relaxe judiciaire pour Siham Touzi ex infirmière en ephad /pas d’extradition pour Gino

Dessin réalisé par SoSkuld (soskuld.com)

Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur deux procès à teneur social et de lutte antifasciste.

Dans cette première partie, nous nous rendons au tribunal de Pontoise, ou fût jugé Siham Touzi, ex-infirmière de l’Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) du château de Neuville et gréviste avec d’autres collègues dans cet établissement pendant 133 jours en janvier 2022 et Eugénie Barbezat, journaliste, elles furent poursuivies par l’ex-direction de l’Ehpad pour diffamation. Nous entendrons les différentes séquences du procès 6 février et du délibéré du 3 avril 2025.

Nous poursuivons, avec le procès et le délibéré pour Gino, militant antifasciste et menacé d’extradition en Hongrie. Procès et délibéré qui se sont tenu le 12 mars et le 9 avril 2025. Nous entendrons les interventions de Gino, de ses avocats et de l’un de ses soutiens.

Face à l’absence évidente d’éléments qui pouvait justifier l’extradition de Gino, ainsi qu’aux risques majeurs pour sa sécurité que représentait une détention et un procès en Hongrie, il appartenait à la justice française de prouver sa capacité à prendre la bonne décision. Après la décision positive prise par la Cour d’appel de Paris concernant sa libération, elle devait également refuser son extradition.

Au-delà du cas de Gino, de nombreux.Ses militant.e.s sont victimes de la répression en raison de leurs idées politiques. C’est le cas pour les militant.e.s antifascistes, mais c’est aussi le cas pour les militant.e.s pro-Palestine, écologistes, et contre les violences policières.

Mobilisation étudiante

Depuis plusieurs mois des mobilisation se déroulent dans les universités de France contre les coupes budgétaires décidées par le gouvernement. Pour revenir sur ce sujet, nous vous diffusons aujourd’hui deux reportages. Le premier à été réalisé au début du mois de mars à l’occasion des premiers appels unitaire à la mobilisation. le deuxième, lui a été réalisé lors de la mobilisation de la journée du 3 avril 2025.

LA SANTÉ N’EST PAS À VENDRE

Les attaques sur le secteur de la santé, se font de plus en plus prégnante et dans l’émission de ce jour, nous vous en donnons deux exemples.

Nous commençons par Paris. Le mardi 25 mars 2025, se tenait un nouveau rassemblement pour interpeller le ministre de la Santé afin qu’il stoppe la fermeture de près de la moitié des services du centre de santé Stalingrad, situé dans le 19ᵉ arrondissement, officiellement classé “zone sous-médicalisée”. Ce centre médical de proximité ne demande pas d’avance de frais et ne pratique aucun dépassement d’honoraires.

Dans ce reportage, nous entendrons les prises de parole et un entretien réalisé avec une patiente et ancienne salariée du centre.

Dans la suite de cette émission, nous élargirons la focale, en parlant de la situation sur l’ensemble du pays, avec le Tour de France pour la santé qui appelait à un rassemblement débat place de la République ce samedi 5 avril 2025 en lien avec la Journée mondiale de la Santé du 7 avril. Dans ce reportage, nous allons entendre quelques prises de parole de ce rassemblement.

L’austérité tue… notre santé, nos urgences, notre accès à un médecin, nos maternités et nos centres d’IVG, nos hôpitaux, l’accompagnement social, notre Sécu ! Place à la santé. Contre une politique irresponsable qui met en danger notre santé.
Pour des services de santé et des services sociaux solidaires !

LE BUSINESS DES FORMATIONS A FRANCE TRAVAIL

Dans l’émission de ce 4 avril 2025, nous recevions en plateau, Victoire, membre de la CGT chômeur et précaire, qui a fait un point sur le fonctionnement de France Travail. Nous étions également en compagnie de Valérie et Isabelle, qui ont parlé de leur mésaventure suite à une formation pour obtenir, notamment, le titre professionnel de secrétaire assistante médico-social. Une « préparation opérationnelle à l’emploi individuelle » (POEI) avec embauche à la clé d’après France travail.

Un rassemblement devant la direction régionale Île-de-France de France Travail avec le soutien de la CGT chômeurs était organisé jeudi 3 avril. Une formation était dispensée par l’organisme privé Ideko Formation, permettant un financement par France Travail de 8 900 euros par stagiaire, à condition que cette préparation donne lieu à une embauche immédiate. La formation, censée durer six mois, a été financée pour deux mois seulement, ce qui a entraîné le non-paiement des indemnités durant toute la période de la formation, les entreprises partenaires censées embaucher les stagiaires se sont révélées inexistantes et enfin les modules pour passer le titre professionnel n’ont pas été assurés (pas de plateau technique…).

Le remplacement d’un dispositif par un autre pour assurer le financement suite lien ci-contre /DOSSIER-DE-PRESSE-CGT-CHOMEURS-3-AVRIL

MOUVEMENT DE GRÉVE DANS LE SECTEUR DE LA CULTURE

Mobilisé depuis plus d’un mois, Cultures en lutte est un mouvement inscrit dans une lutte nationale qui regroupe les travailleur.euses de la culture. En Île-de-France, l’organisation du mouvement se décide, en assemblées générales réunissant, chaque semaine de plus en plus de gens issus de la société civile et des syndicats de l’art et du spectacle.

Face aux attaques répétées contre la culture – coupes budgétaires massives des subventions territoriales et de l’audiovisuel public, gel du Pass culture, précarisation des conditions de travail, RSA conditionné à 15h hebdomadaires…

Par ces actions, des rendez-vous ont pu être obtenus avec le ministère de la Culture pour faire entendre les revendications, mais ils n’ont abouti à aucun engagement concret. C’est pourquoi, ce 20 mars 2025, un appel a une journée de grève et de mobilisation a eu lieu.

Dans l’émission de ce jour, nous serons dans cette manifestation, qui allait de la place de la bastille jusqu’au ministère de la Culture et avec une action d’occupation du centre Beaubourg en début de soirée.

Luttes contre la transformation urbaine à St denis


Le samedi 1er mars, la municipalité de Saint-Denis, inaugurait la place Jean Jaurès. Cette place centrale où se tenait depuis longtemps le marché de cette ville que la municipalité a décidé de le déplacé. Lors de cette cérémonie, des collectifs de luttes, se sont rappelés, au bon souvenir de la municipalité. A cette occasion nous vaon pu réaliser un reportage avec certain d’entre eux, entre autres, le collectif pour le bus en centre-ville, le collectif droit aux étrangers et étrangères.


Plus tard dans cette journée de samedi, se tenait une réunion publique du collectif ilot 8 en péril. Le collectif de l’îlot 8 a déposé en décembre 2023 un recours devant le
tribunal administratif contre la convention signée avec l’ANRU par la ville de
Saint-Denis, l’EPT Plaine Commune et les bailleurs du territoire, sur le projet de
rénovation du centre-ville. Ce recours porte sur le projet de résidentialisation des îlots de la ZAC Basilique qui va impacter durablement les locataires qui l’habitent : destruction des passerelles, destruction des escaliers publics, suppression de la dalle
faisant le lien entre les îlots, 9, 8, 4, suppression des services sur la dalle tels la
crèche, le centre de radiologie, Objectif emploi, la Maison Jaune…, privatisation
et végétalisation des espaces sur dalle avec hausse des charges dues au
transfert de l’entretien et de la maintenance vers les locataires.

Dans cette émission vous pourrez donc entendre dans un premier temps le reportage réalisé lors de la cérémonie d’inauguration de la place Jean Jaurès, puis dans un second temps, une partie des interventions réalisées lors de la réunion publique avec le collectif de l’ilot 8.

Cultures en Lutte : Appel à la mobilisation du 17 au 20 Mars

Mobilisé depuis plus d’un mois, Cultures en lutte est un mouvement inscrit dans une lutte nationale, qui regroupe les travailleur.euses de la culture. Face aux attaques répétées contre la culture, coupe budgétaires massives des subventions territoriales et de l’audiovisuel public, gel du pass culture, précarisation des conditions de travail, RSA conditionné à 15h hebdomadaires… nous nous mobilisons pour défendre nos métiers et l’importance vitale de la culture dans notre société.

En appel à une première semaine de mobilisation du 17 au 20 Mars avec une manifestation jeudi 20 Mars à 14h devant l’opéra Bastille, nous vous diffusons aujourd’hui le montage d’une partie des prises de paroles réalisée lors de leur assemblée générale du mardi 12 mars 2025.

Les comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité

La Coordination des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité @CoordNatComitesHopitaux est une association pluraliste regroupant des citoyen.ne.s, usager.e.s, élu.e.s, professionnel.le.s de la santé dans des collectifs ou comités locaux ou départementaux pour un égal accès de toutes et tous à la prévention, aux soins, à la santé, sans frein de quelque sorte, que ce soit géographique, financier, culturel, de genre, et d’origine. Elle s’est créée officiellement aux rencontres de Saint-Affrique des 3 & 4 avril 2004 et comprend plus de 70 groupes ou comités adhérents, présents sur toute la France.
Dans la diversité de ses comités, son but est d’agir :

  • pour une réponse de qualité aux besoins de santé de la population garantissant une égalité d’accès à tous et toutes, en tout point du territoire sans discrimination.
  • pour le rétablissement, le maintien, l’amélioration et le développement des structures hospitalières de proximité dans le cadre du service public et d’un aménagement égalitaire du territoire.
  • pour le maintien, l’amélioration et le développement du maillage des soins de premier recours au plus près de la population.
    La Coordination Nationale permet la mutualisation des expériences, des savoirs et des savoir-faire et l’action juridique.
    Tout en respectant l’autonomie et la liberté de chaque comité, la Coordination Nationale permet à ses adhérents, à l’occasion de Rencontres Nationales, de se former, de mener une réflexion collective et d’émettre des avis et des propositions sur la politique générale de santé, son financement et ses déclinaisons dans les territoires et bassins de vie. Elle produit à cet effet un bulletin hebdomadaire d’information qui revient sur les luttes menées et qui permet de coordonner et d’échanger au sujet des actions a mener dans le domaine de la santé.

Le 1er février la coordination participé aux rencontre “Convergence Service Publics” qui se déroulait à Montreuil et dont le thème était la Sécurité sociale. C’est suite à cette rencontre que nous avons décidé de revenir avec eux sur leurs actions et leur organisation. Vous entendrez donc dans cette émission Jean, président du collectif de défense ADEMAT dans le pays de Remiremont, Jean Luc militant du collectif nantais pour le droit à la santé et la protection sociale pour toutes et tous, et Guillaume, président d’un collectif à Montargis.

Pour plus d’information : https://coordination-defense-sante.org/bulletin-de-la-semaine/

MAYOTTE ANGLE MORT

Le Dimanche 9 février 2025 avait lieu une soirée de soutien en solidarité avec les personnes les plus durement touchées par “Chido” à Mayotte au DOC
26 Rue du Docteur Potain 75019 Paris, intitulé : Mayotte Angle Mort. Lors de cette soirée organisé dans le cadre des cartes blanches de la Clefs Revival, le film “Malavoune Tango” de Jean-Marc Lacaze était diffusé. Cette projection était d’une discussion débat porté par Solène Dia, Jassem Issouf et Mohamed Nabhane. Iels y présenteront leurs expériences à Mayotte et discuteront des rapports entre Mayotte à l’État français, de la violence administrative et politique que connaissent les personnes considérées comme étrangères à Mayotte, et de la situation spécifique des personnes mineures sur l’île. Tout les fonds des entrées et du bar était reversés à l’association Kaja Kaona venant en aide à la population du village de Tsoundzou.

