MARTINIQUE : Rien pour eux, libérez le « R »

Aujourd’hui, dans cette émission, nous revenons sur l’actualité en Martinique. Parce que, nous aussi, comme le Canard réfractaire, on ne lâche pas, on suit les luttes qui se passent. Dans un premier temps, vous pourrez écouter l’émission justement faite par le canard réfractaire que nous saluons et dans un deuxième temps, vous écouterez le reportage que nous avons réalisé en nous rendant à la manifestation Parisienne du 11 janvier à la gare Montparnasse en soutien à la lutte contre la vie chère et pour demander la libération du « R », de Rodrigue Petitot, président du Rpprac, le Rassemblement Pour la Protection du Peuple et des Ressources Afro-Caribéennes.

Vie chère aux Antilles : L’enquête de Libération met à jour les pratiques opaques et les marges exorbitantes de GBH

11 janvier 2025

— Par Sabrina Solar —

La question de la vie chère aux Antilles et les pratiques économiques des grandes entreprises locales, telles que le groupe GBH, fait l’objet d’une attention croissante non seulement dans les territoires d’Outre-Mer, mais aussi à l’échelle nationale. En ce début d’année, l’enquête publiée par le quotidien Libération, le 9 janvier 2025, a mis en lumière les pratiques controversées de cette multinationale martiniquaise, qui s’est imposée comme un acteur majeur dans plusieurs secteurs économiques, dont celui de l’automobile. Cette investigation est d’autant plus pertinente dans un contexte de crise sociale, où les hausses de prix et les inégalités économiques sont des sujets de débat intense.

L’enquête s’appuie sur des documents internes confidentiels obtenus grâce à un cadre supérieur de GBH, un des 170 managers ayant accès à ces informations sensibles. Ce dernier, travaillant depuis près de 20 ans dans la branche automobile du groupe, a fourni des éléments clés permettant d’exposer l’étendue des marges réalisées par GBH dans ce secteur. Selon les données révélées, les concessions automobiles de GBH en Outre-Mer génèreraient une marge nette de 18 à 28 % sur chaque véhicule vendu, soit trois à quatre fois plus que dans l’Hexagone pour des voitures similaires. Ce différentiel de prix est difficilement justifiable par les coûts d’approche, tels que le transport ou l’octroi de mer, que l’entreprise invoque fréquemment pour expliquer cette disparité. Selon les experts cités dans l’enquête, ces frais ne représenteraient que 15 à 20 % du prix de vente final, ce qui est bien loin de justifier de telles marges.

L’une des pratiques les plus controversées soulevées par l’enquête concerne les « marges arrière ». Ce terme désigne les remises de prix que GBH obtiendrait de ses fournisseurs à la fin de chaque année, en fonction des objectifs de vente atteints. Ces marges arrière, bien que le groupe les évalue à 5 à 7 % du chiffre d’affaires, sont largement contestées. Christophe Girardier, consultant indépendant et auteur de plusieurs rapports sur la distribution en Outre-Mer, estime que ces marges arrière pourraient atteindre jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires annuel de GBH. Ce mécanisme de remises influe directement sur les prix finaux payés par les consommateurs et contribue à l’augmentation artificielle des prix des biens de consommation courante dans les territoires d’Outre-Mer, dont la Martinique et la Guadeloupe. Cette situation devient encore plus problématique dans un contexte où les prix peuvent être jusqu’à 40 % plus élevés qu’en métropole, alimentant ainsi la crise sociale liée à la vie chère.

L’enquête va plus loin en exposant l’opacité financière du groupe GBH, qui fait l’objet de critiques récurrentes. Bien qu’il ait été contraint, après une action en justice, de publier ses comptes sociaux pour la période 2013-2018, ces documents ne permettent pas d’avoir une vision complète de la situation financière du groupe. En effet, ces comptes, publiés juste avant les fêtes de fin d’année 2024, ne sont que des comptes sociaux, un minimum légalement requis, et non des comptes consolidés. De plus, ces comptes ne détaillent pas les nombreuses filiales de GBH, rendant difficile toute analyse approfondie. Cette structure complexe et opaque permettrait au groupe de maximiser ses bénéfices tout en allégeant artificiellement les comptes d’exploitation de ses entités les plus rentables. Ce type de gestion est critiqué pour son manque de transparence et pour les effets néfastes qu’il a sur l’économie locale, où les marges excessives engendrent une pression insoutenable sur le pouvoir d’achat des populations.

