A l’occasion de l’anniversaire du mouvement des gilets jaunes, et, suite aux dates de mobilisation de ce début d’année, notamment avec la date du 10 septembre, un week-end composé de plusieurs rendez-vous est organisé pour les dates du 15 et 16 novembre. Afin d’appeler à cette initiative, nous vous diffusons une partie des prises de paroles réalisées lors de l’évènement de PEPS ( pour une écologie populaire et sociale) du 7 novembre dernier, au Baranoux, intitulé ” En quoi les gilets jaunes avaient il raison?”, dans un montage qui alterne parole et lecture des tracts qui appellent a cette initiative.
À la librairie du monte en l’air, le 17 octobre 2025, Pierre Douillard-Lefèvre présentait son dernier livre « Maudite soit la guerre, manuelle de résistance antimilitariste ». Nous y étions, bonne écoute.
Le « réarmement » est dans tous les discours, l’économie de guerre est imposée à coups d’austérité, les Empires se militarisent, la France est le deuxième vendeur d’armes de la planète, l’anéantissement de Gaza se poursuit, le fond de l’air est kaki et les accents martiaux contaminent l’espace médiatique. Par le passé, les luttes sociales se sont levées contre le nationalisme conquérant et la guerre, contre l’uniforme et l’obéissance aux chefs, contre l’union sacrée et la militarisation du travail. « Guerre aux palais, paix aux chaumières ! » : refaisons notre ce slogan révolutionnaire. Ce manuel antimilitariste puise dans l’expérience des réfractaires aux guerres d’hier et d’aujourd’hui, pour réarmer les résistances.
L’auteur analyse remarquablement tous les aspects présents et passés du militarisme. Jusqu’aux guerres contemporaines des drones et au renoncement de l’écologie politique européenne à sa tradition antimilitariste. Joscka Fischer réclame, en Allemagne, le service militaire obligatoire pour les deux sexes. La présidente des députés écologistes français déclare à l’Assemblée que « l’Union européenne doit s’affirmer comme une force politique, ce qui implique aujourd’hui dans ce contexte de s’affirmer comme une force militaire. »
Après son analyse, Pierre Douillard-Lefèvre rappelle que « l’affect guerrier est l’exact négatif de l’émancipation : le militarisme, c’est-à-dire l’obéissance aveugle, l’encadrement, la violence hiérarchisée, est fondamentalement incompatible avec un horizon révolutionnaire. » […] « En empruntant la voie militaire, le camp de la libération perd son âme, même quand il gagne matériellement. » […] « Le bolchevisme n’est rien d’autre que la militarisation de la révolution. »
« En Algérie, le FLN laisse sa branche militaire prendre le dessus sur la branche civile et politique. Après l’indépendance, ce sont logiquement des officiers qui prennent le pouvoir par la force. »
« Le front anti-guerre devra aussi soutenir les déserteurs et les mutins d’aujourd’hui, les conscrits qui ont fui les guerres depuis la Russie et l’Ukraine. »
« L’histoire retiendra-t-elle qu’au moment où l’humanité avait atteint le pic du progrès et le maximum de sa production de richesse, elle a préféré le nationalisme et la guerre plutôt que de faire face aux défis sociaux et écologiques ? »
L’auteur distingue : « Être antimilitariste n’est pas être « pacifiste » ou « non-violent » de façon dogmatique. Ce n’est pas un rejet aveugle de la force, lorsque l’intégrité individuelle et collective sont attaquées. Vouloir la fin des institutions militaires ne signifie pas abandonner son droit à l’autodéfense. […] Une armée, fut-elle « populaire » finit par répondre à sa logique propre, c’est-à-dire accroître sa puissance et assurer sa propre pérennité, son appareil, ses chefs et ses privilèges. »
Dans un paragraphe intitulé « Haïr la guerre sans baisser les armes, Pierre Douillard-Lefèvre écrit : « Le pacifisme est le statu quo : dans une situation d’injustice, il revient à donner raison à l’oppresseur. L’antimilitarisme refuse l’idéologie et les pratiques militaires, mais ne fait pas du refus de la violence un principe absolu. […] Les dernières décennies ont montré que le pacifisme, même issu de courants hippies ou progressistes, pouvaient être solubles dans l’ordre dominant. […] d’anciens soixante-huitards qui voulaient « faire l’amour, pas la guerre » appellent à l’escalade contre la Russie. » [… Dans l’entre deux guerres], un courant pacifiste […] pousse à l’abandon de l’Espagne face à Franco, puis aux accords de Munich avec les nazis en 1938. »
En conclusion, je rappelle ce qu’écrivait Martine Leibovici : « Rosa Luxemburg montre qu’en fait ceux qui conçoivent la révolution comme un phénomène de nature essentiellement violente […] finissent par la concevoir en termes militaires qui reconduisent toujours une structure de commandement et d’obéissance, des masses disciplinées et unifiées, bref le retour de la domination au sein du projet d’émancipation [1]. »
Zehra Kurtay, militante et journaliste turque exilée en France depuis 18 ans, est en grève de la faim le 3 juillet 2025 suite à sa mise sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) à l’occasion d’un rendez-vous à la préfecture du Val-de-Marne le 26 juin. Emprisonnée dans la foulée en CRA (centre de rétention administratif), elle sera finalement libérée sous contrôle judiciaire six jours plus tard grâce à une mobilisation en sa faveur.
La journaliste, exilée depuis 2007 en France, a dû fuir son pays à cause de son activité politique et journalistique, après 9 ans de prison et avoir participé à une grève de la faim de 180 jours, laquelle lui a laissé des séquelles. Exilée en France, elle obtient le statut de réfugiée politique. Un statut qui ne l’empêchera pas d’être arrêtée et emprisonnée en 2008… pour les mêmes motifs qu’en Turquie : avoir distribué le journal révolutionnaire turc, dont elle était rédactrice en chef « Kurtulus ». Par la suite, la France révoquera ce statut, qui la protège d’une potentielle expulsion, en 2018, sans même la prévenir, lui laissant le découvrir deux ans et demi plus tard à l’occasion du renouvellement de sa carte de séjour.
Dans cette première partie d’émission, nous entendrons les interventions lors de la rencontre avec Zehra Kurtay et son comité de soutien, qui s’est tenu à Saint-Denis, le 23 octobre 2025 et dans ce même temps, nous entendrons un entretien réalisé avec une femme, dont le mari est emprisonné à l’isolement en compagnie de deux autres personnes en Turquie.
Dans la seconde partie de l’émission, il sera question du parcours de Robert Badinter suite à sa panthéonisation Le 9 octobre 2025. L’entrée au Panthéon de Robert Badinter a donné lieu à une séance d’autocélébration comme la République bourgeoise sait les mener. Chantre de l’État de droit, abolitionniste de la peine de mort, le garde des sceaux de Mitterrand incarne l’hypocrisie d’un système judiciaire et carcérale et la duplicité des socialistes. Pour revenir sur le parcours politique de Robert Badinter, nous entendrons entretien réalisé avec Nadia, par l’équipe de l’émission de radio l’égrégore sur radio primitive à Reims, et cela, pour remettre les choses à l’endroit.
Pour soutenir Zehra Kurtay : la rencontrée à la tente de solidarité Au pied de la porte Saint-Denis, à Paris, métro Strasbourg saint Denis.
Insta :@justicezehrakurtay x :@nexpulsezzehra FB : n’expulsez pas zehra mail : kurtay.zehra@laposte.net
Après le mouvement Bloquons tout, l’équipe de l’émission de radio, Du pain et des parpaings a suivi un groupe de soignant·es mobilisé·es contre la privatisation des parkings sur les hôpitaux de Brest et Carhaix. C’est l’occasion de faire un focus sur les tensions qui traversent les métiers du soin et les luttes qui les animent. Trois invité.es nous racontent leurs raisons et moyens d’action : deux étudiant·es, l’une en soins infirmiers, l’autre en médecine, et une infirmière déléguée syndicale. On parle d’actions de lutte à l’origine d’un projet de loi, d’un collectif étudiant anticapitaliste, de centres de santé communautaires, et de mobilisations à venir, encore.
Le 11 octobre 2025 avait lieu la mad pride, appelée aussi marche des fiertés folles. Cette manifestation autonome d’anti-psychiatrie, la première se déroulant à Paris depuis quelques années, était l’occasion pour les concerné-es de revendiquer le droit à la différence et le droit à la dignité à exister en société. D’être également des sujets politiques à part entier, portant critique sur la société comme génératrice de mal-être et de désordre psychologique. Cette manifestation était aussi dans le cadre d’une mobilisation sociale qui dépasse le champ de la psychiatrie, un espace-temps consacré à la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Cette émission se compose de deux parties : tout d’abord d’un extrait d’un entretien réalisé par le média Lundi matin en date du 6 octobre 2025 avec deux personnes faisant parties du collectif organisateur (et dont vous pouvez trouver ici l’interview complète et ici une copie du manifeste, entendu dans l’émission, qui avait été envoyé à Lundi matin) ; puis en seconde session, d’un reportage réalisé au sein de la manifestation.
Le Cedetim (entre d’études et d’initiatives de solidarité internationale) et le Forum Palestine citoyenneté organisaient le 16 octobre au CICP (centre international des cultures populaires) une rencontre avec Mohsen Abu Ramadan, directeur du Centre Haider Abel Shafi pour la culture et le développement à Gaza (une des principales organisation de la société civile à Gaza, Mohsen Abu Ramadan vit actuellement en Egypte) et fut de passage à Paris.
Il est revenue sur la situation a Gaza et a répondu aux questions du public présent au CICP et dans l’émission de ce jour, nous proposons l’écoute d’une grande partie de cette rencontre
Le Centre Dr Haider Abdel Shafi pour la culture et le développement (HCCD) est une organisation palestinienne indépendante, non gouvernementale et à but non lucratif. Elle a été créée en 2014 par des leaders de la société civile, et des éducateurs à Gaza. Le centre s’inspire de la vie et des valeurs du Dr Haider Abdel Shafi, une personnalité palestinienne connue pour son combat pour la justice. Le centre perpétue son héritage en promouvant les droits humains, la responsabilité sociale et la participation démocratique.
Le HCCD encourage l’engagement civique, la tolérance, la paix civile et la non-violence. Il soutient aussi les groupes défavorisés, surtout les femmes, les jeunes et les communautés déplacées. Le centre agit dans toute la bande de Gaza. Il propose des programmes qui intègrent le soutien psychologique, l’autonomisation, le patrimoine culturel et le développement social. Ces programmes sont des moyens pour parvenir à la paix civile et à la résilience. « Nous voulons une société où tout le monde peut s’épanouir et contribuer à un avenir meilleur, sans distinction de sexe, d’origine ou de statut social. »
Dr Haider Abdel Shafi ( 1919-2007), médecin, nationaliste et laïc, fondateur directeur de la Société palestinienne du Croissant Rouge à Gaza dès 1972, commissaire Général de la Commission palestinienne indépendante pour les droits des citoyens, membre fondateur de l’Initiative nationale palestinienne lancée en juin 2002, avec Edward Said et Mustafa Barghouthi, membre du conseil des administrateurs de l’université de Birzeit
Afin de dénoncer les accords de Bougival, Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et les collectifs de soutien à l’indépendance de la Kanaky nouvelle Calédonie organise partout en France des Meetings unitaire. Ce soir, le jeudi 6 novembre, se tiendra l’un deux, à Paris, à la Bourse du Travail, 29, boulevard du Temple, métro république. Christian Tein (président du FLNKS) et les six prisonniers politiques kanaks, enfin réunis et libres, y seront présents.
Nous avons pu enregistrer le meeting qui s’est tenu à Marseille le 28 octobre dernier. Nous souhaitons que, dans l’émission de ce jour, son écoute vous donne envie d’aller écouter et soutenir ce soir la lutte du peuple Kanak.
Le comité des résidents a tenté sans résultat de se concerter avec la direction de Coallia sur les mauvaises relations qu’entretient la Responsable d’Hébergement. Car, il n’y a ni dialogue ni concertation possible. Elle harcelait et menacée les résidents abusivement.
Elle refusa les paiements de redevance par d’autres habitants même si le résident titulaire était malade, handicapé ou au travail. Ascenseur souvent en panne et la mobilité parfois difficile. Le résident titulaire est alors considéré comme ayant une dette et peut se voir convoqué au tribunal pour expulsion.
Une pétition fut massivement signée par les résidents en demandant à Coallia de remplacer la Responsable d’Hébergement, requête refusée par la direction à ce moment-là, mais qui finalement aboutira. Et malgré des redevances très élevées, une Chambre de 17 m², pouvant approcher les 500 euros et les problèmes techniques ont perduré.
Sur ses faits, le jeudi 16 octobre 2025, les résidents du foyer Mûriers, ont bloqué l’accès de leur résidence aux salariés de Coallia.
Le foyer Mûriers, situé dans le quartier du Père Lachaise dans le 20ᵉ, date de 1975. Initialement géré par le Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP), et plus précisément par l’unité Équipements d’Aide aux Travailleurs Migrants (EATM) aujourd’hui dissoute. Le foyer était repris par l’association AFTAM (Association pour la formation des travailleurs africains et malgaches) en avril 2006 et aujourd’hui, géré par Coalia (anciennement Aftam)
Le mardi 21 octobre, était convoqué au siège de COALIA, dans le 12ᵉ arrondissement de Paris, le délégué des résidents, suite à la mobilisation, qui avait débuté le 9 octobre 2025.
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les entretiens réalisés avec le délégué actuel des résidents du foyer mûriers et le délégué précédent, qui nous décrivent la situation actuelle, et cela, lors de l’action de blocage du 16 octobre 2025 et ensuite, nous serons à la sortie de la convocation du délégué des résidents au siège de coallia, le 21 octobre 2025. En sa compagnie, nous revenons sur les motifs de cette convocation et sur la réunion de concertation avec la direction de coalia qui a suivi le mouvement du 16 octobre.
Supporters of Cameroonian presidential candidate Issa Tchiroma, who claimed victory in the October 12 presidential election, carry signs and a Cameroonian flag during a protest in New Bell neighbourhood, Douala, Cameroon, October 26, 2025. The signs read: “We are determined for change” and “We no longer want dictatorship”. REUTERS/Zohra Bensemra
TPX IMAGES OF THE DAY
Ce lundi 27 octobre, le Conseil constitutionnel du Cameroun a proclamé la réélection de Paul Biya. À 92 ans, il est le plus vieux chef d’État du monde et prolonge une présidence ininterrompue de 41 années pour sept nouvelles années – qui prolongent neuf ans de fonction de premier ministre. Officiellement, il aurait récolté 53,66 % des suffrages. Avant même cette annonce et depuis les élections, des manifestations se tenaient dans plusieurs villes contre le gouvernement, dénonçant sa corruption et la fraude électorale, malgré une répression violente. Pour revenir sur cette actualité, nous sommes en direct aujourd’hui dans les studios de FPP avec Augusta Epanya, coordinatrice de la Dynamique Unitaire Panafricaine et militante de l’UPC-Manidem (Union des Populations du Cameroun-Manifeste National pour l’instauration de la Démocratie).
