En ce mois de septembre 2022, commençait une grève de grande ampleur dans une grande partie des raffineries, gréve qui se poursuit toujours.
TotalEnergies, dont le directeur Patrick Pouyanné peut se féliciter d’avoir augmenté de 52 % la part variable de son salaire entre 2020 et 2022. La CGT, syndicat majoritaire chez Total, demande une augmentation générale des salaires de 10 % pour amortir les effets de l’inflation et partager les profits. La multinationale pétrolière a attendu plus de 10 jours de grève pour réagir aux demandes des grévistes. Seule proposition pour l’instant : avancer la date des négociations, prévues en novembre, si les grévistes arrêtent leur mouvement.
La première ministre Élisabeth Borne a annoncé la réquisition des raffineries ExxonMobil le 11 octobre dernier. La négociation salariale, louée jusqu’ici là par le gouvernement, ne convient plus lorsqu’elle se fait avec un rapport de force réel.
Comment, dans cette perspective, intensifier et étendre la gréve à d’autres secteurs ?
Le 15 octobre 2022, au théâtre de l’Échangeur à Bagnolet se tenait la première Rencontre des travailleurs et travailleuses des transports.
Était présent-e-s ce samedi, des syndicalistes de la RATP, de la SNCF, de la société de car TRANSDEV , des raffineurs de TOTAL Grandpuits.
Dans l’émission de ce jour, nous allons entendre une grande partie des interventions qui ont rythmé cette rencontre qui mettait l’emphase sur les moyens d’étendre la gréve et la stratégie des confédérations syndicale et cela, a la veille du mouvement de grève interprofessionnelle de ce 18 octobre.
Communiqué intersyndical CGT – FO – FSU – Solidaires et organisations lycéennes et étudiantes
Que ce soit dans les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et nucléaire, les organismes sociaux, les banque-assurances, les services informatiques, la maintenance industrielle, l’éducation, la santé, le commerce, la métallurgie… les salarié.e.s de très nombreux secteurs professionnels se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises ou leurs services pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, des emplois de qualité. Les jeunes se mobilisent aussi pour leurs conditions de vie et d’études ainsi que pour une réforme des bourses ambitieuse.
Le mouvement des lycées professionnels, d’ores et déjà décidé pour le 18 octobre, s’inscrit dans cette dynamique.
Pourtant, et alors qu’elles réalisent d’énormes profits, les entreprises de la branche Pétrole, en particulier Total ou Exxon, refusent d’accéder, aux exigences des salarié.e.s massivement mobilisés par l’ouverture immédiate d’une négociation sérieuse. Ces dernier.e.s réclament avant tout le rattrapage de l’inflation et une meilleure répartition des richesses créées par les travailleuses et travailleurs, alors que des milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires.
C’est cette situation de blocage patronal qui crée aujourd’hui la pénurie de carburants. Mardi dernier, une limite a été franchie par le gouvernement, annonçant faire procéder aux réquisitions des salarié.e.s des raffineries et dépôts par les préfectures. Elles sont en cours depuis hier. Cette procédure déjà condamnée par l’OIT (organisation internationale du travail) constitue une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales.
La mobilisation gagne des secteurs de plus en plus nombreux dans le privé comme dans le public. Elles et ils obtiennent par leurs actions avec leurs organisations syndicales l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives. C’est aujourd’hui qu’il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé.
C’est pourquoi les organisations syndicales et les organisations de jeunesse signataires décident d’appeler ensemble les travailleuses et travailleurs et la jeunesse à la mobilisation, y compris par la grève le mardi 18 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de vie et d’études.
Elles appellent également les salarié.e.s, les retraité.e.s, les privé.e.s d’emploi et la jeunesse à se mobiliser pour la défense du droit de grève en participant aux rassemblements organisés devant les préfectures et sous-préfectures. Le 18 octobre, elles s’engagent à organiser partout avec les jeunes et les salarié.e.s des différents secteurs professionnels des mobilisations et actions, dans les entreprises et les services.
Dans l’émission d’aujourd’hui nous vous diffusons plusieurs reportages réalisés autour des mobilisations qui s’organisent dans le secteur de l’énergie.
Le mercredi 5 octobre dernier, deux syndicalistes agents d’Enedis en Dordogne ont été interpellés et placés en garde à vue par les renseignements généraux, dans le cadre d’une enquête sur une coupure « sauvage » d’électricité, le 10 janvier, dans une entreprise du département classée Seveso. Une action menée dans le cadre de la contestation contre la réforme des retraites. Jusque là pratique syndicale courante, dans le cadre de la crise énergétique et économique doublée de la répression des militants, l’état utilise l’artillerie lourde pour répandre la peur chez les salariés. Dans une première partie d’émission nous vous diffusons donc l’interview de Cédric syndicaliste CGT réalisé le 6 octobre 2022 lors d’un rassemblement de soutien organisé dès le lendemain par les salariés.
Ensuite, nous vous diffusons un interview réalisé avec Paul délégué CGT de la raffinerie de Grand Puit, le mardi 4 octobre 2022, qui nous fera un point sur les raisons de la mobilisation et sur la force du mouvement après les 72 première heures de blocage.
Puis pour finir cette émission nous vous diffuserons l’interview de Luc Andre Pons autour de l’affaire de Moussa Gakou, salarié de GRDF depuis 15 ans qui dans sa participation à la mobilisation des agents de l’électricité et du gaz pour l’augmentation des salaires est lui même soumis à une répression judiciaire et patronale. A l’appel de la Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME-CGT), et comme d’autres techniciens grévistes Moussa, les 15 et 22 juin dernier dans ce cadre syndicale coupe le gaz pour pousser la direction de Gaz Réseau Distribution France (GRDF) la partie ex GDF à négocier. Son employeur a porté plainte contre lui. La filiale de l’entreprise publique Engie l’accuse de « dégradation volontaire d’une installation gaz ». Perquisitionné chez lui à Argenteuil dès 6h du matin,il est finalement condamné à 6 mois d’interdiction d’exercice de son métier, 90 h de travaux d’intérêt généraux notamment GRDF le fait passer le 15 novembre en entretien pour licenciement.
Depuis maintenant bientôt un an les trois piquets de gréve de DPD Coudray, Chronopost, et RSI ( agence d’interim) sont en gréve reconductible pour leur régularisation.
Notre émission a pu réaliser de nombreux reportages lors de cette dernière année. Néanmoins, nous n’avions pu les recevoir dans les studios de Fréquence Paris Plurielle. Le 26 septembre dernier, et en vue de la “rentrée sociale”, il nous a semblé important de les accueillir afin de pouvoir faire un point de bilan sur les différentes étapes de la lutte l’année dernière afin ensuite de pouvoir envisager l’avenir.
Nous vous diffusons donc aujourd’hui une émission d’un format d’une heure et trente minutes, réalisé avec un membre de chacun des piquets de gréve qui permet de faire un point sur leur actualité et de revenir sur les stratégies de luttes qui s’offrent à nous.
La rencontre publique pour la sortie du livre “C’est quoi le colonialisme aujourd’hui ?” publié aux Éditions Syllepse s’est déroulée ce samedi 17 septembre 2022 à la Mairie du XXème. Plus de 100 personnes ont répondu présentes à cet événement qui plaçait au centre les militant-es de terrain premièr-es concerné-es par les luttes anti-coloniales et décoloniales à travers le monde.
La première table ronde était dédiée aux auteur-ices de la postface et a permis de donner des clefs pour penser le colonialisme aujourd’hui avec des exemples concrets sur les luttes anticoloniales en Afrique et le syndicalisme en France notamment.
« Je le répète : le colonialisme n’est point mort. Il excelle pour se survivre, à renouveler ses formes ; après les temps brutaux de la politique de domination, on a vu les temps plus hypocrites […]. Mais de quelque masque que s’affuble le colonialisme, il reste nocif. » Aimé Césaire
Dans cette émission du 29 septembre 2022 nous vous diffusons deux reportages :
Dans une première partie d’émission : un reportage réalisé le 22 septembre dernier sur la journée d’action dans le secteur de la santé appelé par la CGT. Nous entendrons des prises de parole réalisées sur le rassemblement devant le siège de l’AP-HP a Paris. Puis un entretien réalisé ce même jour sur le rassemblement qui se tenait lui dans le Finistère.
« Appel à mobilisation les 22 et 29 septembre 2022
Les secteurs de la santé, de la protection de l’enfance, du handicap et du grand âge connaissent une situation sans précédent totalement mortifère pour les usager.ère.s et les salarié.e.s. Les fermetures de services d’urgences partout en France induites par les fermetures de lits hospitaliers ne sont que les conséquences de politiques publiques libérales subies depuis des décennies. La mission flash « Braun » et ses 41 préconisations montrent la gravité de la situation et le cynisme des décideurs en place. C’est l’ensemble du système de santé, d’action sociale et du médico-social qui est en train de s’effondrer. Les salarié.e.s n’en peuvent plus de ne pouvoir exercer correctement leur travail par manque de moyens. Les patient.e.s et bénéficiaires souffrent de la non prise en compte de leurs besoins fondamentaux : être en bonne santé et vivre dignement. Aujourd’hui nous n’avons plus la capacité d’éviter des drames ! Face à l’aggravation des réalités de notre secteur, la Fédération CGT santé action sociale œuvre pour le développement d’une mobilisation à la hauteur de la situation. Nous devons répondre ensemble aux enjeux du développement d’un grand service public de Santé et d’action sociale. Tout l’été, les luttes vont se poursuivre pour alerter et résister à cette marche en avant vers le chaos. Il est urgent de pouvoir peser sur les choix politiques et notamment dans le cadre du débat parlementaire sur le PLFSS 2023. C’est pourquoi la CGT œuvre et appelle à la convergence des luttes le 22 septembre avec des actions partout sur le territoire. La situation devient intenable dans tous nos établissements ! On manque de personnels partout ! Ça suffit ! Il faut que les fermetures de lits et de structures cessent ! Il faut des formations et des recrutements ! Il faut revaloriser nos métiers et nos missions ! Il faut développer le service public ! On y va tous ensemble et on ne lâche rien ! »
Dans une seconde partie d’émission vous entendrez un reportage réalisé le 20 septembre dernier lors d’ un nouveau de piquet de grève de la part des travailleurs et soutiens de la Bibliothèque Nationale de France, sur le site nouvellement réouvert de Richelieu, situé dans le 2ème arrondissement de Paris. Les grévistes sont entrés dans la matinée, dans le hall et ont déplié une banderole devant l’un des deux guichets, le bloquant de facto. Avant de repartir quelques heures plus tard. Ce fut donc l’occasion de faire un retour radiophonique sur l’état de la mobilisation des agents et usagers de la BNF, commencée en mai 2022.
Communiqué de l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture BnF :
“Les organisations syndicales CGT-FSU-SUD et les personnels de la bibliothèque sont maintenant mobilisés depuis plusieurs mois. L’envahissement du Conseil d’administration par près de 150 collègues le 25 novembre dernier, deux préavis de grève particulièrement bien suivis et une pétition de plus de 700 signatures témoignent du mécontentement des personnels et leurs oppositions aux projets de la direction.
Le dernier projet en date qui vise à réduire la communication directe des documents pour les lecteurs et lectrices du Rez-de-jardin suscite une forte contestation des personnels à laquelle se joint le mécontentement des usagers de la bibliothèque (comme en témoigne la pétition en ligne qui a recueilli plus de 14000 signatures).
Le dispositif proposé instaure une communication directe des documents uniquement l’après-midi et constituenon seulement un recul de la qualité du service rendu aux lecteurs et lectrices mais a des conséquences négatives sur l’organisation du travail des magasinier·ère·s en concentrant l’activité sur des horaires restreints dégradant ainsi encore plus les conditions de travail de ces personnels par ailleurs en sous-effectif du fait des choix politiques de la direction.
Malgré cette forte opposition et les avis négatifs répétés donnés à l’unanimité des représentants du personnel lors des CHSCT et comité technique, la direction refuse de retirer ce projet.
Dans ces conditions et faisant le constat d’un déni de dialogue social, nos organisations syndicales CGT-FSU-SUD déposent un préavis de grève à partir du 4 mai jusqu’au 31 mai 2022 pour l’ensemble des agent·e·s de l’établissement afin de faire aboutir les revendications suivantes :
Le retrait du projet visant à réduire la communication directe des documents pour les lecteurs et lectrices du Rez-de-jardin, celle-ci étant désormais prévue uniquement l’après-midi.
A cela s’ajoute, les revendications que les personnels avec nos organisations syndicales portent depuis plusieurs mois et qui restent entières :
le renforcement des effectifs et l’arrêt des « destructions » d’emplois sous couvert de redéploiement de postes. Plus particulièrement, afin de pallier le manque de personnel de magasinage (120 postes de magasiniers titulaires et 150 postes de magasiniers contractuels à temps incomplet supprimés) et réduire la précarité, nos organisations syndicales réclament l’organisation rapide d’un recrutement de magasinier comprenant un volet interne important pour permettre l’accès à l’emploi titulaire des plus précaires,
le respect du Protocole de fin de grève de 2016 prévoyant le recrutement des agent·e·s contractuel·le·s à temps incomplet sur missions pérennes en CDI et le retrait de la récente disposition permettant ce recrutement en CDD d’un an renouvelable une fois,
l’application des mesures ministérielles de revalorisation des primes. Pour les agents titulaires, nous réclamons une égalité de traitement avec les agents du Ministère de la culture qui ont bénéficié fin 2021 d’une revalorisation de leur prime de +500 à +1500 euros/an en fonction de leur ancienneté. Pour les agents contractuels exclus pour la plupart d’entre eux de la prime de fin d’année, nous demandons également l’égalité de traitement et un calendrier de mise en œuvre,
la révision du fonctionnement du site Richelieu à la réouverture en septembre 2022 qui entraîne surcharges et dégradations des conditions de travail. Nous réclamons le maintien de l’amplitude horaire actuelle (abandon des jours fériés, du 19h, etc.) et le recrutement de personnel titulaire en particulier pour l’ouverture de la salle Ovale.
Nous restons à votre disposition, comme le prévoit la réglementation, pour ouvrir des négociations, et nous vous adressons, Madame la Présidente, l’expression de nos sincères salutations.
Depuis la réforme du ferroviaire de 2018 avec l’ouverture à la concurrence, les cheminots de la SNCF sont soumis à des négociations annuelles obligatoire des salaires (NAO) face à une SNCF qui multiplie la sous-traitance et la filialisation. Dans un contexte de vente à la découpe du réseau ferroviaire en Île de France : leurs conditions de travail sont plus en plus dégradées, le point d’indice de leur salaire est bloqué depuis 8 ans, et les effectifs ne cessent d’être réduits.
Ainsi, face au questionnement soulevé dans les médias institutionnels sur la difficulté pour les entreprises de recruter, ou bien celle de l’intérêt de construire une armée de réserve de travailleurs gratuits avec les allocataires de prestations sociales; dans cette émission nous sommes plutôt aller interroger les cheminots qui cherchent à construire une mobilisation depuis maintenant plusieurs mois.
Dans cette émission vous entendrez plusieurs reportages et entretiens réalisés ces dernier mois lors de mobilisation cheminote. Dans une première partie d’émission, vous entendrez les reportages et interviews réalisés le 14 septembre 2022 à la Défense, lors d’un rassemblement intersyndical ( Solidaires, CFDT, UNSA) afin de mettre la pression et de dénoncer une hausse du niveau de salaire insuffisante par rapport à l’inflation, à l’occasion d’une réunion de négociation par branche avec les donneurs d’ordres. Dans une deuxième partie d’émission vous pourrez entendre un entretien avec Fabien Villedieu, syndicaliste Sud rails réalisé le 6 juillet 2022 à la gare Montparnasse, à la suite de gréve sauvages qui s’était déclenchées en vue de ces négociation, qui revient sur l’ensemble du contexte de cette mobilisation qui se construit depuis plusieurs mois.
La rentrée scolaire ne se passe pas bien, mais pas bien du tout. Il règne dans l’éducation nationale un climat de peur, de mépris qui explique en partie la désertion des profs et les nombreuses grèves.
Dans la région parisienne, c’est du lycée Mozart du Blanc-mesnil ou le proviseur joue au despote, à Gennevilliers où il n’y a pas assez de profs et à Nanterre où un prof de math est suspendu pendant quatre mois sans motif où nous nous rendrons aujourd’hui.
Les enseignantes et enseignants du lycée Mozart sont en colère. Ils ont entamé une grève d’une semaine à la rentrée scolaire.
Cette grève leur a permis d’obtenir le rapport d’enquête du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT 93 daté du 30 juin 2022 concernant le harcèlement dont ils sont l’objet, que le proviseur était tenu de leur transmettre et qu’il tardait à leur remettre.
Le rapport est accablant pour le nouveau proviseur en poste depuis un an. 32 entretiens menés en mai 2022 dressent, sur deux pages et demie, un tableau sinistre de l’état moral du personnel de l’établissement. Il y est question de souffrances, de crises de larmes, de troubles anxio-dépressifs liés au travail, de pensées très noires, d’un nombre croissant d’arrêts maladie. Il y est décrit un climat anxiogène et toxique. Ces témoignages indiquent clairement comme origine des souffrances l’attitude et la gestion méprisante et maltraitante du proviseur.
C’est Sylvie, une ancienne prof de Mozart, retraitée depuis deux ans, qui a exercé dans ce lycée pendant 17 ans, qui prend la parole pour ces collègues, car ceux-ci ont peur des représailles.
À NANTERRE :
Soutien à Kai Terada, contre la répression antisyndicale dans l’Éducation : rassemblement devant le ministère le 21 septembre à 15 h
Dimanche 4 septembre, Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92 et enseignant au lycée Joliot-Curie de Nanterre (92), s’est vu notifier par le rectorat une suspension de quatre mois.
Mercredi 7 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui indiquait son intention d’engager une mutation dans l’intérêt du service sous 10 à 15 jours. Pourtant, le dossier administratif était vide, et le rectorat lui-même indiquait qu’il n’avait commis aucune faute grave justifiant d’engager une procédure disciplinaire. Il s’agit manifestement d’un nouveau cas de répression anti-syndicale. Le motif avancé par le rectorat de “ramener la sérénité” dans l’établissement est jugé totalement irrecevable par les collègues de Kai, très mobilisé·es depuis le début de l’affaire.
Ils et elles étaient d’ailleurs nombreux·ses en grève dès le 5 septembre et rassemblé·es devant le rectorat de Versailles jeudi 8 septembre pour le soutenir. En revanche, Kai est bel et bien un militant syndical actif au niveau local, régional comme national, depuis de nombreuses années : c’est cela qui a motivé l’administration à engager des poursuites contre lui.
