REFORME DES RETRAITES : Mobilisation du 23 mars 2023/ L’interpro du Havre

Le jeudi 23 mars 2023 était la 9 éme journée de mobilisation nationale appelé par l’intersyndicale dans cette mobilisation contre la réforme des retraites. C’était la première après le passage en force de la réforme avec l’utilisation de l’article 49-3. La journée a donc était rythmée par une diversité d’actions de blocages dans la matinée, et une manifestation au départ de bastille et en direction de la place de l’opéra, qui une fois dispersée s’est transformé en un ensemble de petites manifestations sauvages comme toute les nuits depuis l’annonce du passage en force de la réforme.

Dans la première partie de notre émission nous vous diffusons les reportages que nous avons pu réaliser le 23 mars. Tout d’abord, vous pourrez entendre un reportage au Techni-centre de Châtillon, en gréve sauvage. Ensuite, nous serons à la gare de Lyon avec un cheminot qui reviendra sur l’action d’envahissement des rails qui avait eu lieu dans la matinée. Enfin, vous entendrez l’interview d’ étudiants de l’université Panthéon-Assas en cortège lors de la manifestation de l’après midi.

Dans une seconde partie d’émission, nous vous diffusons un interview réaliser avec deux membres de l’ Assemblée Interprofessionnelle du Havre. Ce fut l’occasion pour nous de revenir sur l’ensemble de la mobilisation avec eux, et plus précisément sur le tournant qu’elle a pris depuis une semaine.

Nous terminons cette émission en lisant le communiqué des camarade de Rennes de S. blessé gravement ( pronostic vital engagé) à Sainte Soline lors de la mobilisation de ce week end contre les méga bassines :

” Samedi 26 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’État démocratique en est la traduction la plus saillante.

Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

Vive la révolution.

Des camarades du S.

PS : Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me”

Après & Avant le 49-3 : Rassemblement place de la république & réunion autour de la caisse de grève solidaire

Dans cette émission de l’actualité des luttes, vous entendrez tout d’abord un reportage réalisé Place de la République le mardi 21 mars dernier, où les personnes venues sur place se sont ambiancées, réitérant malgré le rejet des motions de censure, leur refus de la loi gouvernementale. Dans un second temps, vous entendrez les interventions de syndicalistes, s’étant réunis samedi 18 mars, avec pour but une première réunion autour de la caisse de solidarité, vue comme un moyen de coordination entre différents secteurs et comités de grève, dans le but de reconduire et généraliser la grève reconductible.

Intervenants/secteurs : Info-com CGT, Mathieu de la CASVP, Sud commerce solidaire, un point de situation sur Grenoble, Catacombes de Paris.

Vous trouverez à cette adresse le formulaire pour contribuer si vous le souhaitez, à la caisse de grève solidaire : https://www.caisse-solidarite.fr/
Vous pourrez également trouver ici une carte de France des caisses de grève avec les liens correspondants vers chacune : https://caissedegreve.fr/

REFORME DES RETRAITES : Rassemblement du 18/03 Place d’Italie/ La Tiru D’ivry

Le 16 mars 2023 le gouvernement annonce le passage de la réformes des retraites par l’utilisation du 49.3. Le 20 mars, les motions de censure du gouvernement sont rejetées. Pendant ce temps là, dans la rue, depuis le 16 des rassemblement et manifestations sauvages ont lieux dans toutes les rues de Paris et les blocages tiennent la gréve reconductibles jusqu’à la prochaine date de mobilisation appelée par l’intersyndicale : ce jour du 23 mars 2023 au départ de la place de Bastille et en direction d’Opéra.

Pour cette émission, nous choisissons donc de vous diffusez dans un premier temps : un reportage qui a été réalisé le 18 mars 2023 dernier, sur la Place d’Italie lors du rassemblement contre la réformes des retraites qui avait lieu là bas.

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé le mardi 21 mars 2023 dernier à l’incinérateur d’Ivry bloqué et occupé 24h/24h depuis le 9 mars 2023.

REFORME DES RETRAITES 2023 : après adoption par le 49-3

Jeudi 16 mars 2023, pour la centième fois dans l’histoire de la Ve république, un gouvernement a choisi d’utiliser la procédure de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution afin de faire adopter une loi.
En engageant sa responsabilité devant l’Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites, le gouvernement d’Élisabeth Borne Adopte cette démarche pour la 12e fois.

Cela marque un tournant dans la vie politique française : la fin du long règne du fétiche qu’est la Démocratie. Qu’est-ce la Démocratie quand, à coups de clownesques artifices réglementaires et carnavalesques « appels au dialogue social », la « représentation nationale » est muselée, les syndicats traînés dans la fange surie de mépris ; qu’est-ce donc que cette Démocratie, sinon la forme abstraite aux allures de fausseté revêtue par le tailleur même : le rapport-capital démasqué.

Dans l’émission de ce jour, nous serons en direct de nos studios afin d’effectuer le tour d’horizon des mobilisations contre l’adoption de cette réforme des retraites.

Nous débuterons avec une camarade de l’assemblée générale interpro du 93 qui nous parlera des diverses actions menées. On continue avec Saint-Nazaire. Ensuite, nous parlerons avec Agathe, du technicentre TGV de Châtillon, de leur départ en grève sauvage. Nous poursuivrons avec l’assemblée générale interpro du Mantois.

Nous terminerons cette émission, par la diffusion de deux reportages. Le premier réalisé le vendredi 17 mars 2023 sur l’action de blocage du périphérique au nord de Paris à la porte de Clichy. Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé le lundi 20 mars 2023 sur le blocage d’un rond-point routier au port de Gennevilliers.

Manifestation contre la réforme de retraites ce jeudi 23 mars à 14 h Parcours de la manifestation  : Bastille – Boulevard Saint-Antoine – rue de Rivoli – Avenue de l’Opéra

Piquet de grève a Issy-Les Moulineaux

Ce dimanche 19 mars 2023,au centre d’incinération d’Issy-les-Moulineaux, au 99 quai du président Roosevelt, se tenait dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites, un piquet de grève.

Dans ce reportage, nous entendrons notamment des salarié-e-s de la Fnac venir soutenir le blocage et Fatiha sur la mobilisation des agent.e.s de la Filière ouvrière de la Direction de la propreté et de l’eau (DPE) (Ville de Paris) qui occupent le centre d’incinération d’Issy-les-Moulineaux.

Sur le piquet de grève des éboueurs & Hôpital en perdition

Grève-ordure par The Chômeuse Go On

Dans cette émission, vous entendrez dans un premier temps un reportage réalisé le lundi 13 mars au centre de collecte des déchets de Pizzorno Environnement situé à Vitry-sur-Seine (30 rue Berthie Albrecht), où se tient un piquet de grève dans le cadre du mouvement social pour le retrait de la réforme des retraites. La séquence est complétée par deux interviews réalisées le même jour, à l’incinérateur de déchets d’Issy-les-Moulineaux, qui était également bloqué.

En seconde partie d’émission, vous entendrez une interview de soignantes recueillies en manifestation, pour parler de leur conditions de travail, de la répressions envers une infirmière ayant voulu prioriser les soins d’un patient, et in fine de la dégradation du service public hospitalier. Le tout est complété par des extraits d’une émission diffusée sur Radio Canut le 28 février dernier, réalisée par Salomé Dzuilka, intitulée “Plus de Champagne pour Champagnole”. Vous y entendrez des témoignages de soignant.es ayant perdu leur poste suite à la fermeture suspensive de l’hôpital dans lequel ils et elles travaillaient.

“L’hôpital de Champagnole, situé dans le Jura, subit une fermeture suspensive depuis novembre 2022. Pour des raisons économiques et politiques, ce petit centre hospitalier est encore aujourd’hui à l’arrêt. Plus d’une vingtaine de soignants et soignantes ont perdu leurs postes et ont dû trouver des solutions pour rebondir. Abasourdies de cette volonté de fermer cet hôpital qui avait pourtant tout pour continuer à exister, Isabelle, Didier, Paola, Christelle et Stéphanie témoignent aujourd’hui de la violence politique, émotionnelle et psychologique qu’ils et elles ont subis.

Malheureusement le cas de Champagnole n’est pas isolé : en France, les choix politiques de ces dernières années ont montré une volonté de réduire le budget économique accordé au service hospitalier. Partout, mais principalement en milieu rural, la population se voit privé de services médicaux et est mise en danger.”

Lien vers radio Canut : https://radiocanut.org/

REFORME DES RETRAITES : La Parole aux Lycéens

A l’occasion du mouvement social contre la réformes des retraites, nous avions pu rencontrer les lycéens d’Hélène Boucher lors de leur blocage le lundi 13 février 2023 (reportage diffusé dans l’émission du 17 février).

Dans la suite de cette mobilisation nous les avons retrouvés le mercredi 8 mars 2023 afin de prendre le temps de discuter avec eux de leur place dans le mouvement social et des raisons de leurs engagements.

Manifestations Féministes/ Manifestation étudiante/ La Tiru d’ Issy

En ces temps de mobilisation sociale, les rendez vous se multiplient. An effet dans l’émission d’aujourd’hui nous vous diffusons un ensemble de reportages réalisés sur la semaine du 6 mars. À l’occasion du 8 mars (Journée internationale de lutte pour les droits des femmes et minorités) l’AG féministe Paris – Banlieue a décidé d’organiser une marche de nuit en non mixité Meuf et Trans-Pédé-Gouine le 6 mars à Paris, dont nous vous diffusons une parties des prises de parole avant le départ de la manifestation. Ce montage est suivi d’un interview que nous avons effectué le 8 mars lors de la manifestation organisée pour la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes et minorités, avec une camarade ukrainienne sur le rôle des femmes dans la résistance.

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé lors de la manifestation appelée par plusieurs organisations de jeunes étudiants et lycéens dans le cadre de cette semaine de gréve reconductible contre la réforme des retraite.

Pour finir, nous vous diffuserons un interview qui a été réalisé le même jour, 9 mars 2023, au Centre d’incinérateurs de déchets de Issy les moulineaux, site en gréve et occupé.

9 MARS : GAZIER ET ÉLECTRICIEN EN ACTION /ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LUTTES

9 mars 2023 gaziers et électriciens en lutte

Nous commençons cette émission par l’action menée dans le secteur de l’énergie ce jeudi 9 mars 2023. En effet, des agents et des agentes du secteur du gaz et de l’électricité de la CGT MINES ÉNERGIE, ont coupé dans la matinée le courant du stade de France et du chantier du village olympique à Saint-Denis, L’action a privé d’énergie le village olympique, le quartier au niveau zone commerciale, des data centers et aussi le stade de France. Environ 300 agentes et agents étaient présent-e-s pour cette action. Et on commence ce reportage à l’espace Mandela, ou un électricien nous donnent quelques consignes avant l’action. Ensuite, nous poursuivrons le reportage sur le site près du chantier du village olympique à Saint-Denis.

En seconde partie d’émission, nous reviendrons sur l’assemblée générale de mobilisation contre la réforme des retraites, de l’assurance chômage et du RSA contre activité qui se tenait le 9 mars dernier à la bourse du travail de Paris.

LE TEXTE D’APPEL

Hors du dernier carré macroniste et des représentants “responsables” de la gauche et de la droite du capital, le mot d’ordre de l’intersyndicale « Mettre le pays à l’arrêt à partir du 7 mars » met tout le monde d’accord. Comme en 2019, la mobilisation contre la réforme des retraites renferme une contestation plus générale des effets sur nos vies du travail, contraint, souvent discontinu, et mal payé.

Qui a encore une « carrière complète » et sans interruption ? Qui veut ou peut encore, tout le long, travailler 40 heures par semaine, 47 semaines par an, pendant une quarantaine d’années ? De quel travail parle-t-on, et à quels droits ouvre-t-il ?  
Après 55 ans, près de la moitié des gens sont au chômage. Dans ces conditions, décaler de deux ans l’âge de départ à la retraite, ce sera prendre des bouts de boulot, ou sinon, s’arrêter avec une décote. Pour beaucoup, ce ne sera pas tant travailler deux années de plus qu’attendre deux ans de plus, coincés entre Pôle emploi, la CAF, et leurs logiques de contrôle et de sanction financière. Avant cela, pour une majorité de prolétaires, la précarité et l’irrégularité de l’emploi sont déjà la norme depuis longtemps. Le plein emploi précaire se nourrit de mises au pas, de radiations par Pôle emploi, et bien souvent de boulots de moins d’un mois, mal payés et n’ouvrant aucun droit. Si la réforme des retraites passait, il y aurait, selon les projections gouvernementales, 300 000 allocataires de plus (pension d’invalidité, ARE, ASS ou RSA), sans parler de celles et ceux qui n’auraient aucun droit deux ans de plus – du fait de la conjugalisation des ressources, entre autres. 

Les salaires stagnent, les allocations de Pôle emploi sont sabordées par les réformes successives, et bientôt le RSA va être conditionné à une activité imposée à mi-temps. De 2019 à 2022, les réformes de l’assurance chômage ont déjà baissé considérablement les allocations et la durée d’indemnisation des chômeurs, tout en augmentant de 4 à 6 mois à temps plein le temps de cotisation nécessaire pour (r)ouvrir des droits. En parallèle, le contrôle a été renforcé, visant à rendre la vie au chômage intenable et à obliger ainsi les chômeurs à accepter n’importe quel travail, dans n’importe quelles conditions. Le versement du RSA tend, quant à lui, à être conditionné à une activité imposée de 15 à 20 h par semaine, sans droits et sans contrepartie : c’est la subordination, mais sans le salaire ! 

Autour de Paris, l’Eure et les Yvelines sont concernés. D’ici quelques jours, un quart des allocataires de l’Eure devront se mettre à disposition pendant 6 mois, pour de pseudo-formations, ou auprès de collectivités ou d’entreprises du département s’ils veulent continuer de recevoir une allocation. La Seine-Saint-Denis ne participe pas formellement à «l’expérimentation», pour s’en être désistée, mais elle se saisit de l’occasion pour essayer d’accroître la pression sur les allocataires, quand même.

La contrainte sur la (re)mise au travail se généralise
C’est ce que montrent bien les usages politico-administratifs des « secteurs en tension » dans plusieurs domaines d’intervention publique – même si ceux-ci sont définis par les patrons, en fonction de difficultés de recrutements qu’ils croient pouvoir anticiper à six mois. À Pôle emploi, si le dernier contrat relève des secteurs en tension (bâtiment, restauration par exemple), nous sommes plus souvent contrôlés, plus souvent contraints de se rendre à de pseudo-recrutements collectifs, et plus souvent radiés. S’agissant de la régularisation des sans-papiers par le travail, le projet de loi Darmanin, s’il était adopté, la verrouillerait doublement, à savoir à une seule année – soit le temps des Jeux Olympiques – et aux métiers des secteurs en tension. Au service des patrons, au bon vouloir de la préfecture.

Les prix explosent, les expulsions vont être accélérées.
Les difficultés pour se loger sont déjà massives, la part des loyers sur les revenus, et plus largement les charges contraintes, sont en accroissement constant. Dans ce contexte, le gouvernement a fait adopter la loi Kasbarian : les procédures d’expulsions seront accélérées et élargies, accompagnant la répression accrue sur l’occupation de logements vacants. Les prix explosent et vont continuer d’augmenter pendant plusieurs mois encore. 

Face à cette situation, des collectifs s’organisent et passent à l’offensive dans plusieurs département. Quelle que soit notre situation actuelle, salariés plus ou moins précaires, avec ou sans papiers, ou bien au chômage, et quelles que soient les raisons pour lesquelles nous sommes au chômage, nous revendiquons d’avoir plus, sans condition, et pour toutes et tous!

Pour réfléchir ensemble à nos modes d’intervention dans le mouvement contre la réforme des retraites, contrer les réformes en cours et gagner de nouveaux droits dans ce moment de mobilisation massive Pour créer des espaces d’auto-organisation, trouver les moyens d’agir collectivement, contre l’atomisation, et contribuer à bloquer la machine capitaliste de mise au travail généralisée…
agdu9mars@protonmail.com

REFORME DES RETRAITES 2023 : suite des mobilisations

À la veille d’une nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites, alors que la colère et le rejet massif de cette réforme s’étend, nous poursuivons le suivi des actions et des mobilisations.

Hier, une action de gaziers et électriciens s’est faite sur le chantier et à l’alentour de la future cité olympique de Saint-Denis. Aujourd’hui, une mobilisation des agent.e.s de la Filière ouvrière de la DPE (Ville de Paris) qui occupent le centre d’incinération d’Issy-les-Moulineaux à l’appel de la CGT FTDNEEA au 99 quai du président Roosevelt, à Issy-les-Moulineaux.