L’enquête de Libération n’intervient pas seulement dans le cadre d’une crise sociale, mais aussi dans un contexte judiciaire. En effet, plusieurs lanceurs d’alerte ont porté l’affaire devant le tribunal de commerce de Fort-de-France, exigeant la publication complète des comptes financiers de GBH, notamment les comptes consolidés et ceux des différentes filiales. Après deux renvois, le dossier du groupe sera examiné à nouveau le 23 janvier 2025. Ce jour-là, le tribunal devra déterminer si le groupe respecte ou non les obligations légales en matière de transparence financière et s’il y a lieu de prononcer une amende pour non-publication des comptes en bonne et due forme.

En parallèle de cette enquête, la réaction des autorités publiques ne s’est pas fait attendre. Jean-Christophe Bouvier, le préfet de la Martinique, a réagi sur les ondes de Martinique la 1ʳᵉ, en déclarant que les informations diffusées par Libération allaient être prises en compte pour mener des investigations supplémentaires. Il a annoncé qu’il allait interroger les services de contrôle de l’État pour vérifier s’il existe des infractions à la législation sur les prix, et si des investigations approfondies devraient être menées pour faire respecter les règles de la concurrence. Ces déclarations témoignent d’une volonté d’agir face à des pratiques jugées déloyales et nuisibles à l’économie locale.

Cette affaire soulève des questions bien plus larges sur les pratiques économiques dans les territoires d’Outre-Mer. Les abus de marges et les mécanismes opaques qui permettent aux grandes entreprises de maximiser leurs profits au détriment des consommateurs sont devenus des sujets de préoccupation majeurs. Plusieurs rapports, dont celui remis à Emmanuel Macron en décembre dernier, ont appelé à une régulation plus stricte pour instaurer une concurrence non faussée et encadrer les marges arrière des distributeurs. Le rapport, élaboré par Pierre Egéa, juriste reconnu, et Frédéric Montlouis, consultant, plaide pour un contrôle renforcé afin de garantir des prix justes et équitables pour les habitants des Outre-Mer, qui subissent les effets de ces pratiques depuis trop longtemps.

La publication de l’enquête de Libération, couplée à la perspective de l’audience judiciaire à venir, marque un tournant dans la lutte contre les pratiques commerciales excessives dans les Outre-Mer. Elle met en lumière l’urgence d’une régulation stricte et d’une plus grande transparence des entreprises opérant dans ces territoires, où la crise de la vie chère reste un problème central. Il appartient désormais aux autorités judiciaires et politiques de prendre des mesures concrètes pour protéger les consommateurs et rétablir une concurrence équitable.

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La réaction du Groupe Bernard Hayot 

Le Groupe Bernard Hayot (GBH) a réagi à la suite de la parution d’un article dans le journal Libération le 9 janvier 2025, intitulé « les profits suspects du Groupe en Outremer ». Dans un communiqué publié le lendemain, l’entreprise a exprimé son mécontentement, affirmant que l’article reposait sur des « accusations infondées » et s’appuyait sur les propos de ses « détracteurs habituels » ainsi que d’un ancien salarié motivé par « un esprit de vengeance ». Le Groupe dénonce également ce qu’il considère comme une tentative de déstabilisation et se défend d’atteindre des marges excessives.

La réponse du Groupe Bernard Hayot
Le Groupe Bernard Hayot a réagi vivement après la publication de l’article de Libération pointant ses profits jugés suspects dans les départements d’Outre-mer. Le communiqué du groupe, diffusé le 10 janvier 2025, critique l’orientation de l’article et dénonce des accusations sans fondement. Selon le Groupe, ces attaques sont alimentées par des sources qui n’ont aucunement pris en compte les explications détaillées fournies en réponse aux questions du journaliste avant la publication.

Des marges jugées raisonnables
Concernant les marges pratiquées dans le secteur de la grande distribution alimentaire, GBH défend ses pratiques, en soulignant que ses marges sont comparables à celles pratiquées en métropole. En ce qui concerne l’activité automobile, le Groupe met en avant les importants investissements financiers requis pour gérer les stocks de véhicules neufs et de pièces de rechange, précisant que ces pratiques sont communes aux opérateurs internationaux.

