LE LYCÉE AUTOGÉRÉ DE PARIS

Fondé en 1982, le lycée autogéré de Paris est gratuit pour les élèves et financé par l’Éducation nationale.

L’expérimentation au sein du service public d’éducation, un groupe d’enseignant·e·s et d’élèves militant·e·s s’est formé autour du projet de « changer l’école ».

Installé au 393 rue de Vaugirard, dans le 15ᵉ arrondissement de Paris, le LAP, avec ses 240 élèves et ses 25 professeur·e·s, fonctionne de manière autonome et sans chef d’établissement : tous les membres du lycée se partagent responsabilités, tâches du quotidien et prises de décisions, en plus des activités pédagogiques.

L’éducation à la démocratie y est ancrée dans la pratique quotidienne : élèves et professeur·e·s sont amené·e·s à exprimer leurs points de vue et à décider ensemble du fonctionnement collectif.

Une mise en autonomie pour les élèves à qui l’enseignement traditionnel ne convenait pas.

Sont créés quatre établissements expérimentaux : le Lycée expérimental de Saint-Nazaire (LXP), le Centre expérimental pédagogique et maritime d’Oléron (Cepmo), le Collège-lycée expérimental d’Hérouville-Saint-Clair (CLE) et, sous l’impulsion de Jean Lévi, le Lycée autogéré de Paris (LAP).

En juin 2022, le Recteur de l’Académie de Paris a refusé de renouveler la convention qui depuis 2010 encadrait le statut dérogatoire du lycée et permettait ce fonctionnement alternatif : suite à une évaluation sommative, rédigée sans critères ni aucune période d’observation, le rectorat remet en question le fonctionnement autogestionnaire du LAP, notamment le principe de libre fréquentation et l’absence de hiérarchie, et veut placer le collectif sous l’autorité de la proviseure du lycée de rattachement Jean Lurçat.

En juin 2023, en réponse à une question écrite de la députée Eva Sas, le ministre Pap Ndiaye remettait en cause plusieurs aspects du fonctionnement du Lycée autogéré de Paris sans qu’aucune évaluation ni observation de terrain n’ait été réalisée par le rectorat.

En juillet 2023, quelques jours avant les vacances d’été, le rectorat a annoncé la suspension « sine die » de notre procédure de cooptation, pourtant presque finalisée et imposé des affectations d’enseignants n’ayant aucune connaissance de notre projet. Pour la première fois depuis 40 ans, tous les membres de l’équipe n’ont pas le même statut. Cette situation a très largement déstabilisé la rentrée de l’équipe et des élèves.

Une enquête administrative a été diligentée. Elle a porté sur les mêmes questions et, après une série de convocations et d’entretiens au Rectorat, vient de se terminer. . Le nouveau ministre Gabriel Attal va ainsi se prononcer sur l’avenir du Lycée autogéré de Paris alors que son fonctionnement autogestionnaire est déjà fortement altéré et son projet remis en cause.

Pour parler de l’avenir du Lycée autogéré de Paris, nous recevons en direct dans nos studios : Eric, enseignant, Luhane et Lounes élèves au Lycée autogéré de Paris.

Pour plus d’info : https://www.l-a-p.org

Ruses de riches: Pourquoi les riches veulent maintenant aider les pauvres et sauver le monde

Après le capitalisme commercial au XVIe siècle, le capitalisme industriel au XIXe et le capitalisme financier à la fin du XXe siècle, voici le capitalisme philanthropique qui, tout en se disant humaniste, applique les stratégies du capitalisme financier à la pauvreté, l’éducation, le social, le sport… bref, à tous ces liens qui fondent une société.

Pourquoi ceux qui ont le plus contribué à casser l’économie réelle sont-ils ceux qui, quelques années plus tard, prétendent résoudre la question sociale ? Parce qu’ils estiment que le marché de la pauvreté représente entre 5 000 et 13 000 milliards de dollars par an, soit plusieurs dizaines de fois le marché du luxe.

Les grandes entreprises et leurs fondations, les fonds d’investissement, les start-ups sociales, mais aussi des États et des associations internationales élaborent un hold-up sur le marché de la pauvreté – détournant le sens de mots tels émancipation, environnement, écosystème, coopération, intérêt général – et s’allient pour augmenter leur pouvoir au risque d’accroître toujours plus les inégalités et tuer le lien social.

Le 16 novembre 2022 Jean-François DRAPERI, fondateur et ancien directeur du Centre d’économie sociale Travail et société, présenter son ouvrage Ruses de riches: Pourquoi les riches veulent maintenant aider les pauvres et sauver le monde à la Médiathèque Françoise-Sagan dans le 10eme arrondissement de Paris.

Partant d’une vraie question : pourquoi ceux qui ont le plus contribué à casser l’économie réelle sont-ils ceux qui, quelques années après, prétendent résoudre la question sociale ?, ce livre ne critique évidemment pas la sincérité des projets des start-ups sociales, mais il nous alerte sur l’un des nouveaux visages du capitalisme pour que nous ne participions pas involontairement à une idéologie que nous réprouvons profondément. Exemples à l’appui, il rappelle qu’il existe depuis longtemps des alternatives efficaces, fondées sur un autre modèle que les riches combattent. Et si l’on osait se passer des riches?

JOURNÉE NOIRE DANS L’ÉDUCATION / LE SOUDAN

190522 11avril 2019 a khartoum au soudan

En ce début d’émission, nous seront à Saint-Denis ou se tenait le 16 mai dernier, un rassemblement contre le projet de loi Blanquer dite école de la confiance.

En seconde partie d’émission, il sera question du Soudan avec une Discussion en compagnie de réfugiés soudanais, sur la situation politique actuelle dans leur pays (soulèvement populaire et renversement du dictateur en place Omar Al Beshir par l’armée), lors du salon du 1er mai à Arras. Émission de la radio web micro-rebelle.