Dans le direct de ce jour, nous sommes revenus avec un reportage sur l’action d’hier à Saint-Denis et par la suite, nous avons eu par téléphone un camarade de Saint-Nazaire pour les mobilisations en Loire-Atlantique. Dans la continuité, des salarie-e-s des transports en région parisienne et en fin d’émission Le récit d’une occupation d’usine produisant de la chaleur par le biais de déchets ménager.

REFORME DES RETRAITES 2023: manifestation du 7 mars

En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.

En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.
Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.

L’équipe de l’actualité des luttes se trouvait dans la manifestation parisienne du 7 mars et dans l’émission de ce jour, nous entendrons les paroles de luttes de cheminotes et cheminots lors d’assemblée générale du matin à la gare du nord.

Ensuite, nous nous rendrons en ce début d’après-midi dans la manifestation ou nous entendrons entre-autre un gazier, un salarié de Géodis-calberson, des professeurs de Bagnolet…

APPEL A LA MOBILISATION DU 7 MARS 2023

En appel à la mobilisation du 7 mars 2023 contre la réforme des retraites, nous sommes aujourd’hui en direct afin d’effectuer un tour d’horizon de la mobilisation en cours. Dans un premier temps vous pourrez entendre un reportage réalisé lors de la manifestation aux flambeaux du vendredi 03 mars 2023 dans le 20 éme arrondissement de Paris. Puis, nous aurons Karim de CGT énergie ouest Ile-de-France; Fred du dépôt de bus de Lagny dans le 20eme arrondissement; et enfin, Fathia et son collègue de st Ouen sur la mobilisation aux incinérateurs de Paris.

Ce fut l’occasion de revenir sur l’état à cette date de la mobilisation, la nécessité et les besoins d’une gréve reconductible, et les différents rendez vous de la semaine.

Stop violences policières /manifestation réforme des retraites du 11 février à paris / association mamama/ blocage au lycée Hélène boucher

En ce vendredi et avant de vous proposer pour les 15 jours à venir une sélection de nos émissions et vous retrouver pour de nouvelles émissions, le lundi 6 mars, nous vous proposons un panorama de différents reportages réalisé en ce mois de février.

Nous commencerons en nous rendant en Seine-Saint-Denis

Le collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis souhaiter en effet mener une action forte en réponse à ces violences exercées sur les étudiant.e.s de l’Ehess (école des hautes études en science sociale) lors de leur garde à vue après une tentative de se rassembler en AG sur le campus Condorcet.

Le Collectif entend ainsi dénoncer ces faits et faire condamner les responsables qui sont déjà mêlés à d’autres affaires de violences sur le quartier.

Ce 4 février, un rassemblement non violent se tenait pour revendiquer l’arrêt immédiat de tout abus de pouvoir de la part des fonctionnaires en poste dans ce commissariat et la condamnation des faits qui leur sont reprochés.

Nous entendrons un entretien réalisé avec une membre de collectif stop violence policière saint Denis.

Nous poursuivrons avec la 4ᵉ mobilisation contre la réforme retraite à eu lieu le 11 février dernier, tout aussi massive que la précédente avec l’apport des salariés qui ne peuvent pas se mobiliser en semaine accompagnée de leurs familles.

Au cours de cette manifestation, nous avons pris le pouls de la mobilisation avec un agent de la RATP qui nous expliquera pourquoi la mobilisation ne prend pas dans le métro et le RER. Un salarié de Radio France qui par ailleurs nous expliquera la précarité sociale à la radio publique.

Un militant de la marche des solidarités qui nous expliquera le lien entre les différentes contre-réformes qui visent à précariser toutes les couches de la société et un étudiant qui dit pourquoi il se mobilise.

Dans le reportage qui suit, nous parlerons de la situation de l’association MaMaMa

Créé lors du premier confinement, l’association de lutte contre la précarité infantile MaMaMa devait quitter ses locaux situés à Saint-Denis, suite une décision du juge des référés du tribunal de Bobigny.

Une audience en référé, c’est tenu ce lundi 13 février 2023 et le résultat de ce référé donné le 15 février et que Le tribunal de Bobigny accorde à MaMaMa un an de délai ! L’indemnisation financière et l’expulsion immédiate demandées par Plaine CoDev sont rejetées.

Nous entendrons l’entretien réalisé avec une membre de l’association MaMaMa qui nous parle de leur relation avec la mairie de Saint-Denis.

Dans la dernière partie de cette émission, nous vous diffusons un reportage réalisé le lundi 13 février devant le lycée Hélène Boucher à Paris. Ce jour, l’AG des lycéens avait décidé de bloquer le lycée et les lycéens tiennent un piquet de grève. Nous sommes donc allés à leur rencontre afin de mieux comprendre de quelle manière ils se sentaient concernés par la réforme des retraites et quelle place ils voulaient avoir dans ce mouvement.

AU LYCÉE HENNAF DE BAGNOLET CA BLOQUE. AU COLLÈGE SULLY CA GRÈVE

Aujourd’hui, nous consacrons une bonne partie de notre émission au blocage qu’ont fait les lycéens et lycéennes du lycée Hennaf de Bagnolet ; ils étaient nombreux à bloquer leur établissement ce lundi 6 février et ils savaient parfaitement pourquoi. Contre la réforme des retraites bien sur mais pas seulement.

À cette réforme de trop venait s’ajouter les conditions déplorables d’enseignement et le manque d’avenir pour cette jeunesse lourdement pénalisée par la Covid et parcours Sup, sans oublier la réforme des lycées professionnels et la surexploitation de leurs parents. En effet, dans ce lycée mixte du 93, délaissé par les pouvoirs publics, le niveau économique est faible.

Dans un deuxième temps, nous irons faire un tour du côté du Mantois ou les professeurs du collège Sully ont entamé une grève reconductible toute la semaine dernière.

UN MÉDECIN DANS LA VILLE

Illustration issue Du site https://lepoing.net/

Les 2 et 3 décembre 2022, les médecins libéraux appelaient à un mouvement de gréve pour réclamer entre autre un doublement du paiement de leurs consultations qui aujourd’hui est à 25 euros. L’équipe de l’actualité des luttes à chercher à savoir quelle était la signification de cette grève et quelle place a une médecine de ville qui ne serait plus une médecine à la chaine.

Pour toutes ses questions, nous avons rencontré le 26 janvier 2023, Ismaël Nureni Banafunzi, médecin généraliste, qui exerce dans une Maison de Santé dans le 19e arrondissement de Paris et membre du syndicat de la médecine générale. C’est cet entretien que nous vous proposons dans l’émission de ce jour.

Communiqué de presse du 22 novembre 2022
Grève des 1er et 2 décembre : le SMG n’appelle pas à la grève.
Le Syndicat de médecine générale ne s’associe pas à l’appel à la grève lancée pour le 1er et 2 décembre par un groupe de médecins libéraux·ales et repris par d’autres syndicats.

La défense d’un soin de premier recours de qualité, accessible à toutes et tous ne saurait passer par des revendications corporatistes portant sur le tarif des actes de consultation et le chantage au déconventionnement.

En effet, ce sont encore une fois les assuré·es sociaux·ales qui in fine paieront
la note, sans pour autant voir leur quotidien s’améliorer. Le SMG ne partage pas les revendications quant à l’augmentation des tarifs des consultations en médecine générale, mais milite au contraire contre la rémunération à l’acte et contre la libéralisation de la protection sociale. Il défend une assurance maladie obligatoire universelle remboursant à 100 %1 où « chacun·e cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».

Il ne partage pas non plus la critique systématique de l’exercice coordonné et du partage des tâches avec les autres professionnel·les de santé. Au contraire, il défend l’idée que la pluridisciplinarité et les regards croisés entre professionnel·les sont une partie de la solution pour améliorer l’état de santé individuel et global de la population 2.

Concernant les modifications de la formation des internes en médecine générale, le SMG avait déjà pris position pour défendre les conditions de travail et la qualité de la formation des étudiant·es en médecine 3. Il persiste à penser que l’amélioration de la formation des étudiant·es en médecine sur un plan qualitatif est une meilleure piste pour améliorer l’accès aux soins.

Paiement à l’acte, libéralisation de la protection sociale, Mon espace santé, téléconsultation, 4e année de médecine générale, etc. : fausses bonnes idées, vraies dégradations des soins. Augmentation des services publics, 100 % Sécu pour chacun·e et démocratie sanitaire, voilà où est l’avenir selon le SMG.
Pour la défense d’un système de santé vraiment égalitaire, solidaire et respectueux des conditions de travail des professionnel·les de santé, rejoignez le SMG !

Le groupe d’animation du SMG
syndmedgen@free.fr Tél/Fax : 01 46 57 85 85

1 https://syndicat-smg.fr/pour-l-assurance-maladie-obligatoire-universelle-remboursant-a-100
2 https://syndicat-smg.fr/quelle-organisation-territoriale-de-sante-voulons-nous
3 https://syndicat-smg.fr/Lettre-ouverte-aux-enseignants-de

Un rendez-vous que nous vous proposons pour ce dimanche 12 février à la cantine des Pyrénées à Paris https://www.agendamilitant.org/Cine-club-Jojo-des-luttes-radio-militante.html

REFORME DES RETRAITES 2023 : tour d’horizon des mobilisations

Le projet de loi réformant le système de retraites était présenté le lundi 23 janvier en Conseil des ministres. Malgré la séquence, débutée jeudi 19 janvier, de fortes mobilisations dans la rue et dans plusieurs secteurs professionnels, le gouvernement compte bien faire passer sa version du texte le plus rapidement possible. Pour ce faire, il inscrit cette réforme dans un projet de loi rectificatif du budget de la Sécurité sociale. Et pourrait ainsi recourir, pour la première fois depuis sa création, à l’article 47-1

Le mardi 31 janvier, nouvelle journée de grève et de manifestation partout en France avec autant de monde et de détermination. Deux nouvelles journées appelées les 7 et 11 février.Plusieurs appels de grèves reconductibles. Comment cela se met en place ?

C’est de cela dont nous allons parler dans l’émission de ce jour. Et pour ce faire, nous serons en compagnie de Laurent, conducteur de bus au dépôt de Montrouge. Karim, secrétaire CGT énergie ouest Île-de-France et Romain, secrétaire général de la CGT Énergie 93.

LE CAMPUS CONDORCET SE MOBILISE CONTRE LA REFORME DES RETRAITES

Lundi 23 janvier 2023, à la Maison des Jeunes, un petit bâtiment au sein du campus EHESS-Condorcet à Aubervilliers seine-saint-Denis dont les portes s’ouvrent manuellement, à la différence de toutes les autres portes des bâtiments du campus qui sont à ouverture/ fermeture électronique, on était une bonne trentaine. L’idée était de prendre le lieu pour l’utiliser comme lieu de discussion et d’organisation pour les luttes. On a barricadé les portes, sauf une. Une banderole est accrochée dans le but de pouvoir diffuser un appel à rejoindre le lieu dans la soirée.

Ceci est le témoignage des étudiantes et étudiants qui ont tenté-e-s d’occuper ce lieu pour protester contre la réforme des retraites.

Avec nos invité-e-s, nous revenons sur cette occupation et comment, dans ses lieux sans vie, on tente de faire rentrer la politique : la vie de la cité.

Quels sont les enjeux véritables de la réforme des retraites?

Le « problème » des retraites est une construction politique. Ce terme renvoie, lorsqu’il est utilisé à propos de la réalité économique et sociale, à la sphère de la technicité, de l’expertise. En revanche, utiliser le terme « question » à propos de la réalité économique et sociale, signale la possibilité non seulement de la pluralité des réponses, mais aussi de leur éventuelle contradiction : en général, à une question correspond rarement une seule réponse, mais plusieurs réponses possibles, voire des réponses contradictoires, ce qui, à la différence de la sphère de la technicité, laisse la place au débat et à la pluralité des points de vue propre à la réalité économique et sociale.

Pour répondre à la question des Retraites, y a deux options : augmenter les recettes, ou réduire les dépenses. Le pouvoir choisit la réduction des dépenses : augmenter la durée de cotisation nécessaire et reculer l’âge légal de départ à la retraite, revient à diminuer le montant moyen des pensions versées et la durée pendant laquelle ces pensions sont versées.

En effet, dans la réforme Macron, pour toucher une retraite à taux plein (sans décote), il faut remplir une condition d’âge minimum (64 ans) et une condition de durée de cotisations requises (43 ans). Si, arrivé à l’âge légal de départ à la retraite, on décide de partir en retraite sans avoir assez de trimestres cotisés, on touche une pension décotée (diminuée) jusqu’à sa mort.

L’idée est d’inciter les gens à chercher à travailler au-delà de l’âge minimum de retraite afin d’obtenir le nombre de trimestres manquants… en sachant qu’il y a un âge d’annulation de la décote dit aussi de « taux plein automatique » (variant de 65 à 67 ans aujourd’hui, selon l’année de naissance). Mais ce taux plein ne l’est pas en réalité puisque s’il manque des trimestres à 67 ans, votre pension est diminuée d’autant.

En réalité, les personnes sans emploi sont nombreuses après 50 ans et encore plus après 60 ans et les conditions de travail sont telles, que nombreux sont ceux qui partent en retraite malgré une décote. Le recul de l’âge minimum de retraite revient donc à diminuer la durée de vie en retraite et à augmenter le nombre de pensions décotées. Bref, tout cela permet de verser moins de retraites et moins longtemps, donc de dépenser moins.  

Quels sont les intérêts que le pouvoir sert lorsqu’il fait ce choix? Comment dégager les problématiques économiques et politiques qui se cachent derrière un discours d’urgence présentant les choix du gouvernement comme des nécessités? C’est ce que nous abordons dans cette émission avec notre invité Ozgür Gün, maitre de conférence à l’ Université de Reims Champagne-Ardenne ayant aussi enseigné à Paris 1 Panthéon Sorbonne, l’ENSTA et PSL.

REFORME DES RETRAITES 2023 : ag et marches aux flambeaux des 26 et 27 janvier 2023

Reculer l’âge de la retraite à 64 ans et augmenter à 43 le nombre d’années de cotisations, c’est priver l’ensemble des travailleur.se.s du privé comme du public d’une retraite à taux plein, c’est encourager le recours aux assurances individuelles et aggraver la pauvreté et les inégalités sociales.

Comme les précédentes réformes, celle-ci va frapper d’abord les classes populaires, renforcer les inégalités entre les femmes et les hommes et la pauvreté chez les personnes âgées. Il n’y a pourtant aucun problème de financement. Il s’agit avant tout de briser l’idée même de solidarité et d’une meilleure répartition des richesses. Nous refusons d’être des stocks de main-d’œuvre corvéables à merci.

Travailler jusqu’à 64 ans, c’est non ! Oui à une retraite digne pour toutes et tous.

Dans l’émission de ce jour et a la veille de la seconde manifestation intersyndicale, nous vous proposons l’écoute de différents reportages réalisés jeudi et vendredi dernier.

Le vendredi 27 janvier, se tenait à la bourse du travail de Massy-Palaiseau une assemblée générale de lutte contre la réforme des retraites. Avant la marche aux flambeaux qui avait lieu, nous entendrons un entretien réalisé lors de L’AG avec un syndicaliste CGT travaux publique Île-de-France, qui nous parlera des mobilisations dans son secteur. Ensuite, dans la marche, une interview avec une rédactrice en chef de la publication statistique pour l’administration de l’éducation nationale.

Dans la continuité de l’émission, nous serons sur la retraite aux flambeaux qui partait ce jeudi soir de la gare RER de Vitry-sur-Seine et se dirigeait vers la mairie de vitry. À l’appel de l’Union local CGT de plusieurs communes. Il y avait environ 200 personnes. Nous entendrons les entretiens réalisés avec une retraitée et un salarié de Sanofi

Nous poursuivrons avec des extraits de l’Assemblée Générale interprofessionnelle du 20ème qui se tenait le vendredi 27 janvier 2023 à la Mairie du 20e arrondissement de Paris.

Nous terminerons ce panorama dans les Hauts-de-Seine ou comme dans de nombreuse ville en France Le vendredi 27 janvier dernier, une marche au flambeau était organisée à Gennevilliers. Faute de manifestation de masse (empêchée par la CFDT, et accepter par la CGT au nom de l’unité syndicale) cette marche, pas très massive, mais combative, est aussi un préambule au rassemblement pour le délégué syndical de Mersen, entreprise sous-traitante de la scnema constructeur aéronautique, menacé de licenciement après avoir mené en décembre 2022 une grève historique.

