Pour débuter, nous nous rendons à l’hôpital Beaujon. Car, depuis le 14 octobre 2024, une grande partie du personnel est en gréve. Le 13 novembre, une nouvelle assemblée générale se tenait dans le hall de l’hôpital avec pour objectif de remettre un cahier de revendications à la direction de l’hôpital. Et nous vous proposons, l’écoute du reportage réalisé ce 13 novembre.
Le 12 novembre devait avoir lieu le procès de 5 postières et postiers mis en cause dans l’occupation du siège de La Poste il y a 10 ans. Une date de procès et un rassemblement plus tard, la date du passage des 5 postiers et postières au Tribunal de Paris a finalement été reportée au 12 juin 2025.
Un report qui faisait partie des revendications des postiers pour permettre d’organiser la défense face à un dossier de 900 pages de procédures qui cherche à s’attaquer au droit de grève dans l’entreprise. Dans ce contexte et dans cette seconde partie d’émission, nous allons entendre un entretien avec Gaël Quirante, syndicaliste à SUD PTT 92, lui-même attaqué dans ce procès.
Dans la suite de cette émission, nous revenons sur l’assurance chômage. Le 8 novembre 2024, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis devant l’Unedic à Paris. Ghislain Gauthier, secrétaire général de la CGT spectacle, donne quelques raisons qui expliquent ce rassemblement.
Nous terminons, par l’appel a la gréve à la SNCF de ce jeudi 21 novembre 2024, nous vous diffusons la prise de parole de la fédération SUD-Rail aux 1 ère rencontre de l’Alliance Écologique et Sociale, qui a eu lieu le week-end dernier.
Paris 4 décembre 2021 : 19ᵉ manifestation contre la précarité et le chômage
Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons le reportage réalisé ce samedi 4 décembre 2021, sur la 19ᵉ manifestation contre la précarité et le chômage
Pour plus d’info lire également : Comité pour le rétablissement de la semaine des 4 jeudis
Notre invitée, Claire vives a participé à un rapport : « Quelle évolution des droits à l’assurance chômage ? (1979-2020) », avec Mathieu Grégoire, Claire Vivès, Jérôme Deyris. Ce rapport a été commandé par la CGT, IRES, en mai 2020.
Claire Vives revient dans cette émission sur l’histoire de l’indemnisation du chômage depuis les années 70 à nos jours. Comment, plus précisément, les droits des chômeurs se sont transformés depuis 40 ans ? Qui décident et payent les chômeurs ? Comment progressivement ils sont passés de « sans emploi » à des « faignants » incapables de traverser une rue pour trouver du taf et qu’il faut fliquer.
Le 1er octobre une nouvelle réforme de l’assurance chômage est entrée en application.
Réforme après réforme, ce sont le taux de rémunération des chômeurs, la durée des indemnisations, les critères d’admission qui se modifient pour devenir de plus en plus restrictifs et faibles.
La nouvelle réforme va faire basculer des centaines de milliers de travailleurs précaires dans de plus en plus de pauvreté. Depuis les années 79, c’est toujours à cette catégorie que l’État s’attaque pour dégager des milliards d’économie mais surtout pour mettre sur le marché du travail des personnes pris à la gorge qui seront contraintes d’accepter des boulots aux conditions de plus en plus dégradées. A l’heure actuelle ou dans pas mal de secteur, les travailleurs préfèrent déserter, plutôt que de supporter le mépris, le harcèlement, des payes dérisoires… La situation des chômeurs – armée de réserve du capitalisme – nous regarde tous, travailleurs, précaires ou non, avec ou sans statut, car de leur nombre et leur indemnisation dépendra les conditions de travail de tous.
NOUVELLE ATTAQUE CONTRE L’ASSURANCE CHÔMAGE
Le gouvernement s’acharne à imposer par la force la réforme de l’assurance-chômage avant la campagne présidentielle, prétextant de la reprise économique pour accuser les chômeurs d’être des profiteurs ne voulant pas rechercher d’emploi. Il vient d’informer les organisations syndicales d’un nouveau décret imposant au 1er octobre de nouvelles règles de calcul des allocations, déjà prévues par le décret du 30 mars dernier. Or ce décret s’est vu suspendu le 22 juin par le Conseil d’État, celui-ci arguant des « incertitudes sur la situation économique », et estimant que « ces nouvelles règles de calcul pénaliseront les salariés ayant alterné contrats courts et inactivité ».
Le gouvernement impose cette réforme alors même que le Conseil d’État ne s’est pas encore prononcé sur le fond des recours déposés par les organisations syndicales, à savoir les inégalités de droits entre demandeurs d’emploi. Une étude de l’Unedic estimait que 1,15 millions de demandeurs d’emploi connaîtraient une baisse significative de leur allocation, notamment les plus précaires. Or 87 % des embauches sont actuellement en CDD.
