Depuis le 4 mars 2021, une cinquantaine de personnes, intermittentes/ intermittents du spectacle, travailleurs/ travailleuses des secteurs de l’hôtellerie, de l’événementiel, du tourisme et de la culture, occupent le théâtre de l’odéon à paris.
Cette action est menée pour manifester leur colère de la situation. Tous souhaitent interpeller le gouvernement sur leur situation et réclament, notamment, la prolongation de l’année blanche pour les intermittents/ intermittentes.
Pour illustrer cela, en ce début d’émission, nous entendrons un son pris sur le net sur l’occupation de l’intérieur du théâtre de l’Odéon puis un reportage que nous avons réalisé ce samedi 6 février devant ce mème théâtre.
En seconde partie d’émission, nous nous rendrons dans le val de Marne ouce 4 mars les grévistes des différents sites, répondant à un appel à la grève posé par la CGT Sanofi, étaient réunis à Vitry-sur-Seine pour une marche funèbre, celle de la recherche.
Paris 10 février 2021; action conjointe gaziers / électriciens
Comme d’autres services publics (poste, rail), le secteur de l’énergie doit obéir aux injonctions néolibérales de la Commission européenne. En application d’une directive européenne de 1996, la production et la distribution d’électricité doivent être soumises aux règles de la concurrence et permettre l’entrée d’acteurs privés.
Le projet Hercule, se conforme à cette logique et EDF sera divisé en trois pôles : le pôle « Bleu », abritant le nucléaire et le thermique (charbon, gaz), qui restera public à 100 % ; le pôle « Azur », qui concerne l’hydraulique, avec la possibilité d’une privatisation partielle ou totale des barrages ; et le pôle « Vert », regroupant le réseau de distribution et les énergies renouvelables, qui sera également ouvert aux capitaux privés. Le 6 février dernier, nous recevions des salariés d’EDF, pour nous parler de ce projet.
Nous serons en studio avec Nico, Malek et Romain, salariés d’EDF et en leur compagnie, nous reviendrons sur le processus qui amène au projet Hercule et nous diffuserons en début d’émission, un reportage réalisé le 10 février dernier à Paris lors d’une action conjointe mené par des électriciens/ électriciennes et gazières/ gaziers.
Aujourd’hui dans cette émission du jeudi 04 mars 2021, il sera question du rail.
Dans un premier temps, nous vous diffusons le message de solidaire RATP autour de la campagne de discrédit menée par la RATP contre ses agents, que nous avons récupéré sur la page Facebook de solidaire RATP et intitulé “Alerte fake news”. Campagne de communication, qui sert le processus de privatisation enclenchée par Valérie Pecresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France.
Dans un second temps, nous vous diffusons un montage autour de la gréve des agents de maintenance des voies de la SNCF à Gare du Nord, déclenchée le 18 janvier 2021. Ces agents luttent pour l’amélioration de leur condition de travail.
Vous entendrez une interview qui a été réalisé le 18 février 2021 avec l’un de ces agents. Ensuite vous entendrez un reportage réalisé le 02 Mars 2021 lors de leur rassemblement à la Plaine Saint-Denis devant le siège de l’Infrapole.
Pour finir, nous vous diffuserons, l’interview de Clément, agent du technicentre de Châtillon, centre de maintenance des TGV, avec qui nous reviendrons sur la lutte menée en octobre 2019, et les nouveaux enjeux pour ces prochains mois.
Alors que le gouvernement n’a toujours pas fait connaître son choix pour l’avenir du Triangle de Gonesse et l’autonomie alimentaire des Franciliens, les citoyens mobilisés ont choisi de défendre ce patrimoine commun, en vertu de l’article L110-1 du code de l’environnement. Cette préservation signifie l’abandon par le gouvernement de la gare au milieu des champs, à la fois inutile et dispendieuse des deniers publics. Le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) rappelle aussi que les seuls transports aujourd’hui nécessaires sont situés dans des zones proches des habitant-e-s.
Le samedi 13 février 2021, se tenait devant la gare de Villiers-Le-Bel-Gonesse-Arnouville, un rassemblement organisé par des associations du territoire (Villiers-le Bel Voisins solidaires, l’Amicale des locataires du parc CDC Habitat, Vel & Bel, Villiers-Le-Bel Écologie sociale et populaire, ADHEVO) pour réclamer l’abandon de la gare Triangle de Gonesse et l’amélioration des transports du quotidien. Dans ce premier reportage, nous entendrons les prises de paroles et les entretiens réalisé avec une gilet jaune de Saint-Brice et une occupante de la zone à défendre du triangle de Gonesse.
Le dimanche 7 février, joignant la parole aux actes, des signataires déterminés du Serment ont décidé de tenir leur engagement en protégeant les terres de façon plus active encore : ils occupent un terrain sur le Triangle, déclaré première ZAD en Ile-de-France.
Nous étions présents quelques jours avant l’expulsion du 22 février et nous avons réalisé un entretien avec un occupant de la ZAD qui nous parlera de la mise en place de cette occupation.
Nous terminerons cette émission avec un reportage réalisé le 6 février 2021 sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, concernant l’opposition a la tenue des jeux olympiques de 2024. Nous entendrons l’entretien réalisé ce samedi avec des membres des jardins ouvriers d’Aubervilliers, concernés par la construction d’infrastructures liées au JO 2024.
Janvier 2021; Grève et manifestation des aides soignantes pour leurs revendications et en soutien aux paysans dans l’Andhra Pradesh (crédit photo : aplutsoc).
Dans l’émission de ce jour, nous serons en compagnie de Jacques Chastaing, pour continuer à parler du mouvement social en Inde.
Ce qui se passe en Inde est déterminant pour le monde.
L’Inde est certainement parmi les grands pays de la planète, celui qui concentre le pire du capitalisme et du féodalisme. C’est aussi en conséquence un pays en ébullition permanente et aux millions de révoltes.
De plus, avec 28 États et 8 territoires, près de 1 400 millions d’habitants, trois fois l’Union Européenne et ses 27 États, autant que la Chine, mais avec une démographique galopante, l’Inde est le pays à la population la plus nombreuse de la planète. Presque un habitant du globe sur 6 habite en Inde. L’agglomération de Delhi a presque autant d’habitants que l’Espagne.
Le soulèvement paysan actuel qui dure depuis presque 3 mois dans le cadre d’un mouvement plus large de 15 mois est un laboratoire vivant du processus révolutionnaire en cours dans le monde.
I. Un Moyen Age maintenu dans le monde moderne, amplifié par le capitalisme actuel, devient l’étincelle de l’explosion générale
L’Inde n’a pas connu de révolution semblable à celle de 1789 en France voire même à celle de la Chine.
Le mouvement d’indépendance après la seconde guerre mondiale n’a pas cherché à éradiquer l’ancienne classe féodale mais l’a intégrée aux sommets de l’État comme des groupes capitalistes.
Aussi, le Moyen-Âge des divisions de castes, de religions, de sexe s’y est maintenu et y a même été accentué par la phase de capitalisme sénile actuel. Tous les gouvernements successifs, de gauche et de droite, surtout depuis le tournant libéral de 1991, inquiets du bouillonnement des révoltes, ont amplifié ces divisions pour régner. Le gouvernement actuel de Modi, élu en 2014, ne fait que pousser cette tendance jusqu’au bout.
Il y a deux Indes : l’Inde urbaine aisée ou riche qui a produit 102 milliardaires (dont 63 ont des revenus supérieurs à ceux du budget de l’État) et 330 000 individus très fortunés, 1% de la population gagne 4 fois plus que 70% de la population ; et puis il y a le pays des bidonvilles et du monde rural où 800 millions d’habitants vivent avec moins de deux euros par jour, 200 millions souffrent de la faim. 480 millions de travailleurs – soit 93% de l’ensemble- ne sont même pas salariés, sans protection maladie, retraite ou chômage.
Il y a 3 000 castes. Au bas de l’échelle les Dalits. Si l’ombre d’un Dalit (Intouchable) effleure un membre d’une caste supérieure, cela peut motiver son assassinat car son ombre peut rendre “impur”. Il y a ainsi deux meurtres de Dalits (qui sont 200 millions) et trois viols de femmes Dalits par jour parce qu’ils valent moins qu’un animal. Il en va de même des 100 millions d’Adivasis (aborigènes indiens) encore plus méprisés et maltraités.
Aujourd’hui, ce monde d’oppression est en voie d’explosion.
II. Particularités de la paysannerie indienne : un soulèvement prolétarien
Sur 600 millions de paysans, familles comprises, 86% ont moins de 2 hectares ce qui ne suffit pas à vivre et 30% n’ont pas du tout de terres. Beaucoup travaillent comme ouvriers agricoles dans les exploitations plus grandes. Les ouvriers agricoles, 150 millions (souvent Dalits), sont plus nombreux que les “paysans” eux-mêmes, 140 millions et leur nombre croît toujours plus vite.
Dans les années 1960, l’Inde tenta d’assurer une auto-suffisance alimentaire au pays et un revenu minimum aux paysans en plaçant le monde paysan au centre de son action qu’elle qualifiait de “socialiste ».
L’État garantissait l’achat des récoltes à un prix fixé au dessus des prix du marché, des travaux d’irrigation et de routes, des prix cassés de l’électricité et un revenu minimum par des distributions alimentaires ou cent jours de travail par an fournis aux paysans dans des travaux d’utilité publique.
Le « socialisme » indien encouragea la démocratie directe rurale des “Panchayats” (institutionnalisés en 1992), des structures municipales soumises au contrôle d’Assemblées Générales qui organisent la vie du village en matière d’administration locale, d’école, de santé, de retraite et de justice.
Ces protections étatiques ont été grignotées à partir de 1991. Ainsi 34 millions d’agriculteurs ont quitté l’agriculture entre 2004 et 2012, leur exode se poursuit au rythme de 500 000 par an. Ils errent maintenant dans les bidonvilles des grandes cités. 300 000 paysans se sont suicidés au cours des 25 dernières années.
C’est ce qui reste encore de ce monde agricole de paysans prolétarisés, protégés par l’État, baignant avec leurs organisations syndicales dans un modèle socialisant et de démocratie directe que Modi veut éradiquer sous la pression des groupes agro-alimentaires indiens et mondiaux.
Or les paysans indiens ont une longue tradition de révolte, une tous les 3 ans sur les 200 dernières années et leurs révoltes ont été multipliées par six depuis que Modi a voulu liquider les protections étatiques à partir de 2015.
Depuis et pour la première fois, ce sont les paysans pauvres qui mènent les luttes, ciblant particulièrement le capitalisme et deux des groupes principaux bénéficiaires des réformes agricoles de Modi : Ambani et Adani.
De ce fait, ce mouvement entraîne avec lui non seulement la population ouvrière rurale, des employées de crèches et garderies rurales jusqu’à ceux des banques et assurances publiques rurales, les instituteurs, les ouvriers de l’irrigation mais aussi le monde ouvrier de l’industrie et la jeunesse au chômage – tous enfants, frères ou sœurs de paysans – et tous concernés par le combat contre l’oppression et l’exploitation capitaliste. C’est un soulèvement prolétarien.
III. Racines et premiers pas du soulèvement actuel
1. La gauche, Modi, et l’amplification de l’oppression
C’est la gauche qui a conduit le tournant libéral des années 1990, en particulier le parti du Congrès. Pour cela il a amplifié les oppositions religieuses, de castes et l’oppression des femmes.
Issu d’un parti fasciste, le RSS, Modi prolongea cela, créa des milices pour s’attaquer violemment aux Dalits, organisa de multiples provocations entre religions, mit en place des campagnes pour forcer les musulmans et chrétiens à revenir à la religion hindoue, interdit les mariages mixtes religieux et voudrait imposer aux femmes de se signaler au poste de police quand elles sortent de chez elles. Enfin, il donna la nationalité indienne à des réfugiés à condition qu’ils ne soient pas musulmans. Ce fut la mesure de trop.
