Aujourd’hui, nous recevons Victoire de la CGT chômeur pour faire un état des lieux du chômage en France. La France compte 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Toutes ces personnes ne sont pas chômeuses puisque 3 millions sont comptabilisées comme n’ayant pas travaillé le mois écoulé. Il faut rajouter 3 millions de précaires, 1,3 million d’allocataires du RSA et 2 millions dans le « halo » du chômage. Ça fait beaucoup ! En sachant que les entreprises continuent de fermer et se délocalisent, ce qui va encore augmenter les sans-emplois.
Pendant ce temps, les patrons se frottent les mains puisque « l’armée de réserve » des demandeurs d’emploi sera moins regardante sur ses conditions de travail et de rémunération. L’État de son côté, en digne souteneur du patronat, continue, réforme après réforme, de réduire, de temps d’indemnisation, leur montant et rend plus difficile le fait d’y avoir accès. Il exonère toujours plus les patrons qui devraient verser dans les caisses la part du salaire socialisée sous prétexte qu’il faudrait aider les créateurs d’emplois qui n’en créent pas des masses.
Il propose de travailler toujours plus pour gagner toujours moins ; plutôt que l’inverse ! Il stigmatise, à longueur des médias, les fainéants qui se gobergent au frais du pauvre travailleurs qui se lèvent tôt, cherchant à opposer les exploités les uns contre les autres.
Pour chercher de l’argent, l’État propose d’aller le chercher dans les poches déjà bien vides des pauvres, qu’ils soient chômeurs, retraités ou travailleurs, plutôt que dans celles des actionnaires, des hauts revenus, des profits…
Ce 1ᵉʳ septembre 2023, rentre en vigueur la nouvelle reforme des retraites et le début des rencontres entre le patronat et les syndicats sur l’avenir des retraites complémentaires (AGIRC-ARRCO).
Suite à plusieurs mois de luttes contre cette réforme et de mobilisations, quelle suite donnée à ce mouvement ou les directions syndicales ont mis des freins ?
Après ce mouvement en demi-teinte, le collectif : ne tournons pas la page entend continuer à porter cette lutte
Ainsi pour faire le point sur la campagne mené par le collectif et préparé la suite, une réunion publique se tenait ce 1ᵉʳ septembre 2023 dans les locaux de EDMP a Paris.
C’est une partie de cette rencontre que nous vous proposons dans l’émission de ce jour.
Bonne écoute !
Adresse aux directions de la CGT, FO, SOLIDAIRES, FSU, CFDT, CFTC, UNSA, CFE-CGC : NE TOURNONS PAS LA PAGE !
« Mesdames, Messieurs,
Nous sommes mobilisés depuis plusieurs mois contre la loi Borne. En effet, le système des retraites par répartition étant à l’équilibre, et l’heure de travail en France étant parmi les plus productives au monde, il n’y a aucune raison acceptable de repousser de 2 ans l’âge de départ à la retraite. Comme vous aujourd’hui nous exigeons l’abrogation de la loi Borne.
Emmanuel Macron, ses ministres, ses députés, ses sénateurs, et de larges pans du patronat sont heureux que la loi ait enfin pu être promulguée. Ils veulent passer à autre chose, passer à d’autres “réformes”, c’est-à-dire d’autres attaques contre les services publics, les travailleuses et travailleurs (en emploi ou non), et la jeunesse.
Par ailleurs, les candidats à la présidence du Medef réclament déjà « d’introduire une dose de capitalisation ». C’est bien la mise à mort du système par répartition qui est programmée. À l’instar des millions de manifestantes et manifestants le 1ᵉʳ mai, de ceux qui depuis font grève dans leur entreprise, et de tous ceux qui casserolent chaque jour les représentants de Macron, nous, nous ne tournons pas la page.
Nous sommes pour la plupart syndiqués dans vos fédérations. Nous avons pour la plupart repris le travail. Nous entendons nos collègues nous dire que «faire grève ne sert à rien». Nous pouvons les comprendre. Qui a envie de perdre du salaire “pour rien”? Nous faisons aussi le constat que 14 journées de grève réparties sur 6 mois, de janvier à juin, est une tactique qui est loin d’avoir porté ses fruits. Le pouvoir était beaucoup plus chancelant courant mars, lors de la grève reconductible de plusieurs secteurs (cheminots, raffineurs, énergéticiens, secteur des déchets…).
Nous avons conscience, comme des millions de travailleuses et travailleurs en France, que nous devons arrêter le travail tous en même temps, pour véritablement bloquer le pays et avoir le rapport de force nécessaire pour obtenir l’abrogation de la loi Borne.
En tant que directions syndicales, vous avez le pouvoir d’appeler à la grève générale, de l’organiser et de la financer. Pas de fausse modestie entre nous. Il est insupportable d’entendre dire qu’il n’y a pas de bouton pour déclencher la grève générale, quand on voit avec quelle aisance on appuie sur le frein pour empêcher le déferlement. Vous ne pouvez pas vous défausser de vos responsabilités sur le reste de la direction de votre confédération, ou sur vos fédérations.
