Paris 10 mai 2021 ; conseil de discipline d’Ahmed Berrahal
Le lundi 10 mai a eu lieu le conseil de discipline d’Ahmed Berrahal, près de 200 personnes étaient venues place Lachambeaudie pour le soutenir, pour s’opposer avec force à son licenciement.
Ahmed est délégué du personnel CGT, référant harcèlement. Il se bat avec ténacité et sans compromis contre les mauvaises conditions de travail et soutient les femmes qui se font harceler sur leur lieu de travail. Malgré les grandes intentions et la féminisation de la PDG de la RATP, la boite ne fait rien et à tendance à sanctionner les femmes victimes de harcèlement et les délégués syndicaux qui les soutiennent.
Ahmed est un syndicaliste de base qui prend son mandat au sérieux, il fait parti de ces syndicalistes qui se battent avec leurs collègues, qui cherchent par tous les moyens à dénoncer les conditions de travail dégueulasses et se battent pour les améliorer, à renforcer le camps des travailleurs et à l’élargir ; il a été de ceux et celles qui ont fait vivre la convergence des luttes pendant la contre réforme des retraites, qui ne rechignait pas à bloquer les dépôts de bus, ni à faire des grèves reconductibles, qui a pris position contre les crimes racistes et sécuritaire. Il est déjà passé en conseil de discipline et a pris deux mois de mise à pied pour avoir fait vivre son engagement syndical ! Il risque lors de cette deuxième comparution son licenciement.
Une campagne de soutien a été réalisée à l’appel de ses collègues : appel/vidéo de 30 agents RATP à faire grève en solidarité avec Ahmed : « Nous sommes 30 agents de la RATP, au dépôt de bus de Flandre et ailleurs, et nous lançons un appel urgent à nos collègues : ne laissons pas se faire licencier notre camarade Ahmed, syndicaliste référent harcèlement et secrétaire de La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). Pour nous, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et à un moment il faut savoir dire stop ! Stop au harcèlement, stop aux violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, aux pressions et à la dégradation de nos conditions de travail…
Tous Ahmed, tous en grève le 10 mai ! ». Malheureusement, comme à son accoutumé, la confédération a une fois de plus brillé par son absence de soutien ; aucun communiqué, aucune affiche, autocollant… n’ont été réalisés par la centrale. Devant la mobilisation du 10, le lendemain elle s’est fendu d’un texte !
« Est-ce que oui ou non la CGT RATP (pas la CGT RATP bus, pas la CGT RATP métro RER), la CGT RATP a fait un tract avant le conseil de discipline d d’Ahmed ? Est-ce que le secrétaire de la CGT RATP est venu à Flandre lors de l’entretien ? Est-ce que le Secrétaire de la CGT RATP est venu à Lachambeaudie hier ? »NON !
Une fois de plus nous tenons à faire la distinction entre les syndicalistes de bases qui se battent pour leur classe et les bureaucrates cogestionnaires du capitalisme qui défendent leurs places.
Ce reportage a été réalisé le 10 mai 2021 devant le conseil de discipline de la RATP ou comparaissait Ahmed Berrahal.
Paris place de la république 8 mai 2021 ; rassemblement de soutien au peuple Colombien
En Colombie, la situation est aussi glaçante que le silence qu’elle trouve à l’international, et particulièrement en France.
Depuis le 28 avril, le mouvement de Paro nacional s’élève contre la réforme fiscale du gouvernement d’extrême droite de Iván Duque. Au milieu du pic le plus meurtrier de l’épidémie, le gouvernement pensait pouvoir mobiliser l’argument sanitaire pour délégitimer et empêcher les manifestations. La réforme visait à taxer les plus pauvres à travers l’augmentation de la TVA sur les produits de première nécessité. Avec un système de santé privatisé et une gestion de la crise sanitaire catastrophique, la Colombie est particulièrement touchée par l’épidémie de la Covid-19. Durant la pandémie, la proportion de la population sous le seuil de la pauvreté est passée de 33 à 42%.
En Colombie, la violence politique à l’encontre des opposants, des leaders sociaux et des mouvements sociaux s’inscrit dans une histoire longue et se trouve au cœur du conflit armé. Durant les longues années de guerre contre les guérillas marxistes, l’État colombien, avec l’aide et en partie sous le contrôle des États Unis, a forgé une stratégie militaire particulièrement sanglante. Les groupes paramilitaires d’extrême droite, collaborateurs non officiels de l’État, de l’armée et de la police, ont perpétué des massacres contre les opposants politiques. Ils pratiquent aussi le massacre des civils dans des exécutions extra-judiciaires en les faisant passer pour des soldats des guérillas.
Actuellement, les leaders sociaux, qui luttent pour les droits environnementaux et pour les droits sociaux au sein d’organisations communautaires, dans les zones rurales et dans les quartiers populaires des grandes villes, sont assassinés par des groupes paramilitaires. Les accords de paix de 2016 qui a fait rendre les armes aux FARC sont loin d’être respectés, on recense ainsi plus de 1000 leaders sociaux et ex-combattant·e·s assassiné·e·s depuis leur signature.
Lors des manifestations de 2019, plusieurs manifestant·e·s sont mort·e·s sous les balles de la police.
En septembre 2020, d’énormes révoltes s’étaient organisées à Bogotá en réponse au meurtre de l’avocat Javier Ordóñez par deux policiers.
Mais aujourd’hui, la répression qui s’abat sur le mouvement social est véritablement cauchemardesque et incarne les méthodes d’une dictature paramilitaire qui ne dit pas son nom. Les rapports des organisations de défense des droits humains évoquent au moins 47 morts entre le 28 avril et le 8 mai . Le dimanche 9 mai, la police tire toujours sur les manifestant·e·s à Cali. Et pire, des cortèges de partisant·e·s du parti au pouvoir attaquent le mouvement, tirant sur les cortèges des militant·e·s des organisations indigènes aux côtés et sous la bénédiction de la police.
Dans sa folie répressive, le gouvernement ferme les frontières de certains départements, pour renforcer la militarisation et entraver le travail des ONG qui œuvrent pour le respect les droits humains.
Pour contrer la puissance d’information des réseaux sociaux, ces derniers se trouvent censurés.
Dans le contexte d’une répression extrême, l’État nie les meurtres, et assure tout son soutien à l’armée et à la police. Le gouvernement de Duque, lui-même extrêmement proche de l’ancien président Iván Uribe, mobilise la même rhétorique qui fut employée de nombreuses années contre les guérillas marxistes.
Alors qu’elle se trouve constamment stigmatisée par le discours officiel du gouvernement et dans les médias à travers le terme de « vándalos », la première ligne colombienne fait preuve d’une dignité et d’un courage immenses. La première ligne consiste, sur le même modèle de lutte mobilisé au Chili et dans beaucoup d’autres pays du monde, à former une ligne défensive en tête des cortèges pour protéger les manifestant·e·s, permettre la progression du cortège et faire face aux offensives de la police. Les personnes qui investissent la rue en Colombie luttent au péril de leur vie contre le gouvernement assassin de Iván Duque, avec une détermination et une organisation qui ne peut qu’inspirer les révoltes du monde entier.
Au-delà de la première ligne, il y a dans le mouvement social des milliers de lignes, des milliers d’organisations et de formes de luttes différentes. Le mouvement organise au jour le jour avec des travailleur·euse·s qui mettent à profit leur savoir-faire pour construire du matériel de défense, avec tous les gens qui apportent de la nourriture, qui visibilisent la situation sur les réseaux sociaux, qui filment la police, qui cachent les personnes pourchassées, qui soutiennent le mouvement financièrement, qui chantent depuis leurs fenêtres, ou encore qui s’organisent dans de longues et fatigantes réunions.
La particularité des mobilisations actuelles est qu’elle mobilise largement au-delà des universités et des secteurs en luttes traditionnels. En effet, la réforme fiscale touche tout le monde, et de nombreuses personnes qui d’ordinaire ne se joignent pas aux protestations sont descendues dans la rue. La jeunesse des quartiers populaires joue un rôle clé dans la lutte pour tenir la rue. Même les supporters des clubs de foot adverses, qui s’affrontent d’ordinaire de manière très violente, font face à la police ensemble. La force du mouvement social est qu’il s’est également développé depuis les zones rurales et dans les villages, avec plus de 800 points de concentration dans le pays.
Désormais, les revendications du Paro Nacional se sont élargies. Le mouvement revendique le départ de Duque, du ministre de la défense et de celui de l’intérieur, ainsi que le retrait définitif de la réforme de l’impôt, de la réforme du travail, de celle de la Santé et de la réforme des retraites.
Néanmoins, la Colombie est face à une incertitude extrêmement angoissante. Duque annonce à la télévision qu’il commencera à user de la manière forte si les violences des « vandales » continuent. Pour répondre aux atteintes à l’ordre public, les partisans uribistes lui demandent de déclarer l’état de « conmoción » intérieur, lequel énonce, en réalité, un pouvoir dictatorial à l’exécutif pendant 90 jours. Alors que la situation emprunte déjà largement aux méthodes d’une dictature établie, un tel virage institutionnel pourrait largement empirer la situation vers une répression encore plus cauchemardesque.
La France est le 7ème fournisseur d’armes et de matériel militaire à la Colombie. Si cela n’est pas étonnant, cela révèle la complicité criminelle du gouvernement français.
Nous avons des moyens de témoigner notre solidarité avec les révolté·e·s colombien·ne·s.
Ce weekend a été l’occasion de montrer que la solidarité internationale est à même d’aider un mouvement de révolte. Les rassemblements dans de nombreux pays du monde en soutien à la Colombie, et notamment en France dans plusieurs villes, ont donné beaucoup de force à la mobilisation, qui se sent désormais beaucoup plus soutenue et moins invisible.
Ce texte est tiré d’un article du Poing.
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les entretiens réalisés le 8 mai place de la république a Paris ou se tenait un rassemblement de soutien au peuple Colombien suivit d’un entretien réalisé le 10 mai avec Damien qui se trouve a Cali et il nous parlera de la situation dans la région.
Le 15 avril se tenait un rassemblement organisé par l’association charjoum ( le mouvement) sur la place de la République. Ils exigent la libération des prisonniers de guerre arméniens en artsak, ou haut-Karabagh. En effet, depuis la fin de la guerre le 9 novembre 2020, ces prisonniers n’ont pas été libéré et de nouveaux ont été incarcérés.
De plus, ils dénoncent la guerre psychologique que les Arméniens subissent (que ce soit en Arménie même ou dans la diaspora) menée par le pouvoir médiatique azéri afin de faire taire toutes formes de revendications.
Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons deux interviews réalisées lors du rassemblement qui se tenait ce 15 avril 2021.
Actuellement, 80% des chômeur-ses ne sont pas indemnisés. 450 000 personnes parmi les plus précaires les rejoindront.
Jusqu’à présent, seuls les jours travaillés par le demandeur d’emploi étaient pris en compte. À partir du 1er juillet, les périodes où vous n’aurez pas pu travailler diminueront d’autant votre indemnité journalière ! De ce fait, l’indemnité moyenne actuellement de 850 € descendra à 600 €.
