Régularisation des sans papiers : Créteil le 17 mai 2023

Le 17 mai avait lieu un rassemblement devant la préfecture de Créteil, à l’appel d’un certains nombres d’organisations qui luttent pour la régularisation des sans papiers afin d’obtenir un rendez vous pour contester les obligations de quitter le territoire français et interdiction de retour sur le territoire français qui ont été délivrées à plusieurs étudiants et lycéens. A cette occasion ils ont pu être rejoins par de nombreux soutiens et notamment les grévistes de Chronopost, qui eux même sont en lutte depuis plus d’un an pour leur régularisation.

Dans cette émission, nous vous diffusons un montage avec une partie des prises de parole réalisée devant la préfecture le 17 mai, accompagné d’un interview que nous avons pu réaliser par la suite avec Théo, militant pour la liberté de circulation, afin de revenir sur les enjeux politiques propres aux démarches administratives de régularisation et les perspectives de luttes soulevées par la prochaine loi asile et immigration.

Pour un service public des caisses d’allocations familiales

Officiellement en France, la dénomination caisse d’allocations familiales naît en même temps que la sécurité sociale par une ordonnance du 4 octobre 19455. Mais les origines des CAF sont plus anciennes.

Les premières traces d’un supplément de revenu lié aux charges de famille remontent à une circulaire du Second Empire, en 1860, qui octroyait aux marins une indemnité de 10 centimes par jour et par enfant6. En 1891, le patron d’une filature champenoise, Léon Harmel, verse, par l’intermédiaire d’une « caisse de famille » gérée par une commission ouvrière, un « supplément familial de salaire » à ses employés qui ont charge d’enfants.

Cependant, cette pratique reste anecdotique (en 1914, seules 40 entreprises en France versent ce type d’allocations à leurs salariés) jusqu’à la création, en 1918 de caisses de compensation, par Émile Marcesche à Lorient ou Émile Romanet à Grenoble. Ces caisses, ancêtres des Caf, se multiplient alors pour atteindre environ 200 dans les années 1930, bien que l’affiliation des employeurs reste non obligatoire. En 1929, après un premier projet élaboré par Blain, un second projet de généralisation des allocations familiales est établi par l’avocat Maurice Eblé, avec la commission de législation de la CFTC ; ce projet est repris ensuite en proposition de loi par Jean Lerolle et voté7. En 1931, à l’initiative d’Adolphe Landry, la chambre des députés vote une proposition de loi qui généralise les indemnités pour charges de famille des salariés de la fonction publique. Puis une loi du 11 mars 1932, intégrée au code du travail, fait obligation aux employeurs privés de l’industrie, du commerce, de l’agriculture et des professions libérales de s’affilier et de cotiser à une caisse de compensation qui verse des allocations familiales aux ouvriers et employés.

Mais aujourd’hui, l’accès, notamment au plus précaire, est de plus en plus difficile par le fait de la dématérialisation.

Pour parler de la situation de la CAF et des perspectives de lutte, nous recevons dans l’émission de ce jour Didier Minot, président de changer de cap

Depuis 2019, le Collectif Changer de Cap rassemble des militants et des associations de terrain autour des questions de justice sociale et environnementale, de la défense des services publics et de la promotion de la démocratie réelle. Il constitue une plateforme d’appui et de mise en réseau de collectifs citoyens et autres acteurs locaux en mutualisant les actions porteuses d’alternatives, les informations et les réflexions.

Les membres du collectif travaillent ensemble malgré une grande diversité d’opinions politiques, syndicales ou citoyennes, grâce à la conviction que la mobilisation, pour se développer pleinement, doit s’enraciner dans la diversité et la richesse des opinions et des actions citoyennes porteuses d’alternatives, dans les luttes et dans une réflexion commune autour de questions concrètes.

Depuis la fin de l’année 2021, alerté par plusieurs associations de terrain, Changer de Cap a ouvert ses actions et réflexions aux multiples conséquences de la dématérialisation des services publics, particulièrement au sein des CAF. Le recueil de dizaines de témoignages, un travail de recherche et de réflexion, des rencontres et des forums ont débouché sur le constat de véritables zones de non-droit et d’une maltraitance institutionnelle des plus précaires, mais aussi sur une série de propositions visant à « Remettre l’humain et le droit au cœur de l’action des CAF ».

La mise en lumière d’actions porteuses d’alternatives via le site internet, de luttes victorieuses synonymes d’espoirs dans la Lettre mensuelle du collectif, tout comme la mise en perspective politique, font partie de l’ADN de Changer de Cap depuis ses débuts.

POUR PLUS D’INFO https://changerdecap.net/

VERBAUDET/ BLOCAGE DU LYCÉE PRO A NOISY-LE-SEC/ RÉFORME DES RETRAITES : stratégies de l’intersyndicale

Le 16 mai 2023, se tenait à paris, un rassemblement en soutien au salarié-e-s de Verbaudet en grève depuis le 20 mars 2023 pour des questions salariales. Signalons que Verbaudet est possédé par un fond d’investissement géré en autre par Édouard… Fillon, le fils de François Fillon. Vertbaudet est une entreprise française spécialisée dans le monde de l’enfant. Dans ce premier reportage, nous entendrons notamment un entretien avec une syndicaliste de Verbaudet qui nous parlera de la situation dans l’entreprise.

Dans un communiqué, la CGT Vertbaudet rapportait mardi 16 mai 2023, que son délégué syndical aurait « été embarqué devant chez lui » par ce qui semblait être des « policiers en civil » dans un « véhicule banalisé » ce mardi soir. « Plaqué sur sa voiture devant son enfant », il a ensuite été insulté de « sale gréviste », puis « copieusement gazé, frappé », avant de se faire « cracher à la figure ». Les hommes l’ont ensuite « jeté de leur véhicule » en l’ayant « délesté de son portefeuille ».

Nous poursuivrons avec un reportage réalisé les lundi 15 et mardi 16 mai 2023 lors du blocage du lycée Théodore Monod de Noisy-le-Sec à propos de la reforme du lycée professionnel. Avec une enseignante du lycée, nous reviendrons sur la signification de cette action de blocage.

Nous conclurons cette émission, avec un rassemblement qui se tenait à proximité de Matignon le 17 mai 2023, contre la réforme des retraites et l’invitation des responsables syndicaux à Matignon. Nous entendrons les entretiens réalisés avec des syndicalistes présents sur ce rassemblement.

Réforme des retraites/ Education nationale à Gennevilliers

Dans cette émission nous vous diffusons plusieurs reportages réalisés la semaine dernière. Tout d’abord, vous pourrez entendre un montage réalisé avec des prises de parole et interviews réalisés lors de l’appel à la mobilisation contre la réforme des retraites du 11 mai 2023 devant l’ Hôtel de Ville de Paris.

Ensuite, nous vous diffuserons le reportage réalisé autour de la mobilisation contre la fermeture de classe qui avait lieu le 11 mai 2023 devant l’ Hôtel de ville de Gennevilliers.

Pour finir, vous pourrez entendre deux interviews réalisés eux le 9 mai 2023 autour de la question de la répression du mouvement social à l’occasion d’un rassemblement en solidarité à deux syndicalistes de la CGT infocom qui ont été convoqués au commissariat du 3è arrondissement, après une action syndicale : traverser Paris avec des banderoles sur un camion de location. Ils ont été convoqué pour manifestation illégale et cela montre un durcissement de la répression du mouvement social à l’image des casserolades. Toute divergences par rapport à la parole présidentielles est considéré comme illégale.

RETRAITES : Journée de la colère cheminote

Dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, les cheminots avaient appelé a une journée de mobilisation le jeudi 20 avril 2023. Cette journée a commencée à 11h à la Gare de Lyon avec une assemblée générale, suivie d’ une action unitaire d’envahissement de la Tour Euronext le siège d’Euronext, propriétaire de la Bourse de Paris et de six autres places européennes, à la Défense (Hauts-de-Seine). A 14h nous nous retrouvions tous sur la place de Hotel de Ville pour une manifestation, et à 19h était appelé une assemblée générale interpro à la Bourse du travail de Paris à République, afin d’envisager la poursuite de la mobilisation en vue de la date du 1er mai.

Ce fut l occasion pour nous de récolter un ensemble de sons que nous vous diffusons aujourd’hui, et qui illustre selon nous chacune des étapes de cette journée de la colère cheminote.

FESTIVAL FPP : La réforme des retraites

Le 15 avril 2023 dernier était organisé à la Parole Errante, le Festival des 30 ans de Fréquence Paris Plurielle. Lors de cet événement nous avons pu organiser plusieurs plateaux radio dans l’après midi et l’un d’eux concernait la lutte contre la réforme des retraites.

Nous vous proposons donc d’écouter cette émission d’ une heure et trente minutes, réalisée en direct et en public. Vous pourrez entendre les travailleurs grévistes du technicentre de Châtillon, des travailleurs des déchets de Ivry, et des lycéens de Hélène Boucher; en plus d’un certains nombres de reportages réalisés par notre collectif. Ce fut l occasion pour chacun de revenir sur la mobilisation et les modalités qu’elles ont prises depuis le début de ce mouvement, et d’aborder les perspectives de celui ci.

Manifestation contre la contre-réforme des retraites : juste avant la décision du conseil constitutionnel

Dans cette émission vous pourrez entendre un reportage réalisé dans la manifestation du 13 avril 2023. Cette manifestation prenait place la veille du rendu de décision du conseil constitutionnel. Le lendemain, ce même conseil avalisera la loi gouvernementale sur les retraites, à l’exception de 6 dispositions, la jugeant conforme à la constitution. A noter que le soir-même du rendu de décision du conseil constitutionnel, Macron promulguait la loi sans plus attendre. La même nuit, plusieurs manifestations et rassemblements spontanés éclataient dans différentes villes du pays, les manifestants refusant une loi injuste et perçue comme illégitime d’un président autoritaire. A Paris, au moins 150 personnes ont été arrêtées et mises en garde à vue par la police.

Réseau écosyndicaliste : de la question des déchets dans la lutte

Le mercredi 5 avril 2023, au Cirque électrique (Paris 20e), le Réseau éco syndicaliste organisait une soirée festive de solidarité aux salariés des déchets. Le réseau écosyndicaliste a été créé en décembre 2021 sur la base d’un appel lancé par plus d’une centaine de militants syndicaux de différents métiers et confédérations. Lors de cette soirée de nombreux membres de ce réseau, des salariés des déchets, des soutiens, une chercheuse travaillant sur la question des déchets (ici comme outils de lutte et de manifestation), mais aussi des personnes militant contre les violences policières et la répression d’État (avocat, membres du collectif Désarmons-les)*, ont pris la parole.

Un peu plus de 1000 euros ont été collecté à cette occasion, pour être reversé à la caisse de solidarité de la CGT le 14 avril. Ce moment de rencontre avait pour but également de lancer un réseau de solidarité pour les mobilisations en cours (la contre-réforme des retraites donc), et au-delà. Nous vous diffusons donc aujourd’hui une partie des prises de paroles réalisées lors de cette soirée, précédé d’un interview de présentation du réseau par un de ces membre.

L’APPEL POUR UN RESEAU ECO SYNDICALISTE :

” Chaque jour les effets du « dérèglement climatique » sont de plus en plus visibles notamment avec la multiplication des catastrophes environnementales. Ils s’ajoutent à l’épuisement progressif des ressources naturelles, aux pollutions de toutes natures, à l’affaiblissement de la biodiversité et à la dénaturation des équilibres au sein des écosystèmes. L’Humanité qui a longtemps pensé pouvoir régenter ces équilibres soumet les conditions de la vie sur la planète à des dégradations irréversibles, aux effets désastreux, y compris favoriser l’épidémie de Covid et ses conséquences sanitaires, sociales et économiques.

Une telle situation n’a rien d’une fatalité liée à une nature humaine intrinsèquement destructrice. Elle résulte en grande partie du modèle de production « industrialisation-financiarisation-mondialisation » capitaliste. Une poignée de possédant.es ou de trusts s’approprient de plus en plus de moyens de production et d’échange, les délocalisent, s’accaparent sans limites, ni contrôle les énergies fossiles et nucléaire, pillent et gâchent les ressources naturelles. Iels continuent d’opposer à la dénonciation des crises structurelles du capitalisme, le mythe du progrès, comme croissance « infinie » des productions et des technosciences, en fonction du profit maximal attendu au lieu de leur utilité sociale et écologique. Cette course aux profits passe par l’oppression des peuples autochtones et de leur mode de vie, par la régression sociale, par l’exploitation de plus en plus violente des travailleurs -ses condamné.es à perdre leur vie à mal la gagner et réduit.es à une consommation « de masse » dictée par les médias et les pouvoirs au service des multinationales.

Des résistances à ce système productiviste et extractiviste se développent : luttes populaires pour la préservation des terres et des forêts, mouvements pour la « justice environnementale », ZAD et JAD (Jardins à défendre), lutte éco-féministes, gilets jaunes…  Ces mobilisations impliquent souvent les plus exploité.es et dominé.es, qui subissent le plus la dégradation environnementale : peuples des pays pauvres, jeunes, précaires, femmes, populations racisées subissant les séquelles du colonialisme et du racisme. Elles se fondent aussi sur l’auto-organisation des opprimé.es, montrant leur potentiel émancipateur et défiant des pouvoirs en place de plus en plus autoritaire (comme la 5e République en France). Car aujourd’hui la politique de plus en plus brutale et cynique des gouvernements capitalistes ne peut s’imposer que par le recours à des méthodes de plus en plus répressives. Mais si ces mobilisations permettent localement de préserver et se réapproprier le cadre de vie, et si elles commencent à se coordonner, elles ne permettent pas, à elles seules de s’attaquer au cœur économique du système et font encore trop souvent abstraction des problématiques sociales.

Le syndicalisme est plus ancré sur les lieux de travail. Depuis ses origines il pose la question de l’expropriation des grands groupes capitalistes et de la gestion démocratique de la production par la population, par les assemblées de travailleur.es, pour produire de façon organisée, rationnelle et planifiée en fonction des seuls besoins populaires et de l’économie de la ressource. Les grandes luttes syndicales et les épisodes révolutionnaires, comme la Commune de Paris, ont permis d’indéniables avancées. Mais le syndicalisme aussi connaît des difficultés : il s’est en partie intégré à l’ordre social, il s’est bureaucratisé et beaucoup de ses responsables ont renoncé à transformer en profondeur la société.

C’est dans les entreprises que nous devons affronter les conséquences du productivisme : amiante, pollution chimique, air pollué, ondes électromagnétiques, énergie nucléaire…Ce sont d’abord les ouvrier·es qui meurent des cancers professionnels liés aux produits chimiques… Pourtant même quand il n’élude pas délibérément les évolutions rendues indispensables par les urgences écologiques (nucléaire, chimie, transport…), le syndicalisme a du mal à intégrer les réponses environnementales dans ses revendications. Il a aussi largement perdu le contact avec les travailleur.es les plus pauvres et les plus précaires. Pour autant, lui aussi est traversé par des évolutions encourageantes : l’apparition régulière de structures d’auto-organisation des luttes, d’AG de base souveraines qui se coordonnent, qui organisent la solidarité collective. Les exemples abondent dans les mobilisations de ces dernières années, jusqu’à l’apparition de grèves dans des entreprises employant massivement des jeunes, des précaires et des femmes (luttes d’Ibis Batignolles, de Chronodrive, du nettoyage à Jussieu, des travailleurs -ses saisonnier.es…).