Si nous perdons ce combat de civilisation, celui du travail contre le capital, celui du temps libre sur le temps contraint, vous serez les coupables tout désignés de cette défaite. Vos dizaines de milliers de nouveaux syndiqués ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir.
Nous vous demandons donc de prendre toutes vos responsabilités, et de vous engager par écrit à :
: Cesser toute rencontre avec Macron ou ses ministres. Ne pas “négocier” d’autres contre-réformes. Assumer la politique de la chaise vide. Arrêter d’être des “interlocuteurs responsables”. Vous gagnerez en crédibilité auprès des seules personnes qui comptent : les travailleuses et les travailleurs.
: Appeler à la grève générale, l’organiser, et la financer.
Dans le cas contraire, nous en tirerons toutes les conséquences.»
Pour devenir signataire de ce texte : Envoyez vos NOM, Prénom, Syndicat (Responsabilités syndicales éventuelles) à netournonspaslapage@proton.me
Le 9 juin 2023, se tenait à Paris, au local de l’école émancipé, la 1ʳᵉ réunion publique du collectif NE TOURNONS PAS LA PAGE ! . Dans l’émission de ce jour, nous vous proposons l’écoute d’une grande partie de cette rencontre.
La réunion s’est tenue à l’EDMP, accueillis par des militants de la tendance intersyndicale Émancipation pédagogique et sociale. celle-ci est issue d’une scission de l’école émancipée, qui existe encore, mais seulement à la FSU.
Adresse aux directions de la CGT, FO, SOLIDAIRES, FSU, CFDT, CFTC, UNSA, CFE-CGC : NE TOURNONS PAS LA PAGE ! Mesdames, Messieurs,
Nous sommes mobilisés depuis plusieurs mois contre la loi Borne. En effet, le système des retraites par répartition étant à l’équilibre, et l’heure de travail en France étant parmi les plus productives au monde, il n’y a aucune raison acceptable de repousser de deux ans l’âge de départ à la retraite. Comme vous aujourd’hui, nous exigeons l’abrogation de la loi Borne.
Emmanuel Macron, ses ministres, ses députés, ses sénateurs, et de larges pans du patronat sont heureux que la loi ait enfin pu être promulguée. Ils veulent passer à autre chose, passer à d’autres « réformes », c’est-à-dire d’autres attaques contre les services publics, les travailleuses et travailleurs (en emploi ou non), et la jeunesse. Par ailleurs, les candidats à la présidence du Medef réclament déjà « d’introduire une dose de capitalisation ». C’est bien la mise à mort du système par répartition qui est programmée.
À l’instar des millions de manifestantes et manifestants le 1ᵉʳ mai, de ceux qui depuis font grève dans leur entreprise, et de tous ceux qui casserolent chaque jour les représentants de Macron, nous, nous ne tournons pas la page.
Nous sommes pour la plupart syndiqués dans vos fédérations. Nous avons pour la plupart repris le travail. Nous entendons nos collègues nous dire que « faire grève ne sert à rien ». Nous pouvons les comprendre. Qui a envie de perdre du salaire « pour rien » ? Nous faisons aussi le constat que 14 journées de grève réparties sur 6 mois, de janvier à juin, est une tactique qui est loin d’avoir porté ses fruits.
Le pouvoir était beaucoup plus chancelant courant mars, lors de la grève reconductible de plusieurs secteurs (cheminots, raffineurs, énergéticiens, secteur des déchets…). Nous avons conscience, comme des millions de travailleuses et travailleurs en France, que nous devons arrêter le travail tous en même temps, pour véritablement bloquer le pays et avoir le rapport de force nécessaire pour obtenir l’abrogation de la loi Borne.
En tant que directions syndicales, vous avez le pouvoir d’appeler à la grève générale, de l’organiser et de la financer. Pas de fausse modestie entre nous. Il est insupportable d’entendre dire qu’il n’y a pas de bouton pour déclencher la grève générale, quand on voit avec quelle aisance on appuie sur le frein pour empêcher le déferlement. Vous ne pouvez pas vous défausser de vos responsabilités sur le reste de la direction de votre confédération, ou sur vos fédérations.
Si nous perdons ce combat de civilisation, celui du travail contre le capital, celui du temps libre sur le temps contraint, vous serez les coupables tout désignés de cette défaite. Vos dizaines de milliers de nouveaux syndiqués ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir.
Nous vous demandons donc de prendre toutes vos responsabilités, et de vous engager par écrit à : 1 : Cesser toute rencontre avec Macron ou ses ministres. Ne pas « négocier » d’autres contre-réformes. Assumer la politique de la chaise vide. Arrêter d’être des « interlocuteurs responsables ». Vous gagnerez en crédibilité auprès des seules personnes qui comptent : les travailleuses et les travailleurs. 2 : Appeler à la grève générale, l’organiser, et la financer. Dans le cas contraire, nous en tirerons toutes les conséquences.