Bonne écoute !

Entretien avec un collectif brestois pour la gratuité des transports en commun

Un entretien effectué avec un collectif brestois pour la gratuité des transports. Au programme : présentation du collectif, présentation de la ville, de son réseau et de la politique municipale, coût des transports et inflation générale, politique de mobilité, gentrification, écologie, contrôle et répression…

Cette émission s’inscrit dans la continuité de l’émission réalisée fin 2022 avec des chercheurs à l’Observatoire des villes du transport gratuit.

Lien vers la musique Guéringrad : https://www.youtube.com/watch?v=aeGWDyL02l0

REFORME DES RETRAITES 2023 : assemblée générale et manifestation du jeudi 19 janvier 2023

En 1982, l’age de la retraite était fixé à 60 ans. Depuis les premières contre-réformes de 1993, nous sommes passée de 40 ans de cotisation et a un allongement progressif vers 43 ans (loi Touraine) avec un départ à 62 ans minimum.

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.

Depuis 1991, les réformes se sont succédé à un rythme soutenu. En 1995, Présentation par Alain Juppé, Premier ministre, d’un plan de réforme de la sécurité sociale. Le plan, prévoyez de réformer les régimes de retraite des fonctionnaires et les régimes spéciaux des salariés des entreprises publiques (SNCF, RATP, EDF-GDF…) Mais, face à l’ampleur du mouvement social déclenché par ce plan et l’annonce du plan de restructuration de la SNCF, le gouvernement retire son projet.

Que va-t-il se passer pour cette réforme 2023 ? Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Une première journée de grèves et de manifestations a eu lieu ce 19 janvier 2023. À paris et en région, les manifestations ont fait le plein, mais cela ne sera pas suffisant pour faire reculer le gouvernement. Comment construire l’offensive ?

Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur cette journée du 19 janvier. On commencera par un extrait de l’assemblée générale qui se tenait ce jeudi matin à la bourse du travail d’Aubervilliers.

Ensuite, nous serons dans la manifestation parisienne et dans les différents cortèges qui la composent. Nous entendrons les voix de travailleur de l’automobile, de lycéennes et de lycéens, de l’éducation national et autres. Nous aurons aussi des échos sonores de manifestation en régions.

Pour se tenir informer des mobilisations :

agenda.rfpp.net

agendamilitant.org

https://paris-luttes.info/

Un mouvement de gréve pour les salariés de RTE


Le lundi 17 octobre 2022, Mathieu Poli, électricien de 29 ans dans le Groupe Maintenance Réseau d’Anjou, s’est donné la mort.

« Comme de très nombreux collègues du GMR de l’Ouest, il avait participé aux trois mois de grève pour gagner une revalorisation de 5 % des salaires et une révision des reconnaissances de qualification. (…) Il avait été le premier à être convoqué au commissariat d’Angers le mercredi 7 septembre à la suite d’une action de grève le 2 juin. Comme d’autres collègues convoqués, Mathieu avait très mal vécu cette période de mépris, d’humiliation puis de répression en tout genre. »

En 2021, pendant plus de 4 mois, des salariés de l’entreprise publique Réseau Transport Électricité ont fait une grève pour obtenir l’ augmentation de leur salaire. Après avoir laissé le conflit s’enliser, puis refusé cette augmentation, la direction procède à des mises à pied. La direction décide de porter plainte contre X, et le 4 octobre 2022, 4 salariés sont arrêtés à leur domicile, menottés, perquisitionnés, et accusés devant leur famille de “cyber terrorisme en bande organisés”. Ils sont emmenés à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, pour une garde à vue de 96 heures. Quelques mois plus tôt, c’était Moussa Gakou, technicien gazier chez GRDF, qui était menotté chez lui à l’aube, par 4 policiers, pour avoir coupé le gaz lors des mouvements de grève du 15 et 22 juin 2022.

Ces salariés de RTE sont mis en cause pour avoir « programmé le passage en local de postes électriques ». Une action pourtant fréquente lors des journées de grève dans le secteur des IEG (industries électriques et gazières) et qualifiée par la CGT « d’action symbolique de reprise en main de l’outil de travail ».

L’interpellation des 4 grévistes de RTE est d’autant plus remarquable qu’elle intervient 24 h à peine avant la journée de grève du 6 octobre. En effet, ce jour-là, les fédérations CGT, FO, CFDT et CFE-CGC des IEG (branche professionnelle qui compte environ 150 entreprises, dont EDF et Engie, pour plus de 160 000 salariés) entrent de nouveau en lutte pour l’augmentation du salaire national de base (SNB). « Les employeurs et les représentants de l’état ne peuvent pas à la fois exiger des agents qu’ils travaillent d’arrache-pied pour assurer le passage de l’hiver et, en même temps, les mépriser en refusant de compenser l’inflation qu’ils subissent ! », rappelle l’interfédérale des industries énergétiques et gazières (IEG) dans un communiqué.

RTE a déposé plainte l’été derniers à la suite de dégradations qui auraient entraîné des coupures de courant. Une enquête a été ouverte le 29 juillet pour entrave à un système de traitement de données, sabotage informatique, accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, ainsi que pour introduction, modification et suppression de données d’un tel système. Les quatre salariés de RTE, soupçonnés d’interventions frauduleuses sur le réseau électrique en juin et juillet derniers, seront donc jugés le 28 février 2023.

Le 9 janvier 2023, nous avons rencontré sur le site du  Blanc-Mesnil, Romain, secrétaire général de la CGT Énergie 93. En sa compagnie, nous avons parlé des mouvements de grève qui se sont déroulés ses derniers mois en seine-saint-Denis, de la répression qui a suivie, et des perspectives de lutte sur la nouvelle reforme des retraites.

Locataires, squatters, sans-logis : la rue ou la prison !

La proposition de loi de « Renaissance » votée par les groupes LES RÉPUBLICAINS et RASSEMBLEMENT NATIONAL à l’Assemblée nationale le 2 décembre 2022, envoie en prison ou à la rue, les sans-logis squatteurs de logements vides et les locataires en précarité :

Il punit de 3 ans de prison et de 45 000€ d’amende :

-Les squatteurs ou les sans logis, qui occupent un bâtiment ou des
logements VIDES, une usine désaffectée, des bureaux vacants ….
-l’occupation de la résidence principale ou secondaire de petits propriétaires est déjà réprimée.
-Les locataires, y compris HLM, dont le bail a été résilié, pour retard de
loyer ou de charges, congé vente ou reprise, bail, mobilité ou bail étudiant
-Les personnes sans bail : hébergées, victimes de marchands de sommeil, conjointes…
-Les accédant.e.s à la propriété surendettés, qui perdent leur titre de propriété, ainsi que les petits commerçant.e.s et artisan.e.s dont le bail est résilié
-Et même les grévistes occupant leur lieu de travail et les piquets de grève…

La Loi Kasbarian-Bergé c’est la prison ou la rue !

Les profits tirés du logement cher sur notre dos n’ont jamais été aussi importants, comme le nombre de logements et immeubles entiers laissés vides pour spéculer. Le nombre de familles mal logées, sans logis ou menacées d’expulsion explose, tandis qu’il faut choisir entre manger, se chauffer et payer son loyer.

Cette loi est faite pour la spéculation, les riches et les groupes financiers Accélère les procédures d’expulsion en réduisant tous les délais, limitant les possibilités pour les locataires en impayé de se maintenir dans le logement en remboursant leur dette, et menace de la prison les locataires qui refusent de se jeter à la rue d’eux-même.

Dans ce contexte et avant le passage de la loi au Sénat, fin janvier, ce 5 janvier 2023, se tenait dans les locaux de l’association Droit au logement à Paris, une réunion publique de mobilisation contre ce projet de loi et dans l’émission de ce jour, c’est une partie de cette rencontre que nous vous proposons.

Bonne écoute !

Un Appel à mobilisation nationale intersquat contre la loi anti-squat portée par Guillaume Kasbarian, et une semaine d’action et de mobilisation auront lieu du 23 au 29 janvier 2023

De la précarité à la misère : ONF – FNAC – Portrait d’une braqueuse – Magasin sans argent

Dans cette émission diffusée le 6 janvier 2023, vous entendrez différents petits sujets portant sur le manque d’argent, la précarité et la misère. Sous-financement, salaire trop bas et solutions pour échapper à la misère sont au programme.

L’Office National des Forêts (ONF) s’occupe de nos forêts publiques. Mais malgré les menaces croissantes qui pèsent sur elles (incendies, épidémies sanitaires, changement climatique…) l’ONF est peu à peu dépecé par le gouvernement, il a perdue 1/3 de ses effectifs. Les gardes forestières et gardes forestiers, qui se sont engagés à l’ONF par amour pour les forêts, sont aujourd’hui de moins en moins nombreux et surtout sous pression pour produire toujours plus de bois.

Le 3 novembre 2022, se tenait a l’assemblée nationale le débat sur la loi de finance 2022 2023. a cette occasion le Syndicat National Unifié des Personnels des Forêts et de l’Espace Naturel (SNUPFEN) et les salarié de l’ONF , était présent pendant 3 jours prés de l’assemblée nationale pour faire entendre leurs voix. Une suppression de 95 postes était envisagé pour 2023. Et malgré la communication du gouvernement, ce seront l’équivalent de 35 postes qui seront supprimés en 2023 à l’issue de la votation du budget.

Vous entendrez des entretiens réalisés le 3 novembre 2022 avec Patrice Martin du syndicat SNUPFEN ONF et de Bruno Doucet de l’ ONG canopée forêt vivante.

De novembre 2021 à mars 2022, de nombreux salariés des Fnac Relais et Paris ont participé à des mouvements de grève dont la principale revendication était les conditions de travail. Pour ne plus revivre la même chose, la direction a donc embauché plus que de coutumes des renforts en cette fin d’année sur tous les points chauds de l’année dernière en Province.

Et Saint Lazare qui a connu plus de 3 mois de conflit est le seul magasin parisien qui n’a pas perdu en effectif CDI depuis 1 an. Autrement dit, le relatif confort dans lequel travaillent ces salariés aujourd’hui a été arraché par la lutte.

Pour autant, ces renforts ont vocation à disparaître dès le mois de janvier, renvoyant les titulaires au sous-effectif chronique qui touche l’ enseigne, et aux mauvaises conditions de travail qui en découlent. Parallèlement à ça, nous avons connu une année très compliquée, où l’inflation est venue rappeler de façon cinglante à quel point notre rémunération est basse. À ce titre, malgré les augmentations générales des salaires de 2022, le travailleur de la Fnac n’a jamais été aussi proche du statut de SMICARD qu’aujourd’hui. C’est dans ce contexte que les salarié-é-s de la FNAC paris et relais appelait a des journée de gréve les 23 et 24 décembre 2022.

Vous écouterez un reportage réalisé le 23 décembre 2022 devant la FNAC st-Lazare.

Portrait d’une des “Amazones” d’Avignon, un groupe de braqueuse, qui entre 1989 et 1990, a organisé sept braquages pour échapper à la misère et améliorer ses conditions de vie ainsi que celles de ses proches.
Le portrait a été réalisé par l’émission l’Egrégore et a été diffusée le 28 novembre 2022 sur Radio Primitive.

Un reportage réalisé dans un magasin sans argent éphémère à Villejuif, appelé aussi zone de gratuité, où des habitants à l’issue d’une action de solidarité pendant le confinement de 2020, ont décidé de monter un projet pour aider leurs semblables. Elles et ils expérimentent ainsi une alternative au magasin marchand, où les habitants peuvent donner leurs biens et en acquérir d’autres, sans troc et sans intermédiaire financier.

ASSURANCE CHÔMAGE : NE LAISSONS PAS FAIRE !

Dessin issu du site https://lepoing.net/

Après la Réforme 2019-2021 de l’assurance chomage : malgré les avis changeants du Conseil d’État, les organisations se sont mobilisé·es pour contester la baisse considérable de droits, appliquée aux travailleuses et aux travailleurs précaires (baisse du calcul, hausse du seuil, etc.). Résultat : Plus d’1 million de perdants.

Avec la Réforme 2022-2023 : en plein été, E. Macron annonce une nouvelle baisse, qui réduit d’un quart le temps d’indemnisation des chômeurs·euses.
Résultat : Plus d’un million de perdants, parfois les mêmes, élargis à celles et ceux qui ont perdu un CDI

Le 23 décembre dernier, l’exécutif a discrètement transmis aux organisations syndicales et patronales la version définitive du décret permettant la modulation de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi selon le taux de chômage.

Ce décret prévoit de réduire la durée d’indemnisation des chômeurs selon le nombre de demandeurs d’emploi. Une réduction de 40 % s’appliquera si le taux de chômage passe sous la barre des 6 % et une baisse de 25 % sera mise en place si le taux de chômage est inférieur à 9 %. La réforme devrait être promulguée le 1er février 2023. Ce 3 janvier, la première ministre semblait revenir sur ce décret.

Pour faire le lien avec la future réforme de France travail qui succédera à pôle emploi, les menaces sur les allocataires du RSA, les attaques contre le logement et contre la réforme des retraites, le 15 décembre 2022, la CGT chômeurs rebelles, l’APEIS chômeurs et précaires, AC contre le chômage, le mouvement national chômeurs et précaires, l’union syndicale solidaire, la fsu et droit au logement, organisait un meeting unitaire : ASSURANCE CHÔMAGE : NE LAISSONS PAS FAIRE !

Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les interventions qui ont rythmé cette rencontre.

Car au-delà des habillages (soi-disant modulation selon le taux de chômage, incitations à la reprise d’emploi), il s’agit bien d’une attaque contre la protection sociale, un appui au patronat pour forcer aux contrats précaires et des économies sur les plus pauvres.

GRÈVE VICTORIEUSE CHEZ DOMIDOM / NON A L’AUGMENTATION DU PASS NAVIGO

Après plus de six semaines de GRÈVE, 8 salariées déterminées ont fait plier ORPÉA, groupe d’aide à domicile et d’EHPAD.

Suite au mouvement de grève de 45 jours, les auxiliaires de vie sociale de Caen ont arraché une augmentation de salaires pour toutes les AVS Domidom de France et elles ont obtenu un bonus pour leurs indemnités de transports ! Elles étaient venues manifester jeudi dernier devant le siège du groupe ORPEA à la Défense. Les avancées qu’elles ont obtenues vont profiter à près de neuf cents salariées de l’entreprise en France.

Parmi leurs revendications, trois points sont importants à leurs yeux : l’augmentation des frais kilométriques, une hausse de salaire et avoir un panier repas pour leur pause déjeuner. Les salariées soient au niveau 1 (aides ménagères) ou au niveau 4 (auxiliaires de vie diplômées), le taux horaire brut est le même : 11,07 €. Les salaires plafonnent actuellement à 1300 € nets par mois.

L’équipe de l’actualité des luttes, est partie à la rencontre des salariées de DOMIDOM CAEN, le 28 novembre 2022, devant le siège d’ORPÉA à Puteaux, dont DOMIDOM est la filiale.

Près du Barnum dressé, nous avons interviewé, Lola et Cloé, auxiliaire de vie à DOMIDOM Caen, suivit d’un échange entre le directeur d’ORPEA et les salariées et nous terminons ce reportage avec Séverine Marotel, porte-parole des auxiliaires de vie en grève de Domidom à Caen, pour faire le point sur le protocole de fin de conflit.

Temps d’attente insupportables, transports bondés, galères quotidiennes… rien ne va plus dans les transports en commun !

Malgré une offre réduite et un réseau dégradé. Valérie Pécresse a voté une hausse du prix du pass Navigo +98 € par an. Les autres titres de transports augmentent au 1er janvier 2023 de 10.5 % à 31.6 %. De nouvelles hausses sont à craindre en l’absence de solutions pérennes de financements : Or, d’autres sources de financement existent (entreprises, transactions immobilières, baisse de la TVA …) et permettraient de rétablir des tarifs acceptables pour les usagers.

Pour protester contre l’augmentation du pass navigo et la menace de privatisation des transports en commun en Île-de-France, Le collectif STOP GALÈRE conduit par les groupes de gauche et écologiste du Conseil régional : la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne, le Pôle Écologiste, la France Insoumise et Apparentés et le groupe Socialiste, Écologiste et Radical, appeler à un rassemblement devant le conseil régional d’Île-de-France, le 7 décembre dernier.

Nous avons glissé notre micro, pour comprendre les enjeux et l’avenir des transports en commun en Île-de-France. Dans ce reportage, nous entendrons Bernard Loup, président du collectif pour le triangle de Gonesse, romain, cheminot paris rive gauche et des membres du collectif des habitant-e-s de la Boissiére a Montreuil.