2. Shaheen Bagh, Décembre 2019/Mars 2020
Cela déclencha une révolte des musulmans, en particulier des femmes, en décembre 2019 qui entraîna peu à peu une bonne partie de la société indienne qui en avait marre de toutes les oppressions.
Le mouvement prit une telle ampleur que les directions syndicales ouvrières (bien que profondément corrompues), appelèrent à une grève générale le 8 janvier 2020.
250 millions de travailleurs firent grève, la plus grosse grève de l’histoire de l’Inde jusque là.
Les directions syndicales ne donnèrent aucune suite. En revanche, le mouvement, lui, continua de plus belle contre toutes les oppressions, se renforçant de multiples grèves, enseignants du primaire, employés d’État, municipaux, gardiennes d’enfants, ouvriers du bâtiment.
Le mouvement s’enracina à Shaheen Bagh, quartier pauvre et musulman de Delhi, où des places furent occupées par 10 000 à 150 000 personnes chaque soir et particulièrement par des femmes du petit peuple, devenant un centre populaire de débat et le centre de l’opposition au régime de Modi. Une espèce de place Tahrir, d’Occupy des prolétaires. Ces occupations furent une bouffée d’oxygène dans cette Inde étouffante où la presse et le monde politique étaient rangés derrière la démagogie communautariste de Modi.
Modi, n’arriva pas à stopper ce mouvement. Sa démagogie raciste et religieuse avait été brisée par la révolte contre la misère qui unifiait toutes les communautés.
On retrouva immédiatement cet acquis fraternel dans le soulèvement paysan.
Modi utilise le covid pour tenter de tout détruire
Ce fut le brutal confinement policier de Modi face au covid qui mit fin à ce mouvement le 24 mars 2020. Modi se déchaîna et voulut utiliser le covid pour écraser toute possibilité de soulèvement et tenter de liquider toutes les protections ouvrières et paysannes.
Dans tous les États de l’Inde que le BJP (parti de Modi) dirigeait, il supprima tous les droits et protections ouvriers en matière d’horaires, d’emploi, de salaires, de conditions de travail, de protection sanitaire. Bien sûr, cela ne touchait qu’une minorité des travailleurs – les autres vivaient déjà dans cet univers sans protections ouvrières – mais c’était la plus organisée.
Modi programma au niveau national la privatisation systématique de tout le secteur public et étatisé, depuis la Défense jusqu’au monde paysan, en passant par les chemins de fer, mines, la santé, l’école…
Dans cette période, les capitalistes licencièrent massivement. Modi les aida en obligeant 50 à 80 millions de travailleurs licenciés considérés comme “migrants” (qui ne sont pas originaires de l’État ou la ville où ils travaillent) à retourner dans leurs villages d’origine, semant un chaos total dans tout le pays. Partis sans ressources et souvent à pied pour des centaines ou milliers de km, certains sont morts. Beaucoup se révoltèrent faisant entendre dans les campagnes un message de détermination : “Nous sommes en train de mourir, aussi nous préférons mourir en combattant“. Leur colère rencontra celle des travailleurs restés en ville qui explosa dans 21 des États et territoires indiens, beaucoup n’ayant reçu aucun salaire en mars et avril, parfois après.
Les directions syndicales ont alors rappelé à de multiples grèves à partir de septembre 2020 mais ces luttes étaient volontairement émiettées
4. Le soulèvement paysan et son orientation ouvrière avec l’AIKSCC
Dès juin, les premières protestations paysannes contre des lois qui visaient à liquider la petite propriété et ruiner le monde paysan se firent entendre et s’amplifièrent fin septembre. Dans le nord, Pendjab et l’Haryana, durant 2 mois les manifestants, des villages entiers, des Dalits et des femmes bloquèrent les autoroutes nationales et les lignes de chemins de fer. Le 5 novembre, ils furent un million à manifester.
Ils étaient conduits par l’AIKSCC, une coordination de 350 puis 500 organisations paysannes créée dans une précédente lutte en 2017.
La révolte ne s’étendit partout qu’à partir d’octobre et surtout à partir de la grève générale que l’AIKSCC réussit à imposer conjointe aux directions syndicales ouvrières le 26 novembre.
Il y eut ce jour-là 250 millions de grévistes et des dizaines de millions de paysans, battant tous les records de mobilisation en Inde et dans le monde.
Les directions syndicales ouvrières n’avaient prévu aucune suite. L’AIKSCC profita de l’élan pur appeler l’ensemble des paysans et ouvriers à une nouvelle grève générale/blocage le 8 décembre. Ce fut encore un gros succès mais moindre et pas suffisant pour permettre à la direction paysanne de prendre la tête de l’ensemble du mouvement pour l’engager dans une lutte commune.
5. La marche sur Delhi, le ciblage politique du pouvoir et le SKM
Une nouvelle coordination paysanne se fait alors connaître à ce moment, le SKM (Front Uni Paysan). Composée de 40 des organisations de l’AIKSCC, elle désigne l’adversaire, le gouvernement appelant à organiser une marche sur les instances gouvernementales à Delhi.
Immédiatement 300 000 paysans partent de tout le pays, franchissent les barrages policiers mais sont bloqués à l’entrée de Delhi par un fort déploiement de forces de police. Ils décident alors de camper aux portes de Delhi. Début janvier, ils donnent un ultimatum au pouvoir : il avait jusqu’au 26 janvier pour retirer ses lois, sinon les paysans rentreraient dans Delhi.
A partir de là, ce fut un feu d’artifice d’actions et d’initiatives avec un objectif politique commun, attaquer Modi, mobilisant bien au delà du monde paysan et de ses revendications.
Les 6 campements paysans aux portes de Delhi deviennent de véritables townships militants de 300 000 personnes où on trouve tous les équipements collectifs d’une ville mais gratuits, regroupant syndicalistes, féministes, artistes, jeunes de bidonvilles, étudiants… des immenses ZAD prolétaires où on refait le monde, fabriquant des convergences, une coordination paysanne déjà un peu ouvrière et citoyenne de fait.
6. Tentative de coup de force du pouvoir, les Mahapanchayats et Rakesh Tikait
Prenant peur, le 23 janvier, le gouvernement autorise les paysans à rentrer dans Delhi à condition qu’ils défilent en banlieue. Les paysans choisissent alors de faire du 26 janvier – jour de la principale fête nationale en Inde – un défilé national paysan à Delhi avec un million de manifestants, pour redonner cette journée au peuple, indiquant là, la perspective du pouvoir par le peuple, pour le peuple.
Le gouvernement réussit toutefois à atténuer l’effet de cette démonstration en montant ce jour-là une manipulation policière avec le soutien de l’ensemble des médias. Ils font croire que les paysans ont remplacé le drapeau national indien sur le lieu central symbolique du Fort Rouge par le drapeau sikh, prouvant selon eux que les paysans indiens roulent pour le séparatisme religieux sikh. La campagne des médias sème le trouble. Profitant de la confusion, Modi envoie ses bandes fascistes appuyées par la police pour dégager les campements paysans de Delhi dans la nuit du 28 au 29 janvier.
Le coup de force échoue. Les dirigeants paysans du SKM présents et notamment l”un d’entre eux, Rakesh Tikait, appelent à la résistance indiquant qu’ils ne partiraient que morts. Dans la nuit, des dizaines de milliers de paysans et soutiens marchent sur les campements de Delhi dont ils chassent les bandes fascistes, policiers et paramilitaires préférant alors se retirer.
Dans la foulée, Rakesh Tikait appele à un Mahapanchayat le 29 janvier dans l’Uttar Pradesh qui réunit plus de 100 000 participants, ouvrant une nouvelle étape dans le soulèvement.
En s’emparant de la démocratie directe socialisante des Panchayats pour les élargir à tous (Maha), les paysans construisent leur propre pouvoir à la base. Depuis, le soulèvement appelle à des Mahapanchayats partout, associant toutes les catégories, religions, castes et sexes, ouvriers, paysans et étudiants.
Ces structures commencent à exercer leur propre pouvoir. Elles ont décidé avec des Comités de Défense de chasser des zones sur lesquelles elles ont une influence, les militants de la milice fasciste du RSS, du BJP et leurs alliés.
En complément des Mahapanchayats, le soulèvement continue à s’adresser à l’ensemble de la population, en continuant les actions diverses, en appelant tout le monde à venir aux campements de Delhi et à se battre tous ensemble dans des grandes journées communes d’action nationale. Par exemple le 6 février ils ont bloqué les routes du pays et le 18 février ils ont prévu de bloquer les voies ferrées.
Par ailleurs, Rakesh Tikait a annoncé l’objectif d’une marche nationale de 4 millions de tracteurs – une menace visant Modi – comme il y en avait eu 400 000 le 26 janvier à Delhi.
Shaheen Bagh a apporté au soulèvement, la fraternité contre les divisions de castes, religions et sexes. L’AIKSCC a apporté l’union paysans et ouvriers. Le SKM, l’objectif politique de virer Modi. Rakesh Tikait, la construction du pouvoir des ouvriers et des paysans par la démocratie directe des exploités et opprimés. Ce cumul d’expériences des couches les plus avancées, constitue peu à peu un programme en même temps que la direction et les moyens pour y arriver.
Il y a encore beaucoup d’étapes dans ce processus car il faut du temps pour entraîner l’immense masse indienne, sans même parler de toute l’Asie du Sud voire du Sud Est qui est également ébranlée, à l’instar du Pakistan (et d’autres) qui suit un chemin parallèle. Mais le processus est engagé.
La fin de l’année 2019 a été marqué par une déferlante de contexte insurrectionnel dans le monde, Si on semble d’accord pour admettre que les peuples veulent la chute des régimes, la question de l’après de ce qui pourrait succéder a ces chutes restent parfois en retrait. Quelles perspectives pour ces révoltés du monde entier?
Pour réfléchir à ces questions, la cantine syrienne de Montreuil a invité des collectifs et individus du monde entier a des rencontres en ligne internationalistes du 18 au 22 janvier 2021 à l’issue desquelles des podcasts ont été réalisés.
Cette émission est un des podcasts issue de ces rencontres, dans lequel vous entendrez Yahia Hakoum ; chercheur et activiste Syrien, qui revient sur l’expérience des conseils locaux en Syrie.
Nous vous proposons en nouvelle diffusion, une émission de zoom écologie du 7 janvier 2021. Zoom écologie et diffusée tout les jeudi de 20 h 30 a 21 h 30 sur fpp106.3 et rfpp.net
Émission consacrée aux conséquences politiques de l’organisation des JO à Paris avec le collectif NON aux JO 2024 et la Quadrature du Net.
Nous parlons de la loi olympique votée en avril 2018 en vue de la préparation et de la tenue des jeux olympiques de 2024 à Paris. Directement dictée par le comité olympique au pays hôte, cette loi permet notamment une accélération et une facilitation des procédures d’urbanisme afin de tenir les délais (et de limiter les possibilités de contestation).
Sans aucune concertation, aucune information sérieuse, aucun débat, aucune consultation l’État a lancé le déploiement de la 5G. Déjà Orange dit avoir couvert 15 grandes villes, SFR 160 communes… Ça va très vite.
Nous consacrerons plusieurs émissions à ce sujet vu l’importance des bouleversements que la 5G va engendrer. Pour commencer nous avons demandé à Marco du CNRS de nous dire quelles fréquences utilise la 5G et quelle consommation énergétique elle va engloutir.
Avec Benoit de la Quadrature du Net, nous aborderons les possibilités que permet la 5G en matière de surveillance et contrôle social. Nous poursuivrons avec Célia sur Quelle société augure la 5G.