Pour tout contact : netournonspaslapage@proton.me Pour signer, indiquez : NOM, Prénom, Syndicat, (Responsabilités syndicales éventuelles). Premiers signataires : ABESCAT Théophile, UL CGT Clamart-Plessis AIT MESSAOUD Lamine, CFTC DPE Paris ARFOSEA Marion, déléguée du Snudi-FO 92 BARRIOS Emmanuel, Sud Insee BARTHONNAT Jocelyne, retraitée SNUIPP 92 BILLOT Sylvain, Sud Insee BOULARD Camille, Solidaires Etudiant-e-s BOURLITIO Isabelle, FO Snfolc 92 BRUNEAU Elvis, Sud Education 92 BUI Josette, CAIII (Issy) CARBETI Aurélie, CGT Cheminots Paris Est CERTAIN Théo, étudiant à Paris COLLEMARE Stéphanie, CGT Éduc’action 92 COURT Loreline, Sud Insee DG DEGRAVE Philippe, Sud Education 92 DEHOUCK Valentin, Solidaires informatique DO Sylvie, FO Snfolc 92 DOCKX Pascaline, UL Solidaires Malakoff EVEN Martine, CAIII (Issy) FABRE Sarah, CGT Hôtellerie-Restau Paris FLEURY Xavier, Sud Education 92 GABOS Franck, CGT Territoriale Gentilly GEFFROTIN Loïc, CGT Éduc’action 78 FIORILLI Olivia, Sud Education 92 GHERISSI Nadia, Sud Education 93 GIRARD-SATABIN Julien, CGT Mines et énergies GOMEZ Julie, élue CSE GUILLON Anne, CGT Éduc’action 92 IORDAN Petre, FO 92 JONGERLYNCK Greg, CAIII (Issy) KNEY Vincent, Sud Educ 78 LARTICHAUX Daniel, SNES-FSU 95 LASKAR Blanche, CAIII (Issy) LEBON Fabio, CGT LEONI Nicolas, CGT Educ’action 92 MARILL Claude, SNPES Fsu 75 MEUNIER Charles, Ex syndiqué au SNOMM CFDT MORTELETTE Mathieu, ex CGT 92 NAHON Florence, CFDT 92 MONTEL Oliver, Sud Insee MULLEN John, Snesup Rouen MOLIA André, CGT Éduc’action 75 NAIT LARBI Medhi, CGT Aéroport de Paris ORMCEN Jean-Joseph, Sud Spectacle POMMIER Vincent, CGT SPPTE-RP NORDMANN Pierre, CGT Paris PERONNE David, Snasub FSU 78 PETIDENT Tristan, CGT Educ’action 93 POULLAIN Joëlle, CGT LTD Charente RANDRIANARISOA Narivelo, Sundep-Solidaires 75 TANCREL Clément, Suipp FSU 92 TEBOUL Jacques, Sgen-Cfdt 78 QUELLEC Claude, CGT RATP VARELA Cecilia, Sud Education 92 VERMEIL Vincent, CGT Infocom Paris ZOUAOUI Yasmina, CGT UL de Lille et environs
Ce 20 Janvier se tenait au dépot SNCF du Bourget une conférence de presse de l’interpro SNCF / RATP suite au dépôt de plainte de la CFDT après l’intrusion de leur siège le 17 Janvier dernier.
Avant le début de cette conférence de presse , une AG se tenait pour faire le point sur la suite du mouvement contre la réforme des retraites et dans cette première partie d’émission , nous vous proposons d’entendre quelques interventions issue de cette AG
Dans la suite de l’émission , nous entendrons une salariée de RTE-réseau de transport d’électricité filiale de EDF, nous parler des actions entreprise dans ce mouvement contre la réforme des retraites.
Ensuite il sera question de la création d’une assemblée de lutte à Mante-la Jolie en Novembre 2019
Le mouvement de grève contre la réforme des retraites s’est élargi à de nombreux secteurs : Ports et docks, raffineries, bibliothèques, Éducation, énergie, propreté urbaine… et dans ce contexte, se tenait dans le local de SUD-Rail St-Lazare ce 21 janvier une AG et nous vous proposons l’écoute D’une prise de parole issue de cette AG.
En cette nouvelle année , le mouvement contre la réforme des retraites se poursuit
Dans l’émission de ce jour , nous revenons sur la fin d’année 2019 . Le 30 Décembre dernier , une réunion publique se tenait a l’appel des assemblées générales de grévistes des cheminots de Paris Nord, Paris Est et de leurs organisations syndicales a la bourse du travail de Paris et nous vous proposons l’écoute de quelques interventions de cette réunion
Dans la suite de cette émission , nous vous proposons d’entendre l’extrait d’un reportage réalisé par le collectif vidéo acta zone sur la réaction des grévistes suite au vœux de Emmanuel Macron le 31 Décembre dernier.
Nous terminerons cette émission par la diffusion d’une archive de l’actualité des luttes réalisé en octobre 2010 a la raffinerie de Grandpuits en Seine et Marne ou une gréve fut déjà mené contre une énième réforme des retraites.
Dans l’émission de ce jour nous diffusons un reportage réalisé lors de la rencontre RATP SNCF organisé ce mercredi 27 novembre à la Bourse du travail de St Denis pour s’organiser et préparer la bataille des retraites !