RATP : mobilisation du 28 novembre / Victoire des GEODIS

Le 28 novembre 2022 un rassemblement de salariés de la RATP était organisé devant le siège de celle-ci à Gare de Lyon, à l’occasion de la prise de fonction de son nouveau président Jean Castex. Cette prise de fonction se fait dans un contexte très difficile à la régie en raison des démissions en cascade chez les machinistes (conducteurs de bus) qui tend à se propager chez les conducteurs de métros. Ces démissions sont dû aux conditions de travail dégradées actuelles et futures, à la privatisation à marche forcé (dès 2024 en surface 2030 pour les métro) qui pour être rentable se fait sur le dos des salariés. Les agents sont payés juste au dessus du SMIC pour la plupart, auquel s’ajoute une série de primes diverses et variées. Or pour faire des économies la RATP veut les fondre en une seule prime faisant perdre jusqu’à 500 euros aux travailleurs des divers corps de métiers de la RATP. De plus dans les deux branches de la maintenance (réseau bus et réseau ferré) la sous-traitance y fait des ravages dans les effectifs provoquant un sous-effectif chronique. Dans le réseau bus la maintenance des bus électrique est cédé aux constructeurs. Au ferré, le gros œuvre de la maintenance des RER est effectuée au Pays Basque espagnol…

Dans ce contexte le centre de maintenance du RER A-est de Sucy-Bonneuil est en grève 1h par jour depuis 1 mois. Ils revendiquent 300 euros en salaire en remplacement des primes non comptabilisés dans le calcul de la retraite. Une semaine plus tard Jean Castex feignant de les recevoir, les a acceuillis avec la matraque des CRS. Espérons que le rassemblement du 7 décembre devant le conseil régional fera converger ces colères liées au transport: (Valérie Pecresse, dans un bras de fer avec l’état pour le financement des transports menace d’augmenter le prix de la carte Navigo à 90 euros…alors qu’elle est soupçonnée de conflit d’intérêt avec le constructeur français de rames de métro et trains Alstom.)

Aujourd’hui, nous vous diffusons dans la plus grande partie de cette un reportage réalisé lors de cette action du 28 novembre 2022. Ensuite, vous pourrez entendre un entretien réalisé avec un des grévistes de Geodis calberson à Gennevillers au sujet de la victoire de leur gréve reconductible le 18 novembre dernier après un mois de mobilisation.

Ci dessous le tract qui appelait au rassemblement du 28 novembre dernier :

Table Ronde: Quelle santé publique pour demain ?

Le numérique investit et envahit tous les secteurs de notre vie. L’application des services du numérique au domaine sensible de la santé, appelée communément « e-santé », selon la définition de l’OMS, est présentée par les pouvoirs publics comme une stratégie pertinente pour accroître l’efficacité des systèmes et services de santé tout en réduisant la dépense publique. Son développement suscite cependant un accueil partagé, tant de la part des patients (malades ou potentiels) que des professionnels de la santé, mais aussi des économistes, techniciens, politiques, philosophes.

La chirurgie robotique, la consultation à distance ou le dossier médical partagé peuvent être considérés comme des avancées technologiques qui permettent d’accroître l’efficacité des soins de santé. Demeurent des critiques et questions concernant la disparition du face à face soigné-soignant, la mise en péril du secret médical, la confidentialité et les utilisations des données personnelles.

Comment distinguer les croyances des réalités qui nous échappent, et apprécier les impacts réels de la numérisation dans le secteur de la santé sur l’avenir de notre société, nos droits fondamentaux et notre intimité ? Quels sont les enjeux éthiques de ce virage numérique ? Entre progrès technique et intérêts économiques, qu’advient-il de la santé, bien essentiel de l’être humain ?

Nous tenterons de comprendre et analyser ces enjeux et les alternatives possibles à ce « virage numérique de la santé », au cours de deux tables rondes portées par

– les usagers : le vécu et le ressenti des usagers et des professionnels du secteur de la santé, l’impact de la numérisation sur les soins de santé et sur la santé publique.

– les observateurs et analystes : l’utilisation des données de santé, les risques de dérives et les alternatives envisageables pour une gestion régulée, dans le respect des droits humains fondamentaux.

Chaque partie comprendra l’intervention d’acteurs, analystes et témoins des faits étudiés, et une large part sera accordée au débat avec le public.

Liens des organisateurs:

https://sciences-critiques.fr/

 https://medicament-bien-commun.org/

Les lycéens pros ne sont pas de la chair à patron

Le 17 novembre, une manifestation contre la fermeture des sept lycées dont six professionnels sur Paris et le rejet de la réforme des lycées pros a eu lieu partout en France. L’intersyndical de l’enseignement professionnel a organisé une deuxième journée de grève et de mobilisations pour protester contre un projet de réforme voulu par Emmanuel Macron et les patrons. À Paris, le cortège, composé de 3.000 personnes selon les organisateurs, s’est élancé vers 14 h de la place de la Sorbonne, en direction du ministère de l’Éducation nationale. Dans l’émission d’aujourd’hui, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé les 16 et 17 novembre dans le cortège parisien.

Le 16 novembre Le CTA (Le comité technique de proximité ou comité technique académique) exceptionnel était consacré à la carte des lycées pour la rentrée 2023 avec la fermeture annoncée de 7 établissements alors qu’au même moment plusieurs centaines de collègues étaient réuni·es devant la Sorbonne pour s’opposer au projet.

Le Recteur de l’académie de Paris qui, une fois n’est pas coutume, présidait le CTA a commencé par prétendre que l’ambition était de valoriser la voie professionnelle et que certains des lycées concernés étaient des lycées-ghettos qui n’offraient aucune perspective aux élèves… De quoi faire plaisir aux personnels et aux élèves présent·es dans ces établissements ! Le choix des lycées qui seront fermés a été dicté, selon le Rectorat, par plusieurs critères : état du bâti, absence d’une diversité de filières et volonté de favoriser la synergie avec d’autres acteurs. Autant de problèmes qui sont réels, mais qui ne justifient pas du tout des fermetures, d’autant que certains lycées d’accueil souffrent aussi d’un manque d’investissement de la région et sont monofilières.

Une déclaration intersyndicale a ensuite été lue pour entrer directement dans le vif du sujet et faire réagir l’académie. La position commune des organisations syndicales est claire : non aux fermetures !

La discussion s’est concentrée sur tous les problèmes soulevés par ce projet bâclé, présenté sans aucune concertation préalable des personnels.

Mixité sociale et mixité scolaire

L’académie de Paris utilise beaucoup l’argument de la mixité pour défendre le projet de fermetures qu’elle porte avec la région Île-de-France mais on peine à voir comment le fait de créer de gros lycées professionnels à la place de petites structures favoriserait la mixité…

Pour SUD éducation Paris, la mixité scolaire est un sujet complexe, qui ne peut pas se limiter au transfert d’élèves de filières peu attractives vers des établissements avec des filières plus réputées, dans des arrondissements plus bourgeois.

Locaux

L’autre argument de l’académie est la vétusté des lycées dont la fermeture est envisagée. Mais le fait que certains de ces lycées soient implantés dans d’anciennes écoles ne peut suffire à justifier une fermeture car c’est malheureusement le cas de nombreux établissements parisiens, d’autant que tous les lycées menacés de fermeture ne sont pas dans le même état…

Les transferts envisagés vont par contre poser de très nombreux problèmes qui ne semblent pas avoir été anticipés par la région ou par l’académie : aucune réponse sur le transfert du studio photo de 150 m² du lycée Brassaï, aucune réponse sur le transfert des équipements du lycée Lucas de Nehou et aucune réponse sur le transfert des salles dédiées aux activités artistiques du lycée Brassens.

Pour les autres lycées, ni l’académie ni la région ne semblent avoir pris la mesure de l’étendue des travaux : il ne suffit pas de déplacer des ordinateurs, il faut aussi mettre en place des réseaux électriques et informatiques et équiper des salles !

Lors des échanges sur les fermetures et sur la solution alternative qu’aurait été la rénovation des lycées concernés, le Recteur a fini par laisser échapper qu’il fallait bien des marges de manœuvre financière à la région…

 Élèves

L’académie de Paris a indiqué que la capacité d’accueil des élèves serait maintenue à l’occasion des transferts de formations mais les réponses se font plus évasives quand il s’agit de savoir, par exemple, dans quelles salles du lycée Dorian pourront s’installer et à quelle heure mangeront les 216 élèves qui devraient y être transféré·es.

Par ailleurs, on apprend qu’environ 50 places supplémentaires seront créées en GA et MRC sans qu’aucun détail ne soit fourni sur leur implantation.

Enfin, on sait que fin septembre, 122 élèves de LP n’ayant alors toujours pas été affecté·es avaient dû être réparti·es dans 10 établissements, qui sont dorénavant en sur-effectif. Quand nous avons interrogé la direction de l’académie sur l’ouverture nécessaire de places en 1ère pro pour les accueillir l’année prochaine, nous n’avons reçu aucune réponse si ce n’est que ces effectifs allaient fondre en raison du décrochage…

Personnels

L’académie de Paris a indiqué que tous les emplois de la filière ATSS et tous les emplois de CPE des lycées menacés de fermeture seraient redéployés, mais pas forcément vers les lycées d’accueil.

S’agissant des personnels enseignants, ils et elles devront participer au mouvement donc sans possibilité de suivre leurs classes. Une bonification de carte scolaire sera attribuée aux personnels des lycées menacés de fermeture mais vu le nombre de collègues concerné·es, elle risque de ne pas changer grand chose au mouvement. L’académie a mentionné l’éventualité d’une sur-bonification mais nous n’avons pour l’instant aucun détail et cette option ne semble pas réaliste du point de vue réglementaire.

Un·e conseiller·e RH de proximité sera missionné·e pour suivre la situation des personnels établissement par établissement.

Le DRH, l’un·e de ses adjoint·es ou des chef·fes de division se déplaceront dans tous les établissements pour informer les équipes des lots de consolation que leur réserve l’académie…

Pour résumer, ce comité technique académique a révélé que l’académie et la région étaient main dans la main pour faire passer ce projet en force dès septembre 2023, malgré l’opposition unanime des organisations syndicales, des parents d’élèves et de nombreux·ses élu·es.

Il n’y a aucune volonté de concertation de la part de l’académie et une chose sûre : seule une mobilisation forte des établissements pourra permettre de pousser le rectorat et la région à stopper leur projet !

Soutien aux grévistes du nettoyage de l’université paris tolbiac / un syndicaliste de la poste devant les tribunaux

Depuis le 7 novembre, les agent.e.s d’entretien du centre Tolbiac de l’université Paris 1 sont en grève reconductible contre la maltraitance qu’ils subissent de la part d’Arc-en-ciel : Harcèlement puis licenciement de la cheffe de site, absence de contrats, non-paiement des heures supplémentaires et complémentaires : voilà le quotidien de ces travailleurs-ses essentiels au fonctionnement de l’université depuis plusieurs mois.

L’université est loin d’être étrangère à cette politique. En 2021, le contrat qu’elle a signé comme donneur d’ordre demandait une réduction des effectifs. En vain, les travailleurs ont alerté de leurs conditions de travail, mais se sont vus répondre que « ça n’était pas le problème de la présidence ». Depuis lundi, celle-ci demande un service minimum pour casser la grève, et tente d’empêcher les grévistes de tenir un piquet dans le hall de l’établissement.

Les agent.e.s d’entretien revendiquent :
– une réduction de leur charge de travail, notamment par de nouvelles embauches
– la cdisation de tous les CDD et l’internalisation à l’université des activités de nettoyage
– une augmentation des qualifications et des rémunérations et le paiement des salaires le 7 du mois, sans retard
– la mise en place d’un 13ᵉ mois
– le versement de la prime de décapage pour toutes et tous
– la réintégration de la cheffe de site qui a été licenciée abusivement
– l’arrêt des mutations abusives

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons le reportage réalisé devant les grilles de l’université de Paris Tolbiac, lors du rassemblement de ce 14 novembre, avec les prises de parole et un entretien avec l’une des grévistes.

Pour soutenir les grévistes : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/salarie-e-s-arc-en-ciel-en-greve-a-tolbiac

Le 14 novembre dernier, se déroulait le procès en appel de Gaël Quirante délégué Sudposte 92 devant la cour de Versailles. En effet, cette procédure a pour objectif de faire tomber la condamnation de trois mois avec sursis pour vols présumés sans une once de preuve matérielle. Le délibéré aura lieu le 5 décembre prochain. Le procureur dans son réquisitoire demande 6 mois de prison et 2000 euros d’amendes.

Au cours de la grève de 15 mois menée par les postièr-es du 92 en 2018 et 2019, entre autres calomnies, des cadres de La Poste ont accusé Gaël Quirante de violences et de vol d’un portable professionnel. Et en décembre 2019, il a été condamné en première instance à trois mois de prison avec sursis.

Dans ce reportage, vous entendrez les grévistes de Geodis en grève depuis 1 mois, Yann Le Merrer délégué national SUDPTT 1er fonctionnaire révoqué depuis 1951,et Gaël Quirante à la sortie du tribunal. 

Pour soutenir en participant à la caisse de solidarité : https://www.cotizup.com/gael-quirante

OCCUPATION AU CASVP

“Le Centre Action Sociale de la Ville de Paris a pour mission de lutter contre toutes les formes d’exclusion, réduire les inégalités, garantir et faciliter l’accès aux droits. Il accompagne et soutient au quotidien les parisien.nes les plus vulnérables: personnes âgées, en situation de handicap, familles et personnes en difficulté ou en grande précarité.” ET pourtant…

Les agents du centre d’action sociale de la ville de Paris exclu.es des dispositifs englobés sous l’appellation « Ségur », consistant à une augmentation de salaire de 189 € nets mensuels sous la forme d’un complément de traitement indiciaire ou d’une prime, se soulèvent contre l’injustice criante qu’iels subissent.

“Nous travaillons dans les restaurants solidaires ou émeraude, les service prestations ou gestions des espaces parisiens de solidarité, les espaces solidarité insertion, les permanences sociales d’accueil, les services centraux, … et réclamons l’égalité de traitement entre agents, « à travail égal, salaire égal ».

Face à la surdité et le mépris de l’hôtel de Ville parisien, concentré sur les jeux olympiques et son orthodoxie budgétaire qui l’amènent à reporter sans filtre sur notre feuille de paie les coups bas du gouvernement envers les travailleuses et les travailleurs, nous nous sommes organisé.es avec la CGT pour déployer l’ultime moyen d’action à notre disposition, la grève reconductible et illimitée jusqu’à l’obtention de notre revendication : + 189 € nets mensuels pour toutes et tous.

La majorité d’entre nous gagne un SMIC à peine amélioré, certaines sont mères célibataires et s’engagent néanmoins dans la bagarre avec une dignité qui force le respect, alors pour tenir dans la durée, nous avons besoin de votre solidarité, qui viendra s’ajouter à celle de nos collègues bénéficiaires des « Ségur » et de la CGT qui commence à se matérialiser.”

Dans le cadre de cette lutte et face au mutisme des institutions leur mobilisation s’est renforcée avec, depuis le 13 octobre, une occupation de jour comme de nuit du restaurant solidaire qui se trouve 11/15 rue Palikao. A cette occasion, nous avons décidé de déplacer le plateau radio sur le lieu d’occupation le 14/11/2022, afin de réaliser l’émission que nous vous diffusons aujourd’hui.

Pour les soutenir :

https://www.cotizup.com/grevistes-casvp-pour-legalite

Non à la fermeture de 6 lycées professionnels sur Paris /contrôle et endoctrinement des enfants

Les lycées professionnels sont en lutte actuellement contre la fermeture annoncée de 7 lycées (dont 6 professionnels) à Paris à la rentrée 2023, puis d’autres en 2024. Cela intervient dans un contexte de réforme des lycées professionnels.
– Prochaine AG lundi 14 novembre 18 h à la bourse du travail.
– Rassemblement à la Sorbonne mercredi 16 novembre 14 h pour le CTA exceptionnel sur le plan de restructuration des lycées.
– Grève intersyndicale contre la réforme des lycées professionnels et manifestation le jeudi 17 novembre 14 h place de la Sorbonne vers le ministère.

Dans ce contexte et dans cette première partie d’émission, nous entendrons le reportage réaliser le mardi 8 novembre dernier lors de l’appel à la grève et à l’occasion de la réunion du CIEN- Le Comité interacadémique de l’éducation nationale- qui se tenait au siège de la région Île-de-France à Saint-Ouen.

