CONTRE LES VIOLENCES D’ETAT

Le 16 mars 2024 avait lieu la Marche internationale annuelle contre les violences d’état policières, pénitentiaires, judiciaires et le racisme systémique organisé par le Réseau entraide et vérité. Dans cette émission, nous diffusons donc une partie des prises de paroles réalisées à l’occasion de cette manifestation. Nous faisons aussi l’appel à la marche du 23 mars prochain à 14 h, au départ de Bastille, pour la journée internationale contre le racisme et le fascisme organisée par de nombreux collectifs de sans-papiers.

Retrouver ici toutes les revendications du Réseau d’Entraide vérité et justice.

Contre le déni des droits humains :

– Mettre fin aux contrôles d’identité permanents et mettre en place le récépissé qui oblige les agents à justifier ces contrôles.
– Supprimer le délit d’outrage et rébellion. Pour en finir avec les procédures abusives, le harcèlement quotidien et le « business des outrages ».
– Interdire le harcèlement répressif et judiciaire contre les manifestants.
– Abroger l’article « permis de tuer » L435-1 de la loi sécurité publique du 28 février 2017 qui assouplit et élargit le cadre de la « légitime défense ».
– Interdire les techniques d’étouffement :  clé d’étranglement, plaquage ventral et pliage.
– Interdire les armes classées armes de guerre (LBD et grenades) et les pistolets électriques, pour la police du quotidien comme lors des manifestations et dans les établissements pénitentiaires.
– Interdire les « pare-chocages » et les courses-poursuites pour de simples infractions routières.
– Supprimer l’usage systématique des gaz et des nasses en maintien de l’ordre.
– Fermer les quartiers d’isolement et disciplinaires (QI et QD).
– Dissoudre les équipes de matons cagoulés (ELSP et ERIS), responsables de tabassages et impliqués dans des morts « suspectes ».
– Installer des caméras dans les véhicules de patrouille.

Contre l’impunité et le déni de justice :

– Créer un organe indépendant pour enquêter sur les plaintes contre les forces de l’ordre et les surveillants pénitentiaires, et pour garantir l’indépendance des expertises scientifiques nécessaires.
– Dépayser systématiquement l’instruction des plaintes contre les forces de l’ordre et les surveillants pénitentiaires.
– Mettre en place une assistance psychologique systématique pour les victimes et leurs proches et la gratuité des soins nécessaires.
– Garantir la prise en charge complète, par la Sécurité sociale et les mutuelles, des soins et traitements médicaux nécessaires consécutifs à des violences d’État.
– Garantir l’audition par le magistrat instructeur de tous les témoins identifiés, leur remettre une copie de leurs auditions et leur mise sous protection.
– Garantir l’accès à tous les enregistrements audios et vidéos disponibles.
– Encadrer et engager la responsabilité des médecins intervenant dans des procédures judiciaires.

Contre le dénigrement et les violences faites aux « sans-papiers » :

– La liberté de circulation et d’installation.
– La régularisation.
– La protection automatique, dès leur arrivée, des jeunes étranger·ère·s isolé·e·s.
– La fermeture des centres de rétention.
– L’abolition des mesures administratives d’enfermement et d’expulsion notamment au travers des OQTF et les IRTF.
– L’égalité des droits pour toutes et tous dans tous les domaines.
– Le droit de vote des étrangers.

ENFIN, nous exigeons :

– La suspension immédiate des agents mis en cause pour violences ou homicides, et leur radiation définitive.
– La suspension immédiate des agents ayant tenu des propos racistes ou commis des actes racistes et leur radiation définitive.
– L’abrogation de toutes les lois liberticides, sécuritaires, racistes, xénophobes, négrophobes, islamophobes, homophobes et sexistes qui ont justifié et justifient encore l’augmentation des moyens des forces de l’ordre, des surveillants pénitentiaires, en les armant davantage, en les privilégiant davantage, face à une population de plus en plus criminalisée, contrôlée, fichée, opprimée, blessée, mutilée et tuée.

ADAMA TRAORÈ

Dans l’émission de ce jour il s’agit d’un reportage réalisé le 18 juillet dernier pour la vérité et la justice réclamé sur la mort d’Adama Traoré.

MORT DE AMARA FOFANA A LA PRISON DE REAU 77

 

 

191007

 

“-Bonjour commissariat de police, c’est bien vous Mr Fofana le frere de Amara Fofana?

-Oui c’est bien moi!

-Je vous appelle pour vous annoncer la mort de votre frere en prison…”

Voila comment mahamadou Fofana apprend la mort de son frere ce 27 mai 2019 par un appel masqué, nous ferons le point dans cette émission sur cette affaire avec des témoignages de témoins et proches de Amara Fofana