Avec Macron, la répression anti-syndicale a pris une ampleur inédite, dans les rassemblements, manifestations, et y compris dans les établissements scolaires. La mobilisation contre la mise en place des E3C ÉPREUVES COMMUNES DE CONTRÔLE CONTINU en 2019 a entraîné une vague de répression très forte, contre les personnels et les lycéen-e-s. Dont les cas les plus emblématiques ont été ceux du lycée de Melle (79) et du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63). Nos organisations s’étaient fortement mobilisées pour soutenir les collègues.
La répression contre Kai Terada s’inscrit également dans une vague de procédures de mutations “dans l’intérêt du service”, en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Celles-ci, facilitées par la loi de transformation de la Fonction publique de 2018, sont devenues un outil, pour la hiérarchie administrative, pour se débarrasser à peu de frais des enseignant·es syndicalistes, sans procédure contradictoire.
C’est bien souvent le “climat” de l’école ou de l’établissement qui est invoqué de manière abusive. Cette vague de répression se poursuit donc avec Pap Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés.
Nos organisations exigent que Kai Terada soit rétabli immédiatement dans ses fonctions et que le motif de la suspension lui soit communiqué. Elles dénoncent cette tentative d’intimidation contre l’exercice du droit syndical. C’est pourquoi nos organisations appellent l’ensemble des personnels à participer mercredi 21 septembre à 15h à un rassemblement en soutien à Kai Terada devant le ministère (place Jacques Bainville, Paris 7e)).
Des préavis de grève seront déposés. Les responsables nationaux·ales de nos organisations seront présent·es. Elles appellent à faire de ce rassemblement une initiative majeure contre la répression dans l’Éducation nationale
CGT, FO, SUD, FSU, SNES
Dimanche 4 septembre, trois jours après la rentrée des classes, un enseignant de mathématiques du lycée Joliot-Curie de Nanterre, M. Kai Terada, a pris connaissance d’un arrêté de suspension de fonctions le concernant pour quatre mois. Aucun motif ne lui a été communiqué pour justifier cette décision. Même la direction du lycée n’en était pas informée.
Kai Terada est un militant SUD Éducation, co-secrétaire départemental du syndicat dans les Hauts-de-Seine. Travaillant au lycée Joliot-Curie depuis 2007, il a participé et animé de très nombreuses luttes, locales et nationales. Il a notamment été une des figures de proue du mouvement « Touche pas ma ZEP » pour la défense de l’éducation prioritaire dans les lycées. Au quotidien, il est inlassablement engagé pour l’amélioration des conditions de vie des personnels et des élèves. Il est, en particulier, un membre actif du Réseau Éducation Sans Frontières qui défend les droits des mineur•es non accompagné•es et des jeunes sans papiers.
Dans ce reportage, nous entendrons les interviews d’un professeur des écoles de Nanterre et de Kai Terada.
LYCÉES GALILÉE DE GENNEVILLIERS
Au lycée Galilée de Gennevilliers, la perte d’heures d’enseignement, estimée à 54 heures après les ajustements effectués à la veille de la rentrée, est catastrophique et porte atteinte à des dispositifs d’accompagnement pédagogique et de compensation sociale qui ont fait leurs preuves.
Certes, l’ajustement accordé par le rectorat préserve les Devoirs Surveillés du samedi, mais au total, le compte est encore loin d’y être : on rhabille Pierre après avoir dépouillé Jacques !
Il s’agit toujours d’une saignée sans précédent qui demande par exemple de supprimer l’aide personnalisée (A.P.) en mathématiques et en français pour la classe de seconde, mais aussi d’y renoncer totalement en classe de première et de terminale.
Le lycée Galilée de Gennevilliers était en grève le lundi 5 septembre dernier, afin d’obtenir une véritable révision de la DHG (dotation horaire globale) permettant au lycée de fonctionner et de proposer un enseignement de qualité.
Nous entendrons un entretien réalisé devant l’établissement avec une enseignante.
Dans cette émission en deux parties, nous avons deux reportages sur des luttes en défense des services publics : sur le piquet de grève à la Bibliothèque Nationale de France le 9 juin, et sur le rassemblement contre la fusion des hôpitaux de Beaumont-sur-Oise, Saint-Martin et Pontoise le 10 juin.
Déclaration intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture au CHSCT BnF du 09/06/2022 : “Le personnel de la BnF est en grève et en actions depuis le 2 mai contre la réorganisation du travail en service public, qui réduit fortement la communication directe des documents des magasins aux chercheurs et qui dégrade les conditions de travail des agents, mais aussi contre le sous-effectif, qui est particulièrement fort en catégorie C où beaucoup de postes ont été supprimés ces dernières années, contre le retour des contrats ultra-précaires pour les « vacataires », contre de mauvaises conditions de travail, contre le nouveau fonctionnement prévu du site de Richelieu et contre la remise en cause des missions de service public de la BnF (catalogage, communication des ouvrages, temps et moyens impartis à la conservation..).
C’est pour cela que nous sommes de nouveau en grève aujourd’hui, jeudi 9 juin. Cela montre la détermination du personnel et son opposition aux réorganisations imposées de façon autoritaires par la direction de la BnF. Nous ne sommes pas « inquiets » ou « interrogatifs », nous sommes en grève pour faire aboutir nos revendications et obtenir les moyens en personnel et financier nécessaires pour garantir la pleine mise en œuvre des missions de la BnF tout en garantissant de bonnes conditions de travail et l’arrêt de l’ultra-précarité.
De plus, à la mobilisation du personnel s’ajoute celle des lecteurs et lectrices, qui sont opposés depuis le début à la réorganisation du service public et qui soutiennent aussi pleinement les revendications du personnel. Face à un mouvement social de cette ampleur, il n’est pas normal que la direction de la BnF attende aussi longtemps pour proposer une vraie réunion de négociation et se contente d’une communication provocatrice. Nous n’accepterons pas que la direction tente de contourner le cadre de la grève et des négociations avec le personnel en grève. Nous n’accepterons pas que la direction et le ministère jouent sur les délais pour laisser la situation se dégrader. Car il est aussi de la responsabilité sociale du ministère de la Culture d’intervenir réellement pour résoudre le conflit social en cours en donnant satisfaction au personnel en lutte.
Nous exigeons donc que le ministère de la Culture donne les moyens nécessaires à la BnF pour son fonctionnement et que la direction de la BnF dans le cadre de vraies négociations prenne pleinement en compte nos revendications : – Le retrait immédiat de la réorganisation du travail en service public et le retour aux communications directes des documents toute la journée. – La mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour pourvoir les postes dont la BnF a besoin, en particulier de magasiniers titulaires, avec la publication dès maintenant des postes vacants, puis l’organisation rapide d’un recrutement direct conséquent, avec un volet interne important. – L’arrêt des chantiers internes supplémentaires, qui dégradent les conditions de travail, afin de permettre aux agents de pouvoir faire dans de bonnes conditions le travail en service public et leurs tâches internes fondamentales. – L’abandon immédiat du recrutement des contractuels à temps incomplet sur besoins permanents sur des CDD d’un an, contrats ultra-précaires sans droit et retour à leur recrutement en CDI. – L’augmentation des moyens en personnel et financiers de la BnF pour pouvoir remplir dans de bonnes conditions l’ensemble de ses missions (catalogage, SP…). – Des engagements clairs et précis sur les primes. – Une révision du fonctionnement prévu pour le site de Richelieu et le recrutement du personnel titulaire nécessaire. Nous attendons des réponses précises et qui permettent de trouver des solutions positives sur l’ensemble de ces points lors de la réunion de négociation du 10 juin. En l’absence de réponses à la hauteur de la situation, nous serons de nouveau en grève les 15 et 16 juin prochain.”
La catastrophe sanitaire surgit à nu dans tout le pays. Urgences hors d’état de fonctionnement, des dizaines de milliers de lits fermés, des services de santé essentiels disparus, des fusions-fermetures d’hôpitaux… Un taux de mortalité infantile en augmentation…
C’est un véritable désastre.
Ils nous ont dit : manque de médecins. Mais ils refusent la titularisation à plus de 30 000 en situation précaire. Et en cinq ans de gouvernement, s’ils l’avaient décidé, des dizaines de milliers de jeunes médecins, formés en 6 ans d’études, auraient pu être prêts dès l’année prochaine…
Messieurs Macron, Véran, quel est votre bilan ?
La santé de la population, la santé des vieux, des enfants, vous n’en avez que faire !
Et nous le prouvons :
L’hôpital de Saint Martin du Tertre, spécialisé dans les soins gériatriques, vous l’avez promis à la fermeture.
À l’hôpital de Beaumont, malgré toutes nos alertes, nos protestations, vous avez osé, en pleine pandémie, priver la population d’un service de réanimation, de lits de soins intensifs, que vous aviez fermés deux mois auparavant.
Vous avez osé, en plein confinement, quand des enfants perturbés dans leur scolarité étaient en pleine détresse, fermer 12 lits de pédiatrie.
Vous avez osé à la maternité de l’hôpital fermer le service de néonatalogie, mettant en péril les parturientes, les prématurés, face à toute situation imprévue…
Vous avez refusé d’entendre les besoins de la population. 180 000 habitants concernés…
Et puis, ces derniers mois, les choses se sont accélérées. Après l’urologie, ce sont les services de pneumologie, de diabétologie, de neurologie, de cardiologie, qui ont vu leurs chefs de services partie, certains à la retraite et d’autres dégoutés des conditions qui leur sont faites…
Et en fait de remplaçants, ce sera au mieux pour une journée dans la semaine.
Ce n’est plus un hôpital. C’est un naufrage !
Monsieur Macron, Monsieur Véran, Madame Borne et votre exécutant servile, le directeur Monsieur Aubert, vous avez organisé sciemment ce désastre. Et vous avez osé nous dire d’aller à Pontoise, malgré la distance et les embouteillages.
Mais voilà qu’à Pontoise, on a appris par un communiqué de presse de la CGT, que là aussi les services de néonatalogie, de pédiatrie et de réanimation avaient perdu des dizaines de lits depuis 3 ans, qu’avec le départ du chef de service de psychopathologie de l’adolescent, 10 lits allaient être fermés et comble de tout c’est la cancérologie qui devrait être réduite à peau de chagrin !
Et cette situation catastrophique menace non plus 180 000 habitants, mais près de 700 000.
Et ces forfaits accomplis, que vous restait-il à faire ?
La nouvelle est tombée. Le directeur Aubert vient d’annoncer la fusion administrative des hôpitaux de Saint-Martin-du-Tertre, Beaumont, Pontoise. Avec toutes les conséquences prévisibles de cette opération : la mobilité forcée des personnels soignants, administratifs, des services de restauration, de lingerie… la mise sur la touche des maires concernés.
Les syndicats CGT, UNSA, Solidaires, de l’hôpital, outrés, ont décidé dans l’unité une journée de protestation le 10 juin pour s’opposer à cette fusion. Nous, Comité de défense de l’hôpital de Beaumont, de Saint-Martin-du-Tertre, nous y serons et nous appelons la population à nous rejoindre.
La fusion, c’est non !Le Comité de Défense de l’hôpital
Et ce vendredi 10 juin, l’actualité des luttes se trouvait sur le rassemblement de l’hôpital de Beaumont sur Oise et nous entendrons les prises de paroles et un entretien réalisé avec des soignantes de l’hôpital.
Les 31 mai et 1er juin dernier, le secteur du médico-social était en grève, ce secteur regroupe tous les métiers du paramédical prise en charge qu’en partie par les accords dit du ségur de la santé dont le fait marquant est la prime de 183 euros.
Au bout d’un an et demi de mobilisation, les professionnels du travail social et médico-social avaient obtenu l’extension des 183 euros nets du Ségur. L’annonce avait été faite à la mi-février, par Jean Castex. Depuis, les travailleurs sociaux déchantent. Côté fonction public, des métiers indispensables au fonctionnement des structures sont laissés de côté. Des collectivités commencent aussi à expliquer qu’elles ne pourront pas procéder au versement. Dans le privé non lucratif, l’obtention du Ségur reste conditionné à la mise en place d’une convention collective unique. Or, les négociations sont plus que jamais tendues
En ce début d’émission, nous seront sur le parvis de l’hôtel de ville de paris ce 31 mai 2022, où se tenait le rassemblement en vue de la manifestation qui se dirigeait vers l’hôtel Matignon. Avant le départ de cette manifestation, des prises de parole pour rappeler la situation dans le secteur du travail social ont eux lieux, nous entendrons certaines d’entre elles et également des interviews des secteurs présents.
Puis ce 1er juin, nous étions au rassemblement des salariées de l’établissement des jours heureux d’Epinay qui réclament plus de considération, ainsi qu’une revalorisation salariale et nous entendrons certain d’entre eux.
En fin d’émission, nous entendrons l’intervention du 1er juin, puisqu’une cinquantaine de grévistes se sont invitées au siège de NEXEM, principale organisation patronale du social et médico social à Paris.
Nous revenons dans cette émission sur la grève de la RATP du 23, 24 et 25 mai 2022. Vous pourrez entendre le reportage réalisé lors du rassemblement du 24 mai devant le siège social de la RATP, et de revenir sur les raisons de ce mouvement.
Du 23 au 25 mai dernier, une grève du réseau de surface de la RATP, bus et tramway, a été largement suivi (60 %). Appelée par la CGT RATP, UNSA, mais aussi Solidaires RATP et en partie Force Ouvrière ; elle n’a pas été suivi par le réseau “lourd” (métro et RER) où FO est majoritaire.
La raison de ce mouvement est la lutte contre la privatisation à très court terme (2030) et le découpage en lots du réseau de surface. Alors que le RER et le métro ne le seraient que 10 ans plus tard et conservé en droit privé par le groupe RATP. C’est sur cette différentiation temporelle que se joue la division entre bus et métro…
Bien que le RER B semble se mettre en brande avec deux jours de grève le 28 mai dernier, jour de la finale de la coupe d’Europe de football et le 03 juin prochain, premier match de la ligue des nations de football entre la France et le Danemark, (bien que cela ne touche que très partiellement l’accès au Stade de France).
Cette division est fatale tout comme avec celle des réseaux privés de transports urbains de la région.
Dans cette première partie, nous entendrons les prises de parole devant le ministère des Transports, le 23 mai, puis un entretien avec un agent de maintenance bus sur les incendies des bus électrique bolloré et enfin l’entrée des salarié-e-s a la maison de la RATP le 24 mai dernier.
Nous tenterons, dans la deuxième moitié de l’émission, de faire avec Yassine qui est conducteur de bus du dépôt de Malakoff de la CGT, un bilan du mouvement de grève et de ces perspectives.
RATP : TROIS JOURS DE GRÈVE RÉUSSIS : CE N’EST QUE LE DÉBUT !
Pendant trois jours, les 23, 24 et 25 mai, les conducteurs de bus, de tram et la maintenance ont fait grève massivement : avec des taux de grévistes de 50 à 60 %, de nombreuses lignes n’ont pas été desservies. Les équipes militantes se sont retrouvées autour des piquets matinaux, puis se sont rassemblées lundi devant le ministère des Transports et mardi devant le siège social de la RATP. Une manière de dénoncer « l’ouverture à la concurrence » qui n’est qu’une mise en concurrence des travailleurs au profit de l’entente entre les grands groupes du secteur. La direction de la Régie entend faire passer le « cadre social territorialisé » (CST) dès cet été – probablement au 1er août (En plein été!!!).
Au menu : suppression de certaines primes et aménagements, vol de jours de congés, etc. La direction chiffre l’augmentation du temps de travail prévue à 120 heures par an, la CGT à 190. Dans tous les cas, entre un mois et six semaines de travail volé ! Le tout accompagné d’un chantage : la vague promesse d’une prime équivalente à un 14e mois à condition que les syndicats signent ce recul social. Et pour ça, la direction n’a pas lésiné sur les moyens puis a envoyé ses cadres militer auprès des salariés pour les convaincre d’accepter et de faire pression sur leurs syndicats pour qu’ils signent. Mais ni discours policés ni tracts en couleurs et papier glacé n’auront suffi à convaincre de l’entourloupe que représente cet accord. Face à ce chantage, les travailleurs de la RATP ont choisi la lutte !
Si les salariés ont répondu massivement « présent » dans la grève, ce sont les directions syndicales elles-mêmes qui ont fixé des limites à l’action des conducteurs de bus. L’appel à trois jours de grève, ficelé à l’avance et décidé d’en haut, n’a pas aidé à convaincre de l’utilité de se rendre sur les piquets de grève pour organiser la suite du mouvement. Le choix de limiter la grève aux seuls conducteurs de bus et tram – même si les ouvriers de la maintenance des dépôts ont tenu à juste titre à s’y joindre – favorise l’émiettement des réactions alors qu’il est urgent de les regrouper.
Car des raisons de se rejoindre, il y en a dans tous les secteurs de l’entreprise : la mise en concurrence, la dégradation des conditions de travail, le manque d’effectif et surtout les salaires trop bas qui ne suivent pas l’inflation concernent aussi le métro, les ateliers puis même les bureaux ! Ces secteurs sont d’ailleurs loin d’être endormis : grèves surprises isolées au métro, grèves perlées au RER (notamment une grève d’une heure sur le RER B, devenue célèbre après le fiasco du préfet Lallement et de Darmanin dans l’organisation de la finale de la Ligue des champions), un éventuel appel à la grève en juin dans les ateliers.
La colère est bien là pour construire la riposte à la politique patronale de la RATP, malgré ces limites que posent les organisations syndicales. Il faudra imposer des suites rapidement, avant le 1er août, et dans tous les services, pour construire un rapport de force à la hauteur qui permettra de faire reculer tous les projets de la direction.
Le 1er juillet 2022 , est la date choisie par la direction de la RATP pour mettre en œuvre ce que les syndicats du pôle Réseau de surface (RDS – les bus et tramways) considèrent comme une « casse des conditions de travail des machinistes -receveurs » anticipant l’ouverture à la concurrence prévue fin 2024 ?
Les 23, 24 et 25 mai, une grève se déroule contre, en autre, l’ouverture à la concurrence et contre les dégradations de travail et de vie des machinistes-Receveurs de la RATP.
Ce lundi, en fin de mâtiné, un rassemblement se tenait devant le ministère des Transports à l’appel des syndicats et nous auront par téléphone, des syndicalistes qui se trouvait devant le ministère et qui nous parleront de l’origine de ce mouvement de grève.
Nous commencerons cette émission par une prise de parole d’un machiniste RATP lors de l’AG interluttes 93 qui se tenait devant l’université Condorcet à Saint-Denis le 19 mai 2022
Le 28 avril dernier, la députée France Insoumise de Seine-et-Marne Julie Garnier était convoquée au commissariat de Chelles. Son crime ? Avoir apporté son soutien aux grévistes du centre bus Transdev de Chelles. Celui-ci était à l’époque tenue par une ex-gendarme, ce qui explique que pour la première fois une députée était convoquée pour avoir fait son métier.
