cessé d’être surchargés. Qu’en est-il de nos héros ? Où ont-ils disparu ? Finalement Macron est “en guerre”, et il a sacrifié la 1ère ligne.

Dans cette deuxième émission, nous poursuivons avec le récit de soignants et soignantes. Un bilan de la seconde vague. L’expression de leurs volontarismes qui se heurte à la machine hospitalière, comment articuler un mouvement de gréve à l’hôpital à ce moment-là ? Le manque de matériel, la dévotion qu’induit ce métier, imaginer une structure de soin débarrassée des contingences économiques et du pouvoir.


PAROLES DE SOIGNANT.E.S / épisode 1

Cette dernière année, les soignant.e.s ont fait l’actualité. Au mois de février ils étaient mobilisés depuis plus d’un an ; au mois de mars ils étaient des héros en 1ère ligne ; au mois de juin ils étaient des manifestants violents, au mois de septembre nous n’entendions plus parler d’eux.

Pourtant, c’est en novembre que s’est déclarée la deuxième vague ; alors que nous sommes en pleine troisième vague, les hôpitaux n’ont cessé d’être surchargés. Qu’en est-il de nos héros ? Où ont-ils disparu ? Finalement Macron est “en guerre”, et il a sacrifié la 1ère ligne.

Nous consacrons une émission en deux épisodes aux témoignages de trois soignant.e.s qui reviennent sur leur expérience de la dernière année. C’est l’occasion pour elles/eux de nous décrire leurs conditions de travail et d’expliquer les raisons qui les ont mené.e.s à vouloir quitter L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).

MANIFESTATION ANTIFASCISTE/ RÉPRESSION SYNDICALE ET POURSUITES JUDICIAIRES / LA VILLE DE PARIS ET LE TEMPS DE TRAVAIL

Quatre reportages, illustre l’émission de ce jour.

Nous débuterons par le sujet réalisé ce samedi 10 avril ou se tenait à Paris une manifestation antifasciste appelée par plusieurs groupes antifascistes large, incluant collectifs spécifiques, organisations syndicales et politiques.

Nous pourrons entendre différents entretiens réalisé dans cette manifestation.

Nous poursuivons cette émission avec la question de la répression syndicale et des poursuites judiciaire qui en découle. Illustration de cela avec dans un premier temps, un entretien réalisé avec Ahmed Berrahal, syndicaliste CGT a la RATP, qui nous parlent de la lutte qu’il mène au sein de son entreprise contre le harcèlement.

Dans un second temps, nous parlerons de la situation a Monoprix, avec Rodrigue membre du collectif CGT monoprix et qui avec d’autre salarié-e-s du groupe comparaissait au tribunal de Paris le 8 avril 2021, suite a une assignation de l’enseigne qui estime qui y a eu lors des actions syndicales, blocage des magasins.

Nous terminerons cette émission par un reportage réalisé le 4 février 2021, suite a la mobilisation des agentes et agents communaux de la ville de Paris contre l’augmentation du temps de travail et nous entendrons l’entretien réalisé avec une bibliothécaire.

Ceci en appel a une journée de gréve et de manifestation qui se tiendra ce mardi 13 avril, jour du Conseil de Paris. Manifestation jusqu’à l’Hôtel de Ville, rendez-vous à confirmer :9 h 30 à Gare de Lyon, Tour Mattei, 207 rue de Bercy, 75012 Paris.

LUBRIZOL TENTE D’ÉCHAPPER A SON PROCÈS

Rouen 26 septembre 2020 ; manifestation devant l’usine lubrizol

Le 26 septembre 2019, les habitantes et habitants de Rouen et de son agglomération se réveillaient sous un immense panache de fumées. Dans la nuit, près de 10 000 tonnes de produits chimiques ont brûlé. Malgré les propos rassurants du ministre Castaner et du préfet local, les faits sont là : le nuage comprenait bel et bien des composants cancérogènes, et des débris des toitures amiantés ont couvert une partie de la ville. Mais 18 mois après, Lubrizol essaie d’éviter son procès pénal

Tout d’abord le Samedi 27 mars 2021, dix-huit mois après l’incendie de l’usine Lubrizol, près de 150 personnes se sont rassemblées à Rouen pour manifester.

Car Lubrizol est en train de tenter un recours en nullité au tribunal de Paris pour échapper aux sanctions qui pèsent justement sur cette entreprise chimique. En effet, ils veulent faire valoir un vice de procédure pour que le procès n’ait pas lieu et tente d’acheter Bertrand Bellanger, président du Département, qui aimerait abandonner toutes poursuites contre l’entreprise pour la somme de 115 000 € , affirme Christophe Holleville, secrétaire de l’Union des victimes de Lubrizol.

Nous sommes le deuxième pays d’Europe en nombre de sites dangereux. Il y a en France trois accidents industriels par jour et nous ne le savons pas et nous ne bougeons pas », continue Paul Poulain, membre de Notre maison brûle, une « plateforme d’autodéfense populaire face aux dangers industriels ».

Il faut que le procès ait lieu, parce que c’est le moyen de faire reconnaître ce qui s’est passé. Pour l’instant, les différentes associassions mobilisées ont plutôt l’impression que tout est fait pour invisibiliser l’incendie de Lubrizol et pour minimiser ces conséquences, car il faut absolument qu’il y ait un suivi des maladies, des cancers, des malformations congénitales.

“Lubrizol France par l’intermédiaire de Madame Striga, la présidente de Lubrizol France, soutient qu’un agent de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) aurait été auditionné par le service régional de police judiciaire (SRPJ) durant l’enquête, et que cette audition n’aurait pas été versée à la procédure, jetant un doute sur l’ensemble de la procédure. Elle s’appuie sur une discussion qu’elle aurait eu soi-disant avec un agent de la DREAL, dans un couloir, qui lui aurait dit qu’elle aurait été auditionnée par le SRPJ, sauf que c’est faux.

Les associations d’habitants soutienne que « c‘est un gros mensonge, et le dossier ne serait pas équitable. Mais de qui on se moque là ? Une entreprise qui fait des milliards, si elle veut bien se battre, elle n’a qu’à engager de bons avocats, et se battre contre nous, les pauvres petites victimes. Si elle croit qu’elle va se défiler comme ça, elle se trompe, parce que nous on ne lâchera pas. C’est vraiment la honte de voir un industriel qui fuit ses responsabilités. Nous sommes déterminés, une affaire comme celle-ci, elle ne peut pas s’arrêter sur une nullité comme ça. C’est grave ce qui s’est passé le 26 septembre, on a eu de grosses séquelles, psychologiques, physiques. C’est David contre Goliath, une industrie milliardaire, face à nous qui sommes des victimes, monsieur et madame tout le monde, avec nos pauvres moyens qui nous battons contre cette multinationale. Et aujourd’hui, elle se fait passer pour quelqu’un qui n’aurait pas le droit à un procès équitable. Quelle honte, c’est honteux. Mais ça nous donne de l’énergie pour les combattre pénalement ».

