ZHERA KURTAY / ROBERT BADINTER

Zehra Kurtay, militante et journaliste turque exilée en France depuis 18 ans, est en grève de la faim le 3 juillet 2025 suite à sa mise sous OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) à l’occasion d’un rendez-vous à la préfecture du Val-de-Marne le 26 juin. Emprisonnée dans la foulée en CRA (centre de rétention administratif), elle sera finalement libérée sous contrôle judiciaire six jours plus tard grâce à une mobilisation en sa faveur.

La journaliste, exilée depuis 2007 en France, a dû fuir son pays à cause de son activité politique et journalistique, après 9 ans de prison et avoir participé à une grève de la faim de 180 jours, laquelle lui a laissé des séquelles. Exilée en France, elle obtient le statut de réfugiée politique. Un statut qui ne l’empêchera pas d’être arrêtée et emprisonnée en 2008… pour les mêmes motifs qu’en Turquie : avoir distribué le journal révolutionnaire turc, dont elle était rédactrice en chef « Kurtulus ». Par la suite, la France révoquera ce statut, qui la protège d’une potentielle expulsion, en 2018, sans même la prévenir, lui laissant le découvrir deux ans et demi plus tard à l’occasion du renouvellement de sa carte de séjour.

Dans cette première partie d’émission, nous entendrons les interventions lors de la rencontre avec Zehra Kurtay et son comité de soutien, qui s’est tenu à Saint-Denis, le 23 octobre 2025 et dans ce même temps, nous entendrons un entretien réalisé avec une femme, dont le mari est emprisonné à l’isolement en compagnie de deux autres personnes en Turquie.

Dans la seconde partie de l’émission, il sera question du parcours de Robert Badinter suite à sa panthéonisation Le 9 octobre 2025. L’entrée au Panthéon de Robert Badinter a donné lieu à une séance d’autocélébration comme la République bourgeoise sait les mener. Chantre de l’État de droit, abolitionniste de la peine de mort, le garde des sceaux de Mitterrand incarne l’hypocrisie d’un système judiciaire et carcérale et la duplicité des socialistes. Pour revenir sur le parcours politique de Robert Badinter, nous entendrons entretien réalisé avec Nadia, par l’équipe de l’émission de radio l’égrégore sur radio primitive à Reims, et cela, pour remettre les choses à l’endroit.

Pour soutenir Zehra Kurtay : la rencontrée à la tente de solidarité Au pied de la porte Saint-Denis, à Paris, métro Strasbourg saint Denis.

Insta :@justicezehrakurtay x :@nexpulsezzehra FB : n’expulsez pas zehra mail : kurtay.zehra@laposte.net

pour le soutien aux prisonniers turcs : https://www.tiktok.com/@is4pp6

Projet de nouvelles prisons / Lutte des femmes sans papiers au centre de rétention du Mesnil-Amelot

Plan du chantier de la Structure d’Accompagnement vers la Sortie

Dans l’émission de ce jour, nous revenons sur les projets de construction de nouvelles prisons et sur la lutte des femmes sans papier du centre de rétention du Mesnil-Amelot. Pour cela nous sommes en plateau avec une membre du collectif à bas les cra.

Nous commencerons cette émission par la diffusion d’un reportage réalisé le 16 avril ou un Rassemblement fut organisé pour protester contre la construction d’une nouvelle prison dont le chantier a commencé à Noisy-le-Grand et nous entendrons une interview réalisée avec des membres du collectif qui organisé ce rassemblement.

À Noisy-le-Grand, une SAS va commencer à sortir de terre en décembre. Derrière cet acronyme se cachent de nouvelles places d’enfermement, donc plus de prisonnier-es. D’après ses concepteurs cette « Structure d’Accompagnement vers la Sortie » est un dispositif de plus pour favoriser « l’insertion », et aider à l’« autonomisation des personnes détenues ». Vingt-quatre nouvelles prisons de ce type sont prévues sur le territoire, faisant partie du plan prison national, où 15 000 nouvelles cellules doivent être construites d’ici à 2027.

Celle de Noisy sera coincée entre l’autoroute, des IUT, un entrepôt Amazon, un giga-chantier du Grand Paris express… avec seulement 30 prisonnier-es en semi-liberté sur les 120 qu’elle est censée enfermer. Ça veut dire pour les 90 autres des conditions comparables à un régime porte ouvertes de centre de détention, avec a priori plus d’activités, des entretiens pôle emploi, un « accompagnement individualisé »…

En seconde partie d’émission, en compagnie de notre invitée, nous reviendrons sur luttes de femmes au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Deux retenues colombiennes et une retenue chilienne de la section femme du Mesnil-Amelot ont entamé une grève de la faim depuis le 6 avril. À ce moment, nous diffuserons un entretien réalisé par l’équipe radio de l’envolée, du 15 octobre 2021, ou une prisonnière du centre de rétention du Mesnil-Amelot témoigne de sa situation au CRA.

Numéros de téléphone pour soutenir les retenu.es : https://abaslescra.noblogs.org/appeler-les-retenu-e-s-numeros-des-cabines-en-cra/

LES CENTRES DE RÉTENTION

Comme régulièrement, nous poursuivons notre collaboration avec un membre du collectif à bas les cra, pour revenir en ce mois de septembre sur les mouvements dans les centres de rétention

L’émission de ce jour, sera principalement consacré à la situation au centre de rétention du Canet à Marseille.

Au centre de rétention du Canet à Marseille, une grève de la faim a commencé ce vendredi 10 septembre pour protester contre les conditions d’enfermement. Alors qu’un rassemblement de soutien se tenait à l’extérieur du CRA, un incendie s’est déclenché dans le centre.

Nous aurons, par téléphone, le témoignage d’une proche de prisonnier incarcéré dans le centre de rétention du Canet et suivit par un appel de prisonniers de ce même centre de rétention.