Un rassemblement de soutien a été organisé le jour de son audition. Une procédure judiciaire a été lancée contre la députée. Vous allez entendre les interviews de deux machinistes, l’un de la RATP, l’autre au centre bus de Chelles Transdev.
Ensuite, nous nous rendrons dans la Drôme où se tenait un rassemblement à Montélimar en ce 1er mai. En grève ce week-end à l’appel de la CGT pour réclamer un emploi de plus en gare de Montélimar et Pierrelatte.
Une partie des guichetiers et agents d’escale des gares de Pierrelatte et Montélimar étaient en grève. « 75 % du personnel », affirme la CGT Cheminots (majoritaire en Drôme-Ardèche), qui est à l’initiative de ce mouvement social, visant à dénoncer « la suppression de quatre emplois secs ». Nous entendrons l’entretien réalisé avec Rémi Fumat, secrétaire général de la CGT Cheminots de Montélimar et nous parlerons de la situation du service public ferroviaire en Drôme-Ardèche.
Le 9 mai dernier, un rassemblement était organisé à l’entrée de l’usine Safran-Snecma de Colombes, à la lisière du port de Gennevilliers. Depuis 17 semaines, les ouvriers de l’ex SNECMA sont en grève pour l’augmentation de leurs salaires et la sauvegarde de leur retraites. En outre, toujours au port de Gennevilliers, l’entreprise de logistique Geodis appartenant à la SNCF est frappé de nombreux et graves accidents de travail. Dans ce reportage, vous entendrez Olivier de saffran-Snecma, puis Mouloud de Geodis.
Vendredi 22 avril 2022, la veille des vacances de printemps, deux jours avant le second tour des élections présidentielles, la mutation forcée de six enseignant·es de l’école Pasteur de Saint-Denis, est devenue effective. Ils et elles ont reçu leur mutation avec leur affectation dans une nouvelle école dès le lundi 9 mai. Pour rappel, cette décision, qui n’est pas officiellement une sanction, mais en constitue une de fait, fait suite à la publication d’un article calomnieux sur l’école Pasteur (non nommée, mais très reconnaissable), paru dans un journal d’extrême-droite et intitulé « Gauchisme à l’école, le niveau monte ».
Elle fait suite également à une enquête administrative, dont un certain nombre de personnes entendues dénoncent la malhonnêteté et l’absence de rigueur.
Lundi 9 mai au Tribunal Administratif de Montreuil, se tenait l’audience de la requête en référé-libertéposée par les enseignant.es, les parents d’élèves et les syndicats demandant l’annulation des mutations.
Dans ce premier temps d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 9 mai, devant le Tribunal Administratif de Montreuil. Nous entendrons les différentes prises de parole et un entretien réalisé avec l’une des six enseignantes de l’école Pasteur de Saint-Denis.
Après plusieurs mois de mobilisation (envahissement du Conseil d’administration par près de 150 agents en novembre, grèves les 27 janvier et 17 mars, pétition de plus de 700 collègues en avril, etc.) la direction reste totalement sourde aux demandes des agents et à leurs difficultés.
Une situation qui s’est aggravée pour les personnels
Baisse d’effectifs à Tolbiac (-40 postes), retour de la grande précarité avec la fin des CDI pour les « vacataires », non-revalorisations des primes à l’ancienneté des titulaires (perte de 500 à 1500 euros par an), augmentation de la charge de travail à Richelieu avec la réouverture du site, absence de primes de fin d’année pour une partie des contractuels, etc. : la liste est longue et démontre que la politique de la direction se résume à demander aux agents de faire plus sans moyens et dans des conditions dégradées.
Les lecteurs désormais dans le viseur des restrictions
Malgré une pétition en ligne signée par des milliers de lecteurs, la direction de la BnF met en œuvre un système de communication dégradé des collections (les documents conservés en magasins ne seraient plus accessibles aux lecteurs le matin) dans le but de concentrer l’activité l’après-midi et ainsi réduire sensiblement le nombre d’agents postés. Cette réorganisation ne fera que concentrer la charge de travail et les cadences sur des périodes toujours plus courtes, au détriment des conditions de travail, tout en réduisant de façon drastique les services offerts au public.
> Pour des créations de postes et des moyens financiers ;
> Pour le maintien de la communication directe des documents aux lecteurs et la défense de nos missions ;
> Contre le retour des contrats ultra-précaires à la BnF ;
Dans ce contexte, ce mardi 10 mai, une grève à débuter. Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons un reportage réalisé ce même jour à la BNF et nous entendrons les entretiens réalisés avec un lecteur et une salariée de la bibliothèque qui nous expliquent les raisons de ce mouvement et avec des salariés de la bibliothèque de Bussy-Saint-Georges.
Mercredi 4 mai 2022 Guyancourt, Technocentre Renault
Renault sous traite à un prestataire de service l’entretien de ses bâtiments. Les salariés, parfois depuis plusieurs dizaines d’années, qui interviennent dans le centre de recherche et de développement du groupe automobile sont en grève depuis mardi 3 mai. Suite à une réduction d’activité, conséquence du développement du télétravail et de la réduction des coûts.
Le jeudi matin, la direction de Renault du Technocentre, à décider de désactiver les badges d’accès au centre des agents d’entretien, réduisant par là-même leur droit de grève.
En plus de la réduction de leur temps de travail dû au télétravail, La direction ferme une partie du Technocentre le vendredi, ce qui ampute d’environ 30 % de leur salaire.
Concernant l’entretien du centre de recherche et de développement, le nouveau contrat prendra effet le 20 mai prochain. Le recours à la sous-traitance permet à de nombreuses boites de se dédouaner des conditions de travail et de salaire de leurs salariés. Elle se défausse en prétendant ne peut pas pouvoir intervenir dans la gestion des ressources humaines de PEI, entreprise installée dans l’Essonne qui intervient dans plus de 2 000 entreprises en France.
Pour nous parler de cette grève à Renault Guyancourt, nous seront en compagnie de Jérôme et Mohamed.
Le soir de la réélection d’Emmanuel Macron, au cœur de Paris, sur le Pont Neuf, près de la Préfecture, un policier a ouvert le feu avec une arme de guerre ; un fusil d’assaut HK G36, qui équipe l’armée allemande et permet de tirer en rafales. Pourquoi utiliser une telle arme contre des civils ? Pour un simple refus d’obtempérer. Deux frères, noirs, meurent sur le coup. Un troisième homme est blessé par balle au bras. Le policer à tirer une dizaine de cartouches en deux temps. Le fou de la gâchette est âgé de 24 ans et avait six mois d’expérience. Voilà à qui l’État français confie des armes aussi puissantes et dangereuses, avec l’autorisation de s’en servir.
Le tireur plaide la « légitime défense », récit immédiatement repris en boucle par les médias. Pourtant, les juges viennent de le mettre en examen pour « homicide volontaire » après sa garde à vue. Ils estiment qu’il a tiré pour tuer, tiré avec l’intention de donner la mort. Néanmoins, le tireur est ressorti libre, en attendant les suites de l’enquête. Les syndicats de policiers d’extrême droite dénoncent une décision « inadmissible » et ont appelé à manifester pour élargir encore le cadre de la légitime défense. Chaque crime policier est pour eux l’occasion de réclamer plus de droits.
Cette affaire intervient alors que le nombre de tirs à balles réelles par la police française explose. Cet été, deux voitures ont été criblées de balles à Rosny et Stains par des agents qui n’étaient pas en danger, comme l’ont montrées les images de ces scènes. Idem fin mars, à Sevran : un père de famille tué d’une balle dans le dos. Il n’est plus exceptionnel de voir les forces de l’ordre sortir leur arme à feu, voire de tirer sur des véhicules ou des individus.
En 1995, lorsqu’il est distribué pour la première fois par le gouvernement français, le Flash-Ball Super Pro est pourtant présenté comme une « arme anti-bavure », qui permettrait au policier de tirer sans tuer, et d’éviter d’avoir à sortir leurs pistolets. C’est tout l’inverse qui s’est passé.
Durant la campagne présidentielle de 2012, les policiers manifestaient, en arme, dans des véhicules de police, sur les Champs-Élysées, pour réclamer une «présomption de légitime défense» – autrement dit, un permis de tuer –, revendication vite reprise par les candidats du FN et de l’UMP. La mesure sera mise en œuvre par le Parti Socialiste qui «assouplit» en 2017 le cadre de la légitime défense et étend l’usage des armes à feu. Les policiers obtiennent le droit de tirer non seulement pour se défendre, mais aussi pour «défendre un lieu sous leur responsabilité» – on devine les interprétations qui peuvent être faites dans le cas de luttes contre des grands projets –, «lorsqu’ils doivent empêcher un détenu de s’échappe» mais aussi «pour empêcher une voiture de se soustraire à un contrôle».
En 2020, dans le cadre de la «Loi de sécurité globale», le Parlement vote l’autorisation, pour les policiers, de se promener armés dans les établissements publics. Une mesure qui s’inscrit dans la continuité de l’État d’exception : dès 2015, le gouvernement avait autorisé les policiers à garder leurs armes en dehors du travail.
Le geste de brandir une arme à feu n’est plus exclu. Les tirs pour de simples contrôles non plus. À présent, c’est un double homicide au fusil d’assaut. Et ces gens sont armés 24h/24. Entre 2016 et 2019, les tirs à balles réelles par la police ont augmenté de 54%.
En 2019, le Ministère de l’Intérieur commandait simultanément plusieurs dizaines de milliers de grenades pour le maintien de l’ordre et 25 millions de cartouches destinées aux fusils d’assaut. Les autorités elles-mêmes s’alarment dans une note confidentielle du nombre de tirs « accidentels » ou commis « par imprudence » avec ces armes de guerre.
Dans cette seconde partie d’émission, nous serons avec Christian, de l’assemblée des blessées et en sa compagnie, nous reviendrons sur la contre-manifestation en réponse à celle organisée par les policiers plaidant la « légitime défense ».
Depuis plusieurs jours, les salariés des huit grands centres logistiques que compte la filiale française d’Amazon sont en grève, à l’appel d’une large intersyndicale, pour réclamer de meilleurs salaires.
Le 7 avril dernier, un meeting de lutte était organisé pour penser la lutte après la présidentielle et ceux quelque soit les résultats de ces dernières. En présence de syndicalistes, d’acteurs des Luttes et d’intellectuels. Étaient présents les grévistes d’Amazon et dans ce premier reportage, nous entendrons la parole d’un des grévistes.
Le mardi 12 avril 2022, les grévistes sans-papiers de RSI, de DPD et de Chronopost (ces deux derniers sont des filiales de La Poste) étaient rassemblés devant puis aux abords du ministère du Travail. Et en marge de ce rassemblement ont été reçus par un fonctionnaire de ce ministère.
Cela fait maintenant près de six mois qu’ils ont en grève pour obtenir leur régularisation par le travail. Après de nombreux rendez-vous et rassemblement infructueux devant les préfectures du 91,92,94, ils ont décidé de changer de tactique et de se tourner vers ce ministère après des fins de non-recevoir de la part de celui de l’intérieur. Malheureusement, on craint une partie ping-pong entre les deux ministères, car celui du travail dit ne pas être compétentes. Nous entendrons dans ce reportage notamment la parole des grévistes et d’inspecteurs du travail.
Le 11 avril dernier s’est tenu un rassemblement à l’appel de Sud Rail et de la CFDT Cheminot pour retarder le départ en gare d’Austerlitz du premier train Ouigo classique. Cette offre tarifaire de la filiale low cost TGV de la SNCF vise à “compléter” l’offre intercités et Corail en mettant les Cheminots de cette branche de la SNCF sous statut privé ( CDI,CDD,etc) donc créé un nouveau dumping social au sein de la compagnie ferroviaire nationale.
Dans cet entretien, c’est Fabien Villedieu, de SUD-Rail, qui nous parle du moins-disant sur les conditions sociales de cette nouvelle filiale de la SNCF.
Nous terminerons cette émission par une note d’humour par l’entremise de Pierre-Emmanuel barré.
Les accompagnant-es d’élèves en situation de handicap (AESH) du Val-de-Marne, avec l’appui de l’intersyndicale FO-FSU-CGT-SUD souhaitent que la mobilisation entamée dans le département puisse désormais s’élargir aux autres départements, notamment ceux d’Ile-de-France.
Nous travaillons au quotidien dans les classes de vos enfants, pour aider les élèves en situation de handicap dans les apprentissages. Nous faisons souvent ce travail depuis plusieurs années, sur des temps partiels de 21 heures qui nous sont imposés et rémunérés 728 euros par mois, soit sous le seuil de pauvreté (57% du SMIC, à peine 160 euros de plus que le RSA).
Ce 10 janvier 2022, débute dans le val-de-marne une grève qui se poursuit. Pour faire le point sur ce mouvement, nous accueillons dans cette première partie d’émission, Magalie Trarieux, enseignante et déchargée syndicale au SNUIPP-FSU du Val-de-Marne et en charge du secteur des AESH.
Pour le soutien financier : https://www.leetchi.com/c/caisse-de-solidarite-avec-la-greve-illimitee-des-aesh-du-val-de-marne
Le 3 janvier 2022, commence une grève des salariées de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privé du Château de Neuville-sur-Oise, dans l’agglomération de Cergy.
Le 10 mars dernier, nous rencontrions les salariées grévistes sur le piquet de grève situé devant l’établissement(voir notre émission du 21 mars 2022).
Les quelques séquences, qui se sont déroulés depuis :
-Médiation entreprise par l’inspection du travail, trois rendez-vous stériles sur des aspects réglementaires et conventionnels. -La direction ne s’est pas présentée à la 4ᵉ médiation et a informé l’inspection de son arrêt. -Rupture du dialogue qui n’existait déjà plus depuis très longtemps. Le dialogue social n’existe par pour la Société de portefeuille EPINOMIS.
-L’établissement est accompagné dans ce sens depuis 15 mois par l’inspection du travail, sans aucune avancée, bien au contraire un véritable pourrissement.
–Du harcèlement caractérisé des représentants du personnel (deux mises à pied en vue d’un licenciement retoqué par l’inspection du travail), les poursuites sont d’ailleurs toujours en cours (recours ministère du Travail).
Pour cette seconde partie d’émission, nous serons en compagnie de Siham, infirmière, déléguée CSE (comité social et économique) et déléguée syndicale CGT de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privé du Château de Neuville-sur-Oise qui nous parlera de la suite de cette grève.
Pour les soutenir sur le piquet de grève : EHPAD Château de Neuville 4 Rue Joseph CORNUDET 95000 Neuville sur Oise
Suite à la mobilisation du 18 février a la RATP pour de meilleures conditions de travail et contre la privatisation de la RATP, le 25 mars 2022 avait lieu un second appel à la grève.
Ce jour, ce sont principalement les agents de conduite surface (bus- tram) de la RATP qui se sont mis en grève à 80 %, car ils seront impactés les premiers par la bascule sociale qui s’opère avec la privatisation. Le réseau métro et RER n’était effectivement que très peu mobilisé suite à l’annonce de la direction selon laquelle la privatisation ne serait pas mise en place d’ici à 2039.
Aujourd’hui, nous vous diffusons donc un reportage réalisé le 25 mars lors du rassemblement qui avait lieu le matin devant la direction de la RATP à Paris.
Près d’un mois après son expulsion et le retrait du Groupe SOS, le 1er mars 2022, l’équipe de la Clef reviendra dans cette seconde partie d’émission sur les objectifs du fonds de dotation, Cinéma Revival, créé afin de racheter le bâtiment pour le sortir du marché spéculatif, et en faire un lieu tout à la fois de diffusion, de création et de formation, indépendant et ouvert à toutes et tous.
Cette Conférence publique VENDEZ-NOUS LA CLEF // pour présenter le projet de reprise du ciné la Clef, se tenait ce 28 mars 2022 à la bourse du travail de Paris.
Les agents RATP seront en grève ce vendredi pour les salaires et contre la privatisation. Un rassemblement est appelé à 9 h 30 devant le siège à Lyon-Bercy
Avec la privatisation en marche, les conducteurs de bus savent ce qui les attend dès cet été 2022 : « travailler le samedi en deux fois, rajouter 1 h 30 de travail et perdre six jours de repos pour une compensation d’à peine 80 € ».
Pour parler de cette journée de grève, nous vous proposons un entretien réalisé avec Ahmed Berrahal, délégué syndical CGT RATP.
L’intersyndicale nationale interprofessionnelle réunissant la CGT, FSU, Solidaires et UNSA, et les organisations de jeunesse, FIDL, MNL, UNEF et VL organisait une Manifestation pour L’augmentation des salaires et des pensions, ce 17 mars 2022.
Les salarié-es du secteur public comme du privé, les retraité-es, les jeunes partagent toutes et tous une même priorité face à l’augmentation du coût de la vie, il demande une augmention des salaires, les pensions, les allocations et des bourses étudiantes.
Les micros de l’actualité des luttes se trouvaient dans cette manifestation, ou nous avons rencontré, notamment, les salariés en lutte de Chronopost/ DPD et RSI , les salarié-e-s de la FNAC Saint-Lazare et nous avons réalisé en fin de manifestation, un entretien avec un syndicaliste de SUD-ÉDUCATION 93 sur une menace de dissolution de ce même syndicat.
les salarié-e-s de la FNAC Saint-Lazare sont toujours en gréve depuis le 8 décembre .
Voici le lien pour les soutenir : https://www.cotizup.com/grevefnacstlaz
En fin d’émission, nous vous lirons l’appel à mobilisation de cette fin de semaine contre le projet de méga-bassine ”un printemps maraîchin contre les méga- bassines”
10 mars 2022 : Neuville-sur-Oise, sur le piquet de grevé devant l’Ehpad privé du Château
Depuis le 3 janvier, des salariées de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privé du Château de Neuville-sur-Oise, dans l’agglomération de Cergy, sont en grève.
Cela fait des mois que ces infirmières et aides-soignantes dénoncent le manque de personnel, les emplois du temps démentiels, les congés qu’elles ne peuvent prendre, le manque de linge, de garnitures, de douches, et même de nourriture pour les résidents !
L’Ehpad de Neuville-sur-Oise appartient à un groupe tenu par la famille Liogier, de Compiègne, qui possède quatre établissements de ce type dans la région.
Le 10 mars dernier, nous nous sommes rendus sur le piquet de grève qui se tient devant l’Ehpad le château de Neuville- sur Oise, et nous avons rencontré : Siham, infirmière, déléguée CSE (comité social et économique) et déléguée syndicale CGT, Anaïs ; aide médicopsychologique et aide-soignante et Amélie, aide-soignante et assistante de soin en gérontologie, qui nous ont parlé de la situation dans cet Ehpad.