Dans cette émission, nous vous diffusons les enregistrements réalisés lors de cette soirée.

Conférence de presse avant le passage au tribunal administratif – occupation de la gaité lyrique

Dans cette émission, nous allons vous faire entendre la conférence de presse qui se tenait au théâtre de la Gaîté Lyrique, occupé par le collectif des jeunes mineurs isolés du parc de Belleville, connu plus communément sous le nom du collectif des jeunes du parc de Belleville. En effet, suite à une occupation depuis le 18 décembre afin d’interpeller les pouvoirs publiques sur leur situation, la mairie de Paris convoquait pour comparaître en audience le vendredi 7 février au Tribunal Administratif de Paris le collectif 20e Solidaires, un soutien des occupants, en vue de l’expulsion du théâtre, en lieu et place du collectif des jeunes du parc de Belleville, pourtant les premiers concernés et indéniablement un acteur politique. Cette convocation intervenait par ailleurs dans un contexte de menace par l’extrême-droite, puisque le matin du 9 février, 45 militants de Reconquête étaient venus provoquer les occupants. Ils ont été tenu écarté à Strasbourg Saint-Denis avec l’interdiction de tracter.

Mise à jour :

Rendez-vous samedi 15 février à 16h devant la Gaîté Lyrique occupée pour une manifestation.

“Cette semaine nous recevons la décision de la juge. Nous appelons à une grand mobilisation ce samedi pour montrer que peu importe la décision, peu importe les provocations des fascistes à nos portes : la rue est à nous et on va gagner! Nous avons besoin de soutiens encore plus nombreuxses que vendredi dernier au Tribunal Administratif!”
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Assemblée populaire de défense de la sécurité sociale

Dans cette émission, nous vous donnons à entendre des morceaux choisis d’une discussion qui se tenait dans le cadre d’une première assemblée populaire portant sur la défense de la sécurité sociale, le mardi 28 janvier 2025 à la bourse du travail de Paris. Cette assemblée était appelée par plusieurs groupes : le Conseil National de la Nouvelle Résistance, par Ne tournons pas la page, et par l’assemblée des gilets jaunes de Paris Sud et Belleville ; avec l’idée de se réapproprier la sécurité sociale, de la défendre, et d’être offensif pour faire advenir un autre monde possible.

Gréve aux dépôts de bus de Saint-Ouen-l’Aumône/ La loi “plein emploi”

Depuis le 7 novembre, les conducteurs de bus du dépôt de bus de Saint- Ouen-l’ Aumône sont en grève pour protester contre la dégradation marquée de leurs conditions de travail. Tenu durant 50 ans par la STIVO (Syndicat des Transports Interurbain du Vald’Oise) en association avec la RATP, elle a été reprise en intégralité par cette dernière et ceux en droit privé. Depuis, le climat social est devenue délétère: une partie des primes y ont été supprimé, l’avancement n’ existe plus, l’ensemble des conducteurs quelque soit leur ancienneté est payés au SMIC, et l’amplitude horaire peut allé jusqu’à 14h. Depuis, le début de cette gréve, le réseau est maintenu difficilement par des intérimaires et très peu de bus circulent. Cependant, les quasi 500 conducteurs n’ont pas vu de volonté de négociation de la part de l’employeur. La médiation proposé par les autorités n’est accepté qu’à reculons de la part de RATP DEV. Nous vous diffusons donc dans une première partie d’émission, un entretien réalisé avec l’un des grévistes.

Dans une seconde partie d’émission, nous vous diffusons l’enregistrement du cours mensuel gratuit sur le droit du travail mis en place par l’Association ” Stop précarité” autour de la loi du “plein emploi” avec l’intervention de Luc Chevalier.

EHPAD CHÂTEAU DE NEUVILLE poursuites judiciaires pour diffamation

Le 3 janvier 2022, un mouvement de grève a eu lieu à l’EHPAD-établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes-du château de Neuville à Neuville-sur-Oise dans le Val-d’Oise. Les infirmières de cet établissement, dénoncer alors les mauvaises conditions de travail et la maltraitance envers les personnes âgées. Cet EHPAD était détenu par une famille qui avait déjà plusieurs établissements, notamment dans l’Oise. Cette grève durera 133 jours. Dans ce genre d’établissement, il est difficile de faire respecter le droit syndical. C’est ce qu’a vécu Siham TOUAZI infirmière dans cet EHPAD, pendant 12 ans et déléguée CSE (comité social et économique) et déléguée syndicale CGT. Des intimidations de plus en plus forte sur les grévistes. La direction a usé de toutes les stratégies pour nuire aux grévistes.

Diffusion d’un tract contre les grévistes auprès des habitants de Neuville sur Oise, des mails diffamatoires à destination des familles et du personnel. Une pétition orchestrée par la direction, signée sous la contrainte pour un certain nombre de salariés et affichée à l’entrée de l’établissement au vu de tous.
Des banderoles ont été fabriquées par des non grévistes sous les ordres de la direction et accrochées sur les murs extérieurs de l’EHPAD. Des poursuites ont été engagées pour retirer le mandat DS CGT et une mise en demeure a été adressée par courrier recommandé pour propos diffamatoire.

Siham TOUAZI, quant à elle, se voit signifié quatre mises en examen pour propos diffamatoires. Dans cette affaire, il y a aussi la question de la liberté de la presse. En effet, Eugénie Barbezat, journaliste a L’humanité et animatrice de l’émission Liberté sur parole sur la radio cause commune et également poursuivie pour diffamation lors de propos tenu dans son émission. Siham et Eugénie sont poursuivies pour diffamation par l’ex-direction de l’EHPAD du château de Neuville et le procès se tiendra ce jeudi 6 février 2025 au tribunal de Pontoise.

À quelques jours, du procès, nous recevons dans nos studios, Siham et Eugénie, pour revenir sur cette grève, la détermination avec laquelle elle a été menée et pour qui ce procès sera un moment politique important et doit servir à ce que les citoyens prennent connaissance des politiques mises en œuvre par les EHPAD au détriment de la santé et de la sécurité, mais aussi de la liberté d’expression des travailleuses-travailleurs et de leurs résidents-résidentes.

Sur ce même sujet https://actualitedesluttes.info/emission/ehpad-le-chateau-de-neuville-sur-oise

LE FINANCEMENT DE L’HÔPITAL PUBLIQUE

Le Vendredi 6 décembre avait lieu une conférence autour du financement de l’hôpital public, à la bourse du travail de St denis, organisée par le collectif “égalité santé”. Dans cette émission, nous vous diffusons l’enregistrement du débat dans lequel vous pourrez entendre Olivier Milleron, cardiologue et membre du collectif inter hôpitaux, Claire Plouhinec, fonctionnaire et membre de nos service publics et Yasmina Kettal, infirmière et membre du collectif égalité santé.

Face à l’algorithme discriminatoire de la CNAF, quelle solution ?

Après les révélations sur l’algorithme discriminatoire de la Caisse Nationale des Allocations Familiales (cnaf), qui cible les publics les plus vulnérables et précaires dans ses contrôles, une coalition de 15 organisations dévoile une action commune contre leur utilisation.

Cet algorithme alloue un « score de suspicion » à chaque allocataire, qui sert à sélectionner les personnes à contrôler. L’accès au code source de cet algorithme a démontré qu’il visait délibérément les plus précaires.

Pour alerter sur cette situation, une conférence de presse se tenait dans les locaux d’Amnesty International France, le 16 octobre 2024 et dans l’émission de ce jour, nous vous en diffusons une grande partie.

Sur le site d’Amnesty International, davantage de contenus sur le sujet du contentieux.  

Ne tournons pas la page, Comment combattre la destruction des services publics ?

Tout le monde connaît l’équation : fonctionnaires = feignasses = pas rentables = emmerdeurs = protégés = profiteurs = archaïques = inutiles = à compresser. D’où vient son incroyable puissance d’évidence ? Et quels intérêts sert-elle ? Pourquoi certains (hauts) fonctionnaires comptent-ils parmi ceux qui la répètent le plus ? Pourquoi autant d’insultes contre celles et ceux qui voudraient servir le public en toute égalité, et si peu envers les actionnaires, les employeurs ou les pollueurs ?

En cette journée de grève dans la fonction publique, nous vous proposons l’écoute d’une partie de la rencontre organisée par le collectif Ne tournons pas la page, collectif né suite à la défaite du mouvement contre la casse des retraites, qui ont invité lors d’une Réunion publique à la Bourse du Travail de Paris, le 26 novembre 2024, deux des trois auteurs et autrices, Julie Gervais et Willy Pelletier pour leur livre : La haine des fonctionnaires.

Il fut question de la place des fonctionnaires dans un moment de grande précarité des status et de la bonne marche du service public.

Chacun des ministres de Macron et Barnier nous prépare une à plusieurs attaques contre nos droits, et nos conquis, que ce soit en termes de statuts ou de financement des services publics. Ces attaques se font dans l’intérêt du patronat. Dans le même temps, le patronat exige de nous payer toujours moins, il souhaite mettre un terme à nos retraites par répartition, et il tente de licencier à tour de bras.

En Martinique, une lutte de fond s’est engagée contre la vie chère. En métropole, face aux attaques de la Macronie et du patronat, dans nombre d’entreprises, de dures luttes ont lieu chaque jour, chaque semaine. Par exemple, les conducteurs de bus du 95 sont en grève depuis le 7 novembre, contre la privatisation des lignes de bus RATP. Toutes les grèves dénoncent le manque de moyens, la dégradation des conditions de travail, les plans de licenciement. De même, chez les travailleurs de l’État, la colère monte. Face à cette situation, que proposent les directions syndicales ?

Des journées de grèves et de manifestation en ordre dispersé et sans stratégie :

Mardi 1ᵉʳ octobre : journée de grève CGT, SUD, FSU, sans mobilisation, ni propositions pour la suite
Jeudi 17 octobre : journée d’action CGT à l’occasion du Salon de l’Auto, pour dénoncer les licenciements
Jeudi 17 octobre : grève unitaire du social et médico-social en IDF.
Mardi 29 octobre : journée de grève des syndicats de l’hôpital public, lors des discussions du budget à l’A.N.
Mercredi 30 octobre : la CGT chômeurs appellent à se mobiliser lors des nouvelles négos assurance chômage.
Vendredi 8 novembre : la CGT spectacles contre la casse de l’assurance chômage et du statut d’intermittent.
Mardi 12 novembre : appel à la grève dans les agences France Travail d’IDF
Du vendredi 8 novembre au mardi 12 novembre : grève dans le périscolaire
Mardi 12 novembre : RATP, grève et rassemblement pour dénoncer l’ouverture à la concurrence
Jeudi 14 novembre : nouvelle journée de grève CGT spectacle et CGT chômeur
Vendredi 15 novembre : mouvement de grève national dans le périscolaire 
Mardi 19 novembre : journée de mobilisation dans la petite enfance
Mardi 19 novembre : journée de mobilisation de l’Enseignement Supérieur et la Recherche

Jeudi 21 novembre : grève “d’ultimatum” contre le démantèlement de la SNCF
Mardi 3 décembre : manifestation des retraités pour la revalorisation de leurs pensions
Jeudi 5 décembre : grève nationale France Travail 
Jeudi 5 décembre : journée de grève appelée par les syndicats de fonctionnaires contre les 3 jours de carence
Mardi 10 décembre : grève intersyndicale de la fonction publique territoriale
Mercredi 11 décembre : Appel FO grève reconductible 3 jours contre les 3 jours de carence des fonctionnaires
Mercredi 11 décembre : les syndicats de cheminots appellent à une grève illimitée, à partir de 19 h, contre le démantèlement du fret.
Jeudi 12 décembre, « journée de convergence pour l’emploi », appelée par la CGT, pour dénoncer les plans de licenciements (Michelin, Auchan…).