Le 14 octobre 2025, la confédération paysanne et de nombreuses associations et collectifs appelaient à une manifestation pour s’opposer à l’accord de libre échange Union européenne (UE) et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay). Vous allez pouvoir entendre les interventions faites lors de cette manifestation qui a rassemblé un millier de personnes et quelques tracteurs. L’occasion de mieux comprendre les enjeux de ces accords aussi bien pour les paysans français que sud américain.
Le 3 septembre 2025, la Commission Européenne a ouvert la voie à l’adoption de l’accord UE*–Mercosur* et de l’accord UE*-Mexique. Cela s’inscrit dans la lignée de politiques de libéralisation des marchés, notamment agricoles. A travers cette lutte contre l’accord UE*-Mercosur* et autres accords de libre-échange, c’est bien l’avenir de notre modèle agricole et alimentaire qui est en jeu. C’est une énième attaque à la souveraineté alimentaire des peuples et à la nécessaire protection du revenu des travailleurs et travailleuses. C’est l’occasion de remettre en cause structurellement ce système économique libéral et de sortir l’agriculture et l’alimentation de la logique des marchés.
Ce combat dépasse le seul secteur agricole et le seul enjeu d’une alimentation de qualité : c’est un enjeu de société global tant sur les enjeux socio-économiques que climatiques.
Notre mobilisation collective le 14 octobre sera l’occasion de clamer haut et fort dans les rues de la capitale qu’il est impératif d’enfin placer les enjeux de rémunération du travail, de droits humains, de santé publique, de bien-être animal, d’accès à une alimentation de qualité et de préservation de l’environnement, devant les intérêts financiers poursuivis par ces accords de libre-échange.
Nous, paysan.nes, syndicalistes, responsables d’organisations de solidarité internationale et de protection de l’environnement, scientifiques, artistes, citoyen.nes, appelons à une mobilisation massive paysanne et citoyenne sur Paris le 14 octobre, à 12h esplanade des Invalides, pour exiger la régulation des marchés internationaux et dénoncer la logique du libre-échange qui délocalise nos productions et tire vers le bas les normes sociales et environnementales.
Ce 14 octobre est aussi la date du procès de deux camarades paysans poursuivis suite à une action syndicale de la Confédération paysanne au Grand Palais pour dire stop à la spéculation lors de la Bourse européenne de commerce. Cette répression militante et syndicale est scandaleuse. Nous exprimerons notre solidarité lors de notre mobilisation du 14 octobre.
Cette manifestation s’inscrit pleinement dans le mouvement social engagé depuis la rentrée contre l’austérité budgétaire et se construit en totale solidarité avec les populations des pays du Sud, victimes aussi des accords de libre-échange.
Le 14 octobre doit être une date charnière pour revendiquer un droit au revenu paysan, une protection de notre agriculture et alimentation vis-à-vis des logiques de marché et la mainmise des multinationales.
Le 14 octobre doit être une date phare pour la mise en place d’une réelle démocratie alimentaire et le soutien à un modèle agricole qui protège l’avenir des générations futures et de notre planète.
Le 14 octobre, stoppons ensemble l’accord UE*-Mercosur* et tous ces autres accords de libre-échange.
Ensemble, exigeons la régulation des marchés !
Nous appelons l’ensemble des paysan.nes français à se soulever contre ces politiques ultralibérales appliquées au secteur agricole et à monter sur Paris le 14 octobre pour manifester dans les rues de Paris.
Nous appelons l’ensemble des travailleuses et travailleurs à se mobiliser pour défendre la juste rémunération du travail via un commerce international équitable.
Nous appelons l’ensemble des organisations soucieuses des enjeux de solidarité internationale, de démocratie, de protection de l’environnement et de la santé publique à faire front commun contre ces accords de libre-échange qui enterrent toute velléité de politique publique de justice sociale et climatique, de relocalisation et de transition écologique.
Nous appelons l’ensemble des citoyen.nes français, soucieux de soutenir les agricultrices et agriculteurs français et une alimentation de qualité, de rejoindre la mobilisation du 14 octobre.
Nous appelons toutes celles et ceux qui veulent dénoncer la primauté du marché dans des domaines essentiels de notre vie : alimentation, santé, logement, éducation, culture, transports… à investir la capitale.
PREMIERS SIGNATAIRES :
Alliance Écologique et Sociale
Syndicats de salarié.es : FSU, SNICS-FSU, SNETAP-FSU, Union syndicale Solidaires, CGT, URIF-CGT
Organisations pour une économie équitable : AITEC, Collectif Stop CETA Mercosur*, ATTAC France, Commerce Équitable France, Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Eko
Organisations environnementales : Amis de la Terre France, Générations Futures, Agir pour l’environnement, Greenpeace France, Combat Monsanto, France Nature Environnement, ANV-COP* 21, Alternatiba
Organisations citoyennes : Les Ami.es de la Conf’, Terres de Luttes
Organisations de solidarité internationale : ISF-Agrista, CRID, Amis du Mouvement des Sans Terre du Brésil, Autres Brésils
Organisations de consommateurs : Foodwatch France, Bioconsomm’acteurs
Organisations de bien-être animal : Welfarm
Organisations paysannes et rurales : FADEAR, Pôle INPACT, Atelier paysan, Chrétiens dans le monde rural, MRJC, Modef*, OPAM, GRAGE, UPG
Dans l’émission de ce jour, ont vous emmène en Picardie. De Compiègne à Aubencheul-au-Bac, les pelleteuses s’affairent sur le « chantier du siècle ». Les arbres tombent, des rivières sont détournées, les zones humides saccagées.
C’est qu’il faut vite creuser, sur 107 km, un canal pour raccorder la Seine aux grands ports d’Anvers et de Rotterdam : le pharaonique canal Seine-Nord Europe. Pour faire advenir le tant désiré chaînon manquant du fret européen, la Société du canal Seine-Nord Europe, présidée par le chef de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui ne se refuse rien : huit milliards d’argents publics sur la table et des millions de m3 d’eau et de terres englouties au service d’intérêts privés.
Depuis un an, la lutte s’ancre et s’intensifie tous azimuts : À peine commencés, les travaux prennent déjà du retard. Contre la logistique du désastre, l’heure de la riposte a sonné. Les Soulèvements de la terre et Extinction Rébellion se joignent au collectif Méga Canal Non Merci pour une mobilisation nationale cet automne en Picardie, contre les ravages de l’empire logistique sur le bassin versant de la Seine – les Soulèvements de la Seine. Les 10-11-12 octobre 2025, une mobilisation, c’est tenu, près de Compiègne, à Thourotte.
Dans cette heure d’émission, nous serons dans la manifestation du samedi 11 octobre 2025, qui partait près de la gare de Thourotte pour se rendre à proximité du chantier.
Pêle-mêle, nous entendrons les prises de parole et entretiens, notamment avec le matelot d’une péniche, qui nous parlera de sa réflexion sur ce projet, les associations venues en soutien, comme le collectif pour le triangle de Gonesse et nous serons également sur l’action contre le chantier du méga-canal Seine-Nord Europe.
Suite à l’annonce d’un “plan pour la paix” , par Donald Trump, aux contours flous et sans aucune prise en compte des différentes revendications portée par la mobilisation ou bien des recommandations de l’ONU, le 09 octobre dernier, nous décidons de vous diffuser les prises de sons réalisées lors d’événements de soutien à la lutte du peuple palestinien. Bien que le cessez feu soit de bonne augure et que nous ne puissions que nous réjouir de la libération des prisonniers palestiniens, il nous semble que la mobilisation reste nécessaire, et que seules les revendications portées par les acteurs de la mobilisation portent, en germe, la possibilité d’une libération du peuple palestinien et d’une solution pour l’ensemble des peuples de la région. Nous vous diffusons donc, une partie des prise de parole réalisée le 05 octobre au meeting contre la guerre, au Dôme de Paris ; un reportage réalisé le 08 octobre, lors d’un rassemblement de soutien à la marche européenne vers Gaza lancé par le Front anti impérialiste devant l’ambassade d’Egypte; puis un reportage réalisé sur la place de la République, le même jour, afin d’acueillir une partie des camarades de retour de la Flotille.
Dans cette émission, il sera question de numérique et de surveillance. Ainsi, vous pourrez entendre dans une première partie une explication et les enjeux du projet de réglementation européen nommé chat control, visant à établir de nouvelles normes techniques au motif de la lutte contre la pédocriminalité en ligne. En seconde partie, c’est une rediffusion d’une archive sur l’affaire du 8 décembre 2020 qui sera entendue, et qui ici aussi abordera la volonté des autorités de passer outre les dispositifs de cryptage.
Lien vers un article de l’UCL de Toulouse : Pédocriminalité : Contre la culture de l’inceste : écouter et croire les enfants (30 novembre 2022) Lien vers un article de Framasoft : Chat Control, ça s’en va… et ça revient (29 septembre 2025) Lien vers un article de la Quadrature du net : Chat Control : on fait le point (3 octobre 2025) Lien vers la campagne internationale Stop Scanning Me Lien vers le site français Stop chat control
Dans cette émission, vous pourrez entendre Benjamin de la commission international Bloquons tout sur la mobilisation du 14 octobre à Paris. Puis Jacques Chastaing qui nous fera un tour d’horizon des luttes dans le monde. Puis, vous entendrez Stéphane Galais porte-parole de la confédération paysanne, sur la mobilisation du 14 octobre à Paris contre les traités de libre échange du MERCOSUR puis Samy installé en Bolivie.
Manifestation nationale – 14 octobre en Belgique
Avec son accord d’été, le gouvernement réduit encore la Sécurité sociale, les droits sociaux, notre pouvoir d’achat et donc les perspectives d’avenir de la population. Par contre, il a trouvé de l’argent pour acheter plus de drones et d’avions de chasse !
Le mouvement se poursuit contre la casse sociale de l’Arizona. Nous voulons :
des pensions dignes et le retrait du Malus Jambon ;
des emplois de qualité et pas des contrats bidons ;
plus de pouvoir d’achat, le maintien de l’indexation automatique, des services publics refinancés ;
une réforme fiscale qui fasse davantage contribuer les plus riches ;
le respect des droits fondamentaux dont les droits syndicaux ;
une politique ambitieuse pour la transition vers une société sans carbone respectueuse de l’environnement et des travailleurs/euses ;
la reconnaissance de l’État palestinien et des sanctions sévères contre Israël.
Rendez-vous le 14 octobre à partir de 10h à Bruxelles pour une manifestation nationale en front commun syndical
Le 14 octobre à Paris, bloquons ensemble avec la confédération paysanne contre l’accord UE-Mercosur !
Pour stopper l’accord de libre-échange UE-Mercosur, la Confédération paysanne appelle largement l’ensemble des paysan·nes, encartés ou non, les organisations citoyennes de solidarité internationale, de protection des consommateur·rices, de défense de l’environnement, les syndicats de travailleur·euses, les pétitionnaires contre la loi Duplomb, les citoyen·nes à monter sur Paris pour manifester, tracteurs en tête, le mardi 14 octobre, à 12h esplanade des Invalides.
Tous les accords de libre-échange sont à refuser, clause de sauvegarde ou non. Ils sont catastrophiques pour l’avenir de nos élevages et de nos fermes et pour la qualité de notre alimentation. Ils sapent aussi notre démocratie, empêchant toute initiative politique publique de justice sociale, de relocalisation et de transition. Nous exigeons donc la régulation des marchés et un commerce international équitable qui placent enfin les enjeux de revenu paysan, de souveraineté alimentaire, de droits sociaux, de protection de l’environnement devant les intérêts financiers des multinationales.
C’est cet appel à une stratégie enfin gagnante contre le libre-échange que nous allons porter cet après-midi en audition à l’Assemblée nationale sur l’accord UE-Mercosur. Au-delà des discours de façade, nous espérons que les parlementaires et les autres syndicats agricoles seront prêts à poser enfin les bases d’un front de lutte solide contre le libre-échange qui participe à la délocalisation de notre agriculture et à la fragilisation de notre revenu.
Les contradictions profondes actuelles des dirigeants de la FNSEA et de la Coordination Rurale autour des normes empêchent une réelle stratégie gagnante contre les accords de libre-échange. Les dirigeants de la FNSEA orchestrent une stratégie volontairement perdante, du fait de leurs propres intérêts à maintenir ce système économique injuste. Faut-il en effet leur rappeler qu’il n’est pas possible d’un côté de revendiquer de protéger notre agriculture, et de l’autre côté de pousser des mesures accélérant la course à la compétitivité sur les marchés mondiaux : ré-autorisation de pesticides interdits, agrandissement et concentration capitalistique des exploitations, déréglementation des OGM, détricotage des droits sociaux, développement des méga-bassines, soutien à d’autres accords de libre-échange… Cette posture contradictoire est d’une hypocrisie sans nom qui mène le monde agricole dans le mur. Comment allons-nous rivaliser avec des pays où le salaire minimum avoisine un euro l’heure ? Devrons-nous autoriser à nouveau les antibiotiques comme activateurs de croissance ? Devrons-nous supprimer le SMIC en France ?
Les décideurs politiques doivent aussi avoir le courage de la clarté : vouloir abaisser nos normes pour se battre sur les marchés mondiaux, comme avec la loi Duplomb, ou protéger un modèle agricole et alimentaire de qualité et donc réguler les marchés.
Le 14 octobre, deux camarades seront jugés suite à notre action syndicale du 5 décembre 2024 au Grand Palais lors de la Bourse européenne du commerce, pour dénoncer la spéculation sur les marchés agricoles. Ce doit être le moment d’une mobilisation massive pour stopper tous les accords de libre-échange. C’est en se mobilisant avec le reste de la société, pour créer un rapport de force gagnant, que le monde agricole pourra faire valoir ses revendications pour stopper ces politiques libérales qui détruisent nos fermes, notre revenu, notre santé et l’environnement. Faire croire l’inverse, c’est tromper les paysan·nes sur notre capacité à faire reculer la logique du libre-échange sur nos fermes et dans nos vies.
Ce front commun, le plus large possible, est la condition sine qua non pour réussir à sortir enfin l’agriculture et l’alimentation des logiques de marché !
