Piquet de grève devant le site Amazon de Brétigny-sur-Orge

Brétigny-sur-Orge, vendredi 28 novembre 2025. devant les locaux d’Amazon

Une action syndicale a été menée vendredi 28 novembre, jour du Black Friday, dans le plus gros entrepôt français d’Amazon, pour dénoncer les conditions de travail. Mais difficile d’empêcher la machine américaine de tourner.

Dans cette émission, nous entendrons les prises de paroles et les entretiens réalisés avec les salari-e-és d’Amazon Brétigny, qui nous parlent notamment de leurs conditions de travail.

Amazon Bretigny, c’est 70.000 mètres carrés, 10 terrains de football et 50.000 colis par jour, tous les jours, 24 h/24 ; le 28 novembre 2025 se tenait devant le site Amazon de Brétigny un piquet de grève pour soutenir les salarié·es en lutte. Une date stratégique pour les travailleurs de choisir le Black Friday pour exprimer leur colère. Un trop petit nombre de militants avait fait le déplacement dans la grisaille et la pluie de ce mois de novembre pour soutenir le courage et la détermination des quelques grévistes.

C’est en 2000 que le fondateur et PDG Jeff Bezos que de cette boite américaine s’implante en France dans un premier temps dans le secteur des biens culturels et de l’édition. Tient au moment où Sarkozy arrive au pouvoir ! Depuis, la société de Jeff Bezos s’est développée de manière exponentielle, vendant tout et n’importe quoi. Son activité progresse et vient détruire les petits magasins de proximité, comme les libraires par exemple, elle a fait un chiffre d’affaires annuel de 638 milliards de dollars en 2024 sur l’exploitation de ses salariés.

Cette action s’inscrivait dans une protestation mondiale. De New Delhi à Montréal et au-delà, des milliers de personnes prendront les rues, les lignes de piquetage, les entrepôts, les bureaux et les centres de données pour faire payer Amazon ses abus envers les travailleurs, sa destruction de l’environnement et ses menaces envers la démocratie. Depuis sa création, Amazon écrase le droit des travailleurs à la démocratie sur le lieu de travail, en s’opposant aux syndicats et avec l’appui de figures politiques autoritaires. Son modèle accentue les inégalités et sape les droits fondamentaux des travailleurs à s’organiser, à négocier collectivement et à exiger des lieux de travail sûrs et équitables. 

Lancé en 2020 par UNI Global Union et Progressive International, Make Amazon Pay Day est une campagne qui rassemble des travailleurs, des écologistes, des défenseurs de la justice fiscale et des militants pour les droits numériques afin de contester les abus d’Amazon et d’exiger un changement systémique. Alors pour soutenir, évitez de passer par Amazon pour faire vos achats.

> En Inde – Des milliers de manifestants à New Delhi, Kolkata, Mumbai et dans 20 autres villes exigeront de meilleurs salaires, des conditions sûres et une protection contre la chaleur extrême.

> Au Bangladesh – une marches de travailleuses du textile à Dhaka dénonçe l’exploitation des chaînes d’approvisionnement.

> au Canada – un rassemblement du CSN et d’Oxfam à Montréal. Manifestation d’Unifor en Colombie-Britannique.

> En Allemagne – une grèves dans les entrepôts Amazon

> États-Unis – Mobilisations du Cyber Monday à Chicago (IL), Newark (NJ), New York (NY), Oakland (CA), San Bernardino (CA) et Washington, D.C. Les manifestants dénonceront les contrats d’Amazon qui alimentent les raids de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Alors qu’Amazon profite d’une de ses saisons de ventes les plus importantes, les communautés demanderont à l’entreprise de mettre fin à sa complicité dans l’agenda de détention et de déportation de Trump, en servant de colonne vertébrale technologique à la machine de surveillance de l’ICE.

> Indonésie – Manifestation du syndicat ASPEK à Jakarta.

> Australie – Manifestations des syndicats TWU et SDA.

> Taïwan – Action de Greenpeace Taïwan.

> Népal – Manifestation à Katmandou.

> Palestine – Les postiers protestent contre la collaboration d’Amazon avec l’occupation.

> Brésil – Action à Franco da Rocha.

> Colombie – Manifestation du COE à Bogotá.

> Danemark – Action de Greenpeace Danemark.

> Luxembourg – Actions de Greenpeace Luxembourg et Greenpeace International.