Ces mouvements sur la fin du monde et la fin du mois seront de plus en plus appelés à converger dans une même lutte anticapitaliste. Ils sont porteurs d’une même remise en cause  de la société, d’une même exigence de réponses à la crise écologique et ils concernent en premier lieu les mêmes secteurs de la population : le monde du travail, et en particulier ses parties les plus fragilisées dans le système actuel (chômeurs·ses, précaires, intérimaires, travailleur·ses exilé·es…), les jeunes, les femmes… Iels ont le même refus du repli sur les comportements individuels, des manœuvres de récupération de prétendant.es au pouvoir ou de toute réponse technocratique et institutionnelle… qui se situerait dans le cadre du système (capitalisme vert, green washing, « Green deal », croissance verte…).

Pour favoriser ces convergences, nous appelons à constituer un réseau « éco-syndicaliste ».

Pas pour fonder une nouvelle structure, mais au contraire pour irriguer de nos réflexions et expériences les organisations existantes. Nous souhaitons, par delà nos différences et divergences, dans le respect de notre diversité et sans hégémonisme, pouvoir confronter nos expériences et pratiques militantes, élaborer des réponses, selon les axes ci dessous, qui peuvent être précisés ou complétés :

-En commençant par soutenir et faire connaître les expériences de convergences existantes, fondées sur l’auto-organisation, comme récemment, à la raffinerie de Grandpuits, la lutte syndicale pour l’emploi dirigée par une AG de travailleur.es en grève reconductible, rejointe par des associations écologistes, pour porter un projet écologique et social opposé à celui de Total.

-En ayant l’objectif de faire converger le plus possible les mobilisations éco-syndicalistes, mais aussi les luttes éco-féministes, des jeunes et associations pour le climat, des travailleurs qui reprennent en autogestion leur outil de travail, du mouvement coopératif….

-En explorant avec les travailleurs -ses et les syndicats concernés et avec les associations de défense de l’environnement et les usagers, les débouchés éco-syndicalistes des luttes des secteurs directement impactés par les questions écologiques. Il en est ainsi des centaines de milliers de travailleurs -ses des déchets, du nettoyage, du BTP, des usines Seveso, de l’énergie, de l’agro alimentaire, des transports…

-Et faisant soutenir et étendre ces mobilisations par les syndicats et associations qui n’en sont pas encore partie prenante, en veillant à ce que les déclarations d’intention comme « plus jamais ça », impliquent un travail de convergence dès le niveau local, avec les habitant.es, sur des objectif précis.

– En osant débattre de nos différences sur le nucléaire, la croissance, la reconversion écologique, la taxe carbone, les nouvelles formes de luttes issues de la désobéissance civile, le revenu garanti, le protectionnisme et les normes sociales et environnementales à imposer, sans préalables, mais avec la volonté de trouver des solutions nouvelles et adaptées à la crise du productivisme et de l’État providence. Nous devons nous saisir de ces perspectives pour en finir avec la culture productiviste.

-En rendant accessibles et en popularisant des outils pour promouvoir l’éco-syndicalisme, comme les diagnostics d’impact environnemental et des outils de formation (modules, podcasts, stages…), à la réalisation desquels seront associé.es des travailleurs·ses de l’éducation populaire, de l’éducation nationale, des associations de défense de l’environnement, du mouvement coopératif et mutualiste……”

REFORME DES RETRAITES : avant la journée intersyndicale du 13 avril 2023

À quelques jours de la nouvelle journée d’action intersyndicale, nous vous proposons un tour d’horizon des mobilisations.

Nous irons du côté de La Baule en compagnie de Sophie, qui nous parlera de la garden-party chez les potes à Macron qui se tenait le 8 avril 2023. Ensuite, nous reviendrons dans les Hauts-de-Seine avec Cécile, sur les actions de l’AG interpro du 92.

Nous poursuivrons dans l’Essonne, où depuis le jeudi 30 mars, les salariés du SIVOM (Syndicat Intercommunal de Valorisation des Ordures Ménagères) de Varennes-Jarcy (80 % des personnels techniques) à l’appel de leurs Organisations Syndicales, se sont mis en grève pour une augmentation générale des salaires (ils revendiquent 9 % d’augmentation), une amélioration de leurs conditions de travail et le retrait de la contre-réforme des retraites.

Le SIVOM, entreprise qui s’occupe de la collecte et du traitement des déchets ménagers, la collecte et le traitement des encombrants, le nettoyage des voies et espaces publics, le déneigement, couvre une quinzaine de communes réparties dans le 77, 91 et 94.C’est Nathalie, salariée du site, qui nous parle de la gréve.

Nous terminerons cette émission, avec Karim, de la CGT ÉNERGIE OUEST IDF, qui nous fera le récit des mobilisations dans son secteur.

Pour soutenir les grévistes du site de Varennes-Jarcy

https://www.cotizup.com/eboueurs-sivom

REFORME DES RETRAITES : Blocage de la Tiru d’Issy/ Manifestation 06/04 / La Quadrature du Net

Dans cette émission nous vous diffusons plusieurs reportages autour de la mobilisation contre la réforme des retraites. Tout d’abord, vous pourrez entendre des interviews réalisées le Mardi 04 Avril sur le point de blocage de la Tiru d’Issy les moulineaux ( incinérateur de déchets). Ensuite, nous vous diffusons un reportage réalisé lors de la manifestation du 06 avril 2023 dans les rues de Paris, qui partait de la place des Invalides et en direction de la place d’Italie.

Pour finir cette émission nous vous diffusons deux prises de sons prises lors du Quadra apéro organisé par la quadrature du net. Les quadr’apéros ont lieu tous les mois (ou presque). Ils sont l’occasion de discussions informelles d’une part et de discussions plus sérieuses sur les différents thèmes d’importance et les différentes actions et campagnes en cours.

Inauguration du cube numérique à Garges / Housing action Day : Journée d’action pour le logement / l’ag du 92 au lycée autogéré de paris

Les mobilisations contre la réforme des retraites se poursuivent. Fin de semaine dernière, dans le Val-d’Oise, des manifestations se sont tenues notamment à Argenteuil, Enghien, Deuil-la-Barre…

Jeudi 30 mars 2023, un rassemblement se tenait à Garges à l’appel de l’intersyndicale du Val-d’Oise en vue de la venue de la première ministre et de la présidente de la région Île-de-France pour l’inauguration du centre culturel dédié aux arts numériques le cube Garges

À cette occasion, l’actualité des luttes fut présente et nous vous proposons le reportage réalisé ce 30 mars, avec l’intervention de syndicalistes, d’un habitant du département et d’enseignantes et enseignants dénonçant cette réforme des retraites et le manque de moyen pour les écoles.

La fin de la trêve hivernale des expulsions et des coupures d’énergie, dans le contexte de dégradation de la situation sociale des locataires, confrontés à la hausse des charges, des loyers, des prix de l’énergie et de l’inflation sur les produits alimentaires de base, s’annonce particulièrement brutale cette année.

D’autant plus que : Les mesures répressives prévues dans la loi KASBARIAN-BERGÉ, dont la 2e lecture à l’Assemblée s’est achevée dans la nuit du 29-30 mars, à l’encontre des locataires en difficulté et des sans-logis qui occupent un local vacant pour se protéger de la rue, en dépit de l’aggravation de la crise du logement, constituent un effarant et injustifié durcissement social.

Dans ce contexte, et dans le cadre du Housing day en Europe, la plateforme logement pour toutes et tous organisait une manifestation qui partait de la Place de la Bastille ce samedi 1er avril 2023. Dans ce reportage, nous entendrons la prise de parole de Jean-baptiste Eyraud, porte-parole de droit au logement, sur la situation du mal logement et un entretien réalisé avec monsieur Bakary, suite à la demande de condamnation par le gestionnaire ADOMA de 118 résidents du foyer de Boulogne-Billancourt et menacés d’expulsion.

Nous terminerons cette émission, par le reportage réalisé le 31 mars 2023 lors de la soirée festive de soutien a l’interpro du 92 au lycée autogéré de paris. Nous entendrons notamment les interventions d’un cheminot du technicentre de Châtillon, d’enseignant du LAP et de conducteur du centre bus de Malakoff et d’une salariée du théâtre de Bagneux.

DISPARITION DU JURY DANS LES COURS D’ASSISES ! OU COMMENT GÉNÉRALISER LES COURS SPÉCIALES

Cette émission se propose de réfléchir à la présence du jury populaire dans les cours d’assises de justice et à son éviction depuis le 1er janvier 2023. En effet, sans grand bruit, la loi de programmation de la justice de 2019, a aboli le jury populaire des cours d’assises. Suite à une expérimentation de trois ans, dans 15 départements, la cour criminelle départementale composée exclusivement de magistrats professionnels a été généralisée.

Elle est compétente pour juger des personnes majeures accusées d’un crime puni de 15 ou 20 ans de réclusion lorsque l’état de récidive légale n’est pas retenu. Elle est composée de cinq magistrats professionnels. Le jury populaire demeure cependant en appel. La justice est donnée en principe au nom du peuple, les jurés en étaient l’émanation et l’illusion. La délégation de pouvoir s’immisce dans tous les interstices de la vie publique, jusque dans les tribunaux.

Loin de penser que les jurés populaires rendaient forcément une justice plus clairvoyante, leurs disparitions dégradent toujours plus son exercice et pose de nombreuses questions. Nous tenterons d’y répondre avec Benjamin FIORINI qui mène une campagne pour contester la suppression des jurés populaires.

Bien sûr, tout le monde ne pouvait pas être désigné comme juré ; ainsi celles et ceux qui n’étaient pas inscrits sur les listes électorales et qui avaient un casier judiciaire en étaient exclus. La liste des prétendants, profession à l’appui, passait devant un tas de commissions qui pratiquaient un écrémage social bien-pensant. Pour des raisons d’économie budgétaires et pour priver le peuple de tout exercice de pouvoir, l’État avait déjà réduit au fil du temps le nombre des jurés dans les cours d’assise et donc leur possible influence, de 12, ils étaient passés à 9, puis à 6 avant de disparaître complètement sans que ça fasse grand bruit.

Bien sur les jurée débarquaient dans un univers qu’ils ne connaissent pas, avec son fonctionnement, son vocabulaire, ses rituels, son apparat, le code pénal qu’ils n’avaient pas lu. Difficile dans ce contexte de peser le pour et le contre, de ne pas se faire influencer ou manipuler par les juges professionnels. Ils n’avaient pas accès au dossier d’instruction, les débats étaient oraux menés par le président qui les dirige en « son honneur et sa conscience ».

Mais est ce que les juges professionnels font mieux ? venant de la bourgeoisie ils défendent leurs intérêts et en premier lieu la propriété privée. La séparation, le mépris, l’ignorance désignent la grande majorité des personnes qui leur est présentée comme des ennemis, des monstres qu il faut éradiquer. Les délais pour juger un dossier sont de plus en plus court. La sentence de plus en plus lourde comme si les années de prison n’avaient aucun poids, étaient devenues une abstraction sans conséquence. L’absence de jury populaire lors des jugements aura au moins l’avantage d’éclaircir les choses, nous avons bel et bien affaire à une justice de classe.

TEXTE DE LA PÉTITION http://sauvons les assises.fr

Préservation du jury populaire de cour d’assises – Abandon des cours criminelles départementales

Héritage de la Révolution de 1789, le jury populaire de cour d’assises, symbole éclatant de la démocratie en matière judiciaire, doit être défendu et préservé. Il est pourtant menacé par la généralisation des cours criminelles départementales (CCD) fixée au 1er janvier 2023, puisque ces nouvelles juridictions, exclusivement composées de magistrats professionnels (cinq au total), remplaceront le jury populaire dans 57 % des affaires qui lui revenaient jusqu’alors. La participation citoyenne à la justice criminelle deviendra ainsi minoritaire, ce qui constitue un recul démocratique sans précédent pour notre pays.

Plusieurs raisons essentielles justifient la préservation du jury populaire. Tout d’abord, le jury est un outil politique au service de la liberté, car dans l’hypothèse où la justice deviendrait inique, il permettrait aux citoyens d’endiguer les excès judiciaires.

Ensuite, le jury est un vecteur d’humanité, puisque sa participation repose sur le principe d’oralité des débats, qui oblige les acteurs du procès à faire montre de pédagogie pour expliquer aux jurés les circonstances de l’espèce et ses implications juridiques, ce qui génère un effet cathartique dont les bienfaits dépassent les enjeux strictement juridiques du procès et participent à la reconstruction du lien social.

Enfin, le jury représente est un instrument au service de la citoyenneté. Comme l’écrivait Alexis de Tocqueville dans son ouvrage De la démocratie en Amérique, le jury « sert à donner à l’esprit de tous les citoyens une partie des habitudes de l’esprit des juges ; et ces habitudes sont précisément celles qui préparent le mieux le peuple à être libre ». De ce point de vue, la participation des jurés à la justice criminelle constitue une expérience démocratique qui modifie leur place en tant que citoyen. À l’heure où le rapport conclusif des États généraux de la justice plaide pour un rapprochement des citoyens et de leur justice, réduire l’un des derniers espaces de démocratie participative en matière judiciaire semble particulièrement malvenu.

En outre, même en quittant le terrain des principes, les premiers retours d’expériences des cours criminelles départementales sont calamiteux. En résumé, les promoteurs des CCD visaient trois objectifs : dé-correctionnaliser (notamment en évitant que des viols soient requalifiés en agressions sexuelles), gagner du temps et faire des économies). Or, le rapport du comité d’évaluation et de suivi de la cour criminelle départementales, daté d’octobre 2022, révèle qu’aucune de ces promesses n’est tenue.

Premièrement, aucune dé-correctionnalisation n’a pu être mesurée. Il s’agissait pourtant du principal pilier de la réforme.
 
Deuxièmement, le délai d’audiencement de 6 mois fixé par la loi devant les CCD départementales est intenable – même au prix d’un surinvestissement supplémentaire des magistrats et des greffiers, dont la surcharge actuelle de travail est déjà connu –,  ce qui amène le comité à suggérer le rehaussement de ce délai à 9 mois. Cela le rapprocherait du délai d’audiencement prévu aux assises, questionnant subséquemment l’utilité des CCD. En outre, le comité constate que le taux d’appel des arrêts des CCD (21%) est plus important que celui des arrêts d’assises pour les mêmes affaires (15%) – même si cet écart pourrait légèrement diminuer en raison de désistements tardifs. Ce taux d’appel supérieur, qui révèle une insatisfaction quant au déroulement des audiences, est coûteux en termes financiers et provoque un allongement des délais préjudiciable aussi bien aux accusés qu’aux parties civiles.
 