Aujourd’hui mardi 26 janvier est un jour d’appel à mobilisation et nationale dans l’éducation nationale.
À cette occasion nous en profitons pour vous diffuser deux interviews, l’un assistant d’éducation dans la région parisienne réalisée lundi 25 janvier 2021 et l’autre avec une professeure dans un lycée en banlieue parisienne réalisée le 24 janvier 2021.
Un moyen pour nous de revenir avec eux sur les différentes polémiques qui ont agitée le milieu scolaire depuis cette rentrée de septembre 2020, de revenir sur les stratégies de gréve, mais aussi sur la manière dont l’école se présente, avec les différentes réformes de l’éducation nationale qui se sont appliquées ces dernières années et qui sont en projet, de plus en plus comme un outil de contrôle sociale au service de l’État.
Le numéro 52 du journal L’Envolée est censuré dans les prisons. Les pages incriminées par l’administration pénitentiaire (AP) sont celles qui dénoncent plusieurs morts en détention. Dans une note placardée dans tous les établissements et datée du 4 janvier 2021, le ministre de la justice, par la plume de son directeur de l’AP, Stéphane Bredin, vise « un corpus d’articles regroupés sous l’intitulé “Peine de mort en prison” » qui « allèguent des faits de violences volontaires commis par des personnels de l’administration pénitentiaire dans l’exercice de leurs fonctions contre des détenus ayant pu entraîner leur mort ».
« La facture d’électricité a pris 80 % en moins de vingt ans et n’a pas fini d’augmenter »
La réforme de la plus grosse entreprise publique française, EDF, plus de 70 milliards de chiffre d’affaires en 2019 dans le monde, est sur la table. Le feuilleton de la privatisation, dont le premier épisode date de 2004 – séparation d’EDF et GDF, création d’EDF comme société anonyme (SA) à capitaux publics –, continue. Dans l’ombre médiatique de la crise sanitaire, le projet, annoncé en avril 2019, passerait presque inaperçu. Pourtant, depuis novembre, les agents se mobilisent, entre jours de grève et actions, contre « Hercule » qui porte un coup fatal au service public.
Harcelées, agressées et mal-logées, les femmes du foyer Adoma d’Ivry-sur-Seine réclament des conditions de vie dignes.
La révolution est en marche, un collectif d’Aulnay-sous-Bois, organisait un rassemblement de locataires de Paris Habitat, ce 23 janvier, place de l’Hôtel-de-Ville à Paris. Ils demandaient, ce jour-là, à pouvoir être reçus par Ian Brossat, conseiller de Paris, élu PCF, adjoint au logement et membre du conseil d’administration de Paris Habitat, bailleur social le plus important de la Ville.
Où était Ian Brossat ce jour-là ? Où était-il encore ? Aux dires des manifestants, chaque rassemblement organisé pour se faire entendre s’est soldé par l’intervention de la police pour les dégager à coups de gaz lacrymogène. Le collectif est venu en témoigner à la radio, le 6 janvier dernier. A les en croire, aucun tribunal n’a vraiment satisfait aux demandes des locataires. L’une a été blessée par l’effondrement d’un plafond, l’autre a contracté une maladie à force de vivre dans un logement insalubre loué. Et quand la décision de justice tombe, elle a l’aspect d’une sanction : la solution de relogement proposée, qu’on ne peut refuser, se révèle inadaptée aux besoins de la personne.
On en arriverait presque à oublier que payer un loyer, certes modeste, engage en droit le propriétaire à assurer la sécurité des bâtiments qu’il propose. Pourtant, dans le parc social, il est monnaie courante de constater que les bailleurs enrichis par les loyers modestes n’ont rien fait, depuis des décennies, pour en entretenir la pérennité. Où est passée la thune ? Qui s’en soucie ?
Il en va de même pour les foyers Adoma. Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, Konzi, habitant du foyer Adoma, d’Ivry-sur-Seine, qui a créé une association Du gourbi à la dignité, est venu pour dénoncer les conditions de vie d’un autre siècle de la résidence du 4-14, rue Michelet. Lui et ses colocataires marcheront ensemble, ce samedi 30 janvier, au départ de la maison de quartier pour obtenir un logement digne. Ils appellent à soutien.
Adoma a annoncé, dans la foulée, la construction d’un nouveau foyer aux normes.
suivi de
Violences policières
Entretien avec Diané Bah
“La loi sécurité globale vient, en quelque sorte, légaliser ce qui se passe dans l’affaire de la mort de mon frère Ibo”
Le 6 octobre 2019 à Villiers-le-Bel vers 17 heures, Ibrahima Bah, 22 ans, sur son motocross bleu, s’engage dans la rue Faidherbe. A 100 mètres, au carrefour de cette rue, du boulevard Salvador-Allende et de l’allée des Bleuets, au pied de la Cerisaie, à Villiers-le-Bel, trois véhicules de police achèvent un contrôle routier, après avoir poursuivi une Peugeot 206. Selon les fonctionnaires, un fourgon de police, stationné perpendiculairement au trottoir, réalise alors une manœuvre pour « repartir des lieux de l’intervention ». Ibrahima Bah, qui emprunte le trottoir, percute violemment un poteau et meurt sous le choc.
La famille réclame les images de la vidéosurveillance. Des témoins affirment que le camion a délibérément obstrué la route au jeune homme. Mais la justice refuse de réquisitionner ces images pour lever le voile sur les responsabilités dans cette histoire. La famille redoute, désormais, que, comme dans l’enquête sur la mort de Gaye Camara, survenue dans la nuit du 16 et 17 décembre 2018 à Epinay-sur-Seine, la procédure se termine par un non-lieu.
La radio avait recueilli les paroles de Mahamadou Camara et Lendri (collectif Vérité et justice pour Gaye Camara), le 12 décembre 2020, trois jours avant le procès qui s’est tenu le 15 décembre en cour d’appel au tribunal de grande instance de Paris.
Les pratiques que vient entériner la loi globale existent déjà
Suivi de
L’autre crise
23 janvier : manifestation nationale de TUI France à Paris
En 2020, notre activité n’a pas été touchée, nous n’avons pas eu besoin du chômage partiel !
Un salarié de TUI France
La faute au Covid ? TUI France, filiale du voyagiste allemand TUI Group, a annoncé la suppression de 601 postes sur 900. Un PSE (en novlangue : plan de sauvegarde de l’emploi) a été déclenché par la direction. Le syndicat organisait une manifestation nationale, à Paris, le 23 janvier 2021 avec d’autre secteurs.
Le défilé des TUI France a été rejoint par bien d’autres salariés mobilisés dans leurs secteurs respectifs. Nous y avons retrouvé les salariés de Monoprix poursuivis en justice pour avoir mené des actions, alors qu’ils réclamaient, entre autres, la prime Covid. Des gilets jaunes. Un membre de Solidaires nous a annoncé l’ouverture d’une permanence intersyndicale à Limay, près de Mante-la-Jolie. Certains rêvaient, ce jour-là, d’une convergence de tous les salariés touchés par les nombreux licenciements et PSE décrétés depuis le début de la crise sanitaire.
Le gouvernement se vante d’avoir laisser le choix à chacun de se faire vacciner ou non. On le sait, la réalité est bien moins démocratique. De nombreuses plates-formes et organismes privés ont déjà exprimé leur vœu de n’autoriser leurs espaces qu’aux seules personnes vaccinées. Ce premier débat laisse un peu dans l’ombre un deuxième, tout à fait essentiel, celui des données médicales.
On nous dit beaucoup de choses contradictoires… On a l’impression de manquer d’une analyse critique indépendante
L’Assurance-maladie contraint les professionnel·le·s de santé à avoir recours au dossier « vaccin Covid » sur son site, Ameli.fr, dans le cadre de la procédure de vaccination. Le Syndicat de la médecine générale (SMG) a publié, le 11 janvier dernier, un communiqué de presse pour dénoncer ces agissements. S’il est favorable à la vaccination pour venir à bout de l’actuelle pandémie, il souligne l’absence de clarté dans la procédure de transmission des données médicales. Celles-ci, sans autre forme de réclamation, sont en effet transmises, à des fins de recherche, à la plate-forme Health Data Hub et à la Caisse nationale de l’Assurance-maladie.
Parcours du combattant
Les personnes qui entrent dans le parcours vaccinal peuvent « à tout moment », selon les autorités, s’opposer à la transmission de leurs données. Il faut pour cela adresser un courrier écrit soit au directeur de l’organisme de rattachement de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) soit au délégué à la protection des données, soit sur l’espace numérique prévu à cet effet du compte Ameli de la personne. « En cas de difficulté dans l’application des droits énoncés ci-dessus, toute personne peut également introduire une réclamation auprès de la Commission nationale l’informatique et des libertés (CNIL) ». Un parcours du combattant, en somme, qui pourrait en décourager plus d’un !
Deux membres du SMG, Lanja et Louise, sont venues dans notre émission et par téléphone, nous présenter la crise du Covid-19 du point de vue de la médecine générale. Quelle a été sa place dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire ? Celle de la télémédecine ?
Comme les organisations syndicales semblent se désintéresser de leur situation, de nombreux agents appellent à réagir collectivement.
L’autre crise
Les agents RATP sous pression
Vous devez travailler et rien dire !
Selon la cour des comptes, horaires, salaires, primes seraient des freins pour la RATP à l’ouverture à la concurrence et pénaliseraient les futurs appels d’offre. L’Etat veut donc accélérer le dégraissage de l’entreprise, sanctionne, met la pression, flique les agents, licencie sous n’importe quel prétexte pour pouvoir servir une entreprise “privatisable”, en liquidant ce bien commun déjà mis à mal, qu’était la régie des transports.
J’ai vu des machinistes pleurer comme des enfants
Dans cette émission nous ne parlerons pas des tarifs qui ne manqueront pas d’augmenter, des usagers qui deviendront clients. Nous axerons l’émission, avec nos invités, sur les méthodes utilisées par la RATP pour humilier, décourager, pousser à la faute quand elle ne les invente pas, virer ceux et celles qui ne rentrent pas dans les cases des nouvelles donnes du marché du travail.
Huit tentatives de suicide dans le seul dépôt de Croix-Nivert… C’est pas normal, le silence des médias
Leur situation n’est pas sans rappeler les manières utilisées par France Télécoms pour dézinguer la boîte, avec son triste cortège de morts. Cette fois encore, l’Etat est aux manettes, l’Etat emploie des méthodes à la limite de la légalité ou carrément illégales pour arriver à ses fins, l’Etat aussi dégueulasse que les patrons…
Complicité des syndicats majoritaires
Rabhi et Karim étaient dans les studios pour parler de leurs cas et appeler à ne pas subir, à se regrouper et à réagir collectivement. Si les confédérations syndicales ne semblent pas prendre conscience de la situation ou s’en désintéressent, les agents, eux, sont bien décidés à la faire connaître et réagir. Marie-Christine, François, Raphaël, Laurent ont appelé au standard pour témoigner à leur tour, mais également Thierry Renard, avocat de nombreux autres cas, qui dénonce un management agressif et une hiérarchie d’entreprise intouchable qu’il compare par son immunité à la police.
Pour plus d’info et rester en contact : Facebook : DÉNONÇONS LA RATP
Le 17 janvier 2021, sur les terres du triangle de Gonesse
Après l’abandon en novembre 2019 d’EuropaCity, projet climaticide de méga-centre commercial et de loisirs qui prévoyait une piste de ski artificielle sur des terres agricoles d’excellente qualité, les citoyennes et citoyens d’Ile-de-France espéraient le Triangle de Gonesse définitivement sauvé de l’étalement urbain.