“La porosité et les liens entretenus entre Orpea et certaines ARS( agence régionale de santé) questionnent. Quand Orpea embauche d’anciens inspecteurs ou hauts fonctionnaires d’ARS, c’est pour une raison précise : leurs contacts”, explique le journaliste Victor Castanet devant les sénateurs. En cette fin d’émission, nous entendrons l’Auteur du livre enquête Les fossoyeurs sur les établissements du groupe Orpea, il était auditionné le 15 mars au Palais du Luxembourg par la mission d’information sur le contrôle des Ehpad.
Le 5 mars 2022 se tenait une table ronde organisée par le cinéma La Clef. Était présent des membres du cinéma, ainsi que Marianne Langlet du Collectif des associations citoyennes et anciennement journaliste à Lien Social, aux côtés de Jean-Louis Laville, lui spécialiste de l’entrepreneuriat social et solidaire.
Le collectif La Clef revival occupe depuis septembre 2019 un cinéma dans le Ve arrondissement, proposant une programmation élaborée collectivement et proposée à prix libre. La démarche est à but non lucratif et le collectif entend tenir une organisation horizontale.
Quelques jours plus tôt, le cinéma était la proie d’une expulsion. Ce dernier étant l’objet à ce moment-là d’une proposition de rachat par le groupe SOS. C’est de ce dernier, et de la confrontation avec un projet économique et politique aux antipodes dont il sera question dans le sujet proposé (celui de “l’entrepreneuriat social”). Avec en perspective, la quête d’un modèle économique pérenne pour le collectif La Clef revival. Fidèle à sa ligne politique.
C’est bien de ce sujet dont il sera question dans l’émission qui va suivre. D’entrepreneuriat social. Ou d’analyser, non sans comparaison faite avec l’histoire et le modèle du collectif La Clef, ce qui se trouve derrière la logique de rachat par le groupe SOS. Un important acteur de l’économie sociale et solidaire.
Site internet du cinéma La Clef : https://laclefrevival.com/
Le 11 mars 2022, se tenait, un rassemblement de soutien aux salarié-e-s de la FNAC St-Lazare en grève depuis le 8 décembre 2021 pour protester contre des conditions de travail dégradées et les bas salaires, était organisé à proximité de la FNAC St-Lazare
Pour les salarié-e-s, les quelques avancées de la direction de la FNAC sont insuffisantes et les intimidations notamment avec la présence d’un huissier et d’un service de sécurité spécialisé se font de plus en plus présente.
C’est dans ce contexte que se tenait ce rassemblement et le reportage de cette seconde partie d’émission en sera l’objet
Un appel aux convoyeurs de la liberté ? “L’histoire montre que le peuple est du côté des Gilets Jaunes et de tous ceux qui se lèvent pour mieux vivre. De la même manière, l’histoire montre comment la dépréciation de nos vies profite à une minorité de nantis, de courtisans et de politiciens. Parce qu’au fond, ce que nous voulons, c’est tout simplement retrouver des moyens de vivre décemment. Nous savons ce qu’il nous en coûtera. L’heure de la décision a sonné. Donnons-nous la main et entrons dans Paris.”
Voici un extrait de l’appel du week-end dernier, pour cet appel des convois qui sont partie de plusieurs régions françaises. Dans cette première partie d’émission, nous pourrons entendre les reportages réalisés sur le cortège qui manifestait de la place d’Italie a Nation et sur les Champs-Élysées.
Les salariés de Tipiak épicerie (Saint Aignan de Grand Lieu, 44) ont lancé une grève illimitée le mercredi 26 janvier pour réclamer des augmentations de salaires décentes.
Tipiak a vu ses profits exploser depuis le début de la pandémie. Résultat : + 35 % de dividendes pour les actionnaires, + 8 % d’augmentation de salaire pour le PDG, +180 €/mois pour le comité de direction… Et + 2 % l’an dernier pour les ouvriers (40 € Bruts par mois environ)
Face au mépris de la direction, les ouvriers ont décidé de se mobiliser. Pour parler de la situation de cette entreprise, nous serons au téléphone avec Damien pelletier, délégué syndical CGT de Tipiak Pontchâteau.
Les salariè-e-s de pôle emploi, dénoncent la perte de sens des métiers sciemment organisée par la direction, le dévoiement des missions en période électorale, la dévalorisation orchestrée des qualifications et de nos savoir-faire ! Car la charge de travail explose OUI, mais pas que… En plus de la charge de travail qui dégrade fortement les conditions de travail, les agents de Pôle emploi sont également confrontés à la perte de sens de leur travail.
Ce mouvement, dans la continuité des mobilisations sur les salaires du 27 janvier, est assez inédit dans l’histoire de Pôle emploi, fruit de la fusion entre l’ANPE et les Assedic en 2008. Si les derniers chiffres du chômage sont en baisse, cette embellie se fait au prix d’une plus grande précarité.
En interne, la « réforme » de l’assurance-chômage, la succession de plans d’aide au retour à l’emploi, l’augmentation de 25 % des contrôles se sont en effet, accompagnés d’une dégradation des conditions d’exercice et d’une perte de sens au travail.
Ce 1er février 2022, un mouvement de grève a eu lieu au niveau national et nous entendrons le reportage réalisé sur le rassemblement qui se tenait devant la direction générale de Pôle Emploi Île-de-France à Paris.
Les annulations de spectacles et concerts durent depuis début décembre, la reprise reste incertaine. Les causes des annulations ou des empêchements de travailler sont trop nombreuses. L’année blanche est finie et l’activité partielle fonctionne très partiellement.
Dans cette seconde partie d’émission, nous écouterons le reportage réalisé ce 2 février 2022, place du châtelet à Paris ou la CGT Spectacle organisait un concert des annulées.e.s.
Le mouvement reconductible initié à la FNAC Saint-Lazare, le 8 décembre 2021, qui découle d’années d’alertes sur la baisse de l’effectif et la dégradation des conditions de travail, se poursuit.
Trois réunions se sont tenues depuis entre les grévistes et la direction. Le 17 décembre 2021, le 13 janvier 2022 et enfin le 2 février 2022.
Le projet de protocole amendé reprend à la fois l’ensemble des engagements déjà actés, précise également l’encadrement dans le temps de propositions touchant à des effectifs supplémentaires et acte une nouvelle contre proposition des grévistes quant à l’obtention d’une prime de pénibilité spécifique au magasin Fnac St Lazare. Faute de trouver écho à la revendication d’une prime« Covid » générale.
Face au mépris de la direction ne s’attelant qu’à reverser des dividendes aux actionnaires alors que le groupe Fnac/Darty fait des bénéfices énormes depuis le début de la pandémie, les grévistes sont déterminés à défendre leurs conditions de travail jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
À quelques jours d’une nouvelle mobilisation devant le magasin Fnac St Lazare, nous recevions dans nos studios, quatre salarié-e-s de la Fnac et en leurs compagnies, nous sommes revenus sur la construction de ce mouvement de grève dans cette enseigne.
Prochain rassemblement qui pourrait être l’ultime point de levier de la négociation après 2 mois de lutte, le samedi 12 février 2022 à 15 h devant la FNAC St-Lazare (passage du Havre, en face de la gare)
Lien caisse de grève : https://www.cotizup.com/grevefnacstlaz
à l’appel de la FNME CGT, les travailleurs de l’énergie sont en grève reconductible depuis ce mardi 25 janvier.
À Paris, une action a été menée par la CGT Mines-Énergie avec les travailleurs au siège de la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie), un meeting a également lieu dans les Bouches-du-Rhône, à la centrale de Gardanne où les travailleurs sont en lutte, avec la CGT, pour l’emploi et la sauvegarde des outils de travail.
L’explosion des prix de l’électricité, la précarité et les bas salaires chez les travailleurs de l’énergie, le choix patronal et gouvernemental de ne surtout pas remettre en cause la libéralisation et l’éclatement du secteur (avec la complicité autoritaire de Bruxelles), le détricotage scandaleux d’EDF au profit des opérateurs privés.
En grève et mobilisés, les électriciens et gaziers revendiquent une ‘augmentation des salaires et des pensions, la sortie du secteur de l’énergie hors du marché, la renationalisation immédiate d’EDF et d’Engie (Gaz de France) et un Service public de l’Énergie.
Pour revenir sur la situation dans le secteur de l’énergie, nous saurons en compagnie de Karim Abed, responsable de l’UFICT-CGT ÉNERGIE OUEST IDF.
1er février : la grève du social et médico-social
Un mouvement de lutte du secteur social et médico-social s’inscrit dans le paysage depuis 2020. La prochaine date de mobilisation nationale du secteur est appelée le 1er février.
Elle fait suite à la grève historique du 7 décembre 2021, avec 80 000 salarié.e.s et etudiant.es en grève et dans la rue dans toute la France, à une nouvelle mobilisation le 11 janvier 2022 auprès des salarié.es de la santé.
À quelques jours de ce mouvement de grève dans le secteur du social et médico-social, nous vous proposons dans cette seconde partie d’émission, un entretien tiré d’une émission diffusée le 9 juin 2021.
Le rendez-vous à paris pour cette journée de mobilisation se tiendra
Le mardi 1er février a 13 h 30 devant la DGCS 5 Paris Place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon, 75015, Paris,
On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants », a soutenu Emmanuel Macron lors de la Conférence des présidents d’université, jeudi 13 janvier. Ces propos ont fait bondir les sans-fac de Nanterre. Ces jeunes occupent, depuis bientôt trois mois, un bâtiment administratif de leur université pour exiger leur droit à y poursuivre des études. «La politique de Macron, c’est d’augmenter les frais d’inscription et de renforcer la sélection pour empêcher les classes populaires d’aller à la fac », résume Victor, étudiant, membre de l’UNEF.
Ce jeudi 20 janvier, se tenait un meeting intitulé « De la lutte des sans-fac à la grève nationale », à la fac de Paris X-Nanterre. Plusieurs personnalités syndicales ou de la gauche politique y sont intervenus. Le rendez-vous a été organisé par les quatre fédérations syndicales porteuses du mouvement : l’UNEF, la FSE, l’Alternative et Solidaires étudiant.e.s.
Début décembre, les militants ont proposé à la présidence de l’université un nouveau protocole de fin d’occupation. Le deal : obtenir 21 affectations (en licence ou master) au sein de Paris X-Nanterre, et 61 ailleurs en Île-de-France, après examen des situations par le rectorat. Plusieurs réunions ont eu lieu avec la direction de l’université. Mais la position de cette dernière reste ferme : « zéro affectation »
BÂTIMENT GRAPPIN OCCUPE A PARTIR DU 27 OCTOBRE 2021
Dans un communiqué du 2 décembre, la présidence de l’université assure qu’en 2021, nombre de recours ont déjà été traités. « Plus de 3 000 dossiers ont été examinés et souvent réexaminés par les responsables de nos formations. Nous avons pu résoudre plus de 250 situations, soit nettement plus qu’en 2020 et bien au-delà des capacités d’accueil de l’établissement ». La problématique des jeunes sans affectation « est un sujet national qui mérite bien mieux qu’un conflit local», conclut-elle.
Au quotidien, les occupants déplorent des «méthodes autoritaires et répressives » de la part de cette présidence. Déploiement de vigiles privés, coupures d’électricité pendant plusieurs jours… Pour l’heure, une trentaine d’étudiants et étudiantes composent encore le noyau dur de l’occupation. Ils sont soutenus par une quinzaine de travailleurs issus de l’intersyndicale et d’enseignants.
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute de large extrait de ce meeting.
Les salariés de la Société Aveyronnaise de la Métallurgie (SAM) situé à Viviez (Aveyron), occupent leur site depuis plusieurs semaines pour dénoncer la liquidation de leur entreprise et le sacrifice de 333 salarié.e.s, de leurs familles et de leur territoire tout entier et en décidant de délocaliser leur activité notamment en Roumanie et en Espagne.
L’entreprise, placée en redressement judiciaire, attend un repreneur. En 2017, l’entreprise est reprise par Jinjiang, prévoyait d’investir 18,5 millions d’euros sur le site aveyronnais.
Ce mercredi 12 janvier, les salarié.e.s de la Société Aveyronnaise de la Métallurgie (SAM) se sont rassemblé.e.s devant le ministère de l’Économie et des Finances, soutenu.e.s par des centaines de militant.e.s de la CGT et par de nombreux élus et personnalités.
L’équipe de l’actualité des luttes se trouvait sur ce rassemblement et nous avons recueilli les propos des salarié-e-s et soutien syndicaux et notamment, un entretien réalisé avec un salarié de Renault qui nous parle de la gestion de la Société Aveyronnaise de la Métallurgie.
Face à la crise sanitaire, les fédérations de l’Éducation nationale FSU, UNSA, FO, CGT Educ’action, SNALC, SNE, SUD Education, la fédération de parents d’élèves FCPE, les organisations lycéennes MNL, La Voix Lycéenne, la FIDL, appelaient ce 13 janvier 2022, à la grève nationale et à une journée d’actions pour exiger le respect des personnels et des moyens de fonctionner.
La manifestation parisienne partait du Luxembourg pour se rendre en direction du ministère de l’Éducation nationale. Dans cette seconde partie d’émission, nous pourrons entendre le reportage réalisé dans le cortège avec la parole de lycéen-n-es, d’enseignant et enseignante et une réflexion sur cette journée de mobilisation.
Aussitôt que le gouvernement a eu promis le MSP aux paysans, c’est-à-dire un prix minimum de vente des produits agricoles garanti par des accords entre l’État et les syndicats paysans indépendamment des cours mondiaux avec un minimum équivalent à une fois et demi le cout de revient, c’est-à-dire une sorte de Smic paysan, les ouvriers dont l’immense majorité n’ont pas le Smic, ni aucun droit en matière de retraite, maladie ou chômage, se sont mis à réclamer le Smic pour tous les travailleurs. Il y a eu des manifestations en ce sens en différents endroits notamment dans les États du Karnataka et du Tripura.
La première manifestation à vocation nationale pour l’application du MSP pour les paysans et l’extension d’un Smic de 25 000 roupies à tous les travailleurs, a eu lieu ce 19 décembre à Bangalore dans l’État du Karnataka à l’initiative d’un regroupement d’une quinzaine d’organisations ouvrières avec l’intention de généraliser ensuite ces manifestations.
Pour le moment, au niveau général, la situation est encore entre deux, sans encore savoir vers quoi et quand elle va basculer, entre la victoire qu’on fête encore partout et le démarrage d’une autre période de lutte dont on ne sent encore que les prémisses mais qui pourrait bien être celle de la mobilisation massive des travailleurs, comme le laissent déjà entrevoir les mobilisations actuelles. La première réunion entre le gouvernement et les paysans pour définir les modalités de l’application du MSP (sorte de salaire minimum paysan, un succès considérable qui changerait tout le pays si c’était appliqué mais dont on ne voit pas l’application sans mobilisation encore plus forte que précédemment) aura lieu le 15 janvier 2022. Le SKM qui a aussi prévu une réunion de la coordination paysanne ce jour-là, verra si le gouvernement a réellement l’intention de tenir sa promesse sur le MSP et en fonction de cela décidera de reprendre la mobilisation ou pas et comment. Ce jour-là, il décidera également s’il exclue ou pas, les organisations paysannes qui ont décidé de former une organisation politique afin de se présenter aux élections au Pendjab.
D’ici le 15 janvier qui sera donc une date importante, les mobilisations n’ont pas cessé, bien au contraire, mais sans la perspective concrète immédiate de les unifier que représentait la mobilisation paysanne.
Il manque donc quelque chose. On verra donc si ce “quelque chose”, facteur d’unification et perspective de changer de monde, réapparait au 15 janvier puisque le SKM a promis qu’il n’avait fait que suspendre la lutte et que si le gouvernement ne tenait pas ses promesses, il reprendrait et intensifierait la lutte.
En attendant, entre la victoire paysanne, la suspension du mouvement et aujourd’hui, il y a donc eu beaucoup de luttes, mais “dispersées” comme à l’habitude si on peut dire. Du côté des paysans, la période est encore largement dominée par les multiples fêtes organisées pour célébrer la victoire à chaque retour de paysans revenant des campements de Delhi ou d’ailleurs avec, en même temps, des grèves et manifestations des ouvriers agricoles qui demandent leur part, d’assez importantes manifestations locales ou régionales de paysans pour exiger des indemnités du fait des dégâts causés par les pluies, et puis des réunions, des mahapanchayats pour faire le point sur le MSP, puisque si le gouvernement en a promis le principe, il reste encore à l’appliquer concrètement.
En même temps, du côté ouvrier, comme si elles avaient été encouragées par le succès paysans, les grèves et manifestations fusent de partout, grèves des agents de nettoyage du Karnataka qui réclament un Smic à 35 000 roupies, grèves des employées de Foxccon, des ouvrières fabricant les feux d’artifice, des agents de santé de l’Uttarakand depuis une semaine, des médecins à Delhi, des ouvriers de Tata, Ford, Leyland, d’agents municipaux, d’ouvriers des universités, des enseignants du Pendjab, des chauffeurs de bus dans le Maharashtra, le Pendjab et le Telangana, des Anganwadi et Asha dans différents Etats et tellement, tellement d’autres.
Mais il y a aussi des grèves et manifestations ouvrières de dimension nationale qui se multiplient en s’appuyant là aussi sur la réussite des paysans, puisqu’on a vu ces derniers jours, une grève nationale des ouvriers de la construction les 2 et 3 décembre – la plus importante de toute leur histoire -, une grève des médecins le 6 décembre, des ambulanciers le 8 décembre, puis les 9,10 et 11 décembre une grève nationale de trois jours des mineurs de fond, une grève nationale de deux jours contre la privatisation des banques publiques, les 16 et 17 décembre, très réussie avec la fermeture de 95% des agences et participation d’au moins un million d’employés de banque et la menace d’une grève illimitée, mais il y a encore grève également des cheminots ces mêmes deux jours, la grève des salariés des entreprises fabriquant des fertilisants le 18 décembre, une grève nationale des petites et moyennes entreprises prévue le 20 décembre, d’autres encore en préparation et pour couronner le tout une grève générale interprofessionnelle de deux jours sur toute l’Inde les 23 et 24 février à l’appel des dix principales organisations syndicales ouvrières – et du SKM, la coordination paysanne – pour l’abrogation des 4 lois anti-ouvriers qui suppriment 44 lois ouvrières acquises dans la lutte et qui protégeaient un peu les travailleurs, contre les privatisations.
