Rediffusion NE TOURNONS PAS LA PAGE !/ Communiqué de l’inter-AG Organisons-nous : de la critique des directions syndicales

Après le mouvement social en opposition à la contre-réforme des retraites de 2023, s’était constitué à la faveur de la pratique de la grève, un collectif appelé “Ne tournons pas la page”. Ce collectif entendait précisément comme son nom l’indique continuer la lutte et interpeller les directions syndicales, pour les mettre face à leurs responsabilités et s’en faire la critique.

Et c’est précisément parce que le mouvement de cette fin d’été/début d’automne 2025, c’est-à-dire Indignons-nous – Bloquons tout, entend et essaye de trouver des voies nouvelles, d’expérimenter, en se faisant critique de la stratégie des directions de l’intersyndicale, au passé comme au présent, que nous avons choisi en cette journée de manifestation du 2 octobre, de vous faire écouter une rediffusion provenant de nos archives sur l’initiative du collectif “Ne tournons pas la page”.

Nous vous ferons ainsi tout d’abord la lecture du communiqué de l’inter-Assemblée “Organisons-nous” du mouvement Indignons nous – bloquons tout du 28 septembre dernier. Puis, en écho et pour parallèle, nous enchaînerons par la lecture du texte du collectif “Ne tournons pas la page”. Avant de vous faire écouter une sélection de l’archive proprement dite.

Nous vous annonçons par ailleurs que ce jeudi 2 octobre, à 19h devant l’institut du monde arabe (place Mohammed V/Rue des Fossés St-Bernard) aura lieu une assemblée générale afin de d’élaborer et de voter potentiellement la suite directe de cette journée de mobilisation. Entendez par là, la volonté de dépasser l’intersyndicale et la possibilité de la reconduction de grèves, comme de préparer une grève générale, ou toutes modalités d’actions que le mouvement se donnera lui-même, qui ne se limite pas à une seule journée, ni ne soit limité par les bureaucraties syndicales.

POUR UNE STRATÉGIE DU TRIPLE DÉBORDEMENT CE JEUDI 2 OCTOBRE !
Appel de l’inter AGs du mouvement “Indignons nous – bloquons tout” :

Travailleur.euses, paysan.nes, étudiant.es, citoyen.nes, chômeur.euses ou retraité.es,

Ce dimande 28, lors de la deuxième rencontre inter AGs du mouvement Indignons-nous Bloquons tout, la nécessité de déborder la stratégie perdante qu’essaye de nous imposer l’intersyndicale avec ses journées saute mouton s’est faite lourdement ressentir.

Elle s’est accompagné de différents témoignages au sujet de la journée de mobilisation du 18 septembre dernier appelée par l’intersyndicale qui a déçu beaucoup de militants pour son manque de vitalité en comparaison à l’émulation ressentie le 10 octobre.

Ce sentiment semble également partagé par le syndicat Solidaire qui a publié ces derniers jours des communiqués nous alertant sur le fait de ne pas reproduire les mêmes erreurs du passé. “N’attendons définitivement plus rien qui vienne d’en haut” pouvait-on y lire mais créons plutôt les conditions afin que les travailleurs reprennent en main le calendrier de leur lutte pour que “la rue l’emporte” !

Le syndicat FO s’est également targué de plusieurs communiqués cinglants insistants sur la nécessité de monter d’un cran dans le rapport de force avec le non-gouvernement Lecornu, notamment en réunissant les salariés pour discuter de la grève reconductible partout où c’est possible.

C’est pourquoi les participants de notre dernière rencontre nationale, provenant d’une quarantaine de villes différentes, ont décidé eux aussi de prendre les devant en lançant cet appel à proposer dans toutes nos assemblées durant la semaine qui vient pour une stratégie du triple débordement ce jeudi 2 octobre.

Premièrement : déborder les clous du cortège classique avec ce qui a fait désormais la marque de notre mouvement, c’est à dire l’action directe, les blocages et les manifs sauvages qui nous permettent d’agir collectivement et de surprendre nos adversaires.

Deuxièmement : déborder les mots d’ordre syndicaux avec nos slogans, nos banderoles, nos pancartes et si possible nos propres sonos pour exprimer notre colère qui s’adresse aussi au président Macron, à cette cinquième république pourrissante ou à cette classe médiatico-politique complice du génocide à Gaza.

