
Lors du mois de Mars dernier, une semaine de révoltes s’est déroulée à Argenteuil impliquant la jeunesse de cette ville et le déploiement d’une diversité de brigades policières, pour finir par l’intervention de la CRS 8 et la menace par la préfecture de l’expulsion des logements sociaux des familles dont l’un des membres serait arrêtés.
Les médias et la préfecture ont expliqué ces événements par des affrontements entre “bandes organisées” et le problème des “rodéos urbains”. De notre côté, en discutant avec la jeunesse et les habitants de la ville, ceux là nous ont décrit des provocations multiples de la part de la police et une impossibilité de rentrer en contact avec les services de la villes. Or, Argenteuil c’est la ville d’Ali Ziri, mort des suites de son interpellation policière en juin 2009. Mais c’est aussi la ville de Sabri, un jeune de 18 ans, mort dans des circonstances troubles en deux roues en mai 2020, dans lesquels la police est suspectée. Alors, nous avons passé quelques jours dans la Maison pour Tous qui se trouve sur la Dalle d’ Argenteuil afin de produire une émission de radio avec des jeunes de la ville intitulé ” Lumière sociale” qui permettent de recueillir la parole des habitants et d’éclairer autrement le contexte dans lequel ces révoltes ont eues lieux.