Ruses de riches: Pourquoi les riches veulent maintenant aider les pauvres et sauver le monde

Après le capitalisme commercial au XVIe siècle, le capitalisme industriel au XIXe et le capitalisme financier à la fin du XXe siècle, voici le capitalisme philanthropique qui, tout en se disant humaniste, applique les stratégies du capitalisme financier à la pauvreté, l’éducation, le social, le sport… bref, à tous ces liens qui fondent une société.

Pourquoi ceux qui ont le plus contribué à casser l’économie réelle sont-ils ceux qui, quelques années plus tard, prétendent résoudre la question sociale ? Parce qu’ils estiment que le marché de la pauvreté représente entre 5 000 et 13 000 milliards de dollars par an, soit plusieurs dizaines de fois le marché du luxe.

Les grandes entreprises et leurs fondations, les fonds d’investissement, les start-ups sociales, mais aussi des États et des associations internationales élaborent un hold-up sur le marché de la pauvreté – détournant le sens de mots tels émancipation, environnement, écosystème, coopération, intérêt général – et s’allient pour augmenter leur pouvoir au risque d’accroître toujours plus les inégalités et tuer le lien social.

Le 16 novembre 2022 Jean-François DRAPERI, fondateur et ancien directeur du Centre d’économie sociale Travail et société, présenter son ouvrage Ruses de riches: Pourquoi les riches veulent maintenant aider les pauvres et sauver le monde à la Médiathèque Françoise-Sagan dans le 10eme arrondissement de Paris.

Partant d’une vraie question : pourquoi ceux qui ont le plus contribué à casser l’économie réelle sont-ils ceux qui, quelques années après, prétendent résoudre la question sociale ?, ce livre ne critique évidemment pas la sincérité des projets des start-ups sociales, mais il nous alerte sur l’un des nouveaux visages du capitalisme pour que nous ne participions pas involontairement à une idéologie que nous réprouvons profondément. Exemples à l’appui, il rappelle qu’il existe depuis longtemps des alternatives efficaces, fondées sur un autre modèle que les riches combattent. Et si l’on osait se passer des riches?