URGENCE SANITAIRE TOTALITAIRE

Sarah Massoud du syndicat de la magistrature revient sur l’État d’urgence sanitaire décrété en mars pour soit disant lutter contre le covid-19. Face à l’incurie gouvernementale le confinement est apparu comme l’unique solution, l’amende doublée d’une peine de prison pour les multirécidivistes est un dispositif inédit, liberticide.

Le problème avec les lois d’exception c’est qu’elles ont tendance à s’inscrire dans le droit commun et à banaliser l’insupportable. Le numérique s’installe partout, au plus près de l’individu; l’institution judiciaire n’y échappe pas, pour notre contrôle rapproché sans limite. Être juge, appliquer le droit et en même temps le critiquer voilà l’ exercice difficile que nous livre Sarah.

LE CONFINEMENT FAIT IL PARTI DE L’ARSENAL RÉPRESSIF?


Nous avons demandé à Raphaël Kempf, qui vient d’écrire un article dans le Monde diplomatique, de nous parler de la répression liée au non respect du confinement, ou l’absence d’attestation de déplacement dérogatoire. Dans la loi d’urgence sanitaire cela entraîne une amende de 135 euros et une peine de prison au bout de quatre « récidives ». Cher payé !, C’est le Travail Famille Patrie version Macron !

Ahmed, délégué CGT au dépôt de Flandre, nous révèle une découverte étonnante dans les bureaux d’un dépôt ; un fichier qui permet de donner de l’avancement ou pas en fonction du 3 présentiel ». Autant dire que les grévistes, les femmes enceintes, les arrêtés pour cause de maladie ou ceux et celles qui ont fait valoir leur droit de retrait peuvent toujours se brosser pour toucher plus… Ou est passé le temps moins pourri des avancements à l’ancienneté plutôt que ceux au mérite !

Alain, Gilet Jaune, nous enjoint de nous interroger rapidement sur le confinement sous peine de se voire confisquer le peu de liberté qu’il nous reste. Comment envisager l’après si on ne dépasse pas la peur. Surtout qu’un avocat remet en question la légalité de ce confinement…