Troisièmement, le comité n’a pas été en mesure de vérifier les éventuelles économies engendrées par les CCD, celles-ci produisant de nombreuses externalités négatives sur le plan financier (augmentation du taux d’appel ; mobilisation magistrats assesseurs supplémentaires qui perdront du temps sur leurs fonctions principales civiles ou pénales ; nécessité impérieuse de renforcer les effectifs de magistrats et de greffiers, tout en réalisant des investissements immobiliers pour que le fonctionnement pratique des CCD soit viable, etc.). Le rapport indique même que le renforcement des moyens humains dans les juridictions est « indispensable » à la généralisation des CCD. Dans la mesure où il est impossible que ce renfort soit intervenu d’ici le 1er janvier 2023, cette recommandation du comité invite, sans le dire frontalement, à renoncer à leur généralisation.

En plus de constituer un scandale sur le plan démocratique, la généralisation des CCD et l’effacement du jury populaire sont donc une aberration sur le plan pratique. CCD est à la fois l’acronyme d’un « Crime Contre la Démocratie » et d’une « Chimère Coûteuse et Décevante ».

Il convient donc de préserver le jury populaire en supprimant les dispositions législatives prévoyant la compétence des CCD, à savoir les articles 181-1, 181-2, 380-16, 380-17, 380-18, 380-19, 380-20, 380-21, 380-22 et 888-1 du code de procédure pénale.

Benjamin FIORINI

À SEB, SERGE ET TOUS LES RÉVOLTES… Le capital n’écrasera pas notre soif de vivre.

Le 28 mars 2023 se tenait au techni-centre près de gare de Lyon, un rassemblement à 11 h, juste avant la grande manifestation intersyndicale.

Ce rassemblement était organisé à la fois contre la réforme des retraite mais également pour protester contre la répression qui avait éborgné Sébastien, un cheminot qui travaille dans ce centre, lors de la précédente manifestation. Plus de 500 personnes, principalement cheminotes, ont traversées les voix pour écouter des représentants de SUD, la CGT, même l’UNSA et ses camarades de combat. Le communiqué des amis de Serge, camarade dans le coma suite à la manifestation de Sainte-Soline contre l’accaparement de l’eau par l’industrie agro-alimentaire.

Ensuite vous pourrez écouter la lettre d’Agathe pour Seb et la nécessaire extension de la grève.

La lettre de la famille et les amis de Serge, et de la mère de Mickaël.

Un témoignage d’une manifestante qui revient de Sainte-Soline.

27 mars 2023-03-28

Bonsoir à tous. Je m’appelle Agathe, je bosse comme ouvrière en logistique au technicentre SNCF de Châtillon, où nous sommes en grève continue contre la réforme des retraites. J’interviens ici en tant que gréviste et aussi militante CGT et militante Lutte Ouvrière. Je vais être brève. Je tiens d’abord, bien sûr, comme tous nos camarades, à exprimer ma solidarité à Sébastien, à sa famille, à ses collègues. Il s’agit d’un militant ouvrier victime de la répression policière alors qu’il manifestait avec des centaines de milliers d’autres.

Sébastien a été victime comme d’autres d’une politique délibérée du gouvernement. Depuis l’usage du 49.3, on a tous senti que le gouvernement a passé un cran dans la répression. Macron et Darmanin tentent de nous faire peur et de mater ainsi la contestation sociale. Le pouvoir avait déjà procédé de cette façon contre les gilets jaunes il y a quelques années. Cette fois-ci, ils s’en prennent aux grévistes. Les policiers, cette bande de voyous, depuis plusieurs jours, ont carte blanche pour tabasser les manifestants, les mutiler en utilisant des armes de guerre, les arrêter sous le moindre prétexte, les insulter et les menacer.

Même quand on ne l’a pas vécu soi-même, on a tous vu les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux et sur les télévisions. Cette violence du pouvoir, dont Sébastien a été la victime, a pour but de nous intimider. Macron voudrait nous faire taire à coups de matraques, de grenades, de gaz lacrymo ou de garde à vue. Avec les réquisitions aussi, il voudrait nous voler notre droit de grève et nous faire travailler de force. Si le pouvoir use de ces méthodes brutales, c’est qu’il est en difficulté.

Après deux mois, le mouvement de grève contre sa réforme antiouvrière se poursuit et il a même connu un second souffle depuis le 49.3 et les provocations de Macron. Partout, les cortèges de travailleurs du privé comme du public et ont été énorme et jeudi dernier, comme aujourd’hui, ont montré l’entrée de plus en plus massive de la jeunesse dans le mouvement. Et tout l’arsenal antiouvrier, antidémocratique du gouvernement se retourne contre lui : il décide de nouveaux bataillons à entrer dans la lutte en plus de ceux qui étaient déjà à poursuivre la mobilisation.

Actuellement, les médias nous inondent de poubelles cramées, de vitrines cassées destinées à discréditer le mouvement. Mais la hantise des possédants n’est pas dans le feu de quelques poubelles et de mobilier urbain. Leur crainte, c’est que notre grève se généralise. Notre force, elle est actuellement dans la grève des éboueurs, dans la grève des raffineurs, des électriciens, dans la grève des cheminots, des dockers et nous l’espérerons demain de l’automobile, de la chimie, de la grande distribution et bien d’autres secteurs.

Quand on fait grève, ça se voit : les poubelles débordent dans les beaux quartiers des richards. Pas de kérozène, c’est pas d’avion pour les paradis fiscaux, c’est pas de TGV pour Biarritz… et surtout en cas de grève, plus de profit. La hantise du patronat, c’est que notre grève se généralise. Si elle s’étend, comme en 1936 ou mai 68, elle pourra imposer non seulement le retrait de la réforme, mais aussi imposer l’augmentation des salaires en fonction des prix, l’embauche massive et la répartition du travail entre tous.

Tout ce qu’on nous dit utopique aujourd’hui sera possible parce que, ce sera la panique du côté des Bolloré, des Bernard Arnault, des milliardaires du CAC40. Aujourd’hui et demain, notre force la plus radicale et la plus efficace : c’est la grève ! Le gouvernement mise sur la répression. Mais il ne peut pas mettre un bataillon de CRS devant chaque entreprise. Il ne peut pas remplacer par les flics chacun de nous sur nos postes de travail. Alors la meilleure solidarité qu’on peut apporter à Sébastien, c’est de continuer le mouvement et l’amplifier jusqu’à la victoire.

COMMUNIQUE des parents de SERGE

Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un “pronostic vital engagé”, suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

  • – Oui, Serge est fiché “S” – comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.
  • – Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires – comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.
  • – Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

Les parents de Serge
Le Mercredi 29 mars 2023

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Après Sainte-Soline : deux plaintes déposées par la famille de Serge. pour tentative de meurtre et entrave aux secours

mercredi 29 mars 2023

Après Sainte-Soline : deux plaintes déposées par la famille de S. pour tentative de meurtre et entrave aux secours

Après la mobilisation à Sainte-Soline ce samedi 25 mars, émaillée de graves violences policières qui ont occasionné plus de 200 blessures, deux manifestants, S. et M. sont toujours entre la vie et la mort.

La famille de S. a déposé 2 plaintes : la première pour tentative de meurtre et entrave aux secours ; et la deuxième pour violation du secret professionnel dans le cadre de l’enquête et détournement de l’objet de la consultation des fichiers pour un objectif autre.

En effet la police a honteusement fait fuiter mardi 28 dans la presse un profil de S. et des éléments confidentiels de l’enquête dans l’unique but de faire diversion et camoufler ses exactions – une manœuvre non seulement indigne mais aussi illégale qui mérite d’être sanctionnée.

La plainte pour tentative de meurtre et entrave aux secours a été enregistrée. Le procureur de Rennes a ainsi saisi l’IGGN d’une procédure pour violence de la part d’une personne dépositaire de l’autorité publique et non assistance à personne en péril. L’avocate Chloé Chalot demande la désignation d’un juge d’instruction en urgence pour faire toute la lumière de façon indépendante sur ces faits d’une extrême gravité.

Nous rappelons qu’il est désormais avéré que la préfecture et le ministère de l’intérieur ont menti au moins par quatre fois sur les événements du 25 mars :

  • – En affirmant n’avoir pas entravé l’intervention du SAMU alors que de multiples témoignages et des enregistrements du SAMU publiés par Le Monde et Médiapart l’attestent
  • – En niant la réalité des armes de guerre employées, pourtant vérifiée par Checknews.
  • – En parlant d’usage légal de LBD avant de rétropédaler et de condamner des “bavures”
  • – En affirmant que 7 blessé-e-s étaient à déplorer parmi les manifestant-e-s qui en comptent et en attestent plus de 200.

Tous ces éléments démontrent largement la responsabilité grave des forces de l’ordre, la tentative de meurtre et l’entrave aux secours, et nous comptons sur cette plainte et cette enquête pour le prouver définitivement. L’ensemble des témoignages semblent concorder pour dire que S. a été victime de l’explosion d’une grenade GM2L

L’avocate des blessé-e-s est disponible pour répondre à vos questions sur les plaintes :

(nous contacter pour avoir son téléphone)

Nous vous demandons de ne pas chercher à contacter la famille sans leur accord et de passer par leur avocate. Merci de respecter leur souffrance et de les laisser choisir la façon dont ils veulent en parler.

Nous relayons ici un deuxième communiqué écrit par les proches de S.

Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’État essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

Pour nous contacter : s.informations@proton.me

Des camarades du S.

Reste avec nous

Je reviens de Sainte-Soline.

Je reviens de manif.

Je reviens de contrôle d’identité aller, réquisition du procureur.

Je reviens après avoir ôté mes protections, ce n’est plus envisageable de manifester sans.

Je reviens d’une manifestation où les observateurs de la Ligue des Droits de l’Homme ressemblent aux observateurs des droits fondamentaux dans des pays lointains, où ces droits sont bafoués quotidiennement.

Je reviens de ce territoire absurde où l’on peut masser 3 000 flics pour protéger un cratère pensé pour que quelques-uns s’accaparent l’eau de tous.

Je reviens d’un lieu où l’État montre son visage comme il le fait dans les banlieues ou dans les stades depuis belle lurette.

Je reviens de contrôle d’identité retour, réquisition d’un autre procureur, je ne suis plus, potentiellement mal intentionné, mais terroriste cette fois, moi le terrorisé par la débauche de violence à laquelle j’ai assisté.

Je reviens et tu ne reviens pas, et tu ne reviendras d’ailleurs peut-être pas.

« Reste avec nous. »

Il y a ton corps qui se convulse dans les bras des medics.

Il y a cette femme médecin qui appelle le SAMU au téléphone, SAMU qui ne vient pas car ta vie importe peu, visiblement.

Il y a ces médecins militaires, équipés, mais pas pour nous, qui sont à côté, de l’autre côté de la ligne. Des médecins pour prendre soin des sbires de l’État, du capital et du cratère. Ils finiront par arriver près de toi, peu avant le SMUR.

Reste avec nous disent toutes ces voix pour que tu te raccroches à la vie dans cet univers nécrophile.

Et je les entends car nous faisons un cordon autour de toi, d’eux, pour que les premiers secours ne soient pas troublés par la terreur alentour, les grenades qui pleuvent, les manifestants tranquilles apeurés par l’irruption des flics sur quad qui déboulent à revers sur la manif, pleins de grenades et de gaz, encore.

Parce que pour nous c’est la vie qui est à protéger.

Reste avec nous camarade

Je reviens et je n’ai pas été danser à Melle.

Je reviens et me pose quelques questions sur nos formes de lutte.

Je reviens en souhaitant que le respect du vivant soit intégré à celles-ci, à nos modes d’actions et que la nécrophilie de l’époque ne nous gagne pas, que le romantisme de l’émeute n’égare pas la jeunesse dans les bras de la police.

Parce qu’ils sont prêts à tout pour préserver les privilèges de quelques-uns, nous devons être prêts à tout pour protéger la vie, les nôtres, la tienne.

Reste avec nous camarade !

Que nos larmes ne remplissent pas leurs bassines !

Raffineries et incinérateurs face aux réquisitions

Dessin issu du site https://lepoing.net/

Alors que le gouvernement tente de briser les grèves par des réquisitions, la résistance s’organise.

Le 24 mars dernier, à l’appel des grévistes de la raffinerie Total du Havre, un rassemblement a été organisé par la CGT locale et le réseau pour la grève générale, où une centaine de travailleurs et d’étudiants essentiellement franciliens se sont mobilisés pour apporter leur soutien non seulement à la grève de la raffinerie alimentant l’Île-de-France en fioul et en kérosène, mais aussi les grévistes face aux réquisitions.

Le réseau pour la grève générale est à l’origine une initiative parti d’une tribune dans le journal du dimanche à la veille de la manif du 31 janvier pour mettre la pression sur l’intersyndicale Une coordination de raffineurs de transporteurs publiques, étudiant-e-s, professeurs, énergéticiens visant à pousser à la grève générale. 

Dans ce premier reportage, nous entendrons les interventions et les entretiens réalisés devant la raffinerie de Gonfreville prés Havre lors de l’assemblée générale du 24 mars dernier.

Depuis le 6 mars, le centre d’incinération des déchets (TIRU) d’Ivry est occupé par les grévistes, éboueurs et travailleurs de Suez, filiale d’EDF. Ce vendredi 24 mars 2023, la police a réquisitionnée des grévistes de Suez.

Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce lundi 27 mars 2023 au centre d’incinération des déchets (TIRU) d’Ivry. Nous entendrons l’entretien réalisé avec le secrétaire général du syndicat de la production de la région parisienne qui nous parle des suites de la réquisition et ensuite, nous entendrons les diverses prises de parole.

REFORME DES RETRAITES : Mobilisation du 23 mars 2023/ L’interpro du Havre

Le jeudi 23 mars 2023 était la 9 éme journée de mobilisation nationale appelé par l’intersyndicale dans cette mobilisation contre la réforme des retraites. C’était la première après le passage en force de la réforme avec l’utilisation de l’article 49-3. La journée a donc était rythmée par une diversité d’actions de blocages dans la matinée, et une manifestation au départ de bastille et en direction de la place de l’opéra, qui une fois dispersée s’est transformé en un ensemble de petites manifestations sauvages comme toute les nuits depuis l’annonce du passage en force de la réforme.

Dans la première partie de notre émission nous vous diffusons les reportages que nous avons pu réaliser le 23 mars. Tout d’abord, vous pourrez entendre un reportage au Techni-centre de Châtillon, en gréve sauvage. Ensuite, nous serons à la gare de Lyon avec un cheminot qui reviendra sur l’action d’envahissement des rails qui avait eu lieu dans la matinée. Enfin, vous entendrez l’interview d’ étudiants de l’université Panthéon-Assas en cortège lors de la manifestation de l’après midi.

Dans une seconde partie d’émission, nous vous diffusons un interview réaliser avec deux membres de l’ Assemblée Interprofessionnelle du Havre. Ce fut l’occasion pour nous de revenir sur l’ensemble de la mobilisation avec eux, et plus précisément sur le tournant qu’elle a pris depuis une semaine.

Nous terminons cette émission en lisant le communiqué des camarade de Rennes de S. blessé gravement ( pronostic vital engagé) à Sainte Soline lors de la mobilisation de ce week end contre les méga bassines :

” Samedi 26 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’État démocratique en est la traduction la plus saillante.

Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

Vive la révolution.

Des camarades du S.

PS : Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me”

Après & Avant le 49-3 : Rassemblement place de la république & réunion autour de la caisse de grève solidaire

Dans cette émission de l’actualité des luttes, vous entendrez tout d’abord un reportage réalisé Place de la République le mardi 21 mars dernier, où les personnes venues sur place se sont ambiancées, réitérant malgré le rejet des motions de censure, leur refus de la loi gouvernementale. Dans un second temps, vous entendrez les interventions de syndicalistes, s’étant réunis samedi 18 mars, avec pour but une première réunion autour de la caisse de solidarité, vue comme un moyen de coordination entre différents secteurs et comités de grève, dans le but de reconduire et généraliser la grève reconductible.

Intervenants/secteurs : Info-com CGT, Mathieu de la CASVP, Sud commerce solidaire, un point de situation sur Grenoble, Catacombes de Paris.

Vous trouverez à cette adresse le formulaire pour contribuer si vous le souhaitez, à la caisse de grève solidaire : https://www.caisse-solidarite.fr/
Vous pourrez également trouver ici une carte de France des caisses de grève avec les liens correspondants vers chacune : https://caissedegreve.fr/

REFORME DES RETRAITES : Rassemblement du 18/03 Place d’Italie/ La Tiru D’ivry

Le 16 mars 2023 le gouvernement annonce le passage de la réformes des retraites par l’utilisation du 49.3. Le 20 mars, les motions de censure du gouvernement sont rejetées. Pendant ce temps là, dans la rue, depuis le 16 des rassemblement et manifestations sauvages ont lieux dans toutes les rues de Paris et les blocages tiennent la gréve reconductibles jusqu’à la prochaine date de mobilisation appelée par l’intersyndicale : ce jour du 23 mars 2023 au départ de la place de Bastille et en direction d’Opéra.

Pour cette émission, nous choisissons donc de vous diffusez dans un premier temps : un reportage qui a été réalisé le 18 mars 2023 dernier, sur la Place d’Italie lors du rassemblement contre la réformes des retraites qui avait lieu là bas.

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé le mardi 21 mars 2023 dernier à l’incinérateur d’Ivry bloqué et occupé 24h/24h depuis le 9 mars 2023.

REFORME DES RETRAITES 2023 : après adoption par le 49-3

Jeudi 16 mars 2023, pour la centième fois dans l’histoire de la Ve république, un gouvernement a choisi d’utiliser la procédure de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution afin de faire adopter une loi.
En engageant sa responsabilité devant l’Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites, le gouvernement d’Élisabeth Borne Adopte cette démarche pour la 12e fois.

Cela marque un tournant dans la vie politique française : la fin du long règne du fétiche qu’est la Démocratie. Qu’est-ce la Démocratie quand, à coups de clownesques artifices réglementaires et carnavalesques « appels au dialogue social », la « représentation nationale » est muselée, les syndicats traînés dans la fange surie de mépris ; qu’est-ce donc que cette Démocratie, sinon la forme abstraite aux allures de fausseté revêtue par le tailleur même : le rapport-capital démasqué.

Dans l’émission de ce jour, nous serons en direct de nos studios afin d’effectuer le tour d’horizon des mobilisations contre l’adoption de cette réforme des retraites.

Nous débuterons avec une camarade de l’assemblée générale interpro du 93 qui nous parlera des diverses actions menées. On continue avec Saint-Nazaire. Ensuite, nous parlerons avec Agathe, du technicentre TGV de Châtillon, de leur départ en grève sauvage. Nous poursuivrons avec l’assemblée générale interpro du Mantois.

Nous terminerons cette émission, par la diffusion de deux reportages. Le premier réalisé le vendredi 17 mars 2023 sur l’action de blocage du périphérique au nord de Paris à la porte de Clichy. Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé le lundi 20 mars 2023 sur le blocage d’un rond-point routier au port de Gennevilliers.

Manifestation contre la réforme de retraites ce jeudi 23 mars à 14 h Parcours de la manifestation  : Bastille – Boulevard Saint-Antoine – rue de Rivoli – Avenue de l’Opéra

Piquet de grève a Issy-Les Moulineaux

Ce dimanche 19 mars 2023,au centre d’incinération d’Issy-les-Moulineaux, au 99 quai du président Roosevelt, se tenait dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites, un piquet de grève.

Dans ce reportage, nous entendrons notamment des salarié-e-s de la Fnac venir soutenir le blocage et Fatiha sur la mobilisation des agent.e.s de la Filière ouvrière de la Direction de la propreté et de l’eau (DPE) (Ville de Paris) qui occupent le centre d’incinération d’Issy-les-Moulineaux.

Sur le piquet de grève des éboueurs & Hôpital en perdition

Grève-ordure par The Chômeuse Go On

Dans cette émission, vous entendrez dans un premier temps un reportage réalisé le lundi 13 mars au centre de collecte des déchets de Pizzorno Environnement situé à Vitry-sur-Seine (30 rue Berthie Albrecht), où se tient un piquet de grève dans le cadre du mouvement social pour le retrait de la réforme des retraites. La séquence est complétée par deux interviews réalisées le même jour, à l’incinérateur de déchets d’Issy-les-Moulineaux, qui était également bloqué.

En seconde partie d’émission, vous entendrez une interview de soignantes recueillies en manifestation, pour parler de leur conditions de travail, de la répressions envers une infirmière ayant voulu prioriser les soins d’un patient, et in fine de la dégradation du service public hospitalier. Le tout est complété par des extraits d’une émission diffusée sur Radio Canut le 28 février dernier, réalisée par Salomé Dzuilka, intitulée “Plus de Champagne pour Champagnole”. Vous y entendrez des témoignages de soignant.es ayant perdu leur poste suite à la fermeture suspensive de l’hôpital dans lequel ils et elles travaillaient.

“L’hôpital de Champagnole, situé dans le Jura, subit une fermeture suspensive depuis novembre 2022. Pour des raisons économiques et politiques, ce petit centre hospitalier est encore aujourd’hui à l’arrêt. Plus d’une vingtaine de soignants et soignantes ont perdu leurs postes et ont dû trouver des solutions pour rebondir. Abasourdies de cette volonté de fermer cet hôpital qui avait pourtant tout pour continuer à exister, Isabelle, Didier, Paola, Christelle et Stéphanie témoignent aujourd’hui de la violence politique, émotionnelle et psychologique qu’ils et elles ont subis.

Malheureusement le cas de Champagnole n’est pas isolé : en France, les choix politiques de ces dernières années ont montré une volonté de réduire le budget économique accordé au service hospitalier. Partout, mais principalement en milieu rural, la population se voit privé de services médicaux et est mise en danger.”

Lien vers radio Canut : https://radiocanut.org/

REFORME DES RETRAITES : La Parole aux Lycéens

A l’occasion du mouvement social contre la réformes des retraites, nous avions pu rencontrer les lycéens d’Hélène Boucher lors de leur blocage le lundi 13 février 2023 (reportage diffusé dans l’émission du 17 février).

Dans la suite de cette mobilisation nous les avons retrouvés le mercredi 8 mars 2023 afin de prendre le temps de discuter avec eux de leur place dans le mouvement social et des raisons de leurs engagements.

Manifestations Féministes/ Manifestation étudiante/ La Tiru d’ Issy

En ces temps de mobilisation sociale, les rendez vous se multiplient. An effet dans l’émission d’aujourd’hui nous vous diffusons un ensemble de reportages réalisés sur la semaine du 6 mars. À l’occasion du 8 mars (Journée internationale de lutte pour les droits des femmes et minorités) l’AG féministe Paris – Banlieue a décidé d’organiser une marche de nuit en non mixité Meuf et Trans-Pédé-Gouine le 6 mars à Paris, dont nous vous diffusons une parties des prises de parole avant le départ de la manifestation. Ce montage est suivi d’un interview que nous avons effectué le 8 mars lors de la manifestation organisée pour la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes et minorités, avec une camarade ukrainienne sur le rôle des femmes dans la résistance.

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé lors de la manifestation appelée par plusieurs organisations de jeunes étudiants et lycéens dans le cadre de cette semaine de gréve reconductible contre la réforme des retraite.

Pour finir, nous vous diffuserons un interview qui a été réalisé le même jour, 9 mars 2023, au Centre d’incinérateurs de déchets de Issy les moulineaux, site en gréve et occupé.

9 MARS : GAZIER ET ÉLECTRICIEN EN ACTION /ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LUTTES

9 mars 2023 gaziers et électriciens en lutte

Nous commençons cette émission par l’action menée dans le secteur de l’énergie ce jeudi 9 mars 2023. En effet, des agents et des agentes du secteur du gaz et de l’électricité de la CGT MINES ÉNERGIE, ont coupé dans la matinée le courant du stade de France et du chantier du village olympique à Saint-Denis, L’action a privé d’énergie le village olympique, le quartier au niveau zone commerciale, des data centers et aussi le stade de France. Environ 300 agentes et agents étaient présent-e-s pour cette action. Et on commence ce reportage à l’espace Mandela, ou un électricien nous donnent quelques consignes avant l’action. Ensuite, nous poursuivrons le reportage sur le site près du chantier du village olympique à Saint-Denis.

En seconde partie d’émission, nous reviendrons sur l’assemblée générale de mobilisation contre la réforme des retraites, de l’assurance chômage et du RSA contre activité qui se tenait le 9 mars dernier à la bourse du travail de Paris.

LE TEXTE D’APPEL

Hors du dernier carré macroniste et des représentants “responsables” de la gauche et de la droite du capital, le mot d’ordre de l’intersyndicale « Mettre le pays à l’arrêt à partir du 7 mars » met tout le monde d’accord. Comme en 2019, la mobilisation contre la réforme des retraites renferme une contestation plus générale des effets sur nos vies du travail, contraint, souvent discontinu, et mal payé.

Qui a encore une « carrière complète » et sans interruption ? Qui veut ou peut encore, tout le long, travailler 40 heures par semaine, 47 semaines par an, pendant une quarantaine d’années ? De quel travail parle-t-on, et à quels droits ouvre-t-il ?  
Après 55 ans, près de la moitié des gens sont au chômage. Dans ces conditions, décaler de deux ans l’âge de départ à la retraite, ce sera prendre des bouts de boulot, ou sinon, s’arrêter avec une décote. Pour beaucoup, ce ne sera pas tant travailler deux années de plus qu’attendre deux ans de plus, coincés entre Pôle emploi, la CAF, et leurs logiques de contrôle et de sanction financière. Avant cela, pour une majorité de prolétaires, la précarité et l’irrégularité de l’emploi sont déjà la norme depuis longtemps. Le plein emploi précaire se nourrit de mises au pas, de radiations par Pôle emploi, et bien souvent de boulots de moins d’un mois, mal payés et n’ouvrant aucun droit. Si la réforme des retraites passait, il y aurait, selon les projections gouvernementales, 300 000 allocataires de plus (pension d’invalidité, ARE, ASS ou RSA), sans parler de celles et ceux qui n’auraient aucun droit deux ans de plus – du fait de la conjugalisation des ressources, entre autres. 

Les salaires stagnent, les allocations de Pôle emploi sont sabordées par les réformes successives, et bientôt le RSA va être conditionné à une activité imposée à mi-temps. De 2019 à 2022, les réformes de l’assurance chômage ont déjà baissé considérablement les allocations et la durée d’indemnisation des chômeurs, tout en augmentant de 4 à 6 mois à temps plein le temps de cotisation nécessaire pour (r)ouvrir des droits. En parallèle, le contrôle a été renforcé, visant à rendre la vie au chômage intenable et à obliger ainsi les chômeurs à accepter n’importe quel travail, dans n’importe quelles conditions. Le versement du RSA tend, quant à lui, à être conditionné à une activité imposée de 15 à 20 h par semaine, sans droits et sans contrepartie : c’est la subordination, mais sans le salaire ! 

Autour de Paris, l’Eure et les Yvelines sont concernés. D’ici quelques jours, un quart des allocataires de l’Eure devront se mettre à disposition pendant 6 mois, pour de pseudo-formations, ou auprès de collectivités ou d’entreprises du département s’ils veulent continuer de recevoir une allocation. La Seine-Saint-Denis ne participe pas formellement à «l’expérimentation», pour s’en être désistée, mais elle se saisit de l’occasion pour essayer d’accroître la pression sur les allocataires, quand même.

La contrainte sur la (re)mise au travail se généralise
C’est ce que montrent bien les usages politico-administratifs des « secteurs en tension » dans plusieurs domaines d’intervention publique – même si ceux-ci sont définis par les patrons, en fonction de difficultés de recrutements qu’ils croient pouvoir anticiper à six mois. À Pôle emploi, si le dernier contrat relève des secteurs en tension (bâtiment, restauration par exemple), nous sommes plus souvent contrôlés, plus souvent contraints de se rendre à de pseudo-recrutements collectifs, et plus souvent radiés. S’agissant de la régularisation des sans-papiers par le travail, le projet de loi Darmanin, s’il était adopté, la verrouillerait doublement, à savoir à une seule année – soit le temps des Jeux Olympiques – et aux métiers des secteurs en tension. Au service des patrons, au bon vouloir de la préfecture.

Les prix explosent, les expulsions vont être accélérées.
Les difficultés pour se loger sont déjà massives, la part des loyers sur les revenus, et plus largement les charges contraintes, sont en accroissement constant. Dans ce contexte, le gouvernement a fait adopter la loi Kasbarian : les procédures d’expulsions seront accélérées et élargies, accompagnant la répression accrue sur l’occupation de logements vacants. Les prix explosent et vont continuer d’augmenter pendant plusieurs mois encore. 

Face à cette situation, des collectifs s’organisent et passent à l’offensive dans plusieurs département. Quelle que soit notre situation actuelle, salariés plus ou moins précaires, avec ou sans papiers, ou bien au chômage, et quelles que soient les raisons pour lesquelles nous sommes au chômage, nous revendiquons d’avoir plus, sans condition, et pour toutes et tous!

Pour réfléchir ensemble à nos modes d’intervention dans le mouvement contre la réforme des retraites, contrer les réformes en cours et gagner de nouveaux droits dans ce moment de mobilisation massive Pour créer des espaces d’auto-organisation, trouver les moyens d’agir collectivement, contre l’atomisation, et contribuer à bloquer la machine capitaliste de mise au travail généralisée…
agdu9mars@protonmail.com

REFORME DES RETRAITES 2023 : suite des mobilisations

À la veille d’une nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites, alors que la colère et le rejet massif de cette réforme s’étend, nous poursuivons le suivi des actions et des mobilisations.

Hier, une action de gaziers et électriciens s’est faite sur le chantier et à l’alentour de la future cité olympique de Saint-Denis. Aujourd’hui, une mobilisation des agent.e.s de la Filière ouvrière de la DPE (Ville de Paris) qui occupent le centre d’incinération d’Issy-les-Moulineaux à l’appel de la CGT FTDNEEA au 99 quai du président Roosevelt, à Issy-les-Moulineaux.