La Société du Grand Paris a annoncé le démarrage dès le mois de février de la construction d’une gare en plein champ, dite gare du « Triangle de Gonesse », initialement promise aux promoteurs d’EuropaCity (qui tablaient sur la venue de 31 millions de visiteurs). La construction de cette gare rendrait inéluctable l’urbanisation des terres fertiles du Triangle de Gonesse, alors qu’il n’y a aujourd’hui aucun projet à desservir : les premières habitations sont situées à 1,7 km de l’emplacement prévu.
Pour stopper les travaux et pousser le gouvernement à acter la protection de ces terres agricoles, le dimanche 17 janvier 2021 dans le Triangle de Gonesse, un rassemblement c’est tenu pour refuser l’urbanisation de ces terres agricoles
Nous passerons cette heure d’émission sur cette journée du 17 janvier, et nous pourrons entendre les prises de paroles et entretien réalisé ce même jour et notamment les luttes sur le plateau de Saclay, la lecture du serment du triangle, un entretien avec un faucheur volontaire et avec Jean-Yves Souben, vice-président du Collectif Pour les Terres de Gonesse(CPTG), nous tenterons de voir les suites de ce 17 janvier.
Marche blanche en mémoire de Jimony Rousseau-Sissoko, le 7 février 2021 à Meaux.
Jimony Rousseau est mort, mardi 2 février, à l’hôpital de Jossigny. Le jeune homme, incarcéré au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin, y avait été transféré, c’est là qu’il a succombé à ses blessures. Le 25 janvier, le détenu « vulnérable, [aurait] été roué de coups », portés notamment « à la tête », par « des agents alors qu’il était menotté et maîtrisé au sol », a révélé un surveillant, souhaitant rester anonyme.
On ne parle pas assez des violences pénitentiaires !
Le 7 février, la famille de Jimony a organisé une marche blanche se terminant devant la prison. Une manière d’encourager les prisonniers à témoigner. Plusieurs collectifs ont également pris la parole pour dénoncer les violences policières, faisant le lien avec les violences pénitentiaires.
On n’est pas condamnés à l’échec ! Il faut s’organiser…
La sœur de Jimony, Cora Sissoko, était venue s’exprimer sur les ondes, le 5 février, dans l’émission de « L’Envolée » (diffusée par Fréquence Paris Plurielle, le vendredi de 19 heures à 20 h 30). Nous écouterons son message, puis reviendrons sur les prises de parole, le 7 février, devant le centre pénitentiaire de Meaux. Enfin, nous avons repris le son de « La fin de la police » de la chaîne Youtube Mémoire de lutte.
Marche blanche en mémoire de Jimony Rousseau-Sissoko, le 7 février 2021 à Meaux.
Jimony Rousseau est mort, mardi 2 février, à l’hôpital de Jossigny. Le jeune homme, incarcéré au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin, y avait été transféré, c’est là qu’il a succombé à ses blessures. Le 25 janvier, le détenu « vulnérable, [aurait] été roué de coups », portés notamment « à la tête », par « des agents alors qu’il était menotté et maîtrisé au sol », a révélé un surveillant, souhaitant rester anonyme.
On ne parle pas assez des violences pénitentiaires !
Le 7 février, la famille de Jimony a organisé une marche blanche se terminant devant la prison. Une manière d’encourager les prisonniers à témoigner. Plusieurs collectifs ont également pris la parole pour dénoncer les violences policières, faisant le lien avec les violences pénitentiaires.
On n’est pas condamnés à l’échec ! Il faut s’organiser…
La sœur de Jimony, Cora Sissoko, était venue s’exprimer sur les ondes, le 5 février, dans l’émission de « L’Envolée » (diffusée par Fréquence Paris Plurielle, le vendredi de 19 heures à 20 h 30). Nous écouterons son message, puis reviendrons sur les prises de parole, le 7 février, devant le centre pénitentiaire de Meaux. Enfin, nous avons repris le son de « La fin de la police » de la chaîne Youtube Mémoire de lutte.
Contre la loi de sécurité globale, Marseille 30 janvier 2021
Le 30 janvier dernier, une fois encore, à l’appel de différentes organisations, des milliers de personnes se sont mobilisées contre le projet de loi de “sécurité globale”, à Paris. Une ambiance festive avait surgi sur la place de la République, où teufeurs et monde du spectacle étaient venus appuyer les prises de parole de plusieurs collectifs, dont le syndicat national des journalistes (SNJ), le collectif Vérité et justice pour Gaye Camara et la coordination contre la répression. Ce rassemblement fut rejoint, vers 17 heures, par la manifestation des gilets jaunes qui avait défilé depuis la place de la Nation.
Pas du tout la même ambiance dans les rangs des manifestants, qui arrivent le visage fermé, le corps tendu. Plusieurs accrochages avec des flics encadrant le cortège ont eu lieu. Les manifestants ont essuyé une dizaine de ruées des fonctionnaires cherchant à battre ou à arrêter un manifestant au hasard, comme cela s’était déjà produit le 12 décembre, nous rappelle une gilet jaune, dont nous écouterons le témoignage. Une stratégie d’encadrement de la manifestation, visant à instiller une certaine terreur, en multipliant les arrestations arbitraires.
Comment on se retrouve ensemble ? C’est quoi la stratégie ?
A peine étaient-ils rendus sur la place de la République que l’ordre d’évacuer est pris. Aucun retour n’est possible, faute de temps, sur ce qui vient de se passer, chacun repart avec son incompréhension. Et, de nouveau, c’est la charge musclée des CRS pour ceux et celles qui ne veulent pas évacuer assez vite. Ils arrêtent encore au hasard. A la fin de cette journée, 26 personnes ont été interpellées et placées en garde en vue. Les chefs d’accusation sont les mêmes pour presque tous : outrage, rébellion et attroupement en vue de commettre des dégradations et des violences. Une des personnes interpellées témoigne.
On se sentait comme dans un gros piège à poissons !
suivi de
La coordination est restée sur la simple idée de défendre les journalistes. La loi sécurité globale dépasse largement ce problème-là !
Karine Parrot et Stéphane Elmadjian ont réalisé un documentaire dans lequel sept juristes décryptent les dispositifs techno-policiers prévus par le texte et, au-delà, le projet politique qu’il recèle. Ce sont Pascal Beauvais, professeur à Paris-I Panthéon-Sorbonne, Olivier Cahn, professeur à l’université de Tours, Lucie Cluzel, professeure à Paris-Nanterre, Christine Lazerges, professeure émérite de Paris-I Panthéon-Sorbonne, Raphaëlle Parizot, professeure à Paris-Nanterre, Ludivine Richefeu, maîtresse de conférences à CY Cergy Paris Université et Noé Wagener, professeur à Paris-Est Créteil.
De ces réflexions, nous avons tiré un petit montage pour revenir sur l’essentiel de ce que contient le projet de loi de sécurité globale et montrer à quel point il est important de se mobiliser contre. Le réexamen de la loi et son article 24 passera le 3 mars devant la commission des lois de la Chambre haute, puis les 16, 17 et 18 mars en hémicycle.
Au lieu d’un basculement – comme on a connu historiquement – dans un système autoritaire, on a une construction progressive, par petites touches…
Le patrimoine social architectural et environnemental de la cité-jardin de la Butte-Rouge à Châtenay-Malabry est en péril. Cette cité, devenue une référence de l’urbanisme de l’entre-deux guerres pourrait bien disparaître au profit d’une vaste opération immobilière menée par l’ancien maire Georges Siffredi et son successeur Carl Segaud.
En effet, la municipalité entend raser jusqu’à 80 % de cette cité-jardin utopique de quatre mille logements sociaux, prétextant l’état « catastrophique » des bâtiments, alors que de gros travaux suffiraient à la rendre viable ; aucuns travaux sérieux d’entretien du bâti n’a été réalisé comme il se devrait depuis plus de vingt ans.
Pourtant, y a de l’argent !
Bien qu’à ce jour ni maquette ni plan précis n’ait été proposé aux habitants de Châtenay-Malabry, le projet de destruction entend faire une large place au privé et à des bourses plus fournies. La municipalité a organisé pendant les vacances de Noël une consultation concernant la modification du PLU (plan local d’urbanisme), auquel les habitants de Châtenay-Malabry ont répondu à 87 % défavorablement.
Qu’on ne nous parle pas d’écoquartier… c’est un écoquartier avant l’heure !
Pour freiner les ardeurs du maire et pour qu’il révise sa copie, il faudrait classer la cité-jardin de la Butte-Rouge ; la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, s’y est engagée après une large campagne de presse. Elle a demandé un classement de ce site, mais dans quelles proportions et quand ?
On a envie que ça reste comme ça
Nous avons déjà réalisé deux émissions sur le sujet. Nous poursuivons avec une promenade dans la cité avec l’arrière-petit-fils de l’un des bâtisseurs de ce site remarquable, Marc Sirvin. Un reportage court diffusé sur France Culture servira d’introduction.
Jean-Pierre Garnier, urbaniste, Jean-Baptiste et Marie du DAL (Droit au logement) venus à un pique-nique de mobilisation dans la cité en juillet 2017 prendront la parole pour défendre la Butte-Rouge.
Plus d’informations sur : SOS de la cité-jardin de la Butte-Rouge.
Deux cents emplois en moins sur le site de Grandpuits, 500 autres supprimés chez les sous-traitants qui dépendent de la raffinerie. C’est ce que dénonce l’intersyndicale CGT, FO, CFDT depuis l’automne, ainsi que les salariés en grève depuis le 4 janvier 2021. Une action a eu lieu mardi 26 janvier devant le siège de Total à La Défense. Un rassemblement avait été organisé pendant que quelques militants venus en soutien repeignaient en vert l’entrée du bâtiment. Probablement, la partie la plus verte de l’activité du groupe pétrolier connue à ce jour.
Quelle suite donner à cette grève ? Ce 9 février, au 36e jour de grève, une nouvelle réunion se déroule au siège de Total à La Défense qui peut déterminer l’avenir du site de Grandpuits.
Total se cache derrière un “greenwashing” pour supprimer des postes
Un salarié
Nous nous sommes rendus à l’assemblée générale qui se tenait sur le site de la raffinerie de Grandpuits, le 2 février 2021, où des salariés ont pris la parole pour exposer leur vision sur la stratégie à venir. Un raffineur est venu nous parler de son engagement dans la grève et un autre salarié nous a expliqué ce qu’était le projet « Galaxie ».
Pour les suivre, les contacter : https://www.facebook.com/RaffineursEnLutte/
Le gouvernement se vante d’avoir laisser le choix à chacun de se faire vacciner ou non. On le sait, la réalité est bien moins démocratique. De nombreuses plates-formes et organismes privés ont déjà exprimé leur vœu de n’autoriser leurs espaces qu’aux seules personnes vaccinées. Ce premier débat laisse un peu dans l’ombre un deuxième, tout à fait essentiel, celui des données médicales.
On nous dit beaucoup de choses contradictoires… On a l’impression de manquer d’une analyse critique indépendante
L’Assurance-maladie contraint les professionnel·le·s de santé à avoir recours au dossier « vaccin Covid » sur son site, Ameli.fr, dans le cadre de la procédure de vaccination. Le Syndicat de la médecine générale (SMG) a publié, le 11 janvier dernier, un communiqué de presse pour dénoncer ces agissements. S’il est favorable à la vaccination pour venir à bout de l’actuelle pandémie, il souligne l’absence de clarté dans la procédure de transmission des données médicales. Celles-ci, sans autre forme de réclamation, sont en effet transmises, à des fins de recherche, à la plate-forme Health Data Hub et à la Caisse nationale de l’Assurance-maladie.