Le 29 septembre 2025 avait lieu au CICP (centre international des cultures populaires) la conférence avec Jamal Juma organisée par l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) de Paris. Titre de cette conférence”Dans l’ombre du génocide en cours à Gaza : le plan israélien de nettoyage ethnique de la Cisjordanie”. Jamal Juma, coordinateur de Stop The Wall, explique comment l’état israélien commettant un génocide à Gaza, en parallèle, pratique un nettoyage ethnique en Cisjordanie et ceux au grand jour et dans le même temps dans un silence assourdissant de l’occident.
C’est une grande partie de cette rencontre que nous vous proposons dans l’émission de ce jour. Dans la seconde partie d’émission, nous entendrons les échanges avec le public.
Aujourd’hui dans cette émission en direct, nous revenons sur la répression qui s’abat sur la mobilisation enclenchée le 10 septembre dernier. Pour cela, nous sommes en plateaux avec Louise, afin de revenir sur le parcours d’un de ses camarades arrêté le 18 septembre 2025 dernier, qui, suite à sa comparution immédiate, s’est vu condamné à quatre mois de prison ferme. À travers son parcours, nous revenons sur la manière dont les organes policier, judiciaire et pénitentiaire organisent ensemble une véritable répression politique. Face à ces constats, nous appelons donc à l’événement de soutien organisé ce vendredi 10 octobre à 19h au bar le père Lachaise, 15 boulevard de Ménilmontant, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris.
Le texte d’appel
En soutien aux personnes victimes de la répression du mouvement social en cours, nous proposons de nous retrouver le 10 octobre autour d’une cantine solidaire dont les fonds seront reversés à l’antirep.
Cette initiative autonome est née d’une réunion entre plusieurs personnes qui ont participé au mouvement du 10 septembre et qui ont assisté aux procès qui ont suivi la manifestation du 18 septembre, où un camarade a été condamné à une peine de prison ferme de quatre mois. Nous sommes arrivés au constat, à l’issue d’une discussion collective, qu’il y avait un besoin de se retrouver en dehors des assemblées générales pour se faire du bien, créer du lien et de la solidarité face à la répression, à l’enfermement et à la police, mais aussi face à la lassitude et au sentiment d’échec des dernières mobilisations.
Ce moment convivial nous semble donc nécessaire pour, d’une part, soutenir les personnes enfermées ou qui ont pris des peines de sursis suite aux actions du mois de septembre, mais aussi pour échanger sur les événements de cette rentrée sociale et sur la répression de manière générale autour d’un bon repas et d’un verre.
Les espaces de solidarité et de convivialité sont précieux à nos luttes. Ils sont aussi nécessaires à la poursuite et à la consolidation du mouvement social, tout comme l’est la solidarité avec toutes les personnes enfermées dans les taules de l’État.
Rendez-vous le 10 octobre à partir de 19h au bar le Père Lachaise (Métro 2 et 3 Père Lachaise ou Philippe Auguste). Au programme, une cantine sucrée/ salée, des crêpes, un DJ set et de la bonne ambiance !
L’actualité des luttes diffuse les interventions enregistrées lors de la soirée organisée le samedi 27 septembre, à la Parole errante en soutien à la flottille « Thousand Madleens », nouvelle tentative, dans le sillage des « Freedom flotilla » et « Global Sumud », pour briser le blocus sur Gaza et faire pression sur le régime israélien en vue d’un cessez-le-feu.
Dans le premier tiers, vous pourrez entendre des camarades palestiniens du camp de réfugiés de Deisheh qui nous raconterons ce qu’ils perçoivent de ces tentatives internationales depuis leur quotidien en Cisjordanie.
Dans le deuxième tiers, vous écouterez deux membres de la délégation française de la flottille quelques heures après leur départ des côtes siciliennes.
Et dans le troisième tiers, des camarades italiens font le point sur l’onde politique qui se propage en Italie autour des flottilles, depuis la première manifestation partie du port de Gênes le 30 août dernier jusqu’à l’énorme journée de grève générale du 22 septembre qui a touché l’ensemble du pays.
Aujourd’hui, nous vous diffusons l’émission du pain et des parpaings n°28
Ça a commencé à bruisser en juillet.
Un post, puis un appel au confinement, relayé dans les réseaux de la fachosphère, brandissant le 10 septembre comme horizon. Tout le monde est un peu en vacances, ou au travail sous la canicule, les villes sont encore semi-vides, les incendies dévastent, et la date du 10 continue de circuler dans les milieux politiques, militants.
Elle commence à déborder sur les murs, les containers des poubelles, au marqueur, dans les conversations, les sections syndicales… Partout, des groupes, indignons-nous, se retrouvent, écrivent des revendications sur la santé, l’éducation, recueillent des doléances, partagent des appels et des communiqués.
On entame la saison 4 de “Du pain et des parpaings”, une émission mensuelle d’actu des luttes en Bretagne et ailleurs, serré.es autour du plateau pour refléter différentes composantes du mouvement « Bloquons tout » et en discuter ensemble.
Aujourd’hui, nous vous diffusons les reportages que nous avons réalisés lors de la journée de mobilisation du 02 octobre dernier. Vous pourrez donc entendre une partie des prises de paroles réalisées lors de l’assemblée générale de gare de Lyon, des interviews réalisées lors de la manifestation, et un reportage fait pendant l’occupation du palais de Tokyo qui avait lieu en parallèle de la manifestation.
Le 26 septembre 2025, se tenait au Cirque Électrique, dans le 20ᵉ arrondissement de paris, une Soirée intitulée : Méga Canal Seine Nord Europe.
Soirée publique d’appel à la prochaine mobilisation nationale pour confluer vers Compiègne les 10-12 octobre contre le projet canal Seine-Nord Europe.
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons la présentation de la mobilisation : entre contexte de luttes, présentation de l’argumentaire et infos pratiques sur les 10-12 octobre 2025.
Les trois thématiques de la soirée :
1 -le financement : 8 Mds euros d’argent public pour mettre au pas tout un territoire 2 – accaparement de l’eau et business de l’agro-industrie 3- l’empire logistique : bloquer les flux, tout bloquer !
Le projet du canal Seine-Nord Europe, c’est quoi ?
C’est la construction d’un canal de 107 km entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac, ayant pour but de raccorder la Seine aux ports d’Anvers et de Rotterdam, en s’insérant dans un maillage fluvial déjà existant.
-C’est un giga-projet logistique, destructeur (de terres, donc de biodiversité, d’emplois, de vies), inutile (infrastructures existantes sous-utilisées, pas au service de la population, mais du capitalisme logistique) et coûteux (8+ milliards d’euros d’argent public)
– C’est un projet au service de filières toxiques et pas pour la population : les immenses péniches vont transporter des céréales en vrac issues de l’agro-industrie destinées à l’export + des granulats pour le monde du béton.
– C’est un projet anti-social, qui va considérablement impacter les villages/villes par lesquelles le chantier passe, tout en détruisant la batellerie artisanale et les collectifs de travailleurs existant.
– Porté par la société du canal Seine-Nord Europe (opérateur public), présidée par Xavier Bertrand qui est aussi président de la région Hauts-de-France.
POUR EN SAVOIR PLUS :
– RDV samedi 12h à Thourotte pour pique-nique avant départ en manif à 14h
– Accessible en voiture ou train+vélo (environ 1h depuis Paris) ou train+train –
– Possibilité de faire du bénévolat –
-Bambinerie pour les parents : possible de déposer ses enfants avant la manif
– Campement disponible dès vendredi soir pour celles et ceux qui voudraient, soirée sur le camp samedi soir
– dimanche ateliers, AG, formations ! + des surprises !
Après le mouvement social en opposition à la contre-réforme des retraites de 2023, s’était constitué à la faveur de la pratique de la grève, un collectif appelé “Ne tournons pas la page”. Ce collectif entendait précisément comme son nom l’indique continuer la lutte et interpeller les directions syndicales, pour les mettre face à leurs responsabilités et s’en faire la critique.
Et c’est précisément parce que le mouvement de cette fin d’été/début d’automne 2025, c’est-à-dire Indignons-nous – Bloquons tout, entend et essaye de trouver des voies nouvelles, d’expérimenter, en se faisant critique de la stratégie des directions de l’intersyndicale, au passé comme au présent, que nous avons choisi en cette journée de manifestation du 2 octobre, de vous faire écouter une rediffusion provenant de nos archives sur l’initiative du collectif “Ne tournons pas la page”.
Nous vous ferons ainsi tout d’abord la lecture du communiqué de l’inter-Assemblée “Organisons-nous” du mouvement Indignons nous – bloquons tout du 28 septembre dernier. Puis, en écho et pour parallèle, nous enchaînerons par la lecture du texte du collectif “Ne tournons pas la page”. Avant de vous faire écouter une sélection de l’archive proprement dite.
Nous vous annonçons par ailleurs que ce jeudi 2 octobre, à 19h devant l’institut du monde arabe (place Mohammed V/Rue des Fossés St-Bernard) aura lieu une assemblée générale afin de d’élaborer et de voter potentiellement la suite directe de cette journée de mobilisation. Entendez par là, la volonté de dépasser l’intersyndicale et la possibilité de la reconduction de grèves, comme de préparer une grève générale, ou toutes modalités d’actions que le mouvement se donnera lui-même, qui ne se limite pas à une seule journée, ni ne soit limité par les bureaucraties syndicales.
POUR UNE STRATÉGIE DU TRIPLE DÉBORDEMENT CE JEUDI 2 OCTOBRE ! Appel de l’inter AGs du mouvement “Indignons nous – bloquons tout” :
Travailleur.euses, paysan.nes, étudiant.es, citoyen.nes, chômeur.euses ou retraité.es,
Ce dimande 28, lors de la deuxième rencontre inter AGs du mouvement Indignons-nous Bloquons tout, la nécessité de déborder la stratégie perdante qu’essaye de nous imposer l’intersyndicale avec ses journées saute mouton s’est faite lourdement ressentir.
Elle s’est accompagné de différents témoignages au sujet de la journée de mobilisation du 18 septembre dernier appelée par l’intersyndicale qui a déçu beaucoup de militants pour son manque de vitalité en comparaison à l’émulation ressentie le 10 octobre.
Ce sentiment semble également partagé par le syndicat Solidaire qui a publié ces derniers jours des communiqués nous alertant sur le fait de ne pas reproduire les mêmes erreurs du passé. “N’attendons définitivement plus rien qui vienne d’en haut” pouvait-on y lire mais créons plutôt les conditions afin que les travailleurs reprennent en main le calendrier de leur lutte pour que “la rue l’emporte” !
Le syndicat FO s’est également targué de plusieurs communiqués cinglants insistants sur la nécessité de monter d’un cran dans le rapport de force avec le non-gouvernement Lecornu, notamment en réunissant les salariés pour discuter de la grève reconductible partout où c’est possible.
C’est pourquoi les participants de notre dernière rencontre nationale, provenant d’une quarantaine de villes différentes, ont décidé eux aussi de prendre les devant en lançant cet appel à proposer dans toutes nos assemblées durant la semaine qui vient pour une stratégie du triple débordement ce jeudi 2 octobre.
Premièrement : déborder les clous du cortège classique avec ce qui a fait désormais la marque de notre mouvement, c’est à dire l’action directe, les blocages et les manifs sauvages qui nous permettent d’agir collectivement et de surprendre nos adversaires.
Deuxièmement : déborder les mots d’ordre syndicaux avec nos slogans, nos banderoles, nos pancartes et si possible nos propres sonos pour exprimer notre colère qui s’adresse aussi au président Macron, à cette cinquième république pourrissante ou à cette classe médiatico-politique complice du génocide à Gaza.
Troisièmement : déborder enfin et surtout la stratégie de l’intersyndicale en organisant des Assemblées générales à l’issue des manifestions, pour construire ensemble nos propres perspectives, la suite d’un mouvement que nous avons initié et imposé à l’intersyndicale, notamment à travers la construction de la grève reconductible qui culminerait le 10 octobre, date anniversaire, pour un blocage total de l’économie.
Nous vous invitons donc vous, membres de ce si beau mouvement naissant, à diffuser cet appel lors de vos prochaines assemblées locales pour que ces dernières puissent s’en saisir si elles le souhaitent et décider elles-mêmes de ses modalités d’action pour participer à ce blocage général du pays.
La victoire est à portée de main si nous y mettons les forces nécessaires. Alors soyons créatifs et, combatifs, imprévisibles mais surtout soyons ingouvernables jusqu’à la victoire !
Cet appel est issu du groupe de travail “Débordons le 2 octobre !” de l’inter AGs du mouvement “Indignons nous – bloquons tout”.
Texte de Ne tournons pas la pagede 2023
Adresse aux directions de la CGT, FO, SOLIDAIRES, FSU, CFDT, CFTC, UNSA, CFE-CGC : NE TOURNONS PAS LA PAGE ! Mesdames, Messieurs,
Nous sommes mobilisés depuis plusieurs mois contre la loi Borne. En effet, le système des retraites par répartition étant à l’équilibre, et l’heure de travail en France étant parmi les plus productives au monde, il n’y a aucune raison acceptable de repousser de deux ans l’âge de départ à la retraite. Comme vous aujourd’hui, nous exigeons l’abrogation de la loi Borne.
Emmanuel Macron, ses ministres, ses députés, ses sénateurs, et de larges pans du patronat sont heureux que la loi ait enfin pu être promulguée. Ils veulent passer à autre chose, passer à d’autres « réformes », c’est-à-dire d’autres attaques contre les services publics, les travailleuses et travailleurs (en emploi ou non), et la jeunesse. Par ailleurs, les candidats à la présidence du Medef réclament déjà « d’introduire une dose de capitalisation ». C’est bien la mise à mort du système par répartition qui est programmée.
À l’instar des millions de manifestantes et manifestants le 1ᵉʳ mai, de ceux qui depuis font grève dans leur entreprise, et de tous ceux qui casserolent chaque jour les représentants de Macron, nous, nous ne tournons pas la page.
Nous sommes pour la plupart syndiqués dans vos fédérations. Nous avons pour la plupart repris le travail. Nous entendons nos collègues nous dire que « faire grève ne sert à rien ». Nous pouvons les comprendre. Qui a envie de perdre du salaire « pour rien » ? Nous faisons aussi le constat que 14 journées de grève réparties sur 6 mois, de janvier à juin, est une tactique qui est loin d’avoir porté ses fruits.
Le pouvoir était beaucoup plus chancelant courant mars, lors de la grève reconductible de plusieurs secteurs (cheminots, raffineurs, énergéticiens, secteur des déchets…). Nous avons conscience, comme des millions de travailleuses et travailleurs en France, que nous devons arrêter le travail tous en même temps, pour véritablement bloquer le pays et avoir le rapport de force nécessaire pour obtenir l’abrogation de la loi Borne.