Liste certes rébarbative, mais non exhaustive

Toutes ces dates montrent que chez les travailleurs.euses, privé.e.s d’emplois et retraité.e.s, la colère et l’envie d’en découdre se font sentir. Les directions syndicales répondent à notre légitime colère, en nous divisant, par secteur, et en nous faisant faire des journées ponctuelles de grève. Ce n’est pas comme cela que nous allons stopper le rouleau-compresseur !

Toutes ces attaques ont une logique commune : remettre en cause les conquis sociaux et nos salaires directs et indirects, et casser nos droits, au profit du patronat.

Macron et toute sa politique pro-patronale ne tiennent qu’à un fil, ils peuvent tomber, si nous arrêtons le travail en même temps, et si nous ne reprenons le travail qu’à condition d’avoir obtenu satisfaction de nos revendications.

Halte aux journées d’action ou de grève isolées !

Halte aux séries de grèves saute-mouton !

Organisons-nous, préparons-nous à une riposte d’ampleur !

Choisissons nous-même notre date de grève générale reconductible, et préparons-la !

Comment préparer la grève générale dont nous avons besoin ? Réunion publique à l’EDMP jeudi 19 décembre, 19 h 30-21 h 30, 8 impasse Crozatier, métro Reuilly / Ledru-Rollin

Rencontre avec Baptiste Giraud : Réapprendre à faire grève Union Locale CGT du 18ᵉ, lundi 20 janvier 2025, 19 h 30-21 h 30, 42 rue de Clignancourt, métro Château rouge

Nous sommes le « Courant de Lutte Transsyndical et Interprofessionnel, Ne tournons pas la page », qui réunit des militant.e.s syndiqué.e.s de différents horizons et des activistes non syndiqué.e.s. Nous nous sommes rencontré.e.s lors du mouvement des retraites de 2023, sur le constat que l’intersyndicale avait refusé de mener la lutte vers la victoire. Parce que les syndicats sont un outil précieux, nous ne voulons plus laisser les directions de décider de l’avenir des luttes. C’est aux grévistes et aux militant.e.s, syndiqué.e.s ou non, d’en choisir les formes et la direction. Vous êtes en accord avec le contenu de ce tract ? Contactez-nous.

Regroupons nos forces, contactez-nous : netournonspaslapage@gmail.com

Blog Médiapart : https://blogs.mediapart.fr/courant-de-lutte-transsyndical-et-interprofessionnel

HOPITAL BEAUJON / LA POSTE /L’UNEDIC / FRET SNCF

Pour débuter, nous nous rendons à l’hôpital Beaujon. Car, depuis le 14 octobre 2024, une grande partie du personnel est en gréve. Le 13 novembre, une nouvelle assemblée générale se tenait dans le hall de l’hôpital avec pour objectif de remettre un cahier de revendications à la direction de l’hôpital. Et nous vous proposons, l’écoute du reportage réalisé ce 13 novembre.

Le 12 novembre devait avoir lieu le procès de 5 postières et postiers mis en cause dans l’occupation du siège de La Poste il y a 10 ans. Une date de procès et un rassemblement plus tard, la date du passage des 5 postiers et postières au Tribunal de Paris a finalement été reportée au 12 juin 2025.

Un report qui faisait partie des revendications des postiers pour permettre d’organiser la défense face à un dossier de 900 pages de procédures qui cherche à s’attaquer au droit de grève dans l’entreprise. Dans ce contexte et dans cette seconde partie d’émission, nous allons entendre un entretien avec Gaël Quirante, syndicaliste à SUD PTT 92, lui-même attaqué dans ce procès.

Dans la suite de cette émission, nous revenons sur l’assurance chômage. Le 8 novembre 2024, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis devant l’Unedic à Paris. Ghislain Gauthier, secrétaire général de la CGT spectacle, donne quelques raisons qui expliquent ce rassemblement.

Nous terminons, par l’appel a la gréve à la SNCF de ce jeudi 21 novembre 2024, nous vous diffusons la prise de parole de la fédération SUD-Rail aux 1 ère rencontre de l’Alliance Écologique et Sociale, qui a eu lieu le week-end dernier.

VERS UNE PRIVATISATION DE LA RATP ?

L’ouverture à la concurrence et dans toutes les têtes, croire qu’elle est la solution. Pourtant, durant les JO, on a pu se rendre compte que quand on y met les moyens, le service public fonctionne bien. La privatisation, les travailleurs/euses et les usagers seront les premiers à en subir les conséquences. Les transports sont un bien public, indispensable à tous et à toutes.

La vente à la découpe du réseau de BUS fait la une de la presse. Pour préparer cette mise à la concurrence, la RATP a augmenté l’amplitude de travail des machinistes à 13 h, réduit leurs repos, une manière d’annoncer les conditions de travail futurs peuvent encore se dégrader. Une mise en concurrence entre salariés de différentes entreprises qui entraîne tout le monde vers le bas.

Pour les usagers. L’entretien des bus, leur remplacement en cas d’incident, la superposition de lignes sur les mêmes arrêts, risque de frapper durablement la qualité du transport.

Parmi les trois lots qui sont mis en concurrence, Keolis et Cap Île-de-France ont été sélectionnés. Ainsi, le 12 novembre, en conseil d’administration d’Île-de-France mobilité, les contrats de délégation, on était attribués. Et une augmentation du tarif du pass navigo, qui était de 75,20 euros en 2021 avec une prévision d’augmentation a 92,20 euros à l’horizon 2028.

Ce même 12 novembre, se tenait près du siège d’Île-de-France mobilité, un rassemblement appelé par la CGT-RATP contre le démantèlement du réseau bus RATP et l’ouverture d’un débat publique sur la politique des transports en Île-de-France.

Dans l’émission de ce jour, nous entendrons, outre quelques prises de parole, les entretiens que nous avons réalisés avec quelques machinistes de différents dépôts bus en Île-de-France et un cheminot présent lors de ce rassemblement à Saint-Ouen.

GRÈVE A L’ HÔPITAL BEAUJON

Dans l’émission de jour, nous revenons sur la gréve à l’Hôpital Beaujon en vous diffusant un reportage réalisé lors du rassemblement du 30 octobre 2024.

Les agents de l’hôpital Beaujon à Clichy (92) sont en grève pour l’arrêt des mobilités forcées des personnels et pour le respect des plannings. Depuis des mois, les agents sont déplacés d’un service à un autre, dans certains cas plusieurs fois dans la journée, pour combler le manque de moyens humains. Le 3 octobre, une cinquantaine de personnels, réunis en Assemblée Générale avec l’intersyndicale
CGT-FO-SUD, décide d’envahir le bureau du directeur.

Il tente alors de proposer aux organisations syndicales de discuter seul avec lui, sans les personnels. Non catégorique : soit il discute avec l’ensemble des personnels, soit c’est la grève. En quelques jours, 3 nouvelles AG ont lieu, rassemblant à chaque fois une centaine d’agents, ainsi que des usagers. Le 14 octobre, une grève démarre avec un piquet de grève qui se tient à partir de 7 H tous les jours dans le hall de l’hôpital.
Les grévistes assignés ou non, les usagers, peuvent s’y réunir autour d’un stand de vente de petit déjeuner et les recettes vont directement dans la caisse de grève.

Le 30 octobre, certains nombres d’acteurs du monde hospitalier étaient présents afin de soutenir ce mouvement et réfléchir comment l’élargir au moment où est discuté le budget de la Sécurité sociale.



comment la dépolitisation a tué le lycée autogéré de Paris

Le lycée autogéré de Paris est né en 1982, avec trois autres projets similaires sur toute la France. Cette expérience a perduré et fini par être cité comme exemple en matière d’éducation alternative. Depuis plusieurs années, le rectorat voulait en finir avec ce modèle qui vient remettre en question les principes de plus en plus autoritaires de l’école classique. Une « affaire » de violences sexistes et sexuelles est venue à propos remuer le LAP, au point de servir de prétexte pour faire perdre ses principes fondateurs à cet établissement, qui reposent sur l’autogestion : la libre fréquentation des cours par les élèves et le recrutement des professeurs par cooptation.

À l’origine de ces remous, une poignet de profs lâches et inconscients et minoritaire a décidé d’alerter le rectorat qui n’attendait que ça « Le 30 janvier 2023, sept professeurs du LAP ont adressé au rectorat de Paris, un rapport d’infraction en milieu scolaire pour dénoncer, à partir de témoignages d’élèves, des propos sexistes, parfois à connotation sexuelle et des gestes déplacés d’un professeur dans le cadre de diverses activités pédagogiques ».

Le signalement mentionne des situations rencontrées par deux élèves de terminale et quatre élèves de première : « Ça pouvait être des Ma puce, ma chérie ; tu as de belles formes ; espèce de cruche. Aux garçons, il ne se permettait pas de dire ces choses », explique une élève. Il aurait aussi été question de gestes déplacés en cours d’escalade ».

Au lieu de régler ces problèmes en Assemblée Générale et signifier que certains mots n’étaient plus tolérés, certains élèves ont préféré faire monter une mayonnaise soi-disant radicale. De mots excessifs en dénonciations calomnieuses, de ressentis indiscutables, faisant fit du principe même d’autogestion, certains profs et élèves ont signalé aux autorités compétentes des dysfonctionnements intolérables. À partir du moment où les termes de violences sexistes et sexuelles sont lâchés, la meute peut enfin se déployer. La morale a remplacé la politique, et quelques mots, certes déplacés, ont tué une expérience rare qui sauvait des centaines de jeunes.

Pour parler de la situation qui a amené à la fin du lycée autogéré de Paris, nous entendrons un entretien réalisé avec Pascal, ancien professeur du lycée et avec un reportage réalisé le 14 mai 2024 devant le rectorat de paris au moment où deux enseignants passaient en conseil de discipline. À la rentrée 2024, le LAP est remplacé par le lycée innovant de Paris (LIP)

non aux pratiques arbitraires à l’encontre des demandeurs d’asile / suite de la grève a la clinique du parc de belleville

Le jeudi 26 septembre 2024, devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) à Montreuil, se tenait un appel à rassemblement pour manifester et exiger : La révision des dossiers rejetés injustement et l’examen équitable de chaque demande d’asile. 

Le respect des droits au regroupement et réunification familial/e pour toutes les familles séparées. 

La fin des pratiques arbitraires et inhumaines à l’encontre des demandeurs d’asile Bangladais. La régularisation globale de tous les sans-papiers pour une carte de dix-ans. Le rassemblement était appelé par Solidarités Asie France.

Dans ce reportage, outre les prises de parole, nous entendrons les entretiens réalisés avec des demandeurs d’asiles, qui nous parlent de leurs parcours et avec le président de solidarités Asie France sur le motif de ce rassemblement.

Après 6 jours de grève (du 12 au 17 septembre), les grévistes de la Clinique du Parc de Belleville, Paris 20eme (CLINEA ex-ORPEA/Groupe EMEIS) ont repris le travail en ayant obtenu des engagements fermes de la direction, avec :

  1. L’embauche d’un brancardier à plein temps
  2. L’analyse salariale avec des propositions de revalorisation.
  3. Le remplacement du matériel défectueux signalé
  4. L’organisation d’une réunion CSSCT avec présence d’un ingénieur Santé sécurité au travail qui fera le tour de l’établissement afin de vérifier la conformité du matériel et son état de fonctionnement.