L’agent de la Dreal a été interrogée par un juge d’instruction, elle  aurait déclaré qu’elle n’a jamais été auditionnée par le SRPJ de Rouen, contrairement à ce que prétendrait la présidente de Lubrizol France, ajoute Simon De Carvalho.

Cette affaire, a été étudiée le 31 mars à Paris.

Manifestement, cette requête est vouée à l’échec, comme cela devrait être confirmé lors du délibéré du 30 juin. Cependant, cela aura permis à Lubrizol de gagner du temps en retardant les investigations et en reculant la programmation du procès pénal, espérant sans doute que les habitantes et habitants auront alors oublié le crime industriel du 26 septembre 2019.

Si le ministère de l’Environnement a pris quelques mesures après l’incendie concernant les stockages de produits dangereux, le compte n’y est pas et les industriels, à Rouen comme ailleurs, continuent à jouer avec la vie des travailleurs et travailleuses et des riveraines et riverains. Il reste à construire un mouvement d’ensemble pour organiser une résistance populaire contre les risques industriels. Les initiatives de mobilisation de septembre prochain pour les 20 ans de l’explosion d’AZF et les deux ans de l’incendie de Lubrizol pourraient y contribuer.

Dans un premier temps, vous allez entendre Simon qui fait partie de l’association des victimes de Lubrizol et qui était à Paris dans la salle d »audience. Puis Christophe qui s’est rendu également à Paris et suivra un extrait de la réunion publique organisée le 25 septembre 2020 par le collectif unitaire lors de l “anniversaire” dès un an de la catastrophe de Lubrizol à Rouen.

LA COMMUNE DE PARIS / ÉPISODE 4

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Vous entendrez des lectures de texte de l’époque, des archives et des entretiens avec des historiens et historiennes. Mais la Commune n’est pas morte et nous ferons aussi le lien avec les luttes actuelles, à travers des reportages des interviews inédites.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce 4ème épisode de notre série, nous allons d’abord découvrir les institutions de la Commune de Paris avec Laure Godineau, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité (USPC).

Dans une seconde partie de l’émission, nous allons parler des expériences communalistes au Mexique avec Liu, du Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte (CSPCL).

Nous reviendrons avec lui sur les luttes des communautés indiennes pour la défense de leur terres communales, en évoquant notamment la Révolution Mexicaine, le soulèvement Zapatiste de 1994 et ses suites, et l’exemple de la Commune Libre de Oaxaca en 2006.

CHILI 2021 / ÉPISODES 2 ; Stratégie répressive et prisonniers politiques

Le 18 octobre dernier, le peuple chilien s’est réveillé pour exiger davantage de justice sociale. Trois jours plus tard le président de la République Sebastián Piñera a déclaré que le pays était « en guerre contre un ennemi implacable ».  Jusqu’à l’apparition de la covid-19 et a repris suite au levé du couvre-feu instauré pendant 6 mois avec comme prétexte la pandémie. Au mois d’octobre 2020, un référendum a vu le jour et la population s’est exprimé en faveur d’une nouvelle constitution. Cette décision soulève de nombreux enjeux et notamment avec les élections présidentielles qui auront lieu courant 2021.

Nous consacrons donc deux émissions sur la situation sociale au Chili. Une première dans laquelle nous avons diffusées une partie des prises de parole réalisé lors de la rencontre internationaliste organisé par la cantine syrienne ” les peuples veulent”, qui avait lieu le jeudi 21 janvier avec le collectif Vitrine Dystopica, intitulée : Communalisme et perspectives de victoire du Chili à la France.

La seconde émissions été réalisé dans le début du mois de mars avec deux membres de l’assemblée des familles de prisonniers politiques chiliens. Dans cet entretien, nous revenons sur la stratégie répressive du pouvoir institutionnel, simultanément à cette ” victoire”du référendum ; et sur la proposition de loi d’amnistie générale pour tout les prisonniers politiques que cette assemblée cherche à faire adopter dans le projet de la nouvelle constituante. L’occasion pour nous d’aborder la situation actuelle du Chili et les enjeux politiques actuels.

CHILI 2021 / ÉPISODE 1 ; Les limites de la constituante

Le 18 octobre dernier, le peuple chilien s’est réveillé pour exiger davantage de justice sociale. Trois jours plus tard le président de la République Sebastián Piñera a déclaré que le pays était « en guerre contre un ennemi implacable ».    Le mouvement s’est maintenue jusqu’à l’apparition de la covid-19 et a repris suite au levé du couvre-feu instauré pendant 6 mois avec comme prétexte la pandémie. Au mois d’octobre 2020, un référendum a vu le jour et la population s’est exprimé en faveur d’une nouvelle constitution. Cette décision soulève de nombreux enjeux et notamment avec les élections présidentielles qui auront lieu courant 2021.

Nous consacrons donc deux émissions sur la situation sociale au Chili. Une première dans laquelle nous vous diffusons une partie des prises de parole réalisé lors de la rencontre internationaliste organisé par la cantine syrienne ” les peuples veulent”, qui avait lieu le jeudi 21 janvier avec le collectif Vitrine Dystopica, intitulée : Communalisme et perspectives de victoire du Chili à la France. Cette discussion revient sur les dangers du processus électoraliste, les tentatives de récupération de la mobilisation par le pouvoir institutionnel, mais aussi sur les conséquences et perspectives réelles issues de la mobilisation débutée l’année dernière.

LES PEUPLES VEULENT

🌅 Alternatives révolutionnaires 🌅

Si la crise sanitaire et sa gestion, comme les catastrophes écologiques successives, assombrissent chaque jour notre perception du futur, des rayons d’espoir percent malgré tout ce ciel gris et menaçant.

Soudan, Algérie, Hong Kong, France, États-Unis, Mali, Liban, Irak, Iran, Thaïlande, Biélorussie, Équateur, Haïti, Catalogne, Chili, Nigeria… On peine à dénombrer sans en oublier l’ensemble des soulèvements des deux dernières années. 💥

Un désir de vie, de dignité et de justice parcourt villes et campagnes du monde entier. Malgré la répression, le courage des peuples qui se soulèvent défient partout le statu quo.

Si l’on semble s’accorder que dans les quatre coins du monde « les peuples veulent la chute des régimes », bien rares sont les voix et les slogans qui évoquent ou défendent une vision de

ce qui pourrait succéder ces chutes 🌅. La question de l’après reste bien souvent absente.

Cette année le titre de notre rencontre s’arrête à trois mots sans que nous sachions si il faut les ponctuer d’un point d’interrogation❓ ou d’exclamation❗

💥Les peuples veulent!?💥

Pendant plus d’un siècle, révolution rimait avec socialisme(s). Du Vietnam à l’Algérie en passant par Cuba ou le Burkina Faso, quand une insurrection éclatait, le communisme était disponible lorsqu’il s’agissait d’imaginer la suite. Que l’on s’en réjouisse ou non, on peut s’accorder pour dire que la situation a bien changé.