En tant que directions syndicales, vous avez le pouvoir d’appeler à la grève générale, de l’organiser et de la financer. Pas de fausse modestie entre nous. Il est insupportable d’entendre dire qu’il n’y a pas de bouton pour déclencher la grève générale, quand on voit avec quelle aisance on appuie sur le frein pour empêcher le déferlement. Vous ne pouvez pas vous défausser de vos responsabilités sur le reste de la direction de votre confédération, ou sur vos fédérations.
Si nous perdons ce combat de civilisation, celui du travail contre le capital, celui du temps libre sur le temps contraint, vous serez les coupables tout désignés de cette défaite. Vos dizaines de milliers de nouveaux syndiqués ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir.
Nous vous demandons donc de prendre toutes vos responsabilités, et de vous engager par écrit à : 1 : Cesser toute rencontre avec Macron ou ses ministres. Ne pas « négocier » d’autres contre-réformes. Assumer la politique de la chaise vide. Arrêter d’être des « interlocuteurs responsables ». Vous gagnerez en crédibilité auprès des seules personnes qui comptent : les travailleuses et les travailleurs. 2 : Appeler à la grève générale, l’organiser, et la financer. Dans le cas contraire, nous en tirerons toutes les conséquences.
Pour les 80 ans de la sécurité sociale, une journée de rencontres, débats et présentation de luttes est organisée de 9h30 à 18h30 à la Bourse du travail de Paris (salle hénaff ). Nous sommes donc ce jour en plateau avec Joëlle et Roger, (membre de l’assemblée des gilets jaunes de Paris sud et Belleville), afin de revenir sur l’histoire de la sécurité sociale et les différentes attaques qui ont déjà été menées à son encontre. Une occasion de revenir sur la nécessité de la défendre face aux différentes réformes budgétaires que l’état cherche à imposer malgré la gronde sociale de cette rentrée.
Le 29 avril 2025, la loi dite de lutte contre le narco trafic a été adoptée dans un silence effrayant et un consensus coupable. Cette loi calquée sur la loi antiterroriste permet de renforcer les pouvoirs de la police, de la justice et de l’administration pénitentiaire tout en restreignant ceux de la défense et des prisonniers. La loi fixe les conditions d’emprisonnement dans les Quartiers de lutte contre la criminalité organisée QLCO : les Quartiers de Haute Sécurité comme Condée sur Sarthe et Vendin-Le-Vieil voient leurs sécurités renforcées. Le gouvernement prévoit la construction de quatre à cinq établissements similaires d’ici à 2027.
Nous sommes allées rencontrer Maitre Benoit David, l’avocat de Rédoine Faïd actuellement emprisonné à Vendun-le-Vieil., qui a porté une plainte contre les conditions de détention inhumaine et dégradante de son client.
Une juge d’application des peines du tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) qualifie les conditions de détention de Rédoine Faïd de “contraires à la dignité humaine” et demande à l’administration pénitentiaire d’y remédier d’ici au 28 juillet 2025. Dans cette ordonnance, la juge explique que Redoine Faïd affirme que ses conditions de détention “entraînent une détérioration de son état de santé physique et psychique causée par un isolement sensoriel et social”.
Depuis fin juillet 2025, 89 prisonniers ont été transférés à la prison de Vendun-le-Vieil, dans le nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée. Un mois à peine après son ouverture, les prisonniers qui y sont enfermés ont entamé des mouvements de protestation.
Après l’interview de maître Benoit David, vous pourrez entendre la lecture du témoignage glaçant de Redoine Faïd.
Le 22 septembre Emmanuel Macron, a annoncé reconnaître officiellement l’État de Palestine par la France. La veille, le Royaume-Uni, le Canada, le Portugal et l’Australie avaient fait de même. Durant la conférence des Etats Unis, la décision française a été suivie par celles de la Belgique, d’Andorre, de Malte, du Luxembourg, de Monaco et de Saint-Marin. Au total, en à peine deux jours, 11 pays occidentaux se sont ajoutés à la liste des 147 États qui reconnaissaient déjà la Palestine, soit l’immense majorité des 193 membres de l’organisation.la Déclaration des Nations Unies souligne leurs réelles intentions : désarmer et isoler le Hamas et ses alliés, les exclure de toute administration de Gaza avec comme perspective stratégique un micro-territoire démilitarisé, dépendant économiquement de l’occupant, digne d’un bantoustan permettant de liquider les aspirations du peuple palestinien sur un territoire minuscule.
L’autorité palestinienne a accepté toutes les concessions en échange de la reconnaissance d’un État virtuel. Les responsables de l’Autorité palestinienne ont été les plus démonstratifs pour saluer cette vague de reconnaissances – ils y gagnent un pouvoir symbolique, alors que leur popularité est en berne depuis des années. Le modèle dit « à deux États » a mis sur le même plan occupant et occupé, effaçant le rapport de domination coloniale.
Mais nombreux sont ceux qui mettent en doute la solution à deux États. Certains militent pour un seul État, qui serait démocratique et laïc, qui accorderait les mêmes droits aux Palestinien·nes, qu’aux juifs et juives israélien·nes. Comme l’organisation One Democratic State Campaign (« Campagne pour un seul État démocratique »). Pour l’heure, personne ne semble vouloir penser à l’après, alors qu’un génocide détruit le peuple Palestinien. L’État est reconnu au milieu d’un génocide ? Pourquoi la priorité n’a t elle pas été d’arrêter le génocide ?
Dans cette émission nous avons choisi de vous faire entendre des interviews de Dominique Eddé auteure de La mort est en train de changer, de Omar Alsoumi d’urgence Palestine, une intervention de Francesca Albanese lors de la fête de l’humanité et de Rami Abou Jamous journaliste palestinien.
Sur les collines arides de Masafer Yatta, aux confins méridionaux de la Cisjordanie occupée, 1 200 Palestinien·nes sont menacé·es d’expulsion par Israël. En juillet, un colon y a tué, à bout portant, un militant pacifique, Odeh Hathalin, qui défendait son village. Ici comme dans le reste de la Cisjordanie, les Palestinien·nes sont seul·es. L’occupant, l’État israélien, protège ses propres citoyens qui les attaquent. L’Autorité palestinienne n’a aucun pouvoir d’intervention. Dans ces conditions, la reconnaissance d’un État palestinien entretient une fable sans lien avec leur réalité quotidienne.
« Vous reconnaissez l’État de Palestine au milieu d’un génocide ? Pourquoi votre priorité n’est pas d’arrêter le génocide ? », a réagi avec humeur le réalisateur palestinien Basel Adra, qui avait documenté le sort de sa région et de ses habitant·es dans le film No Other Land, coréalisé avec le journaliste israélien Yuval Abraham et récompensé par un Oscar en 2025.
« C’est bien de reconnaître un État de Palestine mais vous auriez dû le faire dans les années 1990, quand vous avez fait pression sur les Palestiniens pour qu’ils signent et acceptent les accords d’Oslo. Pas une fois qu’Israël a tué la solution à deux États », ajoute-t-il dans une interview vidéo avec le journaliste britannique Owen Jones, publiée après l’annonce de la Grande-Bretagne, le 21 septembre.
Consacrée notamment par les accords d’Oslo de 1993, censés ouvrir la voie à la création d’un État palestinien indépendant aux côtés d’un État israélien, la solution à deux États reste largement, aux yeux du monde, la « seule issue politique viable au conflit israélo-palestinien », comme le rappelait l’ONU en avril, mettant en garde contre sa « lente agonie ». Elle a connu un regain d’intérêt après que la France a reconnu l’État de Palestine le 22 septembre au siège de l’ONU, à New York, entraînant neuf autres pays dans son sillage.
« Ce qui manque à toutes ces reconnaissances, c’est une stratégie internationale pour mettre fin à l’occupation israélienne, juge l’analyste palestinien Khalil Shaheen, du centre de recherche Masarat, à Ramallah. Si on ne stoppe pas l’occupation, la colonisation et la guerre d’extermination [israéliennes], il ne peut y avoir d’État palestinien. » Les citoyen·nes israélien·nes devraient payer un prix exorbitant pour la poursuite des crimes de leur gouvernement, afin d’être poussés à demander que cela cesse, affirme l’expert palestinien, qui évoque des sanctions économiques contre Israël ou des campagnes de boycott.
Le modèle dit « à deux États » a mis sur le même plan occupant et occupé, effaçant le rapport de domination coloniale. C’est « une des plus grandes erreurs des efforts passés pour faire la paix, constate Mustafa Barghouti, fondateur et dirigeant de l’Initiative nationale palestinienne, dans une tribune publiée le 22 septembre dans le New York Times. L’inégalité de pouvoir entre les Israéliens et les Palestiniens doit être reconnue. » Il prévient : « Aucune des deux parties ne connaîtra la sécurité si les causes profondes de l’injustice ne sont pas traitées », plaidant pour un nouveau paradigme.
Sur le terrain, Israël a déjà avancé son propre modèle : un État à majorité juive, de la mer Méditerranée au Jourdain. Des ministres israélien·nes évoquent ouvertement des transferts de la population gazaouie hors de la petite bande côtière, alors que la campagne génocidaire de leur armée a rendu l’enclave largement inhabitable. En Cisjordanie, les violences des colons et les offensives militaires israéliennes contre des camps de réfugié·es du nord du territoire ont également changé en profondeur les dynamiques démographiques d’une partie de ces terres.
Comment vivre ensemble ?
Depuis Haïfa, dans le nord d’Israël, Awad Abdelfattah milite lui aussi pour un seul État, mais qui serait démocratique et accorderait les mêmes droits aux Palestinien·nes, comme lui, qu’aux juifs et juives israélien·nes. Ce coordinateur de l’organisation One Democratic State Campaign (« Campagne pour un seul État démocratique ») est l’ancien secrétaire général du parti nationaliste palestinien Balad en Israël. Un État palestinien excluant de facto de leur droit à l’autodétermination les citoyen·nes palestinien·nes d’Israël comme lui.
Awad Abdelfattah ne balaie pas d’un revers de main cette vague de reconnaissances : elle est le marqueur, dit-il, du retour de « la cause palestinienne sur la scène mondiale ». Il s’oppose à une séparation, qu’il juge dangereuse : « Cela va créer de nouvelles racines pour un conflit. » Et, en l’état, cette solution sert surtout de « couverture pour perpétuer le génocide » à Gaza, dénonce-t-il. « Surtout qu’à aucun moment, on ne définit ce qu’est cet État. Où est-il établi ? Bénéficie-t-il d’une pleine souveraineté ? »
Face à l’annihilation de Gaza, l’ancien dirigeant politique a vu émerger une nouvelle génération, « très en colère », qui ne veut plus voir les Israélien·nes : elle rêve d’une solution à l’algérienne, soit l’expulsion de ceux considérés comme les colons de tout le territoire entre la mer et le Jourdain. Lui, au contraire, pense qu’il faut bâtir un avenir en commun.
Son point de vue est encore minoritaire, concède-t-il, invoquant lui aussi le modèle de l’Afrique du Sud. La route est encore longue, les haines tenaces. « En tant que Palestiniens, nous à l’intérieur d’Israël, c’est vrai que [les Israéliens] ne nous supportent pas et nous non plus. On a des difficultés à s’entendre, rapporte Awad Abdelfattah. La société israélienne est devenue barbare. Mais on ne voit pas d’autre solution, on a besoin d’un État démocratique, une solution au conflit qui délivre aussi les juifs du racisme et du fascisme – en plus de libérer les Palestiniens. »
Ce lundi 22 septembre 2025, Emmanuel Macron et d’autres chefs d’État doivent annoncer lors de l’Assemblée générale des Nations unies la reconnaissance officielle de « l’État de Palestine ».
Du Parti Socialiste à une large partie de la gauche dite « radicale » en passant par Alain Finkielkraut, cette reconnaissance est largement soutenue en France. A cette occasion, une partie du mouvement de solidarité avec la Palestine ressuscite ladite « solution à deux États » et les incantations à la paix alors que Gaza City est sous le feu de l’artillerie israélienne.
Mais de quoi parle-ton ? Est-ce que tout ceci répond aux exigences anticolonialistes que nous devons porter en faveur du peuple palestinien qui fait face à un terrible génocide depuis près de deux ans ?
Qu’est-ce que « l’État palestinien » ?
En 1964, l’Organisation de Libération de la Palestine déclare dans sa charte lors du premier Conseil national palestinien : « La Palestine avec ses frontières de l’époque du mandat britannique constitue une unité régionale indivisible. »
A sa suite, l’ensemble du mouvement national palestinien moderne a défendu la perspective de la libération de toute la Palestine de la mer au Jourdain avec Al Qods comme capitale. Des organisations telles que le Fatah et le Front Populaire de Libération de la Palestine [FPLP] ont publié d’innombrables textes d’orientation politique définissant cette perspective stratégique, à l’image de La révolution palestinienne et les juifs du Fatah en 1970 ou Rien n’est plus précieux que la liberté de George Habash, cofondateur du FPLP.
Depuis le programme en 10 points de 1974 jusqu’à la déclaration d’indépendance de la Palestine à Alger en 1988, la direction du Fatah incarnée par Yasser Arafat a pris un autre chemin en imposant une stratégie diplomatique autour de la perspective de la défense de la « solution à deux États » et la reconnaissance implicite puis explicite de l’État sioniste.
En d’autres termes, la défense d’une entité palestinienne en Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est, c’est-à-dire à peine 22% de la Palestine historique…
Cette stratégie a atteint son paroxysme avec la signature des accords d’Oslo en 1993 qui ont entériné la trahison des positions historiques du mouvement national palestinien, en premier lieu desquelles la défense du droit au retour des réfugiés palestiniens et la libération de toute la Palestine.
Trente ans plus tard, le bilan est sans appel. La colonisation sioniste de la Palestine s’est poursuivie inlassablement de la mer au Jourdain. L’Autorité Palestinienne qui était censée être la structure pour administrer ce nouvel « État » ne l’a nullement empêché, au contraire. Elle s’est révélée être l’instrument d’une bourgeoisiecompradore [2] complètement soumise aux intérêts de l’impérialisme et du sionisme.
Reconnaître « l’État palestinien », le mirage des accords d’Oslo
Alors que le génocide se poursuit dans la bande de Gaza depuis quasiment 2 ans, on voit se développer les mots d’ordre autour de « la reconnaissance de l’État palestinien » dans plusieurs pays occidentaux, allant même jusqu’à être soutenu par plusieurs gouvernements. Même si à première vue cela pourrait paraître avoir une portée symbolique positive, tant le gouvernement israélien actuel est radicalisé, cette perspective n’est rien d’autre qu’un outil pour imposer à nouveau l’horizon de la stratégie de « la solution à deux États ».