> Afrique du Sud – Au Cap, action « Save Our Sacred Land » devant le siège d’Amazon construit sur des terres autochtones.

> Actions numériques et créatives – Projections, événements de solidarité en ligne et campagnes coordonnées ciblant les sièges d’Amazon.

Les salarié·es d’Amazon ont engagé une nouvelle journée de grève le 28 novembre. Leur lutte est aussi la nôtre : c’est celle de toutes et tous les travailleur·ses qui refusent la casse sociale, les cadences infernales, la précarisation et le mépris de classe.

À Amazon Brétigny, les conditions de travail continuent de se dégrader chaque jour : surcharge permanente, pressions managériales, bas salaires, licenciements abusifs.
La direction pense pouvoir briser les résistances avec la peur et les sanctions, mais ils se trompent. Déjà, le 10 septembre, lors de l’appel «  bloquons tout », c’est 500 personnes qui s’étaient réunies sur le piquet de grève, devant le site d’Amazon de Brétigny.

Actions Mondiales dans Plus de 30 Pays

Amazon se trouve « au cœur de la machine » qui permet la fusion de la cupidité des entreprises, de la surveillance, de la lutte antisyndicale et de l’autoritarisme d’extrême droite. Cette dynamique combine la recherche impitoyable du profit avec des systèmes de contrôle et de violence. C’est une attaque contre la démocratie et contre la liberté, au travail comme ailleurs.

Déjà l’une des entreprises les plus puissantes de l’histoire, Amazon a financé l’investiture de Trump et en a retiré ce qu’il voulait : soutien à la lutte antisyndicale, dérégulation et recul des protections environnementales. Le dernier rapport financier d’Amazon a montré qu’elle avait payé 1,4 milliard de dollars de moins en impôts que sur la même période l’année précédente, grâce aux réductions fiscales adoptées plus tôt cette année. Cela survient alors que Trump contourne le Congrès pour réduire encore davantage les impôts des entreprises et des milliardaires.

Les organisateurs de la campagne avertissent aussi que l’expansion de l’automatisation et de l’intelligence artificielle chez Amazon menace de remplacer des centaines de milliers de travailleurs, tandis que ses vastes centres de données consomment d’énormes quantités d’énergie et d’eau, aggravant la crise climatique.

Dans le monde entier, les travailleurs ont néanmoins réussi à repousser la domination d’Amazon. Au Canada, des années d’efforts pour syndiquer les salariés ont porté leurs fruits : cette année, les travailleurs de l’entrepôt de Delta, en Colombie-Britannique, ont obtenu la certification syndicale avec Unifor après que la commission provinciale des relations de travail a conclu qu’Amazon avait illégalement interféré dans la campagne d’organisation. La commission a jugé que les actions d’Amazon — notamment une embauche accélérée et des messages antisyndicaux — avaient compromis l’équité du vote. Elle a donc accordé une certification automatique. L’entrepôt de Delta devient ainsi le premier site Amazon au Canada à obtenir une représentation syndicale.

En Australie, le mouvement syndical a transformé une bataille politique en victoire législative. La nouvelle clause de « conduite éthique » dans les règles fédérales de passation de marchés — obtenue grâce à la campagne du syndicat SDA — oblige les agences gouvernementales à examiner le bilan d’une entreprise en matière de droits du travail avant d’attribuer un contrat. La mesure, en vigueur depuis le 17 novembre, pourrait exclure des entreprises accusées d’exploitation ou de violations du droit du travail de marchés publics valant plusieurs milliards.

Aux États-Unis, les autorités régulatrices ont infligé leur propre sanction. Dans une affaire historique, Amazon a accepté de payer 2,5 milliards de dollars US (2,3 milliards d’euros) pour régler des accusations de la Federal Trade Commission (FTC) selon lesquelles la société trompait les clients pour les inscrire à Prime et rendait difficile la résiliation de l’abonnement. L’accord comprend 1 milliard de dollars d’amende civile — la plus élevée jamais imposée par la FTC — et 1,5 milliard en remboursements aux consommateurs.

La coalition Make Amazon Pay réunit plus de 80 organisations, dont UNI Global Union, Progressive International, Greenpeace International, Tax Justice Network et Attac.

Ensemble, nous exigeons qu’Amazon :

Paie équitablement ses travailleurs et respecte leur droit à s’organiser.

Paie sa juste part d’impôts et mette fin à l’évasion fiscale mondiale.