CONTRÔLE ET ENDOCTRINEMENT DES ENFANTS

Dans cette seconde partie d’émission, nous serons en compagnie de Camille, membre du collectif : du lien, pas des bracelets, sur l’expérimentation de bracelets électroniques sur des collégiens et collégiennes dans le département de la Sarthe. Ensuite, nous reviendrons sur la question du formatage des lycéennes par le contrôle de leurs tenues vestimentaires, avec un entretien de Julie, enseignante en Seine-Saint-Denis.

LE NUMÉRIQUE

Nous, le collectif Du lien pas des bracelets, sommes organisé.e.s pour lutter contre l’expérimentation de bracelets électroniques sur des collégien.ne.s en Sarthe, contre le monde sans contact et pour la (re)connexion au vivant !

Dernièrement, nous avons envoyé une lettre ouverte au Conseil départemental, posant des questions offensives et exprimant notre détermination intransigeante à empêcher ce projet nuisible : https://pad.lescommuns.org/s/dulienpasdesbracelets_lettreouverteCD# Lettre qui a été reprise par plusieurs médias (Ouest-France, lundi matin…) et qui a débouché sur des interviews radios (Radio alpa, Nostalgie, L’actualité des luttes sur Fréquences Paris Plurielle…) mais qui est restée sans réponse ! Ce qui démontre d’autant plus l’absence de concertation et le manque volontaire de transparence du Conseil départemental de la Sarthe.

Ce projet n’est donc pas démocratique ! Cette lettre et les nombreuses autres actions effectuées, notamment par d’autres individu.e.s et organisations, ainsi que les actions en prévision, ont contraint le Conseil départemental à suspendre ce nuisible projet ! Ce recul est une victoire ! La pertinence de nos actions a mis en évidence la dangerosité de ce projet conduit de manière expéditive, ainsi que la considération hypocrite du Conseil départemental pour la santé des collégien.ne.s. En réalité, ce qui importe à ce dernier, est de parader en porteur de projet du fond de dotation Paris 2024 pour les Jeux olympiques, de sorte de se donner une image technophile avec un gadget électronique, quand bien même celui-ci serait liberticide et écocidaire.

Nous avons fait reculer le conseil départemental jusqu’à la suspension du projet, nous continuerons jusqu’à l’abandon et à la récupération totale des bracelets électroniques distribués ! Dans cet objectif, nous nous rassemblerons et manifêterons notre victoire samedi 19 novembre à 14 h 30 au Mans, place Aristide Briand, face au Conseil départemental et à la Préfecture, c’est-à-dire face à l’État, puisque l’Éducation Nationale est aussi promotrice de ce projet !

De plus, nous appelons à une assemblée après la manifestation, afin que chacun.e puisse s’exprimer et écouter, afin que notre mouvement s’élargisse, afin qu’ensemble nous organisions d’autres actions et agissions ! Le lendemain, le 20 novembre, ce sera la journée planétaire des droits de l’enfant ! Un ciné-discussion de « Votre santé : un trésor très convoité » aura lieu dimanche 20 novembre à 14h30 à la Maison des citoyen.ne.s, sous la place des Comtes du Maine, au Mans. Ce documentaire enquête sur les GAFAM et leur volonté de collecter massivement nos données de santé pour en faire du fric. Donc nous y participerons et y appelons, car nous sommes contre les bracelets électroniques et leur monde ! Si le Conseil départemental ne renonce pas définitivement à ce projet, nous l’y contraindrons par une diversité d’actions juridiques, médiatiques et manifestantes ! Car nous sommes déterminé.e.s et persuadé.e.s de pouvoir y mettre fin ! Nous avons une soif criante et urgente de liens humains, vivants et solidaires !

dulienpasdesbracelets@riseup.net

JOUER A ÊTRE FLIC !!!

Des coups de matraque, des gilets pare balles, des entraînements au tir… pour des enfants de CM1 et CM2, âgés d’une dizaine d’années ! La scène, tout simplement ahurissante, a eu lieu en France,à Saint-Denis le 27 septembre dernier. Des élèves de primaire de l’école Paul Langevin ont participé à une journée présentée comme «sportive citoyenne». Elle était animée par une association, ou plutôt un lobby policiers baptisé «Raid Aventure». En réalité, il s’agissait d’une initiation à la répression, un endoctrinement d’enfants aux violences d’État. Les élèves ont pu enfiler des casques, donner des coups de tonfa, prendre une arme en main… En présence de policiers, sans que les parents n’aient été informés.

Des parents d’élèves ont protesté publiquement, par une lettre ouverte adressée au maire de la ville, à l’inspecteur d’éducation et au préfet. Ils explique que «sur le temps scolaire, nos enfants ont été emmenés par l’école à une journée présentée très brièvement comme “sportive et citoyenne” […] Nous étions partagés, certains d’entre nous accueillant l’initiative plutôt favorablement, d’autres ayant exprimé leur inquiétude.» Tous ont été scandalisés par «le retour des enfants à l’issue de cette journée» : cet «atelier» n’avait rien de «citoyen» : «les enfants ont été déguisés en policiers et équipés d’une,matraque voire d’un gilet pare-balle et encouragés à courir, d’autres ont été entraînés à tirer avec des pistolets laser. L’atelier consacré aux premiers secours n’était pas en service. Et les élèves n’étaient même pas accompagnés d’un enseignant !»

Pour couronner le tout, «des policiers ont demandé et noté sur leur portable le nom, l’âge, voire l’adresse de certains enfants. Quelle est la légitimité et l’objet de ce recueil parfaitement illégal de
données ?» s’interrogent les parents. Un fichage policier d’enfants dans un cadre scolaire.

Cette opération n’est malheureusement pas isolée. L’association Raid Aventure, fortement soutenue par les autorités, multiplie les initiatives. Sur les réseaux sociaux, la structure affiche de nombreux «ateliers» : à Poissy le 7 octobre, 500 élèves en classe de 3e des collèges ont suivi une «formation» animée par des policiers. Le 28 septembre c’était à Toulouse. Quelques jours plus tôt, des collégiens de la ville de Méru, dans l’Oise. Cet été, c’était à Strasbourg que des adolescents suivaient un atelier «menottage» avec la même structure. À chaque fois, les images montrent des enfants en tenue de maintien de l’ordre, qui frappent, tirent sur des cibles, montent sur des motos de police…

Raid Aventure prétend organiser « une initiation aux techniques de maîtrise d’un individu et de self-défense », des « démonstrations du savoir-faire des forces de sécurité » ou un « atelier de découverte des gestes et techniques professionnels en intervention ». Il s’agit évidemment d’un endoctrinement délibéré, avec la complicité de l’Éducation Nationale.

L’État ne recrute pas assez de professeurs, des centaines de classes manquent de personnel pour enseigner des matières essentielles, les réseaux prioritaires n’ont plus de moyens, mais des dizaines de flics sont envoyés auprès de mineurs pour leur montrer comment matraquer. Et plusieurs milliards d’euros sont consacrés au SNU-Le Service national universel, un stage militaro-patriotique pour lycéens. Ce pays bascule dans la folie. Les enseignants complices de ces opérations devraient être couverts de honte.

Ce genre de manœuvres porte un nom : la contre-insurrection. C’est une doctrine militaire visant à obtenir le soutien de la population dans le cadre d’un conflit armé. Il s’agit de mener des actions de propagande en parallèle des actions de répression, pour obtenir l’adhésion des habitants et donc isoler les opposants. Cette doctrine, élaborée en France, a été utilisée lors des guerres coloniales puis exportée dans de nombreux régimes autoritaires. Derrière l’aspect « loisir », habituer dès le plus jeune âge la population aux pratiques policières et militaires n’a rien d’anodin.
À présent, le Secrétariat à la Jeunesse est mis sous tutelle du Ministère des Armées. Macron militarise et endoctrine la jeunesse à marche forcée. Les jeunes doivent être des futurs flics, de la chair à canon ou de la chair à patron. Pas d’autres perspectives. Aucune différence avec un gouvernement d’extrême droite. Aucune. Mais si Marine Le Pen organisait de tels stages, beaucoup plus de monde se scandaliserait.

À quand de vrais «ateliers» utiles pour la jeunesse ? Riposter à l’extrême droite, se défendre en manifestation, déserter le SNU, bloquer un lycée, nourrir son esprit critique, défendre la nature, faire des graffitis politiques ? Il y a urgence.

Atteintes à la laïcité : Darmanin mobilise les préfets

Le ministre de l’Intérieur et la secrétaire d’État à la citoyenneté Sonia Backès s’inquiètent de la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire » et invitent les préfets à « soutenir » l’éducation nationale.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la secrétaire d’État à la citoyenneté Sonia Backès ont demandé, lundi 17 octobre, aux préfets de « soutenir la communauté éducative dans une indispensable réaction de grande fermeté face » aux atteintes à la laïcité à l’école qui « se multiplient depuis la rentrée ».

Dans un télégramme aux préfets, Gérald Darmanin et Sonia Backès font valoir que la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire, [est] manifestement le fruit d’une offensive islamiste visant les plus jeunes, notamment à travers l’incitation à porter des vêtements traditionnels ».

Le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, a estimé que, face à ce phénomène, la loi de 2004 devait « être appliquée de manière stricte et ferme ». Cette législation interdit au sein des enceintes scolaires les vêtements ou les signes religieux ostensibles.

le ministère de l’éducation nationale avait publié les chiffres, des atteintes à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées pour le mois de septembre, montrant une hausse des signalements pour le port de tenues comme les abayas et qamis (vêtements longs traditionnels portés respectivement par les femmes et par les hommes). Au total, 313 signalements ont été recensés le mois passé et 904 au deuxième trimestre de 2022. Cela constitue une hausse par rapport à la moyenne de 627 incidents recensés au premier trimestre. Les incidents pour « port de signes et de tenues » religieux représentent plus de la moitié des signalements de septembre (54 %), contre 41 % au deuxième trimestre et 22 % au premier trimestre.

Dans ce télégramme aux préfets, Gérald Darmanin a précisé que Sonia Backès et lui-même étaient « avec le ministre de l’éducation nationale très attentifs à ce sujet ». Il est demandé aux préfets d’apporter « toute l’assistance nécessaire aux personnels de la communauté éducative qui feraient l’objet de menaces, voire d’agressions en lien avec l’application stricte du principe de laïcité ». Et, dans l’éventualité où ils seraient saisis de « cas de port de vêtements traditionnels en milieu scolaire » d’apporter leur concours pour l’application de la loi de 2004.

Lire aussi l’entretien : Article réservé à nos abonnés Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale : « Il y a bel et bien une vague de port de tenues pouvant être considérées comme religieuses »

Les deux ministres rappellent que le port des vêtements tels que « les abayas ou les qamis constituent bien des vêtements religieux par destination dès lors que la finalité qui s’attache à leur port ne fait aucun doute et qu’elle constitue une tentative de contournement » de la loi de 2004. Dès lors, ajoutent-ils, « les chefs d’établissement sont fondés à prendre des sanctions contre les élèves à l’origine de tels comportements et à leur interdire l’accès à leur établissement ».

La Réforme de l’assurance chômage 2022

À la demande du gouvernement, la Direction de Pôle emploi met en place un plan d’action «  Métiers en tension » dans la précipitation.
Il s’agit de créer « un vivier » de demandeurs d’emploi immédiatement disponible pour répondre aux « pénuries de main d’œuvre » sur des métiers identifiés dans les secteurs de la santé/sanitaire et social, la restauration/hôtellerie et le transport et de les envoyer vers les plateformes de contrôle de recherche d’emploi s’ils n’acceptent pas ces postes.

La mise en place de ce plan d’action stigmatise, une fois de plus, les privés d’emploi en laissant entendre qu’ils ne cherchent pas d’emploi, mais aussi les conseillers à l’emploi en laissant entendre qu’ils ne remplissent pas leurs missions.
C’est vite oublier que les offres non pourvues ne représentent que 5 % des offres du total des offres déposées sur le portail de Pôle emploi.

C’est vite oublier qu’une enquête récente de la CGT des privés d’emploi révèle que 76 % des offres présentes sur le site de Pôle emploi sont illégales ou mensongères : temps partiel alors que le poste est annoncé à temps plein, mission à la journée alors que le contrat était annoncé de 6 mois, offre en dessous du SMIC, même poste enregistré 96 fois…. (étude sur le site chomeurs-precaires-cgt.fr)

Ces offres mensongères proviennent de sites marchands que la direction de Pôle emploi s’entête à publier sur son propre site, sans aucun contrôle. Ces offres, qui se retrouvent majoritaires sur le site de Pôle emploi, trompent les privés d’emploi et viennent décrédibiliser le travail de terrain des conseillers. Pour la CGT, Pôle emploi doit avoir le monopole des offres d’emploi. C’est le seul moyen d’assurer « une transparence du marché du travail » et de permettre aux conseillers de négocier réellement les conditions de travail et de rémunération proposées par les entreprises.

C’est vite oublier que plusieurs études récentes, dont un de France compétences, concluent que les difficultés de recrutement sont majoritairement dues aux employeurs du fait des conditions de travail et salariales ; auquel s’ajoute leur incapacité à « fidéliser »  les salariés en poste, avec un turn-over permanent et donc à déposer les mêmes offres à répétition.

La logique du gouvernement n’est donc pas d’arriver au plein d’emploi et de combattre le chômage sinon le plan d’action métiers en tension s’adresserait aux employeurs pour les contraindre à augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail.

L’objectif de ce plan, couplé à la contre-reforme assurance chômage et celle du RSA conditionnés aux actions menées (sur le modèle du CEJ) est donc de contraindre les chômeurs, sous la menace de radiations, à accepter n’importe quel emploi, même si il est précaire, même s’il est en dessous des qualifications (et donc du salaire) du demandeur d’emploi, même si l’offre est illégale ou mensongère…

Contraindre ainsi les chômeurs, baisser les droits à l’assurance chômage, c’est s’attaquer aux droits de l’ensemble des salariés. La question de l’indemnisation du chômage ne peut pas être dissociée de celle des salaires.
Ce ne sont pas les droits des chômeurs qu’il faut diminuer, mais bien les salaires qu’il faut augmenter !

Pour parler de tout cela, nous sommes en compagnie de Victoire et Pierre, de la CGT chômeurs-précaires.

REFORME DU LYCÉE PROFESSIONNEL : la fabrique à exploiter

Aujourd’hui, nous parlerons enseignement professionnel. En effet, le gouvernement actuel, comme ces prédécesseurs, a décidé de poursuivre la privatisation de la formation professionnelle, en la délégant directement aux patrons. Histoire de faire des économies, mais surtout de fabriquer, dès le plus jeune âge, des travailleurs dociles, avec peu de connaissances techniques et intellectuelles. Des travailleurs attachés à un bassin d’emploi, sans savoir faire, complètement assujettis à leur entreprise, avec très peu de possibilité d’évolution. Des travailleurs précarisés, dépendant d’entreprises qui ferment, se délocalisent au gré des profits. Des travailleurs robots, assujettis à la machine, qu’elle soit mécanique ou numérique.

Le gouvernement essaie de faire passer une nouvelle réforme dans un silence terrible. Beaucoup de mobilisation concernant les augmentations dérisoires des salaires, mais bien peu de résistance concernant tout un tas de réformes qui contrôlent, répriment, détruisent nos vies comme la reforme du chômage, de la police et on en passe. Avant les vacances, de nombreux lycées professionnels étaient en grève, aussi bien du côté enseignants que du côté lycéens. Une fois de plus, les lycées qui faisaient des blocages devant leurs établissements ont été la cible de violence policière. Tout le gratin en bleu marine était de sorti, des policiers municipaux armés de gazeuses, aux brigades anti-émeutes pour mater des enfants de 15 à 18 ans. Gaz lacrymogène, matraques, arrestations, garde à vue, ont été la réponse du pouvoir aux désirs légitimes de la jeunesse de prendre leur destin en main, d’exercer leur droit à l’expression.

De Châtenay-Malabry, à Gennevilliers en passant par Nanterre ou Paris ils se sont révoltés contre le mépris, la volonté de l’État de s’immiscer jusque dans leurs tenues vestimentaire, de réprimer leurs profs… Pas toujours aussi solidaires qu’eux aussi bien dans la forme que prennent les mobilisations lycéennes, c’est à dire le blocage ! Que lors des répressions qu’elles soient policières, judiciaires ou administratives.