Quelles propositions de transition ou de rupture réussissent encore à se frayer un passage au moment des soulèvements ? La démocratie libérale pour remplacer les régimes autoritaires ? Des assemblées constituantes pour transformer la démocratie libérale ? Quelles perspectives dessinent les révoltés de nos jours ❓

C’est pour réfléchir à ces questions que nous avons souhaité inviter collectifs et individu.e.s du monde entier à participer à cette rencontre.

Certain.e.s, après avoir assisté à l’écroulement de régimes ou à la libération de territoires entiers ont déjà entrevu cet instant d’après. D’autres, ne souhaitant pas attendre de tels moments, ont déjà commencé à construire des d’alternatives au système actuel.

Les changements progressifs et locaux ne peuvent être opposés aux soulèvements. Au contraire, il nous faut souhaiter qu’en plus de se multiplier, les uns et les autres se nourrissent mutuellement.

À partir des pistes qui sont d’or et déjà creusées ici et ailleurs, il est possible d’apercevoir des réponses communes et de dessiner des horizons qui traversent frontières et océans. ✨

THÉÂTRE DE L’ODÉON / POLE EMPLOI

Paris 20 mars 2021 ; théâtre de l’Odéon crédit photo Ludivine bantigny

Denis Gravouil, le négociateur CGT sur l’assurance-chômage est sidéré. « On frise l’incompétence ! », s’emporte-t-il, à la lecture du décret de la réforme d’assurance-chômage, publié le 31 mars au Journal officiel« Le ministère du Travail n’a pas réagi aux alertes et laissé passer des inégalités flagrantes ! » Réforme de l’assurance chômage qui rentre en vigueur le 1er juillet 2021

Dans l’émission de ce jour, nous allons nous pencher sur cette réforme et sur la précarité quelle accentuera.

Nous débuterons cette émission, par une série d’entretiens réalisé par un camarade intermittent, la semaine dernières à l’intérieur du théâtre de l’Odéon toujours occupé

En seconde partie d’émission, nous serons à Aubervilliers ou avait lieu devant le pole emploi une action de tractage, le 29 mars 2021 et nous pourrons entendre un entretien avec Pierre Garnodier, secrétaire du comité national CGT des privé-e-s d’emploi et des précaires et l’intervention d’un demandeur d’emploi sur la stratégie des syndicats.

GILETS JAUNES ; SOLIDARITÉ AVEC LES CONDAMNÉ-E-S

1er décembre 2018. Acte 3 des Gilets jaunes. Sous la pression populaire, la police doit quitter la place de l’Étoile, et les manifestant.es gagnent l’Arc de Triomphe. Les images font le tour du monde, les Gilets jaunes imposent leur présence au cœur des quartiers bourgeois de la capitale.

La répression ne se fait pas attendre, et la police interpelle 412 personnes à Paris pour la seule journée de samedi. De nombreuses comparutions immédiates s’enchaînent, où les peines sont lourdes.

Deux ans d’enquête plus tard, 12 personnes seront traînées devant le tribunal correctionnel de Paris.

Dans ce contexte de répression, comment se passe l’entraide et la solidarité avec les gilets jaunes incarcérés ? C’est le thème que nous allons aborder dans l’émission de ce jour.

Pour cela, nous serons en plateau avec Marie et par téléphone avec Micha, toutes deux membres du collectif Un petit mot un sourire “où écrire à nos condamnés”. Groupe créé en août 2019, afin de permettre aux personnes qui le souhaitent d’écrire à des camarades incarcérés.

Dans le courant de l’émission, noue entendrons l’entretien réalisé avec Victor, membre du syndicat des gilets jaunes. Il nous parlera de la création du syndicat et de la grande marche des gilets jaunes qui est partie de Montpellier, le 16 mars dernier.

LA COMMUNE DE PARIS / ÉPISODE 3

Gardes Nationaux fédérés et civils, 1871.
Raspouteam – Paris – 2021

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Vous entendrez des lectures de texte de l’époque, des archives et des entretiens avec des historiens et historiennes. Mais la Commune n’est pas morte et nous ferons aussi le lien avec les luttes actuelles, à travers des reportages des interviews inédites.

Rendez-vous tous les jeudi de 12 h 30 à 13 h 30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce troisième épisode, nous allons parler de la proclamation de la Commune le 28 mars 1871.

Qui sont les hommes qui vont constituer le Conseil de la Commune ?
Quelle est leur origine sociale ?

Il n’y a pas d’unité de vues parmi ces représentants du Paris insurgé.
Des Républicains radicaux, des Jacobins, des Blanquistes, des Internationalistes…

Nous allons découvrir les élus de Paris qui vont siéger à l’Assemblée Communale avec Laure Godineau, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 13 – Sorbonne Paris Cité (USPC).

Dans une 2ème partie de l’émission, nous allons aborder la situation au Rojava, au Nord-Est de la Syrie.

Le Kurdistan Syrien a vu émerger depuis 2012 un système politique nouveau, le Confédéralisme Démocratique, basé sur les théories communalistes de Murray Bookchin, et dont l’unité de base est la Commune.

Malgré une guerre qui dure depuis près de 10 ans, les habitants du Rojava ont su tenir bon, et ont réussi à construire des institutions démocratiques.

Vous entendrez un entretien téléphonique avec Dilovan, un jeune français qui a rejoint le Rojava en 2018 et a participé pendant plusieurs mois à la vie dans les Communes du Nord Est Syrien.

Il va nous raconter son expérience et le fonctionnement des institutions communales.

Bonne écoute !

JOURNÉE D’ACTION EUROPÉENNE POUR LE DROIT AU LOGEMENT ET À LA VILLE / LE LANDY SAUVAGE

Le cortège de la manifestation parisienne, samedi 27 mars.

Paris est vidée de ses populations, Paris, c’est pour les riches !

2020 en France, le prix des logements a encore augmenté. Les profits issus du logement cher ont à peine diminué, malgré la crise sanitaire et sociale. La crise du logement s’aggrave : toujours plus de sans-abri, de mal-logé.e.s, de jeunes et d’étudiant.e.s en galère, d’expulsions…

Berlin : les locataires se mobilisent et gagnent !  Plusieurs dizaines de milliers de locataires berlinois ont manifesté et obtenu que les loyers privés ne dépassent pas 6 à 12 euros le mètre carré et que des amendes jusqu’à 500 000 euros soient délivrées sans délai par la commune contre les bailleurs fraudeurs…

Je suis logée en résidence sociale dans le Xe : 11 m2, 468 euros par mois. Avant j’habitais en squat, c’était mieux, au moins j’avais de l’espace !


Ce 27 mars 2021, nous étions dans le cortège parisien. Nous entendrons les interventions des représentants de syndicat de locataires, mais aussi des entretiens avec des collectifs de locataires, une habitante en résidence sociale, le collectif Stop Airbnb et celui des architectes.

INTERVIEW

Le maire ne doit pas apprécier que les gens se réunissent chez nous pour résister aux JO ou à la création d’une bretelle d’autoroute !