Une concurrence dynamique
Concernant la question de la concurrence, GBH rejette l’idée d’une position dominante. Le Groupe explique que les marges ont été particulièrement serrées ces dernières années, créant des difficultés pour de nombreux acteurs du marché, et souligne la dynamique concurrentielle accrue avec l’arrivée des constructeurs chinois et la redistribution des portefeuilles de marques. GBH insiste sur le fait que le marché est loin d’être figé.

L’origine du problème de la vie chère
Enfin, le Groupe conclut que le problème de la vie chère en Outremer est bien plus ancien que la création de GBH et est fondamentalement lié à des facteurs structurels, notamment l’éloignement géographique. Le Groupe rappelle que dès 1952, bien avant sa fondation, l’État avait déjà instauré une prime de vie chère pour ses fonctionnaires.

ANTILLES : face à la répression la lutte continue

Depuis le mois de juillet, la mobilisation aux Antilles françaises ne faiblit pas. Au départ sur la question des mesures sanitaires et contre l’obligation vaccinal pour les soignants, cette mobilisation a pris de l’ampleur et revient sur l’ensemble des problématiques sociales qui ne sont qu’aggravées par la crise sanitaire : chômage, empoisonnement au chlordécone, accès aux soins vie chère, etc.

Ce mouvement réuni plusieurs formes de mobilisation avec des manifestations, des grèves, des actions et la mises en place de barrages en Guadeloupe. Il réunit aussi l’ensemble des acteurs sociaux avec un collectif de syndicats, divers collectifs, associations et des individus. Au mois de janvier 2022, cette mobilisation est aussi importante en termes de durée, de revendications et d’acteurs impliqués que la grève de 2009 qui avait durée 45 jours.

Pourtant, les institutions locales et hexagonales ne font que se renvoyer la balle quant à leur responsabilité face à la crise actuelle et encore aucunes négociations n’a pu être mise en place.

La seule réponse de l’État a été l’envoi de troupe du GIGN(groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) et du RAID(Recherche Assistance Intervention Dissuasion) accompagné d’une campagne médiatique qui ne revient que sur des faits de violences qui s’ils existent ne sont pas au cœur de la question.

Et pourtant, face au refus de dialogue social de la part de l’État et les conditions de vies que ce même état maintient lui-même par la violence comment ne pas s’expliquer que les tensions augmentent ?

La semaine dernière, alors que des barrages tentaient de se mettre en place suite à leur destruction en décembre par la police et l’armée, et et que les manifestations du samedis perdraient, les médias nous diffusaient  l’information selon laquelle 8 personnes responsables de certaines des “violences urbaines” ayant eu lieu lors du mois de décembre et de novembre en Guadeloupe.

Ils ont tous été mis en examen pour un ou plusieurs chefs d’association de malfaiteurs en vue de commettre crimes et délits en bande organisée. Quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire. Et au moment où nous avons réalisé cette émission, les débats se poursuivent devant le juge de la liberté et de la détention pour les trois autres.

Rien sur la mobilisation, et surtout pas sur la participation active de ces personnes a la mobilisation en tant que tel. Rien non plus sur leur rôle en tant qu’acteurs sociaux dans l’île avant même le début de cette lutte. Nous avons nous décidé ” de ne pas nous tromper de combat” et de continuer à diffuser la parole des acteurs de cette lutte, afin de réfléchir ensemble aux véritables raisons sociales qui animent cette mobilisation.

Ainsi, nous vous diffuserons dans cette émission plusieurs interventions. Tout d’abord vous pourrez entendre le montage de la prise de parole du collectif Moun gwadeloup (que nous avons interrogé au mois de décembre) suite à la manifestation de soutien qui avait lieu devant le commissariat où se trouvaient les personnes interpellées le  samedi 22 janvier 2022.

Ensuite vous pourrez entendre l’interview de Christophe Sinnan, gendre de Claude jean pierre, mort le 3 décembre 2021 des suites de ses blessures lors d’un contrôle de gendarmerie, sur le traitement médiatique de cette affaire.