Parcours du combattant
Les personnes qui entrent dans le parcours vaccinal peuvent « à tout moment », selon les autorités, s’opposer à la transmission de leurs données. Il faut pour cela adresser un courrier écrit soit au directeur de l’organisme de rattachement de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) soit au délégué à la protection des données, soit sur l’espace numérique prévu à cet effet du compte Ameli de la personne. « En cas de difficulté dans l’application des droits énoncés ci-dessus, toute personne peut également introduire une réclamation auprès de la Commission nationale l’informatique et des libertés (CNIL) ». Un parcours du combattant, en somme, qui pourrait en décourager plus d’un !
Deux membres du SMG, Lanja et Louise, sont venues dans notre émission et par téléphone, nous présenter la crise du Covid-19 du point de vue de la médecine générale. Quelle a été sa place dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire ? Celle de la télémédecine ?
Le projet « Hercule », avec son look sympa, son nom de film de Walt Disney et son code couleur qui n’est pas sans nous rappeler les meilleures séries de notre enfance, n’a rien de rassurant.
« La facture d’électricité a pris 80 % en moins de vingt ans et n’a pas fini d’augmenter »
La réforme de la plus grosse entreprise publique française, EDF, plus de 70 milliards de chiffre d’affaires en 2019 dans le monde, est sur la table. Le feuilleton de la privatisation, dont le premier épisode date de 2004 – séparation d’EDF et GDF, création d’EDF comme société anonyme (SA) à capitaux publics –, continue. Dans l’ombre médiatique de la crise sanitaire, le projet, annoncé en avril 2019, passerait presque inaperçu. Pourtant, depuis novembre, les agents se mobilisent, entre jours de grève et actions, contre « Hercule » qui porte un coup fatal au service public.
L’objectif du projet serait de découper EDF en trois entités :
EDF bleu. Les centrales nucléaires resteraient dans domaine « public ».
EDF vert. Énergies renouvelables et distribution d’électricité (Enedis) seraient regroupées dans une même entreprise privée cotée en Bourse.
EDF azur. Une entreprise chargée des barrages hydroélectriques, dont les concessions seraient ouvertes à la concurrence.
En résumé, vendre les activités les plus rentables et garder dans le domaine public les activités nécessitant les plus gros investissements, la production nucléaire, par exemple.
Entretiendu 5 février 2021 avec Romain Rassouwe, secrétaire général de la CGT-Energie 93, Yohann Régis, Noguès Nicolas, Malek Bouakaz.
Les suivre, les contacter : Facebook CGT-Energie 93
Communiqué de soutienàVincenzo Vecchi en date du 26 janvier 2021. La cour de cassation déboute le procureur d’Angers dans son pourvoi, demande l’aide de Cour de justice européenne. Une nouvelle audience est fixée le 22 juin.
Vincenzo Vecchi a été arrêté le 8 août 2019 sur le territoire de Rochefort-en-Terre, sous le coup de deux mandats d’arrêt européens.
Pour en savoir plus : https://www.comite-soutien-vincenzo.org/
SUIVI DE
Échos de la manifestation du 26 janvier 2021 à Paris
Éducation nationale. Des professeurs de maternelle reviennent sur le projet du conseil supérieur qui pousse à la «mécanisation des apprentissages ».
Nouveau rendez-vous : le 4 février à Paris.
Échos du rassemblement des salariés de Sanofi le 27 janvier 2021 à Gentilly
Les salariés se sont réunis contre l’annonce de la suppression de 400 postes de chercheurs dans la recherche pharmaceutique. En douze ans, presque la moitié des postes de chercheurs aura été supprimée.
Nouveau rendez-vous : le 4 février dans la matinée à Vitry.
Échos du rassemblement devant l’agence Adecco à Choisy-le-Roi le 27 janvier 2021
Les personnes rassemblées devant l’agence réclamaient la régularisation des travailleurs en intérim sans papiers, employés par Adecco.
suivi de
Échos du rassemblement de la CGT Santé-Action sociale devant le ministère le 21 janvier 2021
Les personnels médico-sociaux réclament des moyens, dans cette période d’inquiétudes et de crise sanitaire.
Ils nous disent : on vous entend… Mais quand on demande après un plan ? On ne nous répond plus !
Suivi de
Une convention collective pour les aides à domicile !
Un boulot super, mais trop, c’est trop. Le pouvoir public ne les voit pas. Elles dépendent de secteurs différents et donc de conventions collectives différentes. Certaines renoncent de guerre lasse, car trop mal payées.
En moyenne, une aide à domicile gagne 900 euros. Elle est en temps partiel imposé.
Un collectif s’est monté. Les aides à domicile sillonnent la France pour se rencontrer.
Pour les contacter : Facebook, la force invisible.
“C’est à l’administration pénitentiaire de prouver qu’aucun de ses agents n’humilie ni ne tabasse ceux dont elle a la garde”, extrait du communiqué de L’Envolée, à la suite de la censure du n° 52.
Le numéro 52 du journal L’Envolée est censuré dans les prisons. Les pages incriminées par l’administration pénitentiaire (AP) sont celles qui dénoncent plusieurs morts en détention. Dans une note placardée dans tous les établissements et datée du 4 janvier 2021, le ministre de la justice, par la plume de son directeur de l’AP, Stéphane Bredin, vise « un corpus d’articles regroupés sous l’intitulé “Peine de mort en prison” » qui « allèguent des faits de violences volontaires commis par des personnels de l’administration pénitentiaire dans l’exercice de leurs fonctions contre des détenus ayant pu entraîner leur mort ».
Ce numéro – qui a commencé à être distribué en novembre – contient des propos revêtant, selon l’AP, « un caractère diffamatoire » et qu’il est « de nature à inciter à la violence contre les personnels de direction et de surveillance ».
Ils s’appelaient Jimony Rousseau (Meaux-Chauconin, 02.02.2021), Idir (Lyon-Corbas, 09.09.2020), Jaouad (Toulouse-Seysses, 14.04.2018), Sambaly (Saint-Martin-de-Ré, 2016)… Tous les trois jours, l’AP annonce la mort d’un.e détenu.e. Combien de morts suspectes ?
A l’ombre des violences policières, il y a les violences carcérales. Les violences infligées par des surveillants à des détenus est une réalité, confirmée par les nombreux témoignages de prisonniers, des documentaires, des articles de presse, des dossiers d’ONG et des paroles d’avocat.
La France met un tabou sur les réalités carcérales
Si la question des violences policières enflamme le débat public, ces dernières années, il existe un phénomène tout aussi glaçant, dont on parle moins : les violences carcérales. Officiellement, elles n’existent pas.
La censure du journal anticarcéral L’Envolée, qui s’en fait l’écho, est une autre manière d’affirmer qu’elles n’existent pas.
L’administration pénitentiaire justifie en invoquant « l’usage proportionné de la force », arguant même que « le détenu s’est fait cela tout seul ». Depuis 2011, la parole des surveillants est devenue quasiment inattaquable puisqu’ils prêtent serment, sacralisant ainsi leurs paroles et leurs écrits. Les plaintes des détenu.e.s, elles, finissent souvent dans un tiroir et ne seront qu’exceptionnellement instruites.
Ce silence administratif, politique, judiciaire contraste avec ce que de nombreux avocats constatent sur le terrain. Ainsi, Jérémy Kalfon témoignait auprès du journal Libération : « Fréquemment, lorsque nous assistons nos clients en commission de discipline, ces derniers nous révèlent avoir été victimes de violences ou de brimades par des surveillants visant à “rétablir l’ordre” au sein de la prison. Le plus souvent, les détenus présentent les stigmates de ces violences, hématomes, plaies, vêtements déchirés. »
J’ai vu le corps de mon fils plein de coups… sur la tête, mais j’ai du mal à en parler
La mère d’Idir
En juin 2019, l’Observatoire international des prisons (OIP) publiait un rapport montrant la réalité et l’ampleur du phénomène. Depuis 2017, l’OIP reçoit deux signalements par semaine de violences carcérales. Dans la réalité, les chiffres sont sans doute beaucoup plus importants, et pour cause : le ou la détenu.e est enfermé.e avec le ou la surveillant.e violent.e.
Le dénoncer, c’est être constamment « saqué », même brimé, et voir ses conditions de vie, déjà dégradées, se détériorer. Ce huis clos permanent rend la situation des détenus relativement proche de celle des femmes battues dans l’intimité du foyer. Comme elles, le ou la détenu.e violenté.e partage le quotidien avec son bourreau. Et quand un surveillant, gagné par une once de culpabilité, en vient à dénoncer ces faits, sa situation devient intenable.
On ne peut pas filmer les violences à l’intérieur comme à l’extérieur
Dernière minute
Le 4 février, le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, revenant sur la mort de Jimony Rousseau, survenue le 2 février à l’hôpital, a demandé une enquête « pour faire toute la lumière » sur cette affaire. Le 25 janvier, le détenu « vulnérable, [aurait] été roué de coups », portés notamment « à la tête », par « des agents alors qu’il était menotté et maîtrisé au sol », a révélé un surveillant, souhaitant rester anonyme. « Les agents ont peur de parler, il y a eu une pression hiérarchique, mais les images des caméras montreront ce qui s’est réellement passé », a-t-il ajouté.
L’Observatoire international des prisons estime que la décision du ministre « mérite d’être soulignée ». Selon l’association, « si les allégations de violences commises par des personnels pénitentiaires à l’encontre de prisonniers sont récurrentes, il est rare qu’elles bénéficient de la part des pouvoirs publics de l’attention nécessaire, de même qu’elles ne font pas suffisamment l’objet d’enquêtes effectives de la part des autorités administratives et judiciaires ».
INTERVENANTES :
Sylvia, coanimatrice de l’émission « L’Envolée » sur les ondes de Fréquence Paris plurielle, reviendra sur la censure du numéro 52.
Suit un entretien réalisé avec la mère d’Idir, mort à la prison de Lyon-Corbas, en septembre 2020. Elle appelle à la lutte contre ces exactions. Contact : association Idir espoir et solidarité (sur Twitter, Facebook, Instagram) ou au 07.83.12.62.26. Une pétition et une collecte sont en cours.
Enfin, Fatou Dieng, sœur de Lamine Dieng, mort entre les mains de la police le 17 juin 2007, a prononcé un discours public le 30 janvier dernier, dans lequel elle dénonce les pratiques policières et carcérales.
26 janvier 2021, jour de fête nationale en Inde, alors qu’un défilé militaire se déroule au même moment sous la houlette du régime conservateur, un million de paysans, rejoints par des ouvriers et des personnels du secteur électrique, salués par la foule, manifestent dans la capitale (crédit photo : aplutsoc).
L’Inde, c’est un sous-continent, peuplé de près d’un milliard quatre cent millions habitants. Si la Chine est “l’atelier du monde”, l’ Inde, c’est le “bureau du monde”. L’agglomération urbaine de Delhi, c’est 38 millions d’habitants.
Depuis deux mois, ils sont des centaines, des milliers et, maintenant, un million à avoir afflué aux portes de la capitale indienne. Ils se sont organisés pour tenir ce siège. Des quartiers de fortune se sont érigés, signe de la détermination des manifestants qui ne veulent pas tout perdre en un seul affrontement.
En Inde, il y a 600 millions de familles paysannes
Ce qui a mis le feu aux poudres ? La figure du premier ministre, Narendra Modi, péniblement élu à la tête d’une coalition conservatrice en 2014, cristallise toutes les colères. Depuis sa prise de fonctions, il a accentué la destruction de la protection étatique qui entourait les paysans, voie ouverte par la gauche dans les années 1990. Il a creusé les différences entre les communautés religieuses, punissant certains de leur prise de distance par rapport à l’hindouisme. Sa politique réactionnaire contre la condition des femmes va susciter également des mouvements de contestation. La formation de groupes d’auto-défense (la Red Brigade) s’élargit à plusieurs villes.