Retour au Landy sauvage à Saint-Denis, un lieu occupé sans droit ni titre depuis 2018. Il a pris au fur et à mesure de ces années une étoffe particulière dans une ville comme Saint-Denis qui poursuit de manière rapide une restructuration urbaine dans le sillage du projet de Jeux olympiques, que la ville doit en partie accueillir en 2024. Pour cela, la société du Grand-Paris prévoit le développement de nouvelles lignes de métro et celle de Saint-Denis Pleyel passe pour prioritaire. L’intérêt soudain porté à des quartiers pauvres et qui n’intéressaient personne auparavant a fait de la ville une usine à gaz. Et les habitants trouvent dans le projet associatif du lieu et son discours de résistance à la promotion d’une nouvelle ville une certaine résonance. En 2020, l’affaire a pris un tour franchement politique avec l’élection du nouveau maire socialiste, pressé de donner à la ville “un nouveau souffle”. La justice avait donné jusqu’à juillet 2021 aux habitants et aux associations le temps de s’organiser et de déménager. Qu’à cela ne tienne, la mairie se saisissant du prétexte d’un incendie mineur a décidé de précipiter leur éviction. 

ZADIMANCHE SUR LE TRIANGLE DE GONESSE / AÉROPORT DE PARIS ET LA SOUS-TRAITANCE

21 MARS 2021 ; triangle de Gonesse

Le dimanche 7 mars 2021, une « Zadimanche » était organisée par le collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) comme tous les 15 jours.

Ce 7 mars, c’était une ZADimanche « mobile » qui était prévue, puisque L’établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF) a totalement défoncé, avec des tranchées d’environ un mètre de profondeur le terrain sur lequel notamment la Fête des Terres de Gonesse se tenait une fois par an.

Malgré l’évacuation de la « ZAD du Triangle de Gonesse » le 23 février, la lutte continuait pour défendre ces terres agricoles contre le projet de gare en plein champ amenant la bétonisation et l’urbanisation sur ces terres agricoles.

Ce 21 mars 2021, premier jour du printemps, se tenait une nouvelle zadimanche avec l’objectif de faire reculer les différents pouvoirs sur le projet de construction de la gare en plein champs dans le Triangle de Gonesse.

Ce premier reportage, nous permettra de revenir sur cette journée du 21 mars avec des prises de paroles et entretiens réalisé sur le triangle.

Le 18 mars dernier un rassemblement à l’initiative de l’intersyndicale de l’aérien, était organisé sur le site aéroportuaire de Roissy pour dénoncer la destruction de plusieurs dizaines de milliers d’emplois, essentiellement dans la sous-traitance dont Air France et ADP (Aéroport De Paris) sont les donneurs d’ordre bénéficiaires.

Dans cette seconde parties d’émission, vous pourrez entendre plusieurs interviews des salariés présents et une partie des prises de paroles qui avaient lieu ce jour.

OCCUPATION ODÉON 2021 / SNCF ; UNE GRÈVE SOUTERRAINE

Depuis jeudi 4 mars, plusieurs intermittent·es occupent le théâtre de l’Odéon, à Paris. Chaque jour, se tient devant le théâtre une agora ou plusieurs thèmes sont débattus. Le vendredi 26 mars 2021, le collectif Occupation Odéon 2021 lance ses vendredis de la colère et organisait une manifestation contre la réforme de l’assurance chômage !

Dans ce premier reportage, nous seront dans le cortège et nous entendrons plusieurs entretiens réalisé lors de cette manifestation.

Depuis début janvier, les agents qui assurent la maintenance des voies (l’Infrapole) du secteur de la gare du nord à Paris sont en grève pour demander une meilleure reconnaissance de leurs conditions de travail et une revalorisation salariale, à la hauteur de 20 € supplémentaires par jour.

Ce 18 mars 2021, ses même agents de maintenances, se sont rassemblées près de la gare du nord avec leurs soutiens. Dans cette seconde parties d’émission, nous entendrons différentes prises de paroles et un entretien avec un agent qui nous parle de ce mouvement de gréve.

RATP ; DE NOUVEAUX TÉMOIGNAGE DE HARCÈLEMENTS

Le 27 janvier dernier, nous recevions dans nos studios, Rabhi et Karim pour parler de leurs cas et appeler à ne pas subir, à se regrouper et à réagir collectivement. Émission en réécoute sur notre site http://actualitedesluttes.info/ratp-france-telecom-meme-combat/

Dans l’émission de ce jour, nous serons en plateau avec Karim et nous entendrons par téléphone, de nouveaux témoignages sur les questions de harcèlement a la RATP

Nous débuterons avec Bruno, ancien agent a la RATP et aujourd’hui a la retraite, suivra le témoignage de Xavier, machiniste receveur entré en CDI en 2013, nous poursuivrons avec Mohammed, entré a la RATP début 2011, par la suite, nous serons avec Djamila, embauchée en 2009 en contrat de professionnalisation et nous conclurons cette série de témoignages avec Thierry, aillant travailler durant 23 ans a la régie autonome des transports parisien.

Nous terminerons cette émission, par un entretien avec Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association droit au logement (DAL) en appel a la manifestation, ce samedi 27 mars, journée européenne d’actions pour le logement et pour Paris le rendez-vous sera à 15 h place du Châtelet.

Pour plus d’info : Facebook : DÉNONÇONS LA RATP

LA COMMUNE DE PARIS/ Épisode 2

Gardes Nationaux fédérés et civils, 1871.
Raspouteam – Paris – 2021

À l’occasion des 150 ans de la Commune de Paris et à partir du 18 mars, Raspouteam et l’Actualité des Luttes font revivre l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques.

Vous entendrez des lectures de texte de l’époque, des archives et des entretiens avec des historiens et historiennes. Mais la Commune n’est pas morte et nous ferons aussi le lien avec les luttes actuelles, à travers des reportages des interviews inédites.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce deuxième épisode, nous allons parler avec Michèle Audin d’Eugène Varlin, figure de la Commune de Paris et de la Première Internationale.

Dans une seconde partie d’émission, nous serons avec les Gilets Jaunes de Montreuil, qui le 18 mars 2021 rendaient hommage à la Commune en réoccupant le rond-point de la Croix de Chavaux.

Vous entendrez un reportage réalisé à cette occasion, ainsi qu’un entretien téléphonique avec Simon, membre de l’Assemblée des Gilets Jaunes de Montreuil.

En complément de notre émission du 25 mars, vous trouverez ci-dessous notre supplément spécial Gilets Jaunes, diffusé le 30 mars de 16h à 17h sur FPP.

Dans ce supplément spécial Gilets Jaunes, vous entendrez l’intégralité du reportage réalisé le 18 mars dernier à l’occasion de la reprise de leur rond-point de la Croix de Chavaux par l’Assemblée des Gilets Jaunes de Montreuil, et un entretien avec Simon, qui en fait partie. Nous terminerons l’émission avec un entretien réalisé avec Jean, des Gilets Jaunes de Lamballe, qui va nous raconter comment l’anniversaire de la Commune a été interrompu par la Gendarmerie à Lamballe, mais aussi à Guingamp et à Paimpol.