Enfin nous vous diffuserons l’interview de Léandre Emrick, créateur et journaliste sur le média indépendant the link fwi, autour de son expérience les six derniers mois sur le terrain de la mobilisation et sur les éléments de contexte au plus long terme qui nourrissent et explique la détermination du peuple guadeloupéen.

Pour plus d’infos : 
http://www.thelinkfwi.com
https://m.facebook.com/MounGwadloup971GAM/

PANORAMA DE LA CRISE SOCIALE AUX ANTILLES : le regard du collectif Moun gwadeloupe

Le mardi 14 décembre, nous avons pu réaliser un interview avec Ludovic Tolassy porte-parole de l’organisation Moun Gwadeloup. Moun Gwdaloup est avant tout un concept qui sert à dénoncer et combattre les injustices que vivent les habitants de l’île par tous les moyens possible (Sur le terrain, Audio, Vidéo …) ainsi que d’éveiller la conscience du peuple face à certaines situations sans oublier la valorisation de la culture, des activités diverses et des traditions oubliées ou très peu visibles. 

En effet, connu depuis une poignée d’années pour ses actions coups de poing, ce mouvement citoyen radical se place en dehors des négociations pour l’instant au point mort, entre le gouvernement, l’intersyndicale et les élus locaux. Le 31 aout plusieurs dizaines de militants de l’organisation Moun Gwadloup ont investi le hall d’arrivée de l’aéroport Pôle Caraïbes vers 15 heures.

Rassemblés dans la zone de récupération des bagages, ils voulaient attirer l’attention des autorités et provoquer une rencontre avec la directrice de l’ARS (agence régionale de santé), Valérie Denux et le préfet Alexandre Rochatte. La stratégie a été plutôt payante, puisque le sous-préfet Bruno André s’est dépêché sur place. Néanmoins, le rendez-vous qui fut pris avec les autorités suite à cette action fut annulé.

Le collectif guadeloupéen qui a multiplié les actions pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire et le rôle supposé des autorités dans la hausse du taux d’incidence a par la suite lancé un appel à la « déportation » du préfet.

Moun Gwadloup, qui participe à la mobilisation qui agite les Antilles depuis plusieurs mois situe son action sur le terrain dans “La République du Boucan”, et à chercher à construire une coordination entre les différents barrages.

Lorsque nous avons réalisé cette interview, les barrages mis en place et tenus depuis plus d’un mois venait d’être levés. Un protocole de négociations entre les représentants syndicaux et les élus locaux avait été accepté le vendredi 10 décembre et les discussions s’ouvraient le jour même.

Ce processus de négociation qui exclu une partie des revendications et des acteurs de la mobilisation invisibilise la véritable parole et les revendications issues des barrages. Cette discussion fut alors l’occasion pour nous d’établir un constat social et politique sur le territoire que la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer ; et de revenir sur les modes de mobilisation, les revendications et les perspectives possibles de cette lutte.

Pour plus d’info sur moun gwadeloup:
https://www.youtube.com/channel/UCjVuTL7UoeO0ppqzl-Cqwjg

RÉVOLTE AUX ANTILLES

Ce dimanche 28 avait lieu une manifestation à Paris en solidarité avec la révolte qui gronde dans les Antilles françaises depuis plusieurs mois. Depuis le 17 de juillet dernier, des manifestations avaient lieu tous les samedis contre les mesures sanitaires et la crise de la covid dans les Antilles françaises. Le 2 septembre une liste de revendications avait été communiquée au gouvernement français, que le Préfet a rejeté dans son ensemble le 29 septembre.

Avec l’obligation vaccinale des personnels soignants et des sapeurs-pompiers c’est l’ensemble de l’archipel qui se met en révolte à la mi-novembre avec la mise en places de barrages et un appel à la gréve général de 17 organisations syndicales en Martinique le 22 novembre.

Face à cela l’état a mis en place un couvre-feu de 18 h à 5 h du matin le jeudi 19 novembre qui perdure encore aujourd’hui. Un envoi 200 policiers et gendarmes et 50 membres du GIGN et du RAID a été effectué le 22 novembre et un autre a été annoncé ce lundi 29 novembre de 70 gendarmes et 10 membres du GIGN.

