Le comité des résidents a tenté sans résultat de se concerter avec la direction de Coallia sur les mauvaises relations qu’entretient la Responsable d’Hébergement. Car, il n’y a ni dialogue ni concertation possible. Elle harcelait et menacée les résidents abusivement.
Elle refusa les paiements de redevance par d’autres habitants même si le résident titulaire était malade, handicapé ou au travail. Ascenseur souvent en panne et la mobilité parfois difficile. Le résident titulaire est alors considéré comme ayant une dette et peut se voir convoqué au tribunal pour expulsion.
Une pétition fut massivement signée par les résidents en demandant à Coallia de remplacer la Responsable d’Hébergement, requête refusée par la direction à ce moment-là, mais qui finalement aboutira. Et malgré des redevances très élevées, une Chambre de 17 m², pouvant approcher les 500 euros et les problèmes techniques ont perduré.
Sur ses faits, le jeudi 16 octobre 2025, les résidents du foyer Mûriers, ont bloqué l’accès de leur résidence aux salariés de Coallia.
Le foyer Mûriers, situé dans le quartier du Père Lachaise dans le 20ᵉ, date de 1975. Initialement géré par le Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP), et plus précisément par l’unité Équipements d’Aide aux Travailleurs Migrants (EATM) aujourd’hui dissoute. Le foyer était repris par l’association AFTAM (Association pour la formation des travailleurs africains et malgaches) en avril 2006 et aujourd’hui, géré par Coalia (anciennement Aftam)
Le mardi 21 octobre, était convoqué au siège de COALIA, dans le 12ᵉ arrondissement de Paris, le délégué des résidents, suite à la mobilisation, qui avait débuté le 9 octobre 2025.
Dans l’émission de ce jour, nous entendrons les entretiens réalisés avec le délégué actuel des résidents du foyer mûriers et le délégué précédent, qui nous décrivent la situation actuelle, et cela, lors de l’action de blocage du 16 octobre 2025 et ensuite, nous serons à la sortie de la convocation du délégué des résidents au siège de coallia, le 21 octobre 2025. En sa compagnie, nous revenons sur les motifs de cette convocation et sur la réunion de concertation avec la direction de coalia qui a suivi le mouvement du 16 octobre.
Le vendredi 13 janvier 2023, se tenait une réunion organisée par l’association Droit à la Dignité du Logement Social. La réunion en question devait servir de cadre de négociation entre les habitants et le gestionnaire Coallia, représenté ici par son directeur régional Île-de-France. En effet, un conflit oppose les habitants — du moins ceux qui ne sont pas résignés — à l’association autour de la question du logement social digne. Les dysfonctionnements sont nombreux dans l’immeuble : système électrique défectueux, problèmes de chauffage, punaises, cafards, rats, suroccupation de plusieurs appartements, appartements minuscules, logement sensément temporaires, et redevances excessives. Sur ce dernier point, une précision s’impose. Coallia est le gestionnaire, c’est-à-dire qu’il s’inscrit dans le cadre d’une intermédiation locative, entre le propriétaire, ici Valofi, un gestionnaire de patrimoine et de placements financiers, et les résidents. Ces derniers payent une redevance à l’association, et Coallia paye lui-même un loyer à Valofi, aligné sur les prix du marché. Le but du montage, appelé solibail, sorte de sous-location, est de louer un bien à une association pour y loger des familles aux revenus modestes, par l’intermédiaire d’un contrat de location sécurisé par l’État. En contrepartie, l’association mandatée — Coallia donc — est chargée du bon entretien du logement. Et c’est cette mission précisément qui est contestée ! En outre, pour compléter cette vue d’ensemble, il est utile de préciser que ce système bénéficie grandement au propriétaire qui obtient de déductions fiscales jusqu’à 85 % de ses revenus locatifs, d’une garantie de paiement et d’une gestion simplifiée. Autant d’éléments qui permettent de faire du profit tout en se déchargeant de ses responsabilités, lesquelles sont à chercher dans des textes techniques et difficiles d’accès. A la manière d’un système de sous-traitance en cascade, les acteurs se renvoient donc les responsabilités et noient le poisson… au détriment des habitants devant habiter avec les difficultés de leurs logements vétustes.
Vous entendrez des morceaux choisis de la réunion et surtout, deux interviews d’habitants réalisée dans leur appartement respectif.
“La proposition de loi Kasbarian Bergé a été votée en 1ere lecture à l’Assemblée Nationale, elle permet entre autres :
• de punir à 3 ans de prison tous les occupant-e-s sans titre, toutes celles et ceux qui n’ont pas de bail valide pour un local d’habitation ou d’activité économique : ◦ les personnes hébergées, victimes de marchands de sommeil, squatteur.se.s de bâtiments vides, ◦ les locataires, y compris HLM, dont le bail a été résilié… ◦ les accédant.e.s à la propriété qui ne peuvent plus rembourser leur prêt, ◦ les petits commerçant.e.s et artisan.e.s expulsables, ◦ les personnes sans-abris qui seront allé se réfugier dans un hangar, grange ou tout autre bâtiment désaffecté ◦ les grévistes occupant leur lieu de travail… • d’accélérer les procédures d’expulsion en réduisant tous les délais, de limiter les possibilités pour les locataires en impayés de se maintenir dans le logement en remboursant leur dettes, de mettre en prison les locataires qui refuseraient de se jeter à la rue d’eux même.
Les profits tirés du logement cher sur notre dos n’ont jamais été aussi importants, comme le nombre de logements et immeubles entiers laissés vides pour spéculer. Le nombre de familles et personnes mal logées, sans logis, menacées d’expulsion explose, tandis qu’il faut maintenant choisir entre se nourrir, payer les charges ou payer son loyer .. Cette loi, est un cadeau aux investisseurs immobiliers et autres profiteurs. La Loi Kasbarian-Bergé c’est la prison ou la rue ! Mais rien n’est perdu si nous nous unissons et si nous nous mobilisons avant le passage au Sénat, locataires, squatteur.ses, sans logis, femmes et familles en précarité, que l’on soit salarié.es chômeur.ses, étudiant.es, précaires et organisations qui les défendent : se loger est un besoin primordial et un droit fondamental !
Nous sommes tou.te.s concernés !”
→ Lien vers le site dédié au décryptage du projet de loi Kasbarian-Bergé pour en apprendre davantage et trouver toutes les informations relatives à la mobilisation : https://www.selogernestpasuncrime.org/