RSI DPD ET CHRONOPOST TOUJOURS EN LUTTES / LIBERTÉ POUR LIBRE FLOT

Le 23 mars était organisé une nouvelle manifestation de soutien aux travailleurs grévistes sans-papiers RSI, DPD et Chronopost en lutte depuis cinq mois. Elle prenait fin à Bercy devant le ministère de l’Économie et des finances, c’est-à-dire celui-là même qui décide de ne pas décider de délivrer les CERFA, qui décide de l’exploitation des travailleurs sans-papiers. Nous rappelons que c’est La Poste, entreprise en partie Étatique qui permet les contrats les plus pourris, et qui permet par le biais de la sous traitance de passer au-dessus des lois qui régissent le code du travail. Dans ce premier reportage, noue entendrons les prises de parole de cette manifestation

Le 30 mars, un nouveau rendez-vous se tenait à la préfecture de Nanterre en vue de la réponse sur les dossiers de régularisations. Une manifestation partait de l’arche de la défense, pour se rendre à la préfecture des Hauts-de-Seine. Dans ce second reportage, nous avons interviewé des salariés de DPD, RSI et Chronopost pour comprendre quelle est la stratégie de cette lutte.

Les travailleurs sans-papiers de RSI, DPD et Chronopost n’ont pour le moment rien gagné, mais ils restent déterminés.

En deuxième partie d’émission, nous vous diffuserons un montage dans lequel nous alternons les prises de parole de libre flot (orales ou écrites) avec les prises de parole du rassemblement organisé à Ménilmontant le 29 mars 2022 “pour crier la libération de Libre Flot en grève de la faim depuis le 27/02 et l’arrêt de l’isolement, torture blanche pour tout.es les prisonnier.es”.

Rappel : le 8 décembre 2020, la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) interpellait dans plusieurs régions neuf personnes « de la mouvance d’ultragauche » pour « association de malfaiteur en lien avec une entreprise terroriste ». Sept d’entre elles sont alors mises en examen et maintenues en détention provisoire. Six finiront par être libérées sous contrôle judiciaire au fil des mois. Et une reste enfermée, sous le régime de l’isolement, depuis plus d’un an.

Mercredi 26 janvier 2022, après près de deux ans d’une enquête menée depuis février 2020 par la DGSI, la chambre de l’instruction a rejeté sans surprise la série de « requêtes en nullité » déposées par les avocat·es de certain·es des inculpé·es. Sans surprise parce que la reconnaissance de ces nullités mettait en jeu l’existence même de l’affaire dite du 8 décembre, et que la justice s’est dans cette histoire montrée prête à s’asseoir sur ses propres principes pour valider le storytelling antiterroriste.

Libre Flot, un ancien volontaire français des YPG (Les Unités de protection du peuple kurde), maintenu en détention provisoire et à l’isolement depuis plus d’un an, entame alors une grève de la faim le 27 février et demande sa mise en liberté. Depuis le jeudi 24 mars, il est à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes et poursuit sa grève de la faim.

Au vu de ces circonstances et rappelant que son accès à la santé ayant été bafoué continuellement depuis son incarcération, Libre Flot souhaitait cette hospitalisation pour sortir de l’isolement et avoir accès directement à des médecins et des soins si nécessaires.

Le 29 mars était annoncé lors de ce rassemblement la levée de son isolement et la levée des interdictions de communication.

Plus d’info sur l’enquête judiciaire : https://iaata.info/La-justice-s-entete-dans-l-affaire-du-8-decembre-5129.html

Vous pourrez retrouver plusieurs de ces lettres sur : https://lenvolee.net/tag/libre-flo/

https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/?fbclid=IwAR3a2udRxPMlsy7znMrSKeeb2Ztp4F-CUMXx-aT1c7YNU0Azmcnu4vSxViA

MASCARADE ANTITERRORISTE SUR LE PLATEAU DE MILLEVACHE

Cette émission revient sur les événements qui se sont déroulés le mardi 15 juin 2021 en Limousin. Nous rediffusons l’émission réalisée par L’Égrégore sur radio Primitive fin juin 2021, et suivi d’une actualisation.

Le 15 juin 2021 des interventions policières ont été menées dans plusieurs lieux en Limousin avec l’appui de la sous-direction antiterroriste (SDAT), menant à des interpellations et/ou perquisitions pour 12 personnes.