Dans l’émission de ce jour, nous allons poursuivre la réflexion sur les mobilisations qui se mettent en place.
Nous allons entendre différentes interviews sur les mobilisations en cours. Deux entretiens avec Isabelle, travaillant dans le tourisme et Guillaume, maitre d’hôtel dans l’événementielle, tout deux faisant partie des occupants et occupantes du théâtre de l’Odéon.
Nous pourrons entendre également les entretiens réalisés avec Isabella, guide conférencière et Francine Royon, CGT pole emploi. Interviews réalisées le 23 avril dernier lors de la manifestation parisienne contre le décret assurance chômage.
La manifestation était organisée par les syndicats CGT et Solidaires et des associations comme le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) auxquels se sont joints des collectifs d’intermittents qui occupent des lieux culturels depuis plusieurs semaines.
Le groupe espagnol Meliá Hotels International, qui possède sept établissements en Île-de-France, a, lui aussi, conclu un plan de sauvegarde de l’emploi. Il touche 82 salariés, et 46 d’entre eux seront transférés dans une autre entreprise ; les autres seront licenciés. C’est dans ce contexte que, le 23 avril 2021, des femmes de chambre de l’hôtel mélia se sont rassemblées devant un des hôtels parisien du groupe pour protester contre ce plan de sauvegarde de l’emploi.
Dans ce reportage, nous entendrons l’entretien réalisé ce 23 avril, avec une salariée de l’hôtel et un syndicaliste de la CFDT qui suis la gréve.
Nous terminerons cette émission avec le reportage réalisé lors du rassemblement de soutien a Assa Traoré le 7 mai 2021, devant le tribunal de grande instance de paris ou elle comparaissait pour diffamation pour sa lettre, j’accuse.
Dans l’émission de ce jour, nous diffusons une partie des reportages réalisés lors du rassemblement du 1er mai 2021 a Paris et nous reviendrons sur la fin de cette journée du 1er mai avec la lecture de texte d’analyse.
Ensuite, nous parlerons de la menace de licenciement d’Ahmed Berrahal, élues CGT en Seine-Saint-Denis et chauffeur de bus RATP du dépôt de Pantin, pour avoir dénoncé des agressions sexuelles.
Nousterminerons avec l’appel de soutien d’Assa Traoré suite au procès a son encontre pour diffamation.
Samedi 24 avril, le comité des résidents du foyer ADEF de Vitry (foyer Manouchian), soutenu par de nombreux collectifs, associations, mouvements politiques et syndicats, appelait à une manifestation. Pas loin d’un millier de personnes ont participé à un défilé déterminé et festif, depuis le foyer jusqu’à la mairie en passant par le centre-ville.
Les résidents refusent les conditions de déménagement que veut l’ADEF. Celles-ci mettraient de fait un grand nombre de personnes à la rue et imposeraient des conditions de vie indignes à ceux qui seraient relogés. Face à cette situation, les résidents ont mis en place un blocage de l’accès au foyer pour empêcher un déménagement contraint. Les résidents appuient leur exigence d’un déménagement en bloc sans filtrage et non au cas par cas. Ils font référence, à titre de comparaison, à la situation désastreuse que vivent de nombreux anciens résidents du foyer Bara de Montreuil, où les résidents sans titre hébergés n’ont eu aucune solution de relogement.
Dans cette première partie d’émission, nous allons entendre les prises de parole qui se sont tenues lors de la manifestation du 24 avril dernier
Comme de nombreux et nombreuses sans-papiers, Bary faisait partie des « premierEs de corvée » célébréEs pourtant par Emmanuel Macron. Il a continué de travailler dans la même entreprise en bâtiment cette dernière année en pleine crise sanitaire. Sans pouvoir bénéficier d’aucune protection et sans logement salubre : Bary vivait depuis décembre 2019 dans un squat appelé “le hangar 138 rue de Stalingrad” où, en l’absence de logement, sont réfugiéEs les sans-papiers, ancienNEs habitantEs du foyer expulsé des Baras puis de l’AFPA à Montreuil.
Ce 1er mai 2021, un hommage fut rendu a Bary Keita à Montreuil et nous allons entendre les prises de parole de ce 1er mai.
À l’occasion des deux journées internationales contre le racisme et contre les violences policières la Marche des Solidarités et les Marches Vérité et Justice pour toutes les victimes ont appelé à manifester le samedi 20 mars 2021. « On étouffe, de l’air ! Contre le racisme, les violences et l’impunité policière, l’islamophobie, le fascisme » ; des manifestations auront lieu dans plusieurs villes en France et internationalement. L’appel de la Marche des Solidarités est signé par plus de 200 organisations.
Pour cette manifestation, les collectifs de familles ayant perdu un proche tué par la police, mais également par les surveillants de prison, les mutilés, les collectifs de sans papiers avaient décidés de défiler ensemble. Dans cette première partie d’émission, nous avons demandé à Fatou, sœur de Lamine Dieng, co-organisatrice de la marche de revenir sur l’organisation de celle-ci.
Dans cette seconde partie d’émission, nous serons avec des membres de la coordination des sans papiers de Montreuil (CSPM). En leurs compagnies, nous reviendrons sur leurs analyses des dernières mobilisations des sans papiers et sur les luttes à venir.
Le 18 octobre dernier, le peuple chilien s’est réveillé pour exiger davantage de justice sociale. Trois jours plus tard le président de la République Sebastián Piñera a déclaré que le pays était « en guerre contre un ennemi implacable ». Jusqu’à l’apparition de la covid-19 et a repris suite au levé du couvre-feu instauré pendant 6 mois avec comme prétexte la pandémie. Au mois d’octobre 2020, un référendum a vu le jour et la population s’est exprimé en faveur d’une nouvelle constitution. Cette décision soulève de nombreux enjeux et notamment avec les élections présidentielles qui auront lieu courant 2021.
Nous consacrons donc deux émissions sur la situation sociale au Chili. Une première dans laquelle nous avons diffusées une partie des prises de parole réalisé lors de la rencontre internationaliste organisé par la cantine syrienne ” les peuples veulent”, qui avait lieu le jeudi 21 janvier avec le collectif Vitrine Dystopica, intitulée : Communalisme et perspectives de victoire du Chili à la France.
La seconde émissions été réalisé dans le début du mois de mars avec deux membres de l’assemblée des familles de prisonniers politiques chiliens. Dans cet entretien, nous revenons sur la stratégie répressive du pouvoir institutionnel, simultanément à cette ” victoire”du référendum ; et sur la proposition de loi d’amnistie générale pour tout les prisonniers politiques que cette assemblée cherche à faire adopter dans le projet de la nouvelle constituante. L’occasion pour nous d’aborder la situation actuelle du Chili et les enjeux politiques actuels.
Le 18 octobre dernier, le peuple chilien s’est réveillé pour exiger davantage de justice sociale. Trois jours plus tard le président de la République Sebastián Piñera a déclaré que le pays était « en guerre contre un ennemi implacable ». Le mouvement s’est maintenue jusqu’à l’apparition de la covid-19 et a repris suite au levé du couvre-feu instauré pendant 6 mois avec comme prétexte la pandémie. Au mois d’octobre 2020, un référendum a vu le jour et la population s’est exprimé en faveur d’une nouvelle constitution. Cette décision soulève de nombreux enjeux et notamment avec les élections présidentielles qui auront lieu courant 2021.
Nous consacrons donc deux émissions sur la situation sociale au Chili. Une première dans laquelle nous vous diffusons une partie des prises de parole réalisé lors de la rencontre internationaliste organisé par la cantine syrienne ” les peuples veulent”, qui avait lieu le jeudi 21 janvier avec le collectif Vitrine Dystopica, intitulée : Communalisme et perspectives de victoire du Chili à la France. Cette discussion revient sur les dangers du processus électoraliste, les tentatives de récupération de la mobilisation par le pouvoir institutionnel, mais aussi sur les conséquences et perspectives réelles issues de la mobilisation débutée l’année dernière.
✨LES PEUPLES VEULENT✨
🌅 Alternatives révolutionnaires 🌅
Si la crise sanitaire et sa gestion, comme les catastrophes écologiques successives, assombrissent chaque jour notre perception du futur, des rayons d’espoir percent malgré tout ce ciel gris et menaçant.
Soudan, Algérie, Hong Kong, France, États-Unis, Mali, Liban, Irak, Iran, Thaïlande, Biélorussie, Équateur, Haïti, Catalogne, Chili, Nigeria… On peine à dénombrer sans en oublier l’ensemble des soulèvements des deux dernières années. 💥
Un désir de vie, de dignité et de justice parcourt villes et campagnes du monde entier. Malgré la répression, le courage des peuples qui se soulèvent défient partout le statu quo.
Si l’on semble s’accorder que dans les quatre coins du monde « les peuples veulent la chute des régimes », bien rares sont les voix et les slogans qui évoquent ou défendent une vision de
ce qui pourrait succéder ces chutes 🌅. La question de l’après reste bien souvent absente.
Cette année le titre de notre rencontre s’arrête à trois mots sans que nous sachions si il faut les ponctuer d’un point d’interrogation❓ ou d’exclamation❗
💥Les peuples veulent!?💥
Pendant plus d’un siècle, révolution rimait avec socialisme(s). Du Vietnam à l’Algérie en passant par Cuba ou le Burkina Faso, quand une insurrection éclatait, le communisme était disponible lorsqu’il s’agissait d’imaginer la suite. Que l’on s’en réjouisse ou non, on peut s’accorder pour dire que la situation a bien changé.
Quelles propositions de transition ou de rupture réussissent encore à se frayer un passage au moment des soulèvements ? La démocratie libérale pour remplacer les régimes autoritaires ? Des assemblées constituantes pour transformer la démocratie libérale ? Quelles perspectives dessinent les révoltés de nos jours ❓
C’est pour réfléchir à ces questions que nous avons souhaité inviter collectifs et individu.e.s du monde entier à participer à cette rencontre.
Certain.e.s, après avoir assisté à l’écroulement de régimes ou à la libération de territoires entiers ont déjà entrevu cet instant d’après. D’autres, ne souhaitant pas attendre de tels moments, ont déjà commencé à construire des d’alternatives au système actuel.
Les changements progressifs et locaux ne peuvent être opposés aux soulèvements. Au contraire, il nous faut souhaiter qu’en plus de se multiplier, les uns et les autres se nourrissent mutuellement.
À partir des pistes qui sont d’or et déjà creusées ici et ailleurs, il est possible d’apercevoir des réponses communes et de dessiner des horizons qui traversent frontières et océans. ✨
1er décembre 2018. Acte 3 des Gilets jaunes. Sous la pression populaire, la police doit quitter la place de l’Étoile, et les manifestant.es gagnent l’Arc de Triomphe. Les images font le tour du monde, les Gilets jaunes imposent leur présence au cœur des quartiers bourgeois de la capitale.
La répression ne se fait pas attendre, et la police interpelle 412 personnes à Paris pour la seule journée de samedi. De nombreuses comparutions immédiates s’enchaînent, où les peines sont lourdes.
