LA CENSURE MILITAIRE ET POLICIÈRE ENTRE 1914 ET 1918


 

En 2015,nous rencontrions Maurice Rajfus à propos de son livre publié en 1999 : La censure militaire et policière 1914-1918.

Maurice Rajsfus, né le 9 avril 1928 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), est un écrivain, journaliste, historien et militant français. Il est auteur de nombreux livres dans lesquels il a abordé les thèmes du génocide des juifs en France, de la police et des atteintes aux libertés.

En 1994, il a cofondé l’Observatoire des libertés publiques, qu’il préside.Il est a l’origine du bulletin: que fait la police? publié entre 1994 et 2012.

Dès les premiers jours de la Grande Guerre, la censure est instaurée et cette mesure va bien au-delà du contrôle pointilliste de la presse. L’état-major de l’armée, chargé des opérations de censure, délègue une grande partie de son pouvoir à la préfecture de Police. Sont traqués prioritairement les propos défaitistes, les slogans et écrits divers appelant à la Paix. Plus généralement, l’attention est portée à tout ce qui pourrait nuire au moral des troupes et, plus encore, à celui de l’arrière. Des pères-la-pudeur s’acharnent sur des chansons datant de la Belle Époque et il en va de même pour le théâtre, le cinéma et la littérature. Une armée de censeurs veille également dans le domaine du contrôle postal aux armées, tandis que nombre de civils voient leur correspondance interceptée par la police.

Émission diffusée la première fois en Mars 2015.