Mais les droits nationaux et sociaux du peuple palestinien, tels que le droit au retour des réfugiés, ne seraient pas renforcés par cette reconnaissance. Au contraire, elle ne ferait que justifier et normaliser une fois de plus la division de la Palestine et la colonisation sioniste.
« Les efforts visant à rechercher la reconnaissance diplomatique d’un État palestinien imaginaire sur une fraction de la Palestine historique sont une stratégie de désespoir de la part d’une direction palestinienne qui est à court d’options, a perdu sa légitimité et est devenue un obstacle sérieux sur la voie du rétablissement de ses droits par les Palestiniens » rappelle le journaliste palestinien Ali Abunimah dans un article paru sur Al Jazeera en 2011.
En réalité, cette reconnaissance n’est même pas un geste dit symbolique et ne sert qu’à offrir une issue politique afin de garantir les intérêts et la pérennité d’Israël profondément fragilisés par sa politique génocidaire.
En ce sens, Abdallah Silawi de Boussole Palestine a interpellé le mouvement de solidarité avec la Palestine en soulignant que « reconnaître un micro État palestinien et cibler Netanyahu sont deux stratégies aboutissant à contenir notre mouvement, à préserver les intérêts sionistes et maintenir l’hégémonie occidentale ».
« Proposer « l’État palestinien » en ce moment et de cette manière vise à isoler sérieusement la résistance et à saper sa base populaire de masse. C’est le moyen d’imposer la reddition au peuple palestinien, car une telle capitulation ne peut être imposée tant que le mouvement de résistance est capable de maintenir sa position de seul représentant de sa volonté » déclare l’écrivain et révolutionnaire palestinien Ghassan Kanafani en 1971 au lendemain de la défaite de Septembre Noir. Un commentaire qui résonne avec la séquence actuelle.
La France et l’Arabie Saoudite contre le peuple palestinien
Aujourd’hui, l’opération génocidaire impérialo-sioniste à Gaza se poursuit mais n’a toujours pas réussi à imposer la complète capitulation aux organisations qui s’y opposent dans l’ensemble du Monde Arabe.
Dans ce contexte, on voit émerger des contradictions inter-impérialistes à propos de leurs objectifs tactiques à court et moyen terme.
D’un côté, le bloc États-Unis/Israël considère que la reddition palestinienne passe par l’intensification de l’offensive génocidaire à Gaza en utilisant tous les moyens à sa disposition. Cela a pour effet de provoquer un certain isolement avec ses propres alliés, comme en témoigne les réactions occidentales qui ont « dénoncé » en parole le lancement de l’opération terrestre à Gaza City en septembre 2025.
De l’autre, le rôle de l’impérialisme français et des régimes réactionnaires arabes, et à sa tête l’Arabie Saoudite, qui tentent d’imposer une voie alternative en faisant la promotion d’une issue diplomatique visant à liquider la cause palestinienne.
C’est comme cela qu’il faut comprendre la séquence ouverte par ladite reconnaissance de l’Etat palestinien et les annonces attendues la semaine prochaine. Cette reconnaissance n’est pas la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple palestinien sur sa terre. Elle n’est que la reconnaissance de l’exercice du pouvoir de l’Autorité Palestinienne sur 22% de la Palestine historique (et en réalité à peine 10%).
Par ailleurs, ce projet insiste sur la volonté d’imposer la gestion des territoires palestiniens à une frange de la bourgeoisie compradore palestinienne et arabe, mais aussi généraliser la normalisation dans la droite ligne des Accords d’Abraham de 2020.
En ce sens, la Déclaration des Nations Unies votée par 140 pays le 12 septembre dernier à New-York souligne leurs réelles intentions : désarmer et isoler le Hamas et ses alliés, les exclure de toute administration de Gaza avec comme perspective stratégique un micro-territoire démilitarisé, dépendant économiquement de l’occupant, digne d’un bantoustan [1] permettant de liquider les aspirations du peuple palestinien.
Le fait que les États-Unis, Israel et leurs alliés s’y soient opposés soulignent seulement leur désaccord tactique sur les moyens à utiliser pour éradiquer la cause palestinienne.
En réalité, la prétendue « solution à deux États » ne vise qu’à légitimer et garantir la stabilité de l’entité sioniste et abandonner les droits nationaux du peuple palestinien (avec en premier lieu le droit au retour) en échange d’une entité palestinienne démembrée sur les dernières îles assiégées de Cisjordanie et de Gaza soumises à la domination impérialiste.
En ce sens, l’Autorité Palestinienne est à rejeter fermement (ainsi que ses relais locaux en France autour de la prétendue ambassadrice de Palestine). Cette « autorité » a multiplié ces derniers mois les attaques contre le peuple palestinien et ses organisations dans le but d’accompagner le projet de liquidation voulu par les occidentaux.
Cela passe évidemment par sa coordination sécuritaire en Cisjordanie et son accompagnement de la plus grande offensive de contre-insurrection depuis plus de 20 ans dans la zone (notamment à travers la destruction des camps de réfugiés) mais aussi en annulant le versement d’allocations pour 1612 familles de prisonniers palestiniens ou encore en soutenant le projet de désarmement des camps palestiniens au Liban.
Face à la confusion ambiante, il faut sans cesse rappeler que dans une lutte de libération nationale il n’y a que deux voies : la résistance ou la capitulation. La « reconnaissance de l’État de Palestinien » est définitivement une expression capitularde qu’il s’agit de démasquer et de combattre.
Soutenir la libération de la Palestine de la mer au Jourdain
Plutôt que de demander aux puissances occidentales, co-responsables de l’occupation de la Palestine, la reconnaissance d’un bantoustan, nous devons nous mobiliser pour défendre la perspective de la libération totale des terres palestiniennes de la mer au Jourdain.
Cela passe par affirmer la centralité politique de la résistance du peuple palestinien dans sa lutte contre plus de 76 ans de colonisation de peuplement. Les luttes victorieuses des peuples algérien ou haïtien nous permettent de comprendre que cette perspective est possible.
En ce sens, il est plus que jamais nécessaire de participer à la mobilisation mondiale qui vise à délégitimer l’État d’Israël en tant que projet colonial et ainsi se mobiliser pour l’isoler sur la scène internationale. « Ce qu’ils doivent faire, c’est non pas reconnaître un État palestinien, mais retirer leur reconnaissance d’Israël. C’est la seule façon d’aboutir à un résultat antiraciste et démocratique décolonisé », résume l’universitaire palestinien Joseph Massad.
Pour cela, il faut affirmer que les États impérialistes feront toujours partie du problème et jamais de la solution. De la déclaration Balfour de 1917 jusqu’à l’armement du génocide à Gaza aujourd’hui, ils ont toujours soutenu l’État sioniste pour ce qu’il est : la base avancée de leurs intérêts dans la région.
Au contraire, nous devons relayer et soutenir l’aspiration du peuple palestinien à la libération totale de sa terre tel qu’il l’a exprimé par plus de 100 ans de résistance contre l’impérialisme et le sionisme et enterrer définitivement la voie d’Oslo et de ses conséquences funestes
Dans l’émission de ce jour vous entendrez les échanges qui ont suivi la projection du documentaire “Jojo des luttes” réalisé par Tomislav Jancar à la Pagaille, à Ivry-sur-Seine le 20 septembre dernier. A cette occasion avait eu lieu un repas de soutien pour notre émission, l’Actualité des luttes, par la cantine du Chaud Bouillon, qui figurait également parmi les interlocuteurs des échanges qui ont suivi. La discussion portait sur le thème “Des radios associatives et des cantines solidaires pour renforcer nos luttes ?”
22 septembre 2025 devant l’hôtel maison Bauchart Paris 8ᵉ
Aujourd’hui, le thème central de cette émission, sera la sous-traitance dans le monde du déchet et de l’hôtellerie.
Nous étions ce lundi 22 septembre 2025, a l’union local CGT du 8e arrondissement de Paris, dans le cadre d’une action contre la sous-traitance de la honte. Était présent des anciens salariés de la société NTI, aujourd’hui liquidée.
Employés de 2019 à 2022 par cette entreprise de traitement de déchets, 24 personnes sans papiers avaient attaqué en justice les géants du secteur qui y ont fait appel. Soutenus par la CGT, ils dénonçaient une situation de marchandage et de travail dissimulé.
Tous ont saisi le tribunal du travail contre pas moins d’une quinzaine de filiales des géants du secteur. Ses anciens salariés, ont obtenu sept promesses d’embauche et 7 CERFA, en vue d’une régularisation administrative.
Était présentes et présents, les femmes et hommes de chambre, de l’hôtel de luxe Maison Bauchart, situé dans le 8e arrondissement de Paris. Ils et elle dénoncent, les entreprises hôtelières comme HOSPITALITY SAS, qui ferment les yeux sur la situation des salariés.
Recrutés frauduleusement, par la direction, souvent par cooptation communautaire, par d’anciens salariés sans-papiers de la société. Affectés sans formation, sans protection, sans matériel adapté. Pressions, harcèlements, cadences infernales, menaces de licenciement. Contrats imposés sans explication ni discussion. Aucune reconnaissance du temps réellement travaillé. Risques graves pour la santé : douleurs, intoxications, stress… Ils et elle, ont décidé de se mettre en gréve.
Nous vous proposons une grande partie de cette rencontre, qui se tenait à l’union locale CGT du 8e arrondissement de paris, et qui s’est terminé par un rassemblement devant l’hôtel Maison Bauchart, dans le même arrondissement.
Un rassemblement se tiendra ce jeudi 25 septembre 2025, devant l’hôtel Maison Bauchart, 11 rue Quentin Bauchart 75008 Paris, métro ligne 1 George V Départ : 8h a l’union locale CGT Paris 8 – 32 rue d’Édimbourg.
Le 10 septembre 2025, une première mobilisation, bloquons tout, surgit. diverses initiatives se mettent en place et une multitude d’assemblées générales se réalise, sur l’ensemble du territoire. Sur ce fait, les confédérations syndicales, assez frileuses sur cette première mobilisation, décide à leurs tours de lancé, une journée d’action.
Journée assez bien suivie, puisque que l’on serait entre 500 000 et 1 000 000 de manifestants et manifestantes sur l’ensemble du pays avec des appels à la grève.
Pour Paris, une manifestation se déroulait entre la place de la Bastille et la place de la nation.
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 18 septembre 2025, dans le cortège parisiens.
Avant cela, nous entendrons, une analyse du site information, le canard réfractaires, sur les mobilisations au niveau nationale, puis avant de nous rendre à Paris, un détour par l’assemblée générale, qui se tenait le matin, à Garges les Gonesse, dans le Val-d’Oise, pour un entretien réalisée avec des enseignants mobilisé.
Sur la manifestation parisienne, nous entendrons un membre du collectif culture en lutte, des électriciens, un salarié de chez Safran, un cheminot de la gare de l’Est et nous terminerons cette émission, avec le récit d’un manifestant, qui était le matin sur le blocage du dépôt de bus Lagny, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris.
On Bloque Tout : les prochains rendez-vous
Val-d’Oise AG A 18H ESPACE LES DOUCETTES 10 rue du Tiers Pot Garges les Gonesse.
PARIS AG gare du Nord mardi 23 septembre à 19h (lieu exact à préciser)
Val-de-Marne (94)
Choisy-le-Roi : AG départementale sur la place du marché (Jean Jaurès) le mercredi 24 septembre à 18 h 30
Hauts-de-Seine (92)
Fontenay-aux-roses : Assemblée populaire vendredi 26 septembre à 19 h 30 sur la place du marché
Aux rencontres du Maquis qui se déroulent depuis plusieurs années, non loin de Minerve, au mois d’août. Philippe Godard a épluché pour nous, afin d’alimenter sa causerie sur la politique de Trump ; le site de la maison blanche « white house. Gov », le réseau social de Trump « thruh social », consulter les titres du New York Times et du Washington Post et lu pas mal du bouquin.
On lit souvent que les principaux inspirateurs de Trump sont les technolâtres de la Silicon Valley. Mais les tenants du cybermonde ne sont pas partisans de la guerre sous sa forme actuelle. Qui croire : Trump, ses cyber-conseillers, les états-majors qui se préparent à une guerre ?
Philippe Godard, écrivain et essayiste français. Il est l’auteur entre autre « Le pouvoir selon Google » et d’un article intitulé « guide d’une personne ordinaire dans le monde de Trump ». Il écrit notamment, pour la jeunesse, des ouvrages documentaires sur des sujets de société et, pour les adultes, des essais. Il est par ailleurs intervenant à l’Institut Régional du Travail Social de Franche-Comté et a été directeur de collections chez différents éditeurs.
Vous entendrez dans cette émission tout d’abord un reportage effectué le samedi 13 septembre sur le parvis du centre commercial Italie 2 situé sur la place d’Italie dans le 13e arrondissement de Paris. Ce tractage avait été voté le jeudi précédent lors de l’assemblée de quartier Paris 13e née à l’occasion du mouvement Bloquons tout. C’est ainsi qu’une quinzaine de personnes se sont données rendez-vous en début d’après-midi pour distribuer des tracts préalablement rédigés en commun, de façon collaborative, et imprimés avec les outils d’impression du Poing levé, la branche jeunesse du parti Révolution Permanente, dont une personne présente lors de l’assemblée faisait également partie. C’est ainsi un montage de ce reportage que nous vous faisons entendre : un type d’activité militante somme toute classique, mais qui vient illustrer la dynamique en cours, en même temps qu’il renseigne d’une activité concrète et basique d’une assemblée populaire. Et au-delà, du travail militant en lui-même.
Dans une seconde partie d’émission, ce sont ensuite des morceaux choisis de prises de parole devant l’hôpital Pitié-Salpêtrière le lundi 15 septembre qui vous seront proposés d’écouter, suivis par un extrait d’une émission du média le Canard réfractaire, qui revenait sur l’articulation entre assemblée citoyennes, travailleurs en grèves et syndicats.