Deux ans d’enquête plus tard, 12 personnes seront traînées devant le tribunal correctionnel de Paris.
Dans ce contexte de répression, comment se passe l’entraide et la solidarité avec les gilets jaunes incarcérés ? C’est le thème que nous allons aborder dans l’émission de ce jour.
Pour cela, nous serons en plateau avec Marie et par téléphone avec Micha, toutes deux membres du collectif Un petit mot un sourire “où écrire à nos condamnés”. Groupe créé en août 2019, afin de permettre aux personnes qui le souhaitent d’écrire à des camarades incarcérés.
Dans le courant de l’émission, noue entendrons l’entretien réalisé avec Victor, membre du syndicat des gilets jaunes. Il nous parlera de la création du syndicat et de la grande marche des gilets jaunes qui est partie de Montpellier, le 16 mars dernier.
Dupont Morreti souhaite présenter sa réforme en Conseil des ministres « mi-avril », avant un examen au Parlement un mois plus tard.
Il s’agit de filmer les audiences, supprimer des crédits de réduction de peine, encadrer les enquêtes préliminaires et construire 7 000 nouvelles places de prisons supplémentaires. Il « ne s’agit pas d’incarcérer plus, mais d’incarcérer dans la dignité ». Une promesse d’avenir barbelé, mais dans le respect des droits… Le but de cette loi pour le ministre est de « restaurer la confiance de nos concitoyens dans la justice ». Ce sera d’ailleurs probablement son nom : « Loi pour la confiance dans l’institution judiciaire ».
Aujourd’hui nous revenons sur la réduction des remises de peine, bien que le peu de réactions et de critiques concernant cette énième réforme soit affligeantes.
Depuis les lois Perben de 2004, les crédits réduction de peine, qui s’octroie en fonction du comportement en détention soit trois mois de moins la première année de détention, deux mois par an pour les années suivantes ou 7 jours par mois, limités à 60 jours, si la peine est inférieure à 12 mois. « C’est une carotte pour le détenu : on lui donne la possibilité d’anticiper à date certaine sa libération.
De quoi l’inciter à bien se comporter d’emblée, car il peut les perdre en cas de faute disciplinaire. Il faut créer de l’espoir si on veut pouvoir tenir des taules surpeuplées », souligne Cécile Mamelin, ancien juge de l’application des peines. « Mais pour les établissements sous pression, c’est aussi une façon efficace de gérer la détention en prévoyant ses flux de détenus et son taux d’occupation », poursuit-elle.
Et les remises de peines supplémentaires : qui viennent gratifier les efforts de réadaptations sociales des détenus (travail, participation aux activités, visite chez le psy, mais surtout payer les parties civiles…) les remises de peine exceptionnelles viennent quant à elles récompenser la délation, la soumission, la traîtrise.
La trouvaille de super Dupont si elle voit le jour… À l’avenir, les remises de peine ne seraient donc octroyées qu’aux détenus qui témoigneraient d’un comportement exemplaire. Va t il fusionner des deux systèmes, mais les barèmes ne sont pas connus pour le moment. On ne sait pas si le cumul sera moins important ?
Est-ce que celui-ci rendra illisible la date de fin de peine ? Est-ce qu’elle sera jugée chaque année au risque d’embouteiller des commissions d’application des peines et qu’il sera difficile d’anticiper les sorties de prison. On peut dire que nous croulons sous les réformes successives, et qu ‘elles sont illisibles. Coté juge d’application des peines, c’est la panique et l’incompréhension ; Coté matons ont se réjoui d’avoir moins de boulot puisque ce serait le juge de l’application des peines qui en serait chargé.
Parmi les dispositions envisagées, le ministre entend « mettre un terme aux crédits de remise de peine (…) mis en place au début des années 2000. « Ce que je veux, c’est en finir avec l’hypocrisie et remettre de la vertu dans le système : des remises de peine, oui, si elles profitent à la société, au personnel et au détenu lui-même, qui devra faire, pour en bénéficier, les efforts de réinsertion nécessaires », justifie-t-il.
Le gouvernement est bien mal placé pour nous parler de vertu, et semble également ignorer le fonctionnement de ces tribunaux qui assènent des peines de plus en plus longues et qui prennent en compte les remises de peines dans le prononcé de la peine. Sa vertu rougirait aux vues des conditions de détention. Depuis le début de la création des remises de peine en 1972, celles-ci n’ont fait que diminuer tandis que les peines augmentaient.
Le délire de nos dirigeants serait de faire exécuter dans leur totalité les peines. Le précédant qui touche certains détenus pourrait se généraliser ; En effet depuis quelques années, l’octroi des crédits de peine a été supprimé pour certains prisonniers : pour les peines liées à des faits de terrorisme d’une part, puis, depuis 2019, pour certains détenus condamnés dans le cadre de violences conjugales et en projet pour les personnes inculpées dans des dossiers liés aux fonctionnaires dépositaires de l ‘autorité publique.
Mais ce dispositif n’est pas un cadeau, mais une nécessité pour pacifier la détention. Non seulement la suppression de remise de peine aggraverait la surpopulation carcérale, elle rallongerait les peines déjà très longues et boucherait les perspectives pour beaucoup.
Elle créerait une compétition insupportable dans les prisons puisque du travail, il n’y en à pas pour tout le monde, loin de là, idem pour les activités et tout le reste… Entamer une démarche de soins ou une thérapie en prison ou reprendre des études ou une formation révèle de l’exploit.
Ce samedi 20 mars 2021, se tenait à Paris la manifestation contre le racisme et les violences policières. Des manifestations avez lieu dans de nombreuses villes française mais aussi au niveau international.Manifestation organisée par le réseau d’entraide vérité et justice.
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute de plusieurs prises de paroles qui se sont succédé ce samedi après-midi a Paris.
Depuis plusieurs mois la situation dans les Centres de Rétention Administrative (CRA, prisons pour sans-papiers) est encore plus pourrie que d’habitude. Les centres sont blindés, tous les jours les personnes enfermées risquent de tomber malades, alors que le suivi médical est inexistant. Si moins de personnes sont expulsées actuellement, c’est notamment grâce à des pratiques de résistance massive : pour être expulsé.e vers un certain nombre de pays, il faut faire un test covid, ce que les retenu.e.s refusent souvent.
Pour punir celles et ceux qui n’acceptent pas de se faire tester, les flics les emmènent presque systématiquement en garde-à-vue, et les juges les condamnent souvent à des peines de prison. Il est aussi de plus en plus fréquent qu’une personne qui a passé 90 jours en rétention (le maximum légal) soit mise en Garde à Vue (GAV), condamnée à une nouvelle mesure d’éloignement, puis de nouveau placée en rétention : dans le CRA de Mesnil-Amelot, des prisonnier.e.s sont en train de redoubler leurs 90 jours. Six mois enfermé.e.s, pour ne pas avoir les « bons » papiers et pour refuser de se faire expulser !
Pour lutter contre cette situation, mercredi 20 janvier les retenus du CRA3 de Mesnil-Amelot se sont révoltés. Deux bâtiments ont cramé ! Les flics ont dû appeler les renforts, certains prisonniers ont été hospitalisés et une dizaine d’autres ont été interpellés. Au total, 44 places en cellule sont aujourd’hui inutilisable.
Un procès s’est tenu ce 5 mars 2021. 7 personnes comparaissait pour « rébellion en réunion », dont 4 aussi pour « destruction d’un bien par incendie, une substance explosive ou un moyen de nature à créer un danger pour les personnes ».
Dans l’émission de ce jour, nous reviendrons sur les mouvements de révolte qui ont eu lieu dans plusieurs centres de rétentions depuis le début de cette année 2021
Et nous en parlerons en compagnie d’Alex, membre du collectif à bas les cra ! Et co animateur de l’émission l’envolée diffusée sur fréquence Paris plurielles le vendredi de 19 h à 20 h 30.
Nous commencerons cette émission, en parlant de l’incendie qui a eu lieu ce jeudi 18 mars au centre de rétention du Mesnil-Amelot puis nous écouterons le témoignage d’un prisonnier du centre de rétention de Vincennes recueillie sur le site https://abaslescra.noblogs.org/ et ensuite en direct, nous aurons par téléphone un second témoignage d’un autre prisonnier du centre de rétention de Vincennes.
Dans la suite de cette émission, nous diffusons un reportage réalisé le jeudi 11 mars lors du rassemblement qui se tenait devant la préfecture de police situés sur l’ile de la cité à Paris.
Et nous conclurons cette émission, en revenant sur le procès des 7 prisonniers duCRA 3 de Mesnil-Amelot qui se sont révoltés le 20 janvier dernier.
Depuis 10 ans, les victimes des violences d’État marchent pour la vérité, la justice et la réparation. Cette année, pour afficher leur volonté d’union, de soutien et de solidarité mutuels, elles ont décidé de créer le Réseau d’Entraide Vérité et Justice.
Ce samedi 20 mars 2021, ce réseau appelle à des marches et rassemblements partout en France, dans le cadre des Journées internationales contre les violences des forces de l’ordre et contre le racisme. A Paris la manifestation débutera à 13h12 Place Edmond Rostand. Cette marche sera rejoint à 14h à Luxembourg par les collectfis sans papiers qui s’organise autour de la Marche des solidarités dont le 1er acte a eu lieu le 30 mai 2020.
Contre l’impunité, contre la violence judiciaire qui excuse, absout et prolonge les violences des forces de l’ordre, ce réseaux proclamera haut et fort ses exigences ce samedi 20 mars 2021 :
Mettre fin aux contrôles d’identité permanents et mettre en place un récépissé qui oblige les agents à justifier leurs contrôles.
Supprimer le délit d’outrage et rébellion. Pour en finir avec les procédures abusives, le harcèlement quotidien et le «business des outrages».
Interdire le harcèlement répressif et judiciaire contre les manifestants.
Abroger l’article «permis de tuer» L435-1 de la loi sécurité publique du 28 février 2017 qui assouplit et élargit le cadre de la «légitime défense».
Interdire les techniques d’étouffement : clé d’étranglement, plaquage ventral et pliage.
Interdire les armes classées armes de guerre (LBD et grenades) et les pistolets électriques, pour la police du quotidien comme lors des manifestations et dans les établissements pénitentiaires.
Interdire les “pare-chocages” et les courses-poursuites pour de simples infractions routières.
Supprimer l’usage systématique des gaz et des nasses en maintien de l’ordre.
Fermer les quartiers d’isolement et disciplinaires (QI et QD).
Dissoudre les équipes de matons cagoulés (ELSP et ERIS), responsables de tabassages et impliquées dans des morts “suspectes”.
Installer des caméras dans les véhicules de patrouille.
contre l’impunité et le déni de justice :
Créer un organe indépendant pour enquêter sur les plaintes contre les forces de l’ordre et les surveillants pénitentiaires, et pour garantir l’indépendance des expertises scientifiques nécessaires.
Dépayser systématiquement l’instruction des plaintes contre les forces de l’ordre et les surveillants pénitentiaires.