Dans le direct de ce jour, nous sommes revenus avec un reportage sur l’action d’hier à Saint-Denis et par la suite, nous avons eu par téléphone un camarade de Saint-Nazaire pour les mobilisations en Loire-Atlantique. Dans la continuité, des salarie-e-s des transports en région parisienne et en fin d’émission Le récit d’une occupation d’usine produisant de la chaleur par le biais de déchets ménager.

REFORME DES RETRAITES 2023: manifestation du 7 mars

En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.

En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.
Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.

L’équipe de l’actualité des luttes se trouvait dans la manifestation parisienne du 7 mars et dans l’émission de ce jour, nous entendrons les paroles de luttes de cheminotes et cheminots lors d’assemblée générale du matin à la gare du nord.

Ensuite, nous nous rendrons en ce début d’après-midi dans la manifestation ou nous entendrons entre-autre un gazier, un salarié de Géodis-calberson, des professeurs de Bagnolet…

APPEL A LA MOBILISATION DU 7 MARS 2023

En appel à la mobilisation du 7 mars 2023 contre la réforme des retraites, nous sommes aujourd’hui en direct afin d’effectuer un tour d’horizon de la mobilisation en cours. Dans un premier temps vous pourrez entendre un reportage réalisé lors de la manifestation aux flambeaux du vendredi 03 mars 2023 dans le 20 éme arrondissement de Paris. Puis, nous aurons Karim de CGT énergie ouest Ile-de-France; Fred du dépôt de bus de Lagny dans le 20eme arrondissement; et enfin, Fathia et son collègue de st Ouen sur la mobilisation aux incinérateurs de Paris.

Ce fut l’occasion de revenir sur l’état à cette date de la mobilisation, la nécessité et les besoins d’une gréve reconductible, et les différents rendez vous de la semaine.

Stop violences policières /manifestation réforme des retraites du 11 février à paris / association mamama/ blocage au lycée Hélène boucher

En ce vendredi et avant de vous proposer pour les 15 jours à venir une sélection de nos émissions et vous retrouver pour de nouvelles émissions, le lundi 6 mars, nous vous proposons un panorama de différents reportages réalisé en ce mois de février.

Nous commencerons en nous rendant en Seine-Saint-Denis

Le collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis souhaiter en effet mener une action forte en réponse à ces violences exercées sur les étudiant.e.s de l’Ehess (école des hautes études en science sociale) lors de leur garde à vue après une tentative de se rassembler en AG sur le campus Condorcet.

Le Collectif entend ainsi dénoncer ces faits et faire condamner les responsables qui sont déjà mêlés à d’autres affaires de violences sur le quartier.

Ce 4 février, un rassemblement non violent se tenait pour revendiquer l’arrêt immédiat de tout abus de pouvoir de la part des fonctionnaires en poste dans ce commissariat et la condamnation des faits qui leur sont reprochés.

Nous entendrons un entretien réalisé avec une membre de collectif stop violence policière saint Denis.

Nous poursuivrons avec la 4ᵉ mobilisation contre la réforme retraite à eu lieu le 11 février dernier, tout aussi massive que la précédente avec l’apport des salariés qui ne peuvent pas se mobiliser en semaine accompagnée de leurs familles.

Au cours de cette manifestation, nous avons pris le pouls de la mobilisation avec un agent de la RATP qui nous expliquera pourquoi la mobilisation ne prend pas dans le métro et le RER. Un salarié de Radio France qui par ailleurs nous expliquera la précarité sociale à la radio publique.

Un militant de la marche des solidarités qui nous expliquera le lien entre les différentes contre-réformes qui visent à précariser toutes les couches de la société et un étudiant qui dit pourquoi il se mobilise.

Dans le reportage qui suit, nous parlerons de la situation de l’association MaMaMa

Créé lors du premier confinement, l’association de lutte contre la précarité infantile MaMaMa devait quitter ses locaux situés à Saint-Denis, suite une décision du juge des référés du tribunal de Bobigny.

Une audience en référé, c’est tenu ce lundi 13 février 2023 et le résultat de ce référé donné le 15 février et que Le tribunal de Bobigny accorde à MaMaMa un an de délai ! L’indemnisation financière et l’expulsion immédiate demandées par Plaine CoDev sont rejetées.

Nous entendrons l’entretien réalisé avec une membre de l’association MaMaMa qui nous parle de leur relation avec la mairie de Saint-Denis.

Dans la dernière partie de cette émission, nous vous diffusons un reportage réalisé le lundi 13 février devant le lycée Hélène Boucher à Paris. Ce jour, l’AG des lycéens avait décidé de bloquer le lycée et les lycéens tiennent un piquet de grève. Nous sommes donc allés à leur rencontre afin de mieux comprendre de quelle manière ils se sentaient concernés par la réforme des retraites et quelle place ils voulaient avoir dans ce mouvement.

AU LYCÉE HENNAF DE BAGNOLET CA BLOQUE. AU COLLÈGE SULLY CA GRÈVE

Aujourd’hui, nous consacrons une bonne partie de notre émission au blocage qu’ont fait les lycéens et lycéennes du lycée Hennaf de Bagnolet ; ils étaient nombreux à bloquer leur établissement ce lundi 6 février et ils savaient parfaitement pourquoi. Contre la réforme des retraites bien sur mais pas seulement.

À cette réforme de trop venait s’ajouter les conditions déplorables d’enseignement et le manque d’avenir pour cette jeunesse lourdement pénalisée par la Covid et parcours Sup, sans oublier la réforme des lycées professionnels et la surexploitation de leurs parents. En effet, dans ce lycée mixte du 93, délaissé par les pouvoirs publics, le niveau économique est faible.

Dans un deuxième temps, nous irons faire un tour du côté du Mantois ou les professeurs du collège Sully ont entamé une grève reconductible toute la semaine dernière.

UN MÉDECIN DANS LA VILLE

Illustration issue Du site https://lepoing.net/

Les 2 et 3 décembre 2022, les médecins libéraux appelaient à un mouvement de gréve pour réclamer entre autre un doublement du paiement de leurs consultations qui aujourd’hui est à 25 euros. L’équipe de l’actualité des luttes à chercher à savoir quelle était la signification de cette grève et quelle place a une médecine de ville qui ne serait plus une médecine à la chaine.

Pour toutes ses questions, nous avons rencontré le 26 janvier 2023, Ismaël Nureni Banafunzi, médecin généraliste, qui exerce dans une Maison de Santé dans le 19e arrondissement de Paris et membre du syndicat de la médecine générale. C’est cet entretien que nous vous proposons dans l’émission de ce jour.

Communiqué de presse du 22 novembre 2022
Grève des 1er et 2 décembre : le SMG n’appelle pas à la grève.
Le Syndicat de médecine générale ne s’associe pas à l’appel à la grève lancée pour le 1er et 2 décembre par un groupe de médecins libéraux·ales et repris par d’autres syndicats.

La défense d’un soin de premier recours de qualité, accessible à toutes et tous ne saurait passer par des revendications corporatistes portant sur le tarif des actes de consultation et le chantage au déconventionnement.

En effet, ce sont encore une fois les assuré·es sociaux·ales qui in fine paieront
la note, sans pour autant voir leur quotidien s’améliorer. Le SMG ne partage pas les revendications quant à l’augmentation des tarifs des consultations en médecine générale, mais milite au contraire contre la rémunération à l’acte et contre la libéralisation de la protection sociale. Il défend une assurance maladie obligatoire universelle remboursant à 100 %1 où « chacun·e cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».

Il ne partage pas non plus la critique systématique de l’exercice coordonné et du partage des tâches avec les autres professionnel·les de santé. Au contraire, il défend l’idée que la pluridisciplinarité et les regards croisés entre professionnel·les sont une partie de la solution pour améliorer l’état de santé individuel et global de la population 2.

Concernant les modifications de la formation des internes en médecine générale, le SMG avait déjà pris position pour défendre les conditions de travail et la qualité de la formation des étudiant·es en médecine 3. Il persiste à penser que l’amélioration de la formation des étudiant·es en médecine sur un plan qualitatif est une meilleure piste pour améliorer l’accès aux soins.

Paiement à l’acte, libéralisation de la protection sociale, Mon espace santé, téléconsultation, 4e année de médecine générale, etc. : fausses bonnes idées, vraies dégradations des soins. Augmentation des services publics, 100 % Sécu pour chacun·e et démocratie sanitaire, voilà où est l’avenir selon le SMG.
Pour la défense d’un système de santé vraiment égalitaire, solidaire et respectueux des conditions de travail des professionnel·les de santé, rejoignez le SMG !

Le groupe d’animation du SMG
syndmedgen@free.fr Tél/Fax : 01 46 57 85 85

1 https://syndicat-smg.fr/pour-l-assurance-maladie-obligatoire-universelle-remboursant-a-100
2 https://syndicat-smg.fr/quelle-organisation-territoriale-de-sante-voulons-nous
3 https://syndicat-smg.fr/Lettre-ouverte-aux-enseignants-de

Un rendez-vous que nous vous proposons pour ce dimanche 12 février à la cantine des Pyrénées à Paris https://www.agendamilitant.org/Cine-club-Jojo-des-luttes-radio-militante.html

REFORME DES RETRAITES 2023 : tour d’horizon des mobilisations

Le projet de loi réformant le système de retraites était présenté le lundi 23 janvier en Conseil des ministres. Malgré la séquence, débutée jeudi 19 janvier, de fortes mobilisations dans la rue et dans plusieurs secteurs professionnels, le gouvernement compte bien faire passer sa version du texte le plus rapidement possible. Pour ce faire, il inscrit cette réforme dans un projet de loi rectificatif du budget de la Sécurité sociale. Et pourrait ainsi recourir, pour la première fois depuis sa création, à l’article 47-1

Le mardi 31 janvier, nouvelle journée de grève et de manifestation partout en France avec autant de monde et de détermination. Deux nouvelles journées appelées les 7 et 11 février.Plusieurs appels de grèves reconductibles. Comment cela se met en place ?

C’est de cela dont nous allons parler dans l’émission de ce jour. Et pour ce faire, nous serons en compagnie de Laurent, conducteur de bus au dépôt de Montrouge. Karim, secrétaire CGT énergie ouest Île-de-France et Romain, secrétaire général de la CGT Énergie 93.

LE CAMPUS CONDORCET SE MOBILISE CONTRE LA REFORME DES RETRAITES

Lundi 23 janvier 2023, à la Maison des Jeunes, un petit bâtiment au sein du campus EHESS-Condorcet à Aubervilliers seine-saint-Denis dont les portes s’ouvrent manuellement, à la différence de toutes les autres portes des bâtiments du campus qui sont à ouverture/ fermeture électronique, on était une bonne trentaine. L’idée était de prendre le lieu pour l’utiliser comme lieu de discussion et d’organisation pour les luttes. On a barricadé les portes, sauf une. Une banderole est accrochée dans le but de pouvoir diffuser un appel à rejoindre le lieu dans la soirée.

Ceci est le témoignage des étudiantes et étudiants qui ont tenté-e-s d’occuper ce lieu pour protester contre la réforme des retraites.

Avec nos invité-e-s, nous revenons sur cette occupation et comment, dans ses lieux sans vie, on tente de faire rentrer la politique : la vie de la cité.

Quels sont les enjeux véritables de la réforme des retraites?

Le « problème » des retraites est une construction politique. Ce terme renvoie, lorsqu’il est utilisé à propos de la réalité économique et sociale, à la sphère de la technicité, de l’expertise. En revanche, utiliser le terme « question » à propos de la réalité économique et sociale, signale la possibilité non seulement de la pluralité des réponses, mais aussi de leur éventuelle contradiction : en général, à une question correspond rarement une seule réponse, mais plusieurs réponses possibles, voire des réponses contradictoires, ce qui, à la différence de la sphère de la technicité, laisse la place au débat et à la pluralité des points de vue propre à la réalité économique et sociale.

Pour répondre à la question des Retraites, y a deux options : augmenter les recettes, ou réduire les dépenses. Le pouvoir choisit la réduction des dépenses : augmenter la durée de cotisation nécessaire et reculer l’âge légal de départ à la retraite, revient à diminuer le montant moyen des pensions versées et la durée pendant laquelle ces pensions sont versées.

En effet, dans la réforme Macron, pour toucher une retraite à taux plein (sans décote), il faut remplir une condition d’âge minimum (64 ans) et une condition de durée de cotisations requises (43 ans). Si, arrivé à l’âge légal de départ à la retraite, on décide de partir en retraite sans avoir assez de trimestres cotisés, on touche une pension décotée (diminuée) jusqu’à sa mort.

L’idée est d’inciter les gens à chercher à travailler au-delà de l’âge minimum de retraite afin d’obtenir le nombre de trimestres manquants… en sachant qu’il y a un âge d’annulation de la décote dit aussi de « taux plein automatique » (variant de 65 à 67 ans aujourd’hui, selon l’année de naissance). Mais ce taux plein ne l’est pas en réalité puisque s’il manque des trimestres à 67 ans, votre pension est diminuée d’autant.

En réalité, les personnes sans emploi sont nombreuses après 50 ans et encore plus après 60 ans et les conditions de travail sont telles, que nombreux sont ceux qui partent en retraite malgré une décote. Le recul de l’âge minimum de retraite revient donc à diminuer la durée de vie en retraite et à augmenter le nombre de pensions décotées. Bref, tout cela permet de verser moins de retraites et moins longtemps, donc de dépenser moins.  

Quels sont les intérêts que le pouvoir sert lorsqu’il fait ce choix? Comment dégager les problématiques économiques et politiques qui se cachent derrière un discours d’urgence présentant les choix du gouvernement comme des nécessités? C’est ce que nous abordons dans cette émission avec notre invité Ozgür Gün, maitre de conférence à l’ Université de Reims Champagne-Ardenne ayant aussi enseigné à Paris 1 Panthéon Sorbonne, l’ENSTA et PSL.

REFORME DES RETRAITES 2023 : ag et marches aux flambeaux des 26 et 27 janvier 2023

Reculer l’âge de la retraite à 64 ans et augmenter à 43 le nombre d’années de cotisations, c’est priver l’ensemble des travailleur.se.s du privé comme du public d’une retraite à taux plein, c’est encourager le recours aux assurances individuelles et aggraver la pauvreté et les inégalités sociales.

Comme les précédentes réformes, celle-ci va frapper d’abord les classes populaires, renforcer les inégalités entre les femmes et les hommes et la pauvreté chez les personnes âgées. Il n’y a pourtant aucun problème de financement. Il s’agit avant tout de briser l’idée même de solidarité et d’une meilleure répartition des richesses. Nous refusons d’être des stocks de main-d’œuvre corvéables à merci.

Travailler jusqu’à 64 ans, c’est non ! Oui à une retraite digne pour toutes et tous.

Dans l’émission de ce jour et a la veille de la seconde manifestation intersyndicale, nous vous proposons l’écoute de différents reportages réalisés jeudi et vendredi dernier.

Le vendredi 27 janvier, se tenait à la bourse du travail de Massy-Palaiseau une assemblée générale de lutte contre la réforme des retraites. Avant la marche aux flambeaux qui avait lieu, nous entendrons un entretien réalisé lors de L’AG avec un syndicaliste CGT travaux publique Île-de-France, qui nous parlera des mobilisations dans son secteur. Ensuite, dans la marche, une interview avec une rédactrice en chef de la publication statistique pour l’administration de l’éducation nationale.