Bonne écoute !

REFORME DES RÉDUCTIONS DE PEINE

Dupont Morreti souhaite présenter sa réforme en Conseil des ministres « mi-avril », avant un examen au Parlement un mois plus tard.

Il s’agit de filmer les audiences, supprimer des crédits de réduction de peine, encadrer les enquêtes préliminaires et construire 7 000 nouvelles places de prisons supplémentaires. Il « ne s’agit pas d’incarcérer plus, mais d’incarcérer dans la dignité ». Une promesse d’avenir barbelé, mais dans le respect des droits… Le but de cette loi pour le ministre est de « restaurer la confiance de nos concitoyens dans la justice ». Ce sera d’ailleurs probablement son nom : « Loi pour la confiance dans l’institution judiciaire ».

Aujourd’hui nous revenons sur la réduction des remises de peine, bien que le peu de réactions et de critiques concernant cette énième réforme soit affligeantes.

Depuis les lois Perben de 2004, les crédits réduction de peine, qui s’octroie en fonction du comportement en détention soit trois mois de moins la première année de détention, deux mois par an pour les années suivantes ou 7 jours par mois, limités à 60 jours, si la peine est inférieure à 12 mois. « C’est une carotte pour le détenu : on lui donne la possibilité d’anticiper à date certaine sa libération.

De quoi l’inciter à bien se comporter d’emblée, car il peut les perdre en cas de faute disciplinaire. Il faut créer de l’espoir si on veut pouvoir tenir des taules surpeuplées », souligne Cécile Mamelin, ancien juge de l’application des peines. « Mais pour les établissements sous pression, c’est aussi une façon efficace de gérer la détention en prévoyant ses flux de détenus et son taux d’occupation », poursuit-elle.

Et les remises de peines supplémentaires : qui viennent gratifier les efforts de réadaptations sociales des détenus (travail, participation aux activités, visite chez le psy, mais surtout payer les parties civiles…) les remises de peine exceptionnelles viennent quant à elles récompenser la délation, la soumission, la traîtrise.

La trouvaille de super Dupont si elle voit le jour… À l’avenir, les remises de peine ne seraient donc octroyées qu’aux détenus qui témoigneraient d’un comportement exemplaire. Va t il fusionner des deux systèmes, mais les barèmes ne sont pas connus pour le moment. On ne sait pas si le cumul sera moins important ?

Est-ce que celui-ci rendra illisible la date de fin de peine ? Est-ce qu’elle sera jugée chaque année au risque d’embouteiller des commissions d’application des peines et qu’il sera difficile d’anticiper les sorties de prison. On peut dire que nous croulons sous les réformes successives, et qu ‘elles sont illisibles. Coté juge d’application des peines, c’est la panique et l’incompréhension ; Coté matons ont se réjoui d’avoir moins de boulot puisque ce serait le juge de l’application des peines qui en serait chargé.

Parmi les dispositions envisagées, le ministre entend « mettre un terme aux crédits de remise de peine (…) mis en place au début des années 2000. « Ce que je veux, c’est en finir avec l’hypocrisie et remettre de la vertu dans le système : des remises de peine, oui, si elles profitent à la société, au personnel et au détenu lui-même, qui devra faire, pour en bénéficier, les efforts de réinsertion nécessaires », justifie-t-il.

Le gouvernement est bien mal placé pour nous parler de vertu, et semble également ignorer le fonctionnement de ces tribunaux qui assènent des peines de plus en plus longues et qui prennent en compte les remises de peines dans le prononcé de la peine. Sa vertu rougirait aux vues des conditions de détention.
Depuis le début de la création des remises de peine en 1972, celles-ci n’ont fait que diminuer tandis que les peines augmentaient.

Le délire de nos dirigeants serait de faire exécuter dans leur totalité les peines. Le précédant qui touche certains détenus pourrait se généraliser ; En effet depuis quelques années, l’octroi des crédits de peine a été supprimé pour certains prisonniers : pour les peines liées à des faits de terrorisme d’une part, puis, depuis 2019, pour certains détenus condamnés dans le cadre de violences conjugales et en projet pour les personnes inculpées dans des dossiers liés aux fonctionnaires dépositaires de l ‘autorité publique.

Mais ce dispositif n’est pas un cadeau, mais une nécessité pour pacifier la détention. Non seulement la suppression de remise de peine aggraverait la surpopulation carcérale, elle rallongerait les peines déjà très longues et boucherait les perspectives pour beaucoup.

Elle créerait une compétition insupportable dans les prisons puisque du travail, il n’y en à pas pour tout le monde, loin de là, idem pour les activités et tout le reste… Entamer une démarche de soins ou une thérapie en prison ou reprendre des études ou une formation révèle de l’exploit.

JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES

Ce samedi 20 mars 2021, se tenait à Paris la manifestation contre le racisme et les violences policières. Des manifestations avez lieu dans de nombreuses villes française mais aussi au niveau international. Manifestation organisée par le réseau d’entraide vérité et justice.

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute de plusieurs prises de paroles qui se sont succédé ce samedi après-midi a Paris.

LA REFORME DE L’ASSURANCE CHÔMAGE

Élisabeth Borne a présenté début mars, le contenu du nouveau décret qui s’appliquera au 1er juillet. Sans grands changements sur le fond par rapport à la version initiale de 2019.

Les économies se feront au prix d’une baisse des allocations chômage pour des centaines de milliers de demandeurs et demandeuses d’emploi. 840 000 plus exactement, selon les estimations de l’Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unedic), soit 38 % du total des chômeurs en France.

Certain-e-s demandeurs et demandeuses d’emploi pourraient voir leur allocations chômage baisser de 250 € par mois, selon ce nouveau mode de calcul.

Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur cette réforme de l’assurance chômage et nous le ferons par la diffusion de la rencontre qui se tenait le 15 mars 2021 a la bourse du travail d’Aubervilliers et organisé par la CGT secteur des travailleurs privés d’emploi et précaires.

Et nous débuterons cette rencontre avec l’intervention de Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT qui poseras les cadres de cette réforme.

Il sera également question, de l’accès des sans papiers salariés aux allocations chômage.

LES CENTRES DE RÉTENTION

Depuis plusieurs mois la situation dans les Centres de Rétention Administrative (CRA, prisons pour sans-papiers) est encore plus pourrie que d’habitude. Les centres sont blindés, tous les jours les personnes enfermées risquent de tomber malades, alors que le suivi médical est inexistant. Si moins de personnes sont expulsées actuellement, c’est notamment grâce à des pratiques de résistance massive : pour être expulsé.e vers un certain nombre de pays, il faut faire un test covid, ce que les retenu.e.s refusent souvent.