Mettre en place une assistance psychologique systématique pour les victimes et leurs proches et la gratuité des soins nécessaires.
Garantir la prise en charge complète, par la Sécurité sociale et les mutuelles, des soins et traitements médicaux nécessaires consécutifs à des violences d’État.
Garantir l’audition par le magistrat instructeur de tous les témoins identifiés, leur remettre une copie de leurs auditions et leur mise sous protection.
contre le déni des droits humains :
Garantir l’accès à tous les enregistrements audios et vidéos disponibles.
Encadrer et engager la responsabilité des médecins intervenant dans des procédures judiciaires.
contre le dénigrement et les violences faites aux sans-papiers :
La liberté de circulation et d’installation.
La régularisation.
La protection automatique, dès leur arrivée, des jeunes étranger·ère·s isolé·e·s.
La fermeture des centres de rétention.
L’égalité des droits pour tous dans tous les domaines.
Le droit de vote des étrangers.
enfin, nous exigeons :
La suspension immédiate des agents mis en cause pour violences ou homicides, et leur radiation définitive s’ils sont condamnés.
La suspension immédiate des agents ayant tenu des propos ou commis des actes racistes et leur radiation définitive s’ils sont condamnés.
La suppression des propositions de lois Sécurité globale et Séparatisme, ainsi que l’abrogation de toutes les lois liberticides.
Dans cette émission, nous vous diffuserons un appel à cette mobilisation réalisé par le collectif Case Rebelle et disponible sur youtube que nous avons remonté. Dans un deuxième temps nous vous diffuserons un entretien réalisé le dimanche 14 mars 2021 avec plusieurs membre de collectif sans papiers à l’issue de l’AG de la marche des solidarités qui avait lieu tout le week end à l’ AERI à montreuil.
Vitry-sur-Seine 4 mars 2021 ; devant la plateforme R&D et industrielle de Sanofi
En cette journée de mobilisation étudiante, nous commençons par un reportage réalisé le lundi 15 mars à la sortie du Tribunal administratif de Nanterre lors d’un rassemblement organisé en soutien à 4 étudiants poursuivis pour des violences en réunion présumées, exercées à l’encontre de vigiles de l’université Paris-Nanterre.
Le 7 octobre 2019, quatre militants étudiants à Nanterre étaient empêchés de prendre part à une réunion de CFVU- Commission de la Formation et de la vie universitaire. Accusés par les vigiles en lien avec les tensions générées par cette entrave à leur droit syndical, ils étaient par la suite placés en garde à vue et convoqués au tribunal.
À cette période une mobilisation qui s’organiser en faveur des « sans fac » multiplient les actions et les rassemblements, allant jusqu’à investir, pendant plus de 55 heures, le bâtiment B qui abrite l’administration, ainsi que le bureau du président de l’université.
Dans cette émission, nous vous diffusons la prise de parole de Victor qui annonce la relaxe obtenue suite à leur audience et l’interview d’une personne présente à ce rassemblement en appel à la mobilisation d’aujourd’hui, mardi 16 mars à 14 h rue de Grenelle afin de manifester contre la précarité étudiante.
Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé samedi 13 mars 2021 lors de la commémoration de la mort d’Amadou koumé, et à l’occasion de la journée internationale contre les violences policières au départ de la Gare du Nord à Paris.
Six ans après sa mort, un procès aura bien lieu dans l’affaire d’Amadou Koumé. Amadou, âgé de 33 ans, est décédé dans la nuit du 5 au 6 mars 2015 au cours d’une violente opération de police. Menotté au sol par trois policiers, c’est finalement un agent de la brigade anti-criminalité qui a procédé à la clé d’étranglement qui lui a ôté la vie. Laissé à plat-ventre durant plusieurs minutes, il est mort alors que le fourgon de police l’emportait au commissariat du 10ème arrondissement de Paris.
Alors que le procureur de la République avait initialement classé l’affaire sans suite le 9 novembre 2015, et que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait conclu le 16 juin 2016 à l’absence de faute professionnelle, la famille d’Amadou n’a cessé d’exiger justice et vérité sur les circonstances de sa mort. Et la lutte commence à porter ses fruits.
Suite au dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire avait été ouverte le 20 juin 2016, pour “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “non-assistance à personne en péril”. Trois fonctionnaires de police ont été mis en examen, l’un en 2017 pour “coups mortels” et les deux autres en 2019 pour “homicide involontaire”. Aujourd’hui, l’instruction est close et un procès devrait se tenir.
Nous terminerons l’émission avec un reportage réalisé le jeudi 10 mars autour de la mobilisation organisée par les salariés de Sanofi.
Sur leur plaquette de présentation Sanofi se décrit comme une entreprise bio-pharmaceutique mondiale spécialisée dans la santé humaine qui marche et pour cause en 2018 Sanofi dans le palmarès des entreprises du CAC40 est la seconde qui se goinfre le plus avec 5,66 milliard d’euros distribué à ses actionnaires.
C’est comme d’habitude, le schéma est le même : externalisation, sous-traitance de l’ensemble de l’activité… La recherche interne jugée trop coûteuse est abandonnée au profit de l’acquisition de molécules, d’entreprises pharmaceutiques, la mise en place de partenariats et le recours à la prestation. Les fonctions supports sont délocalisées et sous traitées dans des pays à bas coût. Des médicaments majeurs comme les anti-infectieux et le cardiovasculaire sont abandonnés par Sanofi, pas assez rentable.
En temps de confinement dû à la Covid la farce est difficile à digérer. Pendant que les big-pharma se gavent, leur incapacité de répondre aux besoins des populations est patente et mortifère. (Pour les vaccins anti covid, Bruxelles a négocié les tarifs : 1,78 euro pour AstraZeneca, 10 euros pour CureVac et 14,68 pour Moderna…) Sans rendre public leur composition, ni de le rendre universelle… Et tout ça avec l’argent public puisque c’est la sécu qui paye pour la France.
Pourtant, si les États le voulaient, aux vues de la situation d’urgence nationale et les circonstances d’extrêmes urgences ils pourraient tout à fait légalement activer la licence obligatoire des vaccins.
Nous nous sommes rendus à une action organisée par les salariés de Sanofi devant le siège de l’entreprise. Plusieurs sites touchés étaient représentés.
Pour plus d’info : antisanofric@gmail.com la lutte des Sanofis pour les nuls
Depuis le début de la crise de la Covid-19 véritable État de guerre et d’État d’urgence sanitaire, le gouvernement plutôt que de donner des réponses sanitaires a décidé de privilégier la réponse sécuritaire.
Il en va de l’extérieur des prisons comme de l’intérieur. Le peu d’aménagement gagné de dures luttes est repris petit à petit. Au lieu de faire des tests l’administration pénitentiaire dresse des vitres en plexiglas pour séparer les parloirs entre les prisonniers et leurs proches ; sas de décompression.
Saisi par cinq détenus de la maison d’arrêt de Seysses qui contestent le dispositif de séparation mis en place dans les parloirs depuis le début de la crise sanitaire, le tribunal administratif de Toulouse a confirmé que ce dispositif portait atteinte au maintien des liens entre les détenus et leurs proches,
Depuis la reprise des parloirs en mai dernier, les dispositifs visant, pour des raisons sanitaires, à séparer physiquement les personnes détenues de leurs visiteurs n’ont cessé de se multiplier.
Depuis l’automne, la mise en place de cloisons de plexiglas hermétiques courant du sol au plafond s’est généralisée et la quasi-totalité des boxes de parloir en sont désormais dotés. Chacun d’un côté de la vitre, les détenus et leurs proches se retrouvent ainsi contraint de hausser la voix, parfois jusqu’à hurler, pour s’entendre.
À Seysses, c’est une vingtaine de boxes contigus qui accueillent les visiteurs, dans une cacophonie géante, empêchant tout échange et toute intimité. Ce nouveau dispositif se rapproche désormais des parloirs réservés aux prisonniers punis.
Confronté à une telle situation, cinq détenus de la maison d’arrêt ont demandé à la direction de retirer ce dispositif puis, face à son refus, ont saisi le tribunal administratif de Toulouse en référé. Celui-ci a, dans une ordonnance datée du 18 février 2021, de leur donner raison, confirmant que le fait « de refuser de retirer l’installation de deux plaques de plexiglas séparant les parloirs en deux zones hermétiquement fermées du sol au plafond est de nature à créer un doute sérieux quant à sa légalité dans la mesure où les dégradations acoustiques de telles mesures ne permettent plus aux détenus de maintenir les liens personnels et affectifs avec les membres de leurs familles ».
En outre, prenant acte du fait que la direction a, entre temps, fait percer des trous dans les parois de plexiglas pour faciliter les échanges ainsi qu’elle l’a affirmé dans sa défense, le juge a exigé qu’un contrôle acoustique de cet aménagement soit effectué rapidement, sans la présence des avocats et hors des conditions d’utilisation ordinaire.
En entendant parler de cette plainte 15 prisonniers de la maison centrale de Châteauroux ont entrepris de porter le même recours.
Dans cette émission vous pourrez entendre non seulement les prisonniers de Châteauroux expliquer les conditions de visites sous Covid-19 et les raisons de leur colère, mais également maître julien Brel du barreau de Toulouse et maître Romain profit pour Châteauroux.
Cette initiative renoue, dans un contexte particulièrement difficile, avec l’action collective. Nous verrons combien malgré le fait que la forme choisie ; la contestation juridiques, n’est pas une évidence au sein des prisons.
Cette émission est faite pour soutenir ce dépôt de plainte et sera diffusée le plus largement possible afin que d’autres prisonniers s’en saisissent. Nous saluons ici le courage de ceux et celles qui l’ont intenté et espérons que d’autres feront de même.
Lyon 26 novembre 2019 ; manifestation étudiante contre la précarité
En novembre 2019, Anas, un jeune étudiant stéphanois s’était immolé devant le Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) pour dénoncer la précarité étudiante. En février 2021, c’est Guillaume qui a été retrouvé pendu dans sa chambre d’étudiant du campus de Nanterre.
Avec l’épidémie de Covid-19, c’est l’ensemble des inégalités qui se sont creusées et le sujet de la précarité étudiante a pu faire les choux gras de l’actualité médiatique. Néanmoins, la dégradation des conditions d’études, de travail et de vie de l’ensemble de la population universitaire se dégradent depuis de nombreuses années.
Les réponses de l’état ont été d’une part la mise en place d’un numéro vert, une prime de 150 euros et un chèque psy de 30 euros. D’autre part, le passage en force de la réforme loi de programmation recherche (LPR) sur le financement de la recherche qui renforce la précarité des conditions de la recherche et contre laquelle les enseignants se battent depuis son annonce.
Enfin, une campagne de discrédit médiatique autour d’une mouvance “islamo-gauchiste” à l’origine de tous les maux de l’université.
Dans cette émission, nous avons donc décidé de prendre le temps de revenir sur l’ensemble de ces sujets. Tout d’abord vous pourrez écouter une interview de Victor étudiant et résidant du CROUS de Nanterre et militant à l’UNEF (l’union nationale des étudiants de France). Ensuite vous pourrez entendre un entretien avec deux étudiantes de Paris 1 Panthéon Sorbonne et de Paris 8 Saint-Denis, toutes les deux militantes à solidaires étudiant, avec qui nous revenons sur l’ensemble de ces sujets, sur les difficultés et les perspectives de luttes qui existent dans cette période particulière.