Les femmes ont joué un rôle extrêmement important
Dès 2019, dans le sillon de Black Lives Matter, un quartier de Delhi se révolte, Shaheen Bagh, à l’annonce d’une nouvelle mesure du gouvernement acceptant de naturaliser certaines populations vivant sur le territoire national, à l’exception des musulmans. Les habitants occupent alors une place. Une sorte de Nuit debout à l’indienne commence.
Tout s’arrête le 24 mars à cause du Covid. Modi fait fermer les entreprises et demandent aux travailleurs venant d’autres régions de retourner dans leur contrée d’origine. Près de 60 millions de personnes perdent leur emploi et doivent rentrer chez eux à pied, les transports étant, désormais, fermés. Certains meurent en route. Puis Modi fait ouvrir des camps pour ces travailleurs “migrants” et détruit toutes les protections ouvrières. Le vent de la révolte souffle.
Du jour au lendemain, les heures passent de quarante-huit heures à soixante-douze heures par jour, il n’y avait plus aucun droit
Modi, dans la sidération générale, décide de privatiser tout, de la défense aux écoles, en passant par la santé et les transports. Avec un temps de retard, les grèves s’étendent dans le pays, métier par métier, Etat par Etat, sans trouver de réponse. Les femmes et les paysans imposent aux directions syndicales un appel à la grève générale le 26 novembre. Et c’est de là que tout est parti.
Le 17 janvier 2021, sur les terres du triangle de Gonesse
Après l’abandon en novembre 2019 d’EuropaCity, projet climaticide de méga-centre commercial et de loisirs qui prévoyait une piste de ski artificielle sur des terres agricoles d’excellente qualité, les citoyennes et citoyens d’Ile-de-France espéraient le Triangle de Gonesse définitivement sauvé de l’étalement urbain.
La Société du Grand Paris a annoncé le démarrage dès le mois de février de la construction d’une gare en plein champ, dite gare du « Triangle de Gonesse », initialement promise aux promoteurs d’EuropaCity (qui tablaient sur la venue de 31 millions de visiteurs). La construction de cette gare rendrait inéluctable l’urbanisation des terres fertiles du Triangle de Gonesse, alors qu’il n’y a aujourd’hui aucun projet à desservir : les premières habitations sont situées à 1,7 km de l’emplacement prévu.
Pour stopper les travaux et pousser le gouvernement à acter la protection de ces terres agricoles, le dimanche 17 janvier 2021 dans le Triangle de Gonesse, un rassemblement c’est tenu pour refuser l’urbanisation de ces terres agricoles
Nous passerons cette heure d’émission sur cette journée du 17 janvier, et nous pourrons entendre les prises de paroles et entretien réalisé ce même jour et notamment les luttes sur le plateau de Saclay, la lecture du serment du triangle, un entretien avec un faucheur volontaire et avec Jean-Yves Souben, vice-président du Collectif Pour les Terres de Gonesse(CPTG), nous tenterons de voir les suites de ce 17 janvier.
L’agent orange convoqué devant la justice française
Jamais une victime vietnamienne n’a obtenu justice
Le lundi 25 janvier 2021 se tenait à Evry un procès de David contre Goliath, au rapport de force pour le moins inégal, intenté par l’ancienne journaliste franco-vietnamienne Tran To Nga contre une vingtaine de firmes chimiques ayant produit ou commercialisé l’agent orange, dont Monsanto et Dow Chemical.
Du haut de ses 79 ans, Tran to Nga ne désarme pas. A peine diplomée, elle avait rejoint les rangs du Front de libération du Sud-Vietnam en pleine guerre. De 1961 à 1971, les Etats-Unis ont déversé par millions de litres le défoliant, surnommé “agent orange”, pour débusquer les combattants du Viet-Cong, tapis dans les sous-bois, et détruire leurs récoltes.
Je savais que c’était un défoliant, mais je ne connaissais pas sa toxicité pour l’être humain
Tran to Nga
A l’époque, déjà, la communauté scientifique avait alarmé contre les effets de cette arme chimique utilisée massivement par les Américains. Tran To Nga a souffert d’un cancer du sein, de tuberculoses à répétition. Ses enfants sont nés, atteints de mal-formations cardiaques et osseuses. Sa fille aînée est morte à dix-sept mois de ses insuffisances cardiaques. La militante veut faire reconnaître la responsabilité des firmes qui ont produit et vendu la substance aux Etats-Unis.
Le combat de Tran to Nga a commencé en 2014, alors que d’autres demandes similaires en 2009 ont été déboutées par la Cour suprême aux Etat-Unis. Ce procès apparaît donc comme celui de la dernière chance pour l’ensemble des victimes vietnamiennes de l’agent orange.
À l’appel de différents collectifs, dont Vietnam Dioxine, un rassemblement doit se tenir samedi 30 janvier à 14 h 30, place du Trocadéro à Paris, pour les victimes vietnamiennes de l’arme chimique.
SUIVI DE
L’autre crise
La grève se poursuit à la raffinerie de Grandpuits
A Grandpuits, mercredi 20 janvier 2021 : “On n’est pas satisfaits sur nos revendications.”
Depuis le 4 janvier, les effectifs de la raffinerie sont en grève. Au mois de septembre dernier, Total a annoncé sa volonté de cesser le raffinage et de transformer son site en une plate-forme “zéro pétrole” consacrée à la production d’agro-carburants. Cent cinquante emplois sont menacés.
On risque pas d’éteindre le feu !
Mercredi 20 janvier 2021, les délégués exposaient les dernières propositions de la direction concernant le PSE (en novlangue : le plan de sauvegarde de l’emploi).
Harcelées, agressées et mal-logées, les femmes du foyer Adoma d’Ivry-sur-Seine réclament des conditions de vie dignes.
La révolution est en marche, un collectif d’Aulnay-sous-Bois, organisait un rassemblement de locataires de Paris Habitat, ce 23 janvier, place de l’Hôtel-de-Ville à Paris. Ils demandaient, ce jour-là, à pouvoir être reçus par Ian Brossat, conseiller de Paris, élu PCF, adjoint au logement et membre du conseil d’administration de Paris Habitat, bailleur social le plus important de la Ville.
Où était Ian Brossat ce jour-là ? Où était-il encore ? Aux dires des manifestants, chaque rassemblement organisé pour se faire entendre s’est soldé par l’intervention de la police pour les dégager à coups de gaz lacrymogène. Le collectif est venu en témoigner à la radio, le 6 janvier dernier. A les en croire, aucun tribunal n’a vraiment satisfait aux demandes des locataires. L’une a été blessée par l’effondrement d’un plafond, l’autre a contracté une maladie à force de vivre dans un logement insalubre loué. Et quand la décision de justice tombe, elle a l’aspect d’une sanction : la solution de relogement proposée, qu’on ne peut refuser, se révèle inadaptée aux besoins de la personne.
On en arriverait presque à oublier que payer un loyer, certes modeste, engage en droit le propriétaire à assurer la sécurité des bâtiments qu’il propose. Pourtant, dans le parc social, il est monnaie courante de constater que les bailleurs enrichis par les loyers modestes n’ont rien fait, depuis des décennies, pour en entretenir la pérennité. Où est passée la thune ? Qui s’en soucie ?
Il en va de même pour les foyers Adoma. Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, Konzi, habitant du foyer Adoma, d’Ivry-sur-Seine, qui a créé une association Du gourbi à la dignité, est venu pour dénoncer les conditions de vie d’un autre siècle de la résidence du 4-14, rue Michelet. Lui et ses colocataires marcheront ensemble, ce samedi 30 janvier, au départ de la maison de quartier pour obtenir un logement digne. Ils appellent à soutien.
Adoma a annoncé, dans la foulée, la construction d’un nouveau foyer aux normes.
suivi de
Violences policières
Entretien avec Diané Bah
“La loi sécurité globale vient, en quelque sorte, légaliser ce qui se passe dans l’affaire de la mort de mon frère Ibo”
Le 6 octobre 2019 à Villiers-le-Bel vers 17 heures, Ibrahima Bah, 22 ans, sur son motocross bleu, s’engage dans la rue Faidherbe. A 100 mètres, au carrefour de cette rue, du boulevard Salvador-Allende et de l’allée des Bleuets, au pied de la Cerisaie, à Villiers-le-Bel, trois véhicules de police achèvent un contrôle routier, après avoir poursuivi une Peugeot 206. Selon les fonctionnaires, un fourgon de police, stationné perpendiculairement au trottoir, réalise alors une manœuvre pour « repartir des lieux de l’intervention ». Ibrahima Bah, qui emprunte le trottoir, percute violemment un poteau et meurt sous le choc.
La famille réclame les images de la vidéosurveillance. Des témoins affirment que le camion a délibérément obstrué la route au jeune homme. Mais la justice refuse de réquisitionner ces images pour lever le voile sur les responsabilités dans cette histoire. La famille redoute, désormais, que, comme dans l’enquête sur la mort de Gaye Camara, survenue dans la nuit du 16 et 17 décembre 2018 à Epinay-sur-Seine, la procédure se termine par un non-lieu.
La radio avait recueilli les paroles de Mahamadou Camara et Lendri (collectif Vérité et justice pour Gaye Camara), le 12 décembre 2020, trois jours avant le procès qui s’est tenu le 15 décembre en cour d’appel au tribunal de grande instance de Paris.
Les pratiques que vient entériner la loi globale existent déjà
Suivi de
L’autre crise
23 janvier : manifestation nationale de TUI France à Paris
En 2020, notre activité n’a pas été touchée, nous n’avons pas eu besoin du chômage partiel !
Un salarié de TUI France
La faute au Covid ? TUI France, filiale du voyagiste allemand TUI Group, a annoncé la suppression de 601 postes sur 900. Un PSE (en novlangue : plan de sauvegarde de l’emploi) a été déclenché par la direction. Le syndicat organisait une manifestation nationale, à Paris, le 23 janvier 2021 avec d’autre secteurs.
Le défilé des TUI France a été rejoint par bien d’autres salariés mobilisés dans leurs secteurs respectifs. Nous y avons retrouvé les salariés de Monoprix poursuivis en justice pour avoir mené des actions, alors qu’ils réclamaient, entre autres, la prime Covid. Des gilets jaunes. Un membre de Solidaires nous a annoncé l’ouverture d’une permanence intersyndicale à Limay, près de Mante-la-Jolie. Certains rêvaient, ce jour-là, d’une convergence de tous les salariés touchés par les nombreux licenciements et PSE décrétés depuis le début de la crise sanitaire.
Comme les organisations syndicales semblent se désintéresser de leur situation, de nombreux agents appellent à réagir collectivement.
L’autre crise
Les agents RATP sous pression
Vous devez travailler et rien dire !
Selon la cour des comptes, horaires, salaires, primes seraient des freins pour la RATP à l’ouverture à la concurrence et pénaliseraient les futurs appels d’offre. L’Etat veut donc accélérer le dégraissage de l’entreprise, sanctionne, met la pression, flique les agents, licencie sous n’importe quel prétexte pour pouvoir servir une entreprise “privatisable”, en liquidant ce bien commun déjà mis à mal, qu’était la régie des transports.
J’ai vu des machinistes pleurer comme des enfants
Dans cette émission nous ne parlerons pas des tarifs qui ne manqueront pas d’augmenter, des usagers qui deviendront clients. Nous axerons l’émission, avec nos invités, sur les méthodes utilisées par la RATP pour humilier, décourager, pousser à la faute quand elle ne les invente pas, virer ceux et celles qui ne rentrent pas dans les cases des nouvelles donnes du marché du travail.