Les fermetures rien qu’à Paris du site de Charenton du Lycée Professionnel Théophile Gautier, du LP Brassaï, du LP Charles de Gaulle, du LP Valadon, du LP Carrel, du site Friant du LP Lucas de Nehou ainsi que du lycée Georges Brassens sont programmées dès la rentrée de septembre 2023.

Des réunions de profs et d’élevés ont eu lieu pendant ces vacances, dors et déjà une date de mobilisation pour le 17 novembre est prévue. Restons vigilant et protégeons les jeunes de la violence policière devant les écoles si le mouvement reprend.

Nous avons demandé à deux professeurs de deux établissements différents de nous informer sur le contenu de la réforme et les raisons de leurs mobilisations.

Communiqué sur la situation au lycée Joliot-Curie, ce jeudi 13 octobre

Après les violents incidents qui se sont renouvelés ce matin et ont entraîné la fermeture du lycée, les enseignant.e.s et les personnels du lycée Joliot-Curie se sont réuni.e.s en assemblée générale. Nous souhaitons exprimer notre très vive émotion, notre colère et notre inquiétude face à cette situation qui s’enlise depuis lundi. Nous constatons qu’il nous est impossible d’effectuer nos missions d’éducation, pas plus qu’il n’est possible pour nos élèves de venir sereinement au lycée. Nous comprenons l’inquiétude de très nombreux parents qui disent ne pouvoir envoyer en confiance leurs enfants au lycée. Nous tenons à rappeler la légitimée des revendications de nos élèves et l’indépendance de leur mouvement. Les tracts rédigés par les élèves mettent en avant deux demandes. Ils/elles réclament premièrement le retour de l’aide aux devoirs. Ce dispositif existant depuis dix ans a été remis en cause et fortement tronqué cette rentrée pour des raisons budgétaires.

Deuxièmement, ils/elles réclament un réel dialogue avec la direction et une écoute sur des questions relatives à la vie de l’établissement (contrôle inégal et aléatoire des tenues vestimentaires, interdiction nouvelle d’apporter de la nourriture au lycée, civilité des échanges avec la direction…). De plus, les élèves ont exprimé leur soutien à leur enseignant muté sans aucun motif légitime, Kai Terada. En l’absence d’avancées constructives sur ces revendications avec la direction, un appel au blocus a été lancé, moyen d’action dont nous nous dissocions. Nous condamnons le déploiement tout à fait disproportionné et même surréaliste des brigades anti-émeute devant le lycée, dispositif présenté comme devant simplement « sécuriser les abords du lycée ». Nous tenons à rappeler que nos élèves sont des adolescent.e.s entre 15 et 18 ans. Nous sommes extrêmement choqué.e.s que les services de l’État envoient dès lundi, pour « sécuriser » un mouvement alors pacifique, des policier.e.s suréquipé.e.s de casques, de boucliers anti-émeute, de gaz lacrymogène et de LBD. Ce déploiement entraîne un climat anxiogène et conflictuel, attisant l’opposition entre certain.e.s jeunes, parfois extérieur.e.s au lycée, et les forces de l’ordre.

De notre point de vue d’enseignant.e.s et de personnel.es, nous tenons à souligner notre mise en danger et notre sentiment d’abandon par un pilotage incohérent et déconnecté du terrain de la part de nos hiérarchies. Ainsi, il est aberrant que les autorités académiques aient refusé à plusieurs reprises la fermeture de l’établissement réclamée par la direction. Ce matin, il nous a été demandé de nous porter volontaires pour nous interposer physiquement entre forces de l’ordre et jeunes. Certain.e.s d’entre nous ont ainsi été bousculé.e.s, gazé.e.s et mis.es en danger immédiat. Il ne peut être envisageable de reprendre le travail dans de telles conditions. Nous demandons donc des conditions de réouverture sereine du lycée préparées en concertation avec tous les acteurs/actrices de la communauté éducative. Ceci passera par des gestes forts de conciliation et d’apaisement. Nous sommes convaincu.e.s que la situation actuelle révèle en fait les difficultés des lycées qui relevaient du dispositif de l’Éducation Prioritaire disparu en 2014. Nous demandons à être reçu.e.s avec les autres lycées relevant de situations similaires par monsieur le ministre. Enfin, nous condamnons avec la plus grande fermeté l’instrumentalisation mensongère de cette situation de crise par l’extrême-droite et ses alliés. Il est indécent de délégitimer les revendications de nos élèves avec cynisme ou racisme. Les personnels.

Les enseignant-e-s du lycée Joliot-Curie réuni.e.s en assemblée générale

Face à l’annonce de la fermeture de 7 lycées à Paris pour la rentrée prochaine, les personnels mobilisé·es et les organisations syndicales, appellent à la grève mardi 8 novembre, à l’occasion de la réunion du CIEN. Le Comité interacadémique de l’éducation nationale est l’instance consultative de la région Île-de-France ; à l’ordre du jour de cette réunion du 8 novembre figure un unique point : la carte des lycées à Paris.

C’est donc ce jour-là que la région Île-de-France va présenter aux organisations syndicales et aux associations de parents d’élèves sont projet de fermeture. Faisons-nous entendre face à cette décision inique : soyons massivement en grève ! L’intersyndicale appelle à un rassemblement à 9 h au 8 boulevard Victor Hugo à Saint-Ouen (métro Mairie de Saint Ouen). SUD éducation Paris a déposé un préavis de grève couvrant l’ensemble des personnels.

Rassemblement devant le Conseil régional mardi 8 novembre à 9 h
8 boulevard Victor Hugo 93400 Saint-Ouen
Métro : Mairie de Saint-Ouen (ligne 13 et 14)

MANIFESTATION INTERPROFESSIONNELLE DU 18 OCTOBRE 2022 : salaire et droit de grève

Les raffineurs en grève depuis déjà plusieurs semaines sont la partie visible de la contestation. De nombreux secteurs depuis plus d’un an partent en ordre dispersé pour réclamer des augmentations de salaire. Depuis la « sur taxe » de l’énergie et des matières premières, les grèves s’intensifient.

Chez Total and co les patrons ne négocient plus et laissent pourrir la grève, pendant que les syndicats vendus signent des négociations sans participer aux mouvements. L’État, de son côté, qui profite largement de la hausse des prix, refuse de taxer les « super profits » et dégaine la réquisition pour obliger à la reprise.

C’est pour la hausse des salaires, contre la réquisition, et pour défendre le droit de grève qu’un appel national à la grève intersyndicale et interprofessionnelle était lancé pour le 18 octobre 2022.

Nous étions à la Manif Parisienne plutôt énergique, par rapport aux mobilisations lamentables qui avaient cours depuis ces dernières années. Plusieurs rendez-vous avaient lieu après la manif, renouant avec la volonté d’organiser la suite.

Dans la première partie de ce reportage, nous entendrons notamment les paroles de ; cheminot de la gare d’Austerlitz, une enseignante en lycée professionnelle dans le 78 … Suite à cette manifestation, une assemblée générale s’est tenu à la bourse du travail de Paris et dans la seconde partie de cette émission, nous entendrons une partie des interventions de cette assemblée générale.

CGT- FO- FSU- Solidaires – Fidl – MNL- Unef – VL 

Mobilisations et grèves le 18 octobre
pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève

 Que ce soit dans les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et le nucléaire, les organismes sociaux, les banque-assurances, les services informatiques, la maintenance industrielle, l’éducation, la santé, le commerce, la métallurgie… les salarié.e.s de très nombreux secteurs professionnels se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises ou leurs services pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, des emplois de qualité. Les jeunes se mobilisent aussi, pour leurs conditions de vie et d’études ainsi que pour une réforme des bourses ambitieuse. 

Le mouvement des lycées professionnels, à d’ores et déjà décidé pour le 18 octobre, de s’inscrit dans cette dynamique.

Pourtant et alors qu’elles réalisent d’énormes profits, les entreprises de la branche Pétrole, en particulier Total ou Exxon, refusent d’accéder, aux exigences des salarié.e.s massivement mobilisés par l’ouverture immédiate d’une négociation sérieuse. Ces dernier.e.s réclament avant tout le rattrapage de l’inflation et une meilleure répartition des richesses créées par les travailleuses et travailleurs, alors que des milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires.

C’est cette situation de blocage patronal qui crée aujourd’hui la pénurie de carburants. Mardi dernier, une limite a été franchie par le gouvernement, annonçant faire procéder aux réquisitions des salarié.e.s des raffineries et dépôts par les préfectures. Elles sont en cours depuis hier. Cette procédure déjà condamnée par l’OIT constitue une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales.

La mobilisation gagne des secteurs de plus en plus nombreux dans le privé comme dans le public. Elles et ils obtiennent par leurs actions avec leurs organisations syndicales l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives. C’est aujourd’hui qu’il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé.

C’est pourquoi les organisations syndicales et les organisations de jeunesse signataires décident d’appeler ensemble les travailleuses et travailleurs et la jeunesse à la mobilisation y compris par la grève le mardi 18 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de vie et d’études.

Elles appellent également les salarié.e.s, les retraité.e.s, les privé.e.s d’emploi et la jeunesse à se mobiliser pour la défense du droit de grève en participant aux rassemblements organisés devant les préfectures et sous-préfectures.

Le 18 octobre, elles s’engagent à organiser partout avec les jeunes et les salarié.e.s des différents secteurs professionnels des mobilisations et actions, dans les entreprises et les services.

18/10/2022 : Appel à la journée de mobilisation interprofessionnelle

En appel à la journée de la mobilisation interprofessionnelle du 18 octobre 2022 nous vous diffusons aujourd’hui plusieurs reportages réalisés la semaine dernière dans une diversité de secteur mobilisés.

Tout d’abord nous vous diffuserons un interview réalisé samedi 15 octobre 2022 dernier avec deux gilets jaunes du Rond Point des vaches qui s’étaient rendus à la raffinerie de Gravenchon. Cet entretient a été réalisé dans le cadre d’une publication du media ACTA et est retranscrit en intégralité dans cet article : https://acta.zone/les-gilets-jaunes-et-la-greve/

Ensuite, nous vous diffuserons un reportage réalisé le 11 octobre dernier lors d’un rassemblement devant le ministère de l’éducation nationale contre la répression et notamment contre la mutation arbitraire de Kai Terrada enseignant de mathématique au lycée Joliot Curie de Nanterre ( plus d’information dans nos émission du 20 septembre et 4 octobre 2022). Cela s’est très vite doublée d’une revendication contre la répression des mobilisation lycéenne puisque le matin même 14 lycéens entre 13 et 17 ans qui bloquaient leur lycée en solidarité à leur professeurs mais aussi pour leurs propres revendications (retour de l’aide aux devoirs et liberté vestimentaire) ont été interpellés et mis en garde à vue après une violente intervention de la police.

Pour finir cette émission nous vous diffuserons un interview réalisé le 13 octobre dernier au restaurant solidaire du centre de l’action sociale de Paris qui sert a manger aux personnes dans le besoin, fournit les repas d’une dizaine de restaurant émeraude et de trois centres d’hébergements de l’action sociale de Paris. Ce restaurant se trouve 11/15 rue PALIKAO et depuis le 13 octobre il est occupé par ces salariés qui se mobilisent depuis l’année dernière en vue d’obtenir le même traitement que l’ensemble des salariés du médico-social avec la prime du Ségur.

Appel à une coordination des transports

Dans les transports, la casse des conditions de travail des cheminots, machinistes et de tous les travailleurs du secteur entraîne des conséquences néfastes pour les usagers : des files d’attente interminables afin de prendre des bus ou des trains bondés…

Développer les transports en commun serait pourtant une des réponses à apporter à la crise écologiques, mais le gouvernement et Île-de-France Mobilité font tout le contraire.

À quelques jours de la rencontre du secteur des transports à Bagnolet, nous recevions dans l’actualité des luttes Wynnessa et Laurent, de la société de car Transdev , Éric , ancien cheminot à Mantes la jolie. Pour croiser les expériences et aller plus loin sur cette question, nous recevons Capucine du collectif de la Boissiére de Montreuil, qui témoigne par téléphone de la situation des usager-e-s face aux problèmes de transports et d’enclavement que subissent les habitants de cette partie de Montreuil.

  • L’APPEL A LA COORDINATION :

“À l’heure où la majorité de la population doit se serrer la ceinture pour payer les factures de gaz et d’électricité, remplir un caddie ou faire un plein d’essence, les grandes entreprises engrangent des bénéfices record.

Comme si cela ne suffisait pas, Macron vient d’annoncer qu’il compte faire passer en force sa contre-réforme des retraites que la grève historique de l’hiver 2019-2020 l’avait empêché de mettre en place.

« Pénurie » de personnel dans les transports : l’ouverture à la concurrence et la casse des conditions de travail sont responsables !

Dans les transports, la casse des conditions de travail des cheminots, machinistes et de tous les travailleurs du secteur entraîne des conséquences néfastes pour les usagers : des files
d’attente interminables afin de prendre des bus ou des trains bondés…

Valérie Pécresse menace même d’augmenter le prix du pass Navigo !

Développer les transports en commun
serait pourtant une des réponses à apporter à la crise écologiques, mais le gouvernement et Île-de-France Mobilité font tout le contraire : ils dégoûtent les travailleurs de leur propre métier, les poussant au burn-out et à la démission !

Des grèves contre la casse des transports publics, de nos conditions de travail et pour les salaires !

Alors les grèves se multiplient : à la SNCF, à Transdev, à la RATP, à Keolis, dans les entreprises des transports urbains et interurbains dans plusieurs villes, à l’aéroport de Roissy, ou encore
récemment à Air France. Mais si la colère est bien là, il manque un véritable plan de bataille pour frapper tous ensemble.

Les directions des grandes confédérations syndicales continuent
de faire croire qu’il est possible de maintenir le « dialogue social » avec Macron.

Pendant ce temps, le gouvernement et les patrons en profitent pour éteindre l’incendie en lâchant des miettes, quand ils ne répriment pas tout simplement celles et ceux qui relèvent la tête.

Pour construire la riposte et se coordonner entre les différentes entreprises des transports : rendez-vous le 15 octobre 2022 à 14 h 30 au théâtre de l’Échangeur à Bagnolet (Métro 3 Gallieni), pour une Rencontre des
travailleurs et travailleuses des transports ! 06.62.40.73.08 transports.en.lutte@gmail.co

  • LA PÉTITION DU COLLECTIF D’HABITANT DE LA BOISSIÈRE :

TOUS PUNIS ???

Secteur Boissière, des milliers d’habitants, privés d’un accès digne aux transports publics.

Nos quartiers du haut Montreuil sont extrêmement mal desservis depuis des années. La situation va de mal en pis. La fréquence des bus sur les lignes 102, 121, 129 et 301 ne correspond en rien au nombre d’usagers que nous sommes sur notre territoire. 

Chaque jour, aux heures de pointe, parmi la foule qui attend vainement à l’arrêt, seule une partie aura la chance d’accéder au bus.

Les autres marcheront s’ils le peuvent, commanderont un VTC s’ils le peuvent, annuleront leurs rdv médicaux, administratifs… S’ils le peuvent.

Quoi qu’il arrive, nous arriverons régulièrement en retard partout, notamment au travail, même en prenant de l’avance. 

Depuis des mois, les temps d’attente des bus ne cessent d’augmenter pouvant atteindre 90 minutes, quand ces derniers ne sont pas purement et simplement annulés. 

Dans tous les cas, notre quotidien est fait de sacrifices et de bricolages en toutes sortes.

Nous manifestons notre droit à faire partie de cette ville, Montreuil, dont nous payons les impôts, loyers conséquents et où nos enfants ont et auront à se déplacer pour leur scolarité.

Depuis mi-juillet, le périmètre Mozinor, Salvador Allende, Les Roches, Edouard Branly, boulevard Boissière, est totalement privé de transports en commun, ce qui fait exploser notre colère et déclenche le soulèvement actuel des habitants.

En effet, une déviation conséquente du bus 102, annoncée du jour au lendemain, a laissé à l’abandon 8 arrêts sur la ligne, prétendument pour raisons de travaux alors qu’il s’agissait en réalité de mesures de “sécurisation de la ligne” suite à 3 agressions subies par un chauffeur.

Punition collective ? 

Au nom de quoi est il possible de priver ainsi des milliers d’habitants de leur droit au déplacement et ce depuis presque deux mois à ce jour ?

Cette “déviation” a été reconduite du 1er septembre au 18 septembre sans aucune considération des besoins de la population en cette période de rentrée scolaire. 