Nous vous proposons en nouvelle diffusion, une émission de zoom écologie du 7 janvier 2021. Zoom écologie et diffusée tout les jeudi de 20 h 30 a 21 h 30 sur fpp106.3 et rfpp.net
Émission consacrée aux conséquences politiques de l’organisation des JO à Paris avec le collectif NON aux JO 2024 et la Quadrature du Net.
Nous parlons de la loi olympique votée en avril 2018 en vue de la préparation et de la tenue des jeux olympiques de 2024 à Paris. Directement dictée par le comité olympique au pays hôte, cette loi permet notamment une accélération et une facilitation des procédures d’urbanisme afin de tenir les délais (et de limiter les possibilités de contestation).
Marche blanche en mémoire de Jimony Rousseau-Sissoko, le 7 février 2021 à Meaux.
Jimony Rousseau est mort, mardi 2 février, à l’hôpital de Jossigny. Le jeune homme, incarcéré au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin, y avait été transféré, c’est là qu’il a succombé à ses blessures. Le 25 janvier, le détenu « vulnérable, [aurait] été roué de coups », portés notamment « à la tête », par « des agents alors qu’il était menotté et maîtrisé au sol », a révélé un surveillant, souhaitant rester anonyme.
On ne parle pas assez des violences pénitentiaires !
Le 7 février, la famille de Jimony a organisé une marche blanche se terminant devant la prison. Une manière d’encourager les prisonniers à témoigner. Plusieurs collectifs ont également pris la parole pour dénoncer les violences policières, faisant le lien avec les violences pénitentiaires.
On n’est pas condamnés à l’échec ! Il faut s’organiser…
La sœur de Jimony, Cora Sissoko, était venue s’exprimer sur les ondes, le 5 février, dans l’émission de « L’Envolée » (diffusée par Fréquence Paris Plurielle, le vendredi de 19 heures à 20 h 30). Nous écouterons son message, puis reviendrons sur les prises de parole, le 7 février, devant le centre pénitentiaire de Meaux. Enfin, nous avons repris le son de « La fin de la police » de la chaîne Youtube Mémoire de lutte.
Contre la loi de sécurité globale, Marseille 30 janvier 2021
Le 30 janvier dernier, une fois encore, à l’appel de différentes organisations, des milliers de personnes se sont mobilisées contre le projet de loi de “sécurité globale”, à Paris. Une ambiance festive avait surgi sur la place de la République, où teufeurs et monde du spectacle étaient venus appuyer les prises de parole de plusieurs collectifs, dont le syndicat national des journalistes (SNJ), le collectif Vérité et justice pour Gaye Camara et la coordination contre la répression. Ce rassemblement fut rejoint, vers 17 heures, par la manifestation des gilets jaunes qui avait défilé depuis la place de la Nation.
Pas du tout la même ambiance dans les rangs des manifestants, qui arrivent le visage fermé, le corps tendu. Plusieurs accrochages avec des flics encadrant le cortège ont eu lieu. Les manifestants ont essuyé une dizaine de ruées des fonctionnaires cherchant à battre ou à arrêter un manifestant au hasard, comme cela s’était déjà produit le 12 décembre, nous rappelle une gilet jaune, dont nous écouterons le témoignage. Une stratégie d’encadrement de la manifestation, visant à instiller une certaine terreur, en multipliant les arrestations arbitraires.
Comment on se retrouve ensemble ? C’est quoi la stratégie ?
A peine étaient-ils rendus sur la place de la République que l’ordre d’évacuer est pris. Aucun retour n’est possible, faute de temps, sur ce qui vient de se passer, chacun repart avec son incompréhension. Et, de nouveau, c’est la charge musclée des CRS pour ceux et celles qui ne veulent pas évacuer assez vite. Ils arrêtent encore au hasard. A la fin de cette journée, 26 personnes ont été interpellées et placées en garde en vue. Les chefs d’accusation sont les mêmes pour presque tous : outrage, rébellion et attroupement en vue de commettre des dégradations et des violences. Une des personnes interpellées témoigne.
On se sentait comme dans un gros piège à poissons !
suivi de
La coordination est restée sur la simple idée de défendre les journalistes. La loi sécurité globale dépasse largement ce problème-là !
Karine Parrot et Stéphane Elmadjian ont réalisé un documentaire dans lequel sept juristes décryptent les dispositifs techno-policiers prévus par le texte et, au-delà, le projet politique qu’il recèle. Ce sont Pascal Beauvais, professeur à Paris-I Panthéon-Sorbonne, Olivier Cahn, professeur à l’université de Tours, Lucie Cluzel, professeure à Paris-Nanterre, Christine Lazerges, professeure émérite de Paris-I Panthéon-Sorbonne, Raphaëlle Parizot, professeure à Paris-Nanterre, Ludivine Richefeu, maîtresse de conférences à CY Cergy Paris Université et Noé Wagener, professeur à Paris-Est Créteil.
De ces réflexions, nous avons tiré un petit montage pour revenir sur l’essentiel de ce que contient le projet de loi de sécurité globale et montrer à quel point il est important de se mobiliser contre. Le réexamen de la loi et son article 24 passera le 3 mars devant la commission des lois de la Chambre haute, puis les 16, 17 et 18 mars en hémicycle.
Au lieu d’un basculement – comme on a connu historiquement – dans un système autoritaire, on a une construction progressive, par petites touches…
Communiqué de soutienàVincenzo Vecchi en date du 26 janvier 2021. La cour de cassation déboute le procureur d’Angers dans son pourvoi, demande l’aide de Cour de justice européenne. Une nouvelle audience est fixée le 22 juin.
Vincenzo Vecchi a été arrêté le 8 août 2019 sur le territoire de Rochefort-en-Terre, sous le coup de deux mandats d’arrêt européens.
Pour en savoir plus : https://www.comite-soutien-vincenzo.org/
SUIVI DE
Échos de la manifestation du 26 janvier 2021 à Paris
Éducation nationale. Des professeurs de maternelle reviennent sur le projet du conseil supérieur qui pousse à la «mécanisation des apprentissages ».
Nouveau rendez-vous : le 4 février à Paris.
Échos du rassemblement des salariés de Sanofi le 27 janvier 2021 à Gentilly
Les salariés se sont réunis contre l’annonce de la suppression de 400 postes de chercheurs dans la recherche pharmaceutique. En douze ans, presque la moitié des postes de chercheurs aura été supprimée.
Nouveau rendez-vous : le 4 février dans la matinée à Vitry.
Échos du rassemblement devant l’agence Adecco à Choisy-le-Roi le 27 janvier 2021
Les personnes rassemblées devant l’agence réclamaient la régularisation des travailleurs en intérim sans papiers, employés par Adecco.
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Échos du rassemblement de la CGT Santé-Action sociale devant le ministère le 21 janvier 2021
Les personnels médico-sociaux réclament des moyens, dans cette période d’inquiétudes et de crise sanitaire.
Ils nous disent : on vous entend… Mais quand on demande après un plan ? On ne nous répond plus !
Suivi de
Une convention collective pour les aides à domicile !
Un boulot super, mais trop, c’est trop. Le pouvoir public ne les voit pas. Elles dépendent de secteurs différents et donc de conventions collectives différentes. Certaines renoncent de guerre lasse, car trop mal payées.
En moyenne, une aide à domicile gagne 900 euros. Elle est en temps partiel imposé.
Un collectif s’est monté. Les aides à domicile sillonnent la France pour se rencontrer.
Pour les contacter : Facebook, la force invisible.
“C’est à l’administration pénitentiaire de prouver qu’aucun de ses agents n’humilie ni ne tabasse ceux dont elle a la garde”, extrait du communiqué de L’Envolée, à la suite de la censure du n° 52.
Le numéro 52 du journal L’Envolée est censuré dans les prisons. Les pages incriminées par l’administration pénitentiaire (AP) sont celles qui dénoncent plusieurs morts en détention. Dans une note placardée dans tous les établissements et datée du 4 janvier 2021, le ministre de la justice, par la plume de son directeur de l’AP, Stéphane Bredin, vise « un corpus d’articles regroupés sous l’intitulé “Peine de mort en prison” » qui « allèguent des faits de violences volontaires commis par des personnels de l’administration pénitentiaire dans l’exercice de leurs fonctions contre des détenus ayant pu entraîner leur mort ».
Ce numéro – qui a commencé à être distribué en novembre – contient des propos revêtant, selon l’AP, « un caractère diffamatoire » et qu’il est « de nature à inciter à la violence contre les personnels de direction et de surveillance ».
Ils s’appelaient Jimony Rousseau (Meaux-Chauconin, 02.02.2021), Idir (Lyon-Corbas, 09.09.2020), Jaouad (Toulouse-Seysses, 14.04.2018), Sambaly (Saint-Martin-de-Ré, 2016)… Tous les trois jours, l’AP annonce la mort d’un.e détenu.e. Combien de morts suspectes ?
A l’ombre des violences policières, il y a les violences carcérales. Les violences infligées par des surveillants à des détenus est une réalité, confirmée par les nombreux témoignages de prisonniers, des documentaires, des articles de presse, des dossiers d’ONG et des paroles d’avocat.
La France met un tabou sur les réalités carcérales
Si la question des violences policières enflamme le débat public, ces dernières années, il existe un phénomène tout aussi glaçant, dont on parle moins : les violences carcérales. Officiellement, elles n’existent pas.
La censure du journal anticarcéral L’Envolée, qui s’en fait l’écho, est une autre manière d’affirmer qu’elles n’existent pas.
L’administration pénitentiaire justifie en invoquant « l’usage proportionné de la force », arguant même que « le détenu s’est fait cela tout seul ». Depuis 2011, la parole des surveillants est devenue quasiment inattaquable puisqu’ils prêtent serment, sacralisant ainsi leurs paroles et leurs écrits. Les plaintes des détenu.e.s, elles, finissent souvent dans un tiroir et ne seront qu’exceptionnellement instruites.
Ce silence administratif, politique, judiciaire contraste avec ce que de nombreux avocats constatent sur le terrain. Ainsi, Jérémy Kalfon témoignait auprès du journal Libération : « Fréquemment, lorsque nous assistons nos clients en commission de discipline, ces derniers nous révèlent avoir été victimes de violences ou de brimades par des surveillants visant à “rétablir l’ordre” au sein de la prison. Le plus souvent, les détenus présentent les stigmates de ces violences, hématomes, plaies, vêtements déchirés. »
J’ai vu le corps de mon fils plein de coups… sur la tête, mais j’ai du mal à en parler
La mère d’Idir
En juin 2019, l’Observatoire international des prisons (OIP) publiait un rapport montrant la réalité et l’ampleur du phénomène. Depuis 2017, l’OIP reçoit deux signalements par semaine de violences carcérales. Dans la réalité, les chiffres sont sans doute beaucoup plus importants, et pour cause : le ou la détenu.e est enfermé.e avec le ou la surveillant.e violent.e.