Le 17 septembre dernier, nous recevions dans notre émission, les grévistes de la Clinique du Parc de Belleville et dans cet entretien réalisé en ce mois d’octobre, nous revenons avec les soignantes de la clinique sur les avancées obtenue par ce mouvement de grève.

LE SERVICE NATIONAL UNIVERSEL 5 ans après

Le Service national universel (SNU) est un programme mis en place par le Premier ministre français Édouard Philippe à partir de 2019. Promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de 2017. Le service national universel a été confirmé en tant que chantier du mandat présidentiel à l’occasion des vœux du président de la République aux armées le 23 janvier 2018.

Le SNU vise, selon la communication du Gouvernement, à proposer « un moment de cohésion visant à recréer le socle d’un creuset républicain et transmettre le goût de l’engagement », à « impliquer la jeunesse française dans la vie de la Nation » et à « promouvoir la notion d’engagement et favoriser un sentiment d’unité nationale autour de valeurs communes ».

Quand n’est-il cinq ans après et avec un nouveau gouvernement bien de droite. La déclaration de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Madame Anne Genetet, qui voit dans « la souffrance, la discipline, les rites » un fondement de l’éducation peuvent inquiéter.

Rapport de la cour des comptes sur le SNU, nomination d’une ministre issue de la commission de la défense, extrême droitisation du pouvoir, lien entre la jeunesse et l’industrie de l’armement. Le SNU et son monde sont toujours là et plus encore !

Pour parler de l’idéologie du service national universel, nous sommes en compagnie de Cassandre et Irène, du collectif non au SNU.

GRÈVE A LA CLINIQUE DU PARC DE BELLEVILLE

Un mouvement de grève à débuter à la Clinique du Parc de Belleville le 12 septembre 2024, un établissement privé de Soins de Suite et de Réadaptation, situé au 104 rue des Couronnes dans le 20ᵉ arrondissement de Paris.

Cette clinique fait partie du groupe Emeis, anciennement Clinéa branche du groupe Orpéa. Malgré l’annonce du plan de refondation de 2022, le changement de l’équipe de direction ainsi que celui du nom du groupe, les conditions de travail et d’emploi n’ont pas changé. Les salaires restent bas, de nombreux postes vacants, pas de création de poste, du matériel défectueux et une surcharge de travail entrainant une prise en soin difficile pour les 94 patients accueillis dans cette clinique et un épuisement des salariés présents.

Dans l’émission de ce jour, nous recevons six membres de l’équipe allant des cuisines, des soignant-e-s et rééducateur, qui ont décidé de se faire entendre en exerçant leur droit de grève.

En fin de journée, nous apprenions, que la gréve est suspendu jusqu’au mercredi 25 septembre, suite a quelques avancés et en attente des négociations annuelle obligatoire du jeudi 26 septembre. a suivre

Et la cagnotte toujours active pour compenser la perte financière des grévistes https://www.leetchi.com/fr/c/revendications-des-salaries-de-clinea-emeis-parc-de-belleville-paris-20-8150977?utm_source=copylink&utm_medium=social_sharing

RENCONTRE FORUM SUR LE LOGEMENT

Dans l’émission de ce mercredi 19 juin 2024, nous revenons sur la situation du logement en région parisienne et pour illustrer cette question, nous vous diffusons une partie de la rencontre forum qui se tenait le 18 mai dernier au squat le en gare à Montreuil et lieu qui depuis a était expulsé.

Nous entendrons les interventions du COPAF ( collectif pour l’avenir des foyers), une membre d’une lutte de soutien aux migrants, une membre d’un collectif de locataire du quartier du Franc-Moisin de Saint-Denis et une membre du comité de soutien des jeunes mineurs isolés qui occupent la maison des métallos à Paris. Tous parleront de leurs expériences de luttes

LA NOUVELLE REFORME DE L’ASSURANCE CHÔMAGE

Ce n’est pas une réforme d’économie, mais de prospérité et d’activité », déclare Gabriel Attal dans son interview accordée à La Tribune du dimanche (publié fin mai 2024), à laquelle il avait réservé ses annonces sur la réforme de l’assurance chômage.En effet, le gouvernement compte réaliser des économies en ponctionnant 12 milliards d’euros à l’’Unédic (organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage, en coopération avec France Travail), pour la période 2023-2026.

Le ministère du Travail a affirmé attendre 3,6 milliards d’économies par année pleine. Soit trois fois plus que lors de la grande réforme du chômage de 2019.

Le ministère du Travail a argué attendre 3,6 milliards d’économies par année pleine. Soit trois fois plus que lors de la grande réforme du chômage de 2019.

Les futurs demandeurs et demandeuse d’emploi, auront moins de possibilités d’ouvrir des droits à l’assurance chômage, avec une durée d’indemnisation encore réduite et des protections supprimées pour les chômeurs les plus âgés.

Alors que cette nouvelle réforme doit être mise en œuvre par décret, en décembre prochain et pour revenir sur les conséquences de cette énième réforme, nous accueillons dans notre émission en direct, François, du syndicat FSU EMPLOI.

illustration du site https://formesdesluttes.org/

MANIFESTATION DU 1er MAI 2024 A PARIS

Comme chaque année, la manifestation internationale du 1ᵉʳ mai, battait le bitume dans de nombreuse ville du monde. Après la lutte contre la réforme des retraites de 2023, quelle allée être la mobilisation pour cette année ? Des cortèges assez fournis ont défilé à Paris pour ce 1ᵉʳ mai 2024

Dans l’émission de ce jour, nous vous diffusons le reportage réalisé ce 1ᵉʳ mai.

Pour commencer, nous ferons un détour, par là gréve d’Onela, société de services d’aide à domicile pour personnes âgées ou en situation de handicap, ou les salariées sont dans leur 4ᵉ mois de grève !! Alors qu’elles exigent le minimum : travailler dans des locaux salubres, ne pas subir de propos racistes, et une augmentation de leurs salaires, leur patron joue la carte du mépris et compte sur l’essoufflement de la grève.

Ce 1ᵉʳ mai, c’est également la suite de l’occupation de la Maison des Métallos par Le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville dans le 11ᵉ arrondissement de Paris et ce même jour, ils appelaient à un grand rassemblement festif organisé devant la Maison des Métallos, avec fanfares et barbecue pour un départ en cortège jusqu’à la Place de la République afin de rejoindre la grande manifestation à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des travailleur.ses . Et à cette occasion, nous vous proposons dans ce moment, l’écoute d’une interview d’un membre du collectif et des prises de parole.

L’émission se poursuit avec la prise de parole dans la manifestation, d’une membre du collectif de soutien a la Palestine.

Et nous terminerons cette émission, avec un entretien, réalisé avec des salariés-es du secteur du déchet lors de ce 1ᵉʳ mai 2024

STOP A LA DÉMOLITION DES LOGEMENTS SOCIAUX PAR L’ANRU: Retour de la délégation des Habitants

Le mercredi 24 avril 2024,Le collectif « STOP aux démolitions ANRU » fut reçu par la directrice de l’ANRU (l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). À sa sortie, la délégation a tenu un point presse devant le siège de l’ANRU situé à Pantin et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé lors du Retour de la délégation des Habitants. En seconde partie d’émission, nous serons à Châtenay-Malabry en compagnie de Geneviève, membre du collectif sauvons la butte rouge.

Dans le numéro précédant de Courant Alternatif, nous relations la mobilisation des collectifs d’habitants de HLM et des architectes contre les projets de démolitions controversés. Le mercredi 7 février 2024 au matin, malgré la pluie, plus de 150 représentants venus de toute la France attendent d’être reçus devant le siège de l’ANRU. Face à l’ampleur inédite de la mobilisation, l’ANRU a finalement accepté de recevoir une délégation, et s’est engagée à organiser un nouveau rendez-vous courant mars.

À l’origine, un collectif d’habitants et un collectif d’architectes du quartier du Mirail à Toulouse combattent ensemble contre la démolition d’un quartier HLM de grande qualité architecturale et environnementale. Ils constatent que des luttes identiques sont menées dans de nombreuses autres villes à travers tout le pays et que l’Agence Nationale de Renouvellement Urbain a détruit plus de 160 000 logements depuis 2004. Ils appellent alors à constituer un Collectif national pour stopper les démolitions. Plus de 58 collectifs locaux, des associations d’architectes et d’urbanistes, ainsi que le DAL, la CNL, la revue Construire, et plus de 800 professionnels et militants de la ville ont répondu à ce jour.

Ils ont constitué le Collectif national et lancé un appel : Stop aux démolitions ANRU ! Pour un moratoire immédiat ! Cet appel déclare que « dans toutes les villes, tous les quartiers où l’ANRU engage une politique de démolitions, la population et les collectifs se mobilisent pour s’y opposer, que partout naît la volonté de ne pas rester isolés, d’unir nos forces nationalement pour être plus forts et faire entendre notre voix ».

Finalement, et bien à contre-cœur, l’ANRU a donné rendez-vous le 24 avril aux représentants du collectif. Le collectif s’est déplacé avec des dossiers précis sous les bras, des cas concrets a abordé, des propositions réalistes à faire pour réfléchir ensemble et construire un projet en phase avec la réalité des besoins écologiques, sociaux de la population. Il demande un moratoire sur les destructions et la mise en place d’une collaboration avec les habitants et les architectes pour réhabiliter les logements sociaux existants.

Au lieu de répondre à cette demande, piétinant une fois de plus la « concertation » inscrite dans les textes, l’ANRU s’y est opposé catégoriquement et a proposé à la place de discuter de l’avenir de l’ANRU après les destructions. Argan qu’il n’était que les exécutants financeurs et qu’il fallait se diriger vers les maires pour contester les projets de destructions ou de réhabilitation/gentrification en cours. Procéder bien connu pour épuiser les forces en se renvoyant la balle pour diluer les responsabilités. Les maires qui se voit de plus en plus en petits seigneurs locaux doté de pouvoirs démesurés par la loi Kasbarian qui légalise le clientélisme.

Toutefois, le collectif, loin d’être dépité, ne lâche pas l’affaire. Ils iront voir les sénateurs, les députés un par un s’il le faut pour tenter d’infléchir les décisions du CA de l’ANRU. C’est une piste ! ils continueront à se rendre visible et interpeller partout lors du congrès des maires, USH Union social pour l’habitat en septembre à Montpellier, par exemple. Les collectifs sont implantés partout et pourront intervenir partout en France lors d’événements pour faire avancer cette idée de moratoire…

Le pays est confronté à une crise du logement, selon l’ancien ministre du Logement Olivier Klein, c’est « la bombe sociale de demain ». Le rapport accablant de la Fondation Abbé Pierre illustre cette réalité : 1,1 million d’habitants sont privés de logement personnel et 4,2 millions souffrent de mal-logement. Le nombre de personnes sans solution d’hébergement s’est accru de 40 % en un an : chaque soir, en octobre 2023, plus de 8 000 personnes à la rue, dont 2 800 enfants, ont été refusées par les centres d’accueil. La majorité des salaires tournent autour du SMIG ; 2,4 millions de ménages, dont 70 % sont éligibles aux logements très sociaux (PLAI) et attendent un HLM (25 % de plus qu’en 2017). La demande explose, mais on n’a jamais aussi peu construit de logements sociaux : moins de 80 000 en 2023. Et l’ANRU, financeur des réhabilitations de logements sociaux, s’acharne à les détruire.