La raison officielle de l’intervention (une enquête sur les incendies de l’antenne-relais des Cars et de véhicules d’Enedis) a bien du mal à faire oublier tout ce qui s’est fait au nom de cette enquête (perquisitions, interrogatoires, surveillance, pose de micro, saisies de matériel relatifs aux activités politiques et militantes de tous et toutes). Actuellement trois personnes demeurent mises en examen et un comité de soutien a été monté. Vous pouvez avoir plus d’information en allant sur le site d’information La bogue ou vous trouverez textes de soutien, analyses sur la question et rendez-vous

Publié le 17/06/2021 | Mise à jour le 28/06/2021

Mardi 15 juin, une soi-disant « opération antiterroriste » a visé sept personnes sur la commune de Gentioux-Pigerolles (Plateau de Millevaches) et en Haute-Vienne. Les faits reprochés : incendies d’une antenne 5G et de véhicules Enedis en février 2020. Les habitant·e·s déjà soutenu·e·s par quelques syndicats s’organisent pour contrer cette offensive policière et politique.

Gentioux (23340), 6 h du matin : de nombreux véhicules de police et gendarmerie bouclent le village du Mont. Une maison est perquisitionnée, une femme entendue. Tout le voisinage est confiné de force dans son logement et toute entrée dans le village est barrée.

Certaines personnes (peut-être au courant de la démesure habituelle des cow-boys en cagoule, qui laisse parfois derrière elle des blessés ou des morts ?) s’inquiètent de cette situation, et font passer le mot qu’une arrestation est en cours. Vers 9 h, alors que perquisition et interrogatoire se poursuivent, mais la route rouverte, une trentaine de personnes des environs s’est rassemblée pour exprimer sa méfiance envers cette opération, qui consiste tout de même à interpeller… l’institutrice et directrice de l’école du village.

On apprendra dans la journée que des opérations similaires ont été menées dans le nord-ouest de la Haute-Vienne au même moment, conduisant au total à l’arrestation de sept personnes dont six sont ce soir toujours gardées à vue.

L’enquête est sous le régime de l’antiterrorisme. Les policier.e.s et gendarmes qui sont intervenu.e.s étaient notamment des membres de la SDAT (Sous-direction de l’antiterrorisme à Levallois-Perret) et du PSIG (Peloton spécial d’intervention de la gendarmerie), armés, gilets pare-balles, cagoulés, équipés de gazeuses et de tout le genre d’attirail absurde qui sied à cette engeance. Deux juges d’instruction, dont un spécialiste de la terrorisation de la population (« antiterroriste »).

Les faits reprochés sont des dégradations de biens, à savoir l’antenne-relais des Cars près de Limoges et des véhicules appartenant à Enedis, en janvier 2020 et janvier 2021.

Le récit, on le connaît déjà : groupuscule radicalisé blabla des leaders et des exécutants blabla pas de fumée sans feu blabla il faut défendre le système blabla nous faisons tout notre possible blabla, faites-nous confiaaaaaaance.

Tout ça à trois jours des élections (dont par ailleurs tout le monde se fout).

Les morts, pendant ce temps, c’est ceux d’un système hospitalier consciemment démantelé, d’un système social en état d’abandon manifeste, d’un système policier putschiste, d’un système patriarcal hystérique, liste non exhaustive.

Gentioux (23340), mardi 15 juin, 6 h du soir : derrière la statue du gamin du monument aux morts qui lève le poing en direction de l’inscription “Maudite soit la guerre”, plus d’une centaine de personnes sont réunies sous les tilleuls devant l’école. Quelques prises de parole se succèdent, les unes pour donner un exposé succinct de la situation, les autres pour faire part de leur solidarité ou raconter leur expérience de “voisins” de l’opération du matin. La parole est difficile. Comme perturbée, hallucinée. Même alors que paraissent les premiers articles de presse, ceux de France Bleu ou du Populaire « la voix de son maître » du Centre, tout le monde reste incrédule, sidéré par la démesure. L’opération de terrorisation habituelle commence à ressembler à ce qu’elle est, la détestable carte dans la manche d’un État aux abois.

Pour plus d’information visitez le site Mutu : La bogue.

Un comité de soutien a été monté. Pour le contacter : Par e-mail : comite15juin@riseup.net/ Par téléphone : 06.23.44.31.52/ Par « FB » :SoutienArrestations15juin