Chaîne du média Canard réfractaire Voir Paris-luttes.info pour prendre notes des différents rendez-vous actualisés : lien
Rendez-vous publics entendus pendant l’émission (non-exhaustifs) : 4h : Piquet de grève RATP au Dépôt du Barrage, 39-41 avenue Lénine, à Saint-Denis 5h30 : Rdv pour soutenir le piquet de grève des travailleurs et travailleuses du centre bus de Lagny (67 rue de Lagny Paris 20ème)A partir de 7h30 : Rdv à la cantine des pyrénées pour un petit déjeuner, préparation de sandwichs, un point info et des départs collectifs pour des actions durant la journée 7h30 : Rdv au rond-point Charles de gaulle (près du Auchan) à Fontenay-sous-bois tenu par le comité local Bloquons tout. Petit-déjeuner, rencontres et départ en action prévus ! 8h : Rassemblement devant le centre commercial la vache noire à Arcueil 9h : AG éducation (1er & 2nd degrés) à la Ferme de l’horloge, 16 rue Pierre Timbaud à Gennevilliers suivie d’une AG interprofessionnelle 92 à 10h à la même adresse 9h30 : Rdv devant la mairie d’Ivry-sur-seine pour “se déployer” collectivement 9h30 : AG et manifestation à l’appel de l’intersyndicale locale (CGT, FSU, Solidaires) à Meaux, Place de la Mairie10h : Rassemblement au piquet de grève de Sanofi à Maison Alfort (180 rue Jean Jaurès 94700 Maisons-Alfort) en vue d’un départ collectif en manifestation 10h : AG de la Pitié-Salpétrière (Parc des hauteurs, 83 boulevard de l’hôpital dans le 13e arrondissement)10h : Assemblée générale des musées, à la Bourse du Travail, 3 rue du château d’eau, Paris 10e 10h : AG du syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes à la bourse du travail, à l’adresse 3 rue de château d’eau dans le 10e arrondissement, dans une salle non-indiquée 10h : AG de la commission de mobilisation du travail social IDF, 3 rue du château d’eau, salle peloutier 10h : AG devant la mairie de Montreuil10h : AG à la Bourse du travail d’Aulnay-sous-bois 10h : Manifestation au départ place de la Boule à Nanterre 10h : Manifestation à Champigny au départ du 95 avenue de la République (c’est devant le centre médical) 11h : Rassemblement devant l’hôpital Saint-Antoine (184 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 12e arrondissement) 11h : Rassemblement devant l’hôpital Tenon pour départ vers la manifestation intersyndicale 11h : Rdv devant le café le Royal (40 bd du Général Leclerc de Hauteclocque) pour une déambulation à travers les Lilas 11h : AG à la gare de Lyon 12h : Assemblée Générale devant le parvis de la gare du Nord, à l’appel des cheminots 12h30 : Rassemblement à Évry, place des droits de l’homme 12h45 : Rassemblement sur la place de la mairie de Malakoff 13h : Départ de l’esplanade des Grands Moulins (de la faculté de Paris 7) vers la manifestation intersyndicale 14h : Manifestation à l’appel de l’intersyndicale au départ de Bastille
Depuis Plusieurs années, la Commune du Maquis, non loin de Minerve, propose les rencontres du Maquis pour l’Émancipation autour de livres, de pièces de théâtres, de chants et de musiques et de films qui font l’objet d’échanges et de débat, rencontre qui se tenait du 10 au 15 août 2025.
Aujourd’hui, vous allez entendre la présentation du livre de la mouette enragée autour de leur enquête ouvrière et de la parution de l’ouvrage «Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier »… qui avait lieu le 12 août 2025
Un débat s’en est ensuivi, la richesse des échanges montre bien que celles et ceux qui tiennent toujours la lutte entre les classes comme une des clés essentielles de la compréhension du monde actuel savent combien le travail exploite y demeure l’enjeu majeur de cet affrontement.
Suite aux différentes mesure d’austérité, imposé à toutes et à tous par le gouvernement, mais ne touchant pas de plus grande fortune de ce pays, la colère monte. Le mouvement bloquons tout est né de cette injustice. Le 10 septembre n’est pas une fin, mais un début. C’est un peuple qui s’indigne, qui se lève et qui bloque tout pour débloquer son présent et son avenir verrouillés par les milliardaires et les gouvernements qui les servent. Quelques repaires : 211 milliards, donnés aux plus grandes entreprises sans contrepartie, 500 familles possédant 44 % du produit intérieur brut et le doublement du budget de la guerre depuis 2017, soit 43 milliards ponctionnés sur les droits sociaux.
Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur cette journée du 10 septembre 2025.
Après avoir été dès 6 heures du matin sur les blocages de périphérique, nous nous sommes rendus à l’assemblée générale du technicentre SNCF de Châtillon à 10 heures. Pas mal de grévistes de cette journée appelé par ” bloquons tout”, sans attendre la date du 18 septembre qui émanait des bureaucraties de l’intersyndicale.
Mais nous commençons cette émission, par un point d’ensemble de cette journée via le site d’information le canard réfractaire .et en seconde partie d’émission, nous nous rendrons à la gare du Nord, ou en fin de matinée, se tenait une assemblée générale des cheminotes et cheminots. Bonne écoute !
janvier 2025 rassemblement d’éducateurs devant la Faculté de philosophie de Belgrade
Le 1ᵉʳ novembre 2024, la canopée de la gare de Novi Sad s’est effondrée, tuant 14 personnes sur place et en laissant trois blessés ; l’un des blessés est mort le 17 novembre et un autre est mort le 21 mars 2025. L’effondrement a suscité de nombreuses préoccupations de l’opinion publique en Serbie, de nombreuses personnes contestant l’intégrité structurelle et la surveillance des infrastructures publiques.
Les autorités ont ouvert une enquête sur les causes de l’incident, mais la frustration de l’opinion publique a augmenté en raison de l’absence de responsabilisation dans la réponse. Le bâtiment de la gare a été construit en 1964, et a été rénové de 2021 jusqu’à la mi-2024 avec le soutien de l’initiative “la Ceinture et la Route”de la Chine. La cause officielle de l’effondrement reste en cours d’enquête, la corruption du gouvernement et les relations opaques avec les entrepreneurs chinois blâmées.
Les universités serbes, on était leurs tours occupées pour dénoncer la corruption et le clientélisme en Serbie, considérés comme étant à l’origine de ce funeste événement. Ce mouvement, initié par les étudiant.es, s’est étendu dans toutes les couches de la société.
En France, la couverture médiatique de ces événements est pratiquement inexistante. Pourtant, ce mouvement paraît particulièrement intéressant, du fait de sa forme d’organisation (démocratie directe via des plenums), de son ampleur (toutes les universités sont occupées depuis plusieurs mois) et de sa stratégie (les étudiants sont sortis des universités pour arpenter le territoire).
Il ouvre des perspectives politiques dans une Europe qui en manque cruellement, à l’heure où les politiques réactionnaires et nationalistes gagnent du terrain. En 10 mois, se sont tenue dans toute la Serbie, 23000 manifestations.
Le 5 juillet 2025, l’association DOC situé dans le 19e arrondissement de Paris, accueillait, dans ces locaux, une rencontre autour d’une exposition photographique et documentaire et d’un échange en présence d’étudiantes et étudiant serbes venues expressément à Paris pour cet événement et dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute d’une majeure partie de cette rencontre.
Pause musicale : BLOCKADA – C NIK Lorsque l’injustice devient une loi, la résistance devient un devoir.” Cette chanson a été crée en soutien aux protestations d’étudiants à travers la Serbie en 2025 – “Blockada” est leur son de résistance.
A l’occasion de la mobilisation du 10 septembre, nous sommes aujourd’hui en direct de nos studios, afin de recueillir un ensembles de témoignages sur la matinée et vous diffusez les rendez vous de l’après-midi.
Vous pourrez donc entendre (dans l’ordre de passage):
Stéphane et une salariée de Sanofi en gréve
Nadia pour le blocage de la Porte d’Orléans et le rassemblement au techni-centre de Châtillon
Christophe pour Tours
Miguel et Joël pour l’occupation de l’hôpital Tenon et le rassemblement de Gare du Nord
Adrien et Théophile pour le centre Bus de Lagny, la porte de Montreuil, et le rassemblement de la place de la République (appelé par la marche des solidarité)
La diffusion d’un reportage réalisé avec deux étudiantes sur la Porte d’Italie
Dans cette émission, vous entendrez un agenda (partiel) de la journée du 9 et 10 septembre. Cet agenda sera suivi de la rediffusion d’émissions du Canard Réfractaire.
Agenda des lutes autour de la date du 10 septembre : lien sur Paris-luttes.info
Site indignons-nous Bloquons-tout. Vous pourrez y retrouver les liens Télégram (locaux, thématiques, départementaux) utilisés pour des fins d’organisation.
Le 5 septembre se tenait à la bourse du travail de Paris une assemblée générale de l’intersyndicale de AP-HP. Nous voulions prendre la température à partir d’un secteur particulièrement touché par les coupes budgétaires, cinq milliards supplémentaires dans les propositions Bayrou alors que l’hôpital est à genoux.
Nous n’avons pas été déçus. Une intersyndicale, sans SUD on a vite compris pourquoi. On vous laisse apprécier par vous-même à l’écoute de l’enregistrement de cette assemblée générale, les problèmes de démocratie qui peuvent y avoir lieu. Une intersyndicale donc qui propose de voter une motion sans en discuter préalablement le contenu, qui après des prises de paroles qui vont majoritairement vers un appel à rejoindre le 10 septembre et d’entamer la gréve dure, n’en tient pas compte et reste sur le texte initiale sans aucune modification.
La question, qui s’est déjà posée lors du mouvement sur les retraites. Est-ce que l’intersyndical freine ou renforce le mouvement ?
Nous nous sommes réjouis en entendant le courage et la détermination des professionnels de santé qui n’en peuvent plus, qui veulent se battre et rejoindront dès le 10 le mouvement.
Prêtez l’oreille, l’enregistrement est particulièrement pourri, la salle Ambroise Croizat n’offre pas de possibilité correcte de prise de son. Mais il nous est paru intéressant malgré tout d’entendre le cri qui vient d’en bas, de la base.
Écoutons pour commencer les représentants de l’intersyndical, puis les prises de paroles de la salle et pour finir la demande de vote.
Les sociétés savantes, les institutions médicales et paramédicales ont le devoir d’agir et de prendre position sans ambiguïté contre le génocide à Gaza, et contre la complicité active de l’État français. L’heure est à la clarification : continuer à se taire serait une faillite morale et éthique irréparable.
Il est possible d’agir, comme beaucoup d’autres l’ont déjà fait : les dockers de Fos-sur-Mer et de Gênes en Italie ont bloqué des livraisons d’armes, destinées à Israël. Les syndicats de professeurs se sont mis en grève le 17 juin en solidarité avec la Palestine et contre la répression d’une professeure qui, à la demande de ses élèves, a réalisé une minute de silence en classe. Des médecins dans le secteur de la santé ont organisé des rassemblements devant des hôpitaux, encore récemment à Tenon et à la Pitié-Salpêtrière.
Et dans ce contexte, le 26 juillet 2025, se tenait une première mobilisation des travailleur·euse·s du soin contre le génocide et pour la Palestine,avec une manifestation de l’Hôpital Tenon, jusqu’à l’Hôpital Robert-Debré.
Dans l’émission de ce jour, nous diffusons le reportage réalisé ce samedi dans la manifestation. Bonne écoute
C’est la dernière émission de l’actualité des luttes avant les vacances-et oui, on prend des grandes vacances parce qu’on en a besoin et que cette année a été un peu compliquée. Entre le recours à la guerre, et l’investissent dans l’armement, le million de morts dans la guerre de position entre la Russie et l’Ukraine, le génocide en Palestine, la guerre au Congo et dans pas mal de pays d’Afrique. Entre la répression dans les colonies Française, les reculs spectaculaires du droit d’expression, la casse des services publics en France et partout dans le monde, les promulgations de lois contre les travailleurs, les chômeurs, contre les sans-papiers et le manque de mobilisation ; le moral était plutôt à plat. Mais pas question de baisser les bras, on prend des forces et on revient à la rentrée prochaine pour, on l’espère, des luttes sociales massives et victorieuses.
On vous diffuse aujourd’hui, pour clore cette nouvelle saison de l’actualité des luttes, l’ultime numéro, de l’équipe du Radio Show qui a décidé d’exploser le point Godwin ! (Le point Godwin est atteint quand on fait intervenir dans une conversation une référence au nazisme qui peut clore la discussion. Alors que nous le voyons, l’horreur n’a jamais malheureusement atteint son paroxysme et que des analogies avec un nazisme moderne peuvent être faites avec l’ancien).
Mais dans le même temps, une mystérieuse association, l’ARIEN (Association contre le Racisme et l’Inimitié Envers les Nazis) mène une campagne de lobbying pour l’interdiction du point Godwin et la dédiabolisation du nazisme. Alors traiter tout le monde de nazi, bonne idée ou gênance absolue ?
Avec des interviews de Johann Chapoutot, historien du nazisme, Daphnée Deschamps journaliste de Street-Press et spécialiste de l’extrême droite, un militant de l’association Young Struggle, Sarah Bénichou, journaliste indépendante qui documente notamment les racismes, des vraies gens croisés dans la rue et des personnages fictifs dans des sketchs flippants.
Et aussi, des montages médiatiques, un jeu du loup-garou et une chanson de Reno Bistan.
Du 16 au 22 juin 2025 s’est déroulé la 55ᵉ édition du salon international de l’aéronautique et de l’espace au parc des expositions du Bourget, au nord de Paris. Sous couvert d’un événement grand public, il s’agit bien d’un des plus grands salons d’armement du monde, où tout le complexe militaro-industriel et près de 300 délégations officielles de pays étrangers viennent y faire leur marché ou observer les dernières innovations.
Cela a été l’occasion d’agir concrètement contre la guerre et la militarisation depuis là où nous sommes. Leurs guerres se fabriquent près de chez nous. Nous ne pouvons laisser commercer impunément les entreprises et les États se rendre coupables et complices en notre nom de génocides et de crimes contre l’humanité.
Contre le génocide à Gaza, contre l’économie de guerre et les marchands de mort, ont été organisés non seulement une manifestation, mais aussi des meetings, des tables rondes, des concerts gratuits, des ateliers, un village anti-guerre et de nombreuses animations.
Dans cette émission, nous vous proposons deux temps. Tout d’abord, les interventions de la soirée du vendredi 20 juin à la Bourse du Travail de Bobigny, avec comme thème Face à leurs guerres : nos résistances. Ensuite, nous serons dans la manifestation du 21 juin, contre la tenue du Salon du Bourget.
Le 6 juin 2024, une cinquantaine de lycéens rentrent pacifiquement dans le lycée Hélène Boucher à Paris et tentent de l’occuper, pour protester contre le génocide en Palestine. Quelques minutes plus tard, plusieurs unités de police rentrent dans le lycée. Des photos et vidéos prises par les occupants montrent une utilisation de gaz lacrymogène à l’intérieur, des menaces au LBD à bout portant, une balayette injustifiée et même une arme à feu sortie par un agent de la BAC.
Dans l’émission de ce jour, nous accueillons en studio, Marie et Sandrine, parents d’élèves au lycée Hélène Boucher et Alex, du syndicat SUD ÉDUCATION Paris. En leurs compagnies, nous reviendrons sur les violences policières du 6 juin 2024 et les suites qui vont y être apporté.