Les expulsions locatives sont, elles, reparties à la hausse dès la fin de la covid, en 2022 : 17 500, avec le concours de la force publique, avant même que le vote en 2023 de l’ignoble loi Kasbarian-Bergé ne réduise encore les droits des locataires. L’investissement public pour le Logement, qui représentait 2,2 % du PIB en 2010, chute à 1,6 %, soit une économie budgétaire annuelle de 15 milliards d’euros. Et, depuis 2017, les coupes dans les APL ont coûté 1,3 milliard d’euros par an aux organismes HLM, qui ont en plus subi une hausse de la TVA, passée de 5,5 % à 10 %.

La Caisse des Dépôts, dont les fonds sont censés construire les logements sociaux, prévoit une chute d’un tiers de la production HLM avec un horizon de 66 000 HLM par an, bien loin des besoins.

En nommant Kasbarian ministre du Logement, Macron envoie un message clair : pour lui et son gouvernement, le logement n’est pas un droit, mais un produit marchand dont le seul intérêt est de spéculer sur les marchés et dégager des profits considérables. Les droits des locataires, les réglementations sur les normes d’habitabilité, les loyers réglementés des HLM, sont autant d’entraves au libre marché et doivent disparaître. Le gouvernement, avec sa loi SRU (loi Solidarité et renouvellement urbain) impose dans chaque ville un taux de 25 % de logement sociaux, PLAI (prêt locatif aidé d’intégration) et PLUS (Prêt Locatif à Usage Social), décide d’y intégrer les logements intermédiaires, dont les loyers n’ont rien de social.

Cet acharnement à détruire les biens communs ne concerne pas que le logement. Le ministre Le Maire annonce une coupe de dix milliards d’euros dans les budgets sociaux. École, Santé, Culture, Environnement, assurance-chômage, rien n’est épargné pour libéraliser l’économie et réorienter son industrie pour produire massivement des armes, des bombes, des obus ; préparer la guerre. Et ce n’est qu’un début !

Pour info « Stop aux démolitions de l’ANRU, pour un moratoire immédiat, pour la réhabilitation » Signer l’Appel sur le site du Collectif national lien : https://sites.google.com/view/stopaux-demolitions-anru

construire.archi@gmail.com

Vous pouvez écouter l’actualitedesluttes.info du 6 mai 2024

Choc des savoirs: Panorama de la mobilisation

Pour cette semaine de rentrée scolaire, nous vous proposons un direct pour faire un panorama de la mobilisation contre le choc des savoirs.

Pour défendre l’école publique contre le tri social néolibéral généralisé et l’embrigadement auxquels le gouvernement la destine à travers Parcoursup, les réformes des lycées, le choc des savoirs, la généralisation de l’uniforme et du Service nationale universel.

Cette émission est composée de quatre interventions, la première revient sur l’évolution de l’école publique avec un professeur des écoles de Sarcelles dans le Val-d’Oise. En deuxième partie, vous écouterez une élève du lycée Blaise Cendras de Sevran en Seine-Saint-Denis, qui fait le point sur la mobilisation dans son établissement et sur le futur de leur mobilisation. Dans la troisième partie, nous serons en compagnie d’une enseignante du 92 nous parler de l’extension de la mobilisation dans son département. Nous terminerons cette émission en Loire-Atlantique, avec une parente d’élève qui nous parle des actions qui ont été menées dans son département.

ADOMA : NON AUX FOYERS PRISONS

lors de la mobilisation devant le siège d’ADOMA le 19 avril 2024

Vendredi 23 février 2024, était convoqué au tribunal de Paris, 8 résidents de foyers Adoma parisiens des 10ᵉ, 13ᵉ et 19ᵉ arrondissement pour être expulsés, car ils hébergeaient un proche dans leurs logements. Chaque semaine, près d’une dizaine de résidents comparaissent pour être expulsés pour ce motif.

Rappelons ici que ADOMA et la filiale de l’hébergement et de l’accompagnement des demandeurs d’asile du groupe CDC Habitat, filiale de la Banque des Territoires créée par la Caisse des Dépôts et consignation.

Les foyers ont toujours été un lieu d’accueil pour les immigrés ouest africains. Accéder à un logement est aujourd’hui un combat pour une grande majorité de personnes, ça l’est encore plus quand on est immigré africain. Lorsqu’on est sans papiers, c’est quasi impossible : c’est la solidarité ou la rue. Les foyers restent des lieux d’accueil, des pieds-à-terre pour des frères en quête d’un meilleur avenir. Ceci continue quelle que soit la reconstruction ou la transformation des foyers en « résidences sociales ».

Face aux expulsions, face à la destruction des solidarités et de la vie collective dans les foyers, un appel tous les résidents des foyers et leurs sympathisants à soutenir les délégués de la COORDINATION DES DÉLÉGUÉS DES FOYERS ADOMA Le vendredi 19 avril 2024, un rassemblement de 500 personnes s’est tenu à côté du siège social de la société ADOMA dans le 13ᵉ arrondissement de paris, intégré au groupe CDC Habitat, et nouvel avatar de l’iconique constructeur et gestionnaire de Foyers de Travailleurs Immigrés, la Sonacotra. Mobilisation soutenue par le Copaf, le DAL et la Coordination des Sans-Papiers 75, une coordination de délégués des foyers ADOMA avait appelé à ce rassemblement pour accompagner une délégation composée de 6 personnes qui fut reçu par ADOMA

Pendant la manifestation, de nombreux délégués de différents foyers ont pris la parole pour expliquer la situation dans leurs foyers. Les représentants des travailleurs immigrés sans papiers ont rappelé la nécessité de régulariser les sans-papiers et d’héberger les mineurs.

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé lors de cette mobilisation devant le siège d’ADOMA

TRANSPORT: L’attaque du droit de grève

Une loi pour encadrer l’exercice du droit de grève dans les transports ? C’est en tout cas l’ambition de Philippe Tabarot, sénateur LR des Alpes-Maritimes et rapporteur de la loi. Le texte se fixe notamment pour objectif d’« assurer une conciliation équilibrée entre le droit de grève et d’autres droits et libertés constitutionnels ». Le mercredi 3 avril 2024, le texte a été voté en commission.

Le texte prévoit d’octroyer au gouvernement un capital annuel de 60 jours d’interdiction de grève pour les “personnels des services publics de transports”. L’exécutif pourrait répartir ce capital par décret comme il le souhaite, dans une limite de quinze jours par période d’interdiction, avec néanmoins la tenue d’une “négociation préalable”. La proposition de loi, basée sur le système en place en Italie, vise clairement les périodes de vacances scolaires, souvent ciblées par les syndicats pour lancer leurs préavis de grève.

La loi encadrant l’exercice du droit de grève dans les transports est désormais dans le collimateur du président de la République, Emmanuel Macron, L’actuel cadre légal s’appuie sur un texte de 2007 (révisé en 2012). Il a été voulu par Nicolas Sarkozy,

Le droit de grève, garanti par la Constitution, est en effet incompatible avec des réquisitions de personnel de transport en arrêt de travail.

Dans ce contexte de casse sociale et a quelques mois des jeux olympique et para-olympique et où le gouvernement achète la paix sociale, nous avons invité : Damien Scali cheminot à Lille et Ahmed Berrahal, délégué syndical CGT RATP. En leurs compagnies, nous sommes revenus sur cet encadrement du droit de grève et de la situation dans les transports.

EDUCATION NATIONALE : 2ème mois de mobilisation dans le 93

Depuis 2 mois, les enseignant-e-s, des élèves et parent d’élèves du 93 sont mobilisés et en grève pour obtenir un plan d’urgence.

Dans l’émission de ce jour, nous avons fait un tour d’horizon de la mobilisation qui se poursuit.

Dans un premier temps nous revenons sur la mobilisation du 29 mars devant le ministère de l’économie et des finances.

Puis nous avons repris un bout d’émission produite par le média qui reviens sur les conditions des établissements du 93.

Enfin la dernière partie de l’émission est une interview enregistré lors d’un assemblée générale des enseignants du sud des Hauts-de-Seine.

LA GESTION MANAGÉRIALE DE L’HÔPITAL

Le 30 mars dernier se tenait à Saint-Ouen, dans le cadre du printemps des services publics, la projection du film Dans le ventre de l’hôpital réalisé en 2016 par Jérôme Le Maire, suivie d’un débat en présence de Marie Astride, enseignante chercheuse aux CNAM, Farida infirmière de l’hôpital public et Claire du collectif « nos services publics ». Et c’est une partie de ce débat que nous vous proposons dans l’émission de ce jour.

Depuis des dizaines d’années, malgré l’accroissement de la population, l’hôpital public se voit amputer de ses budgets, les lits se réduisent années après années, les hôpitaux et maternités de proximités ferment. Les maladies fautes de praticiens sont mal soignées et entraînent des complications. La liste des morts faute de soins s’allonge. Le constat est fait depuis longtemps.

C’est bien à un changement radical de société qu’il faut s’atteler. Il faut remettre en question le numerus clausus qui réduit le nombre de spécialistes et de généralistes. Il faut se battre contre la fermeture des hôpitaux. Il faut exiger que chaque commune ait des généralistes. Il faut dénoncer la privatisation de la santé pour qu’elle soit un bien commun géré par les travailleurs et travailleuses avec les usagers.

POSTIERS SANS PAPIERS, récit d’une grève

Mardi 11 juin 2019, 8 heures du matin, le bus 103 déverse un flot de passagers à l’arrêt Val-de-Seine d’Alfortville. Un groupe traverse la route et se dirige vers l’agence Chronopost. Quatre-vingt-dix personnes envahissent la cour, dont une vingtaine de sans-papiers travaillant ou ayant travaillé à Chronopost, des sans-papiers du Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine et une quinzaine de syndicalistes.

Il s’agit de dénoncer l’exploitation à l’œuvre chez Chronopost par le moyen de la sous-traitance et de l’intérim et d’obtenir la régularisation de ces salariés sans papiers. La justice ayant ordonné l’évacuation, les occupants organisent un campement devant l’agence. Cent-dix personnes y dorment et plusieurs dizaines d’autres y séjournent dans la journée.

Ils exigeaient leur régularisation et l’amélioration de leurs conditions de travail. Chronopost, filiale qui appartient à la Poste, abusait de l’auto-entrepreneuriat en sous-traitant 75 à 90 % de ses livraisons et en profitant de la situation irrégulière et précaire de ses salariés pour les exploiter.

Il fallait tout faire à la fois : organiser les grévistes, le couchage, assurer les repas, alimenter en essence le générateur, informer, se défendre contre les arrestations, interpeller les entreprises du système Chronopost/La Poste, le ministère du Travail, la préfecture… Le campement va servir de pôle où s’organisent les actions visant les entreprises responsables, la préfecture, le ministère du Travail.

Dans l’émission de ce jour, nous recevions en direct Christian Schweyer, l’un des acteurs de ce combat et pour la parution de son ouvrage : POSTIERS SANS PAPIERS, récit d’une grève, paru aux éditions Syllepse.

Rassemblement “Plateforme logement pour tou.t.e.s”

À l’approche de la fin de la trêve hivernale des expulsions, la Plate-forme logement fera le point sur les mobilisations contre le retour des expulsions et dressera un tableau de la situation des locataires face au logement cher et à l’impact prévisible de la loi Kasbarian Bergé sur les locataires en difficulté.

