PRISON : abolition de la contrainte par corps, non à la construction de nouvelles prisons- soutien à ALFREDO COSPITO.

Ça faisait un moment que nous n’avions pas parlé de la prison et pourtant elle, le maillon final, avant la mort, de la chaîne répressive. On dénonce, a juste titre, les violences policières, la justice de classe, mais rarement l’existence des prisons. Et néanmoins, le gouvernement construit toujours plus de places de prison supplémentaires.

Nous partirons du témoignage d’un prisonnier incarcéré pour évoquer la contrainte par corps, peine de prison d’un autre âge qui permet d’incarcérer des prisonniers pour dettes non payées. Pourtant, il est évident que celui ou celle qui a un gros salaire ou des biens pourront payer leurs amendes, et encore, ils pourront souvent s’y soustraire ou les aménager, mais ne se retrouveront jamais incarcérés. La contrainte par corps s’applique donc à ceux et celle qui n’ont rien, dans les faits, c’est une peine pour cause de pauvreté.

Les voleurs, dealers se retrouvent, en plus d’avoir à purger une peine d’emprisonnement, à devoir payer des amendes aux parties civiles d’un montant énorme, absolument impayable qui les plonge dans la précarité à vie.

En 1970, le CAP ; comité d’action prison dénonçait la prison pour dette et avait entamé une campagne pour l’abolir. Depuis la loi n’a pas changé et peu de gens en parle.

En prison cet hiver, les températures ont chuté dans les cellules des détenus. À cause de pannes, mais aussi de coupures de chauffage volontaires pour faire des « économies » et L’insalubrité n’arrange rien. Il fait moins de 15 degrés dans les cellules début décembre. Pour se réchauffer, il faut superposer les couches de vêtements ;

Le cas de Nanterre n’est pas isolé. Nantes, Nancy, Melun, Fleury-Mérogis, Osny, Mont-de-Marsan… L’Observatoire International des Prisons (OIP) énumère des problèmes similaires de pannes de chauffage, ou de systèmes défectueux, dans d’autres prisons de France.

Les surveillants appliquent les consignes d’énergie. il y a aussi des dysfonctionnements dans les nouvelles prisons, parfois « déjà dans un état catastrophique » peu de temps après leur mise en service. C’est le cas de la prison de Lutterbach près de Mulhouse, ouverte en avril 2021 dans le cadre du « plan des 15.000 ». Un programme immobilier lancé par Macron qui prévoit la construction de 15.000 nouvelles places de prison sur dix ans. Le chauffage serait défectueux et il y aurait des problèmes d’isolation. « On a reçu des témoignages pour nous dire que les cellules étaient gelées. »

Pour celles et ceux qui pensent que l’entrée du Droit en prison peut résoudre les problèmes, un petit exemple : le 16 décembre 2020, le Conseil d’État avait déjà donné raison à un détenu de Nanterre qui avait saisi la justice administrative de ses conditions de détention. Incarcéré « dans une cellule qui n’est pas chauffée et qui présente de nombreuses avaries. » la justice ordonnait à l’État de procéder à la “désinsectisation” de l’établissement et au “lavage hebdomadaire” des draps. Mais, “l’administration pénitentiaire a refusé d’exécuter la décision” et a même exercé “des mesures de représailles” envers le détenu qui avait porté l’affaire devant le tribunal. »

Quand on connaît l’état pitoyable des hôpitaux Français on a peine à imaginer ce que peut être l’exercice de la santé en prison.

À Nanterre, L’équipe médicale souffre d’un manque chronique de personnel depuis fin 2020, dans un contexte de surpopulation carcérale toujours plus grande. Les départs ne sont pas remplacés. La prison de Nanterre est censée accueillir 592 détenus. Ils étaient 942, fin novembre, soit presque le double.

Le service compte seulement deux temps plein de médecins généralistes. Et, un psychiatre à mi-temps… qui traîne de lourdes casseroles. Il est connu pour ses négligences. Il a même été condamné pour ça en 2002. Il avait laissé, en 1996, trois jeunes détenus toxicomanes, vêtus d’un simple slip en papier, au mitard de la maison d’arrêt alors qu’il faisait un froid glacial. Des surveillants avaient pourtant donné l’alerte, mais le professionnel de santé et son collègue avaient examiné les détenus sans détecter aucun danger. Ils ont été retrouvés quasi-nu, en état de coma hypothermique. Malgré cette condamnation et un départ à la retraite, le psychiatre a été rappelé pour revenir travailler à la prison etc…

FIN DU 41Bis

FIN DE LA TORTURE DANS LES PRISONS ITALIENNES

SOLIDARITÉ AVEC ALFREDO COSPITO ET TOUT.E.S LES PRISONNIER.E.S

Alfredo Cospito doit vivre

LIBÉREZ Alfredo Cospito en lutte contre le 41 Bis régime de torture d’État.

Nous apprenons qu’Alfredo Cospito est en grève de la faim depuis maintenant 97 jours contre le 41 bis avec de graves menaces pour sa vie.

Le Ministère de la Justice italien vient de franchir un pas

supplémentaire dans l’application de la torture systématique que

constitue le 41 Bis en intimant à la doctoresse qui rend visite à Alfredo

Cospito l’ordre de ne faire aucune déclaration à Radio Onda d’urto de Brescia.

Il s’agit de réduire au silence toute voix qui s’élèverait contre ce

régime criminel qu’est l’application du 41bis et d’étouffer toute

manifestation qui chercherait à faire connaître la situation d’Alfredo

Cospito et de tant d’autres prisonnier.e.s soumis.e.s à ce régime de torture dans les prisons italiennes.

Depuis Paris, nous nous déclarons solidaires d’Alfredo Cospito militant

anarchiste italien et mettrons tout en œuvre pour dénoncer le régime de

torture auquel lui et tant d’autres sont soumis dans les prisons italiennes.

Nous rendons d’ores et déjà responsables le ministre de la Justice

italien ainsi que toutes les institutions qui refusent de mettre fin à

La grève de la faim d’Alfredo Cospito en le libérant et en abolissant le 41 Bis.

LIBÉREZ ALFREDO COSPITO

ABOLITION DU 41 BIS ABOLITION DE LA TORTURE D’ÉTAT

À PARIS COMME A ROME, LIBERTÉ POUR TOUT.E.S LES PRISONNIER.E.S