Huit tentatives de suicide dans le seul dépôt de Croix-Nivert… C’est pas normal, le silence des médias
Leur situation n’est pas sans rappeler les manières utilisées par France Télécoms pour dézinguer la boîte, avec son triste cortège de morts. Cette fois encore, l’Etat est aux manettes, l’Etat emploie des méthodes à la limite de la légalité ou carrément illégales pour arriver à ses fins, l’Etat aussi dégueulasse que les patrons…
Complicité des syndicats majoritaires
Rabhi et Karim étaient dans les studios pour parler de leurs cas et appeler à ne pas subir, à se regrouper et à réagir collectivement. Si les confédérations syndicales ne semblent pas prendre conscience de la situation ou s’en désintéressent, les agents, eux, sont bien décidés à la faire connaître et réagir. Marie-Christine, François, Raphaël, Laurent ont appelé au standard pour témoigner à leur tour, mais également Thierry Renard, avocat de nombreux autres cas, qui dénonce un management agressif et une hiérarchie d’entreprise intouchable qu’il compare par son immunité à la police.
Pour plus d’info et rester en contact : Facebook : DÉNONÇONS LA RATP
Banderole lors d’une manifestation, le 30 mars 2019
Aujourd’hui mardi 26 janvier est un jour d’appel à mobilisation et nationale dans l’éducation nationale.
À cette occasion nous en profitons pour vous diffuser deux interviews, l’un assistant d’éducation dans la région parisienne réalisée lundi 25 janvier 2021 et l’autre avec une professeure dans un lycée en banlieue parisienne réalisée le 24 janvier 2021.
Un moyen pour nous de revenir avec eux sur les différentes polémiques qui ont agitée le milieu scolaire depuis cette rentrée de septembre 2020, de revenir sur les stratégies de gréve, mais aussi sur la manière dont l’école se présente, avec les différentes réformes de l’éducation nationale qui se sont appliquées ces dernières années et qui sont en projet, de plus en plus comme un outil de contrôle sociale au service de l’État.
Kamel Daoudi a été libéré en 2008 à l’issue d’une peine de 6 ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec un projet d’attentat terroriste ». Il a été assigné à résidence dès sa sortie de prison, en vue de son expulsion vers l’Algérie. Celle-ci ne peut être exécutée, son assignation à résidence est prolongée depuis lors. Il est assigné sur le périmètre de sa commune de résidence choisie par les autorités, soumis à des mesures de pointage au commissariat et à un couvre-feu quotidien. Depuis 2016, les autorités françaises l’ont transféré dans plusieurs lieux d’assignation à résidence, loin de sa compagne et de ses enfants.
Les autorités motivent le maintien de son assignation à résidence par le fait qu’il n’a pas exécuté son obligation de quitter le territoire français, prononcée par la justice française en 2006. Or, dès 2008, laloi interdisait son expulsion au vu des risques de torture qu’il encourt en Algérie.
Kamel Daoudi a aussi démarché une quarantaine de pays pour l’accueillir, mais tous lui ont opposé un refus clair. Les autorités françaises avaient alors elles-mêmes reconnu qu’il semblait évident qu’aucun pays ne serait susceptible de l’accueillir. Depuis, Kamel Daoudi est devenu père de 3 enfants français et vivant et France, et beau-père d’une 4eme enfant. Un éventuel renvoi violerait donc son droit, ainsi que celui de sa compagne et ses enfants, à la vie privée et familiale.
Kamel Daoudi est assigné à résidence administrative depuis plus de 12 ans, sans que la justice n’ait plus rien à lui reprocher. Le 27 septembre dernier, il cuisinait bénévolement lors d’une soirée dans le bar associatif la Loupiote à Aurillac lorsqu’il a été interpellé à 21h30 par les forces de l’ordre, soit 30 minutes après l’heure du couvre-feu imposé. Immédiatement incarcéré, il a été condamné à 1 an de prison avec mandat de dépôt le 6 octobre 2020.
Le 27 janvier 2021 à Riom à partir de 13h30 se tiendra le procès en appel de Kamel Daoudi, condamné à un an de prison avec mandat de dépôt le 6 octobre 2020 pour ne pas avoir respecté, cet été, le couvre-feu qui lui est imposé depuis 12 ans. Assigné perpétuel, il est l’objet d’un acharnement absurde et cruel de la part des autorités françaises, l’empêchant de pouvoir mener une vie normale avec sa femme et ses enfants, alors que la justice n’a plus rien à lui reprocher. À l’issue de ce nouveau procès en appel, Kamel Daoudi pourrait être relaxé, voir sa peine réduite ou au contraire alourdie, le procureur ayant lui aussi fait appel.
L’assignation à résidence administrative est une punition sans procès. Décidées sans l’accord d’un juge et le plus souvent sur la base de ces seules notes blanches, renouvelables tous les 6 mois, les assignations à résidence administratives obligent la personne à pointer plusieurs fois par jour au commissariat, à ne pas sortir de la commune ou du territoire d’assignation, et à respecter, chaque soir, un couvre-feu. Sur la durée, elles ont des conséquences souvent très lourdes sur le droit à la vie privée et familiale, sur la possibilité d’avoir un emploi, ou de mener une vie sociale normale pour les personnes qui en sont l’objet.
La condamnation du 6 octobre 2020 était la dernière étape de l’acharnement des autorités françaises à son égard. Car bien que la justice n’ait plus rien à lui reprocher depuis des années, il est de facto condamné à une assignation à résidence perpétuelle.
Le 20 décembre 2018, Kamel Daoudi avait déjà été jugé à Saintes pour deux retards mineurs à ses obligations de pointage et de couvre-feu. Mais le 16 mai 2019, le tribunal l’avait relaxé, au motif notamment que les mesures de l’assignation n’avaient pas été justifiées ni étayées par le ministère de l’Intérieur et le ministère public.
« Aujourd’hui, me revoilà en taule pour une vingtaine de minutes de retard sur le couvre-feu qui m’était imposé depuis les quatre dernières années de mes douze ans de perpétuelle assignation à résidence. Enfermé en quartier d’isolement, à plus de cinq heures de route de ma famille, je suis toujours dans le circuit fluctuant de l’incarcération sous ses diverses formes (prison, CRA, assignation à résidence). » Kamel
Vous allez pouvoir écouter une émission que nous avons enregistrée en décembre 2017 ou nous recevions dans nos studios Cedric, militant frappé par une assignation a résidence, et diffusions un témoignage de Kamel Daoudi, assigné à résidence depuis 9 ans, à l’époque. Il revient sur cette peine qui ne dit pas son nom, qui donne des pouvoirs incontrôlables à l’administration, notamment envers les sans papier et s’est élargi en passant dans le droit commun après l’État d’urgence de 2015.
Des motifs d’assignation absurdes«
En 12 ans, Kamel Daoudi a déjà été contraint à 13000 pointages et plus de 4000 couvre-feux. Le fait d’avoir enfreint l’obligation de couvre-feu qui lui est imposée arbitrairement depuis des années, que les autorités françaises ne prennent plus la peine de justifier, ne devrait pas faire l’objet d’une telle condamnation. Il est temps, une fois pour toutes, de lever cette assignation à résidence devenue inique, pour pouvoir laisser Kamel Daoudi, sa femme et ses enfants, mener une vie normale. »
Manifestation contre la loi sécurité globale et cortège teuf à Toulouse
Grace aux sons captés lors de la manifestation du 16 janvier 2021 nous reviendrons sur la magnifique fête que les « teufeurs » ont su organiser pour le 31, histoire de nous dire que rester dans la légalité est mortifère et que la fête c’est la vie. En effet, ils ont tenté de rejoindre la manifestation contre la loi sécurité globale, ce que la préfecture n’a pas admis.
Lors de cette même manifestation nous avons rencontré des étudiants qui ont parlé de leur mal-être et de leurs difficultés de poursuivre leurs études. La lecture d’une lettre d’une étudiante de Strasbourg précisera leur dire.
Le 19 janvier 2021 se tenait sur toute la France des rassemblements des professionnels de la culture. Pas rose c’est sûr ; les fermetures des salles et le manque de perspective.
En vue de la manifestation qui se déroulera ce samedi 23 janvier à 14 h devant l’assemblé nationale et contre les licenciements économiques qui se succèdent, nous vous diffusons deux reportages liés a cette question.
Dans un premier temps, nous irons en Seine-et-Marne ou depuis le 4 janvier, les salariés de la raffinerie Grandpuits, bloquent leur usine. Ce mercredi 13 janvier, ils manifestaient devant la préfecture de Melun et dans ce premier reportage, nous entendrons certains d’entre eux.
Ensuite vous pourrez entendre différentes interventions de la conférence de presse qui se tenait le lundi 18 janvier dernier, en appel à la manifestation du samedi 23 janvier.
Nous recevons Gianni et Nicole du collectif Noisy-le-Sec anti-Linky et 5G pour poursuivre notre critique du déploiement de la 5G. L’occasion de reparler des aspects délétères tant au niveau de la santé, de l’environnement que du bouleversement que va induire cette nouvelle technologie dans nos vies et les rapports de production.
Les collectifs anti-linky et leur combat contre le flicage et le bombardement des ondes semblent être un bon point d’appui, entre autre, pour construire une opposition contre la 5G.
Lors de cette émission nous avons évoqué des ouvrages que les auditeurs qui veulent plus d’information sur ce sujet peuvent lire. Deux bonnes lectures sur la 5G :
“La controverse de la 5G”, rapport téléchargeable : https://gauthierroussilhe.com/fr/projects/controverse-de-la-5g
Nicolas Bérard, “5G mon amour. Enquête sur la face cachée des réseaux mobiles” (éd. Le Passager clandestin, 2020)
Sur l’impact des ondes sur le vivant: Jean-Pierre Lentin, “Ces ondes qui tuent ces ondes qui soignent” (Albin Michel, 2001)
Association de soutien aux électrosensibles : priartem.fr et www.robindestoits.org
Depuis le début de la pandémie mondiale, une crise sanitaire et économique violente s’est mise en place. Le gouvernement et le patronat utilisent cette situation pour justifier des licenciements de manière massive.
Lesplans de licenciement se multiplient. Les entreprises du Nord sont loin d’être épargnées ; l’entreprise Cargill, Bridgestone, Auchan, Hop!… Dans la santé, alors qu’on a applaudi et médaillé les soignant-e-s suite à l’épisode du confinement, aucuns moyens réels n’ont été mis dans la santé.
Le 24 novembre 2020, le jeune parti anticapitaliste organise un meeting interprofessionnel a distance à Tourcoing. Avec des interventions de travailleurs.Ses en lutte (Cargill, CHR, Union Locale Tourcoing …) et de la jeunesse.
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les interventions de ; Isabelle Bosseman, éducatrice spécialisée en psychiatrie au CHU de Lille.
Dorian Valois, Secrétaire général du syndicat CGT chez Cargill et secrétaire adjoint du CSE de l’usine d’Haubourdin.
Ali, cheminot et syndicaliste a SUD RAIL.
Anaïs, étudiante à l’université de Lille et Syndicaliste a L’UNEF.
Dans l’émission de ce jour, nous diffusons un reportage réalisé le 13 décembre 2020 a la Courneuve lors d’un rassemblement dans le cadre de la mobilisation contre les Jeux Olympiques de paris 2024.
Ensuite nous diffuserons un reportage réalisé a Champs-sur-Marne le 19 décembre 2020 suite à l’audience qui avait lieu a la cour d’appel du TGI de Paris dans l’affaire de Gaye Camara tué par la police dans la nuit du 16 au 17 janvier 2018 et dont le rendu aura lieu le 21 janvier 2021.
Enfin nous diffusons un document sonore transmis par le comité de soutien de Vincenzo Vecchi poursuivi par deux mandats d’arrêt européen pour sa participation au contre sommet du G8 de Gènes dont le rendu par la cour de cassation sera donné le 26 janvier 2021.