La progression du nombre de sans-abris, du nombre de logements vacants, du mal-logement, le non-respect des droits et des lois protégeant les plus fragiles, ainsi que les politiques du logement, causes de cette situation, ont été abordées. Des personnes en situation de mal logement, ont apporté leurs témoignages. Le nombre s’intensifie d’année en année et nous entendrons un entretien réalisé avec un membre du Collectif pour l’avenir des foyers (COPAF)

Des initiatives sont en préparation dans toute l’Europe, dans le cadre du “housing day”, du 29 mars au 7 avril. C’est dans cette perspective que se tenait une conférence de presse à proximité du Ministère du Logement, ce 21 mars 2024.

Dans son émission, nous vous diffusons les prises de parole de cette conférence de presse en appel a la manifestation de ce lundi 1ᵉʳ avril à 15 h au départ de la Place de la Bastille.

EDUCATION NATIONALE : 1er mois de mobilisation dans le 93

La 4ᵉ semaine de mobilisation pour un plan d’urgence pour l’école publique en Seine-Saint-Denis, contre le « choc des savoirs » a vu un cortège 93 de plus de 5 000 personnes prendre la tête de la manifestation parisienne du mardi 19 mars pour la défense des services publics.

Ce jeudi 21 mars, la mobilisation était toujours forte : il y avait 3 000 personnes en manifestation vers Matignon !

Plus de 150 personnes réunies à la Bourse du travail à Paris ont discuté des perspectives de la mobilisation. À l’issue de cette assemblée générale

depuis un mois, à l’appel de l’intersyndicale FSU, CGT Éduc’action, Sud éducation et CNT éducation, une mobilisation aussi puissante qu’historique rassemble élèves, parents, personnels et élu·es de la Seine-Saint-Denis pour exiger un plan d’urgence pour l’école publique, contre le « choc des savoirs ». Depuis le 26 février 2024, dans le département le plus jeune, mais aussi le plus pauvre de l’Hexagone. La mobilisation se poursuit pour demander l’égalité réelle des droits pour tou·tes les élèves.

Dans l’émission de ce jour, nous serons dans les journées du 19 et 21 mars et nous commençons par la journée du 19 mars au matin avec un reportage réalisé devant le lycée Blaise Cendras de Sevran.

Vendredi 29 mars, (13 h) à Bercy ! Élèves, parents et personnels de la Seine-Saint-Denis ont rendez-vous devant le ministère de l’Économie et des finances pour arracher le plan d’urgence !

Samedi 30 mars, (dès 11 h), les habitant·es de la Seine-Saint-Denis se soulèveront partout pour défendre l’école publique !

Quand l’extrême droite rêve de faire école

L’extrême droite nourrit une obsession souvent méconnue pour la question scolaire. C’est là, selon Éric Zemmour, que « la bataille culturelle et politique se joue avant tout ».

Retour à l’ordre, roman national, élitisme, haine de l’égalité, rééducation de la jeunesse, mise au pas des personnels… Au fil des polémiques sur le « grand endoctrinement » et des campagnes de délation des enseignant·es « déviant·es », la droite de la droite impose sa rhétorique et déroule son programme pour l’école : Autorité, Inégalité, Identité.

En remontant le fil de l’histoire, en allant voir du côté de l’étranger (Brésil, États-Unis, Hongrie, Turquie) ou en étudiant les villes laboratoires de l’extrême droite française, se lisent les dynamiques et les enjeux de cette contre-révolution scolaire conservatrice qui accompagne et inspire également l’agenda éducatif d’un néolibéralisme de plus en plus autoritaire.

Au-delà de la simple posture dénonciatrice, l’ambition de cet ouvrage est de doter d’outils historiques, pédagogiques et politiques celles et ceux qui n’entendent pas abandonner la critique du système éducatif aux seuls discours réactionnaires, ni surtout laisser l’extrême droite faire école.

Dans l’émission de ce jour, nous entendrons la présentation de l’ouvrage par son auteur : Grégory Chambat et cette présentation se tenait le 13 mars 2024 à l’Université d’Évry.

ÉDUCATION NATIONALE: 3eme semaines de grève dans le 93

Depuis trois semaines, les enseignant-e-s, des élèves et parent d’élèves du 93 sont mobilisés et en grève pour obtenir un plan d’urgence. Depuis le 26 février dernier, le mot d’ordre « en février, le 93 ne fait pas sa rentrée » est devenu réalité.

Jeudi dernier, une nouvelle journée de mobilisation se tenait avec une manifestation convergente venant de différentes villes de Seine-Saint-Denis, se sont fait entendre à proximité de la Direction des services départementaux de l’éducation (DSDEN), avant une journée « écoles, collèges et lycées déserts »le lendemain, appelée par les parents d’élèves mobilisés.

Dans l’émission de ce jour, nous avons fait un tour d’horizon de la mobilisation qui se poursuit.

Nous avons commencé avec des lycéennes et professeur du lycée Blaise Cendrars de Sevran-Livry, après que Quatre enseignants, qui avaient participé à une vidéo dénonçant la vétusté de leur établissement sur le réseau social TikTok, ont été convoqués vendredi 15 mars par leur hiérarchie.

Nous avons poursuivi, avec Louise, institutrice a la Plaine-Saint-Denis et co-secrétaire de la CGT éducation 93, Pour la question de la mobilisation et des enjeux pour le département de la Seine-Saint-Denis.

Pour terminer ce panorama, nous étions avec Olivier, professeur en école élémentaire à Montreuil, sur notamment le soutien aux AESH (accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap).

Les prochains rendez-vous ce mardi à partir de 8 h 30, un rassemblement devant le lycée Blaise Cendrars de Sevran-Livry, 12 Avenue Léon Jouhaux, 93270 Sevran

Ensuite à 14 h au départ du jardin du Luxembourg, manifestation pour la fonction publique

Et jeudi 14 mars manifestation éducation nationale 93 au départ des halles à 12 h en direction de Matignon suivi d’une assemblée générale a la bourse du travail de Paris

CULTURE EN DANGER

Suite aux annonces de coupes budgétaires à hauteur de 96 millions d’euros sur le budget du ministère de la Culture alloué à la Création et de 20 millions d’euros pour le financement des projets de transformation de l’audiovisuel public, la Fédération CGT Spectacle et ses syndicats ont lancé des assemblées générales de salarié·es et d’artistes auteur·rices dans toute la France. Une première action d’occupation a eu lieu mercredi 6 mars au ministère de la Culture avec la CGT Culture. Cette action a permis d’échanger avec le conseiller Social, Laurent Caillot, membre du cabinet de la ministre de la Culture.

Le désengagement de l’Etat sur des pans entiers des services publics (environnement, politiques de la ville, etc.) pourrait contraindre les collectivités territoriales à des choix difficiles conduisant à réduire leur intervention en matière de soutien à la Culture. Alors que le service public du spectacle vivant est en très grande difficulté et nécessite d’être refinancé, le gouvernement a déjà annoncé de nouvelles coupes budgétaires pour 2025 et ce sont 100 millions d’euros supplémentaires qui sont envisagés pour la Culture. De plus, les dernières menaces du gouvernement pour amoindrir encore la protection des chômeur·euses sont inadmissibles. Il faudrait supprimer l’allocation spécifique de solidarité(ASS), supprimer ou amoindrir les droits des séniors, réduire la durée d’allocation et accélérer la dégressivité des allocations. Dans ce contexte de politique menée contre leschômeur·euses, les inquiétudes sont grandes sur le sort qui sera fait aux artistes et technicien·nes intermittent·es du spectacle. A Paris, une Assemblée générale avait lieu le mardi 12 mars 2024 pour organiser la mobilisation et d’appeler à la date du 19 mars prochain, où la Fédération CGT du Spectacle appellera à la grève et à rejoindre les différentes mobilisations qui auront lieu sur le territoire pour la défense des services publics. Nous reviendrons sur les enjeux de cette mobilisation avec Lucie de la CGT spectacle en direct de nos studios.

Ensuite, nous serons au téléphone avec Karine afin de revenir sur l’appel intersyndicale à la mobilisation des enseignants artistiques de la fonction publique et du secteur associatif la semaine du 18 au 23 mars 2024. Selon eux, le constat est toujours le même, qu’ils travaillent dans les collectivités locales ou auprès
d’employeurs associatifs : une précarité croissante et un manque de reconnaissance
salariale et d’évolution de carrière pour nos professions, malgré nos qualifications, nos diplômes et notre engagement envers les élèves. Dans la fonction publique, certaines collectivités proposent des conditions contractuelles abusives. D’autres tentent d’imposer un temps de travail sans prendre en compte la spécificité essentielle des rythmes scolaires. Dans le secteur associatif, de nombreux employeurs ne respectent pas les dispositions conventionnelles en imposant
des temps de service trop élevés. Public ou associatif, les enseignants sont rémunérés 30% de moins que dans l’Éducation nationale. Les enseignants artistiques employés par les collectivités locales revendiquent la reconnaissance de leurs qualifications et le passage de tous les enseignants en catégorie A (rapport de 2018 voté à l’unanimité par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale – CSPT) avec en référence les professeurs certifiés et agrégés de l’Éducation nationale. Ils demandent en urgence un groupe de travail « concours » à la FS3 du CSFPT et plus largement l’ouverture de négociations salariales.

Vous pourrez aussi entendre deux reportages. Le premier en appel à la mobilisation contre les violences policières et le racisme systémique pour une manifestation le 16 mars au départ de République. Le deuxième en appel à la mobilisation en cours dans le 93 dans l’éducation nationale.

CHOC DES SAVOIRS: paroles lycéennes

Dans les écoles de seine-Saint-Denis, la colère gronde depuis la rentrée des vacances d’hiver. Les blocages d’établissement et les manifestations se multiplient depuis fin février. La grève du 26 février, à l’appel de l’intersyndicale CGT Éduc’action 93, CNT Éducation 93, FSU 93 et SUD éducation 93, dès la rentrée des congés d’hiver, dans les écoles et les établissements de Seine-Saint-Denis a été un succès avec 40 % de personnels grévistes dans le second degré, de nombreuses écoles fermées et une assemblée générale de 150 personnes, représentant 61 établissements, appelant à reconduire le mouvement le 27 février. Depuis le mouvement se renforce et s’étend avec une journée de mobilisation 7 mars sur Paris, et depuis, de nombreux appels à mobilisations locales. Dans ce contexte, les lycéens se sont eux aussi réunis en assemblée générale le 1 mars afin de renforcer la mobilisation et de mettre en avant leurs propres revendications.

Dans cette émission vous entendrez donc, dans un premier temps, un ensemble de prises paroles réalisées dans le cadre de l’assemblée générale qui se tenait le 7 mars 2024 à la Bourse du travail de Paris. Puis, dans un deuxième temps un entretien réalisé le 9 mars 2024 avec un groupe de lycéens de l’est parisien.

ÉDUCATION NATIONALE : la lutte continue dans le 93

7 mars 2024 Paris : assemblée générale éducation nationale

« Il n’y a aucun désaccord entre le premier ministre et moi, aucun », assure Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation, à l’occasion d’un déplacement à la cité scolaire Camille-Sée, dans le XVe arrondissement de Paris, jeudi 7 mars 2024. Dans le journal Le Monde, quelques heures plus tôt, elle déclarait : « Lui et moi sommes d’accord à 100 % sur l’ambition. »

Nicole Belloubet, après avoir distrait la galerie sur la pseudo-reculade concernant la mise en œuvre de groupes de niveau au collège, C’est le premier ministre, Gabriel Attal, qui reprend la main, en déclarant vendredi dernier, que les groupes de niveau seront institués à la rentrée. Le jeu de dupe continue.