Le dénoncer, c’est être constamment « saqué », même brimé, et voir ses conditions de vie, déjà dégradées, se détériorer. Ce huis clos permanent rend la situation des détenus relativement proche de celle des femmes battues dans l’intimité du foyer. Comme elles, le ou la détenu.e violenté.e partage le quotidien avec son bourreau. Et quand un surveillant, gagné par une once de culpabilité, en vient à dénoncer ces faits, sa situation devient intenable.
On ne peut pas filmer les violences à l’intérieur comme à l’extérieur
Dernière minute
Le 4 février, le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, revenant sur la mort de Jimony Rousseau, survenue le 2 février à l’hôpital, a demandé une enquête « pour faire toute la lumière » sur cette affaire. Le 25 janvier, le détenu « vulnérable, [aurait] été roué de coups », portés notamment « à la tête », par « des agents alors qu’il était menotté et maîtrisé au sol », a révélé un surveillant, souhaitant rester anonyme. « Les agents ont peur de parler, il y a eu une pression hiérarchique, mais les images des caméras montreront ce qui s’est réellement passé », a-t-il ajouté.
L’Observatoire international des prisons estime que la décision du ministre « mérite d’être soulignée ». Selon l’association, « si les allégations de violences commises par des personnels pénitentiaires à l’encontre de prisonniers sont récurrentes, il est rare qu’elles bénéficient de la part des pouvoirs publics de l’attention nécessaire, de même qu’elles ne font pas suffisamment l’objet d’enquêtes effectives de la part des autorités administratives et judiciaires ».
INTERVENANTES :
Sylvia, coanimatrice de l’émission « L’Envolée » sur les ondes de Fréquence Paris plurielle, reviendra sur la censure du numéro 52.
Suit un entretien réalisé avec la mère d’Idir, mort à la prison de Lyon-Corbas, en septembre 2020. Elle appelle à la lutte contre ces exactions. Contact : association Idir espoir et solidarité (sur Twitter, Facebook, Instagram) ou au 07.83.12.62.26. Une pétition et une collecte sont en cours.
Enfin, Fatou Dieng, sœur de Lamine Dieng, mort entre les mains de la police le 17 juin 2007, a prononcé un discours public le 30 janvier dernier, dans lequel elle dénonce les pratiques policières et carcérales.
Harcelées, agressées et mal-logées, les femmes du foyer Adoma d’Ivry-sur-Seine réclament des conditions de vie dignes.
La révolution est en marche, un collectif d’Aulnay-sous-Bois, organisait un rassemblement de locataires de Paris Habitat, ce 23 janvier, place de l’Hôtel-de-Ville à Paris. Ils demandaient, ce jour-là, à pouvoir être reçus par Ian Brossat, conseiller de Paris, élu PCF, adjoint au logement et membre du conseil d’administration de Paris Habitat, bailleur social le plus important de la Ville.
Où était Ian Brossat ce jour-là ? Où était-il encore ? Aux dires des manifestants, chaque rassemblement organisé pour se faire entendre s’est soldé par l’intervention de la police pour les dégager à coups de gaz lacrymogène. Le collectif est venu en témoigner à la radio, le 6 janvier dernier. A les en croire, aucun tribunal n’a vraiment satisfait aux demandes des locataires. L’une a été blessée par l’effondrement d’un plafond, l’autre a contracté une maladie à force de vivre dans un logement insalubre loué. Et quand la décision de justice tombe, elle a l’aspect d’une sanction : la solution de relogement proposée, qu’on ne peut refuser, se révèle inadaptée aux besoins de la personne.
On en arriverait presque à oublier que payer un loyer, certes modeste, engage en droit le propriétaire à assurer la sécurité des bâtiments qu’il propose. Pourtant, dans le parc social, il est monnaie courante de constater que les bailleurs enrichis par les loyers modestes n’ont rien fait, depuis des décennies, pour en entretenir la pérennité. Où est passée la thune ? Qui s’en soucie ?
Il en va de même pour les foyers Adoma. Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, Konzi, habitant du foyer Adoma, d’Ivry-sur-Seine, qui a créé une association Du gourbi à la dignité, est venu pour dénoncer les conditions de vie d’un autre siècle de la résidence du 4-14, rue Michelet. Lui et ses colocataires marcheront ensemble, ce samedi 30 janvier, au départ de la maison de quartier pour obtenir un logement digne. Ils appellent à soutien.
Adoma a annoncé, dans la foulée, la construction d’un nouveau foyer aux normes.
suivi de
Violences policières
Entretien avec Diané Bah
“La loi sécurité globale vient, en quelque sorte, légaliser ce qui se passe dans l’affaire de la mort de mon frère Ibo”
Le 6 octobre 2019 à Villiers-le-Bel vers 17 heures, Ibrahima Bah, 22 ans, sur son motocross bleu, s’engage dans la rue Faidherbe. A 100 mètres, au carrefour de cette rue, du boulevard Salvador-Allende et de l’allée des Bleuets, au pied de la Cerisaie, à Villiers-le-Bel, trois véhicules de police achèvent un contrôle routier, après avoir poursuivi une Peugeot 206. Selon les fonctionnaires, un fourgon de police, stationné perpendiculairement au trottoir, réalise alors une manœuvre pour « repartir des lieux de l’intervention ». Ibrahima Bah, qui emprunte le trottoir, percute violemment un poteau et meurt sous le choc.
La famille réclame les images de la vidéosurveillance. Des témoins affirment que le camion a délibérément obstrué la route au jeune homme. Mais la justice refuse de réquisitionner ces images pour lever le voile sur les responsabilités dans cette histoire. La famille redoute, désormais, que, comme dans l’enquête sur la mort de Gaye Camara, survenue dans la nuit du 16 et 17 décembre 2018 à Epinay-sur-Seine, la procédure se termine par un non-lieu.
La radio avait recueilli les paroles de Mahamadou Camara et Lendri (collectif Vérité et justice pour Gaye Camara), le 12 décembre 2020, trois jours avant le procès qui s’est tenu le 15 décembre en cour d’appel au tribunal de grande instance de Paris.
Les pratiques que vient entériner la loi globale existent déjà
Suivi de
L’autre crise
23 janvier : manifestation nationale de TUI France à Paris
En 2020, notre activité n’a pas été touchée, nous n’avons pas eu besoin du chômage partiel !
Un salarié de TUI France
La faute au Covid ? TUI France, filiale du voyagiste allemand TUI Group, a annoncé la suppression de 601 postes sur 900. Un PSE (en novlangue : plan de sauvegarde de l’emploi) a été déclenché par la direction. Le syndicat organisait une manifestation nationale, à Paris, le 23 janvier 2021 avec d’autre secteurs.
Le défilé des TUI France a été rejoint par bien d’autres salariés mobilisés dans leurs secteurs respectifs. Nous y avons retrouvé les salariés de Monoprix poursuivis en justice pour avoir mené des actions, alors qu’ils réclamaient, entre autres, la prime Covid. Des gilets jaunes. Un membre de Solidaires nous a annoncé l’ouverture d’une permanence intersyndicale à Limay, près de Mante-la-Jolie. Certains rêvaient, ce jour-là, d’une convergence de tous les salariés touchés par les nombreux licenciements et PSE décrétés depuis le début de la crise sanitaire.
Kamel Daoudi a été libéré en 2008 à l’issue d’une peine de 6 ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec un projet d’attentat terroriste ». Il a été assigné à résidence dès sa sortie de prison, en vue de son expulsion vers l’Algérie. Celle-ci ne peut être exécutée, son assignation à résidence est prolongée depuis lors. Il est assigné sur le périmètre de sa commune de résidence choisie par les autorités, soumis à des mesures de pointage au commissariat et à un couvre-feu quotidien. Depuis 2016, les autorités françaises l’ont transféré dans plusieurs lieux d’assignation à résidence, loin de sa compagne et de ses enfants.
Les autorités motivent le maintien de son assignation à résidence par le fait qu’il n’a pas exécuté son obligation de quitter le territoire français, prononcée par la justice française en 2006. Or, dès 2008, laloi interdisait son expulsion au vu des risques de torture qu’il encourt en Algérie.
Kamel Daoudi a aussi démarché une quarantaine de pays pour l’accueillir, mais tous lui ont opposé un refus clair. Les autorités françaises avaient alors elles-mêmes reconnu qu’il semblait évident qu’aucun pays ne serait susceptible de l’accueillir. Depuis, Kamel Daoudi est devenu père de 3 enfants français et vivant et France, et beau-père d’une 4eme enfant. Un éventuel renvoi violerait donc son droit, ainsi que celui de sa compagne et ses enfants, à la vie privée et familiale.
Kamel Daoudi est assigné à résidence administrative depuis plus de 12 ans, sans que la justice n’ait plus rien à lui reprocher. Le 27 septembre dernier, il cuisinait bénévolement lors d’une soirée dans le bar associatif la Loupiote à Aurillac lorsqu’il a été interpellé à 21h30 par les forces de l’ordre, soit 30 minutes après l’heure du couvre-feu imposé. Immédiatement incarcéré, il a été condamné à 1 an de prison avec mandat de dépôt le 6 octobre 2020.
Le 27 janvier 2021 à Riom à partir de 13h30 se tiendra le procès en appel de Kamel Daoudi, condamné à un an de prison avec mandat de dépôt le 6 octobre 2020 pour ne pas avoir respecté, cet été, le couvre-feu qui lui est imposé depuis 12 ans. Assigné perpétuel, il est l’objet d’un acharnement absurde et cruel de la part des autorités françaises, l’empêchant de pouvoir mener une vie normale avec sa femme et ses enfants, alors que la justice n’a plus rien à lui reprocher. À l’issue de ce nouveau procès en appel, Kamel Daoudi pourrait être relaxé, voir sa peine réduite ou au contraire alourdie, le procureur ayant lui aussi fait appel.
L’assignation à résidence administrative est une punition sans procès. Décidées sans l’accord d’un juge et le plus souvent sur la base de ces seules notes blanches, renouvelables tous les 6 mois, les assignations à résidence administratives obligent la personne à pointer plusieurs fois par jour au commissariat, à ne pas sortir de la commune ou du territoire d’assignation, et à respecter, chaque soir, un couvre-feu. Sur la durée, elles ont des conséquences souvent très lourdes sur le droit à la vie privée et familiale, sur la possibilité d’avoir un emploi, ou de mener une vie sociale normale pour les personnes qui en sont l’objet.
La condamnation du 6 octobre 2020 était la dernière étape de l’acharnement des autorités françaises à son égard. Car bien que la justice n’ait plus rien à lui reprocher depuis des années, il est de facto condamné à une assignation à résidence perpétuelle.
Le 20 décembre 2018, Kamel Daoudi avait déjà été jugé à Saintes pour deux retards mineurs à ses obligations de pointage et de couvre-feu. Mais le 16 mai 2019, le tribunal l’avait relaxé, au motif notamment que les mesures de l’assignation n’avaient pas été justifiées ni étayées par le ministère de l’Intérieur et le ministère public.