Dans la continuité de l’émission, nous serons sur la retraite aux flambeaux qui partait ce jeudi soir de la gare RER de Vitry-sur-Seine et se dirigeait vers la mairie de vitry. À l’appel de l’Union local CGT de plusieurs communes. Il y avait environ 200 personnes. Nous entendrons les entretiens réalisés avec une retraitée et un salarié de Sanofi

Nous poursuivrons avec des extraits de l’Assemblée Générale interprofessionnelle du 20ème qui se tenait le vendredi 27 janvier 2023 à la Mairie du 20e arrondissement de Paris.

Nous terminerons ce panorama dans les Hauts-de-Seine ou comme dans de nombreuse ville en France Le vendredi 27 janvier dernier, une marche au flambeau était organisée à Gennevilliers. Faute de manifestation de masse (empêchée par la CFDT, et accepter par la CGT au nom de l’unité syndicale) cette marche, pas très massive, mais combative, est aussi un préambule au rassemblement pour le délégué syndical de Mersen, entreprise sous-traitante de la scnema constructeur aéronautique, menacé de licenciement après avoir mené en décembre 2022 une grève historique.

Bonne écoute !

Entretien avec un collectif brestois pour la gratuité des transports en commun

Un entretien effectué avec un collectif brestois pour la gratuité des transports. Au programme : présentation du collectif, présentation de la ville, de son réseau et de la politique municipale, coût des transports et inflation générale, politique de mobilité, gentrification, écologie, contrôle et répression…

Cette émission s’inscrit dans la continuité de l’émission réalisée fin 2022 avec des chercheurs à l’Observatoire des villes du transport gratuit.

Lien vers la musique Guéringrad : https://www.youtube.com/watch?v=aeGWDyL02l0

REFORME DES RETRAITES 2023 : assemblée générale et manifestation du jeudi 19 janvier 2023

En 1982, l’age de la retraite était fixé à 60 ans. Depuis les premières contre-réformes de 1993, nous sommes passée de 40 ans de cotisation et a un allongement progressif vers 43 ans (loi Touraine) avec un départ à 62 ans minimum.

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.

Depuis 1991, les réformes se sont succédé à un rythme soutenu. En 1995, Présentation par Alain Juppé, Premier ministre, d’un plan de réforme de la sécurité sociale. Le plan, prévoyez de réformer les régimes de retraite des fonctionnaires et les régimes spéciaux des salariés des entreprises publiques (SNCF, RATP, EDF-GDF…) Mais, face à l’ampleur du mouvement social déclenché par ce plan et l’annonce du plan de restructuration de la SNCF, le gouvernement retire son projet.

Que va-t-il se passer pour cette réforme 2023 ? Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Une première journée de grèves et de manifestations a eu lieu ce 19 janvier 2023. À paris et en région, les manifestations ont fait le plein, mais cela ne sera pas suffisant pour faire reculer le gouvernement. Comment construire l’offensive ?

Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur cette journée du 19 janvier. On commencera par un extrait de l’assemblée générale qui se tenait ce jeudi matin à la bourse du travail d’Aubervilliers.

Ensuite, nous serons dans la manifestation parisienne et dans les différents cortèges qui la composent. Nous entendrons les voix de travailleur de l’automobile, de lycéennes et de lycéens, de l’éducation national et autres. Nous aurons aussi des échos sonores de manifestation en régions.

Pour se tenir informer des mobilisations :

agenda.rfpp.net

agendamilitant.org

https://paris-luttes.info/

Un mouvement de gréve pour les salariés de RTE


Le lundi 17 octobre 2022, Mathieu Poli, électricien de 29 ans dans le Groupe Maintenance Réseau d’Anjou, s’est donné la mort.

« Comme de très nombreux collègues du GMR de l’Ouest, il avait participé aux trois mois de grève pour gagner une revalorisation de 5 % des salaires et une révision des reconnaissances de qualification. (…) Il avait été le premier à être convoqué au commissariat d’Angers le mercredi 7 septembre à la suite d’une action de grève le 2 juin. Comme d’autres collègues convoqués, Mathieu avait très mal vécu cette période de mépris, d’humiliation puis de répression en tout genre. »

En 2021, pendant plus de 4 mois, des salariés de l’entreprise publique Réseau Transport Électricité ont fait une grève pour obtenir l’ augmentation de leur salaire. Après avoir laissé le conflit s’enliser, puis refusé cette augmentation, la direction procède à des mises à pied. La direction décide de porter plainte contre X, et le 4 octobre 2022, 4 salariés sont arrêtés à leur domicile, menottés, perquisitionnés, et accusés devant leur famille de “cyber terrorisme en bande organisés”. Ils sont emmenés à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, pour une garde à vue de 96 heures. Quelques mois plus tôt, c’était Moussa Gakou, technicien gazier chez GRDF, qui était menotté chez lui à l’aube, par 4 policiers, pour avoir coupé le gaz lors des mouvements de grève du 15 et 22 juin 2022.

Ces salariés de RTE sont mis en cause pour avoir « programmé le passage en local de postes électriques ». Une action pourtant fréquente lors des journées de grève dans le secteur des IEG (industries électriques et gazières) et qualifiée par la CGT « d’action symbolique de reprise en main de l’outil de travail ».

L’interpellation des 4 grévistes de RTE est d’autant plus remarquable qu’elle intervient 24 h à peine avant la journée de grève du 6 octobre. En effet, ce jour-là, les fédérations CGT, FO, CFDT et CFE-CGC des IEG (branche professionnelle qui compte environ 150 entreprises, dont EDF et Engie, pour plus de 160 000 salariés) entrent de nouveau en lutte pour l’augmentation du salaire national de base (SNB). « Les employeurs et les représentants de l’état ne peuvent pas à la fois exiger des agents qu’ils travaillent d’arrache-pied pour assurer le passage de l’hiver et, en même temps, les mépriser en refusant de compenser l’inflation qu’ils subissent ! », rappelle l’interfédérale des industries énergétiques et gazières (IEG) dans un communiqué.

RTE a déposé plainte l’été derniers à la suite de dégradations qui auraient entraîné des coupures de courant. Une enquête a été ouverte le 29 juillet pour entrave à un système de traitement de données, sabotage informatique, accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, ainsi que pour introduction, modification et suppression de données d’un tel système. Les quatre salariés de RTE, soupçonnés d’interventions frauduleuses sur le réseau électrique en juin et juillet derniers, seront donc jugés le 28 février 2023.

Le 9 janvier 2023, nous avons rencontré sur le site du  Blanc-Mesnil, Romain, secrétaire général de la CGT Énergie 93. En sa compagnie, nous avons parlé des mouvements de grève qui se sont déroulés ses derniers mois en seine-saint-Denis, de la répression qui a suivie, et des perspectives de lutte sur la nouvelle reforme des retraites.

Locataires, squatters, sans-logis : la rue ou la prison !

La proposition de loi de « Renaissance » votée par les groupes LES RÉPUBLICAINS et RASSEMBLEMENT NATIONAL à l’Assemblée nationale le 2 décembre 2022, envoie en prison ou à la rue, les sans-logis squatteurs de logements vides et les locataires en précarité :

Il punit de 3 ans de prison et de 45 000€ d’amende :

-Les squatteurs ou les sans logis, qui occupent un bâtiment ou des
logements VIDES, une usine désaffectée, des bureaux vacants ….
-l’occupation de la résidence principale ou secondaire de petits propriétaires est déjà réprimée.
-Les locataires, y compris HLM, dont le bail a été résilié, pour retard de
loyer ou de charges, congé vente ou reprise, bail, mobilité ou bail étudiant
-Les personnes sans bail : hébergées, victimes de marchands de sommeil, conjointes…
-Les accédant.e.s à la propriété surendettés, qui perdent leur titre de propriété, ainsi que les petits commerçant.e.s et artisan.e.s dont le bail est résilié
-Et même les grévistes occupant leur lieu de travail et les piquets de grève…

La Loi Kasbarian-Bergé c’est la prison ou la rue !

Les profits tirés du logement cher sur notre dos n’ont jamais été aussi importants, comme le nombre de logements et immeubles entiers laissés vides pour spéculer. Le nombre de familles mal logées, sans logis ou menacées d’expulsion explose, tandis qu’il faut choisir entre manger, se chauffer et payer son loyer.

Cette loi est faite pour la spéculation, les riches et les groupes financiers Accélère les procédures d’expulsion en réduisant tous les délais, limitant les possibilités pour les locataires en impayé de se maintenir dans le logement en remboursant leur dette, et menace de la prison les locataires qui refusent de se jeter à la rue d’eux-même.

Dans ce contexte et avant le passage de la loi au Sénat, fin janvier, ce 5 janvier 2023, se tenait dans les locaux de l’association Droit au logement à Paris, une réunion publique de mobilisation contre ce projet de loi et dans l’émission de ce jour, c’est une partie de cette rencontre que nous vous proposons.

Bonne écoute !

Un Appel à mobilisation nationale intersquat contre la loi anti-squat portée par Guillaume Kasbarian, et une semaine d’action et de mobilisation auront lieu du 23 au 29 janvier 2023

De la précarité à la misère : ONF – FNAC – Portrait d’une braqueuse – Magasin sans argent

Dans cette émission diffusée le 6 janvier 2023, vous entendrez différents petits sujets portant sur le manque d’argent, la précarité et la misère. Sous-financement, salaire trop bas et solutions pour échapper à la misère sont au programme.

L’Office National des Forêts (ONF) s’occupe de nos forêts publiques. Mais malgré les menaces croissantes qui pèsent sur elles (incendies, épidémies sanitaires, changement climatique…) l’ONF est peu à peu dépecé par le gouvernement, il a perdue 1/3 de ses effectifs. Les gardes forestières et gardes forestiers, qui se sont engagés à l’ONF par amour pour les forêts, sont aujourd’hui de moins en moins nombreux et surtout sous pression pour produire toujours plus de bois.

Le 3 novembre 2022, se tenait a l’assemblée nationale le débat sur la loi de finance 2022 2023. a cette occasion le Syndicat National Unifié des Personnels des Forêts et de l’Espace Naturel (SNUPFEN) et les salarié de l’ONF , était présent pendant 3 jours prés de l’assemblée nationale pour faire entendre leurs voix. Une suppression de 95 postes était envisagé pour 2023. Et malgré la communication du gouvernement, ce seront l’équivalent de 35 postes qui seront supprimés en 2023 à l’issue de la votation du budget.

Vous entendrez des entretiens réalisés le 3 novembre 2022 avec Patrice Martin du syndicat SNUPFEN ONF et de Bruno Doucet de l’ ONG canopée forêt vivante.

De novembre 2021 à mars 2022, de nombreux salariés des Fnac Relais et Paris ont participé à des mouvements de grève dont la principale revendication était les conditions de travail. Pour ne plus revivre la même chose, la direction a donc embauché plus que de coutumes des renforts en cette fin d’année sur tous les points chauds de l’année dernière en Province.

Et Saint Lazare qui a connu plus de 3 mois de conflit est le seul magasin parisien qui n’a pas perdu en effectif CDI depuis 1 an. Autrement dit, le relatif confort dans lequel travaillent ces salariés aujourd’hui a été arraché par la lutte.

Pour autant, ces renforts ont vocation à disparaître dès le mois de janvier, renvoyant les titulaires au sous-effectif chronique qui touche l’ enseigne, et aux mauvaises conditions de travail qui en découlent. Parallèlement à ça, nous avons connu une année très compliquée, où l’inflation est venue rappeler de façon cinglante à quel point notre rémunération est basse. À ce titre, malgré les augmentations générales des salaires de 2022, le travailleur de la Fnac n’a jamais été aussi proche du statut de SMICARD qu’aujourd’hui. C’est dans ce contexte que les salarié-é-s de la FNAC paris et relais appelait a des journée de gréve les 23 et 24 décembre 2022.

Vous écouterez un reportage réalisé le 23 décembre 2022 devant la FNAC st-Lazare.

Portrait d’une des “Amazones” d’Avignon, un groupe de braqueuse, qui entre 1989 et 1990, a organisé sept braquages pour échapper à la misère et améliorer ses conditions de vie ainsi que celles de ses proches.
Le portrait a été réalisé par l’émission l’Egrégore et a été diffusée le 28 novembre 2022 sur Radio Primitive.

Un reportage réalisé dans un magasin sans argent éphémère à Villejuif, appelé aussi zone de gratuité, où des habitants à l’issue d’une action de solidarité pendant le confinement de 2020, ont décidé de monter un projet pour aider leurs semblables. Elles et ils expérimentent ainsi une alternative au magasin marchand, où les habitants peuvent donner leurs biens et en acquérir d’autres, sans troc et sans intermédiaire financier.

ASSURANCE CHÔMAGE : NE LAISSONS PAS FAIRE !

Dessin issu du site https://lepoing.net/

Après la Réforme 2019-2021 de l’assurance chomage : malgré les avis changeants du Conseil d’État, les organisations se sont mobilisé·es pour contester la baisse considérable de droits, appliquée aux travailleuses et aux travailleurs précaires (baisse du calcul, hausse du seuil, etc.). Résultat : Plus d’1 million de perdants.

Avec la Réforme 2022-2023 : en plein été, E. Macron annonce une nouvelle baisse, qui réduit d’un quart le temps d’indemnisation des chômeurs·euses.
Résultat : Plus d’un million de perdants, parfois les mêmes, élargis à celles et ceux qui ont perdu un CDI

Le 23 décembre dernier, l’exécutif a discrètement transmis aux organisations syndicales et patronales la version définitive du décret permettant la modulation de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi selon le taux de chômage.

Ce décret prévoit de réduire la durée d’indemnisation des chômeurs selon le nombre de demandeurs d’emploi. Une réduction de 40 % s’appliquera si le taux de chômage passe sous la barre des 6 % et une baisse de 25 % sera mise en place si le taux de chômage est inférieur à 9 %. La réforme devrait être promulguée le 1er février 2023. Ce 3 janvier, la première ministre semblait revenir sur ce décret.

Pour faire le lien avec la future réforme de France travail qui succédera à pôle emploi, les menaces sur les allocataires du RSA, les attaques contre le logement et contre la réforme des retraites, le 15 décembre 2022, la CGT chômeurs rebelles, l’APEIS chômeurs et précaires, AC contre le chômage, le mouvement national chômeurs et précaires, l’union syndicale solidaire, la fsu et droit au logement, organisait un meeting unitaire : ASSURANCE CHÔMAGE : NE LAISSONS PAS FAIRE !

Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les interventions qui ont rythmé cette rencontre.

Car au-delà des habillages (soi-disant modulation selon le taux de chômage, incitations à la reprise d’emploi), il s’agit bien d’une attaque contre la protection sociale, un appui au patronat pour forcer aux contrats précaires et des économies sur les plus pauvres.

GRÈVE VICTORIEUSE CHEZ DOMIDOM / NON A L’AUGMENTATION DU PASS NAVIGO

Après plus de six semaines de GRÈVE, 8 salariées déterminées ont fait plier ORPÉA, groupe d’aide à domicile et d’EHPAD.