Paie pour ses destructions environnementales en s’engageant à une véritable durabilité et responsabilité

mobilisation des juifs américains contre le sionisme

Le 3 juin 2024, l’Union Juive Française pour la Paix a invité Jewish Voice for Peace en la personne de Donna Nevel, membre active de JVP aux États-Unis et militante historique pour la Palestine.

Elle nous parlera de l’évolution de l’état d’esprit et des positions politiques des Juifs aux États-Unis et de la mobilisation qui a cours depuis le 7 octobre. Elle revient sur la façon dont JVP réussit à rallier des catégories très diverses de la population juive étasunienne dans sa démarche antisioniste.

Donna se présente :

« Je suis impliquée dans le militantisme pour la Palestine depuis longtemps et j’ai été l’une des coordinatrices de la conférence Route vers la Paix en 1989 qui a fait venir des dirigeants palestiniens et des membres de la Knesset aux États-Unis pour la première fois (les membres de la Knesset n’avaient pas le droit de rencontrer des représentants de l’OLP sauf sous des auspices académiques, aussi Edward Saïd a-t-il fait en sorte que la conférence se tienne à Columbia).

Je fais aussi partie de Jewish Voice for Peace (j’ai été au Bureau national) et je suis cofondatrice de Jews Say No! et de Jews for Racial and Economic Justice.

Je suis psychologue communautaire et éducatrice, codirectrice de PARCEO, un centre éducatif et centre de ressources. Dans le cadre de notre travail, nous créons des cursus en justice sociale ; nous sommes cofondateurs du Projet 48, du programme sur la Nakba palestinienne ; plus récemment, nous avons créé un programme sur l’antisémitisme d’un point de vue de la libération collective.

Voici pour l’émission de ce jour et cette rencontre se tenait au centre international des cultures populaires à Paris.

Journée internationale de solidarité avec les peuples autochtones des Amériques 2023

Dans cette émission, vous pourrez entendre les interventions ayant eu lieu lors de la journée internationale de solidarité avec les peuples autochtones des Amériques, le 14 octobre dernier, organisée par le Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques dans le cadre de l’action globale “LE SUD RÉSISTE !”. Ainsi, en première partie d’émission, vous pourrez entendre lors de la première table-ronde : “Peuples autochtones en défense de la Terre-Mère et de l’eau face aux Mégaprojets”, des militants des peuples maya, cheyenne et yukpa. Puis, en seconde partie d’émission, ce sera une autre lutte amérindienne qui sera à l’honneur. Mais cette fois-ci en France, avec une délégation du peuple des kali’na, venue de Guyane.

Lien vers le site du Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques : https://www.csia-nitassinan.org/
Lien vers un article de Reporterre sur la lutte en cours du peuple des kali’na : https://reporterre.net/Des-ados-se-font-gazer-en-Guyane-les-Amerindiens-combattent-une-centrale-electrique

Rencontre avec Gerald Horne autour de la présentation du livre “Paul Robeson, artiste et révolutionnaire “

Nous vous proposons d’écouter la rencontre avec l’historien Gérald Horne, à l’occasion de la sortie en français de la biographie du trop méconnu militant, artiste et athlète afro-américain, Paul Robeson.

Pourquoi éditer ce livre ? La vie de Paul Robeson est indissociable des combats contre le système ségrégationniste aux États-Unis et les années 30 et 40 firent de Jim Crow son plus terrible adversaire. « L’un des tournants qui conduisirent à sa chute saisissante fut son face-à-face, à la Maison-Blanche, avec le président des États-Unis Harry S. Truman, à qui il reprochait l’apathie de Washington devant les lynchages d’Africains-Américains. » Luther et Malcom X n’auront eu qu’à rallumer son flambeau quand sa voix s’est éteinte.

Les éditions Otium, coopérative ouvrière réinventant sans cesse son rapport au monde éditorial et prolongeant le projet de la librairie Envie de Lire, sortent dans la collection L’Autre Amérique, une monographie que Gérald Horne, historien afro-américain et parfait connaisseur des enjeux de la Black Culture aux USA, consacre à Paul Robeson.

La rencontre a eu lieu au Hangar à Ivry-sur-Seine, le 22 janvier 2020, dans le cadre du festival Sons d’Hiver, en partenariat avec la librairie Scop Envie de lire.