Troisièmement : déborder enfin et surtout la stratégie de l’intersyndicale en organisant des Assemblées générales à l’issue des manifestions, pour construire ensemble nos propres perspectives, la suite d’un mouvement que nous avons initié et imposé à l’intersyndicale, notamment à travers la construction de la grève reconductible qui culminerait le 10 octobre, date anniversaire, pour un blocage total de l’économie.

Nous vous invitons donc vous, membres de ce si beau mouvement naissant, à diffuser cet appel lors de vos prochaines assemblées locales pour que ces dernières puissent s’en saisir si elles le souhaitent et décider elles-mêmes de ses modalités d’action pour participer à ce blocage général du pays.

La victoire est à portée de main si nous y mettons les forces nécessaires. Alors soyons créatifs et, combatifs, imprévisibles mais surtout soyons ingouvernables jusqu’à la victoire !

Cet appel est issu du groupe de travail “Débordons le 2 octobre !” de l’inter AGs du mouvement “Indignons nous – bloquons tout”.

Texte de Ne tournons pas la page de 2023

Adresse aux directions de la CGT, FO, SOLIDAIRES, FSU, CFDT, CFTC, UNSA, CFE-CGC :
NE TOURNONS PAS LA PAGE !
Mesdames, Messieurs,

Nous sommes mobilisés depuis plusieurs mois contre la loi Borne. En effet, le système des retraites par répartition étant à l’équilibre, et l’heure de travail en France étant parmi les plus productives au monde, il n’y a aucune raison acceptable de repousser de deux ans l’âge de départ à la retraite. Comme vous aujourd’hui, nous exigeons l’abrogation de la loi Borne.

Emmanuel Macron, ses ministres, ses députés, ses sénateurs, et de larges pans du patronat sont heureux que la loi ait enfin pu être promulguée. Ils veulent passer à autre chose, passer à d’autres « réformes », c’est-à-dire d’autres attaques contre les services publics, les travailleuses et travailleurs (en emploi ou non), et la jeunesse.
Par ailleurs, les candidats à la présidence du Medef réclament déjà « d’introduire une dose de capitalisation ». C’est bien la mise à mort du système par répartition qui est programmée.

À l’instar des millions de manifestantes et manifestants le 1ᵉʳ mai, de ceux qui depuis font grève dans leur entreprise, et de tous ceux qui casserolent chaque jour les représentants de Macron, nous, nous ne tournons pas la page.

Nous sommes pour la plupart syndiqués dans vos fédérations. Nous avons pour la plupart repris le travail. Nous entendons nos collègues nous dire que « faire grève ne sert à rien ». Nous pouvons les comprendre. Qui a envie de perdre du salaire « pour rien » ? Nous faisons aussi le constat que 14 journées de grève réparties sur 6 mois, de janvier à juin, est une tactique qui est loin d’avoir porté ses fruits.

Le pouvoir était beaucoup plus chancelant courant mars, lors de la grève reconductible de plusieurs secteurs (cheminots, raffineurs, énergéticiens, secteur des déchets…). Nous avons conscience, comme des millions de travailleuses et travailleurs en France, que nous devons arrêter le travail tous en même temps, pour véritablement bloquer le pays et avoir le rapport de force nécessaire pour obtenir l’abrogation de la loi Borne.

En tant que directions syndicales, vous avez le pouvoir d’appeler à la grève générale, de l’organiser et de la financer. Pas de fausse modestie entre nous. Il est insupportable d’entendre dire qu’il n’y a pas de bouton pour déclencher la grève générale, quand on voit avec quelle aisance on appuie sur le frein pour
empêcher le déferlement. Vous ne pouvez pas vous défausser de vos responsabilités sur le reste de la direction de votre confédération, ou sur vos fédérations.

Si nous perdons ce combat de civilisation, celui du travail contre le capital, celui du temps libre sur le temps contraint, vous serez les coupables tout désignés de cette défaite. Vos dizaines de milliers de nouveaux syndiqués ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir.