Tout est en fermentation mais il est clair que la mobilisation paysanne n’est pas finie, puisqu’il reste à mettre en application le MSP et que le succès paysan a ouvert bien des espoirs et des envies de mobilisation du côté ouvrier. Les jours et semaines au tournant de l’année 2021/2022 nous diront comment le rapport de force construit au travers de la victoire paysanne va se traduire dans les mobilisations de toutes les classes populaires d’inde.
Ce qui est sûr, c’est que le mouvement ne fait que commencer.
Dans cette émission, nous vous diffusons un entretien avec Jacques Chastaing que nous avons pu réaliser le 18 décembre 2021 derniers. Pour approfondir et croiser les regards sur ce sujet, nous vous diffusons par la suite un entretien que nous avons pu réaliser lors de la rencontre les peuples veulent 3.0 le 12 novembre 2021 avec un membre du collectif MASA qui s’organise sur le territoire indien afin de développer des pratiques d’autonomie au sein des luttes de travailleurs
Lors de l’émission de ce jour en compagnie de Brahim
Entre le 15 et le 30 novembre, un piquet de grève des travailleurs sans- papiers de cette société de colis, filiale de la Poste, s’est tenu à l’intérieur du site. Un jugement, assimilant les grévistes à des squatteurs (“sans droit [de bail] ni titre [de propriété]”) a ordonné l’évacuation. La trentaine d’occupants a alors rejoint le piquet extérieur qui existe depuis lors et se renforce de jour en jour.
Le 13 décembre,Poste/DPD/Derichebourg/Derichebourg Intérim, prétend ne pas connaître les grévistes. Mais confronté au manque de personnel pour les chargements, les déchargements et le tri des colis, les agences d’intérim recherchent de nouveaux Sans-papiers pour remplacer les grévistes.
Dans l’émission de ce jour, nous sommes en compagnie de Brahim, postier a Asnières-sur-Seine qui nous parle de la situation des sans papier à la poste
À noter, que nous ne pouvons vous diffuser q’une partie de cette émission, car une panne d’électricité a eu lieu dans les locaux de la radio ce même jour.
Les intérimaires de Bonna Sabla construisent les tunnels du Grand Paris : leur entreprise ferme et le patron jette les intérimaires dehors sans même verser les primes qu’il leur avait promis.
Plus de la moitié de l’effectif est en intérim dont beaucoup d’entre eux sont dans l’usine depuis deux ou trois ans.
Le 2 novembre, commence une grève sur le site de Conflans Sainte Honorine.
Ce 9 décembre 2021, une délégation était reçue par la région Île-de-France
Dans ce reportage, nous entendrons une interview avec deux salariés et avec une membre de la CGT intérim, nous reviendront sur l’utilisation de l’intérim par des entreprises travaillant pour l’état.
Depuis 2018, la maison du 18, rue de l’Ermitage était occupée. Propriété de la mairie de Montreuil depuis 1990 et jusque-là louée à des proches des maires successifs, elle était restée vacante depuis l’arrivée au pouvoir de Patrick Bessac, mais la situation de détresse de logement de Mme Fahima LAIDOUDI, son fils et d’autres occupantEs sans logement nous avait conduits à la réquisitionner.
Cet été, des pourparlers étaient en cours avec le cabinet du maire et la préfecture pour résoudre les problèmes de logement de ses occupantEs et décider d’un avenir collectif pour cette maison qui ne devrait pas être bradée à des promoteurs immobiliers, mais servir au bien commun.
Samedi 25 septembre, après avoir préparé des sandwichs pour être distribués dans une manifestation, les habitantEs avaient quitté les lieux à 13 heures pour se rendre à Paris au lieu du rassemblement. À leur retour aux alentours de 19 h, les habitantEs ont alors trouvé porte close, une chaîne avait été installée ainsi que des vigiles et chiens d’attaque afin de les empêcher de réintégrer leur logement. Les voisinEs leur ont alors expliqué qu’un incendie s’était déclaré une heure après leur départ de la maison, vers 14 heures, et qu’ils avaient immédiatement prévenu les pompiers que des personnes étaient potentiellement restées bloquées à l’intérieur. Merci à eux pour leur réactivité et leur solidarité !
Ce serait vers 18 heures que la mairie aurait décidé d’envoyer une société de gardiennage privée changer la serrure et prendre possession des lieux. Pourtant, sur le plan légal et de l’aveu même de la police, aucun commandement de quitter les lieux n’avait alors été émis contre les occupantEs, un point devant être fait avec la préfecture en octobre sur la situation de la maison et de ses habitantEs.
L’expertise des pompiers a permis de constater trois départs de feux, à trois endroits différents de la maison… De quoi prêter à interrogation. Tout comme l’absence totale de préoccupation de la mairie pour ses habitantEs, premièrEs sinistréEs, dont elle avait les contacts au travers du cabinet de la mairie et avec qui elle avait durant l’été entamé des négociations ! Loin de s’inquiéter de leur situation, c’est étonnement les agents de police qui ont demandé des nuits d’hôtel pour les occupantEs, et pas la mairie, uniquement préoccupée de la condamnation informelle des lieux par une société de sécurité financée avec l’argent des contribuables.
C’est ainsi que dès le lundi matin des agentEs des services d’hygiène de la mairie étaient dépêchéEs sur place, accompagnéEs de la BAC, pour faire légaliser au plus vite le gardiennage de la maison pour raison de sécurité suite à l’incendie, bien qu’une seule des huit pièces de la maison ait été touchée par les flammes.
Malgré le campement improvisé par les habitantEs à l’extérieur de la maison, aucun éluE, aucun membre du cabinet, aucune personne des services de l’habitat ne s’est rendu sur place pour discuter avec les habitantEs, leur permettre de constater les dégâts, ni leur donner accès à leurs affaires, leur mobilier et les provisions restés à l’intérieur de la maison. De sorte que les habitantEs de l’Ermitage se trouvent actuellement dans une situation d’expulsion de fait, cet incendie venant à point nommé pour contourner la procédure légale en cours, l’avocat de la mairie ne se privant pas d’ailleurs de rappeler la précarité juridique de ses habitantEs plutôt que de s’inquiéter de leur situation.
Suite à l’incendie, une plainte a été déposée contre X par les habitantEs. Une autre devrait être ouverte pour violation de domicile. Nous attendons des explications de la mairie. Nombre d’habitations ont connu des sinistres bien plus graves, n’ayant jamais conduit à la mise à la rue de leurs habitantEs.
Depuis l’incendie, aucun contact n’a été établi par les services de la mairie en vue de résoudre le problème critique du logement des habitantEs, aucune assistance mise en place de son propre chef et aucun accès aux affaires n’a été jusque-là permis, bien que trois vigiles vivent et dorment sur place.
Par rapport à cette expulsion et l’ensemble des problèmes de logement sur la ville de Montreuil, le 8 décembre avait lieu une assemblée populaire sur la question du logement sur la place de la Mairie de Montreuil lors du conseil municipal tenu à huis clos ce même jour.
Nous entendrons dans cette seconde partie d’émission, le reportage réalisé sur l’assemblé populaire.
Le moyen pour les mal logés-e-s de se faire entendre publiquement, mais aussi de commencer à s’organiser sur la ville de Montreuil en appelant à une nouvelle réunion le mercredi 15 décembre à l’AERI au 57 rue Étienne marcelmétro croix de chavaux
Depuis le 27 octobre dernier, un groupe d’étudiants et étudiantes emmené par une tendance de l’UNEF, occupe les locaux de la présidence de l’université de Nanterre. Ce mouvement des “sans-facs”revendique l’inscription en licence ou en master d’une soixantaine d’étudiants et étudiantes qui se sont retrouvés sans aucune place en formation à la rentrée, à cause de la sélection de plus en plus grande à l’université.
Le jeudi 2 décembre, un appel à soutenir et rejoindre l’occupation a amené des enseignant.e.s du 1er et 2ᵉ, des étudiant.e.s d’autres universités et des syndicalistes de différents secteurs à s’inviter eux et elles aussi dans les bureaux occupés.
Plusieurs participantes racontent cette journée et les raisons de leur participation dans des Interviews enregistrées pendant l’occupation. Et nous pourrons entendre également des prises de parole issue des meetings de fin novembre et début décembre.
En fin d’après midi, un huissier est entré avec des responsables de la fac, pour “constater l’occupation et les éventuelles dégradations”… Les personnes présentes en ont profité pour lui demander de constaté qu’elles étaient empêchées de sortir. Les agents de sécurité ont alors enfin accepté la sortie des quelques soutiens qui avaient besoin de partir.
À 19 h, une sorte de meeting s’est tenu dans l’entrée, avec le soutien des personnes dehors à travers des grilles et portes vitrées. Et le lendemain matin (vendredi), une rencontre s’est enfin tenue entre la direction de l’université et une délégation de sans-facs et de militants de l’UNEF. La direction a proposé que chaque sans-fac soit reçu par les responsables des UFR concernées.
En attendant, l’occupation se poursuit et une nouvelle rencontre a été proposée lundi à la présidence pour poursuivre la négociation.
Le communiqué de presse de la présidence et ses déclarations dans le Parisien comportent des mensonges flagrants :
– des agents de sécurité blessés… alors qu’ils m’ont parus en bon état, et que les contacts physiques les plus risqués sont systématiquement venus d’eux (et encore, pas tous, car la plupart étaient raisonnables) ;
– plusieurs fenêtres fracturées… alors qu’il y a eu simplement une fenêtre ouverte pour entrer.
– un agent de sécurité retenu plusieurs heures contre son gré… alors que ce sont ses collègues qui verrouillaient tout le bâtiment, l’enfermant dans l’occupation !
Depuis la mi-novembre, plusieurs mouvements de grève ont débuté dans des bibliothèques universitaires franciliennes.
Nous commencerons cette partie d’émission avec une des grévistes de la bibliothèque universitaire de Paris-8 (Saint-Denis) nous explique les motifs de ce mouvement lui aussi très suivi : la lutte contre le non-renouvellement de trois magasiniers et bibliothécaires contractuels qui enchaînent pourtant les CDD depuis cinq ans, et plus généralement la lutte contre la précarité de l’emploi. Dans les deux bibliothèques, les grévistes se rassemblent malgré les différences de statut pour défendre leurs conditions d’emploi et de rémunération.
Ensuite, nous nous rendrons au campus Condorcet à Aubervilliers, ou le 30 novembre dernier, se tenait un rassemblement et nous avons rencontré une salariée du campus qui nous entretien de la difficulté de fonctionnement du site.
Et nous terminerons avec des grévistes de la Bibliothèque Sainte-Geneviève (Paris) à l’occasion du rassemblement qui s’est tenu sur place le jeudi 2 décembre pour demander le maintien du niveau de rémunération des horaires de soirée pour les magasiniers.
C’est la première fois que cette bibliothèque est fermée du fait d’une grève, très suivie par les personnels de différents statuts (fonctionnaires titulaires, contractuels en CDD, étudiants et étudiantes vacataires).
Voir par exemple le texte des vacataires étudiantes de la BSG :
26 novembre 2021 : réunion au campement de la porte Tikri à Delhi
Nous passons cette heure d’émission en compagnie de Jacques Chastaing, pour revenir sur la victoire du mouvement paysan en Inde.
Le premier Ministre indien, Narendra Modi, voulait libéraliser l’agriculture. Après un an de colère et de mobilisation paysanne, il a annoncé vendredi 19 novembre 2021, de manière inattendue l’abrogation de la réforme.
Ces réformes prévoyaient de libéraliser les marchés agricoles donnant trop de pouvoir aux grands groupes. Les paysans indiens redoutaient également qu’à terme, ces lois ne marquent la fin des prix minimums garantis par l’État pour certaines denrées. Depuis l’adoption de ces réformes, les agriculteurs campaient aux portes de la capitale indienne. Ces mobilisations sont les plus importantes contestations depuis l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous en 2014.
La décision du SKM de continuer et amplifier la lutte, dessine l’émergence d’une organisation révolutionnaire originale et un changement de période où les classes populaires passent à l’offensive pour un monde meilleur et les classes bourgeoises se mettent en défensive, une tendance qu’on sent germer un peu partout, à la lumière de l’avant-garde du mouvement en Inde
Forts de leur succès, un jour après que le premier ministre Modi, ait annoncé le retrait des lois anti-paysannes le 19 novembre 2021, les paysans par la voix du SKM (Front Uni Paysan, la coordination qui anime le mouvement) ont répondu par une gifle à Modi en décidant de continuer leur mouvement et de l’amplifier en maintenant tous les programmes de luttes annoncés, y compris ceux pour marquer le premier anniversaire de la manifestation des paysans le 26 novembre tout en faisant porter maintenant le centre de leurs revendications sur une sorte de salaire minimum garanti pour les 600 millions de paysans.
Le SKM exige en effet maintenant que l’État garantisse des prix satisfaisants contre les cours du marché mondiaux à une fois et demi le prix de production pour tous les produits agricoles et pour tous les paysans du pays. C’est une vieille revendication pour laquelle les paysans se battent depuis longtemps et c’est considérable. On estime en effet à l’heure actuelle que 30 % environ des paysans ne bénéficient pas du tout de cette garantie que justement Modi voulait détruire pour ceux qui en bénéficiaient encore en partie. Cette demande importante équivaudrait à une espèce de salaire minimum garanti pour les paysans, négocié avec les syndicats paysans ou leur coordination.
Le SKM exige également le retrait du projet de loi d’amendement sur l’électricité qui avec la privatisation envisagée par le gouvernement Modi mettrait fin au système de prix bas pour les paysans.
Le SKM a déclaré que les centaines de poursuites judiciaires contre des milliers de paysansdoivent être retirées sans condition.
Il a également demandé que les familles des 700 paysans décédés durant le mouvement doivent recevoir une compensation et des emplois. Par ailleurs les 700 martyrs méritent également a-t-il dit qu’un hommage leur soit rendu lors de la session parlementaire et qu’un mémorial soit érigé en leur nom. Le SKM a également demandé des comptes dans les violences à Lakhimpur Kheri dans l’Uttar Pradesh, où une voiture appartenant au fils du ministre de l’Intérieur de l’Union, Ajay Mishra, a écrasé et tué quatre agriculteurs et un journaliste. Il a exigé que Ajay Mishra qui ne fait toujours l’objet d’aucune action en justice et reste ministre du gouvernement Modi, soit arrêté et renvoyé du Conseil des ministres.
Pour tout ces objectifs, le SKM a donc lancé un appel aux paysans des États du nord de l’Inde pour qu’ils rejoignent les différents campements de Delhi le 26 novembre. Des rassemblements seront organisés en même temps à travers toute l’Inde l’Inde pour marquer la journée. Dans les États éloignés de Delhi, le premier anniversaire sera célébré avec des défilés de tracteurs et de chars à bœufs dans les diverses capitales, ainsi que par d’autres manifestations.
En outre, le SKM a également exhorté les agriculteurs à faire du Mahapanchayat (Assemblée Générale de démocratie directe, pas tout à fait un soviet mais pas loin) qui se tiendra à Lucknow, la capitale de l’Uttar Pradesh, le 22 novembre, un grand succès avec un million de participants et d’y donner le maximum d’énergie.
Le 28 novembre, un gigantesque Mahapanchayat ouvrier et paysan sera également organisé à Mumbai (Bombay) dans le Maharashtra par une centaine d’organisations ouvrières, paysannes, associatives, citoyennes, ce qui est une première dans cette ville et cet État.
À partir du 29 novembre, une marche pacifique vers le Parlement avec 500 tracteurs sera organisée tous les jours jusqu’à la fin de la session afin de continuer à mettre les parlementaires sous pression et mobiliser ceux parmi eux qui disent soutenir le mouvement paysan en menaçant de faire perdre leur prochaine élection à toux ceux qui ne porteraient pas leur combat.
De même, les gares de péage autoroutières seront libérés de toute perception de frais.
En attendant, même s’ils restent méfiants, attendent que le Parlement ait voté le texte annoncé par Modi et se préparent aux prochains combats, partout l’état d’esprit est à la joie, et les paysans ont fêté avec intensité leur immense victoire notamment dans les campements paysans aux portes de Delhi.
POURQUOI LE RECUL SOUDAIN DE MODI ?
On peut se demander pourquoi Modi qui résistait depuis un an a tout d’un coup cédé, ce qui a surpris la presse aux ordres, toute déboussolée.
Bien sûr, la détermination des paysans et leur lutte massive et radicale ont bien sûr été l’élément majeur qui a fait reculer ce pouvoir d’extrême droite pourtant réputé inflexible face aux pauvres, bâti sur la haine des femmes, des castes inférieures, des religions non hindoues et dont le premier ministre Modi a fait ses armes dans un parti fasciste, le RSS et dont l’idéologue du parti n’hésite pas à se référer à Hitler ou Mussolini.
Mais il y a eu des éléments pour que Modi craque ces jours-ci.
Comme un signal politique de ce qui pouvait suivre, l’État du Télangana tout entier dont le gouvernement avait été un allié du BJP de Modi, a décidé le 18 novembre, de soutenir la lutte des paysans et des manifestations géantes ont été organisées à Hyderabad la capitale. Une tendance qui pourrait être générale puisqu’après le recul de Modi, les dirigeants des États et territoires de Delhi, Odisha, Jharkhand, Chattisgarh, Punjab, Maharashtra, Kerala, Rajasthan, Tamil Nadu et probablement d’autres à venir se sont félicités et ont demandé au gouvernement central de satisfaire aux nouvelles revendications des paysans.
Par ailleurs, le 22 novembre, les paysans avaient annoncé qu’ils attendaient un million de manifestants à Lucknow, la capitale de l’Uttar Pradesh, cœur du pouvoir du BJP . Cette manifestation aurait planté le dernier clou, disaient les paysans, dans le cercueil du BJP, avant sa défaite électorale probable dans cet État en début d’année prochaine – comme assurément au Pendjab, en Uttarakhand et peut-être encore au Manipur et Goa où ont lieu également des élections l’an prochain. L’échec électoral du BJP en début d’année prochaine notamment en Uttar Pradesh était prévisible au vu de la mobilisation paysanne montante dans ces États et au vu déjà de l’énorme défaite électorale au Bengale Occidental et dans les élections partielles en Uttarakhand du fait des actions du mouvement paysan malgré les énormes moyens qu’y avait mis le parti du pouvoir..
Cela aurait signifié la fin de toute autorité du BJP dans l’ensemble du pays, même s’il était resté formellement à la tête du pays jusqu’à son terme légal en 2024.
Les 26, 28 et 29 novembre, les paysans avaient également prévu toutes les mobilisations qui ont été décrites plus haut.
Mais peut-être et surtout, les paysans avaient annoncé conjointement avec les dix principales organisations syndicales ouvrières, une grève générale de deux jours consécutifs en début d’année prochaine lors de la session parlementaire sur le budget.
