École Pasteur de Saint-Denis : audience au tribunal administratif de Montreuil / Grève à la bibliothèque nationale de France

Vendredi 22 avril 2022, la veille des vacances de printemps, deux jours avant le second tour des élections présidentielles, la mutation forcée de six enseignant·es de l’école Pasteur de Saint-Denis, est devenue effective. Ils et elles ont reçu leur mutation avec leur affectation dans une nouvelle école dès le lundi 9 mai. Pour rappel, cette décision, qui n’est pas officiellement une sanction, mais en constitue une de fait, fait suite à la publication d’un article calomnieux sur l’école Pasteur (non nommée, mais très reconnaissable), paru dans un journal d’extrême-droite et intitulé « Gauchisme à l’école, le niveau monte ».

Elle fait suite également à une enquête administrative, dont un certain nombre de personnes entendues dénoncent la malhonnêteté et l’absence de rigueur.

Lundi 9 mai au Tribunal Administratif de Montreuil, se tenait l’audience de la requête en référé-liberté posée par les enseignant.es, les parents d’élèves et les syndicats demandant l’annulation des mutations.

Dans ce premier temps d’émission, nous vous proposons l’écoute du reportage réalisé ce 9 mai, devant le Tribunal Administratif de Montreuil. Nous entendrons les différentes prises de parole et un entretien réalisé avec l’une des six enseignantes de l’école Pasteur de Saint-Denis.

Pour plus d’info et soutien :

Caisse de solidarité : https://www.papayoux.com/fr/cagnotte/soutien-aux-6-de-pasteur

La pétition : https://www.change.org/p/pas-de-mutation-pour-les-6-de-pasteurs-

Après plusieurs mois de mobilisation (envahissement du Conseil d’administration par près de 150 agents en novembre, grèves les 27 janvier et 17 mars, pétition de plus de 700 collègues en avril, etc.) la direction reste totalement sourde aux demandes des agents et à leurs difficultés.

Une situation qui s’est aggravée pour les personnels

Baisse d’effectifs à Tolbiac (-40 postes), retour de la grande précarité avec la fin des CDI pour les « vacataires », non-revalorisations des primes à l’ancienneté des titulaires (perte de 500 à 1500 euros par an), augmentation de la charge de travail à Richelieu avec la réouverture du site, absence de primes de fin d’année pour une partie des contractuels, etc. : la liste est longue et démontre que la politique de la direction se résume à demander aux agents de faire plus sans moyens et dans des conditions dégradées.

Les lecteurs désormais dans le viseur des restrictions

Malgré une pétition en ligne signée par des milliers de lecteurs, la direction de la BnF met en œuvre un système de communication dégradé des collections (les documents conservés en magasins ne seraient plus accessibles aux lecteurs le matin) dans le but de concentrer l’activité l’après-midi et ainsi réduire sensiblement le nombre d’agents postés. Cette réorganisation ne fera que concentrer la charge de travail et les cadences sur des périodes toujours plus courtes, au détriment des conditions de travail, tout en réduisant de façon drastique les services offerts au public.

> Pour des créations de postes et des moyens financiers ;

> Pour le maintien de la communication directe des documents aux lecteurs et la défense de nos missions ;

> Contre le retour des contrats ultra-précaires à la BnF ;

Dans ce contexte, ce mardi 10 mai, une grève à débuter. Dans cette seconde partie d’émission, nous vous proposons un reportage réalisé ce même jour à la BNF et nous entendrons les entretiens réalisés avec un lecteur et une salariée de la bibliothèque qui nous expliquent les raisons de ce mouvement et avec des salariés de la bibliothèque de Bussy-Saint-Georges.

Pour plus d’info :

/La pétition des lecteurs https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/bibliotheque-nationale-france-retour-aux-communications/175704