Nous vous demandons donc de prendre toutes vos responsabilités, et de vous engager par écrit à :
1 : Cesser toute rencontre avec Macron ou ses ministres. Ne pas « négocier » d’autres contre-réformes. Assumer la politique de la chaise vide. Arrêter d’être des « interlocuteurs responsables ». Vous gagnerez en crédibilité auprès des seules personnes qui comptent : les travailleuses et les travailleurs.
2 : Appeler à la grève générale, l’organiser, et la financer. Dans le cas contraire, nous en tirerons toutes les conséquences.

Assemblée populaire de défense de la sécurité sociale

Dans cette émission, nous vous donnons à entendre des morceaux choisis d’une discussion qui se tenait dans le cadre d’une première assemblée populaire portant sur la défense de la sécurité sociale, le mardi 28 janvier 2025 à la bourse du travail de Paris. Cette assemblée était appelée par plusieurs groupes : le Conseil National de la Nouvelle Résistance, par Ne tournons pas la page, et par l’assemblée des gilets jaunes de Paris Sud et Belleville ; avec l’idée de se réapproprier la sécurité sociale, de la défendre, et d’être offensif pour faire advenir un autre monde possible.

Ne tournons pas la page, Comment combattre la destruction des services publics ?

Tout le monde connaît l’équation : fonctionnaires = feignasses = pas rentables = emmerdeurs = protégés = profiteurs = archaïques = inutiles = à compresser. D’où vient son incroyable puissance d’évidence ? Et quels intérêts sert-elle ? Pourquoi certains (hauts) fonctionnaires comptent-ils parmi ceux qui la répètent le plus ? Pourquoi autant d’insultes contre celles et ceux qui voudraient servir le public en toute égalité, et si peu envers les actionnaires, les employeurs ou les pollueurs ?

En cette journée de grève dans la fonction publique, nous vous proposons l’écoute d’une partie de la rencontre organisée par le collectif Ne tournons pas la page, collectif né suite à la défaite du mouvement contre la casse des retraites, qui ont invité lors d’une Réunion publique à la Bourse du Travail de Paris, le 26 novembre 2024, deux des trois auteurs et autrices, Julie Gervais et Willy Pelletier pour leur livre : La haine des fonctionnaires.

Il fut question de la place des fonctionnaires dans un moment de grande précarité des status et de la bonne marche du service public.

Chacun des ministres de Macron et Barnier nous prépare une à plusieurs attaques contre nos droits, et nos conquis, que ce soit en termes de statuts ou de financement des services publics. Ces attaques se font dans l’intérêt du patronat. Dans le même temps, le patronat exige de nous payer toujours moins, il souhaite mettre un terme à nos retraites par répartition, et il tente de licencier à tour de bras.

En Martinique, une lutte de fond s’est engagée contre la vie chère. En métropole, face aux attaques de la Macronie et du patronat, dans nombre d’entreprises, de dures luttes ont lieu chaque jour, chaque semaine. Par exemple, les conducteurs de bus du 95 sont en grève depuis le 7 novembre, contre la privatisation des lignes de bus RATP. Toutes les grèves dénoncent le manque de moyens, la dégradation des conditions de travail, les plans de licenciement. De même, chez les travailleurs de l’État, la colère monte. Face à cette situation, que proposent les directions syndicales ?

Des journées de grèves et de manifestation en ordre dispersé et sans stratégie :

Mardi 1ᵉʳ octobre : journée de grève CGT, SUD, FSU, sans mobilisation, ni propositions pour la suite
Jeudi 17 octobre : journée d’action CGT à l’occasion du Salon de l’Auto, pour dénoncer les licenciements
Jeudi 17 octobre : grève unitaire du social et médico-social en IDF.
Mardi 29 octobre : journée de grève des syndicats de l’hôpital public, lors des discussions du budget à l’A.N.
Mercredi 30 octobre : la CGT chômeurs appellent à se mobiliser lors des nouvelles négos assurance chômage.
Vendredi 8 novembre : la CGT spectacles contre la casse de l’assurance chômage et du statut d’intermittent.
Mardi 12 novembre : appel à la grève dans les agences France Travail d’IDF
Du vendredi 8 novembre au mardi 12 novembre : grève dans le périscolaire
Mardi 12 novembre : RATP, grève et rassemblement pour dénoncer l’ouverture à la concurrence
Jeudi 14 novembre : nouvelle journée de grève CGT spectacle et CGT chômeur
Vendredi 15 novembre : mouvement de grève national dans le périscolaire 
Mardi 19 novembre : journée de mobilisation dans la petite enfance
Mardi 19 novembre : journée de mobilisation de l’Enseignement Supérieur et la Recherche