En effet, dans les écoles de seine-Saint-Denis, la colère gronde depuis la rentrée des vacances d’hiver. Les blocages d’établissement et les manifestations se multiplient depuis fin février.

Dans l’émission du mardi 5 mars dernier, nous avons diffusé une partie de la rencontre publique qui se tenait le 1ᵉʳ février dernier à Bagnolet.

Le 7 mars, se tenait une nouvelle journée de grève et de manifestation. Celle-ci partait de la place de la Sorbonne pour se rendre en direction du ministère de l’Éducation nationale et ensuite, ce fut une assemblée générale qui avait lieu à la salle croisat de la bourse du travail de paris.

C’est sur cette après-midi du 7 mars, que nous vous proposons de revenir dans l’émission de ce jour, à travers un reportage réalisé sur la manifestation et des extraits de l’assemblée générale.

Moins de droit au chômage, plus de contrôles et de travail gratuit

Le jeudi 29 février, se tenait à la bourse du travail de paris, une Assemblée de chômeurs, appelée par la CGT chômeurs. Une petite cinquantaine de personnes était présente, principalement des représentants de syndicat de travailleurs de Pôle Emploi (France travail) et le comité local de chômeurs. Face aux attaques renouvelées du gouvernement, il s’agissait de se mobiliser pour freiner ses ardeurs à nous contrôler, réduire nos maigres ressources. D’un côté, il s’agit de réduire le montant des allocations chômage, réduire leur durée, faire passer le plus de monde au RSA. Une fois au RSA, le gouvernement et le patronat, pour répondre aux dispositions de l’Europe, veulent imposer du travail gratuit aux allocataires et renforcer les contrôles. 

MOUVEMENT DE GRÉVE DANS LES ÉCOLES DE SEINE-SAINT-DENIS

Depuis le 26 février, un mouvement de grève s’étend dans les écoles du 93.

La grève du 26 février, à l’appel de l’intersyndicale CGT Éduc’action 93, CNT Éducation 93, FSU 93 et SUD éducation 93, dès la rentrée des congés d’hiver, dans les écoles et les établissements de Seine-Saint-Denis a été un succès avec 40 % de personnels grévistes dans le second degré, de nombreuses écoles fermées et une assemblée générale de 150 personnes, représentant 61 établissements, appelant à reconduire le mouvement le 27 février.

Le vendredi 1ᵉʳ mars se tenait à Bagnolet, une réunion publique pour parler des enjeux de ce mouvement, notamment sur le choc des savoirs.

Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute d’une grande partie de cette réunion publique et nous commencerons avec un audio tract réalisé par des enseignantes et enseignants de Bagnolet.

L’INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE

par Serge D’Ignazio https://www.flickr.com/photos/119524765@N06/albums

Jeudi 28 février 2024, le Sénat fait entrer dans la Constitution la liberté d’avorter pour les femmes (et nom, le “droit”, ce qui est sensiblement différent).

La loi de mars 2022 allonge l’accès à l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse. Malgré l’existence de ce droit, des inégalités territoriales et sociales demeurent avec la fermeture des centres d’orthogénie, le manque de moyens alloués aux hôpitaux, les difficultés d’accès à l’information. Pourtant, des personnes continuent d’œuvrer au quotidien pour rendre ce droit plus accessible à toutes, en particulier en milieu rural.

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons l’enquête radiophonique : L’IVG En Milieu Rural, diffusée sur R d’Autan, radio qui se trouve en Occitanie et réalisée par Claire Kachkouch Soussi, avec la complicité technique de Thomas Beranger et la musique originale de Marion Pouëssel.

En seconde partie d’émission, nous vous diffusons un entretien réalisé lors du Rassemblement parisien le 28 février du Collectif Avortement en Europe, les femmes décident. Nous étions avec Claire Wolker, sage-femme, coprésidente de l’Association nationale des sages-femmes orthogénistes (Ansfo) Nous parlons avec elle, de l’IVG instrumentale.

Pour plus d’info : http://www.rdautan.fr/

ANRU STOP AUX DÉMOLITIONS !conférence de presse du 7 février 2024

Le 7 février 2024, des habitants de logements sociaux sont venus de toute la France devant l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Une centaine de personnes issues de nombreuses villes ont réclamé la réhabilitation de leur immeuble plutôt que la destruction, et demandé un moratoire sur les projets contestés en cours.

Un grand nombre de collectifs et d’associations d’habitant -e-s se mobilisent contre les démolitions abusives de logements sociaux programmées par la politique de l’ANRU (la Reynerie au Mirail à Toulouse, la Butte Rouge à Châtenay-Malabry, l’Alma Gare à Roubaix, la Maladrerie à Aubervilliers, etc). Tout cela est partie prenante du regroupement « Stop aux démolitions de l’ANRU ».

À l’occasion de l’anniversaire des 20 ans de l’ANRU, un rassemblement se tenait le mercredi 7 février 2024 devant le siège de L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) à Pantin et fut demandé à ce qu’une délégation soit reçue portant l’exigence d’un moratoire immédiat sur les démolitions.

L’appel a recueilli 550 signatures de soutien dont celles de 34 collectifs et associations d’habitants de nombreuses régions ainsi que 310 d’architectes, d’urbanistes et enseignants.

Dans l’émission de ce 26 février, nous avons pu entendre le reportage réalisé lors du rassemblement devant l’ANRU à Pantin en appui à une délégation.

Dans l’émission de ce jour, nous entendrons une partie de la Conférence de presse qui se tenait à la suite de la mobilisation du matin à Pantin. avec notamment, un retour de la rencontre avec la direction de l’ANRU et des récits d’opération de l’ANRU Cette conférence de presse se tenait au centre international des cultures populaires dans le 11ᵉ arrondissement de Paris.

Contact stop.aux.demolitions.anru@gmail.com

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Contre la démolition des HLM par l’ANRU;Moratoire sur les projets contestés en cours.

Le 7 février 2024, des habitants de logements sociaux sont venus de toute la France devant l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Une centaine de personnes issues de nombreuses villes ont réclamé la réhabilitation de leur immeuble plutôt que la destruction, et demandé un moratoire sur les projets contestés en cours. Une délégation a été reçue par la directrice de l’Anru (agence nationale de rénovation urbaine), Anne-Claire Mialot, malgré ses réticences.

Depuis Toulouse, Grenoble, Marseille, Lille, Roubaix, Amiens, les Francs-Moisins à Aubervilliers… une cinquantaine de collectifs d’habitants de quartiers populaires et d’associations ont organisé, ce mercredi 7 février, une action devant le siège ultramoderne de l’Anru, pour protester contre la démolition de leurs quartiers et demander un moratoire sur les projets contestés en cours.

L’agence, qui célèbre son vingtième anniversaire cette année, est pointée du doigt pour ses vastes projets de renouvellement urbain qui sentent la gentrification, et notamment sa politique de destruction de logements sociaux.

De nombreux architectes se sont joints à la contestation. Les associations de défense des locataires, la CNL (confédération Nationale du Logement, le DAL (Droit aux logements, l’APPUI… ont organisé cette initiative. Depuis des décennies, les locataires des cités HLM, en but à des projets de destructions de leurs habitats, de leurs quartiers, affrontaient seuls les mairies, les promoteurs et l’ANRU. Ce regroupement est une première engageante dans le combat nécessaire pour sauvegarder l’habitat populaire. Alors que deux millions de locataires, éligibles aux HLM, attendent un logement digne et abordable, l’État, par l’intermédiaire de l’ANRU les détruit, ceux-ci au lieu de privilégier leurs réhabilitations.

Par exemple à la Planoise à Besançon où se trouvent 6 000 logements sociaux. « Environ 1 200 vont être démolis » et pourtant « Les logements sont plutôt en bon état. Mais cela ne suffit pas pour la municipalité qui considère qu’il y a trop de pauvres. Elle veut faire de la place pour reconstruire des logements destinés à des ménages plus aisés. Sous couvert de mixité sociale, on rejette les plus précaires qui vivent là depuis des années. »

La politique de L’ANRU consiste à virer les pauvres toujours plus loin du centre-ville.

À Vaulx-en-Velin, près de Lyon, plus de 1 600 logements ont été détruits. « Ce qui est reconstruit, c’est du privé, pas des logements sociaux », « L’Anru mène sans distinction une politique publique de la gentrification » sans « Une vraie concertation avec les habitants, la préservation des espaces verts et le respect des personnes qui habitent dans des logements sociaux depuis parfois des décennies. »

Le collectif lillois De L’Air déplie une banderole qui dénonce la destruction de 150 logements sur les 320 que compte l’immeuble des Aviateurs, dans le quartier des Bois-Blancs. Soit environ 300 familles. « Les gens sont là depuis des années, ils sont investis localement… C’est un vrai gâchis ».

La très grande majorité des habitants refusent les démolitions, mais l’Anru ne les écoute pas. La concertation obligatoire est de pure forme, l

a « co-construction » est un mot creux, les décisions sont prises d’avance.

Pendant qu’une délégation est reçue par la directrice de L’ANRU Anne-Claire Mialot, les prises de parole s’enchaînent malgré la pluie. Toutes décrivent des logements détruits alors qu’ils n’auraient mérité qu’une simple réhabilitation. Ils dénoncent aussi un manque de concertation avec les habitants. Un locataire d’Amiens raconte que dans son quartier, « la concertation a même commencé le soir de l’arrêté préfectoral qui annonçait la démolition ».

Avant une conférence de presse qui s’est tenue l’après-midi, la délégation est revenue du rassemblement avec la promesse qu’un rendez-vous aurait lieu dans la quinzaine qui permettrait de reconsidérer les différents dossiers. 

La demande de moratoire sur les projets contestés n’a, en revanche, pas été obtenu. « Anne-Claire Mialot se reposait beaucoup sur la responsabilité des maires pour ne pas se sentir visée par les critiques ». Les maires font de même, tous à se renvoyer la balle. Mais une chose est sûre, attesté notamment par l’expérience de Grenoble ; L’Anru ne finance pas de projet s’il n’y a pas de destructions. 

Si le rendez-vous n’a pas débouché sur des mesures d’urgence concrètes, une note positive se dégage de cette journée d’action. Ce qu’il s’est passé aujourd’hui est inédit : qu’autant de collectifs se soient rassemblés est remarquable.

Du jamais vu dans l’histoire, de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), créée par décret le 9 février 2004, il y a vingt ans : des habitants, des militants du logement, des architectes, des urbanistes, plus de 700 personnes au total issues de 45 associations ou amicales de locataires de toute la France, ont décidé de s’unir, et de faire entendre leur voix. Principale revendication de ce collectif horizontal, un « moratoire immédiat » sur les démolitions de logements sociaux. Tout remettre à plat et inventer autre chose.

Dans son appel fondateur lancé mi-novembre, signé par le prix Pritzker Jean-Philippe Vassal, le collectif Stop aux démolitions Anru rappelait quelques chiffres : entre 2004 à 2021, «l’Anru a assujetti son financement à la démolition de 164 000 logements sociaux pour n’en reconstruire que 142 000 ». Dans le même temps, 408 500 logements ont été réhabilités, preuve que la démolition n’est pas l’alpha et l’oméga de la rénovation urbaine. Mais c’est toujours trop pour les signataires, qui exigent la fin de cette politique « destructrice, et aberrante d’un point de vue social, financier, urbanistique, architectural, et écologique ».

Arrêter de démolir

Avant de tenir une conférence de presse à Paris, une délégation s’est rendue ce mercredi 7 février devant le siège de l’Anru à Pantin (Seine-Saint-Denis). Elle a été reçue par sa directrice générale, Anne-Claire Mialot. 