Suite au mouvement de grève de 45 jours, les auxiliaires de vie sociale de Caen ont arraché une augmentation de salaires pour toutes les AVS Domidom de France et elles ont obtenu un bonus pour leurs indemnités de transports ! Elles étaient venues manifester jeudi dernier devant le siège du groupe ORPEA à la Défense. Les avancées qu’elles ont obtenues vont profiter à près de neuf cents salariées de l’entreprise en France.

Parmi leurs revendications, trois points sont importants à leurs yeux : l’augmentation des frais kilométriques, une hausse de salaire et avoir un panier repas pour leur pause déjeuner. Les salariées soient au niveau 1 (aides ménagères) ou au niveau 4 (auxiliaires de vie diplômées), le taux horaire brut est le même : 11,07 €. Les salaires plafonnent actuellement à 1300 € nets par mois.

L’équipe de l’actualité des luttes, est partie à la rencontre des salariées de DOMIDOM CAEN, le 28 novembre 2022, devant le siège d’ORPÉA à Puteaux, dont DOMIDOM est la filiale.

Près du Barnum dressé, nous avons interviewé, Lola et Cloé, auxiliaire de vie à DOMIDOM Caen, suivit d’un échange entre le directeur d’ORPEA et les salariées et nous terminons ce reportage avec Séverine Marotel, porte-parole des auxiliaires de vie en grève de Domidom à Caen, pour faire le point sur le protocole de fin de conflit.

Temps d’attente insupportables, transports bondés, galères quotidiennes… rien ne va plus dans les transports en commun !

Malgré une offre réduite et un réseau dégradé. Valérie Pécresse a voté une hausse du prix du pass Navigo +98 € par an. Les autres titres de transports augmentent au 1er janvier 2023 de 10.5 % à 31.6 %. De nouvelles hausses sont à craindre en l’absence de solutions pérennes de financements : Or, d’autres sources de financement existent (entreprises, transactions immobilières, baisse de la TVA …) et permettraient de rétablir des tarifs acceptables pour les usagers.

Pour protester contre l’augmentation du pass navigo et la menace de privatisation des transports en commun en Île-de-France, Le collectif STOP GALÈRE conduit par les groupes de gauche et écologiste du Conseil régional : la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne, le Pôle Écologiste, la France Insoumise et Apparentés et le groupe Socialiste, Écologiste et Radical, appeler à un rassemblement devant le conseil régional d’Île-de-France, le 7 décembre dernier.

Nous avons glissé notre micro, pour comprendre les enjeux et l’avenir des transports en commun en Île-de-France. Dans ce reportage, nous entendrons Bernard Loup, président du collectif pour le triangle de Gonesse, romain, cheminot paris rive gauche et des membres du collectif des habitant-e-s de la Boissiére a Montreuil.

RATP : mobilisation du 28 novembre / Victoire des GEODIS

Le 28 novembre 2022 un rassemblement de salariés de la RATP était organisé devant le siège de celle-ci à Gare de Lyon, à l’occasion de la prise de fonction de son nouveau président Jean Castex. Cette prise de fonction se fait dans un contexte très difficile à la régie en raison des démissions en cascade chez les machinistes (conducteurs de bus) qui tend à se propager chez les conducteurs de métros. Ces démissions sont dû aux conditions de travail dégradées actuelles et futures, à la privatisation à marche forcé (dès 2024 en surface 2030 pour les métro) qui pour être rentable se fait sur le dos des salariés. Les agents sont payés juste au dessus du SMIC pour la plupart, auquel s’ajoute une série de primes diverses et variées. Or pour faire des économies la RATP veut les fondre en une seule prime faisant perdre jusqu’à 500 euros aux travailleurs des divers corps de métiers de la RATP. De plus dans les deux branches de la maintenance (réseau bus et réseau ferré) la sous-traitance y fait des ravages dans les effectifs provoquant un sous-effectif chronique. Dans le réseau bus la maintenance des bus électrique est cédé aux constructeurs. Au ferré, le gros œuvre de la maintenance des RER est effectuée au Pays Basque espagnol…

Dans ce contexte le centre de maintenance du RER A-est de Sucy-Bonneuil est en grève 1h par jour depuis 1 mois. Ils revendiquent 300 euros en salaire en remplacement des primes non comptabilisés dans le calcul de la retraite. Une semaine plus tard Jean Castex feignant de les recevoir, les a acceuillis avec la matraque des CRS. Espérons que le rassemblement du 7 décembre devant le conseil régional fera converger ces colères liées au transport: (Valérie Pecresse, dans un bras de fer avec l’état pour le financement des transports menace d’augmenter le prix de la carte Navigo à 90 euros…alors qu’elle est soupçonnée de conflit d’intérêt avec le constructeur français de rames de métro et trains Alstom.)

Aujourd’hui, nous vous diffusons dans la plus grande partie de cette un reportage réalisé lors de cette action du 28 novembre 2022. Ensuite, vous pourrez entendre un entretien réalisé avec un des grévistes de Geodis calberson à Gennevillers au sujet de la victoire de leur gréve reconductible le 18 novembre dernier après un mois de mobilisation.

Ci dessous le tract qui appelait au rassemblement du 28 novembre dernier :

Table Ronde: Quelle santé publique pour demain ?

Le numérique investit et envahit tous les secteurs de notre vie. L’application des services du numérique au domaine sensible de la santé, appelée communément « e-santé », selon la définition de l’OMS, est présentée par les pouvoirs publics comme une stratégie pertinente pour accroître l’efficacité des systèmes et services de santé tout en réduisant la dépense publique. Son développement suscite cependant un accueil partagé, tant de la part des patients (malades ou potentiels) que des professionnels de la santé, mais aussi des économistes, techniciens, politiques, philosophes.

La chirurgie robotique, la consultation à distance ou le dossier médical partagé peuvent être considérés comme des avancées technologiques qui permettent d’accroître l’efficacité des soins de santé. Demeurent des critiques et questions concernant la disparition du face à face soigné-soignant, la mise en péril du secret médical, la confidentialité et les utilisations des données personnelles.

Comment distinguer les croyances des réalités qui nous échappent, et apprécier les impacts réels de la numérisation dans le secteur de la santé sur l’avenir de notre société, nos droits fondamentaux et notre intimité ? Quels sont les enjeux éthiques de ce virage numérique ? Entre progrès technique et intérêts économiques, qu’advient-il de la santé, bien essentiel de l’être humain ?

Nous tenterons de comprendre et analyser ces enjeux et les alternatives possibles à ce « virage numérique de la santé », au cours de deux tables rondes portées par

– les usagers : le vécu et le ressenti des usagers et des professionnels du secteur de la santé, l’impact de la numérisation sur les soins de santé et sur la santé publique.

– les observateurs et analystes : l’utilisation des données de santé, les risques de dérives et les alternatives envisageables pour une gestion régulée, dans le respect des droits humains fondamentaux.

Chaque partie comprendra l’intervention d’acteurs, analystes et témoins des faits étudiés, et une large part sera accordée au débat avec le public.

Liens des organisateurs:

https://sciences-critiques.fr/

 https://medicament-bien-commun.org/

Les lycéens pros ne sont pas de la chair à patron

Le 17 novembre, une manifestation contre la fermeture des sept lycées dont six professionnels sur Paris et le rejet de la réforme des lycées pros a eu lieu partout en France. L’intersyndical de l’enseignement professionnel a organisé une deuxième journée de grève et de mobilisations pour protester contre un projet de réforme voulu par Emmanuel Macron et les patrons. À Paris, le cortège, composé de 3.000 personnes selon les organisateurs, s’est élancé vers 14 h de la place de la Sorbonne, en direction du ministère de l’Éducation nationale. Dans l’émission d’aujourd’hui, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé les 16 et 17 novembre dans le cortège parisien.

Le 16 novembre Le CTA (Le comité technique de proximité ou comité technique académique) exceptionnel était consacré à la carte des lycées pour la rentrée 2023 avec la fermeture annoncée de 7 établissements alors qu’au même moment plusieurs centaines de collègues étaient réuni·es devant la Sorbonne pour s’opposer au projet.

Le Recteur de l’académie de Paris qui, une fois n’est pas coutume, présidait le CTA a commencé par prétendre que l’ambition était de valoriser la voie professionnelle et que certains des lycées concernés étaient des lycées-ghettos qui n’offraient aucune perspective aux élèves… De quoi faire plaisir aux personnels et aux élèves présent·es dans ces établissements ! Le choix des lycées qui seront fermés a été dicté, selon le Rectorat, par plusieurs critères : état du bâti, absence d’une diversité de filières et volonté de favoriser la synergie avec d’autres acteurs. Autant de problèmes qui sont réels, mais qui ne justifient pas du tout des fermetures, d’autant que certains lycées d’accueil souffrent aussi d’un manque d’investissement de la région et sont monofilières.

Une déclaration intersyndicale a ensuite été lue pour entrer directement dans le vif du sujet et faire réagir l’académie. La position commune des organisations syndicales est claire : non aux fermetures !

La discussion s’est concentrée sur tous les problèmes soulevés par ce projet bâclé, présenté sans aucune concertation préalable des personnels.

Mixité sociale et mixité scolaire

L’académie de Paris utilise beaucoup l’argument de la mixité pour défendre le projet de fermetures qu’elle porte avec la région Île-de-France mais on peine à voir comment le fait de créer de gros lycées professionnels à la place de petites structures favoriserait la mixité…

Pour SUD éducation Paris, la mixité scolaire est un sujet complexe, qui ne peut pas se limiter au transfert d’élèves de filières peu attractives vers des établissements avec des filières plus réputées, dans des arrondissements plus bourgeois.

Locaux

L’autre argument de l’académie est la vétusté des lycées dont la fermeture est envisagée. Mais le fait que certains de ces lycées soient implantés dans d’anciennes écoles ne peut suffire à justifier une fermeture car c’est malheureusement le cas de nombreux établissements parisiens, d’autant que tous les lycées menacés de fermeture ne sont pas dans le même état…

Les transferts envisagés vont par contre poser de très nombreux problèmes qui ne semblent pas avoir été anticipés par la région ou par l’académie : aucune réponse sur le transfert du studio photo de 150 m² du lycée Brassaï, aucune réponse sur le transfert des équipements du lycée Lucas de Nehou et aucune réponse sur le transfert des salles dédiées aux activités artistiques du lycée Brassens.

Pour les autres lycées, ni l’académie ni la région ne semblent avoir pris la mesure de l’étendue des travaux : il ne suffit pas de déplacer des ordinateurs, il faut aussi mettre en place des réseaux électriques et informatiques et équiper des salles !

Lors des échanges sur les fermetures et sur la solution alternative qu’aurait été la rénovation des lycées concernés, le Recteur a fini par laisser échapper qu’il fallait bien des marges de manœuvre financière à la région…

 Élèves

L’académie de Paris a indiqué que la capacité d’accueil des élèves serait maintenue à l’occasion des transferts de formations mais les réponses se font plus évasives quand il s’agit de savoir, par exemple, dans quelles salles du lycée Dorian pourront s’installer et à quelle heure mangeront les 216 élèves qui devraient y être transféré·es.

Par ailleurs, on apprend qu’environ 50 places supplémentaires seront créées en GA et MRC sans qu’aucun détail ne soit fourni sur leur implantation.

Enfin, on sait que fin septembre, 122 élèves de LP n’ayant alors toujours pas été affecté·es avaient dû être réparti·es dans 10 établissements, qui sont dorénavant en sur-effectif. Quand nous avons interrogé la direction de l’académie sur l’ouverture nécessaire de places en 1ère pro pour les accueillir l’année prochaine, nous n’avons reçu aucune réponse si ce n’est que ces effectifs allaient fondre en raison du décrochage…

Personnels

L’académie de Paris a indiqué que tous les emplois de la filière ATSS et tous les emplois de CPE des lycées menacés de fermeture seraient redéployés, mais pas forcément vers les lycées d’accueil.

S’agissant des personnels enseignants, ils et elles devront participer au mouvement donc sans possibilité de suivre leurs classes. Une bonification de carte scolaire sera attribuée aux personnels des lycées menacés de fermeture mais vu le nombre de collègues concerné·es, elle risque de ne pas changer grand chose au mouvement. L’académie a mentionné l’éventualité d’une sur-bonification mais nous n’avons pour l’instant aucun détail et cette option ne semble pas réaliste du point de vue réglementaire.

Un·e conseiller·e RH de proximité sera missionné·e pour suivre la situation des personnels établissement par établissement.

Le DRH, l’un·e de ses adjoint·es ou des chef·fes de division se déplaceront dans tous les établissements pour informer les équipes des lots de consolation que leur réserve l’académie…

Pour résumer, ce comité technique académique a révélé que l’académie et la région étaient main dans la main pour faire passer ce projet en force dès septembre 2023, malgré l’opposition unanime des organisations syndicales, des parents d’élèves et de nombreux·ses élu·es.

Il n’y a aucune volonté de concertation de la part de l’académie et une chose sûre : seule une mobilisation forte des établissements pourra permettre de pousser le rectorat et la région à stopper leur projet !

Soutien aux grévistes du nettoyage de l’université paris tolbiac / un syndicaliste de la poste devant les tribunaux

Depuis le 7 novembre, les agent.e.s d’entretien du centre Tolbiac de l’université Paris 1 sont en grève reconductible contre la maltraitance qu’ils subissent de la part d’Arc-en-ciel : Harcèlement puis licenciement de la cheffe de site, absence de contrats, non-paiement des heures supplémentaires et complémentaires : voilà le quotidien de ces travailleurs-ses essentiels au fonctionnement de l’université depuis plusieurs mois.

L’université est loin d’être étrangère à cette politique. En 2021, le contrat qu’elle a signé comme donneur d’ordre demandait une réduction des effectifs. En vain, les travailleurs ont alerté de leurs conditions de travail, mais se sont vus répondre que « ça n’était pas le problème de la présidence ». Depuis lundi, celle-ci demande un service minimum pour casser la grève, et tente d’empêcher les grévistes de tenir un piquet dans le hall de l’établissement.

Les agent.e.s d’entretien revendiquent :
– une réduction de leur charge de travail, notamment par de nouvelles embauches
– la cdisation de tous les CDD et l’internalisation à l’université des activités de nettoyage
– une augmentation des qualifications et des rémunérations et le paiement des salaires le 7 du mois, sans retard
– la mise en place d’un 13ᵉ mois
– le versement de la prime de décapage pour toutes et tous
– la réintégration de la cheffe de site qui a été licenciée abusivement
– l’arrêt des mutations abusives

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé devant les grilles de l’université de Paris Tolbiac, lors du rassemblement de ce 14 novembre, avec les prises de parole et un entretien avec l’une des grévistes.

Pour soutenir les grévistes : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/salarie-e-s-arc-en-ciel-en-greve-a-tolbiac

Le 14 novembre dernier, se déroulait le procès en appel de Gaël Quirante délégué Sudposte 92 devant la cour de Versailles. En effet, cette procédure a pour objectif de faire tomber la condamnation de trois mois avec sursis pour vols présumés sans une once de preuve matérielle. Le délibéré aura lieu le 5 décembre prochain. Le procureur dans son réquisitoire demande 6 mois de prison et 2000 euros d’amendes.