Jeudi 21 novembre : grève “d’ultimatum” contre le démantèlement de la SNCF
Mardi 3 décembre : manifestation des retraités pour la revalorisation de leurs pensions
Jeudi 5 décembre : grève nationale France Travail 
Jeudi 5 décembre : journée de grève appelée par les syndicats de fonctionnaires contre les 3 jours de carence
Mardi 10 décembre : grève intersyndicale de la fonction publique territoriale
Mercredi 11 décembre : Appel FO grève reconductible 3 jours contre les 3 jours de carence des fonctionnaires
Mercredi 11 décembre : les syndicats de cheminots appellent à une grève illimitée, à partir de 19 h, contre le démantèlement du fret.
Jeudi 12 décembre, « journée de convergence pour l’emploi », appelée par la CGT, pour dénoncer les plans de licenciements (Michelin, Auchan…).

Liste certes rébarbative, mais non exhaustive

Toutes ces dates montrent que chez les travailleurs.euses, privé.e.s d’emplois et retraité.e.s, la colère et l’envie d’en découdre se font sentir. Les directions syndicales répondent à notre légitime colère, en nous divisant, par secteur, et en nous faisant faire des journées ponctuelles de grève. Ce n’est pas comme cela que nous allons stopper le rouleau-compresseur !

Toutes ces attaques ont une logique commune : remettre en cause les conquis sociaux et nos salaires directs et indirects, et casser nos droits, au profit du patronat.

Macron et toute sa politique pro-patronale ne tiennent qu’à un fil, ils peuvent tomber, si nous arrêtons le travail en même temps, et si nous ne reprenons le travail qu’à condition d’avoir obtenu satisfaction de nos revendications.

Halte aux journées d’action ou de grève isolées !

Halte aux séries de grèves saute-mouton !

Organisons-nous, préparons-nous à une riposte d’ampleur !

Choisissons nous-même notre date de grève générale reconductible, et préparons-la !

Comment préparer la grève générale dont nous avons besoin ? Réunion publique à l’EDMP jeudi 19 décembre, 19 h 30-21 h 30, 8 impasse Crozatier, métro Reuilly / Ledru-Rollin

Rencontre avec Baptiste Giraud : Réapprendre à faire grève Union Locale CGT du 18ᵉ, lundi 20 janvier 2025, 19 h 30-21 h 30, 42 rue de Clignancourt, métro Château rouge

Nous sommes le « Courant de Lutte Transsyndical et Interprofessionnel, Ne tournons pas la page », qui réunit des militant.e.s syndiqué.e.s de différents horizons et des activistes non syndiqué.e.s. Nous nous sommes rencontré.e.s lors du mouvement des retraites de 2023, sur le constat que l’intersyndicale avait refusé de mener la lutte vers la victoire. Parce que les syndicats sont un outil précieux, nous ne voulons plus laisser les directions de décider de l’avenir des luttes. C’est aux grévistes et aux militant.e.s, syndiqué.e.s ou non, d’en choisir les formes et la direction. Vous êtes en accord avec le contenu de ce tract ? Contactez-nous.

Regroupons nos forces, contactez-nous : netournonspaslapage@gmail.com

Blog Médiapart : https://blogs.mediapart.fr/courant-de-lutte-transsyndical-et-interprofessionnel

NE TOURNONS PAS LA PAGE : quelle suite au mouvement contre la réforme des retraites ?

Dessin issu du site https://formesdesluttes.org/

Ce 1ᵉʳ septembre 2023, rentre en vigueur la nouvelle reforme des retraites et le début des rencontres entre le patronat et les syndicats sur l’avenir des retraites complémentaires (AGIRC-ARRCO).