Pour punir celles et ceux qui n’acceptent pas de se faire tester, les flics les emmènent presque systématiquement en garde-à-vue, et les juges les condamnent souvent à des peines de prison. Il est aussi de plus en plus fréquent qu’une personne qui a passé 90 jours en rétention (le maximum légal) soit mise en Garde à Vue (GAV), condamnée à une nouvelle mesure d’éloignement, puis de nouveau placée en rétention : dans le CRA de Mesnil-Amelot, des prisonnier.e.s sont en train de redoubler leurs 90 jours. Six mois enfermé.e.s, pour ne pas avoir les « bons » papiers et pour refuser de se faire expulser ! 

Pour lutter contre cette situation, mercredi 20 janvier les retenus du CRA3 de Mesnil-Amelot se sont révoltés. Deux bâtiments ont cramé ! Les flics ont dû appeler les renforts, certains prisonniers ont été hospitalisés et une dizaine d’autres ont été interpellés. Au total, 44 places en cellule sont aujourd’hui inutilisable.

Un procès s’est tenu ce 5 mars 2021. 7 personnes comparaissait pour « rébellion en réunion », dont 4 aussi pour « destruction d’un bien par incendie, une substance explosive ou un moyen de nature à créer un danger pour les personnes ».

Dans l’émission de ce jour, nous reviendrons sur les mouvements de révolte qui ont eu lieu dans plusieurs centres de rétentions depuis le début de cette année 2021

Et nous en parlerons en compagnie d’Alex, membre du collectif à bas les cra ! Et co animateur de l’émission l’envolée diffusée sur fréquence Paris plurielles le vendredi de 19 h à 20 h 30.

Nous commencerons cette émission, en parlant de l’incendie qui a eu lieu ce jeudi 18 mars au centre de rétention du Mesnil-Amelot puis nous écouterons le témoignage d’un prisonnier du centre de rétention de Vincennes recueillie sur le site https://abaslescra.noblogs.org/ et ensuite en direct, nous aurons par téléphone un second témoignage d’un autre prisonnier du centre de rétention de Vincennes.

Dans la suite de cette émission, nous diffusons un reportage réalisé le jeudi 11 mars lors du rassemblement qui se tenait devant la préfecture de police situés sur l’ile de la cité à Paris.

Et nous conclurons cette émission, en revenant sur le procès des 7 prisonniers du CRA 3 de Mesnil-Amelot qui se sont révoltés le 20 janvier dernier.

La Commune de Paris / Épisode 1

Gardes Nationaux Fédérés et canons sur la butte Montmartre, 1871.
Raspouteam – Paris – 2021

À l’occasion des 150 ans de la commune de Paris, et à partir du 18 mars Raspouteam et l’Actualité des luttes font revivre les idéaux de l’insurrection parisienne dans une série d’émissions thématiques,

Vous entendrez des lectures de textes de l’époque, des archives et des entretiens avec des historien-ne-s. Mais la commune n’est pas morte, et nous ferons aussi le lien avec luttes actuelles à travers des reportages et interviews inédites.

Rendez vous tous les jeudi de 12h30 à 13h30 sur Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM et partout dans le monde sur rfpp.net.

Retrouvez le Journal Illustré de la Commune de Paris sur le site de Raspouteam.

Dans ce premier épisode, nous allons écouter des extraits de conférences d’Henri Guillemin, enregistrées en 1971 pour la Télévision Suisse Romande (TSR), qui revient à sa façon sur les origines historiques et sociales de la Commune de Paris de 1871.

Pause musicale : Simone Bartel / La Canaille

Bonne écoute !

APPEL A LA MOBILISATION DU 20 MARS CONTRE LES VIOLENCES D ETAT : FATOU DIENG / COLLECTIFS SANS PAPIERS DE LA MARCHE DES SOLIDARITES

Depuis 10 ans, les victimes des violences d’État marchent pour la vérité, la justice et la réparation. Cette année, pour afficher leur volonté d’union, de soutien et de solidarité mutuels, elles ont décidé de créer le Réseau d’Entraide Vérité et Justice.

Ce samedi 20 mars 2021, ce réseau appelle à des marches et rassemblements partout en France, dans le cadre des Journées internationales contre les violences des forces de l’ordre et contre le racisme. A Paris la manifestation débutera à 13h12 Place Edmond Rostand. Cette marche sera rejoint à 14h à Luxembourg par les collectfis sans papiers qui s’organise autour de la Marche des solidarités dont le 1er acte a eu lieu le 30 mai 2020.

Contre l’impunité, contre la violence judiciaire qui excuse, absout et prolonge les violences des forces de l’ordre, ce réseaux proclamera haut et fort ses exigences ce samedi 20 mars 2021 :

  • Mettre fin aux contrôles d’identité permanents et mettre en place un récépissé qui oblige les agents à justifier leurs contrôles.
  • Supprimer le délit d’outrage et rébellion. Pour en finir avec les procédures abusives, le harcèlement quotidien et le «business des outrages».
  • Interdire le harcèlement répressif et judiciaire contre les manifestants.
  • Abroger l’article «permis de tuer» L435-1 de la loi sécurité publique du 28 février 2017 qui assouplit et élargit le cadre de la «légitime défense».
  • Interdire les techniques d’étouffement : clé d’étranglement, plaquage ventral et pliage.
  • Interdire les armes classées armes de guerre (LBD et grenades) et les pistolets électriques, pour la police du quotidien comme lors des manifestations et dans les établissements pénitentiaires.
  • Interdire les “pare-chocages” et les courses-poursuites pour de simples infractions routières.
  • Supprimer l’usage systématique des gaz et des nasses en maintien de l’ordre.
  • Fermer les quartiers d’isolement et disciplinaires (QI et QD).
  • Dissoudre les équipes de matons cagoulés (ELSP et ERIS), responsables de tabassages et impliquées dans des morts “suspectes”.
  • Installer des caméras dans les véhicules de patrouille.

contre l’impunité et le déni de justice :

  • Créer un organe indépendant pour enquêter sur les plaintes contre les forces de l’ordre et les surveillants pénitentiaires, et pour garantir l’indépendance des expertises scientifiques nécessaires.
  • Dépayser systématiquement l’instruction des plaintes contre les forces de l’ordre et les surveillants pénitentiaires.
  • Mettre en place une assistance psychologique systématique pour les victimes et leurs proches et la gratuité des soins nécessaires.
  • Garantir la prise en charge complète, par la Sécurité sociale et les mutuelles, des soins et traitements médicaux nécessaires consécutifs à des violences d’État.
  • Garantir l’audition par le magistrat instructeur de tous les témoins identifiés, leur remettre une copie de leurs auditions et leur mise sous protection.

contre le déni des droits humains :

  • Garantir l’accès à tous les enregistrements audios et vidéos disponibles.
  • Encadrer et engager la responsabilité des médecins intervenant dans des procédures judiciaires.

contre le dénigrement et les violences faites aux sans-papiers :

  • La liberté de circulation et d’installation.
  • La régularisation.
  • La protection automatique, dès leur arrivée, des jeunes étranger·ère·s isolé·e·s.
  • La fermeture des centres de rétention.
  • L’égalité des droits pour tous dans tous les domaines.
  • Le droit de vote des étrangers.

enfin, nous exigeons :

  • La suspension immédiate des agents mis en cause pour violences ou homicides, et leur radiation définitive s’ils sont condamnés.
  • La suspension immédiate des agents ayant tenu des propos ou commis des actes racistes et leur radiation définitive s’ils sont condamnés.
  • La suppression des propositions de lois Sécurité globale et Séparatisme, ainsi que l’abrogation de toutes les lois liberticides.