Au cours de la grève de 15 mois menée par les postièr-es du 92 en 2018 et 2019, entre autres calomnies, des cadres de La Poste ont accusé Gaël Quirante de violences et de vol d’un portable professionnel. Et en décembre 2019, il a été condamné en première instance à trois mois de prison avec sursis.

Dans ce reportage, vous entendrez les grévistes de Geodis en grève depuis 1 mois, Yann Le Merrer délégué national SUDPTT 1er fonctionnaire révoqué depuis 1951,et Gaël Quirante à la sortie du tribunal. 

Pour soutenir en participant à la caisse de solidarité : https://www.cotizup.com/gael-quirante

OCCUPATION AU CASVP

“Le Centre Action Sociale de la Ville de Paris a pour mission de lutter contre toutes les formes d’exclusion, réduire les inégalités, garantir et faciliter l’accès aux droits. Il accompagne et soutient au quotidien les parisien.nes les plus vulnérables: personnes âgées, en situation de handicap, familles et personnes en difficulté ou en grande précarité.” ET pourtant…

Les agents du centre d’action sociale de la ville de Paris exclu.es des dispositifs englobés sous l’appellation « Ségur », consistant à une augmentation de salaire de 189 € nets mensuels sous la forme d’un complément de traitement indiciaire ou d’une prime, se soulèvent contre l’injustice criante qu’iels subissent.

“Nous travaillons dans les restaurants solidaires ou émeraude, les service prestations ou gestions des espaces parisiens de solidarité, les espaces solidarité insertion, les permanences sociales d’accueil, les services centraux, … et réclamons l’égalité de traitement entre agents, « à travail égal, salaire égal ».

Face à la surdité et le mépris de l’hôtel de Ville parisien, concentré sur les jeux olympiques et son orthodoxie budgétaire qui l’amènent à reporter sans filtre sur notre feuille de paie les coups bas du gouvernement envers les travailleuses et les travailleurs, nous nous sommes organisé.es avec la CGT pour déployer l’ultime moyen d’action à notre disposition, la grève reconductible et illimitée jusqu’à l’obtention de notre revendication : + 189 € nets mensuels pour toutes et tous.

La majorité d’entre nous gagne un SMIC à peine amélioré, certaines sont mères célibataires et s’engagent néanmoins dans la bagarre avec une dignité qui force le respect, alors pour tenir dans la durée, nous avons besoin de votre solidarité, qui viendra s’ajouter à celle de nos collègues bénéficiaires des « Ségur » et de la CGT qui commence à se matérialiser.”

Dans le cadre de cette lutte et face au mutisme des institutions leur mobilisation s’est renforcée avec, depuis le 13 octobre, une occupation de jour comme de nuit du restaurant solidaire qui se trouve 11/15 rue Palikao. A cette occasion, nous avons décidé de déplacer le plateau radio sur le lieu d’occupation le 14/11/2022, afin de réaliser l’émission que nous vous diffusons aujourd’hui.

Pour les soutenir :

https://www.cotizup.com/grevistes-casvp-pour-legalite

Non à la fermeture de 6 lycées professionnels sur Paris /contrôle et endoctrinement des enfants

Les lycées professionnels sont en lutte actuellement contre la fermeture annoncée de 7 lycées (dont 6 professionnels) à Paris à la rentrée 2023, puis d’autres en 2024. Cela intervient dans un contexte de réforme des lycées professionnels.
– Prochaine AG lundi 14 novembre 18 h à la bourse du travail.
– Rassemblement à la Sorbonne mercredi 16 novembre 14 h pour le CTA exceptionnel sur le plan de restructuration des lycées.
– Grève intersyndicale contre la réforme des lycées professionnels et manifestation le jeudi 17 novembre 14 h place de la Sorbonne vers le ministère.

Dans ce contexte et dans cette première partie d’émission, nous entendrons le reportage réaliser le mardi 8 novembre dernier lors de l’appel à la grève et à l’occasion de la réunion du CIEN- Le Comité interacadémique de l’éducation nationale- qui se tenait au siège de la région Île-de-France à Saint-Ouen.

CONTRÔLE ET ENDOCTRINEMENT DES ENFANTS

Dans cette seconde partie d’émission, nous serons en compagnie de Camille, membre du collectif : du lien, pas des bracelets, sur l’expérimentation de bracelets électroniques sur des collégiens et collégiennes dans le département de la Sarthe. Ensuite, nous reviendrons sur la question du formatage des lycéennes par le contrôle de leurs tenues vestimentaires, avec un entretien de Julie, enseignante en Seine-Saint-Denis.

LE NUMÉRIQUE

Nous, le collectif Du lien pas des bracelets, sommes organisé.e.s pour lutter contre l’expérimentation de bracelets électroniques sur des collégien.ne.s en Sarthe, contre le monde sans contact et pour la (re)connexion au vivant !

Dernièrement, nous avons envoyé une lettre ouverte au Conseil départemental, posant des questions offensives et exprimant notre détermination intransigeante à empêcher ce projet nuisible : https://pad.lescommuns.org/s/dulienpasdesbracelets_lettreouverteCD# Lettre qui a été reprise par plusieurs médias (Ouest-France, lundi matin…) et qui a débouché sur des interviews radios (Radio alpa, Nostalgie, L’actualité des luttes sur Fréquences Paris Plurielle…) mais qui est restée sans réponse ! Ce qui démontre d’autant plus l’absence de concertation et le manque volontaire de transparence du Conseil départemental de la Sarthe.

Ce projet n’est donc pas démocratique ! Cette lettre et les nombreuses autres actions effectuées, notamment par d’autres individu.e.s et organisations, ainsi que les actions en prévision, ont contraint le Conseil départemental à suspendre ce nuisible projet ! Ce recul est une victoire ! La pertinence de nos actions a mis en évidence la dangerosité de ce projet conduit de manière expéditive, ainsi que la considération hypocrite du Conseil départemental pour la santé des collégien.ne.s. En réalité, ce qui importe à ce dernier, est de parader en porteur de projet du fond de dotation Paris 2024 pour les Jeux olympiques, de sorte de se donner une image technophile avec un gadget électronique, quand bien même celui-ci serait liberticide et écocidaire.

Nous avons fait reculer le conseil départemental jusqu’à la suspension du projet, nous continuerons jusqu’à l’abandon et à la récupération totale des bracelets électroniques distribués ! Dans cet objectif, nous nous rassemblerons et manifêterons notre victoire samedi 19 novembre à 14 h 30 au Mans, place Aristide Briand, face au Conseil départemental et à la Préfecture, c’est-à-dire face à l’État, puisque l’Éducation Nationale est aussi promotrice de ce projet !

De plus, nous appelons à une assemblée après la manifestation, afin que chacun.e puisse s’exprimer et écouter, afin que notre mouvement s’élargisse, afin qu’ensemble nous organisions d’autres actions et agissions ! Le lendemain, le 20 novembre, ce sera la journée planétaire des droits de l’enfant ! Un ciné-discussion de « Votre santé : un trésor très convoité » aura lieu dimanche 20 novembre à 14h30 à la Maison des citoyen.ne.s, sous la place des Comtes du Maine, au Mans. Ce documentaire enquête sur les GAFAM et leur volonté de collecter massivement nos données de santé pour en faire du fric. Donc nous y participerons et y appelons, car nous sommes contre les bracelets électroniques et leur monde ! Si le Conseil départemental ne renonce pas définitivement à ce projet, nous l’y contraindrons par une diversité d’actions juridiques, médiatiques et manifestantes ! Car nous sommes déterminé.e.s et persuadé.e.s de pouvoir y mettre fin ! Nous avons une soif criante et urgente de liens humains, vivants et solidaires !

dulienpasdesbracelets@riseup.net

JOUER A ÊTRE FLIC !!!

Des coups de matraque, des gilets pare balles, des entraînements au tir… pour des enfants de CM1 et CM2, âgés d’une dizaine d’années ! La scène, tout simplement ahurissante, a eu lieu en France,à Saint-Denis le 27 septembre dernier. Des élèves de primaire de l’école Paul Langevin ont participé à une journée présentée comme «sportive citoyenne». Elle était animée par une association, ou plutôt un lobby policiers baptisé «Raid Aventure». En réalité, il s’agissait d’une initiation à la répression, un endoctrinement d’enfants aux violences d’État. Les élèves ont pu enfiler des casques, donner des coups de tonfa, prendre une arme en main… En présence de policiers, sans que les parents n’aient été informés.

Des parents d’élèves ont protesté publiquement, par une lettre ouverte adressée au maire de la ville, à l’inspecteur d’éducation et au préfet. Ils explique que «sur le temps scolaire, nos enfants ont été emmenés par l’école à une journée présentée très brièvement comme “sportive et citoyenne” […] Nous étions partagés, certains d’entre nous accueillant l’initiative plutôt favorablement, d’autres ayant exprimé leur inquiétude.» Tous ont été scandalisés par «le retour des enfants à l’issue de cette journée» : cet «atelier» n’avait rien de «citoyen» : «les enfants ont été déguisés en policiers et équipés d’une,matraque voire d’un gilet pare-balle et encouragés à courir, d’autres ont été entraînés à tirer avec des pistolets laser. L’atelier consacré aux premiers secours n’était pas en service. Et les élèves n’étaient même pas accompagnés d’un enseignant !»

Pour couronner le tout, «des policiers ont demandé et noté sur leur portable le nom, l’âge, voire l’adresse de certains enfants. Quelle est la légitimité et l’objet de ce recueil parfaitement illégal de
données ?» s’interrogent les parents. Un fichage policier d’enfants dans un cadre scolaire.

Cette opération n’est malheureusement pas isolée. L’association Raid Aventure, fortement soutenue par les autorités, multiplie les initiatives. Sur les réseaux sociaux, la structure affiche de nombreux «ateliers» : à Poissy le 7 octobre, 500 élèves en classe de 3e des collèges ont suivi une «formation» animée par des policiers. Le 28 septembre c’était à Toulouse. Quelques jours plus tôt, des collégiens de la ville de Méru, dans l’Oise. Cet été, c’était à Strasbourg que des adolescents suivaient un atelier «menottage» avec la même structure. À chaque fois, les images montrent des enfants en tenue de maintien de l’ordre, qui frappent, tirent sur des cibles, montent sur des motos de police…

Raid Aventure prétend organiser « une initiation aux techniques de maîtrise d’un individu et de self-défense », des « démonstrations du savoir-faire des forces de sécurité » ou un « atelier de découverte des gestes et techniques professionnels en intervention ». Il s’agit évidemment d’un endoctrinement délibéré, avec la complicité de l’Éducation Nationale.

L’État ne recrute pas assez de professeurs, des centaines de classes manquent de personnel pour enseigner des matières essentielles, les réseaux prioritaires n’ont plus de moyens, mais des dizaines de flics sont envoyés auprès de mineurs pour leur montrer comment matraquer. Et plusieurs milliards d’euros sont consacrés au SNU-Le Service national universel, un stage militaro-patriotique pour lycéens. Ce pays bascule dans la folie. Les enseignants complices de ces opérations devraient être couverts de honte.

Ce genre de manœuvres porte un nom : la contre-insurrection. C’est une doctrine militaire visant à obtenir le soutien de la population dans le cadre d’un conflit armé. Il s’agit de mener des actions de propagande en parallèle des actions de répression, pour obtenir l’adhésion des habitants et donc isoler les opposants. Cette doctrine, élaborée en France, a été utilisée lors des guerres coloniales puis exportée dans de nombreux régimes autoritaires. Derrière l’aspect « loisir », habituer dès le plus jeune âge la population aux pratiques policières et militaires n’a rien d’anodin.
À présent, le Secrétariat à la Jeunesse est mis sous tutelle du Ministère des Armées. Macron militarise et endoctrine la jeunesse à marche forcée. Les jeunes doivent être des futurs flics, de la chair à canon ou de la chair à patron. Pas d’autres perspectives. Aucune différence avec un gouvernement d’extrême droite. Aucune. Mais si Marine Le Pen organisait de tels stages, beaucoup plus de monde se scandaliserait.

À quand de vrais «ateliers» utiles pour la jeunesse ? Riposter à l’extrême droite, se défendre en manifestation, déserter le SNU, bloquer un lycée, nourrir son esprit critique, défendre la nature, faire des graffitis politiques ? Il y a urgence.

Atteintes à la laïcité : Darmanin mobilise les préfets

Le ministre de l’Intérieur et la secrétaire d’État à la citoyenneté Sonia Backès s’inquiètent de la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire » et invitent les préfets à « soutenir » l’éducation nationale.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la secrétaire d’État à la citoyenneté Sonia Backès ont demandé, lundi 17 octobre, aux préfets de « soutenir la communauté éducative dans une indispensable réaction de grande fermeté face » aux atteintes à la laïcité à l’école qui « se multiplient depuis la rentrée ».

Dans un télégramme aux préfets, Gérald Darmanin et Sonia Backès font valoir que la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire, [est] manifestement le fruit d’une offensive islamiste visant les plus jeunes, notamment à travers l’incitation à porter des vêtements traditionnels ».

Le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, a estimé que, face à ce phénomène, la loi de 2004 devait « être appliquée de manière stricte et ferme ». Cette législation interdit au sein des enceintes scolaires les vêtements ou les signes religieux ostensibles.

le ministère de l’éducation nationale avait publié les chiffres, des atteintes à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées pour le mois de septembre, montrant une hausse des signalements pour le port de tenues comme les abayas et qamis (vêtements longs traditionnels portés respectivement par les femmes et par les hommes). Au total, 313 signalements ont été recensés le mois passé et 904 au deuxième trimestre de 2022. Cela constitue une hausse par rapport à la moyenne de 627 incidents recensés au premier trimestre. Les incidents pour « port de signes et de tenues » religieux représentent plus de la moitié des signalements de septembre (54 %), contre 41 % au deuxième trimestre et 22 % au premier trimestre.

Dans ce télégramme aux préfets, Gérald Darmanin a précisé que Sonia Backès et lui-même étaient « avec le ministre de l’éducation nationale très attentifs à ce sujet ». Il est demandé aux préfets d’apporter « toute l’assistance nécessaire aux personnels de la communauté éducative qui feraient l’objet de menaces, voire d’agressions en lien avec l’application stricte du principe de laïcité ». Et, dans l’éventualité où ils seraient saisis de « cas de port de vêtements traditionnels en milieu scolaire » d’apporter leur concours pour l’application de la loi de 2004.

Lire aussi l’entretien : Article réservé à nos abonnés Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale : « Il y a bel et bien une vague de port de tenues pouvant être considérées comme religieuses »

Les deux ministres rappellent que le port des vêtements tels que « les abayas ou les qamis constituent bien des vêtements religieux par destination dès lors que la finalité qui s’attache à leur port ne fait aucun doute et qu’elle constitue une tentative de contournement » de la loi de 2004. Dès lors, ajoutent-ils, « les chefs d’établissement sont fondés à prendre des sanctions contre les élèves à l’origine de tels comportements et à leur interdire l’accès à leur établissement ».