Comme à son habitude, le gouvernement veut passer en force et imposer sa politique de régression sociale. En détruisant allègrement le droit du travail, et en transformant le service public de l’emploi en structure de contrôle et de coercition à l’égard des salarié·es privé·es d’emploi, le gouvernement compte les contraindre à accepter n’importe quel travail et à n’importe quel prix.
Mais cette stratégie va peser sur l’ensemble de la société, en faisant pression sur les salaires et en continuant de généraliser la précarité. Cette réforme de l’assurance chômage est une nouvelle étape dans la destruction de notre système social.
NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS CONCERNÉS !
Pour défendre les droits de toutes et tous les chômeur·es et précaires, nous exigeons :
L’abrogation définitive de la réforme de l’assurance chômage,
L’abrogation du décret sur le renforcement des sanctions de décembre 2018,
La revalorisation immédiate des allocations des chômeur·es et précaires,
L’indemnisation de tous les chômeur·es et précaires,
La baisse des loyers et l’augmentation des APL.
ACCÈS PLUS DIFFICILE AUX DROITS
Pour ouvrir des droits : au moins 6 mois de travail dans les 24 derniers mois au lieu de 4 mois dans les 28 derniers mois auparavant.
Pour recharger ses droits : 6 mois de travail ou 910 heures contre 1 mois ou 150 heures auparavant. Quasi fin du rechargement des droits pour les précaires. RECUL DES CRITÈRES DE L’OFFRE RAISONNABLE D’EMPLOI
Dès le deuxième refus d’une Offre Raisonnable d’Emploi (ORE), possibilité de radiation et de suppression d’allocation.
Abrogation du critère du salaire antérieurement perçu
L’ORE mentionne la zone géographique privilégiée, mais plus la durée de trajet ni le kilométrage maximum comme auparavant.
DE NOUVEAU DE NOUVEAUX DROITS DÉRISOIRES
Démissionnaires : 5 ans dans la même entreprise, projet de reconversion validé. Très peu de salariés concernés
Indépendants : en cas de liquidation ou de redressement judiciaires : allocation théorique de 800 euros par mois pendant 6 mois…mais en mars 2021, on ne comptait qu’un peu plus de 900 bénéficiaires ! DÉGRESSIVITÉ POUR LES CADRES SUPÉRIEURS +
Dégressivité des indemnités des chômeurs les mieux rémunérés : – 30% après 6 mois d’indemnisation (application prévue en 2022).
ET LE PLUS GRAVE : LA MODIFICATION DU CALCUL DES INDEMNITÉS
Changement des modalités de calcul du Salaire Journalier de Référence en prenant en compte une partie des périodes d’inactivité ; ce qui baissera les allocations chômage, surtout pour les plus précaires.
DURCISSEMENT DES CONTRÔLES ET DES SANCTIONS
Renforcement de la mission de contrôle de Pôle emploi
Sanctions alourdies en cas de manquements (non-présentation rendez-vous à Pôle emploi, insuffisance de recherche d’emploi) : suppression des allocations et non-suspension. Les chômeurs sont assimilés à des fraudeurs. Alors que 6 chômeur.euse.s sur 10 n’étaient pas indemnisés avant la crise, le gouvernement persiste à vouloir appliquer sa réforme brutale de l’assurance chômage qui durcit l’accès aux droits et abaisse les indemnités. Plus d’un milliard d’euros d’économies par an sur le dos des chômeurs, centrées sur les plus précaires !
Élisabeth Borne a présenté début mars, le contenu du nouveau décret qui s’appliquera au 1er juillet. Sans grands changements sur le fond par rapport à la version initiale de 2019.
Les économies se feront au prix d’une baisse des allocations chômage pour des centaines de milliers de demandeurs et demandeuses d’emploi. 840 000 plus exactement, selon les estimations de l’Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unedic), soit 38 % du total des chômeurs en France.
Certain-e-s demandeurs et demandeuses d’emploi pourraient voir leur allocations chômage baisser de 250 € par mois, selon ce nouveau mode de calcul.
Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur cette réforme de l’assurance chômage et nous le ferons par la diffusion de la rencontre qui se tenait le 15 mars 2021 a la bourse du travail d’Aubervilliers et organisé par la CGT secteur des travailleurs privés d’emploi et précaires.
Et nous débuterons cette rencontre avec l’intervention de Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT qui poseras les cadres de cette réforme.
Il sera également question, de l’accès des sans papiers salariés aux allocations chômage.
À l’heure ou se succèdent les plans de licenciement économique ou des entreprises ayant reçu des aides de l’état, ne se privent pas de faire de même, ou en somme nous sur la lutte contre le chômage et la précarité ?
Pour aborder cette question, nous diffusons un montage de la conférence de presse qui se tenait dans les locaux de solidaire, le 30 novembre dernier a l’appel du collectif unedic.
Nous entendrons les interventions de différents secteurs associatifs et syndicaux, dans la perspectives de la manifestation annuelles qui se tiendra ce samedi 5 décembre à 14 h et qui partira de porte des lilas à place de la république.