«Il faut arrêter de faire de la démolition le préalable de toute opération de rénovation urbaine », a expliqué Michel Retbi, membre du Collectif d’architectes en défense du patrimoine Candilis du Mirail, à Toulouse, le premier à prendre la parole à la tribune où se sont succédé une vingtaine de représentants de collectifs de toute la France. «Ce ne doit plus être un postulat », d’autant que la démolition est trop souvent synonyme de « drames humains, au-delà de la question du patrimoine » de ces cités HLM souvent de grande qualité architecturale, à l’instar de la Maladrerie à Aubervilliers ou de la Butte rouge à Châtenay-Malabry. «Le patrimoine de l’habitat social et populaire, c’est le grand angle mort, alors que c’est notre bien commun », a regretté l’urbaniste Myriam Cau, engagée pour le sauvetage de l’Alma-Gare à Roubaix.

Alors que l’Anru justifie le recours à la démolition, qui oblige à reconstituer « un pour un » l’offre de logements sociaux, mais autorise à les reconstruire ailleurs et pour des loyers plus élèves. À Évreux, où la majorité des 700 logements reconstruits (sur 900 démolis) l’ont été en dehors du quartier Anru, « le quartier s’est paupérisé, il a été écrémé de sa population insérée, la plus aisée, possédant voiture et une capacité d’initiative », a illustré Jacques Caron, représentant de la Confédération nationale du logement (CNL) dans l’Eure. «La mixité sociale est présentée comme un remède miracle, mais quand vous mettez des riches dans les quartiers pauvres, ils s’entourent de barbelés et quand vous mettez des pauvres dans le XVIe, les riches manifestent contre », balaie Geneviève Colomer, présidente de l’association Sauvons la Butte rouge.

Djamila Houache, de l’association marseillaise Il fait bon vivre dans ma cité, a pointé du doigt, elle, un autre effet négligé de cette politique de démolition : la tendance des bailleurs sociaux à laisser se dégrader les bâtiments quand ils savent qu’ils seront démolis, même à long terme. « Comme ils n’entretiennent pas la tuyauterie, on a des cas de légionellose. Et pourquoi croyez-vous qu’il y a des rats et des cafards ? » Autre grief, l’absence de concertation sincère avec les habitants, mis devant le fait accompli. Une habitante des Francs-Moisins à Saint-Denis s’est insurgée contre ces « technocrates qui prennent les habitants à un endroit, et les déplacent à un autre » comme si c’étaient des pions, exhortant ses camarades du collectif à « l’action ».

C’est le grief qui revient le plus : la démolition ne détruit pas seulement des bâtiments, mais des vies et des écosystèmes relationnels. « On parle de vies, de personnes qu’on déracine, qui n’ont plus accès aux réseaux de solidarité qui permettent de donner son enfant à garder, de demander de l’aide pour sa voiture, d’être ancré dans un territoire », a décrit le sociologue Antonio Delfini, membre de la coordination Pas sans nous. Vieux militant à la CNL de Besançon, Michel Boutonnet a témoigné qu’une vieille dame de 88 ans, relogée par l’Anru en dehors du quartier de la Planoise où elle a toujours vécu, lui avait dit : « J’ai un magnifique appartement, mais je ne vis plus. » Quant à sa voisine de 96 ans, placée dans une résidence senior par ses enfants, « elle a tenu six mois ».

Mobilisation générale dans l’éducation

Aujourd’hui nous vous diffusons les reportages réalisés lors de la manifestation du 1er février, au départ RER Luxembourg, en direction du ministère, appelée par l’ensemble des organisations syndicales contre la politique du gouvernement pour l’École.

Communiqué intersyndical :

Nos organisations réaffirment avec force leur attachement au projet scolaire de l’Ecole publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés. Nous dénonçons les propos dénigrants, à l’instar des paroles de la ministre de l’Éducation nationale, contre celles et ceux qui font vivre l’École publique. Nous dénonçons également les politiques qui organisent une forme de séparatisme social et contribuent à miner la cohésion sociale et notre démocratie.

Aujourd’hui, le service public d’Éducation traverse une crise sans précédent : crise de recrutement, démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier… A l’instar de l’hôpital public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement et ne tient finalement que par la conscience professionnelle de personnels épuisés pendant que le président de la République regarde ailleurs ou que la ministre de l’Éducation nationale multiplie les provocations. Cette déconnexion avec la réalité et l’ampleur des difficultés rencontrées au quotidien suscitent une grande colère chez les personnels. Quant aux conditions d’études des élèves, elles ne se sont pas améliorées et les inégalités scolaires ont continué de se creuser sans que les personnels ne puissent vraiment agir.

La mise en place des mesures contenues dans le Choc des savoirs n’est pas de nature à résorber ces inégalités. En effet, ce choc des savoirs est un ensemble d’annonces qui a une grande cohérence idéologique pour le gouvernement. Inspiré d’un modèle d’École passéiste et conservateur, il pose les bases d’une École du tri social à l’image des groupes de niveaux qui vont contribuer à assigner les élèves dans les positions sociales et scolaires. C’est aussi une redoutable remise en cause de la liberté professionnelle des enseignants (par la labellisation des manuels par exemple) et l’accentuation du pilotage par les évaluations nationales standardisées à tous les niveaux. Cela suffit !

Nos organisations FSU, UNSA Education, SGEN-CFDT, CGT Educ’action et Sud Education appellent les personnels à la grève le jeudi 1er février. Nos collègues doivent être revalorisés reconnus, respectées et protégés. Ils doivent avoir les moyens pour exercer leurs missions dans cette École publique qui ne trie pas les élèves, les accueille toutes et tous, contribue à leur émancipation par les savoirs et à les faire grandir comme citoyennes et citoyens.

Nous exigeons en particulier des mesures d’urgence : revalorisation sans contreparties des personnels articulée autour de mesures immédiates et d’une loi de programmation pluriannuelle, abandon du Pacte, création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH et amélioration des conditions de travail, notamment par la baisse des effectifs dans les classes et un plan pluriannuel de recrutement. Concernant la voie pro, nous demandons au ministère de l’Éducation nationale de reconsidérer la réforme, notamment sur la terminale, afin de construire des enseignements ambitieux pour les élèves

Argentine : l’élection de Javier Milei

En haut à droite : “Ici les forces du ciel nous disent qu’il ne faut pas sous-estimer les forces du sol”* ; En bas à gauche : “DNU dehors Milei, la caste ne sont pas les libres du Sud/travailleurs” ; En bas-milieu : “Milei je te défie de vivre avec le salaire de ma mère”

Dans cette émission, il sera fait un état des lieux de l’Argentine, des dynamiques à l’œuvre ayant conduit à l’élection du président libertarien argentin Javei Milei, le 19 novembre 2023. Avec notre invitée, Lauriane de la commission Amérique Latine du Nouveau Parti Anticapitaliste, nous nous entretiendrons du profil politique du nouveau président, de ses liens avec les extrêmes-droites, et bien sûr de ses politiques. Le 24 janvier 2024, jour d’appel à la grève générale, se tenait de nombreuses manifestations à travers le pays afin de contester deux énormes trains de mesures : la loi dite Ómnibus et le Décret de Nécessité et d’Urgence (DNU) ; lesquelles entraîneraient si elles étaient adoptées, de profonds reculs des droits sociaux et politiques, mais aussi des mesures répressives et quantité de dérégulations. C’est à cette attaque brutale que répond une partie de la population argentine, par cette première journée de mobilisation d’ampleur.

Commentaire de slogan
*Par rapport à la référence inscrite sur le ballon visible dans la vignette d’illustration : “Les forces du ciel” font initialement référence à une citation de l’Ancien Testament, écrits au IIe siècle avant notre ère et traitant des révoltes des Maccabées. « À la guerre, la victoire ne dépend pas du nombre de soldats, mais des forces du ciel. ». Un article de Clarin en date du 10 décembre 2023 nous apprend que Javier Milei se serait référé pour la première fois à cette citation en 2021, pour faire référence au protestations sociales à Cuba, et une autre fois, selon lui, afin de répondre à ceux qui remettaient en question le poids de son nouveau et alors minuscule parti, La Libertad Avanza (LLA), au Congrès. Après quoi, avec notamment l’usage des réseaux sociaux, ses militants auraient repris à leur compte l’expression, jusqu’à s’en faire une identité. L’expression a depuis été réutilisée, et a servi allégrement dans le merchandising de la campagne présidentielle du nouveau président argentin, devenant également un meme, comme le fut le slogan Make America Great Again pour Donald Trump aux États-Unis. Toutefois, cette première expression se distingue par sa dimension messianique, et vient renforcer la dimension de figure providentielle et d’outsider de Milei. Les forces du ciel ne sont de sorte pas juste ses militants, mais constituent aussi la force et la ferveur qui anime sa politique et ses partisans. A la manière de David contre Goliath d’une certaine façon. On comprendra donc que l’inscription sur le ballon en haut à droite de la vignette d’illustration « Ici les forces du ciel nous disent qu’il ne faut pas sous-estimer les forces du sol », constitue une réponse à l’ambition de Milei et de ses partisans, non sans une certaine ingéniosité dans sa réarticulation : le ciel fait référence au ballon, lequel n’est en réalité qu’une balise pour se rendre visible, à la manière d’une ancre rattachée à la terre. Terre qui se trouve être les masses manifestantes, présentes en nombre ce jour-là. Une manière de ramener symboliquement le président argentin à la réalité, et de signifier que si le ciel pouvait insuffler et guider les foules, il pouvait également soulever des montagnes.

Lien vers le site de l’Assemblée de Citoyens Argentins en France (ACAF) : lien
Lien vers le site H.I.J.O.S. Paris : lien

QUEL AVENIR POUR LA CRÉCHE LES PASSERELLES ET LE CENTRE DE SANTE HAXO ?

La Crèche les Passerelles (4 Rue des Montiboeufs, 75020) est menacée de fermeture en raison des difficultés financières rencontrées par l’association qui en assure la gestion, le Groupe d’Œuvres sociales de Belleville La crèche les Passerelles qui porte des valeurs de mixité sociale et culturelle (elle a notamment le label AVIP : Crèche A Vocation d’Insertion Professionnelle)

C’est : 66 enfants (de 10 semaines à 3 ans) menacés de perdre un environnement essentiel à leur bon développement.
22 salariés ultra-investis qui travaillent aujourd’hui dans une
incertitude quotidienne quant au maintien de leur emploi.

Outre la crèche les Passerelles, le Centre de santé géré par le
GOSB (Groupe d’Œuvres sociales de Belleville), sont aussi menacés de fermeture. À l’initiative des délégués du personnel CGT et FO, une pétition a été initiée pour que l’ensemble des services rendus par ces établissements indispensables dans notre quartier soient intégralement maintenus. À ce jour, elle a recueilli près de 700 signatures et des élus lui ont apporté leur soutien.

Pour parler de cette situation, nous recevions en direct dans notre émission, deux pères, Thomas et Adrien, mobilisés pour la sauvegarde de la crèche les Passerelles et Assachan, de la CGT, Groupe d’Œuvres sociales de Belleville et Renaud, de la CGT centre de santé HAXO Paris 20ᵉ. La Croix Rouge voulait vendre le centre de santé qu’elle gère de la rue Haxo. Ce centre fait partie des six centres franciliens (dont deux à Paris dans le 20ᵉ et le 13ᵉ) que la Croix Rouge française voudrait vendre à une société privée à but lucratif.