Nous terminerons cette émission avec un hommage à négé gilet jaune de la première heure, décédé cette semaine. Pour cela, nous vous diffusons une prise de parole de négé lors d’un rassemblement du 7 janvier 2019 près de Bercy.

COLOMBIE : une révolte qui appelle à la solidarité internationale / LE HAUT-KARABAGH

Paris place de la république 8 mai 2021 ; rassemblement de soutien au peuple Colombien

En Colombie, la situation est aussi glaçante que le silence qu’elle trouve à l’international, et particulièrement en France.

Depuis le 28 avril, le mouvement de Paro nacional s’élève contre la réforme fiscale du gouvernement d’extrême droite de Iván Duque. Au milieu du pic le plus meurtrier de l’épidémie, le gouvernement pensait pouvoir mobiliser l’argument sanitaire pour délégitimer et empêcher les manifestations. La réforme visait à taxer les plus pauvres à travers l’augmentation de la TVA sur les produits de première nécessité. Avec un système de santé privatisé et une gestion de la crise sanitaire catastrophique, la Colombie est particulièrement touchée par l’épidémie de la Covid-19. Durant la pandémie, la proportion de la population sous le seuil de la pauvreté est passée de 33 à 42%.

En Colombie, la violence politique à l’encontre des opposants, des leaders sociaux et des mouvements sociaux s’inscrit dans une histoire longue et se trouve au cœur du conflit armé. Durant les longues années de guerre contre les guérillas marxistes, l’État colombien, avec l’aide et en partie sous le contrôle des États Unis, a forgé une stratégie militaire particulièrement sanglante. Les groupes paramilitaires d’extrême droite, collaborateurs non officiels de l’État, de l’armée et de la police, ont perpétué des massacres contre les opposants politiques. Ils pratiquent aussi le massacre des civils dans des exécutions extra-judiciaires en les faisant passer pour des soldats des guérillas.

Actuellement, les leaders sociaux, qui luttent pour les droits environnementaux et pour les droits sociaux au sein d’organisations communautaires, dans les zones rurales et dans les quartiers populaires des grandes villes, sont assassinés par des groupes paramilitaires. Les accords de paix de 2016 qui a fait rendre les armes aux FARC sont loin d’être respectés, on recense ainsi plus de 1000 leaders sociaux et ex-combattant·e·s assassiné·e·s depuis leur signature.

Lors des manifestations de 2019, plusieurs manifestant·e·s sont mort·e·s sous les balles de la police.

En septembre 2020, d’énormes révoltes s’étaient organisées à Bogotá en réponse au meurtre de l’avocat Javier Ordóñez par deux policiers.

Mais aujourd’hui, la répression qui s’abat sur le mouvement social est véritablement cauchemardesque et incarne les méthodes d’une dictature paramilitaire qui ne dit pas son nom. Les rapports des organisations de défense des droits humains évoquent au moins 47 morts entre le 28 avril et le 8 mai . Le dimanche 9 mai, la police tire toujours sur les manifestant·e·s à Cali. Et pire, des cortèges de partisant·e·s du parti au pouvoir attaquent le mouvement, tirant sur les cortèges des militant·e·s des organisations indigènes aux côtés et sous la bénédiction de la police.

Dans sa folie répressive, le gouvernement ferme les frontières de certains départements, pour renforcer la militarisation et entraver le travail des ONG qui œuvrent pour le respect les droits humains.

Pour contrer la puissance d’information des réseaux sociaux, ces derniers se trouvent censurés.

Dans le contexte d’une répression extrême, l’État nie les meurtres, et assure tout son soutien à l’armée et à la police. Le gouvernement de Duque, lui-même extrêmement proche de l’ancien président Iván Uribe, mobilise la même rhétorique qui fut employée de nombreuses années contre les guérillas marxistes.

Alors qu’elle se trouve constamment stigmatisée par le discours officiel du gouvernement et dans les médias à travers le terme de « vándalos », la première ligne colombienne fait preuve d’une dignité et d’un courage immenses. La première ligne consiste, sur le même modèle de lutte mobilisé au Chili et dans beaucoup d’autres pays du monde, à former une ligne défensive en tête des cortèges pour protéger les manifestant·e·s, permettre la progression du cortège et faire face aux offensives de la police. Les personnes qui investissent la rue en Colombie luttent au péril de leur vie contre le gouvernement assassin de Iván Duque, avec une détermination et une organisation qui ne peut qu’inspirer les révoltes du monde entier.