Cette révolte qui est partie de la gestion de la crise sanitaire met en avant de nombreuses revendications sociales qui touchent à l’ensemble des conditions de vies des peuples d’outre-mer. Pour toutes ces raisons le mouvement ne faiblit pas, les barrages sont maintenus et les organisations syndicales se refusent à condamner les actes de violences et a appelé à levé les barrages.

Dans cette émission, vous pourrez entendre les reportages et interviews réalisés lors de la manifestation du 28 novembre à Paris. L’interview d’une syndicaliste de Guadeloupe de Combat ouvrier, et deux interventions glanées sur internet : Eli Domota ( syndicaliste du LKP) à la sortie d’une réunion de travail avec le préfet le 26 novembre et un militant martiniquais réalisé par Combat ouvrier et datant du 24 novembre.

Plateforme des revendications :

Revendications sociales :

  • La résolution de tous les conflits en cours ;
  • Le respect de tous les accords signés, y compris celui du SDIS-971, toujours pas appliqué ;
  • L’augmentation généralisée des salaires, des minima sociaux, des allocations chômage et des pensions de retraite en même temps que l’augmentation des prix ;
  • Le remplacement de tous les départs à la retraite ;
  • L’arrêt des licenciements, dans le privé et des suppressions de postes, dans le public ;
  • L’embauche massive de titulaires, dans toutes les fonctions publiques, à la poste, dans les écoles, à l’université… ;
  • L’arrêt de la répression judiciaire et patronale, contre les militants, les travailleurs et les organisations syndicales ;
  • L’abrogation des règles d’indemnisation du chômage ;
  • Le maintien de toutes les primes de vie chère ;
  • L’ouverture de négociations collectives, dans toutes les branches professionnelles, sur les salaires, l’emploi, la formation, la durée du travail, la protection sociale, la priorité d’emploi des jeunes, des chômeurs et des salariés de Guadeloupe, le fait syndical guadeloupéen.
  • La résorption de tous les emplois précaires et des embauches massives, dans le privé ;

Quant à la gestion de la crise Covid et la situation sanitaire locale : 

  • L’abrogation de la loi du 5 août 2021, relative à la gestion de la crise sanitaire ; 
  • La suppression de l’obligation vaccinale ;
  • La suppression du pass sanitaire ;
  • Le maintien de la gratuité des tests ;
  • Des protocoles sanitaires stricts, adaptés aux établissements publics et privés ;
  • Des recrutements de soignants et de personnel, dans les hôpitaux et cliniques privées, ainsi que dans le secteur social et médico-social ;
  • La mise en place d’un plan d’urgence pour l’embauche et la formation des jeunes ;
  • Des moyens matériels pour la santé, le secteur social et médico-social ;
  • La mise en place d’un système de santé de qualité pour accueillir et soigner les usagers, dignement et efficacement ;
  • Des mesures immédiates pour approvisionner les établissements en oxygène ;

Exigences très spécifiques concernant les pompiers : 

  • Le recrutement de 15 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), sur dossier, dans l’immédiat ;
  • Le recrutement de personnel administratif technique et spécialisé (PATS), pour la filière administrative et technique ;
  • La réparation, l’entretien et le renouvellement des engins véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) et fourgon pompe tonne (FPT) ; 
  • L’organisation de concours pour les sapeurs-pompiers professionnels, au grade de caporal ;
  • La mise en place d’une nouvelle organisation : 12h00 de travail jour et 24h00 de repos, 12h00 de travail nuit et 72h00 de repos, pour le sapeur-pompier ;

Revendications sociétales et dans le secteur de l’éducation :

  • Des moyens supplémentaires et des recrutements de personnels techniques et encadrant, pour le dédoublement des classes et le respect des mesures sanitaires dans les écoles ;
  • Un bâti scolaire et des équipements sportifs et culturels, rénové au plus vite, conforme aux normes parasismiques et débarrassé des rats ;
  • Un plan d’urgence pour l’eau, pour un accès permanent de tous à une eau potable, buvable, sans pesticide, sans chlordécone, à un prix bas et unique, dans le cadre d’un véritable service public ;
  • Le nettoyage de toutes les citernes dans tous les établissements publics ;
  • La condamnation des empoisonneurs au chlordécone et la dépollution des sols ;
  • La mise en place d’un véritable service public de transport permettant aux usagers de se déplacer à toute heure sur l’ensemble du territoire.