Il y a ici beaucoup de gens qui se battent pour vivre et survivre, pour garder leur emploi précaire, pour continuer de faire battre le cœur de leur quotidien, de leur famille, parfois, nous sommes porteurs de handicaps, nous sommes âgés ou enceintes… 

Par cette pétition nous exigeons notre droit au déplacement et à l’accès à un service de transports publics de qualité. 

Il s’agit de notre santé, de notre sécurité aussi et ce sur plusieurs plans, économique, social, etc. 

Habitants des quartiers dits prioritaires, nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone, perchés sur notre colline du haut Montreuil que le système peut ainsi discriminer, dénigrer, violenter.

Nous invitons par ailleurs les autres quartiers à s’organiser comme nous le faisons.
Le collectif des habitant.e.s du secteur Boissière, le conseil de quartier.”

ON ACHÈVE BIEN PÔLE EMPLOI

Ce mardi 4 octobre, une majorité de député.e.s de l’Assemblée Nationale a validé, lors de sa première lecture, le texte proposé par le gouvernement sur les « mesures d’urgence » concernant l’Assurance Chômage, notamment dans son article 1.

Retour sur les conséquences des règles actuelles Les règles actuelles d’indemnisation du chômage issues des décrets de 2019, 2020 et 2021 ont déjà produit des effets néfastes pour les chômeurs : des dizaines de milliers d’entre elles/eux ont été exclu.e.s du régime d’Assurance Chômage alors qu’ils/elles auraient pu y prétendre avec les règles antérieures.

La part des bénéficiaires du revenu de remplacement est de 40 % des inscrit.e.s à Pôle emploi (2,4 millions de personnes), chiffre qui diminue d’année en année… Le montant perçu par les privé.e.s d’emploi indemnisé.e.s est de 960 € en moyenne, soit en dessous du seuil de pauvreté.

Dans l’émission de ce jour, nous recevions, Francine royon, de la CGT Pôle emploi. En sa compagnie, nous revenons sur la situation à Pôle emploi et sur le mouvement de grève qui débute ce 11 octobre.

COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 22/09/2022
RÉMUNÉRATION, ASSURANCE CHÔMAGE, ARRIVÉE DE FRANCE TRAVAIL :LES AGENTS FRANCILIENS DE POLE EMPLOI EN GRÈVE À PARTIR DU 11 OCTOBRE

Réunis en Assemblée générale le 28 juin et le 19 septembre, plus de 200 agents de Pôle emploi Ile de France ont décidé
de lancer une grève reconductible à compter du 11 octobre afin d’obtenir l’augmentation de leurs rémunérations et
une amélioration sensible de leurs conditions de travail.

Ils ont le soutien des syndicats franciliens de la CGT Pôle emploi, FO Pôle emploi, SNU Pôle emploi et Sud Solidaires(organisations majoritaires dans la région), et l’appui des syndicats et associations de chômeurs.
Avec la préoccupation de la défense des missions de service public et à la veille de décisions capitales (création de
France Travail, réforme de l’assurance chômage, entre autres…), dans un contexte d’inflation particulièrement difficile
pour ces agents, ces agents entendent revendiquer, entre autres :
-l’augmentation des rémunérations afin d’obtenir une réelle revalorisation qui prenne en compte
l’inflation actuelle et la perte du pouvoir d’achat notée ces dernières années
-la création de milliers de postes en CDI et la titularisation des agents en CDD sur, notamment, les missions
de conseil à l’emploi et d’indemnisation
-l’abandon des prestations collectives inefficaces, multipliées ces derniers mois, au bénéfice
d’accompagnements répondant aux besoins des usagers.
-l’abandon du CRI (conseiller référent indemnisation) qui conduit les agents à devoir s’occuper chacun de
plus de 1000 usagers dans de nombreuses agences,
-la fin de l’externalisation des missions d’accompagnement auprès d’opérateurs privés de placement
-l’abrogation de la contre-réforme de l’assurance chômage
Une première mobilisation nationale a eu lieu le 1er février, donnant lieu à des niveaux de débrayage inédits en Ile de
France, principalement parmi les conseillers mais aussi parmi les membres de l’encadrement intermédiaire.
Depuis cette mobilisation, les agents considèrent que la situation a empiré :
-une souffrance accrue et généralisée dans tout le réseau
-une charge de travail en augmentation permanente, chez les collègues en charge de l’indemnisation (mise en place
de nouvelles règles de calcul, création des postes de conseillers référents…) et de l’accompagnement (augmentation
des plans d’actions chronophages et inefficaces…).
-une mise sous pressions aux résultats et aux indicateurs

D’ores et déjà, des rendez-vous sont fixés 
: 8.30 : piquets de grève et distribution de tracts à l’attention des usagers devant les agences de Diderot (Paris 12e),
Montreuil, Vitry notamment.
 11.00 : Assemblée Générale des grévistes et rassemblement devant la Direction Générale (5 Avenue du Docteur Gley
75020 Paris)

ENEDIS/RAFFINERIE/GRDF : crise énergétique ou crise sociale?

Dans l’émission d’aujourd’hui nous vous diffusons plusieurs reportages réalisés autour des mobilisations qui s’organisent dans le secteur de l’énergie.

Le mercredi 5 octobre dernier, deux syndicalistes agents d’Enedis en Dordogne ont été interpellés et placés en garde à vue par les renseignements généraux, dans le cadre d’une enquête sur une coupure « sauvage » d’électricité, le 10 janvier, dans une entreprise du département classée Seveso. Une action menée dans le cadre de la contestation contre la réforme des retraites. Jusque là pratique syndicale courante, dans le cadre de la crise énergétique et économique doublée de la répression des militants, l’état utilise l’artillerie lourde pour répandre la peur chez les salariés. Dans une première partie d’émission nous vous diffusons donc l’interview de Cédric syndicaliste CGT réalisé le 6 octobre 2022 lors d’un rassemblement de soutien organisé dès le lendemain par les salariés.

Ensuite, nous vous diffusons un interview réalisé avec Paul délégué CGT de la raffinerie de Grand Puit, le mardi 4 octobre 2022, qui nous fera un point sur les raisons de la mobilisation et sur la force du mouvement après les 72 première heures de blocage.

Puis pour finir cette émission nous vous diffuserons l’interview de Luc Andre Pons autour de l’affaire de Moussa Gakou, salarié de GRDF depuis 15 ans qui dans sa participation à la mobilisation des agents de l’électricité et du gaz pour l’augmentation des salaires est lui même soumis à une répression judiciaire et patronale. A l’appel de la Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME-CGT), et comme d’autres techniciens grévistes Moussa, les 15 et 22 juin dernier dans ce cadre syndicale coupe le gaz pour pousser la direction de Gaz Réseau Distribution France (GRDF) la partie ex GDF à négocier. Son employeur a porté plainte contre lui. La filiale de l’entreprise publique Engie l’accuse de « dégradation volontaire d’une installation gaz ». Perquisitionné chez lui à Argenteuil dès 6h du matin,il est finalement condamné à 6 mois d’interdiction d’exercice de son métier, 90 h de travaux d’intérêt généraux notamment GRDF le fait passer le 15 novembre en entretien pour licenciement.

CHRONOPOST/RSI/DPD COUDRAY: une lutte pour la régularisation

Depuis maintenant bientôt un an les trois piquets de gréve de DPD Coudray, Chronopost, et RSI ( agence d’interim) sont en gréve reconductible pour leur régularisation.

Notre émission a pu réaliser de nombreux reportages lors de cette dernière année. Néanmoins, nous n’avions pu les recevoir dans les studios de Fréquence Paris Plurielle. Le 26 septembre dernier, et en vue de la “rentrée sociale”, il nous a semblé important de les accueillir afin de pouvoir faire un point de bilan sur les différentes étapes de la lutte l’année dernière afin ensuite de pouvoir envisager l’avenir.

Nous vous diffusons donc aujourd’hui une émission d’un format d’une heure et trente minutes, réalisé avec un membre de chacun des piquets de gréve qui permet de faire un point sur leur actualité et de revenir sur les stratégies de luttes qui s’offrent à nous.

Pour les soutenir :

https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd

RÉPRESSION DANS L’ÉDUCATION NATIONALE / MANIFESTATION DU 29 SEPTEMBRE 2022

Dimanche 4 septembre, soit quelques jours après la rentrée des classes, Kai Terada enseignant au lycée Joliot Curie de Nanterre et militant Sud-Éducation, prenait connaissance de la décision de suspension de 4 mois notifiée par le rectorat sans motif. Le 8 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui a indiqué qu’il n’y avait pas lieu de convoquer une commission disciplinaire, mais qu’une procédure de “mutation dans l’intérêt du service” serait lancée.

Kai Terada militant Sud-Éducation, prenait connaissance de la décision de suspension de 4 mois notifiée par le rectorat sans motif. Le 8 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui a indiqué qu’il n’y avait pas lieu de convoquer une commission disciplinaire, mais qu’une procédure de “mutation dans l’intérêt du service” serait lancée sous 10 à 15 jours

le 21 septembre, un rassemblement se tenait prés du ministère de l’éducation nationale ou fut reçu une délégation

Le 23 septembre dernier un rassemblement de soutien à Kai Terada était organisé devant la préfecture de Nanterre, lendemain de la décision du ministère de l’éducation nationale de “muter pour le bien du service” ce militant syndical dans le lycée Jean Baptiste Piquelin à Saint-Germain en Laye un désert syndical.Suite a la réception de la délégation du lycée Joliot Curie de Nanterre nous auront un retour sur “l’inspection 360” dont a fait l’objet le lycée.

Dans cette première partie d’émission, nous vous proposons l’écoute des reportages réalisés les 21 et 23 septembre 2022.

Pour soutenir

✱ Soirée de soutien à Kai, le vendredi 7 octobre à partir de 18h : débats et concerts, au local de la CNT 33 rue des Vignoles 75020 Paris
✱ Grève & rassemblements le mardi 11 octobre, en soutien à Kai et contre la répression antisyndicale dans l’éducation

la grève interprofessionnelles pour les salaires, les pensions, les bourses d’études, les minima sociaux du 29 septembre 2022 dans la manifestation parisienne

Cette journée de grève a été appelée par la CGT et Solidaires dès le début de l’été. L’appel à la grève portait notamment sur le smic à 1800 ou 2000 €,la semaine de 32h,l’augmentation du RSA et des minimas sociaux…)

dans ce reportage, nous entendrons les entretiens réalisé lors de cette manifestation et nous débutons par une interview réalisé avec un syndicaliste de Élior entreprise multinationale française spécialisée dans la restauration collective et les services.

Les assises unitaires de la santé

Le 29 septembre dernier se tenait à la bourse du travail de paris, la première réunion publique des assises unitaires de la santé et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute d’une grande partie de cette rencontre.

Ces assises de la santé invitent des usagers, des soignants, des organisations syndicales et des associations de patients. L’objectif pour le collectif : « contribuer à l’organisation d’une mobilisation unitaire massive à même de porter un coup d’arrêt à la destruction planifiée du tissu hospitalier, elle-même liée à celle de la sécurité sociale. ». Ce collectif francilien, s’est créé à la fin de l’année 2021 à la suite d’une réunion publique sur le sujet du passeport sanitaire.

TEXTE D’APPEL

“Nous sommes un collectif francilien constitué contre le passe sécuritaire et son monde totalitaire, créé à la fin de l’année 2021 à la suite d’une réunion publique sur le sujet du passeport sanitaire. Ce dernier, et sa suite le passeport vaccinal, ont été les instruments d’une politique liberticide, inégalitaire, sécuritaire et autoritaire, ayant eu pour effet l’application d’un contrôle social renforcé sur la population.

Nous nous intéressons plus précisément d’une part, à l’accroissement du numérique dans notre société et dans nos vies, dont la généralisation se fait à marche forcée, et dont l’utilisation pensons-nous, accompagne la politique de destruction des services publics. D’autre part, nous apportons un vif intérêt aux questions de santé, constatant avec rage sinon avec amertume, la destruction du soin et la destruction de notre système de santé publique.

C’est en ce sens que nous avions organisé en mai 2022, dans la continuité de notre opposition à Mon Espace Santé, une conférence-débat intitulée “Reprendre le pouvoir sur notre santé” avec le sociologue Frédéric Pierru et deux des auteurs du livre “Le business de nos données médicales”, Audrey Boulard et Simon Woillet.

A présent, nous organisons des assises de la santé mêlant usagers et soignants, organisations syndicales et associations de patients. Le but espérons-nous, serait de contribuer à l’organisation d’une mobilisation unitaire massive à même de porter porter un coup d’arrêt à la destruction planifiée du tissu hospitalier, elle-même liée à celle de la sécurité sociale.

Car c’est peut-être à cette seule condition-là que nous pourrons reconstruire l’hôpital public et améliorer la sécu.

Sans préjuger de l’importance et de l’impact de cet événement dont l’ambition nous dépasse, nous souhaitons participer, nous usagers, sans (rien) attendre les (des) directions syndicales et les (des) partis politiques. Nous ne pouvons pas rester divisés alors que nous sommes si nombreux à être impactés par une rupture du service public et par les problèmes soulevés depuis des années par les soignants.

Alors, une mobilisation égale ou supérieure à celle des gilets jaunes en faveur de l’hôpital public ? Chiche !

Les assises de la santé se tiendront le 29 septembre à 19h, à la Bourse du Travail, 29 boulevard du Temple, salle Hénaff.

Pour tout contact : nonsecuritaire@protonmail.com”

Journée de mobilisation CGT dans la santé / Gréve à la BNF

Dans cette émission du 29 septembre 2022 nous vous diffusons deux reportages :

Dans une première partie d’émission : un reportage réalisé le 22 septembre dernier sur la journée d’action dans le secteur de la santé appelé par la CGT. Nous entendrons des prises de parole réalisées sur le rassemblement devant le siège de l’AP-HP a Paris. Puis un entretien réalisé ce même jour sur le rassemblement qui se tenait lui dans le Finistère.

« Appel à mobilisation les 22 et 29 septembre 2022

Les secteurs de la santé, de la protection de l’enfance, du handicap et du grand âge connaissent une situation sans précédent totalement mortifère pour les usager.ère.s et les salarié.e.s.
Les fermetures de services d’urgences partout en France induites par les fermetures de lits hospitaliers ne sont que les conséquences de politiques publiques libérales subies depuis des décennies. La mission flash « Braun » et ses 41 préconisations montrent la gravité de la situation et le cynisme des décideurs en place.
C’est l’ensemble du système de santé, d’action sociale et du médico-social qui est en train de s’effondrer.
Les salarié.e.s n’en peuvent plus de ne pouvoir exercer correctement leur travail par manque de moyens. Les patient.e.s et bénéficiaires souffrent de la non prise en compte de leurs besoins fondamentaux : être en bonne santé et vivre dignement.
Aujourd’hui nous n’avons plus la capacité d’éviter des drames !
Face à l’aggravation des réalités de notre secteur, la Fédération CGT santé action sociale œuvre pour le développement d’une mobilisation à la hauteur de la situation. Nous devons répondre ensemble aux enjeux du développement d’un grand service public de Santé et d’action sociale.
Tout l’été, les luttes vont se poursuivre pour alerter et résister à cette marche en avant vers le chaos.
Il est urgent de pouvoir peser sur les choix politiques et notamment dans le cadre du débat parlementaire sur le PLFSS 2023.
C’est pourquoi la CGT œuvre et appelle à la convergence des luttes le 22 septembre avec des actions partout sur le territoire.
La situation devient intenable dans tous nos établissements ! On manque de personnels partout ! Ça suffit ! Il faut que les fermetures de lits et de structures cessent ! Il faut des formations et des recrutements ! Il faut revaloriser nos métiers et nos missions ! Il faut développer le service public !
On y va tous ensemble et on ne lâche rien ! »

Dans une seconde partie d’émission vous entendrez un reportage réalisé le 20 septembre dernier lors d’ un nouveau de piquet de grève de la part des travailleurs et soutiens de la Bibliothèque Nationale de France, sur le site nouvellement réouvert de Richelieu, situé dans le 2ème arrondissement de Paris. Les grévistes sont entrés dans la matinée, dans le hall et ont déplié une banderole devant l’un des deux guichets, le bloquant de facto. Avant de repartir quelques heures plus tard.
Ce fut donc l’occasion de faire un retour radiophonique sur l’état de la mobilisation des agents et usagers de la BNF, commencée en mai 2022.

Communiqué de l’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture BnF :

“Les organisations syndicales CGT-FSU-SUD et les personnels de la bibliothèque sont maintenant mobilisés depuis plusieurs mois. L’envahissement du Conseil d’administration par près de 150 collègues le 25 novembre dernier, deux préavis de grève particulièrement bien suivis et une pétition de plus de 700 signatures témoignent du mécontentement des personnels et leurs oppositions aux projets de la direction.