Une telle mobilisation générale de deux jours ne s’est jamais vu en Inde et aurait pu ouvrir la porte dans le climat actuel à bien des surprises.
En effet, pour le 26 novembre 2020, l’an dernier, avec un seul jour de grève générale, 250 millions de grévistes avaient participé à cette grève. Or les paysans en avaient profité pour lancer leur mouvement au niveau national alors que jusque là il était limité dans deux États, Pendjab et Haryana, en annonçant une seconde journée de grève une semaine après le 26 novembre. Dans la foulée, ils avaient organisé la marche sur Delhi qui s’était transformé en siège de la capitale avec des campements hébergeant jusqu’à 300 000 paysans et soutiens, syndicalistes, féministes, écologistes, étudiants, jeunes, indigènes, Intouchables, hindous, musulmans ou sikhs, faisant de ces campements des foyers permanents de fermentation de la révolution.
Cette grève générale de deux jours aurait donc pu être le point de départ d’un mouvement encore plus général dans tout le pays, d’autant que paysans et ouvriers à la base étaient déjà en train de la préparer activement ensemble dés maintenant.
L’affaiblissement général du régime en aurait dangereusement résulté pour les possédants.
Le cœur du pouvoir du BJP et sa vitrine résident en effet en Uttar Pradesh. Cet État géant – le plus grand de l’Inde avec 210 millions d’habitants quasi autant que le Brésil -, est dirigé par l’idéologue du parti, Yogi Adityanath, moine hindou fanatique et fascisant, faisant régner “l’Hindutva” dans l’État, le pire des régimes dictatorial et religieux mêlant les oppressions et divisions aussi exacerbées que violentes, de religions, de castes et de sexes. Une défaite démonstrative infligée en ce lieu par le mouvement populaire utilisant et détournant les élections à cette fin aurait signifié non seulement la défaite du BJP, mais aussi la défaite de tout le système idéologique de domination des riches indiens depuis des siècles avec leurs divisions des classes populaires entre sexes mais aussi entre mille religions et castes. Un basculement de l’histoire.
Car en effet, le soulèvement paysan n’est pas qu’économique, ce qui est aussi une révolution en soi.
LES PAYSANS INDIENS, DES PROLÉTAIRES ET DES FEMMES A L’IDÉAL SOCIALISANT
D’une part, sous l’effet de la mondialisation, comme partout dans le monde, avec l’augmentation de la paupérisation des campagnes et de l’exode rural, le travail agricole s’est profondément féminisé depuis quelques décennies et le monde paysan a été révolutionné dans ses habitudes par cette transformation.
D’autre part, par ce biais, le soulèvement paysan est lui-même l’héritier des valeurs d’un grand mouvement social, nommé Shaheen Bagh (du nom d’un quartier pauvre et musulman de Delhi). C’était un mouvement féminin et féministe mais aussi contre toutes les oppressions de religions et de castes, qui a eu lieu entre décembre 2019 et mars 2020, occupant massivement quotidiennement les places des grandes villes indiennes Il a été le premier grand mouvement à se lever contre Modi en s’opposant à une énième loi discriminatoire contre les musulmans et le premier à oser défier son système de haines de castes, religions ou sexes qui avait pourtant eu tant de succès électoral depuis 2014 et qui avait fait s’incliner tous les partis d’opposition et les avait tous amené eux aussi à suivre, peu pou prou, une telle idéologie réactionnaire. Quand le Covid et la répression avaient stoppé ce mouvement en mars 2020, le mouvement paysan sous les l’influence des paysannes en avait repris les valeurs humanistes dés ses débuts en juin 2020 au Pendjab et en Haryana puis les a porté et amplifié jusqu’à aujourd’hui donnant significativement une place centrale aux femmes, aux tribus indigènes, aux Dalits (Intouchables), aux jeunes et à l’alliance de toutes les religions musulmans, sikhs ou hindous en affichant clairement sa volonté de lutter contre toutes les oppressions.
Enfin, le mouvement paysan par ses nombreuses et fortes organisations syndicales combatives – très différemment de la plupart des organisations syndicales ouvrières – est l’héritier de toute l’histoire du socialisme indien et du Gandhisme de la période de l’indépendance et a maintenu en Inde le programme de l’autosuffisance alimentaire contre les groupes capitalistes agro-alimentaires.
À travers cela, se sont conservées, au moins en partie e dans certaines régions, par exemple au Pendjab et en Haryana, le cœur de la révolte, des structures étatiques de protection des paysans : pour l’essentiel, un prix des produits agricoles qui n’est pas dépendant du marché mondial, mais plus élevé (peut-être un des plus élevés au monde) et fixe qui est établi par l’État au cours de négociations avec les syndicats ; des marchés (mandis) d’État qui assurent la vente de ces produits agricoles aux prix fixés et les distribuent dans tout le pays ; la garantie de cent jours de travail salariés pour les paysans dans les périodes de faible activité agricole ; enfin, une démocratie directe à la campagne par des panchayats, des assemblées communales sous le contrôle d’Assemblées Générales de la population.
Tout cela faisait du monde paysan indien le dernier marché de taille qui ne soit pas entièrement ouvert à l’avidité des capitalistes. D’où l’enjeu des luttes qui s’y passent.
Ce n’est pas qu’une défaite de Modi, mais du capitalisme mondial.
Ainsi, si les 600 millions de paysans indiens ont moins de deux hectares et sont très pauvres, si la majorité de ces tout petits paysans sont aussi des ouvriers agricoles dans de plus grandes exploitations et s’ils sont enfin nombreux à être en même temps encore des salariés dans les communes et villes, un état d’esprit socialisant s’est maintenu chez ces prolétaires de la terre, et avec eux dans leurs organisations. Ainsi la moitié des 40 membres du SKM, la coordination paysanne qui anime le soulèvement, sont des militants communistes, libertaires, socialistes révolutionnaires ou syndicalistes radicaux.
LE SYSTÈME ÉLECTORAL REPRÉSENTATIF CONTOURNE ET UTILISE PAR LE MOUVEMENT PAYSAN
Il faut comprendre aussi dans les choix de Modi – et derrière lui de la bourgeoisie indienne – que s’ils avaient laissé arriver la défaite électorale annoncée du BJP en Uttar Pradesh, le système électoral représentatif aurait été lui-même tout entier ébranlé par une utilisation, un contournement et au final une dévalorisation des élections représentatives par le pouvoir de la rue mobilisée.
Or, ce système électoral complète les outils de divisions religieuses, de castes et de sexes quand ces dernières ne suffisent pas pour soumettre le million de révoltes et rebellions qui animent très régulièrement la population de ce pays tellement éruptif.
Les centaines de partis nationaux ou régionaux de ce système électoral presque tous plus ou moins corrompus, ses élections incessantes parfois de dimensions américaines, ses médias en grand nombre, ses millions de roupies dépensées en campagnes électorales spectaculaires et ses centaines de milliers de petits bureaucrates ainsi que ses dizaines millions de partisans illusionnés permettent aux notables indiens et leurs médias de parler de la plus grande démocratie du monde, mais seulement pour mieux changer le décor du théâtre afin que la pièce soit toujours la même et que rien ne change en profondeur dans la propriété des biens du monde et l’exploitation du travail humain.
Or, comme déjà un peu au Bengale Occidental, une défaite du BJP en Uttar Pradesh, signifierait la fin de l’emprise des illusions électorales sur les opprimés, puisqu’il n’y a pas d’alternance au BJP. En effet, le Parti du Congrès, traditionnel parti gouvernemental de centre gauche et opposant d’alternance au BJP n’est pas le parti pour lequel les paysans appellent à voter. Il est tout autant discrédité. Les paysans appellent seulement à battre leurs plus grands ennemis du moment. Mais au Pendjab, c’est le Parti du Congrès. Du coup, dans cette région Sikh, ce n’est même pas un parti Sikh comme il l’est souvent qui sera élu, car trop institutionnel, ce sera peut-être l’AAP, le Parti de l’Homme Ordinaire, une sorte de Podemos qui soutient activement les paysans, qui sera élu, comme il l’a été déjà à Delhi. Bref, c’est le mouvement de la rue qui fait et défait les élus en fonction du fait qu’ils tiennent ou pas leurs promesses : en quelque sorte des élus révocables à presque tout moment, le vieux programme des socialistes révolutionnaires depuis la Commune de Paris.
C’est tout cela, la déconstruction du système de division des milieux populaires par la caste, le sexe, la religion, la remise en cause du système électoral représentatif et de ses illusion, la confiance dans l’énergie et l’intelligence populaire, que la révolution paysanne indienne envoie comme message dans le monde. Ce n’est pas le 1917 russe mais c’est une révolution en cours.
C’est cela que Modi et les riches indiens voulaient éviter en cédant un peu pour ne pas tout perdre.
Mais il n’est pas certain au vu de la décision du SKM de poursuivre la lutte, qu’ils ne perdront pas tout quand même.
ÉBRANLEMENT DU MONDE ET CHANGEMENT DE PÉRIODE
On imagine facilement les répercussions de la revendication de cette sorte de salaire minimum garanti pour les paysans, rendue crédible par le succès du mouvement, sur l’ensemble des paysans en Inde – 600 millions quand même et 800 millions de ruraux – mais aussi sur les quatre cent millions d’ouvriers précaires en Inde qui n’ont aucune protection ni garantie – et sur l’ensemble des paysans et pauvres du monde en commençant par ceux des pays de la périphérie indienne qui sont en train de se battre aujourd’hui comme au Sri Lanka ou au Pakistan mais aussi sur toutes les classes populaires en lutte aujourd’hui au Népal, Maldives, Birmanie qui regardent avec espoir ce qui se passe en Inde.
Des élections vont avoir lieu dans l’État du Manipur en Inde l’an prochain, à la frontière birmane, là où les frontières sont poreuses et là où l’armée birmane concentre actuellement ses attaques, craignant justement cette porosité et l’aide des ethnies côté indien à leurs frères du côté birman. Imaginons un instant que le BJP y soit battu et qu’y advienne un pouvoir sous l’influence des paysans révolutionnaires et des ethnies qui vivent de part et part de la frontière dans cette région. La lutte en Birmanie y serait probablement transformée.
On mesure aussi la profonde détermination des paysans au fait qu’un an après le début de leur lutte, 700 morts, d’innombrables efforts et sacrifices, le mouvement a encore l’énergie de ne pas accepter de se contenter de cette victoire qui est certes très importante politiquement mais sans grand effet socialement puisqu’elle ramène à ce qu’il y avait avant. Ce refus donne une idée de l’immense détermination des paysans et de l’effet que cela peut avoir sur tout le monde.
Les paysans ne se contentent plus de se défendre en cherchant à maintenir le statu quo, ils veulent plus et mieux, plus qu’ils n’ont jamais eu puisque même au moment de l’indépendance il n’y a jamais eu développé à l’échelle de tout le pays, ce système de prix garantis. Au cœur de leur combat, il y a les campements paysans de Delhi qui fonctionnent un peu comme des partis pour l’ensemble du mouvement. C’est là dans le croisement et l’échange de centaines de milliers de militants de tous bords, paysans, ouvriers, syndicalistes, communistes, libertaires, féministes, écologistes, jeunes, étudiants et intellectuels ou artistes, Intouchables ou tribus indigènes, que se forge l’envie et les moyens d’un monde meilleur.
C’est de cœur ardent, existant depuis un an, que partent les initiatives, les militants allant dans tous les coins du pays et insufflant en permanence courage, volonté et compréhension, la volonté offensive et non plus seulement défensive avec les syndicats, les associations, les combats locaux ou régionaux, professionnels ou parcellaires.
Tout cela, révélé par la décisions du SKM de continuer et amplifier la lutte, dessine l’émergence d’une organisation révolutionnaire originale et un changement de période où les classes populaires passent à l’offensive pour un monde meilleur et les classes bourgeoises se mettent en défensive, une tendance qu’on sent germer un peu partout dans le monde à la lumière de l’avant-garde du mouvement en Inde.
Jacques Chastaing 21.11.2021
Le poids du secteur agricole de l’Inde est considérable, assurant la subsistance de près de 70 % de 1,3 milliard d’habitants, et contribuant à 15 % environ de son PIB, soit 2 700 milliards de dollars. La « révolution verte » des années 70 a permis à l’Inde, pourtant régulièrement confrontée à des pénuries alimentaires, de devenir un pays excédentaire, aujourd’hui important exportateur.
Selon une enquête du ministère de l’agriculture sur la période 2015-2016, plus de 85 % des agriculteurs possédaient moins de deux hectares de terres, moins d’un agriculteur sur cent était propriétaire de plus de 10 hectares. L’Inde octroie en moyenne 32 milliards de dollars de subventions aux agriculteurs chaque année, selon le ministère des Finances.
Q : Quelle est la réalité des agriculteurs ?
Sécheresse, inondations, l’agriculture indienne subit des conditions météorologiques de plus en plus erratiques en raison du changement climatique. Selon un rapport du gouvernement du Pendjab (nord) publié en 2017, cet État aura épuisé toutes ses ressources en eau souterraine d’ici 2039. On compte un important endettement et taux de suicide chez les agriculteurs indiens (300 000 se sont suicidés depuis les années 1990). Selon de récentes données officielles, quelque 10 300 agriculteurs ont mis fin à leurs jours en 2019. Agriculteurs et travailleurs agricoles abandonnent en masse le secteur : 2 000 jetaient chaque jour l’éponge, selon le dernier recensement datant de 2011.
Q : Quels sont enjeux des réformes agricoles de Modi ?
Les gouvernements qui se sont succédé ont toujours fait de grandes promesses aux agriculteurs – qui constituent une cible électorale cruciale – et Modi n’a pas fait exception, en promettant de doubler les revenus des paysans indiens d’ici 2022. En septembre, le parlement a ainsi voté des lois qui autorisent les agriculteurs à vendre leurs productions aux acheteurs de leur choix, plutôt que de se tourner exclusivement vers les marchés contrôlés par l’État. Ces marchés avaient été créés dans les années 50 pour protéger les agriculteurs contre les situations d’abus et leur assuraient un prix de soutien minimal (PSM) pour certaines denrées.
Nombre de petits exploitants sont attachés au PSM, qui constitue pour eux un filet de sécurité essentiel, et se sentent désormais menacés par la libéralisation des marchés agricoles qu’engendrent les réformes. Ils redoutent la concurrence des grandes fermes qui risque de les obliger, pour écouler leurs marchandises, à les brader à vils prix aux grandes entreprises.
Aujourd’hui, une émission autour des luttes menées par des intérimaires avec et sans papiers afin de mettre en question une fois la place des boîtes d’intérim dans l’organisation de l’exploitation des travailleurs avec ou sans papiers.
L’émission débutera par le témoignage d’une lutte dans l’entreprise fuji film autour de la question du pass sanitaire qui a lui été réalisé hier mardi 16 novembre a la suite d’une réunion publique organisée à la bourse du travail de Paris intitulée ;pass sanitaire arme sécuritaire : résister et rester solidaire.
Ensuite, nous vous diffusons deux reportages sur les luttes dans les boites d’intérim. Nous commençons avec un reportage réalisé le 12 novembre a Gennevilliers avec les travailleurs sans papiers de RSI en lutte depuis le 22 octobre 2021. Cette lutte a démarré avec une occupation des locaux de l’agence RSI a Paris et a été en butte à une sévère répression.
La boîte d’intérim parisienne ayant une antenne à Gennevilliers, les grévistes se sont retournée vers elle ou un piquet de grève s’y est formé 1 rue de la Sablière. Ils y réclament des certificats de concordance des cerfas, sésames pour la suite de leur parcours administratifs de régularisation.
Cette émission est aussi l’occasion pour nous d’annoncer le début d’une campagne a l’appel de la marche des solidarités contre le racisme et les logiques sécuritaires, dont le prochain rdv est le mardi 23 novembre a 19h au local de solidaires 31 rue de la grange au Belle.
Nous poursuivons avec la diffusons du reportage réalisé le lundi 15 novembre avec les travailleurs en grève de Bonna sabla situé à Conflans-Sainte-Honorine.
Une soixantaine d’intérimaires en mission depuis trois ans pour les plus anciens sont en grève depuis deux semaines avec le soutien de la CGT Intérim pour exiger que les primes, dont la prime Covid qui ont été promises par la direction de l’usine Bonna Sabla, une filiale du groupe suédois Consolis aux salariés titularisés leur soient aussi versés !
Il faut savoir que les intérimaires représentent 80 % de l’effectif de l’entreprise. Bonna Sabla fabrique des composants qui servent à faire les tunnels des métros du Grand Paris Express.
Après celles des 8 avril et 3 juin dernier, ce 19 octobre 2012,se déroulait la troisième journée de grève nationale des AESH à l’appel de l’intersyndicale. Les accompagnantes d’élève en situation de handicap (AESH) ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation et leur détermination.
Cette rentrée 2021 a été marquée par la généralisation des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL), outil de la mutualisation des moyens d’accompagnement. À l’inverse de l’évaluation des besoins des élèves au plus près de la réalité, c’est une logique de rentabilité et d’économie des moyens qu’impose le ministère.
L’équipe de l’actualité des luttes, c’est rendue à Mantes-la-Jolie ou se tenait un rassemblement et nous avons rencontré ces femmes qui nous parlerons du peu de moyen qui leur est allouée et de la précarité dans laquelle, elle se trouve.
Dans ce reportage, nous entendrons également, un enseignant qui fera un point sur la situation des accompagnantes d’élève en situation de handicap au sein de l’éducation nationale.
Paris musée du Louvre 15 octobre 2021 Licenciements à Ducasse Paris
Dans l’émission de ce jour, nous diffuserons un panorama de reportages sur des grèves et des victoires de luttes
Courant octobre, en marge du rassemblement de soutien à Foued qui risque le licenciement pour avoir fait son travail de syndicaliste, Claude revient sur la situation dans l’hôtellerie, et à la CGT HPE.
Toujours en ce mois d’octobre, en marge d’un rassemblement de soutien à Patrick, un cheminot menacé de licenciement pour une erreur envers un proche de la direction de l’axe Paris Nord, Karim revient sur la situation à la SNCF, les conséquences de sa privatisation et l’état de la riposte syndicale.
Nous poursuivons avec un reportage réalisé le 15 octobre dernier au musée du Louvre : En grève contre le grand cuisinier Pierre Ducasse qui possède un restaurant à l’intérieur du musée du Louvre, Georges de la CGT, profite d’une action de paralysie du restaurant, le jour où les entretiens préalables au licenciement se sont déroulés pour nous expliquer les raisons de cette grève et le rapport de force dans la restauration du musée du Louvre.