Dans l’émission de ce jour, nous reviendrons sur les enjeux du projet de loi de sécurité globale
Nous commençons par l’analyse du projet de loi faite par le site internet Camille décode en date du 29 novembre 2020
Nous poursuivrons l’émission, avec un document du journal en ligne Médiapart, qui a collecté et analysé des centaines de vidéos prises le 12 décembre 2020 à Paris lors de la manifestation contre la loi « Sécurité globale »
Nous terminerons cette émission par l’entretien que nous avons réalisé le 13 janvier dernier avec Christian, membre de l’assemblée des blessées. Il reviendra sur l’organisation de la coordination en vue de la nouvelle manifestation de ce samedi 16 janvier 2021 et donnera quelques perspectives pour la suite de la mobilisation.
Pour paris, le départ de la manifestation de ce samedi 16 janvier se fera à 14 h de la Place Félix Éboué (métro Daumesnil) vers la place de la Bastille et sera précédé d’une conférence de presse a 13 h.
Dans cette émission, nous vous diffusons une prise de parole qui a été trouvé sur internet sous le nom de Covid-19 ; les technologies vaccinales a la loupe . C’est une prise de parole de Christian Vélot, Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN; COMITÉ DE RECHERCHE ET D’INFORMATION INDÉPENDANTES SUR LE GÉNIEGÉNÉTIQUE, sur la question de la vaccination.
Quatre-vingt-dix ans après sa rédaction, l’autobiographie d’Emma Goldman paraît pour la première fois en français dans sa version intégrale, sous le titre Vivre ma vie : une anarchiste au temps des révolutions (L’Échappée, 2018).
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons la présentation de ce récit qu’en fit Laure Batier, l’une des deux traductrices, le 18 janvier dernier à la BAM – bibliothèque associative de Malakoff. Bonne écoute !
En 2019, l’artiste Thierry Toth a proposé cette œuvre, intitulée Wissam El-Yamni 1981-2012, pour une exposition au conseil général du Puy-de-Dôme. Elle a été refusée.
Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez ont été retrouvées sans vie, dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan, à Paris, froidement exécutées de plusieurs balles dans la tête.
L’assassin présumé, Omer Güney, un Turc de 34 ans, est incarcéré le 21 janvier 2013. L’enquête confiée à une juge d’instruction cerne bien l’implication des services secrets turcs (MIT), mais ne parvient pas à remonter jusqu’aux commanditaires. le 17 décembre 2016, Güney meurt d’une pneumonie, cinq semaines avant le début de son procès. L’action publique cesse. Les familles des victimes vont se constituer partie civile à partir de mars 2018 pour que l’enquête reprenne et que la preuve du lien entre l’assassin et le MIT soit établie.
Le samedi 9 janvier 2021 se tenait à Paris une manifestation pour exiger justice et vérité. Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce même jour.
Dans la nuit du 31 décembre 2011, Wissam El-Yamni était violemment interpellé par la police de Clermont-Ferrand puis placé en garde à vue. Dans la nuit, le jeune homme tombe et se retrouve dans le coma. Il meurt neuf jours plus tard.
En neuf ans, comment l’affaire a-t-elle évoluée ? En deuxième partie d’émission, nous reviendrons sur la question de l’expertise lors d’une conférence de presse qui se tenait le 8 janvier 2021 à Paris avec Farid El-Yamni, frère de Wissam et son avocat, Henri Braun.
Le 7 janvier, les salariés de la raffinerie Total de Grandpuits en Seine-et Marne, ont voté la reconduction de la grève contre le projet de transformation du site, en dénonçant la casse sociale et un mensonge écologique.
Dans l’émission de ce jour, nous écouterons le reportage réalisé ce 7 janvier à Grandpuits ou se tenait une conférence de presse dont nous vous diffusons quelques extraits mais aussi des entretiens réalisé avec les salariés de la raffinerie qui nous parlent de ce plan de suppression d’emploi et des enjeux écologiques qui sous-tend ce projet. Des paroles de soutien seront entendu, notamment une salariée de l’aéronautique, un cheminot…
Des rendez-vous sont annoncés ; le premier ce lundi une assemblée générale à 14 h sur le site de la raffinerie Total de Grandpuits.
Le second sera mercredi 12 janvier à 14 h devant la préfecture de Melun, en appel a un rassemblement pour la sauvegarde des emplois.
“Ni la justice, ni le président de Monoprix… nous empêcherons de faire ce qui est normal”
Une salariée
Le mardi 5 janvier 2021 devant le tribunal de Paris se tenaitun rassemblement de soutien aux quatorze élu-e-s CGT de Monoprix, accusés d’avoir bloqué le magasin de La Fourche (17e) le 3 octobre 2020. Cette action s’inscrivait dans le cadre de l’acte XI des “samedis de la révolte” lancés par le collectif CGT Monoprix Île-de-France.
Salariés et délégués réclamaient, entre autres, le versement de l’intégralité de la prime Covid d’un montant de mille euros à l’ensemble des salariés. En effet, l’enseigne, dont le groupe Casino est l’unique actionnaire, a décidé d’attribuer cette prime selon ses critères, à savoir le nombre d’heures travaillées par les salariés et de n’en verser qu’une partie à ceux qui avaient posé leurs vacances. Qu’il est loin le temps des héros anonymes et ordinaires du premier confinement, où Emmanuel Macron lui-même convenait : « Il faudra nous rappeler que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. »
Les assignés ont comparu devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Paris. La direction demande à ce qu’ils soient condamnés solidairement à 400 euros à titre de provisions sur dommages et intérêts, ainsi que les frais de justice.Rendu, le 9 février.
Une«atteinte à la liberté du commerce »
Cette nouvelle sanction judiciaire fait suite à celle de l’action du collectif, le 12 septembre 2020, devant le Monoprix situé à Convention dans le 15e. Entre les discours et la distribution de tracts aux clients, certains manifestants avaient tenté d’entrer à plusieurs dans le magasin. Une “atteinte à la liberté du commerce“, a reconnu le juge, le 3 décembre dernier, condamnant les 18 élu-e-s CGT à payer une indemnité de 3 000 euros en “dédommagement des frais” engagés par Monoprix pour l’assignation devant la justice.
Sources : France bleu pour le 5 janvier. Première condamnation des 18 relayée par l’ensemble des médias traditionnels.
…
Acte IV de la marche des solidarités, le 18 décembre à Paris.
Journée internationale des migrants ; le 18 décembre dernier se tenait une manifestation, malgré toutes les entraves, à Paris comme dans 60 autres villes en France. Pour la liberté de circuler et pour l’égalité et des papiers et des logements pour toutes/tous.
En secondes parties d’émission, nous seront dans cette acte 4 de la marche des solidarités et nous pourrons entendre les prises de parole et interviews qui rythmeront ce reportage.
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons une rencontre croisée entre Ivan Segré, auteur des Pingouins de l’universel. Antijudaïsme, antisémitisme, antisionisme (Lignes, 2017), et Dominique Vidal, dont le livre Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron est paru en janvier dernier aux éditions Libertalia.
Cette rencontre se tenait le 31 mai dernier à la librairie coopérative Envie de lire à Ivry-sur-Seine.
Depuis plusieurs mois, des mobilisations se font devant le siège de Paris Habitat pour dénoncer le mal-logement, les expulsions et la situation ignoble dans laquelle Paris Habitat laisse ses locataires. Le bailleur social, avec la complicité de la Mairie de Paris, préfère envoyer la police, préfère gazer ses locataires, plutôt que de recevoir les collectifs qui en font la demande.
Dans l’émission de ce jour, nous recevons le collectif La révolution est en marche qui est un mouvement citoyen créé à Aulnay-sous-Bois. Des locataires nous parleront aussi de leurs situations.
Dans l’émission de ce jour, nous poursuivons la diffusion de reportages retraçant une partie des mobilisations de cette fin d’année 2020.
Le projet “Hercule” semble motivé par deux objectifs apparents. Le premier est celui de mettre fin au mécanisme ARENH, qu’EDF juge “asymétrique”, grevant ses recettes, et l’empêchant de financer son projet industriel. Le second, est d’éviter la mise en concurrence des concessions hydroélectriques demandée par l’Union européenne. Quelle en sera la conséquence pour la population ?
Le 17 décembre dernier, des gazières et gaziers, ainsi que des électriciens et des électriciennes, se sont retrouvés une journée pour protester contre ce projet de privatisation et de vente à la découpe. Dans ce premier reportage, nous entendrons notamment, un entretien réalisé lors du rassemblement qui se tenait près du ministère des finances, avec une salariée d’EDF recherche & développement des Hauts-de-Seine.
Dans la suite de l’émission, nous entendrons l’entretien réalisé le 18 décembre dernier avec un salarié de Renault.
Nous poursuivrons avec la diffusion d’une interview d’un salarié de la raffinerie Grandpuits en Seine-et-Marne et en lutte contre 700 suppressions d’emplois.
Nous terminerons cette émission avec les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, en grève depuis dix-sept mois, qui organisaient un réveillon de lutte non loin de l’hôtel Novotel des Halles à Paris et, dans ce reportage, nous entendrons notamment l’entretien réalisé avec Rachel, gouvernante à l’hôtel Ibis Batignolles.
Ce 5 décembre 2020, une manifestation contre la loi de sécurité globale ainsi que contre le chômage et la précarité se tenait entre la porte des Lilas et la place de la République.Dans l’émission de ce jour, nous allons entendre une série de témoignages pris durant le défilé et finir sur quelques interventions réclamant la libération des personnes interpellées à l’issue de la manifestation. Suivront des prises de parole réalisées à la sortie du tribunal de Paris, mardi 8 décembre, lors des comparutions de certains manifestants arrêtés samedi.Nous terminerons avec Christian, membre de l’assemblée des blessés. En sa compagnie, nous reviendrons sur la loi de sécurité globale et sur la question du maintien de l’ordre.
En fin de semaine dernière , plusieurs mobilisations ont eux lieu sur la question des sans papiers.Au début de cette émission , nous serons devant le centre de rétention de Vincennes ou le 16 octobre dernier, un rassemblement se tenait, afin d’exiger immédiatement la fin des expulsions forcées reprises récemment, la fin des rafles et des contrôles aux faciès par la Police.Dans ce premier reportage , nous entendrons les prises de paroles et entretien réalisé ce même jour.En seconde parties d’émission , nous serons dans les cortèges de la marche nationale des sans papiers qui arrivé ce 17 Octobre à Paris. Dans ce reportage, nous entendrons plusieurs interventions , notamment celle d’un salarié de la société de livraison de repas a domicile Frichti , l’interview du porte parole de la CSP 59 entre autres . Bonne écoute!
Dans l’émission de ce jour, pour parler de la mobilisation de sécurité globale en appel à la Marche des Libertés qui a lieu ce samedi 28 novembre a 14:00 place de la République, Vous entendrez Fatou Dieng lors du rassemblement qui avait lieu samedi 21 novembre, puis une interview de Diané Bah le frère d’Ibrahima Bah, et enfin une interview de Nnoman Cadoret photo reporter indépendant #Marchedeslibertés @justicepouribrahima @nnoman1 rdv 14:00 république #stopalaloisécuritéglobale
Dans l’émission de ce jour, nous diffuserons trois reportages : le 1er est un montage sur les prises de paroles concernant l’évacuation du camp de Saint-Denis ce 17 novembre.Le 2ᵉ est un montage sur une prise de parole concernant les 16 mois de gréves reconductible des femmes de chambres de l’hôtel IBIS Batignolles.Le dernier concernera la vie en confinement de 2 prisonniers ainsi que de leurs familles. Avec la lecture de deux lettres une de l’intérieur de la prison et l’autre de l’extérieur.