« Aujourd’hui, me revoilà en taule pour une vingtaine de minutes de retard sur le couvre-feu qui m’était imposé depuis les quatre dernières années de mes douze ans de perpétuelle assignation à résidence. Enfermé en quartier d’isolement, à plus de cinq heures de route de ma famille, je suis toujours dans le circuit fluctuant de l’incarcération sous ses diverses formes (prison, CRA, assignation à résidence). » Kamel
Vous allez pouvoir écouter une émission que nous avons enregistrée en décembre 2017 ou nous recevions dans nos studios Cedric, militant frappé par une assignation a résidence, et diffusions un témoignage de Kamel Daoudi, assigné à résidence depuis 9 ans, à l’époque. Il revient sur cette peine qui ne dit pas son nom, qui donne des pouvoirs incontrôlables à l’administration, notamment envers les sans papier et s’est élargi en passant dans le droit commun après l’État d’urgence de 2015.
Des motifs d’assignation absurdes«
En 12 ans, Kamel Daoudi a déjà été contraint à 13000 pointages et plus de 4000 couvre-feux. Le fait d’avoir enfreint l’obligation de couvre-feu qui lui est imposée arbitrairement depuis des années, que les autorités françaises ne prennent plus la peine de justifier, ne devrait pas faire l’objet d’une telle condamnation. Il est temps, une fois pour toutes, de lever cette assignation à résidence devenue inique, pour pouvoir laisser Kamel Daoudi, sa femme et ses enfants, mener une vie normale. »
Manifestation contre la loi sécurité globale et cortège teuf à Toulouse
Grace aux sons captés lors de la manifestation du 16 janvier 2021 nous reviendrons sur la magnifique fête que les « teufeurs » ont su organiser pour le 31, histoire de nous dire que rester dans la légalité est mortifère et que la fête c’est la vie. En effet, ils ont tenté de rejoindre la manifestation contre la loi sécurité globale, ce que la préfecture n’a pas admis.
Lors de cette même manifestation nous avons rencontré des étudiants qui ont parlé de leur mal-être et de leurs difficultés de poursuivre leurs études. La lecture d’une lettre d’une étudiante de Strasbourg précisera leur dire.
Le 19 janvier 2021 se tenait sur toute la France des rassemblements des professionnels de la culture. Pas rose c’est sûr ; les fermetures des salles et le manque de perspective.
Dans l’émission de ce jour, nous diffusons un reportage réalisé le 13 décembre 2020 a la Courneuve lors d’un rassemblement dans le cadre de la mobilisation contre les Jeux Olympiques de paris 2024.
Ensuite nous diffuserons un reportage réalisé a Champs-sur-Marne le 19 décembre 2020 suite à l’audience qui avait lieu a la cour d’appel du TGI de Paris dans l’affaire de Gaye Camara tué par la police dans la nuit du 16 au 17 janvier 2018 et dont le rendu aura lieu le 21 janvier 2021.
Enfin nous diffusons un document sonore transmis par le comité de soutien de Vincenzo Vecchi poursuivi par deux mandats d’arrêt européen pour sa participation au contre sommet du G8 de Gènes dont le rendu par la cour de cassation sera donné le 26 janvier 2021.
Dans l’émission de ce jour, nous reviendrons sur les enjeux du projet de loi de sécurité globale
Nous commençons par l’analyse du projet de loi faite par le site internet Camille décode en date du 29 novembre 2020
Nous poursuivrons l’émission, avec un document du journal en ligne Médiapart, qui a collecté et analysé des centaines de vidéos prises le 12 décembre 2020 à Paris lors de la manifestation contre la loi « Sécurité globale »
Nous terminerons cette émission par l’entretien que nous avons réalisé le 13 janvier dernier avec Christian, membre de l’assemblée des blessées. Il reviendra sur l’organisation de la coordination en vue de la nouvelle manifestation de ce samedi 16 janvier 2021 et donnera quelques perspectives pour la suite de la mobilisation.
Pour paris, le départ de la manifestation de ce samedi 16 janvier se fera à 14 h de la Place Félix Éboué (métro Daumesnil) vers la place de la Bastille et sera précédé d’une conférence de presse a 13 h.
En 2019, l’artiste Thierry Toth a proposé cette œuvre, intitulée Wissam El-Yamni 1981-2012, pour une exposition au conseil général du Puy-de-Dôme. Elle a été refusée.
Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez ont été retrouvées sans vie, dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan, à Paris, froidement exécutées de plusieurs balles dans la tête.
L’assassin présumé, Omer Güney, un Turc de 34 ans, est incarcéré le 21 janvier 2013. L’enquête confiée à une juge d’instruction cerne bien l’implication des services secrets turcs (MIT), mais ne parvient pas à remonter jusqu’aux commanditaires. le 17 décembre 2016, Güney meurt d’une pneumonie, cinq semaines avant le début de son procès. L’action publique cesse. Les familles des victimes vont se constituer partie civile à partir de mars 2018 pour que l’enquête reprenne et que la preuve du lien entre l’assassin et le MIT soit établie.
Le samedi 9 janvier 2021 se tenait à Paris une manifestation pour exiger justice et vérité. Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce même jour.
Dans la nuit du 31 décembre 2011, Wissam El-Yamni était violemment interpellé par la police de Clermont-Ferrand puis placé en garde à vue. Dans la nuit, le jeune homme tombe et se retrouve dans le coma. Il meurt neuf jours plus tard.
En neuf ans, comment l’affaire a-t-elle évoluée ? En deuxième partie d’émission, nous reviendrons sur la question de l’expertise lors d’une conférence de presse qui se tenait le 8 janvier 2021 à Paris avec Farid El-Yamni, frère de Wissam et son avocat, Henri Braun.
Finalement le gouvernement a décidé de ne pas rouvrir les salles de spectacles. Ce 15 décembre 2020, plusieurs métiers de la culture ont battus le pavé dans différentes villes de France contre cette décision gouvernementale.
Dans ce reportage, nous serons sur le rassemblement parisien qui se tenait place de la Bastille. Nous entendrons notamment des entretiens réalisés avec une compagnie de théâtre, une salariée indépendante dans l’événementielle et des membres du cinéma la clef revival.
En seconde partie d’émission, nous reviendrons sur la manifestation du 12 décembre dernier à Paris contre le projet de loi de sécurité globale et du séparatisme. Manifestation ou a régné l’arbitraire policière et ou les organisations syndicales et politique n’appelait pas.
Suite a cette manifestation, des arrestations ont eu lieu et suivi de comparutions. Dans ce reportage, nous seront au tribunal de Paris ou se tenait ce 15 décembre 2020, une de ses comparutions et nous entendrons le témoignage de personnes parlant de leurs vision de cette répression policière.
Nous débuterons cette émission par deux reportages.
Dans le contexte général de la montée des mobilisations pour la régularisation des sans-papiers,La manifestation du 11 décembre dernier visait à défendre la régularisation des 83 “déboutés” du piquet Chronopost, et d’exiger le renouvellement des autorisations de séjour des sans papiers régularisés. Dans ce premier reportage, nous serons dans la manifestation qui partait de l’agence Chronopost d’Alfortville, pour se rendre à la préfecture de Créteil et nous entendrons la parole des sans papiers.
Le second, nous mènera à Montreuil ou ce 11 décembre, le collectif des sans papiers organisait une déambulation dans cette même ville. Nous entendrons les paroles des sans papiers et de leurs soutiens.
Dans la seconde parties de ce émission, nous serons à la sortie de l’audience en appel du non-lieu dans l’affaire de la mort de Gaye Camara en 2018 tué par des policiers. Dans ce reportage réalisé ce 15 décembre a la sortie de l’audience, nous entendrons les réactions du frère de Gaye Camara et des soutiens suite au verdict.
Ce mardi 15 décembre à 16 h se tiendra un rassemblement devant le tribunal de grand instance de Paris, après la décision de non-lieu suite au décès de Gaye camara abattu par la police, dans la nuit du 16 au 17 janvier 2018 à Épinay-sur-Seine. Et ce 15 décembre, la cour d’appel doit à nouveau se pencher sur le dossier.
C’est dans ce contexte, que nous vous proposons la diffusion de l’entretien réalisé le 12 décembre dernier avec mahamadou Camara et Lendri, membres du collectif vérité et justice pour Gaye camara.
Ce 15 décembre 2020, la décision sera rendue par un juge d’instruction concernant le non-lieu de l’affaire Gaye CAMARA, le procès aura lieu mardi 15 décembre à 16 h 00 au Palais de Justice (sur l’île de la cité).
En ce début d’émission, nous serons en compagnie de Mahammadou Camara, le frère de Gaye, qui nous retracera l’affaire.
Ce mardi 15 décembre à 9h, Vincenzo Vecchi passe en audience devant la Cour de Cassation de parisau Palais de Justice (sur l’île de la cité). Dans ce second temps, nous entendrons l’émission réalisée par le collectif de soutien à Vincenzo Vecchi, concernant cette audience.
Nous terminerons cette émission, sur la question de la privatisation des transports en Île-de-France avec un reportage réalisé le 9 décembre dernier, sur le rassemblement des salarié-e-s de la SNCF et de la RATP devant le siège de Île-de-FranceMOBILITÉ à Paris.
Ce 5 décembre 2020, une manifestation contre la loi de sécurité globale et contre le chômage et la précarité, se tenait entre porte des lilas et République.
Dans l’émission de ce jour, nous allons entendre des reportages réalisé ce même jour.
Ensuite, nous pourront entendre quelques entretiens réalisé en fin de journée pour exiger la libération de quelques manifestants interpeller en fin de manifestation.
Dans le reportage suivant, nous entendrons des entretiens réalisé a la sortie du tribunal de Paris, mardi 8 décembre, suite a la manifestation de samedi.
Nous terminerons cette émission, par entretien réalisé avec Christian, membre de l’assemblée de blessées. En sa compagnie, nous reviendrons sur la loi de sécurité globale et sur la question du maintien de l’ordre.
Le gouvernement veut créer un code pénal pour les mineurs. Fin 2018, la ministre a annoncé une réforme, par voie d’ordonnance du texte fondateur de la Justice des mineurs, l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance en danger et l’enfance délinquante.
Le gouvernement souhaite aggraver la justice des mineurs, pour la rendreencore plus répressive quelle ne l’est pour mettre à genoux la jeunesse.
L’ordonnance de 45, qui faisait théoriquement primer l’éducatif sur le répressif, a été retouchée 38 fois depuis 1945 et à subit une coupe franche sous Sarkozy début 2000.
Actuellement 894 adolescents sont incarcérés (en prison), auxquels s’ajoutent, les jeunes placés en centres éducatifs fermés (54), ceux placés en psychiatrie, les enfants étrangers enfermés en Centre de rétention administrative : en 2018, 208 en métropole, 1221 à Mayotte, auxquels s’ajoutent les 339 mineurs non accompagnés (MNA) enfermés pour un soupçon de majorité.