Lancée jeudi 14 octobre, la grève de 46 agents de Xvéo (groupe Veolia) a mis à l’arrêt les activités de collecte sélective et de tri des déchets ménagers du Syctom Paris XVe. Un gros coup de pression infligé à la direction du site pour qu’elle consente à revaloriser les salaires. Nous terminerons l’émission par le reportage réalisé ce 20 octobre 2021, devant le site Xvéo ou les salariés était regroupé.
La grève des bus Transdev, qui a démarrée début septembre, prend de l’ampleur au fil des semaines. Il s’est étendu dans toute la Seine-et-Marne (dépôts de Lieusaint, Montereau, Vulaines, Melun, Marne-la-Vallée…) et touche désormais le Val-d’Oise.
Les grévistes protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail, la perte de salaire et de conquis sociaux. En cause : la renégociation de l’accord-cadre entre Transdev et Île-de-France Mobilités, avec l’ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien, impulsé par Valérie Pécresse (présidente de région et d’Île-de-France Mobilités).
Lundi 27 septembre, plusieurs centaines de manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s place Saint-Jean à Melun en soutien au mouvement de grève des salariés de Transdev.
Nous consacrons l’entièreté de cette émission au mouvement de grève a Transdev. Nous pourrons entendre les prises de parole des soutiens et interviews des grévistes et en fin de reportage, un entretien avec les grévistes du dépôt de Montereau.
Le 9 juillet 2020 commençait une lutte inédite à bien des égards à Biocoop : alors que les salarié.e.s avaient travaillé en première ligne pour répondre aux besoins fondamentaux de notre société, la direction de Biocoop – Le Retour à la Terre, franchise de deux magasins parisiens, a annoncé à la sortie du premier confinement sa volonté de vendre ses magasins et d’instaurer le travail du dimanche à partir du mois de septembre 2020. Face à cette menace,
les salarié.e.s des magasins de Rive Droite et de Rive Gauche sont partis en grève majoritaire durant l’été 2020 contre le travail dominical, mais également pour obtenir de meilleurs salaires et deux jours de repos consécutifs hebdomadaire.
Cette grève a permis de révéler au grand jour ce qu’était Biocoop : non pas une coopérative utopique de 700 magasins, mais plutôt une grande entreprise capitaliste comme les autres avec, à sa tête, d’anciens dirigeants de Carrefour, Super U et Intermarché qui n’en ont que faire de la « coopération » et de l’écologie alors qu’une minorité de magasins sont réellement coopératifs et que la direction nationale a supprimé la grille évolutive des salaires.
En 10 ans de grève à Biocoop, des magasins jusqu’aux plateformes de livraison, la grève au Retour à la Terre est la première dans l’histoire du réseau à avoir établi une véritable jonction avec les salarié.e.s des autres magasins, notamment à l’occasion de la journée interprofessionnelle du 17 septembre 2020 où 6 magasins Biocoop étaient représentés dans la grève.
Cette lutte a permis une libération de la parole pour les salarié.e.s du réseau et d’obtenir des augmentations de salaire à Biocoop Montgallet mais également une prime de 1.000 euros à Strasbourg car, à ce point de la mobilisation, les directions de ces magasins s’inquiétaient à juste titre d’une extension de la grève.
Ce jeudi 9 juillet 2020 se tenait le délibéré de Laetitia ainsi que l’audience de jugement de Konstantin dans l’optique d’obtenir la jonction avec le dossier de Tiphaine, licenciée pour les mêmes motifs : avoir simplement pris la parole sur un piquet de grève et dénoncé les mauvaises conditions de travail ainsi que des agissements sexistes de certains membres de la direction.
Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons le reportage réalisé ce 2 septembre 2021 devant le Conseil de Prud’hommes de paris et nous terminerons l’émission avec l’interview de Konstantin réalisé vendredi dernier et en sa compagnie, nous revenons sur l’audience qui c’est tenue le 7 septembre dernier.
Paris 21 septembre 2021 ; Jussieu : Salarié-es du ménage en grève. Crédit photos Serge D’IGNAZIO Ouvrier/Photographe https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums
Le 14 septembre dernier, a débuté à l’université de la sorbonne Jussieu, une grève des salarié-e-s du nettoyage.
La direction de l’université, sous-traite le nettoyage à la société Arc En Ciel qui exploite les salarié.e.s, allant jusqu’à des pratiques illégales. Arc En Ciel a fait signer des contrats antidatés à des salariés comprenant mal le français pour pouvoir les virer. Ces salariés travaillaient sans contrat depuis février.
Arc En Ciel fait travailler en août 20 salariés au lieu des 30 déclarés à l’université qui n’a rien contrôlé. Ces 20 salariés ont donc fait le travail de 30 agents ce qui était déjà insuffisant pour décaper les locaux, nettoyer l’ensemble des parkings du site et nettoyer toutes les toilettes de Jussieu chaque jour et de vider toutes les poubelles du site deux fois par semaine. Une salariée devait nettoyer à elle seule 160 WC par jour : elle a fini aux urgences.
Des centaines d’heures complémentaires n’ont pas été payées : par exemple 164 heures complémentaires non payées pour une salariée, maîtrisant mal le français.
Arc En Ciel a imposé la diminution des cotisations sociales : pour 10 euros gagnés par un salarié, Arc En Ciel cotise 40 euros de moins qu’à la Sécurité Sociale. Avec ce système, les agents perdent entre 20 et 30 euros par mois lors de leur retraite.
C’est dans ce contexte que le mardi 21 septembre, se tenait à l’entrée de l’Université un grand rassemblement de soutien au personnel en grève et nous vous proposons en première partie de cette émission, le reportage réalisé ce même jour.
En juin dernier à l’occasion de l’arrivée de la Redadeg, près de 15 000 bretons défilaient dans les rues de Guingamp pour s’opposer à la décision du Conseil Constitutionnel annulant en partie la loi Molac sur les langues dites régionales et déclarant l’enseignement immersif anticonstitutionnel. C’était le point culminant d’une série de mobilisations en faveur de l’enseignement en langue bretonne dans toutes les filières et pour une Convention État Région pour la transmission et l’usage des langues Bretagne ambitieuse et à la hauteur des attentes des Bretonnes et des Bretons.
Dans l’enseignement bilingue public on dénombre de multiples difficultés : fermetures, projets d’ouvertures non aboutis, difficultés de recrutement… :
Dans le secondaire aux lycées de Guingamp, Morlaix et dans les collèges de Callac, Plouha, Lanmeur, Ploemeur, St-Brieuc et dans le primaire à Cléder, Cleden-Poher, Morlaix, Ploezal-Runan, Montfort-Sur -Meu, Languidic
Dans les écoles Diwan les classes des collèges du Releg-Kerhuon et de Plesidy sont surchargées notamment par ce qu’y sont accueillis les élèves à qui l’État n’est pas capable d’offrir la continuité pédagogique dans la filière bilingue publique (jusqu’à 40 élèves par classe !!)
Nous vous proposons en seconde partie d’émission, un entretien réalisé il y a quelques jours avec un professeur de langue bretonne.
Nous passerons cette heure avec Jacques Chastaing et en sa compagnie, nous parlerons de la suite du mouvement social en Inde.
Ce qui se passe en Inde avec l’instauration d’un Parlement paysan est historique. Le 23 juillet 2021 se tenait la seconde session du parlement paysan sous les regards du pays à 150 mètres seulement du Parlement bourgeois parallèlement en session lui-même.
C’est historique pour le pays où il n’y a jamais eu une telle représentation politique de ceux d’en bas, historique aussi pour le monde au vu de l’importance du pays mais aussi comme indication de la dynamique qui anime les mouvements sociaux qui traversent la planète depuis 2018-2019.
Ce Parlement paysan n’est pas suspendu en l’air. Il repose sur un soulèvement massif du monde paysan et rural (800 millions de personnes en Inde) qui dure depuis 8 mois et qui lui-même est la continuation et l’héritier des valeurs d’un soulèvement populaire, appelé Shaheen Bagh, lui-aussi important mais surtout urbain, de décembre 2019 à mars 2020, qui a été conduit par les femmes contre toutes les discriminations qui divisent la population, religieuses, de castes, de sexe…
Le Parlement paysan n’est pas du folklore symbolique mais la partie émergée d’un immense mouvement de reconquête de la démocratie par en bas, par les plus pauvres.
Contrairement à l’habitude, ce soulèvement paysan, car il s’agit plus d’un soulèvement que d’un mouvement, est animé et dirigé par les plus pauvres d’entre eux.
Ce sont les tous petits paysans qui n’ont guère plus d’un ou deux hectares et qui se louent en même temps comme ouvriers agricoles tout en travaillant comme simples ouvriers à la ville lorsque l’activité agricole est au plus bas, qui sont à la tête de ce soulèvement. Ce sont aussi les ouvriers agricoles qui sont maintenant plus nombreux que les petits paysans propriétaires et avec eux, parmi eux, ce sont beaucoup de femmes paysannes, pauvres parmi les pauvres ou des Intouchables et des Adivasis (indigènes) qui sont les plus exploités et opprimés des paysans et ouvriers agricoles, qui donnent tout son dynamisme et sa détermination au soulèvement.
A leurs côté et avec eux dans le combat, il y a des millions d’ASHA et d’Anganwadi, des femmes qui jouent un rôle vital à la campagne dans le domaine de la santé sociale et santé tout court, tout comme des millions d’ouvriers de tous métiers dans les villages et les bourgs qui participent au soulèvement.
Ainsi, comme souvent dans bien des pays en soulèvement depuis 2018-2019, mais de manière encore plus évidente en Inde, c’est le prolétariat qui anime et dirige ce mouvement et lui donne ses particularités les plus radicales.
Et comme en Russie en 1905 et 1917 avec les soviets, ce prolétariat a réinventé et réinvente en permanence une démocratie des pauvres, des exclus, des exploités et opprimés qui s’étend peu à peu à toutes les classes populaires contre la démocratie représentative bourgeoise complètement dénaturée par la dictature des riches, du capital toujours plus prégnante. Les initiatives démocratiques du soulèvement paysan défient toute classification traditionnelle.
Le soulèvement paysan occupe des kilomètres et des kilomètres d’autoroute à Delhi ou ailleurs dans le pays pour établir des Communes libres abritant des militants de tous bords, des artistes et intellectuels, des syndicalistes, des féministes et écologistes et tous les débats, les plus riches et les plus libres, à l’envers de la société de Modi qui verrouille toute expression libre.
Le soulèvement paysan a transformé les occupations de péages autoroutiers en sites de protestations permanentes qui sont devenus des lieux d’Assemblées Générales journalières regroupant des centaines ou des milliers de paysans et leurs soutiens, prenant mille et une décisions quotidiennes, en sachant que depuis novembre 2020, il y a une centaine d’occupations continues de ces péages/AG rien que dans l’État du Pendjab.
Le soulèvement organise la démocratie directe des Mahapanchayats massifs de 10 000 à 200 000 participants, des réunions Assemblées Générales de démocratie directe associant paysans, ouvriers, femmes, jeunes, étudiants, coalition de syndicats agricoles avec des khap panchayats , structures municipales ancestrales, qui forment des structures de pouvoir local, capables d’imposer le bannissement social des dirigeants BJP et alliés, c’est-à-dire de les empêcher d’avoir une quelconque activité publique, capable de les assigner à résidence, d’empêcher leurs déplacements, leurs réunions, bref, capables de les réduire au silence.
Le soulèvement paysan a construit une démocratie économique par la solidarité, en généralisant l’idée du Langar (repas collectif gratuit pour tous chez les Sikhs) à tous les objets du quotidien et notamment sanitaires dans l’épidémie, pour mettre en place des centres de santé gratuits ouverts à tous, nourrir gratuitement les habitants de bidonvilles ou nourrir et loger les travailleurs “migrants” qui ont perdu travail et revenu avec les confinements, éduquer leurs enfants et ceux des autres, ceux des bidonvilles par exemple…
Le soulèvement paysan a imposé la lutte commune de tous en l’imposant par la démocratie d’en bas en réussissant à nouer des alliances avec les confédérations syndicales pour une lutte convergente plus radicale sous la pression de leurs bases, en construisant un front des ouvriers et des paysans auquel tous ceux d’en bas aspiraient pour être plus efficaces.
Le soulèvement paysan participe à toutes les luttes, celles des femmes contre leur oppression, des indigènes pour protéger leur culture et leurs forêts, des étudiants pour leurs droits aux études, des usagers contre la hausse des prix et les anime de sa détermination et d’une volonté de convergence…
Partout il a innové dans les pratiques démocratiques, cassant systématiquement toutes les barrières entre religions, castes, sexes et corporatismes… qui divisent et empêchent l’échange, le débat, l’union, une démocratie réelle des exploités et opprimés.
Le soulèvement paysan imprègne peu à peu tout le pays et les conditions diverses de ses pratiques, devenant le pivot social et sociétal de toutes les luttes.
Ainsi, les ouvriers de la Défense qui étaient appelé à la lutte le 23 juillet contre la suppression de leur droit de grève ont manifesté dans plusieurs États mais ont aussi envoyé une délégation au Parlement paysan. Début août ce sont les ouvriers de la sidérurgie en lutte contre leur privatisation qui monteront en nombre à Delhi et passeront deux jours auprès des paysans.
Mais plus que cela encore, le soulèvement paysan a permis la libération de milliers et de milliers d’initiatives multiples et diverses, petites ou grandes, qui traversent maintenant la société indienne tous les jours et la changent à tous les niveaux sous l’influence de cette poussée démocratique d’en bas.
La semaine dernière par exemple, sans les paysans, à Raipur, la capitale du Chhattisgarh il y a eu une sorte d’audition juridique publique officielle sur la condition des travailleurs migrants. Mais chose inimaginable avant le soulèvement paysan, ça n’a pas été une audition où les victimes présentent leur cas à un panel d’experts et de juges, mais une audition où le jury décisionnel était composé de 17 travailleurs migrants eux-mêmes, renversant ainsi totalement le regard et les décisions prises.
Autre exemple du changement d’ambiance, de jeunes chômeurs de l’Uttar Pradesh ont monté en farce le gouvernement terriblement dictatorial de Yogi, ce que personne n’aurait osé faire il y a quelques mois tellement il faisait trembler tout le monde, un incident qui a servi à mettre en évidence le chômage généralisé parmi les jeunes instruits dans un État où la parole était pourtant totalement verrouillée par le BJP.
La semaine dernière encore, contre la hausse des prix et notamment de l’essence, parmi de multiples manifestations traditionnelles des partis et syndicats divisées ville par ville, État par État, les paysans ont pris une initiative d’une journée nationale commune qui a été très suivie et, depuis, des citoyens ont lancé d’eux-mêmes une campagne “Merci Modi” sur les réseaux sociaux se prenant en photo avec le portrait du Premier ministre Narendra Modi et “Merci Modi” devant les pompes à essence, pour dénoncer la hausse des prix de l’essence et du diesel. Alors que le gouvernement punit sévèrement toutes ces actions sur internet, cela n’a pas empêché l’initiative d’avoir un succès viral.
La société indienne se transforme par en bas sous l’influence paysanne au fur et à mesure qu’elle se crispe en haut sous l’influence des capitalistes. C’est tout cela, toutes les initiatives prises par en bas, par ceux d’en bas dans la foulée du soulèvement paysan et sa structuration en démocratie directe qui donnent du poids et de l’autorité au Parlement paysan, forment son pouvoir naissant, qui s’oppose de plus en plus centralement à celui de Modi et des capitalistes.
Aujourd’hui, des députés de différents grands partis d’opposition mais ensemble, portant les pancartes des revendications des paysans, ont perturbé le fonctionnement du Parlement bourgeois, puis sont allés manifester à l’extérieur, rendant hommage et d’une certaine manière allégeance au soulèvement paysan et son Parlement.
Le soulèvement paysan était devenu le pivot de toutes les luttes sociales et sociétales du pays. Il est en train de devenir un pivot politique, apparaissant comme un deuxième pouvoir, dessinant la possibilité d’une société plus fraternelle, d’un monde meilleur, en Inde et pour toute la planète.
Il y a encore beaucoup de chemin à faire, beaucoup d’obstacles à surmonter, mais le chemin est tracé pour ce qui anime en profondeur toutes les colères populaires actuelles dans le monde.
Article du 23 juillet 2021, de Jacques Chastaing
Nous ne pouvons pas nous empêcher de critiquer le pauvre article du monde diplomatique de juin 2021 sur l’Inde, intitulé Covid 19, les causes du désastre, rédigé par un soi-disant spécialiste de l’Inde, Christophe Jaffrelot. Qui soigneusement reste rivé au processus électoral des différentes forces politicardes en lisse sans jamais évoquer une seule fois le soulèvement incroyable qui révolutionne l’Inde actuellement. Quelle ridicule pour un journal qui prétend informer d’une manière critique et indépendante sur les bouleversements en cours sur la planète.
Nous débutons cette émission par un entretien réalisé avec Romain, de la CGT énergie, car ce mardi 22 juin aura lieu a l’appel de la CGT FNME, une manifestation nationale pour défendre un service public de l’énergie.
Le 3 juin dernier se tenait à Marseille, un rassemblement cheminot à l’appel de la section locale de SUD Rail contre la privatisation du service public ferroviaire. Dans le cadre de la régionalisation des transports qui n’est qu’une privatisation rampante, en accord avec les injonctions de l’union européenne, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’une des régions françaises les plus déterminés à ouvrir au privé les transports. Un rassemblement combatif, mais malheureusement pas unitaire.
Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé à Marseille.
Le groupe Signify (ex-Philips Lighting), spécialiste mondial des produits, systèmes et services d’éclairage LED connectés, a annoncé son intention d’externaliser les activités de son centre de distribution de Villeneuve-Saint-Georges au groupe logistique ID Logistics.Ce transfert doit prendre effet le 1er juillet. Les syndicats ont pris connaissance de cela le 6 avril dernier. Depuis fin mai un piquet de grève est organisé.
C’est depuis ce site industriel situé à la limite de Villeneuve-Saint-Georges et Valenton que transitent 28% du flux logistique européen des équipements d’éclairage. Environ 180 salariés (127 en CDI et 55 intérimaires en moyenne). Rien n’est dit sur l’avenir des intérimaires.
Au 1er janvier 2022, ID Logistics va déménager la plateforme au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, à 35 kilomètres, pas desservi par les transports en commun. Or la plupart des salariés habitent près du site.
De plus ils devront passer sous le statut de la convention des transports beaucoup moins avantageuse que celui de la métallurgie.
Dans cette dernière partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 8 juin 2021, sur le piquet de grève du site Signify de Villeneuve-Saint-Georges.
Depuis le 3 décembre 2020, un mouvement sans précédent dans le social et médico-social bouillonne dans toutes les régions. Les travailleurs.e.s du social et médico-social, du secteur privé comme du public sont unis et la mobilisation s’est accélérée par la réussite de la grève reconductible des 7-8-9 avril 2021.