Au-delà de la première ligne, il y a dans le mouvement social des milliers de lignes, des milliers d’organisations et de formes de luttes différentes. Le mouvement organise au jour le jour avec des travailleur·euse·s qui mettent à profit leur savoir-faire pour construire du matériel de défense, avec tous les gens qui apportent de la nourriture, qui visibilisent la situation sur les réseaux sociaux, qui filment la police, qui cachent les personnes pourchassées, qui soutiennent le mouvement financièrement, qui chantent depuis leurs fenêtres, ou encore qui s’organisent dans de longues et fatigantes réunions.

La particularité des mobilisations actuelles est qu’elle mobilise largement au-delà des universités et des secteurs en luttes traditionnels. En effet, la réforme fiscale touche tout le monde, et de nombreuses personnes qui d’ordinaire ne se joignent pas aux protestations sont descendues dans la rue. La jeunesse des quartiers populaires joue un rôle clé dans la lutte pour tenir la rue. Même les supporters des clubs de foot adverses, qui s’affrontent d’ordinaire de manière très violente, font face à la police ensemble. La force du mouvement social est qu’il s’est également développé depuis les zones rurales et dans les villages, avec plus de 800 points de concentration dans le pays.

Désormais, les revendications du Paro Nacional se sont élargies. Le mouvement revendique le départ de Duque, du ministre de la défense et de celui de l’intérieur, ainsi que le retrait définitif de la réforme de l’impôt, de la réforme du travail, de celle de la Santé et de la réforme des retraites.

Néanmoins, la Colombie est face à une incertitude extrêmement angoissante. Duque annonce à la télévision qu’il commencera à user de la manière forte si les violences des « vandales » continuent. Pour répondre aux atteintes à l’ordre public, les partisans uribistes lui demandent de déclarer l’état de « conmoción » intérieur, lequel énonce, en réalité, un pouvoir dictatorial à l’exécutif pendant 90 jours. Alors que la situation emprunte déjà largement aux méthodes d’une dictature établie, un tel virage institutionnel pourrait largement empirer la situation vers une répression encore plus cauchemardesque.

La France est le 7ème fournisseur d’armes et de matériel militaire à la Colombie. Si cela n’est pas étonnant, cela révèle la complicité criminelle du gouvernement français.

Nous avons des moyens de témoigner notre solidarité avec les révolté·e·s colombien·ne·s.

Ce weekend a été l’occasion de montrer que la solidarité internationale est à même d’aider un mouvement de révolte. Les rassemblements dans de nombreux pays du monde en soutien à la Colombie, et notamment en France dans plusieurs villes, ont donné beaucoup de force à la mobilisation, qui se sent désormais beaucoup plus soutenue et moins invisible.

Ce texte est tiré d’un article du Poing.

Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les entretiens réalisés le 8 mai place de la république a Paris ou se tenait un rassemblement de soutien au peuple Colombien suivit d’un entretien réalisé le 10 mai avec Damien qui se trouve a Cali et il nous parlera de la situation dans la région.

Pour se tenir informé·e·s de la situation sur place, suivre la page Primeralineacol, Brujas: La banda feminista, ou Guarrillerass. Les vidéos des violences policières sont souvent relayées par le compte Laverdadcolombia

Pour consulter le bilan des violences d’État au jour le jour, suivre le compte de l’ONG temblores ou de l’ONG Human Rights Internacional.  Particulièrement à la nuit tombée, les violences physiques, les humiliations et les intimidations sont omniprésentes, avec plus de 1000 civiles blessé·e·s, et notamment 28 personnes mutilées à l’œil[j1]

Le 15 avril se tenait un rassemblement organisé par l’association charjoum ( le mouvement) sur la place de la République. Ils exigent  la libération des prisonniers de guerre arméniens en artsak, ou haut-Karabagh. En effet, depuis la fin de la guerre le 9 novembre 2020, ces prisonniers n’ont pas été libéré et de nouveaux ont été incarcérés.

De plus, ils dénoncent la guerre psychologique que les Arméniens subissent (que ce soit en Arménie même ou dans la diaspora) menée par le pouvoir médiatique azéri afin de faire taire toutes formes de revendications.

Dans cette seconde partie d’émission, nous entendrons deux interviews réalisées lors du rassemblement qui se tenait ce 15 avril 2021.