Des parents interpellent le rectorat et la préfecture de police de Paris face à l’escalade de la répression policière des manifestations lycéennes Communiqué Paris, le 18 juin 2025 Le jeudi 6 juin 2024 dans la soirée, chez une quarantaine de parents de lycéens et lycéennes, le téléphone sonne, le numéro est masqué. On répond, le cœur se met à battre plus vite, l’appel provient d’un commissariat – commissariat du 3ᵉ, du 5e, du 17ᵉ, du 18ᵉ ou du 20ᵉ. Il annonce à chaque parent la garde à vue de leur enfant et le droit à un avocat.
Quelques heures plus tôt, les personnes présentes devant le lycée Hélène Boucher assistaient, médusées, à la sortie de 48 jeunes menotté·es – plus de quarante sont mineur·es – et emmené·es dans des paniers à salade au vu de tous. Ils et elles voulaient occuper le lycée pour alerter sur la situation à Gaza et refaire de ce lycée un lieu de parole et d’échanges. Des rassemblements de parents, lycéennes, lycéens, professeurs, s’organisent, impromptus, devant chaque commissariat, pour protester et soutenir.
Le 7 juin 2024, le lendemain, la fin de la garde à vue est signifiée, chaque parent doit aller chercher son enfant. Chaque parent reçoit, stupéfait, bouleversé, le récit de son enfant. Et nous, parents, sonnés, révoltés, nous nous retrouvons le samedi 8 juin devant le lycée Hélène Boucher pour protester, nous réchauffer aussi, et commençons à construire ce collectif. Pour tous les lycéens et toutes lycéennes mineur.es, l’affaire du 6 juin 2024 sera classée sans suite. Mais pas pour nous !
Les 12 et 18 juin dernier, sept syndicalistes et militants ouvriers passaient devant le tribunal judiciaire de Paris, en butte à la répression étatique, l’un syndicale l’autre contre le soutien à la Palestine. Dans les deux cas, le soutien a été massif et populaire.
Le 12 juin, ce sont les 5 de Nanterre qui passaient au tribunal judiciaire de Paris, pour… violation de domicile professionnel, plainte déposé par La Poste, plus de 10 ans après les faits lors de la grande grève de 2014. Avec l’unique objectif de se débarrasser et de décapiter le syndicat SUD PTT 92.
Tandis qu’Anasse Kazib, syndicaliste à SUD RAIL et un journaliste de Révolution Permanente sont poursuivis pour apologie de terrorisme par une association de l’extrême droite sioniste pour avoir juste apporter son soutien à la Palestine occupée et martyrisée via un tweet. À l’instar d’un syndicaliste CGT du nord, ils n’ont fait que leur devoir de militants internationaliste en défendant une population opprimée. Ces procédures n’ont pour objectif que de terroriser les militants et de faire taire la solidarité internationale ́ avec la Palestine. Le procès d’Anasse et du camarade a été reporté à l’année prochaine, tandis que les 5 de Nanterre devront attendre le 10 juillet prochain pour connaître les résultats d’un procès qui a duré jusqu’à 22 h 30 ce 12 juin.
Dans cette heure d’émission, nous entendrons les prises de paroles et interviews issues de ses deux procès.
À l’initiative du président de la République, une consultation auprès de concepteurs internationaux est lancée. Dénommée Quartiers de demain, ce laboratoire de prospective et d’expérimentation vise à mobiliser l’excellence architecturale, urbaine et paysagère pour construire le futur des quartiers populaires au XXI e siècle. Pluridisciplinaire, la consultation est un accélérateur inédit vers un nouvel art de bâtir au service de la qualité de vie des habitants.
Réponse au Président sur ses “10 quartiers de demain” par stop démolition
Monsieur le Président, ce ne sont pas seulement 10 “quartiers de demain” dont il s’agit, mais de plusieurs centaines de quartiers de notre pays laissés à l’abandon. Ils méritent tous que les professionnel.le.s de la ville (architectes, urbanistes, paysagistes) soient mobilisés avec les habitant.e.s par des concours d’architecture, de paysage et d’urbanisme pour leur amélioration, leur entretien, leur rénovation et comme vous le dites en “valorisant l’existant et en arrêtant la démolition systématique”.
Le 13 juin 2025, au siège de la Société Française des Architectes à Paris, se tenait une Conférence de presse : “Et les quartiers d’aujourd’hui ?” en réaction a cette initiative de l’état et avec différents intervenantes et intervenants (collectifs nationaux et locaux, architectes, urbanistes) pour discuter des sujets du logement et de l’habitat. À la suite de la présentation du programme “Quartiers de demain”, le collectif Stop Démolition a écrit une lettre ouverte au président de la République. Nous entendrons dans cette heure d’émission, différentes interventions qui ont rythmé cette conférence de presse.
L’accession de Milei à la présidence de l’Argentine est lourde de conséquences. Le fascisme, la dictature militaire de Videla ne sont pas tombés aux oubliettes de l’histoire ! Les attaques contre les travailleurs et les travailleuses, la violence envers les femmes, les pauvres, les LGBTQI sont une réalité. Mais la résistance, les luttes sociales aussi !
Le 11 juin 2025, l’Union syndicale Solidaires et le Réseau syndical international de solidarité et de luttes accueillait dans leur local parisien, Béto Pianelli, secrétaire du syndicat du métro de Buenos Aires et responsable de la Centrale de Trabajadores y Trabajadoras de Argentina (CTA-T).
Il fut question de la situation sociale en Argentine, sous la présidence de Milei et comment le mouvement syndical argentin s’organise et agit. Nous vous proposons l’écoute d’une grande partie de cette rencontre.
Les propos de Béto Pianelli ont été traduits par Nara Cladéra
Du 16 au 22 juin 2025, se déroulera la 55ᵉ édition du Salon du Bourget, au nord de Paris. Il s’agit de l’un des plus importants salons d’armement au monde.
Cette 55ᵉ édition du salon intervient dans une séquence où la Commission européenne a annoncé un plan de réarmement de 800 milliards d’euros, soit 5% du PIB européen. Cela s’accompagne d’une hausse des budgets militaires et de projets de réformes visant à rétablir progressivement le service militaire dans l’ensemble des pays européens.
La France, 1ʳᵉ puissance militaire du continent et 2ᵉ exportatrice d’armes au monde, ambitionne d’atteindre 90 milliards de budgets pour la défense dans les prochaines années. Un objectif qui repose sur l’accélération de la destruction des services publics et la perspective d’attaques d’ampleur contre les conditions de travail.
Alors que le génocide à Gaza et la colonisation des territoires palestiniens et la guerre d’Israël contre l’Iran se poursuivent avec le soutien inconditionnel des puissances occidentales, ce salon sera par ailleurs l’occasion pour Israël d’exposer ses armes « testées au combat » sur les civils palestiniens, mais aussi de conclure de nouveaux contrats d’armement avec des entreprises du monde entier, notamment des groupes français comme Thalès ou Safran.
Dans l’émission de ce jour, et en appel au week-end de mobilisation contre la tenue du salon du Bourget qui aura lieu du 20 au 22 juin 2025, nous vous proposons l’écoute de deux table-rondes, qui se tenait au Cirque électrique, le 24 mai dernier avec comme titre Guerre et répression : le business lucratif de la mort”.
Cette soirée avait pour but de comprendre tous les enjeux de la nécessité d’organiser un front anti-militariste.
Dans cette émission, nous entendrons les deux parties de cette soirée du 24 mai dernier avec en Première partie : Opérations extérieures et coopérations militaires : jusqu’où la France est-elle prête à aller pour maintenir son aire d’influence coloniale ? avec notamment Camille de l’association Survie et Marc-Antoine Pérouse de Montclos.
Puis en deuxième partie : Dépendance aux exportations d’armes et complicité de crimes de guerre : les dessous de la “souveraineté” militaro-industrielle française avec notamment Stop Arming Israël France, Boussole Palestine, CGT, STMicroelectronics
Les rendez-vous pour ce week-end
VENDREDI 20 JUIN à 18 h 30 MEETING D’OUVERTURE Bourse du Travail de BOBIGNY Place de la Libération
SAMEDI 21 JUIN, 13H : GRANDE MANIFESTATION, départ de la Bourse du Travail de Bobigny 16H/23H : CONCERTS CONTRE LES MARCHANDS DE MORT – Fête de la Musique
DIMANCHE 22 JUIN de 11h à 19h : VILLAGE ANTI-GUERRE : Tables rondes, Concerts, Animations, Ateliers, Assemblée de clôture Bourse du travail de BOBIGNY, place de la Libération et Parc du Mail de l’Hôtel de Ville
Alors que l’extrême droite est au pouvoir dans de nombreux pays, la bannière de l’antifascisme semble au mieux reléguée à une condamnation morale abstraite ou à une vieillerie incantatoire. Faire découvrir l’antifascisme suppose ainsi de l’arracher au conformisme. C’est le pari que fait Stéfanie Prezioso, historienne et militante, qui redonne voix aux militant-es et les sort du formol dans lequel les a plongés l’historiographie. Elle donne à comprendre l’antifascisme comme il a été entendu et conçu par ses acteurs, en particulier dans l’entre-deux-guerres, et rend justice à la diversité de leurs traditions politiques (Gramsci, Pankhurst, Zetkin, Reich, Trotsky, Pivert, Guérin, Goldman, etc.).
L’actualité des luttes vous propose dans l’émission de ce jour, l’écoute d’une grande partie de cette rencontre avec Stéfanie Prezioso, qui se tenait ce 20 mai 2025 à la librairie le Monte en l’Air, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris.
Rayana avait 21 ans lorsqu’elle a été tuée par la police d’une balle dans la tête suite à un refus d’obtempérer la nuit du 4 juin 2022, dans le 18 éme arrondissement de Paris, alors qu’elle était passagère du véhicule. Le 5 mai 2025, une juge d’instruction parisienne a rendu une ordonnance de non-lieu au bénéfice des trois policiers en VTT ayant fait usage de leur arme, en retenant la légitime défense. Face à ce déni de justice, la famille a fait appel de cette décision et afin de l’annoncer a organisé un rassemblement le 5 juin 2025, dans lequel ses proches et plusieurs collectifs contre les violence policières ont pris la parole. Nous vous diffusons donc dans une première partie d’émission, le montage que nous avions réalisé à l’époque sur cette affaire et dans une deuxième partie d’émission, une partie des prises de paroles enregistrées lors du rassemblement du 5 juin dernier.
Devant l’insoutenable massacre perpétrer par l’état israélien en Palestine nous poursuivons sa dénonciation et cherchons ça et là des raisons de ne pas désespérer. Des positions d’intellectuelles, des rassemblement, des réunions publiques, des actions, des grèves prouvent que malgré la répression, la frilosité ou la complicité des gouvernements, des organisations politiques et syndicales les résistances existent.
Déclaration de Sarajevo du Tribunal pour Gaza
2 juin 2025Nous, membres du Tribunal de Gaza, réunis à Sarajevo du 26 au 29 mai 2025, exprimons notre indignation morale collective face au génocide qui se poursuit en Palestine, notre solidarité avec le peuple palestinien, et notre engagement à travailler avec des partenaires de la société civile mondiale pour mettre fin à ce génocide, garantir la poursuite des auteurs et de leurs complices, obtenir réparation pour les victimes et les survivants, construire un ordre international plus juste et œuvrer pour une Palestine libre.
Nous condamnons le régime israélien, le génocide qu’il mène, et les décennies de sa politique et ses pratiques en matière de colonialisme de peuplement, ethno-suprémacisme, apartheid, ségrégation raciale, persécutions, implantations illégales, déni du droit au retour, punitions collectives, détentions massives, tortures et traitements cruels et inhumains, exécutions extrajudiciaires, violences sexuelles systématiques, démolitions, déplacements et expulsions forcés, purges ethniques et changement démographique forcé, famine imposée, déni systématique de tous les droits économiques et sociaux, et extermination.
Nous sommes horrifiés par la politique du régime israélien, qui ravage méthodiquement l’existence des Palestiniens : leurs vies, leurs terres et leur survie économique. Les sources et systèmes d’alimentation d’eau, les structures de soins de santé, d’éducation, de logement, de culture, ainsi que les mosquées, églises, installations d’aide et abris pour les réfugiés sont systématiquement détruits. Le personnel soignant, les reporters, les humanitaires, les agents des Nations unies sont délibérément ciblés, de même que les civils : enfants, personnes âgées, femmes et hommes, filles et garçons, personnes handicapées ou malades.
Nous exigeons le retrait immédiat des forces israéliennes et la fin du génocide, de toutes les opérations militaires, des déplacements forcés et des expulsions, des activités de colonisation, ainsi que du siège de Gaza et des restrictions de circulation en Cisjordanie. Nous réclamons la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers, les milliers d’hommes, femmes et enfants détenus de manière abusive dans des centres de détention israéliens. Nous insistons sur la reprise de l’aide humanitaire massive à l’ensemble de la bande de Gaza, sans délai, sans restriction ni interférence, incluant nourriture, eau, abris, fournitures et équipements médicaux, équipements sanitaires, équipements de sauvetage, ainsi que matériaux et équipements de construction. Nous demandons aussi le retrait complet de toutes les forces israéliennes de l’ensemble des territoires libanais et syrien.
Nous appelons tous les gouvernements ainsi que les organisations régionales et internationales à mettre fin au scandale historique de l’inaction qui a marqué ces dix-neuf derniers mois, à réagir d’urgence et par tous les moyens disponibles pour stopper l’offensive et le siège israéliens, à faire respecter le droit international, à traduire en justice les auteurs de ces crimes et à fournir sans délai aide et protection au peuple palestinien.
Nous dénonçons la complicité persistante des gouvernements dans la perpétration des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide commis par Israël en Palestine, ainsi que le rôle honteux de nombreux médias dans leur couverture du génocide, leur déshumanisation des Palestiniens et leur propagation d’une rhétorique alimentant le racisme anti-palestinien, les crimes de guerre et le génocide.
Nous dénonçons avec la même fermeté la vague de répression et de persécutions menée par les gouvernements occidentaux, forces de police, secteur privé et institutions éducatives contre : les défenseurs des droits humains, militants pour la paix, étudiants, universitaires, travailleurs, professions libérales et autres. Nous rendons hommage à ceux qui, malgré cette répression, ont eu le courage et les convictions morales de se lever et dénoncer ces horreurs historiques. Nous insistons sur la pleine protection des droits humains que sont la liberté d’expression, d’opinion, de réunion et d’association, ainsi que le droit de défendre les droits humains sans harcèlement, représailles ou persécution.
Nous rejetons la tactique injuste qui consiste à qualifier d’« antisémites » ou de « soutiens du terrorisme » tous ceux qui osent s’exprimer et agir pour défendre les droits du peuple palestinien, condamner les injustices et atrocités du régime israélien, et sa pratique de l’apartheid et du génocide, ou critiquer l’idéologie sioniste. Nous sommes solidaires de tous ceux qui ont été diffamés ou punis de la sorte.