            Dans cette émission, nous vous diffuserons un appel à cette mobilisation réalisé par le collectif Case Rebelle et disponible sur youtube que nous avons remonté. Dans un deuxième temps nous vous diffuserons un entretien réalisé le dimanche 14 mars 2021 avec plusieurs membre de collectif sans papiers à l’issue de l’AG de la marche des solidarités qui avait lieu tout le week end à l’ AERI à montreuil.

pour plus d’information :

https://www.facebook.com/reseauveriteetjustice/reseau.veriteetjustice@protonmail.com

https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/090321/20-mars-etouffe-de-lair (appel de la marche des solidarités)

Marche des solidarités – Home | Facebookwww.facebook.com › marchesolidarites

RELAXE POUR LES ÉTUDIANTS DE NANTERRE/ AMADOU KOUMÉ / MOBILISATION A SANOFI

Vitry-sur-Seine 4 mars 2021 ; devant la plateforme R&D et industrielle de Sanofi

En cette journée de mobilisation étudiante, nous commençons par un reportage réalisé le lundi 15 mars à la sortie du Tribunal administratif de Nanterre lors d’un rassemblement organisé en soutien à 4 étudiants poursuivis pour des violences en réunion présumées, exercées à l’encontre de vigiles de l’université Paris-Nanterre.

Le 7 octobre 2019, quatre militants étudiants à Nanterre étaient empêchés de prendre part à une réunion de CFVU- Commission de la Formation et de la vie universitaire. Accusés par les vigiles en lien avec les tensions générées par cette entrave à leur droit syndical, ils étaient par la suite placés en garde à vue et convoqués au tribunal.

À cette période une mobilisation qui s’organiser en faveur des « sans fac » multiplient les actions et les rassemblements, allant jusqu’à investir, pendant plus de 55 heures, le bâtiment B qui abrite l’administration, ainsi que le bureau du président de l’université.

Dans cette émission, nous vous diffusons la prise de parole de Victor qui annonce la relaxe obtenue suite à leur audience et l’interview d’une personne présente à ce rassemblement en appel à la mobilisation d’aujourd’hui, mardi 16 mars à 14 h rue de Grenelle afin de manifester contre la précarité étudiante.

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé samedi 13 mars 2021 lors de la commémoration de la mort d’Amadou koumé, et à l’occasion de la journée internationale contre les violences policières au départ de la Gare du Nord à Paris.

Six ans après sa mort, un procès aura bien lieu dans l’affaire d’Amadou Koumé.
Amadou, âgé de 33 ans, est décédé dans la nuit du 5 au 6 mars 2015 au cours d’une violente opération de police. Menotté au sol par trois policiers, c’est finalement un agent de la brigade anti-criminalité qui a procédé à la clé d’étranglement qui lui a ôté la vie. Laissé à plat-ventre durant plusieurs minutes, il est mort alors que le fourgon de police l’emportait au commissariat du 10ème arrondissement de Paris.

Alors que le procureur de la République avait initialement classé l’affaire sans suite le 9 novembre 2015, et que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait conclu le 16 juin 2016 à l’absence de faute professionnelle, la famille d’Amadou n’a cessé d’exiger justice et vérité sur les circonstances de sa mort. Et la lutte commence à porter ses fruits.

Suite au dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire avait été ouverte le 20 juin 2016, pour “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “non-assistance à personne en péril”. Trois fonctionnaires de police ont été mis en examen, l’un en 2017 pour “coups mortels” et les deux autres en 2019 pour “homicide involontaire”. Aujourd’hui, l’instruction est close et un procès devrait se tenir.

Nous terminerons l’émission avec un reportage réalisé le jeudi 10 mars autour de la mobilisation organisée par les salariés de Sanofi.

Sur leur plaquette de présentation Sanofi se décrit comme une entreprise bio-pharmaceutique mondiale spécialisée dans la santé humaine qui marche et pour cause en 2018 Sanofi dans le palmarès des entreprises du CAC40 est la seconde qui se goinfre le plus avec 5,66 milliard d’euros distribué à ses actionnaires.

C’est comme d’habitude, le schéma est le même : externalisation, sous-traitance de l’ensemble de l’activité… La recherche interne jugée trop coûteuse est abandonnée au profit de l’acquisition de molécules, d’entreprises pharmaceutiques, la mise en place de partenariats et le recours à la prestation. Les fonctions supports sont délocalisées et sous traitées dans des pays à bas coût. Des médicaments majeurs comme les anti-infectieux et le cardiovasculaire sont abandonnés par Sanofi, pas assez rentable.

En temps de confinement dû à la Covid la farce est difficile à digérer. Pendant que les big-pharma se gavent, leur incapacité de répondre aux besoins des populations est patente et mortifère. (Pour les vaccins anti covid, Bruxelles a négocié les tarifs : 1,78 euro pour AstraZeneca, 10 euros pour CureVac et 14,68 pour Moderna…) Sans rendre public leur composition, ni de le rendre universelle… Et tout ça avec l’argent public puisque c’est la sécu qui paye pour la France.

Pourtant, si les États le voulaient, aux vues de la situation d’urgence nationale et les circonstances d’extrêmes urgences ils pourraient tout à fait légalement activer la licence obligatoire des vaccins.

Nous nous sommes rendus à une action organisée par les salariés de Sanofi devant le siège de l’entreprise. Plusieurs sites touchés étaient représentés.

Pour plus d’info : antisanofric@gmail.com
la lutte des Sanofis pour les nuls

JOURNÉE INTERNATIONALE DU DROIT DES FEMMES / LES SALARIÉ-E-S DE TUI AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF

Paris 8 mars 2021; journée internationale du droit des femmes

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons deux reportages.

Dans un premier temps, nous serons dans la manifestation parisienne qui se déroulait dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes le 8 mars 2021.

Dans ce reportage, nous entendront plusieurs prises de paroles et entretiens et notamment avec une salariée de l’hôtel ibis Batignolles en lutte depuis 20 mois, le collectif des ouïghours de France, une syndicaliste de l’AMUF – Association des médecins urgentistes de France et des membres de l’association”ensemble pour notre régularisation et intégration”

Dans le second sujet, nous seront dans le Val d’Oise, car ce 2 mars 2021, les salariés du groupe TUI France principal voyagiste étaient au tribunal administratif de Cergy-Pontoise, pour contester le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) que veut leur imposer la maison mère TUI AG (pourtant Soutenu en janvier dernier à hauteur de 1.25 milliards d’euros par l’état allemand avec l’accord de L’UE.) avec le soutien de la Direccte (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) des Hauts-de-Seine, qui vise à supprimer 600 postes sur 900.