Le nombre d’enfants incarcérés est de plus en plus élevé depuis une vingtaine d’années Les axes sont : L’âge de responsabilité pénale établie à 13 ans pourra être écarté !!! Accélérer les procédures. Juger les enfants comme des adultes : réduire l’excuse de minorité. Actuellement, les juges pour enfants ordonnent des mesures éducatives fictives, la PJ J est tellement sous-dotée, qu’il n’y a personne pour les mettre en œuvre. Certaines mesures ne sont plus possibles, les lieux de placement éducatif adaptés ont été fermés.
Nous avons demandé à Meriem, avocate au SAF-syndicat des avocats de France et à une éducatrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) rencontrée lors d’un rassemblement de nous en parler.
Dans le cadre du festival des solidarités, l’association Survie et le collectif de l’Astragale organisaient le 21 novembre dernier une visioconférence sur la Françafrique et le nucléaire : Quelles conséquences sociales, environnementales et sanitaires ?
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons une grande partie de cette rencontre, ou intervenait Raphaël Granvaud, de l’association Survie et auteur du livre : Areva en Afrique.
Dans l’émission de ce jour nous diffusons un reportage réalisé le 28 novembre dernier lors de la manifestation MARCHE DES LIBERTÉS contre la loi de sécurité global.
Dans la 2ᵉ partie il sera question de la scolarité et de la formation de l’élémentaire a la faculté.
Nous passerons cette heure d’émission, en compagnie de membres du collectif des sans papiers de Montreuil et aussi d’une membre du collectif des sans papiers du 20ᵉ arrondissement de Paris.
Avec nos invité-e-s, nous ferons un bilan de l’acte 3 de la marche des solidarités et une perspective sur l’acte 4 qui se déroulera le 18 décembre prochain.
Dans l’émission de ce jour, pour parler de la mobilisation de sécurité globale en appel à la Marche des Libertés qui a lieu ce samedi 28 novembre a 14:00 place de la République, Vous entendrez Fatou Dieng lors du rassemblement qui avait lieu samedi 21 novembre, puis une interview de Diané Bah le frère d’Ibrahima Bah, et enfin une interview de Nnoman Cadoret photo reporter indépendant #Marchedeslibertés @justicepouribrahima @nnoman1 rdv 14:00 république #stopalaloisécuritéglobale
Dans l’émission de ce jour, nous diffuserons trois reportages : le 1er est un montage sur les prises de paroles concernant l’évacuation du camp de Saint-Denis ce 17 novembre.
Le 2ᵉ est un montage sur une prise de parole concernant les 16 mois de gréves reconductible des femmes de chambres de l’hôtel IBIS Batignolles.
Le dernier concernera la vie en confinement de 2 prisonniers ainsi que de leurs familles. Avec la lecture de deux lettres une de l’intérieur de la prison et l’autre de l’extérieur.
Le 17 Novembre 2020 était organisé un rassemblement devant l’assemblée nationale contre la proposition de loi sécurité globale.
Une loi de plus dans dans un paysage qui de réforme en réforme, d’état d’urgence en état d’urgence nous enferme toujours plus, réduisant nos libertés de manifester, de nous exprimer, de nous défendre… pour une exploitation maximum, une liberté d’entreprendre sans limite.
Dans cette émission nous vous donnons à écouter une partie des prises de parole publique, d’interviews réalisées lors du rassemblement pour mieux comprendre la gravité de cette proposition de loi et quelques considérations de l’équipe de l’actualité des luttes.
Depuis le début de la crise de la Covid 19, le trafic aérien est extrêmement limité, beaucoup de frontières sont fermées mais des personnes continuent d’être enfermées dans les centres de rétention administrative (CRA). Mercredi 28 octobre, le gouvernement annonce un deuxième confinement et la fermeture totale des frontières extérieures à l’Europe. Pourtant, l’État refuse toujours de fermer les centres de rétention !
Dans l’émission de ce jour et de manière réguliere, nous revenons sur la situation au sein des centres de rétention en compagnie d’un membre de l’équipe de l’émission l’envolée.
Nous débuterons cette émission par un tour d’horizon de différent mouvement qui ont eu lieu ses dernière semaines, suivra la lecture d’un communiqué des prisonniers en gréve de la faim au CRA de Vincennes. Ensuite, nous parlerons du mouvement de révolte qui a eu au CRA du Canet à Marseille début Novembre.
En seconde partie d’émission, nous parlerons de la situation au centre de rétention du Mesnil-Amelot et nous diffuserons un entretien réalisé avec une proche d’un prisonnier du CRA.
Nous terminerons cette émission avec la lecture d’un texte de Laurent Jacqua ; lettre d’un prisonnier covid 1984.
Le 27 Septembre la guerre éclate entre le haut karabagh et l’Azerbaïdjan. Le 10 Novembre un armistice est signé entre l’Arménie, le haut karabagh et l’ Azerbaïdjan sous l’égide de la Russie.
Pendant deux mois, ce conflits a mis en scène un dialogue entre puissances internationales (Turquie, Israël, Russie) et un silence étourdissant du coté occidental. Cette guerre d’épuration ethnique au terme de laquelle la plus grande partie du territoire du karabagh est remise a l’Azerbaïdjan, ne fut pour la Russie et la Turquie qu’un moyen pour ces pays d’assoir leur domination sur la région du sud Caucase.
Le 5 Novembre nous avons réalisé un entretien avec Gaidz Minassian professeur de science politique et spécialiste de la géopolitique de cette région. Un moyen de mieux comprendre les enjeux internationaux liés a cette guerre et a ce jour d’ en interpréter l’issue.
Le 20 octobre, les députés de la majorité LREM ont déposé une proposition de loi de « sécurité globale » qui sera débattue par l’Assemblée nationale le 4 novembre. Son article 21 veut déréguler l’utilisation des caméras mobiles portées par les forces de l’ordre. Son article 22 veut légaliser la surveillance par drone. Son article 24 veut interdire au public de diffuser l’image de policiers.
Dans l’émission de ce jour, nous reviendrons sur cette proposition de loi en compagnie de Martin, membre de la quadrature du net et Meriem avocate en Seine Saint Denis et membre du syndicat des avocats de France.
Dans l’émission de ce jour, interviendra en première partie une enseignante du Lycée Mozart pour revenir sur différent mouvements de gréve mis en place depuis la rentrée scolaire.
En 2ème partie nous aurons Juliette, une autre enseignante pour continuer de parler sur cette rentrée confinement dans un autre lycée de la région Parisienne
En fin de semaine dernière , plusieurs mobilisations ont eux lieu sur la question des sans papiers.
Au début de cette émission , nous serons devant le centre de rétention de Vincennes ou le 16 octobre dernier, un rassemblement se tenait, afin d’exiger immédiatement la fin des expulsions forcées reprises récemment, la fin des rafles et des contrôles aux faciès par la Police.Dans ce premier reportage , nous entendrons les prises de paroles et entretien réalisé ce même jour.
En seconde parties d’émission , nous serons dans les cortèges de la marche nationale des sans papiers qui arrivé ce 17 Octobre à Paris. Dans ce reportage, nous entendrons plusieurs interventions , notamment celle d’un salarié de la société de livraison de repas a domicile Frichti , l’interview du porte parole de la CSP 59 entre autres . Bonne écoute!
Une centaine de salariés des raffineries de Total se sont rassemblés le 13 octobre devant le siège du groupe pétrolier où se tenait un comité d’entreprise sur la future reconversion de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne).
Parmi les manifestants, une soixantaine de salariés de la raffinerie étaient présents, rejoints par des salariés des raffineries de la Mède (Bouches-du-Rhône) et de Carling (Moselle), de Donge et des militants algériens venus dénoncer la fragmentation des roches par Total pour forer le gaz de schiste mettant en danger une réserve d’eau gigantesque en Algérie.
Selon Total « fin 2023, il n’y (aurait) plus une goutte de pétrole sur ce site », la reconversion n’entraînerait aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d’autres sites. Un budget de 500 millions d’euros, devrait être investi dans la production de biocarburants et de bioplastiques, et de l’exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques, selon le géant français.
Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah Détenu depuis 36 ans par l’État Français, Georges Ibrahim Abdallah devrait être dehors depuis 1999. Maintenu en prison, sous la pression des États unis et d’Israël, il est grand temps qu’il retourne au Liban, sa terre natale. Le 24 octobre un rassemblement se tiendra devant la maison centrale de Lannemezan ou il est incarcéré, pour demander sa libération. Pour contact : Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
Le massacre du 17 octobre 1961 est la répression meurtrière, par la police française, d’une manifestation pacifique d’Algériens organisée à Paris par la fédération de France.
L’émission de ce jour, en nouvelle diffusion, est consacré à la répression de la population algérienne le 17 octobre 1961 à Paris. Ce sujet, réalisé dans l’année 1990, fut fait sur la base de la bande son du film : une journée portée disparue de Philip Brook et Alan Hayling. La 1ʳᵉ diffusion date du 19 octobre 2015
Aujourd’hui nous vous diffusons une interview réalisé le 11 octobre dernier avec Anna, arménienne résidant en France et militant pour la reconnaissance internationale de la République du Haut Karabagh, région frontalière de l’Arménie, déclarée en guerre avec l’ Azerbadjian depuis le 27 septembre dernier!
A quelques jours de l’arrivée de la marche des solidarités , dans l’émission de ce jour , nous faisons le point sur la situation du mouvement des sans papiers.
Nous commencerons ce tour d’horizon avec un membre de l’émission l’ envolée, qui nous fera un tour d’horizon de la situation dans les centres de rétention
Nous poursuivrons avec le témoignage d’une proche d’un prisonnier du centre de rétention de Vincennes et ceci avant le rassemblement qui se tiendra vendredi 16 Octobre devant ce même centre à 16h30 RER A Joinville-le-pont.
Puis nous terminerons cette émission avec un membre de la CSP Montreuil , qui nous parlera de la marche des solidarités et de la manifestation de ce 17 Octobre en direction de l’Élysée .
Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons plusieurs reportages. Nous commencerons avec la vague répressive de cette rentrée avec les rassemblements qui ont eu lieu au centre bus de Nanterre le Mercredi 23 Septembre et celui pour Gregory le 30 Septembre.
En seconde parties d’émission, pourrez écouter le témoignage issue du rassemblement des territoriaux de Saint-Denis le 2 Octobre dernier et qui se mobilisent contre le retour 1607 heures réglementaire .
Nous terminerons avec le rassemblement a proximité de l’assemblée nationale le 28 Septembre dernier pour le retrait des amendements anti-squat et cela sera illustré par l’entretien avec Jean Baptiste Eyraud, porte parole de L’Association Droit Au Logement (DAL)
Dans l’émission de ce jour , alors que la marche des solidarités a démarrée il y a quelques jours , nous vous proposons deux temps.
dans le premier , nous écouterons l’entretien réalisé avec deux membres du collectif de sans papiers de Montreuil
le Collectif Paris 20ème Solidaire avec tous les migrants et La Flèche d’Or a organiser un week-end anti-raciste le 26 Septembre dernier . dans le second temps d’émission , entendrons quelques prises de paroles de cette journée.