Le dernier projet en date qui vise à réduire la communication directe des documents pour les lecteurs et lectrices du Rez-de-jardin suscite une forte contestation des personnels à laquelle se joint le mécontentement des usagers de la bibliothèque (comme en témoigne la pétition en ligne qui a recueilli plus de 14000 signatures).

Le dispositif proposé instaure une communication directe des documents uniquement l’après-midi et constituenon seulement un recul de la qualité du service rendu aux lecteurs et lectrices mais a des conséquences négatives sur l’organisation du travail des magasinier·ère·s en concentrant l’activité sur des horaires restreints dégradant ainsi encore plus les conditions de travail de ces personnels par ailleurs en sous-effectif du fait des choix politiques de la direction.

Malgré cette forte opposition et les avis négatifs répétés donnés à l’unanimité des représentants du personnel lors des CHSCT et comité technique, la direction refuse de retirer ce projet.

Dans ces conditions et faisant le constat d’un déni de dialogue social, nos organisations syndicales CGT-FSU-SUD déposent un préavis de grève à partir du 4 mai jusqu’au 31 mai 2022 pour l’ensemble des agent·e·s de l’établissement afin de faire aboutir les revendications suivantes :

  • Le retrait du projet visant à réduire la communication directe des documents pour les lecteurs et lectrices du Rez-de-jardin, celle-ci étant désormais prévue uniquement l’après-midi.

A cela s’ajoute, les revendications que les personnels avec nos organisations syndicales portent depuis plusieurs mois et qui restent entières :

  • le renforcement des effectifs et l’arrêt des « destructions » d’emplois sous couvert de redéploiement de postes. Plus particulièrement, afin de pallier le manque de personnel de magasinage (120 postes de magasiniers titulaires et 150 postes de magasiniers contractuels à temps incomplet supprimés) et réduire la précarité, nos organisations syndicales réclament l’organisation rapide d’un recrutement de magasinier comprenant un volet interne important pour permettre l’accès à l’emploi titulaire des plus précaires,
  • le respect du Protocole de fin de grève de 2016 prévoyant le recrutement des agent·e·s contractuel·le·s à temps incomplet sur missions pérennes en CDI et le retrait de la récente disposition permettant ce recrutement en CDD d’un an renouvelable une fois,
  • l’application des mesures ministérielles de revalorisation des primes. Pour les agents titulaires, nous réclamons une égalité de traitement avec les agents du Ministère de la culture qui ont bénéficié fin 2021 d’une revalorisation de leur prime de +500 à +1500 euros/an en fonction de leur ancienneté. Pour les agents contractuels exclus pour la plupart d’entre eux de la prime de fin d’année, nous demandons également l’égalité de traitement et un calendrier de mise en œuvre,
  • la révision du fonctionnement du site Richelieu à la réouverture en septembre 2022 qui entraîne surcharges et dégradations des conditions de travail. Nous réclamons le maintien de l’amplitude horaire actuelle (abandon des jours fériés, du 19h, etc.) et le recrutement de personnel titulaire en particulier pour l’ouverture de la salle Ovale.

Nous restons à votre disposition, comme le prévoit la réglementation, pour ouvrir des négociations, et nous vous adressons, Madame la Présidente, l’expression de nos sincères salutations.

L’intersyndicale BnF CGT-FSU-SUD Culture BnF”

Bonne écoute.

RENTREE CHEMINOTE 2022

Depuis la réforme du ferroviaire de 2018 avec l’ouverture à la concurrence, les cheminots de la SNCF sont soumis à des négociations annuelles obligatoire des salaires (NAO) face à une SNCF qui multiplie la sous-traitance et la filialisation. Dans un contexte de vente à la découpe du réseau ferroviaire en Île de France : leurs conditions de travail sont plus en plus dégradées, le point d’indice de leur salaire est bloqué depuis 8 ans, et les effectifs ne cessent d’être réduits.

Ainsi, face au questionnement soulevé dans les médias institutionnels sur la difficulté pour les entreprises de recruter, ou bien celle de l’intérêt de construire une armée de réserve de travailleurs gratuits avec les allocataires de prestations sociales; dans cette émission nous sommes plutôt aller interroger les cheminots qui cherchent à construire une mobilisation depuis maintenant plusieurs mois.

Dans cette émission vous entendrez plusieurs reportages et entretiens réalisés ces dernier mois lors de mobilisation cheminote. Dans une première partie d’émission, vous entendrez les reportages et interviews réalisés le 14 septembre 2022 à la Défense, lors d’un rassemblement intersyndical ( Solidaires, CFDT, UNSA) afin de mettre la pression et de dénoncer une hausse du niveau de salaire insuffisante par rapport à l’inflation, à l’occasion d’une réunion de négociation par branche avec les donneurs d’ordres. Dans une deuxième partie d’émission vous pourrez entendre un entretien avec Fabien Villedieu, syndicaliste Sud rails réalisé le 6 juillet 2022 à la gare Montparnasse, à la suite de gréve sauvages qui s’était déclenchées en vue de ces négociation, qui revient sur l’ensemble du contexte de cette mobilisation qui se construit depuis plusieurs mois.

L’ÉDUCATION NATIONALE VA CRAQUER.

La rentrée scolaire ne se passe pas bien, mais pas bien du tout. Il règne dans l’éducation nationale un climat de peur, de mépris qui explique en partie la désertion des profs et les nombreuses grèves.

Dans la région parisienne, c’est du lycée Mozart du Blanc-mesnil ou le proviseur joue au despote, à Gennevilliers où il n’y a pas assez de profs et à Nanterre où un prof de math est suspendu pendant quatre mois sans motif où nous nous rendrons aujourd’hui.

Les enseignantes et enseignants du lycée Mozart sont en colère. Ils ont entamé une grève d’une semaine à la rentrée scolaire.

Cette grève leur a permis d’obtenir le rapport d’enquête du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT 93 daté du 30 juin 2022 concernant le harcèlement dont ils sont l’objet, que le proviseur était tenu de leur transmettre et qu’il tardait à leur remettre.

Le rapport est accablant pour le nouveau proviseur en poste depuis un an. 32 entretiens menés en mai 2022 dressent, sur deux pages et demie, un tableau sinistre de l’état moral du personnel de l’établissement. Il y est question de souffrances, de crises de larmes, de troubles anxio-dépressifs liés au travail, de pensées très noires, d’un nombre croissant d’arrêts maladie. Il y est décrit un climat anxiogène et toxique. Ces témoignages indiquent clairement comme origine des souffrances l’attitude et la gestion méprisante et maltraitante du proviseur.

Les professeurs demandent la mutation du chef d’établissement. Si vous voulez les soutenir : https://www.cotizup.com/lycee-mozart-en-lutte, lyceemozart@gmail.com

C’est Sylvie, une ancienne prof de Mozart, retraitée depuis deux ans, qui a exercé dans ce lycée pendant 17 ans, qui prend la parole pour ces collègues, car ceux-ci ont peur des représailles.

À NANTERRE :

Soutien à Kai Terada, contre la répression antisyndicale dans l’Éducation : rassemblement devant le ministère le 21 septembre à 15 h

Dimanche 4 septembre, Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92 et enseignant au lycée Joliot-Curie de Nanterre (92), s’est vu notifier par le rectorat une suspension de quatre mois.

Mercredi 7 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui indiquait son intention d’engager une mutation dans l’intérêt du service sous 10 à 15 jours. Pourtant, le dossier administratif était vide, et le rectorat lui-même indiquait qu’il n’avait commis aucune faute grave justifiant d’engager une procédure disciplinaire. Il s’agit manifestement d’un nouveau cas de répression anti-syndicale. Le motif avancé par le rectorat de “ramener la sérénité” dans l’établissement est jugé totalement irrecevable par les collègues de Kai, très mobilisé·es depuis le début de l’affaire.

Ils et elles étaient d’ailleurs nombreux·ses en grève dès le 5 septembre et rassemblé·es devant le rectorat de Versailles jeudi 8 septembre pour le soutenir. En revanche, Kai est bel et bien un militant syndical actif au niveau local, régional comme national, depuis de nombreuses années : c’est cela qui a motivé l’administration à engager des poursuites contre lui.

Avec Macron, la répression anti-syndicale a pris une ampleur inédite, dans les rassemblements, manifestations, et y compris dans les établissements scolaires. La mobilisation contre la mise en place des E3C ÉPREUVES COMMUNES DE CONTRÔLE CONTINU en 2019 a entraîné une vague de répression très forte, contre les personnels et les lycéen-e-s. Dont les cas les plus emblématiques ont été ceux du lycée de Melle (79) et du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63). Nos organisations s’étaient fortement mobilisées pour soutenir les collègues.

La répression contre Kai Terada s’inscrit également dans une vague de procédures de mutations “dans l’intérêt du service”, en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Celles-ci, facilitées par la loi de transformation de la Fonction publique de 2018, sont devenues un outil, pour la hiérarchie administrative, pour se débarrasser à peu de frais des enseignant·es syndicalistes, sans procédure contradictoire.

C’est bien souvent le “climat” de l’école ou de l’établissement qui est invoqué de manière abusive. Cette vague de répression se poursuit donc avec Pap Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés.

Nos organisations exigent que Kai Terada soit rétabli immédiatement dans ses fonctions et que le motif de la suspension lui soit communiqué. Elles dénoncent cette tentative d’intimidation contre l’exercice du droit syndical. C’est pourquoi nos organisations appellent l’ensemble des personnels à participer mercredi 21 septembre à 15h à un rassemblement en soutien à Kai Terada devant le ministère (place Jacques Bainville, Paris 7e)).

Des préavis de grève seront déposés. Les responsables nationaux·ales de nos organisations seront présent·es. Elles appellent à faire de ce rassemblement une initiative majeure contre la répression dans l’Éducation nationale

CGT, FO, SUD, FSU, SNES


Dimanche 4 septembre, trois jours après la rentrée des classes, un enseignant de mathématiques du lycée Joliot-Curie de Nanterre, M. Kai Terada, a pris connaissance d’un arrêté de suspension de fonctions le concernant pour quatre mois. Aucun motif ne lui a été communiqué pour justifier cette décision. Même la direction du lycée n’en était pas informée.

Kai Terada est un militant SUD Éducation, co-secrétaire départemental du syndicat dans les Hauts-de-Seine. Travaillant au lycée Joliot-Curie depuis 2007, il a participé et animé de très nombreuses luttes, locales et nationales. Il a notamment été une des figures de proue du mouvement « Touche pas ma ZEP » pour la défense de l’éducation prioritaire dans les lycées. Au quotidien, il est inlassablement engagé pour l’amélioration des conditions de vie des personnels et des élèves. Il est, en particulier, un membre actif du Réseau Éducation Sans Frontières qui défend les droits des mineur•es non accompagné•es et des jeunes sans papiers.

Dans ce reportage, nous entendrons les interviews d’un professeur des écoles de Nanterre et de Kai Terada.

LYCÉES GALILÉE DE GENNEVILLIERS

Au lycée Galilée de Gennevilliers, la perte d’heures d’enseignement, estimée à 54 heures après les ajustements effectués à la veille de la rentrée, est catastrophique et porte atteinte à des dispositifs d’accompagnement pédagogique et de compensation sociale qui ont fait leurs preuves.

Certes, l’ajustement accordé par le rectorat préserve les Devoirs Surveillés du samedi, mais au total, le compte est encore loin d’y être : on rhabille Pierre après avoir dépouillé Jacques !

Il s’agit toujours d’une saignée sans précédent qui demande par exemple de supprimer l’aide personnalisée (A.P.) en mathématiques et en français pour la classe de seconde, mais aussi d’y renoncer totalement en classe de première et de terminale.

Le lycée Galilée de Gennevilliers était en grève le lundi 5 septembre dernier, afin d’obtenir une véritable révision de la DHG (dotation horaire globale) permettant au lycée de fonctionner et de proposer un enseignement de qualité.

Nous entendrons un entretien réalisé devant l’établissement avec une enseignante.

CHILI : de la révolte de 2019 a la nouvelle constitution de 2022

Le 4 septembre 2022, le peuple chilien devra se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution proposé par l’Assemblée constituante, qui a remis sa version définitive au président de gauche Gabriel Boric le 4 juillet dernier.

Aujourd’hui, au chili, la Constitution voulu par le général Pinochet pendant la dictature reste en vigueur, malgré le mouvement social de 2019.

Dans l’émission de ce jour et pour parler de cette proposition de nouvelle constituante, nous entendrons l’intervention de Manuela royo de passage en France et cette rencontre se tenait au bar restaurant le lieu-dit dans le 20eme arrondissement de paris le 12 juillet 2022

Manuela Royo , avocate, professeur de droit constitutionnel et, depuis juillet 2021, membre de la Convention Constitutionnelle chilienne. Cette avocate engagée est membre de MODATIMA (Mouvement de Défense pour l’Accès à l’Eau, à la Terre et pour la Protection de l’Environnement) et membre de l’Alianza Territorial Mapuche.

Manuela Royo interviendra sur le contenu de la nouvelle Constitution chilienne et sur le lancement de la campagne pour son approbation (APRUEBO) le 4 septembre 2022.

FRANCE TELECOM / ORANGE

Le 11 mai 2022 avait lieu la première audience de l’appel des dirigeant·es de France Télécom contre le jugement de décembre 2019 qui les a condamnés pour harcèlement moral systémique, première condamnation historique de ce type pour des patrons du CAC 40.

Lors du plan “Next” en 2006, qui visait à supprimer 22 000 emplois “par la porte ou par la fenêtre” dixit le PDG Didier Lombard, des salarié·es ont été brisé·es, et des vies ont été détruites, 19 personnes s’étaient suicidées (nombre de cas “retenus” par le tribunal) suite à des mobilités forcées, des placardisations et humiliations en tout genre.

Le procès des dirigeant·es de France Télécom et de la société France Télécom (devenue Orange) fin 2019 concerne l’ensemble du monde du travail : il a délivré le message qu’il n’y a pas d’impunité pour des dirigeant·es et des sociétés qui harcèlent moralement leurs salarié·es, qui mettent en danger la vie des travailleur·euses (même si cette qualification juridique n’a pas été retenue en première instance).

L’obligation pour les employeur·euses de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salarié·es ne peut se réduire à quelques lignes du code du travail. Ce procès de 2019 l’avait rappelé, même si on a pu regretter que les peines ne soient pas plus lourdes au regard des dégâts humains considérables dont il a été question.

Ce procès avait mis au grand jour les pratiques et politiques du groupe sous couvert d’arguments économiques (tandis que 21 milliards d’euros de dividendes étaient distribués entre 2006 et 2011 !), le cynisme et le déni des dirigeant·es (voir le livre “La raison des plus forts – Chronique du procès France Télécom” – Les Éditions de l’Atelier).

Ces condamnations restent fondamentales, comme ce qui se joue dans d’autres procès internationaux, comme celui du Rana Plazza (effondrement d’un immeuble de confection en 2013, faisant 1 130 morts et des centaines de blessé·es) ou d’autres encore.

L’appel introduit par ces patrons (à part le DRH de l’époque et Orange ex France Télécom qui y ont renoncé), oblige les victimes et leurs proches à revivre un calvaire. L’Union syndicale Solidaires, comme la fédération Sud PTT leur apportent tout leur soutien. C’est d’autant plus insupportable que lesdits patrons cherchent dans les premiers débats d’appel à se faire passer eux-mêmes pour victimes des condamnations qui ont été prononcées en première instance.

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons un extrait de la conférence de presse qui se tenait le 10 mai 2022, veille de l’ouverture du procès en appel de France télécom.

Pour tout suivre sur le procès, le site dédié de Sud Ptt et Solidaires : https://proceslombard.fr/
http://la-petite-boite-a-outils.org/chantiers/suicides-a-france-telecom-le-proces/

La seconde partie d’émission, nous amènera devant le siège d’Orange à Issy-les-Moulineaux.

Le 29 juin dernier, les salariés d’orange, se sont rassemblée devant le nouveau siège social de la multinationale pour contrer le plan social déguisé en non-remplacement de départ en retraite massif organisé par les actionnaires (privés à 66 %).

Le tout dans un contexte de retour des suicides liés aux conditions de travail, alors même que le procès Lombard sur les suicides au travail à l’époque de la privatisation se poursuivait et que l’abandon des missions de service public, notamment les appels d’urgence, ont causé des décès. Mais également, la baisse des salaires dû à l’inflation.