Suite à plusieurs mois de luttes contre cette réforme et de mobilisations, quelle suite donnée à ce mouvement ou les directions syndicales ont mis des freins ?

Après ce mouvement en demi-teinte, le collectif : ne tournons pas la page entend continuer à porter cette lutte

Ainsi pour faire le point sur la campagne mené par le collectif et préparé la suite, une réunion publique se tenait ce 1ᵉʳ septembre 2023 dans les locaux de EDMP a Paris.

C’est une partie de cette rencontre que nous vous proposons dans l’émission de ce jour.

Bonne écoute !

Adresse aux directions de la CGT, FO, SOLIDAIRES, FSU, CFDT, CFTC, UNSA, CFE-CGC : NE TOURNONS PAS LA PAGE !

« Mesdames, Messieurs,

Nous sommes mobilisés depuis plusieurs mois contre la loi Borne. En effet, le système des retraites par répartition étant à l’équilibre, et l’heure de travail en France étant parmi les plus productives au monde, il n’y a aucune raison acceptable de repousser de 2 ans l’âge de départ à la retraite. Comme vous aujourd’hui nous exigeons l’abrogation de la loi Borne.

Emmanuel Macron, ses ministres, ses députés, ses sénateurs, et de larges pans du patronat sont heureux que la loi ait enfin pu être promulguée. Ils veulent passer à autre chose, passer à d’autres “réformes”, c’est-à-dire d’autres attaques contre les services publics, les travailleuses et travailleurs (en emploi ou non), et la jeunesse.

Par ailleurs, les candidats à la présidence du Medef réclament déjà « d’introduire une dose de capitalisation ». C’est bien la mise à mort du système par répartition qui est programmée.
À l’instar des millions de manifestantes et manifestants le 1ᵉʳ mai, de ceux qui depuis font grève dans leur entreprise, et de tous ceux qui casserolent chaque jour les représentants de Macron, nous, nous ne tournons pas la page.

Nous sommes pour la plupart syndiqués dans vos fédérations. Nous avons pour la plupart repris le travail. Nous entendons nos collègues nous dire que «faire grève ne sert à rien». Nous pouvons les comprendre. Qui a envie de perdre du salaire “pour rien”? Nous faisons aussi le constat que 14 journées de grève réparties sur 6 mois, de janvier à juin, est une tactique qui est loin d’avoir porté ses fruits.
Le pouvoir était beaucoup plus chancelant courant mars, lors de la grève reconductible de plusieurs secteurs (cheminots, raffineurs, énergéticiens, secteur des déchets…).

Nous avons conscience, comme des millions de travailleuses et travailleurs en France, que nous devons arrêter le travail tous en même temps, pour véritablement bloquer le pays et avoir le rapport de force nécessaire pour obtenir l’abrogation de la loi Borne.

En tant que directions syndicales, vous avez le pouvoir d’appeler à la grève générale, de l’organiser et de la financer. Pas de fausse modestie entre nous. Il est insupportable d’entendre dire qu’il n’y a pas de bouton pour déclencher la grève générale, quand on voit avec quelle aisance on appuie sur le frein pour empêcher le déferlement. Vous ne pouvez pas vous défausser de vos responsabilités sur le reste de la direction de votre confédération, ou sur vos fédérations.

Si nous perdons ce combat de civilisation, celui du travail contre le capital, celui du temps libre sur le temps contraint, vous serez les coupables tout désignés de cette défaite. Vos dizaines de milliers de nouveaux syndiqués ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir.

Nous vous demandons donc de prendre toutes vos responsabilités, et de vous engager par écrit à :

  1.  : Cesser toute rencontre avec Macron ou ses ministres. Ne pas “négocier” d’autres contre-réformes.
    Assumer la politique de la chaise vide. Arrêter d’être des “interlocuteurs responsables”. Vous gagnerez en crédibilité auprès des seules personnes qui comptent : les travailleuses et les travailleurs.
  2.  : Appeler à la grève générale, l’organiser, et la financer.

Dans le cas contraire, nous en tirerons toutes les conséquences.»

Pour devenir signataire de ce texte :
Envoyez vos NOM, Prénom, Syndicat (Responsabilités syndicales éventuelles)
à netournonspaslapage@proton.me