DE LA DÉMOCRATIE EN PANDÉMIE : SANTÉ, RECHERCHE, ÉDUCATION PAR BARBARA STIEGLER

Dans la Collection Tracts (n° 23), Gallimard parue le 14 janvier 2021
Pour Barbara Stiegler : « La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties.

La stratégie de l’omerta n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant. »

FUKUSHIMA : 8 ANS APRÈS rediff

Mme Akiko Morimatsu et Mme Miwa Kamoshita ont décidé de quitter leur lieu de résidence dans le département de Fukushima à cause de l’accident nucléaire survenu en 2011. Leurs communes n’ont pas été décrétées « zone à évacuer », pourtant, comme elles ont pu le constater dans leur quartier, le niveau de la radioactivité était beaucoup trop élevé pour y vivre et y élever leurs enfants en sécurité.

Le 3 avril dernier a la Mairie du 2ème arrondissement de Paris , Mme Akiko Morimatsu et Mme Miwa Kamoshita venues avec leurs enfants, témoigneront de la situation vécue huit ans après la catastrophe par de nombreux réfugiés de FukushimaEt dans l’émission de ce jour , nous entendrons une partie de cette rencontre.

DES DÉTENUS PORTENT PLAINTE CONTRE LES CONDITIONS DE VISITE DE LEURS PROCHES.

Depuis le début de la crise de la Covid-19 véritable État de guerre et d’État d’urgence sanitaire, le gouvernement plutôt que de donner des réponses sanitaires a décidé de privilégier la réponse sécuritaire.

Il en va de l’extérieur des prisons comme de l’intérieur. Le peu d’aménagement gagné de dures luttes est repris petit à petit. Au lieu de faire des tests l’administration pénitentiaire dresse des vitres en plexiglas pour séparer les parloirs entre les prisonniers et leurs proches ; sas de décompression.

Saisi par cinq détenus de la maison d’arrêt de Seysses qui contestent le dispositif de séparation mis en place dans les parloirs depuis le début de la crise sanitaire, le tribunal administratif de Toulouse a confirmé que ce dispositif portait atteinte au maintien des liens entre les détenus et leurs proches,

Depuis la reprise des parloirs en mai dernier, les dispositifs visant, pour des raisons sanitaires, à séparer physiquement les personnes détenues de leurs visiteurs n’ont cessé de se multiplier.

Depuis l’automne, la mise en place de cloisons de plexiglas hermétiques courant du sol au plafond s’est généralisée et la quasi-totalité des boxes de parloir en sont désormais dotés. Chacun d’un côté de la vitre, les détenus et leurs proches se retrouvent ainsi contraint de hausser la voix, parfois jusqu’à hurler, pour s’entendre.

À Seysses, c’est une vingtaine de boxes contigus qui accueillent les visiteurs, dans une cacophonie géante, empêchant tout échange et toute intimité. Ce nouveau dispositif se rapproche désormais des parloirs réservés aux prisonniers punis.

Confronté à une telle situation, cinq détenus de la maison d’arrêt ont demandé à la direction de retirer ce dispositif puis, face à son refus, ont saisi le tribunal administratif de Toulouse en référé. Celui-ci a, dans une ordonnance datée du 18 février 2021, de leur donner raison, confirmant que le fait « de refuser de retirer l’installation de deux plaques de plexiglas séparant les parloirs en deux zones hermétiquement fermées du sol au plafond est de nature à créer un doute sérieux quant à sa légalité dans la mesure où les dégradations acoustiques de telles mesures ne permettent plus aux détenus de maintenir les liens personnels et affectifs avec les membres de leurs familles ».

En outre, prenant acte du fait que la direction a, entre temps, fait percer des trous dans les parois de plexiglas pour faciliter les échanges ainsi qu’elle l’a affirmé dans sa défense, le juge a exigé qu’un contrôle acoustique de cet aménagement soit effectué rapidement, sans la présence des avocats et hors des conditions d’utilisation ordinaire.

En entendant parler de cette plainte 15 prisonniers de la maison centrale de Châteauroux ont entrepris de porter le même recours.

Dans cette émission vous pourrez entendre non seulement les prisonniers de Châteauroux expliquer les conditions de visites sous Covid-19 et les raisons de leur colère, mais également maître julien Brel du barreau de Toulouse et maître Romain profit pour Châteauroux.

Cette initiative renoue, dans un contexte particulièrement difficile, avec l’action collective. Nous verrons combien malgré le fait que la forme choisie ; la contestation juridiques, n’est pas une évidence au sein des prisons.

Cette émission est faite pour soutenir ce dépôt de plainte et sera diffusée le plus largement possible afin que d’autres prisonniers s’en saisissent. Nous saluons ici le courage de ceux et celles qui l’ont intenté et espérons que d’autres feront de même.

PRÉCARITÉ A L’UNIVERSITÉ

Lyon 26 novembre 2019 ; manifestation étudiante contre la précarité

En novembre 2019, Anas, un jeune étudiant stéphanois s’était immolé devant le Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) pour dénoncer la précarité étudiante. En février 2021, c’est Guillaume qui a été retrouvé pendu dans sa chambre d’étudiant du campus de Nanterre.

Avec l’épidémie de Covid-19, c’est l’ensemble des inégalités qui se sont creusées et le sujet de la précarité étudiante a pu faire les choux gras de l’actualité médiatique. Néanmoins, la dégradation des conditions d’études, de travail et de vie de l’ensemble de la population universitaire se dégradent depuis de nombreuses années.

Les réponses de l’état ont été d’une part la mise en place d’un numéro vert, une prime de 150 euros et un chèque psy de 30 euros. D’autre part, le passage en force de la réforme loi de programmation recherche (LPR) sur le financement de la recherche qui renforce la précarité des conditions de la recherche et contre laquelle les enseignants se battent depuis son annonce.

Enfin, une campagne de discrédit médiatique autour d’une mouvance “islamo-gauchiste” à l’origine de tous les maux de l’université.

Dans cette émission, nous avons donc décidé de prendre le temps de revenir sur l’ensemble de ces sujets. Tout d’abord vous pourrez écouter une interview de Victor étudiant et résidant du CROUS de Nanterre et militant à l’UNEF (l’union nationale des étudiants de France). Ensuite vous pourrez entendre un entretien avec deux étudiantes de Paris 1 Panthéon Sorbonne et de Paris 8 Saint-Denis, toutes les deux militantes à solidaires étudiant, avec qui nous revenons sur l’ensemble de ces sujets, sur les difficultés et les perspectives de luttes qui existent dans cette période particulière.

Pour plus d’info sur le cahier revendicatif de solidaires étudiant-e-s : https://www.google.com/url?esrc=s&q=&rct=j&sa=U&url=https://solidaires-etudiant-e-s.org/site/2020/09/15/contre-la-precarite-etudiante-et-pour-lamelioration-des-conditions-detudes-nos-revendications/&ved=2ahUKEwjJ0efbw6XvAhUGx4UKHUN3ArUQFjAAegQICRAB&usg=AOvVaw3c6KvGPdv09nElSRCZnm8v