Dans l’émission de ce jour, il sera question de la place du travail social dans notre société. Nous en parlerons en compagnie d’Alice, assistante sociale et membre du comité de mobilisation du travail social et cela sera ponctué par des extraits de l’assemblée générale qui se tenait a distance le 31 mai 2021
Depuis le début de l’année, cinq collègues, dont quatre ont déjà été convoqués à deux reprises au rectorat, ont reçu des rapports de la part de la direction de l’établissement : tou.te.s sont élu.e.s et/ou syndiqué.e.s, et les motifs sont toujours peu étayés. Ces convocations arbitraires et ces menaces de sanctions à répétition créent un climat de stress et de détresse chez nombre de personnels.
Un rassemblement a eu lieu le 31 mai au rectorat de Créteil dont dépend la Seine-Saint-Denis. Dans ce reportage, nous allons entendre les interventions et entretiens réalisées ce même jour.
Ils et elles n’ont reçu que des tapes sur les doigts, mais cette répression rappelle celle de la Poste actuellement où encore France Télécom en son temps.
Les travailleurs de La Centrale de Gardanne en grève reconductible depuis le 7 décembre 2018 avec des travailleurs de l’énergie de la région parisienne et d’autres salariés des Bouches-du-Rhône devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Ils ont fait le voyage pour appuyer leur demande de suspension en référé du plan de casse de l’emploi de GazelEnergie validé par la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) anciennement la DIRECCTE en attendant que ce Tribunal statue sur le fond le 12 juillet 2021.
Nous allons entendre un reportage réalisé le 27 mai dernier devant le tribunal de tribunal administratif de Cergy ou exprimerons les salariés de La Centrale de Gardanne en grève.
Depuis la réalisation de ce reportage, nous apprenons ce 2 juin que le plan de sauvegarde de l’emploi a été suspendu.
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons trois sujets.
Nous débuterons cette émission avec un entretien réalisé ce 25 mai avec un salarié de la ville de paris sur l’action mené ce même jour dans la capitale par les éboueurs contrele passage a un service privé de la voirie. Cela fait suite au mouvement social a la ville de paris contre le projet d’augmentation du temps de travail.
En seconde partie d’émission, nous reviendrons sur la victoire des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles après plus de 22 mois de grève. À cet effet, nous entendrons les grévistes de l’hôtel Ibis revenir sur cette fin de grève victorieuse.
Et nous terminerons cette émission, par un reportage réalisé le 22 mai dernier a Bezons dans le val d’Oise, lors d’un rassemblement sur le site de l’entreprise PPG. PPG est spécialisée dans la production de mastics pour l’aéronautique et l’automobile. En effet, La direction de PPG Sealants Europe a annoncé un plan de cessation d’activités lors d’un comité social et économique (CSE), le 1er octobre 2020. La fermeture définitive est annoncée pour l’été 2021.
Une partie des salariés est en grève depuis le 29 avril et nous entendrons les prises de paroles et interviews réalisées ce 22 mai 2021, lors du rassemblement devant le site, qui réunissait plusieurs entreprises en luttes.
L’affaire des « policiers brûlés à Viry-Châtillon » débute le 8 octobre 2016 vers 15 h par l’attaque de deux voitures de police postées en observation au carrefour menant à La Grande Borne, un quartier de Viry-Châtillon dans l’Essonne. Un groupe de personnes s’en prennent aux véhicules de police, jette des cocktails Molotov en direction des agents à l’intérieur des voitures.
Une policière est grièvement brûlée aux mains et aux jambes tandis qu’un adjoint de sécurité est grièvement brûlé. L’attaque provoque un fort émoi parmi les policiers, émoi qui va jusqu’à l’organisation de manifestations de protestation et la constitution d’une association : Mobilisation des policiers en colère. Le gouvernement réagit également à cette attaque.
Treize accusés sont jugés par la cour d’assises de l’Essonne à l’automne 2019. À l’issue du verdict prononcé le 4 décembre, huit d’entre eux sont condamnés à des peines allant de dix à vingt années de prison, tandis que les cinq autres sont acquittés. Le Parquet fait appel de cette décision quelques jours plus tard. Le 17 avril 2021, la Cour d’assises des mineurs de Paris acquitte huit des accusés et condamne les cinq autres à des peines allant de six à dix-huit ans d’emprisonnement.
Cinq ans après les faits de Viry-Châtillon une enquête de Mediapart, construite autour de vidéos et de documents inédits, dessine un fiasco policier et judiciaire qui a conduit des innocents à passer des années en prison, avant d’être finalement acquittés par la cour d’assises des mineurs de Paris en appel le 18 avril 2021. Les policiers se déclarent les victimes d’une justice laxiste, alors qu’ils feraient mieux de se taire aux vues des documents et des faux qui devraient leur valoir selon la loi des poursuites.
Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont rédigé des procès-verbaux truqués, ne correspondant pas aux déclarations de plusieurs mis en cause et d’un témoin central, ce qui a eu des conséquences importantes dans la conduite de l’enquête judiciaire et sur la vie des jeunes incarcérés à tord.
Les policiers ont conduit certains interrogatoires avec des méthodes illégales, en insultant plusieurs jeunes, les intimidant, les décourageant de faire appel à un avocat ou même en proposant des « deals » avec eux ou leur famille. Ce qui n’est évidement pas fait état dans les procès-verbaux joints au dossier.
Ces méthodes auraient pu rester secrètes mais depuis 2007, les gardes à vue sont filmées pour les faits de nature criminelle. Il faut contester le procès-verbal pour espérer en obtenir la copie. C’est ce qu’on fait plusieurs avocats lors de la préparation du procès en appel en mars 2021, découvrant alors les pratiques des policiers et leurs dissimulations.
Indignés par les méthodes policières, cinq avocats ont déposé plainte contre les policiers chargés de l’enquête en dénonçant notamment des « faux en écriture publique ». Un crime en droit français, qui peut en théorie conduire les policiers à comparaître devant une cour d’assises.
pour illustrée cette affaire, nous allons entendre le travail du site Médiapart surles vidéos d’audition de garde à vue diffusées en accès libre prouvant le truquage des procès-verbaux
LA LUTTE DES TERRITORIAUX DE PARIS : Du 17 au 21 mai, les agents territoriaux employés par la Ville de Paris ont manifesté par diverses actions et des journées de grève contre l’augmentation de leur temps de travail annuel, qui passerait de 1 552 à 1 607 heures.
Prévue pour le 1er janvier 2022, cette mesure se traduirait par une perte d’au moins huit jours de congés et un réaménagement contraignant des horaires, notamment pour les banlieusards, qui sont la majorité.
Cette attaque a été programmée dès 2019, par la loi de transformation de la fonction publique, dite loi Dussopt, qui prévoit entre autres d’aligner le statut des agents du secteur public sur ceux du privé. Son but, telle qu’elle a été présentée, serait « d’améliorer la qualité et l’efficacité des services publics » ainsi que « les droits sociaux des agents publics, dans le sens d’une plus grande équité entre les agents de la fonction publique et ceux du secteur privé.
Pour les classes dirigeantes, la justice sociale consiste à ôter à une catégorie de travailleurs les quelques avantages qu’ils ont pu obtenir par leurs luttes ! Quant à l’efficacité du service public, toutes les mesures de restriction budgétaire, à commencer par celles frappant les hôpitaux, ainsi que les fermetures d’écoles, de postes, de petites lignes de chemins de fer, etc. montrent le peu de cas que les gouvernements successifs font de leur « qualité ».
Jeudi 20 mai 2021, ce tenait un rassemblement des territoriaux devant la mairie du 11 arrondissement de Paris et dans cette seconde parties d’émission, nous allons entendre le reportage réalisé ce jeudi. les manifestantes et manifestant parlerons de leurs conditions de travail et de leurs revendications.
Paris 10 mai 2021 ; conseil de discipline d’Ahmed Berrahal
Le lundi 10 mai a eu lieu le conseil de discipline d’Ahmed Berrahal, près de 200 personnes étaient venues place Lachambeaudie pour le soutenir, pour s’opposer avec force à son licenciement.
Ahmed est délégué du personnel CGT, référant harcèlement. Il se bat avec ténacité et sans compromis contre les mauvaises conditions de travail et soutient les femmes qui se font harceler sur leur lieu de travail. Malgré les grandes intentions et la féminisation de la PDG de la RATP, la boite ne fait rien et à tendance à sanctionner les femmes victimes de harcèlement et les délégués syndicaux qui les soutiennent.
Ahmed est un syndicaliste de base qui prend son mandat au sérieux, il fait parti de ces syndicalistes qui se battent avec leurs collègues, qui cherchent par tous les moyens à dénoncer les conditions de travail dégueulasses et se battent pour les améliorer, à renforcer le camps des travailleurs et à l’élargir ; il a été de ceux et celles qui ont fait vivre la convergence des luttes pendant la contre réforme des retraites, qui ne rechignait pas à bloquer les dépôts de bus, ni à faire des grèves reconductibles, qui a pris position contre les crimes racistes et sécuritaire. Il est déjà passé en conseil de discipline et a pris deux mois de mise à pied pour avoir fait vivre son engagement syndical ! Il risque lors de cette deuxième comparution son licenciement.
Une campagne de soutien a été réalisée à l’appel de ses collègues : appel/vidéo de 30 agents RATP à faire grève en solidarité avec Ahmed : « Nous sommes 30 agents de la RATP, au dépôt de bus de Flandre et ailleurs, et nous lançons un appel urgent à nos collègues : ne laissons pas se faire licencier notre camarade Ahmed, syndicaliste référent harcèlement et secrétaire de La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). Pour nous, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et à un moment il faut savoir dire stop ! Stop au harcèlement, stop aux violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, aux pressions et à la dégradation de nos conditions de travail…
Tous Ahmed, tous en grève le 10 mai ! ». Malheureusement, comme à son accoutumé, la confédération a une fois de plus brillé par son absence de soutien ; aucun communiqué, aucune affiche, autocollant… n’ont été réalisés par la centrale. Devant la mobilisation du 10, le lendemain elle s’est fendu d’un texte !
« Est-ce que oui ou non la CGT RATP (pas la CGT RATP bus, pas la CGT RATP métro RER), la CGT RATP a fait un tract avant le conseil de discipline d d’Ahmed ? Est-ce que le secrétaire de la CGT RATP est venu à Flandre lors de l’entretien ? Est-ce que le Secrétaire de la CGT RATP est venu à Lachambeaudie hier ? »NON !
Une fois de plus nous tenons à faire la distinction entre les syndicalistes de bases qui se battent pour leur classe et les bureaucrates cogestionnaires du capitalisme qui défendent leurs places.
Ce reportage a été réalisé le 10 mai 2021 devant le conseil de discipline de la RATP ou comparaissait Ahmed Berrahal.
Cette dernière année, les soignant.e.s ont fait l’actualité. Au mois de février ils étaient mobilisés depuis plus d’un an ; au mois de mars ils étaient des héros en 1ère ligne ; au mois de juin ils étaient des manifestants violent, au mois de septembre nous n’entendions plus parler d’eux.
Pourtant, c’est en novembre que s’est déclarée la deuxième vague ; alors que nous sommes en pleine troisième vague, les hôpitaux n’ont pas cessé d’être surchargés. Qu’en est-il de nos héros ? Où ont-ils disparu ? Finalement Macron est “en guerre”, et il a sacrifié la 1ère ligne.
Dans cette deuxième émission, nous poursuivons avec le récit de soignants et soignantes. Un bilan de la seconde vague. L’expression de leurs volontarismes qui se heurte à la machine hospitalière, comment articuler un mouvement de gréve à l’hôpital à ce moment-là ? Le manque de matériel, la dévotion qu’induit ce métier, imaginer une structure de soin débarrassée des contingences économiques et du pouvoir.
Depuis jeudi 4 mars, plusieurs intermittent·es occupent le théâtre de l’Odéon, à Paris. Chaque jour, se tient devant le théâtre une agora ou plusieurs thèmes sont débattus. Le vendredi 26 mars 2021, le collectif Occupation Odéon 2021 lance ses vendredis de la colère et organisait une manifestation contre la réforme de l’assurance chômage !
Dans ce premier reportage, nous seront dans le cortège et nous entendrons plusieurs entretiens réalisé lors de cette manifestation.
Depuis début janvier, les agents qui assurent la maintenance des voies (l’Infrapole) du secteur de la gare du nord à Paris sont en grève pour demander une meilleure reconnaissance de leurs conditions de travail et une revalorisation salariale, à la hauteur de 20 € supplémentaires par jour.
Ce 18 mars 2021, ses même agents de maintenances, se sont rassemblées près de la gare du nord avec leurs soutiens. Dans cette seconde parties d’émission, nous entendrons différentes prises de paroles et un entretien avec un agent qui nous parle de ce mouvement de gréve.
Aujourd’hui dans cette émission du jeudi 04 mars 2021, il sera question du rail.
Dans un premier temps, nous vous diffusons le message de solidaire RATP autour de la campagne de discrédit menée par la RATP contre ses agents, que nous avons récupéré sur la page Facebook de solidaire RATP et intitulé “Alerte fake news”. Campagne de communication, qui sert le processus de privatisation enclenchée par Valérie Pecresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France.
Dans un second temps, nous vous diffusons un montage autour de la gréve des agents de maintenance des voies de la SNCF à Gare du Nord, déclenchée le 18 janvier 2021. Ces agents luttent pour l’amélioration de leur condition de travail.
Vous entendrez une interview qui a été réalisé le 18 février 2021 avec l’un de ces agents. Ensuite vous entendrez un reportage réalisé le 02 Mars 2021 lors de leur rassemblement à la Plaine Saint-Denis devant le siège de l’Infrapole.
Pour finir, nous vous diffuserons, l’interview de Clément, agent du technicentre de Châtillon, centre de maintenance des TGV, avec qui nous reviendrons sur la lutte menée en octobre 2019, et les nouveaux enjeux pour ces prochains mois.
Deux cents emplois en moins sur le site de Grandpuits, 500 autres supprimés chez les sous-traitants qui dépendent de la raffinerie. C’est ce que dénonce l’intersyndicale CGT, FO, CFDT depuis l’automne, ainsi que les salariés en grève depuis le 4 janvier 2021. Une action a eu lieu mardi 26 janvier devant le siège de Total à La Défense. Un rassemblement avait été organisé pendant que quelques militants venus en soutien repeignaient en vert l’entrée du bâtiment. Probablement, la partie la plus verte de l’activité du groupe pétrolier connue à ce jour.
Quelle suite donner à cette grève ? Ce 9 février, au 36e jour de grève, une nouvelle réunion se déroule au siège de Total à La Défense qui peut déterminer l’avenir du site de Grandpuits.
Total se cache derrière un “greenwashing” pour supprimer des postes
Un salarié
Nous nous sommes rendus à l’assemblée générale qui se tenait sur le site de la raffinerie de Grandpuits, le 2 février 2021, où des salariés ont pris la parole pour exposer leur vision sur la stratégie à venir. Un raffineur est venu nous parler de son engagement dans la grève et un autre salarié nous a expliqué ce qu’était le projet « Galaxie ».
Pour les suivre, les contacter : https://www.facebook.com/RaffineursEnLutte/
L’agent orange convoqué devant la justice française
Jamais une victime vietnamienne n’a obtenu justice
Le lundi 25 janvier 2021 se tenait à Evry un procès de David contre Goliath, au rapport de force pour le moins inégal, intenté par l’ancienne journaliste franco-vietnamienne Tran To Nga contre une vingtaine de firmes chimiques ayant produit ou commercialisé l’agent orange, dont Monsanto et Dow Chemical.
Du haut de ses 79 ans, Tran to Nga ne désarme pas. A peine diplomée, elle avait rejoint les rangs du Front de libération du Sud-Vietnam en pleine guerre. De 1961 à 1971, les Etats-Unis ont déversé par millions de litres le défoliant, surnommé “agent orange”, pour débusquer les combattants du Viet-Cong, tapis dans les sous-bois, et détruire leurs récoltes.
Je savais que c’était un défoliant, mais je ne connaissais pas sa toxicité pour l’être humain
Tran to Nga
A l’époque, déjà, la communauté scientifique avait alarmé contre les effets de cette arme chimique utilisée massivement par les Américains. Tran To Nga a souffert d’un cancer du sein, de tuberculoses à répétition. Ses enfants sont nés, atteints de mal-formations cardiaques et osseuses. Sa fille aînée est morte à dix-sept mois de ses insuffisances cardiaques. La militante veut faire reconnaître la responsabilité des firmes qui ont produit et vendu la substance aux Etats-Unis.
Le combat de Tran to Nga a commencé en 2014, alors que d’autres demandes similaires en 2009 ont été déboutées par la Cour suprême aux Etat-Unis. Ce procès apparaît donc comme celui de la dernière chance pour l’ensemble des victimes vietnamiennes de l’agent orange.
À l’appel de différents collectifs, dont Vietnam Dioxine, un rassemblement doit se tenir samedi 30 janvier à 14 h 30, place du Trocadéro à Paris, pour les victimes vietnamiennes de l’arme chimique.
SUIVI DE
L’autre crise
La grève se poursuit à la raffinerie de Grandpuits
A Grandpuits, mercredi 20 janvier 2021 : “On n’est pas satisfaits sur nos revendications.”
Depuis le 4 janvier, les effectifs de la raffinerie sont en grève. Au mois de septembre dernier, Total a annoncé sa volonté de cesser le raffinage et de transformer son site en une plate-forme “zéro pétrole” consacrée à la production d’agro-carburants. Cent cinquante emplois sont menacés.
On risque pas d’éteindre le feu !
Mercredi 20 janvier 2021, les délégués exposaient les dernières propositions de la direction concernant le PSE (en novlangue : le plan de sauvegarde de l’emploi).
Banderole lors d’une manifestation, le 30 mars 2019
Aujourd’hui mardi 26 janvier est un jour d’appel à mobilisation et nationale dans l’éducation nationale.
À cette occasion nous en profitons pour vous diffuser deux interviews, l’un assistant d’éducation dans la région parisienne réalisée lundi 25 janvier 2021 et l’autre avec une professeure dans un lycée en banlieue parisienne réalisée le 24 janvier 2021.
Un moyen pour nous de revenir avec eux sur les différentes polémiques qui ont agitée le milieu scolaire depuis cette rentrée de septembre 2020, de revenir sur les stratégies de gréve, mais aussi sur la manière dont l’école se présente, avec les différentes réformes de l’éducation nationale qui se sont appliquées ces dernières années et qui sont en projet, de plus en plus comme un outil de contrôle sociale au service de l’État.