Nous sommes convaincus que la lutte contre toutes les formes de racisme, d’intolérance et de discrimination inclut nécessairement un rejet égal de l’islamophobie, du racisme anti-arabe et anti-palestinien et de l’antisémitisme. Elle implique aussi de reconnaître les effets dévastateurs que le sionisme, l’apartheid et le colonialisme de peuplement ont eus, et continuent d’avoir, sur le peuple palestinien. Nous nous engageons à lutter contre tous ces fléaux.
De plus, nous rejetons l’idéologie destructrice du sionisme, en tant qu’idéologie officielle de l’État israélien, des forces qui ont colonisé la Palestine et établi l’État israélien sur ses ruines, ainsi que des organisations et relais pro-israéliens actuels. Comme le proclame la Déclaration universelle des droits humains, nous affirmons que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, sans aucune exception. Nous appelons à la décolonisation sur toute la terre, à la fin de l’ordre suprémaciste et au remplacement du sionisme par un système fondée sur l’égalité des droits pour tous – chrétiens, musulmans, juifs et autres.
Nous sommes inspirés par la résistance courageuse et la résilience du peuple palestinien face à plus d’un siècle de persécutions, ainsi que par le mouvement grandissant de millions de personnes à travers le monde qui se tiennent à ses côtés en solidarité, y compris l’engagement militant et les actions non-violentes de milliers de militants juifs rejetant le régime israélien et son idéologie ethnonationaliste, et qui ont proclamé que ce régime ne les représente en rien et n’agit pas en leur nom.
Nous reconnaissons le droit du peuple palestinien à résister à l’occupation étrangère, la domination coloniale, l’apartheid, l’assujettissement par un régime raciste et l’agression, y compris par la lutte armée, conformément au droit international et comme affirmé par l’Assemblée générale des Nations unies.
Nous rappelons que le droit des Palestiniens à l’autodétermination relève du jus cogens et erga omnes (règle universelle ne souffrant aucune exception et s’imposant à tous les États) et qu’il est non négociable et axiomatique. Nous reconnaissons que ce droit comprend : l’autodétermination politique, économique, sociale et culturelle, le droit au retour et à une compensation intégrale pour tous les préjudices subis pendant un siècle de persécutions, à la souveraineté permanente sur les ressources naturelles, à la non-agression et à la non-ingérence. Nous respectons les aspirations des Palestiniens, ainsi que leur pleine autonomie pour toutes les décisions affectant leur existence, et nous exprimons notre solidarité.
Nous sommes gravement préoccupés par le cours que prennent les relations internationales, la politique internationale et les institutions internationales, ainsi que par les attaques contre les institutions internationales ayant dénoncé le génocide et l’apartheid en Palestine. Ces fondements normatifs de l’ordre mondial, basés sur les droits humains, l’autodétermination des peuples, la paix et le droit international, sont sacrifiés sur l’autel d’un réalisme politique cynique et d’une soumission obséquieuse à l’égard du pouvoir, laissant le peuple palestinien sans défense, exposé en première ligne. Nous affirmons qu’un autre monde est possible, et nous nous engageons à nous battre pour qu’il voie le jour.
Nous craignons que l’ordre normatif international naissant et imparfait, élaboré depuis la Seconde Guerre mondiale, avec les droits humains pour fondement, ne risque aujourd’hui l’effondrement en raison des attaques prolongées menées par les alliés occidentaux du régime israélien, déterminés à garantir son impunité. Nous nous engageons à combattre cette offensive et à œuvrer pour protéger et faire avancer l’idéal d’un monde dans lequel les droits humains seraient régis par l’État de droit, en commençant par lutter pour la liberté des Palestiniens. Nous estimons qu’il faut réformer et corriger les faiblesses et inégalités instituées dès l’origine du système international, notamment : le droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, la marginalisation de l’Assemblée générale et les obstacles entravant l’exécution des arrêts de la Cour internationale de Justice (CIJ).
Nous exigeons une action immédiate pour isoler, contenir et traduire en justice le régime israélien par le biais du boycott universel, du désinvestissement, des sanctions, d’un embargo militaire, de la suspension des organisations internationales et de la poursuite de ses responsables. Nous nous engageons à défendre cette cause. Nous exigeons aussi que soient pénalement responsables tous les dirigeants politiques et militaires, soldats et colons israéliens impliqués dans des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, génocide ou violations flagrantes des droits humains, et que répondent de leurs actes toutes les personnes et entités complices des crimes de ce régime, y compris ses soutiens externes, les responsables gouvernementaux, les entreprises, les fabricants d’armes, les sociétés énergétiques, les firmes technologiques et les institutions financières.
Nous saluons la Cour internationale de justice (CIJ) pour la procédure en cours pour génocide contre le régime israélien et pour son avis consultatif historique concluant à l’illégalité de l’occupation israélienne, du mur d’apartheid et des pratiques d’apartheid et de ségrégation raciale. Nous saluons aussi ses conclusions selon lesquelles les droits du peuple palestinien ne peuvent dépendre de son oppresseur, ne sont pas négociables, et que tous les États ont l’obligation de s’abstenir de tout traité, relations économiques, commerciales, diplomatiques ou d’investissements avec le régime d’occupation d’Israël. Nous célébrons l’action exemplaire de l’Afrique du Sud qui a porté devant la CIJ l’affaire historique de génocide contre le régime israélien.
Nous appelons tous les États à garantir la mise en œuvre intégrale des mesures conservatoires ordonnées par la CIJ dans l’affaire pour génocide contre Israël, à respecter pleinement les conclusions de l’avis consultatif de la CIJ de juillet 2024, à appliquer sans réserve la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies du 13 septembre 2024 (A/ES-10/L.31/Rev.1), notamment en mettant fin à tout commerce d’armes avec le régime israélien, en instaurant des sanctions à son encontre et en soutenant la traduction en justice de tous les criminels israéliens. Nous exhortons les organisations de la société civile et les mouvements sociaux du monde entier à lancer et renforcer des campagnes de soutien aux décisions et avis de la CIJ sur la Palestine, et à pousser leurs propres gouvernements à s’y conformer.
De même, nous saluons la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir émis, bien que tardivement, des mandats d’arrêt à l’encontre de deux hauts responsables du régime israélien. Nous appelons la CPI à accélérer la procédure concernant ces dossiers et à délivrer sans délai des mandats supplémentaire contre d’autres responsables israéliens, civils et militaires. Nous exhortons tous les États parties à la CPI à remplir d’urgence leur obligation d’arrêter ces auteurs et de les remettre à la justice, et nous exigeons que les États-Unis lèvent immédiatement toutes les sanctions contre la CPI et cessent leur obstruction à la justice.
Nous exprimons notre gratitude et notre admiration envers les procédures spéciales indépendantes du Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour leurs contributions d’experts et leur voix forte et intègre demandant la responsabilisation du régime israélien et défendant les droits humains du peuple palestinien. Les membres de ce conseil se sont révélés être la conscience morale de l’ONU, et nous appelons les Nations unies et tous les États membres à défendre sans faille ces titulaires de mandat. Nous saluons aussi l’action exemplaire des agences onusiennes – au premier rang desquelles l’UNRWA – dans leur défense des droits du peuple palestinien et la fourniture d’aide et secours aux survivants du génocide en Palestine, en dépit de risques et obstacles jamais vus.
Nous sommes convaincus que le monde se trouve au bord d’un dangereux précipice, dont la lisière est en Palestine. Des forces redoutables, tant publiques que privées, nous poussent vers l’abîme. Les événements des dix-neuf derniers mois et nos propres réflexions nous ont persuadés que les organisations internationales clés et la majorité des pays du monde, qu’ils agissent seuls ou collectivement, ont échoué dans la défense des droits du peuple palestinien et dans la réponse au génocide perpétré par le régime israélien. Désormais, le défi de la justice repose sur les personnes de conscience du monde entier, la société civile et les mouvements sociaux, sur nous tous. C’est pourquoi, dans les mois qui viennent, nous nous consacrerons à relever ce défi. Des vies palestiniennes sont en jeu. L’ordre moral et juridique international est en jeu. Nous ne pouvons pas échouer. Nous ne faiblirons pas.
Le Comité de Pilotage du Tribunal : Richard Falk, Ahmet Köroglu, Hilal Elver, Raji Sourani, Lara Elborno, Penny Green, Wesam Ahmad, Craig Mokhiber.
29 mai 2025 – Gaza Tribunal – Traduction : Chris & Dine
La troisième Conférence des Nations unies sur l’océan, c’est ouverte lundi 9 juin 2025 à Nice. C’est le plus grand rassemblement international jamais dédié à la protection du milieu marin, après une première édition à New York (États-Unis), en 2017, et une seconde à Lisbonne (Portugal) en 2022, et cette troisième conférence se terminera le vendredi 13 juin 2025. Que peut-on en attendre ?
Son objectif, c’est de faire le point sur la mise en œuvre de l’objectif de développement durable n°14 », détaille Gauthier Carle, directeur général adjoint de la Plateforme Océan et Climat. Adopté en 2015 par l’Assemblée générale des Nations Unies, ce fameux « objectif 14 » vise à « gérer durablement » et mieux protéger des activités humaines les écosystèmes marins. Pour ce faire, il définit plusieurs cibles à atteindre : prévenir la pollution marine et les déchets en mer, réduire l’acidification des océans, mettre un terme à la pêche illégale…
Parmi les dix-sept objectifs de développement durable établis par les Nations unies, l’objectif 14 est « l’un des plus sous-financés », regrette Gauthier Carle. Ses cibles sont par ailleurs loin d’être atteintes. Seuls 8,4 % des océans sont aujourd’hui protégés, alors que les Nations unies projetaient d’atteindre 10 % en 2020 et espèrent parvenir à 30 % d’ici à 2030. Au total, 2,7 % des océans sont fermés aux activités industrielles, le seul niveau de protection qui permette, selon les scientifiques, d’obtenir des résultats tangibles pour la vie marine.
Extrait article site de reporterre 9 juin 2025
Dans l’émission de ce jour, nous allons revenir sur la question de la préservation des océans. Pour cela, nous entendrons à la suite un son du site blast du 18 février 2022 intitulé : L’Océan est en danger et s’il meurt, nous mourrons. Nous poursuivrons avec Aurore Stéphant qui démontra l’impossibilité de l’exploitation sous-marine des métaux et nous terminerons par cette question Comment la surpêche industrielle tue l’environnement et la pêche artisanale.
Aujourd’hui nous vous diffusons la présentation de l’ouvrage de Vanina intitulé « Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes” de Vanina aux éditions Acratie, mais avant cela quelques mots. Cet ouvrage fait débat et nous le savons. Nous ne le diffusons pas aujourd’hui parce qu’ il refléterait la position de notre collectif mais parce que nous pensons que les espaces politiques doivent être des lieux de débats où les interrogations ont droit de citer. Comme pour d’autres sujets qui sont traités dans cette émission, nous permettons à différentes paroles, différents points de vue de s’exprimer. Parce que trouver des points de convergence dans nos luttes doit pouvoir supporter l’altérité et le dissensus. D’autre part, parce que la réflexion politique doit pouvoir dépasser la posture du pour ou du contre afin de répondre à la complexité de nos réalités sociales et politiques dans la sphère communiste et libertaire. Alors si il est besoin de le rappeler, nous sommes un collectif pour l’égalité des droits de toutes et tous et contre toutes formes de discriminations et d’exploitations. Nous sommes un collectif qui en son sein débat et fait vivre différentes tendances, car nous pensons qu’une position même émancipatrice, si elle est imposée, est oppressive. Alors écoutons nous et répondons nous par l’argumentaire et le débat.
Ce mardi 27 mai, une journée éducation morte a eu lieu dans les écoles, collèges et lycées de Gennevilliers, organisée par le collectif parents enseignants pour protester contre la fermeture de 17 classes à la rentrée prochaine.
Nous vous proposons dans ce premier temps, le reportage réalisé ce 27 mai et nous entendrons les interventions de parent d’élève et d’enseignantes fortement mobilisé ce même jour.
Avec comme revendication : – l’annulation des 17 fermetures de classes – la restitution des 3 postes de remplaçants – le retour en REP (Réseau Éducation Prioritaire) de l’ancien réseau Pasteur
La grande fête du printemps des services publics
À Paris, se tenait la fête des services publics toute la journée du 31 mai 2025, Avec un village des services publics sur la place Stalingrad dans les 19ᵉ arrondissement de paris. Dans cette seconde partie d’émission, nous commencerons par entendre un point sur le financement de la Sécurité sociale, puis deux entretiens avec Michèle Leflon, Présidente de la Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité et Isabelle Mathurin, de convergence des services publics.
Depuis plusieurs semaines, à mesure que se dégrade la situation géopolitique, monte en France une petite musique : nous n’aurions pas les moyens de faire face aux investissements nécessaires au renforcement de notre défense, il serait inéluctable de prélever ces financements sur les services publics, la Sécurité sociale et la lutte contre le dérèglement climatique. Alors qu’Outre-Atlantique, l’action de D. Trump met en évidence les conséquences dramatiques de la destruction de toutes les formes du public, nous, associations, syndicats, intellectuel.le.s, ONG et citoyen.ne.s, alertons : notre démocratie est au moins autant menacée par un délitement des services publics que par une offensive militaire. Se donner les moyens d’éviter celle-ci ne peut pas être un prétexte pour dégrader encore les premiers, bien au contraire : ce contexte nous enjoint à renforcer l’ensemble des solidarités qui font le socle de notre démocratie et à réaffirmer le sens d’une contribution commune pour les financer.
Le 18 mars 2025, à six heures du matin, la police a expulsé 450 mineurs non accompagnés du théâtre parisien de la Gaîté Lyrique, qu’ils occupaient depuis le 10 décembre 2024. Regroupés dans le Collectif des jeunes du Parc de Belleville, ils sont tous en procédure de recours pour être reconnus comme mineurs isolés, et alertent sans cesse les pouvoirs publics sur leur situation pour faire valoir leurs droits. Lors de cette expulsion, plusieurs interpellations ont lieu, débouchant sur des gardes à vue et 25 des jeunes migrants interpellés ont reçu une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), et ce malgré la présentation de documents indiquant leur minorité.
Le 3 juin se tenait donc à la Bourse du travail une assemblée générale contre ces OQTF et en appel au dates du 6, 10, 17 et 24 juin lors desquelles auront lieu des rassemblements pour soutenir les jeunes lors de leurs audiences au Tribunal Administratif de Paris. Nous vous diffusons donc aujourd’hui le montage d’une partie des prise de parole qui ont eu lieu lors de ce meeting.